Chemin de Compostelle 2023

Un thé et une tortilla pour le petit déjeuner devant la cathédrale de Burgos et je repense à ce français à la descente du bus qui m'a donné un coup de stress.....il n'a pas pu réserver là où il voulait, tout était complet. Je respire un grand coup, pas grave je verrai bien....et me voilà de nouveau sur le Camino. Je reconnais les endroits que j'avais visités l'année dernière et je me sens comme chez moi. Le poids du sac est un peu élevé, je ferais avec tout le mois. La chaleur s'installe déjà....et sorti de la ville je retrouve le chemin de cailloux et terre battue, les champs ne sont plus que de paille, et déjà les premiers pèlerins rencontrés. Je ferai surtout un bout de chemin avec un finlandais qui s'arrêterait bien avec moi mais il a réservé 10km plus loin....la joie de la liberté de ne pas réserver !Me voilà arrivé pour ma 1ère étape à Hornillos del Camino. Petit moment de stress à l'albergue de pelegrinos, il y a de la place, tout va bien 😉. Je reprends les rituels de l'année dernière comme si je ne m'étais jamais arrêté. Douche, lessive, pommade massage des pieds. Je regarde mon guide pour voir étape de demain. J'envoie de messages, je vous écris ces quelques mots. Mais le plus important maintenant, je vais boire une bière 🍺 au bar du village ! Ce soir c'est cuisine à l'auberge, vite fait bien fait des pâtes !

Réveil assez tôt avec petit déj rapide. Départ à 7h20, sous un ciel couvert pour continuer sur la ligne droite de la Meseta. La fraîcheur est au RDV mais heureusement pas la pluie. Rien ne change comme la veille, de la paille des pèlerins et des éoliennes. Le vent accentue la fraîcheur, vivement le prochain village et un thé chaud, ce sera à Fromista, petite bourgade avec une superbe église sans Pedro. J'y croise une italienne et 2 espagnols d'hier soir, et également les 2 hongrois.Au village suivant, je quitte le chemin principal qui ne fait que longer la route. Je prends une variante qui traverse en ligne droite les champs. Je m'arrête à Villevieco à l'église pour enfin manger. Cela fait 5 h que je marche et j'ai besoin de souffler. Je rejoins le chemin principal peu après et c'est une erreur car il continue de longer la route et cela pendant les 10km qu'il me reste à faire. 10 km en quasi ligne droite...J'aurais dû continuer sur la variante plus longue mais qui évite au moins la route. Autant vous dire que c'était sans intérêt. Au moins cela motive pour avancer et vite arriver à Carrion de los Condes. Un bon 35 km aujourd'hui. Je m'arrête dans l'auberge del Espiritu Sancto. Grande auberge d'accueil chrétien qui correspond à une auberge municipale. Je bois une bonne bière fraîche sous la pluie qui tombe, je l'ai évitée sur le chemin, c'est l'essentiel. Une bonne bière je rencontre un couple de français qui rejoignent d'autres français pour manger dans un restaurant, 2 ou 3 courses pour demain et on est parti.

Journée qui commence avec un soleil qui commence tout juste à se lever. Le moral est au beau fixe pour cette journée annoncée sans pluie.

Je vais prendre des variantes pour éviter de longer la route et avoir le bruit des oiseaux plutôt que celui des camions. Enfin je retrouve un vrai plaisir à marcher.

Je vais également prendre une grosse variante qui suit le tracé de la voie romaine la via Trajan. 36km avec seulement un village à la moitié, mais pas de nationale ni autoroute ! Des champs, des oiseaux et peu de pèlerins. Nous serons 4 à l'albergue ce soir, un suisse une anglaise et un polonais parti depuis avril de Cracovie! Je l'envie.. Je me prépare une salade et des pâtes avec sauce tomate et ceci avec ceux que les différents laissent à leurs passages. Je mange avec Wozzeck le polonais et Francesco l'hospitalier, la personne qui nous accueille, un bénévole donc. Italien qui a fait 2 fois le chemin, par des voies différentes. Nous discutons jusqu'à tard, 22h...😉

Journée qui commence tôt, petit déj dans un bar avec un thé et une part de gâteau. Départ 7h15 pour la grande ville de la région, León. Le lever du soleil est magnifique, par contre la zone commerciale avant d'arriver au centre n'est pas terrible et ressemble à toutes les autres.

La cathédrale est superbe de simplicité avec ces vitraux qui occupent tout l'espace. Un bon thé et une tortilla pour finir d'admirer la façade, et je continue ma visite de la ville. San Isidoro et san Marco.

Et bien sûr ressortir de la ville par une zone pas terrible..... Mais bon , l'albergue où je m'arrête est tellement géniale, un havre de paix dans un village paumé.

Je retrouve Élodie, David et Laura avec qui j'étais hier soir. Et 3 nouvelles têtes. 1 française et 2 américaines. Repas à l'albergue, el pajar, la grange. J'adore cet endroit .

Repas avec 2 américaines et une brésilienne. Excellent partage.

Réveil à 6h15, pdj à la lampe frontale entre les étoiles et la lumière des éclairs de l'orage qui arrive. Bien sûr mon départ que je voulais tôt pour une longue étape est retardé. Je pars quand même à 7h15 avec un ciel illuminé par des éclairs fantastiques. Un vrai son et lumière aue je peux admirer avec sérénité car assez éloigné de moi.

Le jour se lève doucement derrière moi et je découvre un soleil éclatant en compagnie de Chiara, une italienne qui s'occupe plus ou moins d'un endroit hors du temps. Un donativo de thé, café,fruits etc... Avec plus ou moins endroit pour dormir si vraiment le pèlerin est fatigué. Un petit chaton vient me dire bonjour.Un court moment mais intense d'émotions et de partage.

Je repars en direction d'Astorga, grosse ville avec cathédrale et palais conçu par Gaudi.

Je reprends le chemin pour des km assez habituels, ligne droite....mais ça monte. Depuis ke début de la journée ça monte. Tellement progressivement qu'on ne s'en rend pas forcément compte, mais ça monte! Dernière grosse montée de 7km et me voilà arrivé à mon étape, Rabanal del Camino, à 1150m d'altitude. On sent la montagne, les maisons en pierre, les poils à bois dans les albergues. J'ai choisi la plus simple, la municipale, pour retrouver un peu plus l'esprit du chemin et moins le côté commercial. Hier les installations étaient très bien mais le dîner sentait le micro-onde... Ce soir je cuisine! Des pâtes 😉

Nous sommes 5, 3 français, 1 espagnol et un Allemand. Je n'ai jamais vu ça...je suis le seul à manger....ils sont plus ou moins couchés.....Je mange seul, c'est dommage j'avais assez pour partager, en plus ma sauce des pâtes est divine.... Triste soirée 😕

Une journée sans, je tiens à vous prévenir. Reveil grisâtre, petite pluie fine. Sortir de cette ville a été long, sans intérêt. La suite est pareil, parfois un peu plus de nature, des villages traversés sans vraiment d'intérêt. A part cette petite pause pour boire un thé dans un café où je retrouve Agnès, hollandaise rencontrée il y a quelques jours et Georgina et Enrick, australiens.

Le sac de plus en plus lourd, je me fatigue de plus en plus. Et au bout de 15km je dois absolument m'arrêter, je n'avance plus, batteries vides. Je me pause sur un banc.Je dois me reposer, manger, récupérer il n' est que 11h15.

Quand je repense à hier où je voulais m'arrêter dans ce village vraiment sympa. Mon coeur et les pieds me disaient arrête toi! Mon esprit n'a pas écouté. Je me suis trouvé dans une ville plutôt bof,et vraiment fatigué. C'est une bonne leçon du Camino.

Je me suis arrêté environ 1 heure, j'ai mangé, me suis étiré, fait minou minou avec les chats du quartier. Je repars le moral qui va mieux, le corps se remet doucement en marche. Plus tard , à nouveau je ne me suis pas écouté. J'ai suivi le chemin plutôt que de suivre la route. On m'a dit "il y a 2 km de plus par cette variante" . Les montées succèdent au descentes qui succèdent aux montées. Certes dans les vignes avec une jolie vue sur la montagne, mais quand vous êtes fatigués, rien n'a d'importance que le moment où vous allez arriver. Un calvaire. Un moment j'ai gueulé, vous savez vous les collègues.....comme au laboratoire quand on m'entend dans tout le bâtiment 🤬

Mais bon j'ai fini par arriver, douche et j'ai fait lessive à la machine et sèche linge. Bizance !

J'en ai profité pour dormir pendant ce temps, le corps se répare quand même. Je suis sorti visiter Villafranca de Bierzo. Boire ma bière avec deux françaises que j'ai croisées hier. Je rentre pour essayer de manger les victuailles dans mon sac pour l'alléger 😂

Allez, demain sera un autre jour......on attaque au moins 2 jours de grosse montée pour rentrer en Gallicia

Une journée qui commence mal mais qui continue de façon vraiment géniale. Un réveil avec le bruit des uns et des autres et surtout le non-respect des gens autour de soi... par exemple lumière allumée alors que la personne va prendre sa douche pendant un 1/4 h. Je ne vais oas plus m'étendre dessus 🥴

Ici ,commence en fait le chemin pour beaucoup de personnes. Comme preuve du pèlerinage de Compostelle, tu obtiens une Compostella, religieuse ou pas selon tes convictions. Pour l'obtenir, il suffit de réaliser les 100 derniers km à pied ou 200 à vélo. Eh oui......🤔 , tout cela est bien sûr commercial.

Vous devez faire estampiller votre "crédentiale" (carnet de voyage ) pour preuve de votre cheminement , normalement à l'auberge où vous dormez ou aux églises sur votre passage,si celles-ci sont ouvertes.

Pas grave, et en fait je m'en fous un peu. Seulement ces derniers km vont être remplis de gens qui n'ont pas vraiment l'habitude des logements en commun, le respect du sommeil des autres etc etc.... en train d'écrire ces lignes, il y a 4 espagnols à côté de moi qui viennent justement faire estampillé leur carnet de route au bar où je sirote ma bière....

Le départ fut fantastique avec ciel avec juste les premières lueurs du soleil, les étoiles et le dernier quartier de lune. Une merveille! Je continue dans la presque nuit et doucement le jour se lève. Une bonne pause avec un thé un super jus d'orange façon demi de bière et une énorme et succulente tortilla ! Je vais marcher la plus partie de la journée dans un paysage de "montagne" avec sa lumière, ses couleurs,ses villages, ses fermes et ses odeurs. Un vrai bonheur.

Je pousse jusqu'à Samos par une variante qui suit le rio Sarria et je m'arrête à l'albergue en face du monastère. Je pensais voir de plus en plus d'Espagnols pour la Compostella, mais en fait ce sont de plus en plus d'asiatiques...

Je me prépare à manger: du riz, au poivron cuit dans de l'huile de sardines, accompagné donc de sardines 🤤. On fait avec ce qu'on a...pas d'huile de dispo. Façon "paella".