Départ matinal. A 6h20 peu de monde dans les rues de Puebla. Taxi pour le terminal de bus. A mi parcours panne, je choppe un second taxi. J’arrive juste pour le bus à destination d’Apizaco. Pas mal de circulation correspondance ratée avec le minibus j’en suis quitte pour un taxi pour l’accès au volcan de la Malinche (la Malintzi). Ce nom est aussi celui d’une chanson de Feu Chatterton !
Objectif du jour grimper au sommet à 4460 mètres d’altitude. Pendant près d’une heure quarante ascension dans la forêt de conifères. Le volcan n’est pas visible le sentier croise régulièrement la vieille route goudronnée désaffectée. Transpirer abondamment malgré le froid. Épreuve physique que ces premiers kilomètres sous les arbres. Toute la journée les conditions climatiques sont favorables. La marche au milieu des arbres est éprouvante d’autant que c’est à l’aveugel sans estimation de la durée pour enfin être à découvert.
Enfin les sommets s’offrent au regard il reste de la neige sur le flanc nord. Monter par le chemin de droite atteindre la crête et suivre le tracé du sentier. Les effets de l’altitude commencent à se faire sentir mais ce n’est que le début. Bientôt chaque pas représente un gros effort. Quelques mètres gravis puis une pause.
De jolis paysages avec plusieurs sommets enneigés à l’horizon qui percent la couche de nuages intermédiaires. Je grimpe doucement un peu mal à la tête et le souffle court : symptômes du mal des montagnes. Et les jambes qui tirent. L’ultime montée consiste à escalader des rochers avant une nouvelle raide grimpette. Je m’arrête tout près du sommet mais je n’en peux plus, chaque pas me coûte. Il manque moins de cent mètres !
J’admire néanmoins le cratère du volcan ensommeillé.
Puis il me faut 2,5 heures pour redescendre d’abord sur les pierres avant d’enchaîner sur le sable puis à nouveau au milieu de la forêt.
Je peux ajouter la Malinche aux volcans que j’ai gravis, même si j’ai souffert et peiné. Pourtant rien de très technique ou de trop difficile. Sans doute pas assez acclimaté à l’altitude. J’ai trouvé ça plus difficile que cet été en Équateur.
Dans mon palmarès j’ai donc : Etna, Fuji, Kinabalu, Rucu Pichincha et ceux dont les noms m’échappent en Indonésie, au Salvador ou aux Philippines.