Norvège : Oslo, Lofoten, Trondheim et Bergen

Vol de Paris à Oslo. Arrivée en début d’après-midi dans la capitale norvégienne. En approche ciel bien dégagé. Des paysages de lacs et de fjords.

Train jusqu’à Oslo central en 25 minutes. Installation à l’hôtel puis sortie dans la ville pour profiter des éclaircies. Cependant les nuages se densifient. Balade dans le quartier du fort Akershus. Depuis le chemin de ronde joli point de vue sur le port animé et l’Oslofjord.

Poursuite de la balade vers l’ouest le long de la promenade aménagée. Très agréable malgré le vent. Quartier en mutation, architecture intéressante. Au bout le splendide bâtiment aérien du musée Astrup Fearnley. Un jardin avec des sculptures et une petite plage sont situés à proximité.

Le long des quais pas mal d’animation en cette fin d’après-midi.

Retour vers le centre ville en direction du superbe opéra situé proche de la gare au bord du fjord. Le bâtiment tout en courbes est splendide dans sa gangue de marbre blanc. Des plans inclinés en pente douce permettent de grimper sur le toit du bâtiment. De la haut belle vue sur la ville et la baie. Quant à l’intérieur du théâtre les courbes de murs en bois sont somptueuses.

Traversée en ferry de Bodø à Moskenes. Le trajet dure trois heures vingt. Au départ de Bodø slalom du navire entre le chapelet de rochers et d’îlots. Le ciel est partiellement couvert et le soleil assez timide. Au fur et à mesure des miles les montagnes entourant la ville sont plus nombreuses et plus hautes.

Au bout d’une heure la mer se creuse, plus d’îles les Lofoten ne sont pas encore visibles à l’horizon. Le bateau tangue c’est désagréable. Puis la côte déchirée des Lofoten apparaît au milieu d’éclaircies. Des pics et des collines plus douces, la mer bleu et les îles verdoyantes.

Débarquement dans le village de Moskenes et marche jusqu’à Sørvågen pour rejoindre l’hébergement en trente minutes le long de la E10 et ses beaux paysages.

Le sentier de randonnée démarre à quelques pas du logement. C’est parti pour 4,5 heures de marche. Sans pluie ce qui est très appréciable. Il fait bon pour marcher et dans l’après-midi il y a même de belles éclaircies. Le début de la balade monte en pente douce devant un premier lac, un second et un troisième plus étendu. En contrebas le village de Sørvågen.

Ensuite le chemin est plus escarpé, la pente est abrupte, quelques raidillons à gravir à l’aide de chaînes. Le paysage traversé est minéral entouré de nombreux lacs d’un bleu profond. Assez époustouflant. Plus l’altitude augmente plus la vue porte loin. Arrêt intermédiaire, brève pause pour contempler le paysage lacustre. Au fond Sørvågen, plus le sud de l’île et celle de Vaeroy.

Reprise de la randonnée avec une douce montée sur un plan incliné à flanc de montagne jusqu’à un promontoire dominant Moskenes et Sørvågen. Superbe. Demi tour pour escalader un des sommets culminant du coin. Sans doute vers les 600 mètres d’altitude. Au niveau du cairn sommital vue incroyable sur un petit fjord aux eaux turquoises. A l’extrémité un pont permet à la route de joindre les deux rives.

Retour de la balade vers 18 heures. Dîner « fait maison » après passage au supermarché. Dans la soirée pluie continue qui empêche de se balader dans le village.

Bus à 06h35 pour Reine. Il fait jour dès 4 heures du matin en ce moment. Le bus s’arrête juste avant le tunnel proche du point de départ de la randonnée pour gravir le Reinegriven. Sommet perché à 666 mètres d’altitude. Dès le début des escaliers à monter. Plusieurs centaines de marches, la distance est courte le dénivelé fort et raide. Après quelques minutes dans la forêt, c’est bientôt le règne minéral.

Temps superbe, le soleil brille généreusement. Avant d’atteindre le col, les marches cèdent la place à la boue, il faut se hisser. L’effort de la montée physique est récompensé par le fabuleux panorama sur le Reinefjord. Les photos se suffisent.

Arrivée à Reine avant 09h00, un petit tour dans le village. Maisons de pêcheurs rouges dont certaines ont le toit couvert d’herbe et de nombreux séchoirs à morue vides en cette saison.

Embarquement pour Vindstad, village situé au fond du fjord.

Nouvelle randonnée facile cette fois avec peu de dénivelé. Le chemin traverse le village et ses jolies cabanes de bois. Il suit la rive occidentale du Bunesfjord. Temps magnifique et presque chaud. Légère montée jusqu’au col puis vue plongeante sur l’immense plage de Bunes. Pique-nique sur la plage et torse nu pour profiter des chaleureuses caresses du soleil. Et même un rapide bain de pied dans l’eau turquoise mais très fraîche.

Après la pause reprise de la randonnée avec un nouveau sommet à escalader. Le Brunalsektinden à 513 mètres d’altitude. La grimpette est assez corsée, entre rochers, pierres et tourbières. Malgré la transpiration intense, la récompense est la vue depuis le col puis au sommet (même s’il y en a un second 100 mètres plus élevé mais inaccessible dans le temps imparti).

Retour en bateau à Reine puis bus pour rentrer au Lofoten Planet Basecamp à Sørvågen.

Temps couvert pluvieux et venteux au réveil. Toute la journée météo exécrable, beaucoup d’averses, température maximale 13 degrés, les rares rayons de soleil permettent seulement de belles lumières. En voiture direction l’île de Flakstadoy. Première étape du jour à Nusfjord, petit village de pêcheurs situé à l’entrée du fjord. En cette fin de saison peu de touristes.

Entre deux saucées petite balade au bord de la côte. Le chemin au milieu des tourbières est glissant. Pendant le court déluge abri sous un rocher. La mer est plutôt agitée.

Pique-nique au-dessus de la plage de Flagstad. Balade le long du rivage sur le sable fin. Les gouttes de pluie précipitent le retour à la voiture.

Direction Fredvang situé sur la partie nord de Moskenesøya, accès via deux ponts successifs. Sous une pluie battante remontée en voiture du fjord spectaculaire. La balade pédestre aura lieu le long de la côte. Le début du sentier est jonché de déjections ovines et de rochers glissants. Marche très tranquille sans dénivelé jusqu’à une petite crique avec une plage et une cabane isolée.

Dernière escale sur la plage de Ramberg. Quasiment personne ne se promène sous le ciel bouché et le plafond bas du jour. Retour tranquille sur Leknes.

Réveil très tôt avec la lumière du matin et le soleil levant. Il fait beau et la journée sera magnifique. A 08h15 embarquement à bord du ferry à destination de la petite île de Skrova. Trente minutes de traversée pour atteindre le petit village pittoresque.

A l’exception du village le lieu est sauvage, tranquille et propice à la randonnée. Des expositions de photos dans les rues et sur les côtés de séchoirs à morue. Premier objectif l’ascension du sommet de l’île à 280 mètres d’altitude. Quelques cordes pour s’aider mais la montée n’est pas trop éprouvante.

Le panorama est épatant, époustouflant. Il suffit de regarder les photos avec les îlots, les plages, les fjords et les montagnes au fond.

Ensuite après la descente il faut presque deux heures pour faire le tour et atteindre les plages. Le long du sentier grignoter des myrtilles et admirer le paysage. Le sable blanc est la récompense mais l’eau turquoise est très frisquette.

Vers 14h45 retour à Svolvær, collation pour prendre des forces avant la seconde randonnée pour rejoindre les sommets dominant Svolvaer. Trois heures vingt assez physiques surtout pour la montée initiale très raide sur des rochers équipés de cordes et de chaînes. Une fois sur un premier plateau la montée est plus agréable. Au fur et à mesure de l’acquisition d’altitude la vue porte plus loin et les panoramas s’élargissent, des montagnes et des lacs apparaissent. Les sommets sont à environ 600 mètres d’altitude. C’est magnifique et très photogénique.

Le Richard With fait six escales avant de rejoindre Trondheim lundi matin. Deux nuits à bord, au total 36 heures de voyage. Météo médiocre et pluvieuse. Après le copieux buffet du petit déjeuner le navire croise le Nordlys qui fait route inverse ce qui donne lieu à un rituel cérémonial avec le retentissement des cornes de brume.

Vers 09h15 c’est le passage de la limite symbolique du cercle polaire arctique avec le globe terrestre sur un îlot à droite du navire. Le ciel reste désespérément bouché, il est difficile d’apprécier la diversité des paysages.

Le bateau prend un peu de retard, les premières escales sont écourtées. La navigation au plus proche des côtes avec des passages étroits à proximité de récifs et d’îlots est impressionnante. A Bronnoysund il est possible de descendre et de se balader pendant une heure et demie. Cette ville est située au milieu de la Norvège. Un pont incurvé est le lieu idéal pour embrasser le panorama et appréhender la géographie et la topographie des environs. Une brève éclaircie entre deux averses et un vent permanent. Les montagnes sont cachées dans le brouillard, les cascades se devinent à peine au loin et les eaux sont incroyablement bleu turquoise.

Sur le bateau l’activité consiste à alterner les salons et y lire en admirant le paysage ou en se lamentant de la pluie qui tombe. Profiter également du sauna mais pas des bains bouillonnants extérieurs en raison de la météo défavorable. Dernière escale à Rorvik alors que la nuit tombe.

Environ une heure après le départ le navire entre en pleine mer et cela tangue pas mal. S’allonger sur la couchette et patienter. S’endormir et se réveiller à l’arrivée à Trondheim.

Journée de transition la plus ensoleillée et chaude du voyage. En milieu de matinée montée dans le tramway à destination de Lian atteinte en vingt minutes. Le tram grimpe à 150 mètres d’altitude en serpentant sur des pentes inclinées. De jolies vues sur Trondheim et le fjord avant de s’enfoncer dans la forêt de résineux.

Au terminus début de chemins champêtres parfait pour randonner. Peu de dénivelé pour rejoindre le lac de Skjellbreia, les sentiers sont faciles. Les paysages sont moins spectaculaires qu’aux Lofoten mais restent très beaux.

Retour au lac de Lian par un autre chemin. Se poser sur l’herbe et lire au soleil.

Descente du tram à Ila pour rentrer au centre via le front de mer où promeneurs et baigneurs sont nombreux. Fin de journée sous le soleil resplendissant.

Matinée maussade et pluvieuse. Il faut attendre presque 11 heures pour une accalmie et une courte balade pédestre dans Bergen. En haut de la rue piétonne centrale l’église St John avec son toit en vert-de-gris. Promenade dans des quartiers peu touristiques avec de jolies vues sur les paquebots de croisière et le fjord. Vers 13 heures la météo commence à s’améliorer. Bus pour rejoindre le téléphérique Ulriken463. Quelques minutes pour grimper et progressivement découvrir le panorama.

Malgré l’humidité et le vent, après quelques photographies des différents points de vue, départ pour une randonnée de 13 kilomètres pour rejoindre Floyen. L’objectif est à environ 2 kilomètres en ligne droite mais il faut faire un grand tour et suivre la topographie du relief.

Le sentier n’est pas difficile, le dénivelé modeste, cependant c’est souvent trempé et glissant. Progressivement les nuages se disloquent et le soleil apparaît. La vue panoramique est époustouflante, le fjord et les nombreuses collines forment un paysage magnifique. De nombreux lacs et étangs se révèlent au marcheur. Le sentier est balisé par des cairns massifs.

Il faut presque cinq heures pour rallier le terminus du funiculaire. En changeant de versant le panorama évolue toujours admirable. Un passage humide et spongieux oblige à se déchausser mais plus loin les chaussures prennent l’eau ! Poursuite de la randonnée avec d’autres perspectives sur le fjord puis la ville.

Fin de la journée, descente en funiculaire pour rejoindre le port.

Avant-dernier jour à Oslo. En fin de matinée une heure de détente et de transpiration au sauna Skroget de l’ensemble SALT. Grand espace de bois bien chauffé, à l’extérieur baquet d’eau froide dans lequel s’immerger entre deux sessions de chaud. Très agréable même si la vue est moins bluffante qu’au sauna de Malmö fréquenté plus tôt cette année.

A l’opéra séance de répétition publique des solistes du ballet la Bayadère qui sera donné prochainement. La chorégraphe à la crinière d’argent explique en anglais l’argument du ballet et présente plusieurs extraits; le pianiste est aux ordres, les danseurs corrigent les postures et les pas selon les indications de la chorégraphe.

Dans l’après-midi encore de nombreux kilomètres dans les pieds. Bus 54 jusqu’au terminus de Kjelsås. À environ huit kilomètres du centre ville se situe le lac Maridalsvannet d’où coule l’Akerselva. La rivière turbulente rejoint le fjord au niveau de l’opéra. A part le bruit de l’eau l’endroit est très calme. La végétation enserre la rivière et dissimule la ville. Une succession de rapides ponctue le parcours. Des friches industrielles ont été reconverties en logements. Des baigneurs émérites plongent dans les eaux tumultueuses. La ville semble très loin de ce havre de tranquillité. Le contraste est violent en regagnant la rue et l’activité commerciale trépidante.