Carnet de voyage

Les Moluques

17 étapes
12 commentaires
A l’est de l’Indonésie, découverte des Moluques
Décembre 2022
22 jours
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4
déc

L’Indonésie immense pays avec des milliers d’îles. Ce n’est pas mon premier séjour dans cet archipel. Depuis les années 1990 je suis venu six ou sept fois à chaque séjour dans des contrées un peu moins touristiques et plus difficiles d’accès et authentiques. Les souvenirs sont mêlés, je ne retiens pas les dates. Je ne suis passé qu’une fois à Djakarta quand j’ai traversé Java vers l’Est. Puis Bali et Gili Air. Je suis revenu deux fois à Bali : Kuta beach mythique et Ubud merveilleux. Je suis allé à Sumatra, à Florès, à Komodo. A Sulawesi cette île magique avec les rituels funéraires et le site de plongée de Bunaken. Son autre appellation est Célèbes. Le pavé de David Van Reybrouck est un livre indispensable pour comprendre l’histoire de ce pays.

Un formidable essai sur l’histoire du pays 

Paris Amsterdam Kuala Lumpur Djakarta Ternate. De nombreuses heures de vol et quelques escales pour rejoindre mon point de chute aux Moluques Nord. Ce sera le lieu de départ de ce nouveau périple indonésien. Lors du transit dans la capitale indonésienne (qui doit prochainement être transférée sur l’île de Bornéo) je me repose quelques heures dans une chambre capsule ! A Ternate, huit heures de décalage horaire avec Paris. C’est parti pour ce nouveau blog avec la narration en photos des trois semaines à venir.

Écran à l’embarquement à Amsterdam  et capsule à Jakarta 
A l’arrivée à Ternate la pluie n’empêche pas de deviner plusieurs volcans  
5
déc

Arrivée matinale sur cette première île des Moluques où je pose le pied. La chaleur suffocante et humide m’assaille en attendant la livraison des bagages. L’averse a cessé lorsque je quitte l’aéroport. Je monte à l’arrière d’un ojek (scooter taxi) direction la chambre d’hôtel. Première impression sur Ternate, ville bruyante avec beaucoup de circulation sans grand charme. L’île en revanche avec la végétation luxuriante et le volcan Galamala semble séduisante. Dans la matinée sortie pédestre à la découverte de la ville de Ternate. Au centre le fort Oranje ou plus exactement les vestiges avec quelques canons et les fortifications. Au pied de la douve deux gamins essayent de pêcher. Je rejoins le bord de mer en traversant les abords du marché avec les odeurs caractéristiques. A l’horizon l’île voisine de Tidore et d’autres îles qui constituent la partie des Moluques située au nord de l’équateur. De nombreuses mosquées avec minarets et dômes dorés. L’appel du muezzin de la mi-journée fait anticiper de matutinaux réveils sonores et chantés.

Le fort sis au centre ville  

Je longe la côte à l’exception de la zone portuaire vers l’est jusqu’à benteng Kalamata fort qui offre une vue dégagée vers la rivale Tidore. Plus tard de l’autre côté de la ville en direction de l’aéroport c’est le benteng Tolukko situé sur un promontoire offrant une vue dégagée à 360 degrés sur le volcan, la mer, les îles et les toits de tôle de Ternate.

Les deux forts en périphérie et les paysages  

Je prends un ojek direction le danau (lac) Ngade. Situé dans un écrin de verdure la retenue d’eau est photogénique avec quelques habitations sur pilotis sur les rives. Je prends la route qui grimpe raide pour accéder au point de vue offrant un panorama sur la lagune et les îles de Maltara et Tidore avec leurs volcans partiellement dégagés. Le long du chemin des amoncellements de détritus et d’ordures qui pourrissent à l’air. La gestion des déchets est indéniablement un problème, près du port l’eau et l’esquisse de plage étaient souillées.

Au bord du danau Ngade et plastiques qui contiennent les ordures non traitées  
Panoramas depuis le point de vue dominant la lagune 
6
déc

La nuit a commencé tôt mais s’est achevée également très tôt. Comme prévu vers 4h30 les muezzins donnent le la. Puis un concert de cris et de klaxons pétaradant envahit l’aube. Un défilé ininterrompu de scooters avec des drapeaux brésiliens. Il semble que la coupe du monde de football soit un événement à Ternate qui se réjouit d’une victoire sud américaine. Partout dans les rues en ville et à l’extérieur des drapeaux et des banderoles (notamment aux couleurs de l’Argentine et du Brésil) égayent le paysage.

Des tee-shirts des différentes équipes nationales et un supporter grimé de jaune  

Vers 09h30 je me mets d’accord avec un jeune conducteur d’ojek pour faire le tour de l’île dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Une petite cinquantaine de kilomètres pour quatre heures de promenade avec différents arrêts en chemin. La route passe le long de la côte et contourne la piste de l’aéroport. Le volcan Galamala est plutôt bien dégagé. Un champ de lave se jetant dans la mer témoigne d’anciennes éruptions. La végétation a repris ses droits en s’insérant au milieu de la roche. Un peu plus au nord la petite île de Hiri avec en son centre un volcan.

Mon chauffeur et les paysages de lave de Batu Angus

Direction la plage de sable noir de Sulamadaha. Face à Hiri et son volcan.. Sur Ternate presque tout autour de l’île les habitations se succèdent (un peu moins sur la côte ouest) au bord de la mer. A peine quelques centaines de mètres puis les flancs du volcan s’annoncent et rendent les constructions plus délicates. Les pentes sont couvertes d’une dense et luxuriante végétation. Seul le sommet paraît aride et minéral. Un petit sentier pavé vers la gauche conduit à une vaste crique aux eaux cristallines. Les couleurs sont magnifiques et profondes. L’eau est claire j’aperçois des poissons et des coraux. Il n’y a personne malgré les aménagements de petits restaurants le long de la falaise. Le lieu est calme avec les embarcations et la mangrove. Au fond se détache sur le paysage Hiri.

Sulamadaha et Hiri au loin

Jimomalamo. Petit village sur pilotis niché au fond d’une crique. La route d’accès se sépare sur trois kilomètres de la route circulaire. Les couleurs de l’eau sont chatoyantes. Là encore les installations touristiques sont en sommeil. Peut-être y a-t-il un peu d’animation le week-end. Quelques bateaux font la liaison avec Hiri qui semble à quelques brassées seulement. Je trempe mes pieds, j’aurais sans doute dû me baigner sur le site précédent. Les plages ne sont pas légion ni excellentes sur Ternate. J’attendrai les prochains jours pour profiter de la mer.

Jimolamalo et les habitations sur pilotis 

Danau Tolire Besar est la dernière étape située au nord ouest de l’île de Ternate. Un vaste lac aux eaux vertes dans un écrin de verdure accrochée aux falaises. Au fond le sommet du volcan est ennuagé. Un petit sentier circulaire permet de s’éloigner un peu du promontoire. Je ne m’aventure pas à dévaler la pente vers l’orée du lac infesté de crocodiles. D’en haut j’en vois clairement un qui nage. À côté du chemin deux énormes lézards s’enfuient quand j’approche. Et du perchoir dans les arbres d’où j’admire le panorama épatant je vois s’envoler un trouple d’oiseaux majestueux. Sans en être ils m’évoquent des toucans. La vue sur le lac et l’île d’Hiri est digne de celle d’hier sur Tidore.

Point de vue sur Danau Tolire Besar 

Le trajet en ojek s’est déroulé sans encombre. La route à l’ouest serpente davantage que de l’autre côté avec plus de dénivelé. Elle est en bon état et ce circuit permet d’avoir un excellent aperçu de la topographie et de la géographie de Ternate. La ville n’a rien de remarquable mais l’île elle-même est épatante.

Sur la route à l’arrière de l’ojek 

En milieu d’après-midi courte mais exigeante promenade pédestre sous la chaleur dégoulinant de transpiration au-dessus de Ternate vers les contre-fort du volcan. La route grimpe avec une forte pente. La clameur tonitruante du centre laisse place à des quartiers plus calmes. Sauf au moment où la mosquée s’anime. Progressivement la végétation se densifie et je domine la ville et le panorama sur les îles voisines. Le volcan de Ternate est partiellement couvert (toute la journée c’est un jeu de cache-cache !). Je monte jusqu’au début du sentier à un peu plus de quatre cents mètres d’altitude. Une douche à l’indonésienne (dans un baquet une petite cuvette pour s’asperger) et je sors manger. Je bois mon second jus d’avocat de la journée.

Ternate vue de haut avec au fond Tidore  
7
déc

Du port de bastiang au sud du centre il faut à peine dix minutes en speedboat pour rejoindre l’île de Tidore. Programme de la matinée assez similaire à hier : à l’arrière d’un scooter je fais le tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre. Je pars de Rum qui est au nord, cap à l’est. La route grimpe et tourne un peu. L’île est moins urbanisée que sa voisine. Il fait beau le ciel est bleu même si de gros cumulus cachent les sommets. Rien de spectaculaire mais le panorama sur la mer avec l’île d’Halmahera (la plus grande des Moluques nord où j’irai demain) est magnifique. La balade en scooter est très agréable. Quelques arrêts le long de la côte, des travaux d’aménagement d’un remblai pédestre (pour quelle utilité ?) sont en cours. Avant de bifurquer plein est dernière vue sur Ternate.

Île de Maitara depuis Tidore et autres paysages  

La ville historique de la côte est est Soa Sio. Deux vestiges de forts espagnols montrent l’importance du lieu à l’époque des colonisations et des luttes pour le contrôle du commerce des épices.

Les deux bastions espagnols dans une gangue de végétation  

J’invite le chauffeur à me conduire au village de Gura Bunga. En à peine plus de trois kilomètres l’altitude grimpe à six cents et quelques mètres. La température chute en raison des nuages et la pente moyenne de la route est impressionnante avec des passages hallucinants. Malheureusement pas de point de vue dégagé sur la mer et Soa Sio.

Le village d’altitude et la vue plongeante prise sur le scooter redescendant  

Depuis Benteng Tahula la vue sur la ville et le littoral est époustouflante. La couleur de l’eau est idyllique. D’ailleurs à l’entrée de la ville près du parc depuis le ponton les coraux et les poissons étaient visibles.

À proximité de Soa Sio 

Du sud de Tidore très jolie vue sur l’île de Mare et celle de plus loin. Les couleurs du ciel de l’eau et de la végétation sont splendides. Encore deux brefs arrêts puis c’est la fin de la boucle, retour au port de Rum.

L’île de Mare depuis le sud de Tidore 

Plusieurs pontons photogéniques s’avancent dans les eaux. Les planches de bois polychromes égayent le paysage.

Florilège de pontons sur Tidore et Maitara 
7
déc

Il faut moins de cinq minutes pour effectuer la traversée de Tidore à Maitara. L’île vue de loin depuis Ternate et Tidore s’offre enfin à mon exploration. Ici comme partout je déclenche d’amicales salves de « Hello Mister ». Les jeunes ou les plus âgés, les hommes et les femmes. Ils sont souriants et m’interpellent sans être agressifs, quémandeurs ou agaçants. Les échanges vont rarement au-delà d’un geste de la main et d’un sourire. Dans le village des drapeaux sont érigés au sommet des arbres, sur les portes et sur le chemin. La coupe du monde de football semble suivie passionnément avec un fort tropisme pour le Brésil. Une route de béton sert d’allée principale, je tourne dans le sens des aiguilles d’une montre d’abord vers le nord. Quand la route cède la place à un chemin qui devient sentier le dénivelé commence à se sentir. Le parcours est au milieu de la végétation en bordure de falaise.

Hey Mister et drapeaux du monde 

Puis l’asphalte prend le relais et la marche sous la chaleur se fait moins difficile. Je rejoins un petit village avec quelques embarcations au pied de la mangrove. Un ponton fait face à Ternate où le sommet du volcan est caché par les nuages. Sur la gauche une petite plage. Qui n’a rien d’un rêve avec tous les détritus plastiques amoncelés. Il y a sans doute l’utilisation locale sans traitement des ordures et tout ce qui est rejeté par la mer polluée. Je me baigne. Je n’avais plus le souvenir d’une eau aussi chaude. C’est à peine rafraîchissant mais fort agréable.

La plage souillée qui ne fait pas illusion et paysages  

Je boucle le tour de l’île (environ cinq kilomètres) puis je regagne le petit port. L’attente n’est pas très longue ni à Tidore et vers 17 heures je suis de retour à Ternate.

9
déc

Vers 06h30 jeudi matin je prends un ojek pour rejoindre le port. Je n’ai pas suffisamment fait attention ce n’est pas au même endroit qu’hier que je dois prendre le speedboat. Second ojek qui me dépose au quai pour rejoindre Sofifi sur l’île d’Halmahera. Quarante minutes de traversée. Les volcans sont bien dégagés. Je vois depuis la mer le trajet que j’ai fait hier autour de Tidore.

Début du trajet en speedboat  

A peine quelques minutes d’attente et le klijang (taxi collectif) démarre. Nous ne sommes que deux passagers et le chauffeur ne va pas faire le tour de la ville pour en récupérer d’autres. Cela change de nombreuses habitudes sud-est asiatiques pénibles. Un peu après mi-parcours une famille monte à bord. Il faut quatre heures pour atteindre Tobelo distante d’environ 130 kilomètres. La route est en très bon état même s’il y a quelques nids de poules. Le paysage oscille entre mer et végétation. La topographie est bien différente de celle de Ternate. Il y a des montagnes et des volcans mais l’île est très grande avec ses quatre bras. La densité n’est pas équivalente, ici de grands espaces restent relativement sauvages. Tobelo est au nord est de l’île, le parcours est rempli de cocotiers et de bananiers. Plusieurs villages mais moins compacts que sur l’île voisine. Avant d’arriver dans le paysage émerge le volcan Dunoku. Plus on avance vers le nord plus les églises sont nombreuses. Dans la région les mosquées sont moins prégnantes tandis que les églises chrétiennes de différentes obédiences sont légion. Plusieurs sont en construction preuve de la vitalité de cette religion ici.

Une église de Tobelo , un atoll et la ville

L’hôtel où je voulais aller est complet, le second choix est le bon. Tobelo n’a rien de charmant, c’est assez décevant, tout comme le logement correct mais sans cachet. Je sors d’abord faire un petit tour en ville pour essayer d’apercevoir la mer. Vers le port les quartiers ne sont pas attirants, des immondices sont jonchés par terre. Au large quelques îlots dont certains sont habités. Je devine quelques plages de sable blanc. Mais pour l’heure rien vu du charme des eaux cristallines aux coraux aguicheurs. Plus tard alors que le ciel est menaçant et que l’orage gronde au loin je me balade un peu au nord près d’habitations de pêcheurs au bord de l’eau. Le sable est très fin et d’un noir intense. Je me promène et croise quelques personnes et enfants souriants. Sur le chemin du retour je me baigne vite fait. J’ai échappé à la pluie qui n’a pas arrosé Tobelo. L’endroit n’est pas tellement idyllique et il est difficile de trouver des informations pour s’organiser pour la journée suivante.

Scènes de la vie quotidienne sur la plage de sable noir 

Deuxième jour à Tobelo. Il fait beau le ciel est bleu avec quelques cirrus. Mon option préférentielle est de trouver une embarcation pour aller sur une des petites îles au large. C’est un fiasco malgré ma présence discrète sur plusieurs lieux d’embarcadères. On me propose Morotai mais pas un des atolls voisins. Je traverse Tobelo, passe dans un marché de rue animé avec des légumes et du poisson frais. Je veux m’échapper de la ville sans réel attrait touristique. A défaut des îlots mon plan est de rejoindre une plage au nord. Je monte dans un bemo bleu hors d’âge qui prend la route côtière (la seule) vers le nord. À treize kilomètres (30 minutes de trajet) je rejoins Pantai Luari. Les derniers hectomètres se font sur une portion de route défoncée.

Dans le bemo du retour et drapeau argentin (football) 

Puis en deux minutes de marche j’arrive sur la ravissante plage. Sable blanc, baie en forme de croissant, arbres ombrageant les lieux. Et il n’y a personne. Je commence par me balader sur le chemin en surplomb au milieu des cocotiers. L’endroit est très photogénique avec quelques rafiots polychromes dans la crique abritée. Plus loin en lisière les vagues déferlent sur les rochers. J’atteins une deuxième baie avec une longue plage mais moins attirante.

Quelques panoramas de pantai Luari 

Je rebrousse chemin et poursuis mon exploration avant de me poser à l’ombre sur la plage. Je passe plusieurs heures ici alternant baignade et lecture. L’endroit est calme et ravissant et me réconcilie avec Halmahera. Je suis un peu déçu de ces kilomètres et de n’avoir pas pu faire d’activité faute d’information (snorkelling, ascension du volcan). Demain retour en transit à Ternate avant de mettre le cap vers le sud des Moluques avec un programme encore indécis.

La plage et les montagnes  

Le retour est un peu long. Je prends un ojek pour la rue où sont garés les kijang. Environ une heure d’attente, aucun passager ne vient. Je monte à l’avant. Trente bonnes minutes à circuler dans Tobelo pour aller récupérer à leur domicile les passagers. Il fait chaud, le ciel est bien dégagé. Même route qu’avant-hier avec quelques jolies vues sur les cocotiers et les palmiers. Assez peu de panoramas sur la mer, il doit y avoir des plages et des criques dissimulées. À Ternate je retrouve presque des habitudes même si je ne suis pas dans le même hotel. Je fais provision de fruits et m’installe pour lire sur le front de mer. Le ciel est voilé, un cargo accoste au port, des gens se baignent, malgré l’agitation urbaine et le bruit la vue sur Tidore est appréciable.

Chemin de retour et Ternate  
11
déc

Je quitte Ternate pour les Moluques du sud, destination l’île d’Ambon. Environ une heure vingt de vol pour parcourir les 500 kilomètres. Il fait très beau et la vue en altitude sur l’archipel est fantastique. Ce qui attire le plus le regard ce sont les récifs coralliens entourés d’une eau turquoise irréelle. Quelques nuages d’un blanc immaculé se reflètent dans les eaux calmes. Le paysage vu du ciel est épatant, d’autant que la distance masque la pollution et ne laisse voir que la beauté.

L’ATR72 de Wings et des vues aériennes avec parfois les pales des hélices sur le cliché   

Je débarque la chaleur est intense en ce milieu de matinée. Je monte à l’arrière d’un ojek pour rejoindre mon hôtel à Kota Ambon. La ville est sur l’autre partie de l’île à une trentaine de kilomètres. Pour passer sur la partie est un pont à hauban permet de raccourcir le trajet sans aller jusqu’à l’isthme.

Arrivée à l’aéroport d’Ambon et scooter vers la ville  

Je me balade pendant une heure dans la ville au centre et vers le port. Pas grand chose de remarquable si ce n’est le gong de la paix. Autour des drapeaux des pays sont figurés les symboles des principales religions. Ambon a été le théâtre assez récent de massacres de populations chrétiennes. Les affrontements sont actuellement apaisés et dans la ville il y a à la fois des mosquées et des églises. Je grimpe sous le cagnard vers un promontoire où est dressée une statue d’une héroïne indonésienne et qui offre un point de vue sur les toits d’Ambon et la baie.

Quelques emblèmes de Kota Ambon 

Je prends un bemo pour le sud vers le village de Latuhalat. Balade en bord de mer tandis que le ciel commence à se charger et le tonnerre à gronder au loin. L’endroit est décevant, trop de détritus et d’immondices souillent le décor littoral. La plage de Santai en ce dimanche est fréquentée par des familles. Je m’éloigne vers l’est. C’est toujours aussi sale, des odeurs de latrines à certains endroits. C’est vraiment dommage, l’endroit semble décrépi (avec les anciens bungalow à l’abandon) le tourisme n’est pas développé et les conditions d’hygiène sont limites. Je trouve une piscine naturelle aux eaux transparentes dans laquelle je me baigne avec plaisir. La solitude est interrompue par l’arrivée de jeunes qui vont se baigner après moi.

La face assez belle avec le bassin naturel et le littoral avec l’orage au fond
Les décorations locales de Noel et bâtiments en décrépitude  

L’averse approche, l’orage menace. Je monte un extremis dans un bemo avant d’être mouillé par le déluge. Sur la route du retour un rideau de pluie dans la baie masque les montagnes en face. Je rentre à Ambon, ville frénétique avec son intense circulation. Pour l’instant ce voyage ne m’a pas encore conduit dans des sites de rêve, avec l’hébergement les pieds dans l’eau.

La pluie sur le pare-brise du bemo 
12
déc

Belle journée à l’écart de la turbulente et bruyante Ambon. Je vais vers Liang à environ 38 kilomètres en passant par Passo de l’autre côté de l’isthme qui sépare Ambon en deux. Trajet en bemo au départ du marché.

Les étals à même le sol du marché  

En une petite heure j’arrive à ma destination, devant moi la jetée où sont amarrés trois ferrys. À droite et à gauche deux vastes plages. Je commence vers le nord et je vais doucement rejoindre le village de Liang par le bord de mer. C’est marée basse, la balade est agréable bien que le plastique jonche le sol et flotte dans l’eau.

Premiers panoramas sur la plage  

La lumière et les couleurs sont splendides et spectaculaires. Je me hisse sur une sorte de ponton au milieu de rien, je m’installe là quelques minutes, seul, tranquille face à la mer et aux autres îles montagneuses à l’horizon.

Quelques vues étourdissantes  

Je continue ma balade, au loin des femmes semblent pêcher ou creuser à la main. En quelques centaines de mètres le paysage change, la nature du sol aussi qui devient corallien et rocailleux. J’aperçois quelques embarcations colorées, le village et la mosquée. Au fond les collines sont noyées sous la forêt de végétation.

Autres panoramas à la pointe nord-est  

Je reviens sur mes pas, la jetée a maintenant les pieds dans l’eau. Je poursuis à présent de l’autre côté. Pas très loin un îlot inhabité avec une langue de sable doré tout autour. Mais pas un pêcheur n’est près de son embarcation et personne ne me propose la traversée.

Plus au sud et la jetée entourée d’eau 

Aux abords du village nombreux détritus, la plage ici n’est pas attirante. Les gens sont souriants et accueillant d’un sempiternel hello Mister ! Je vais jusqu’au bout du bout et après une brève pause je marche dans l’autre direction avant de m’installer sur le sable. Alternance habituelle entre lecture et baignade. Je suis chassé par la marée montante et le vent qui souffle alors qu’un orage gronde pas loin. J’évite la pluie avant de monter dans le bemo pour rentrer sur Ambon.

Le ciel s’assombrit et la face cachée de la beauté l’accumulation de plastiques  
13
déc

De l’hôtel je prends un ojek jusqu’à Tuhelu à 25 kilomètres où se situe l’embarcadère pour l’île de Sapuara. A peine arrivé je monte à bord d’un petit speedboat qui lance son moteur. Environ une heure de navigation pour atteindre Haria. Le trajet longe la côte sud de Pulau Haruku. Beaucoup de végétation sur les falaises et quelques petits villages épars avec de grandes croix. Avant l’arrivée sur la droite la petite et longiligne Pulau Molana et sa langue de sable. C’est marée basse, le bateau n’accoste pas il faut descendre dans l’eau pour rejoindre le bord. Je prends un ojek qui conduit abruptement et me conduis à Mahu au nord-est de Sapuara.

Quelques vues du trajet en speedboat  

Location d’un scooter pour découvrir l’île. Tout d’abord Sapuara avec le fort Duurstede témoin du passage des hollandais dans la région. Malheureusement l’accès est cadenassé je dois me contenter d’un tour extérieur. La mer est d’un bleu intense.

Le fort Duurstede 

Je rejoins Booy petit village de pêcheurs où s’arrête la route. Pour traverser l’endroit tout se fait à pied. Nombreux escaliers pour descendre vers la mer. L’endroit est propre cela change et fait plaisir. Une grande église et dans les ruelles des clous de girofle disposés au sol sur des bâches sèchent. Les Moluques sont réputées pour leurs épices. Dans un autre village traversé je respire les effluves odorants de ces épices.

Le pittoresque village de Booy et les clous de girofle 

Ma destination suivante est à une bonne vingtaine de kilomètres à la pointe nord-ouest de l’île au bord du détroit séparant Sapuara de sa voisine : le village de Kulur et sa plage. Au premier abord c’est décevant, pas de plage de sable blanc, des détritus et la marée basse. Sur le ponton des gamins s’amusent, un banc improbable attend le passant. Je me dirige vers l’ouest espérant trouver meilleur cadre. Jolie balade à marée basse avec panorama sur plusieurs îles. Je marche avec plaisir dans cette solitude naturelle juste gâchée par les immondices et ce plastique délétère rejeté par la mer. De nombreux oiseaux au bord de l’eau. Au loin j’aperçois ce qui semble être une langue de sable. L’eau est loin, l’endroit n’est pas enthousiasmant. Je continue puis arrive au bord face à l’île d’Haruku où je devine un village et une plage. Je trouve un endroit agréable où je m’installe. Je nage un peu, le ciel se couvre. Quand je repars il commence à pleuvoir. Je rentre trempé après le trajet en scooter sous une pluie continue mais heureusement pas trop intense. Jolie découverte de Sapuara.

Kulur et les environs  

Mon hébergement au bord de la mangrove est charmant. Des bateaux à balancier colorés et un paysage épatant. Je m’adonne au plaisir d’admirer le ciel aux couleurs changeantes au moment du coucher de soleil. Malgré les nuages les sensations sont spectaculaires et magnifiques.

Mahu au soleil couchant  

Je rentre vers Ambon en fin de matinée. Ojek, speedboat et bemo. Heureusement que j’opte pour le bemo car le déluge inonde la route. Je parviens à ne pas être mouillé quand je descends du minivan. Le bateau pour Banda que je devais prendre ce soir (suite au retard du navire initialement prévu hier) est reporté (si tout va bien) à demain midi. Je retourne au même hôtel et prends mon mal en patience.

15
déc

Avant de quitter l’hôtel pour le port je fais une courte balade au marché situé au bord de l’eau. Embouteillage incroyable de bemos et de scooters, il est plus rapide d’avancer à pied. Je serpente au milieu des étals de poissons, de piments, de légumes et de fruits. Beaucoup de vendeurs avec quelques produits. Je ne trouve pas de fruits au détail, c’est frustrant.

Le marché d’Ambon 

Le départ du Bahtera Nusantara 2 est prévu à midi, douce illusion. Je suis sur place vers 10h40, je m’assieds par terre. Autour de moi les passagers potentiels s’accumulent avec leurs effets. Une heure plus tard j’accède au quai, le navire accoste avant la préparation. Le mouvement de foule avance vers l’arrière du bateau vers midi et demie. Il faut attendre dans la cale avant d’accéder aux étages et aux couchettes.

Le bateau, la cale et les couchettes 

Sensation de solitude au milieu des locaux. Un autre occidental à bord. Je me pose et lis, le départ ne semble pas imminent. Je me demande ce que je fais là. L’attraction des îles Banda, difficile d’accès. J’espère ne pas être déçu. L’arrivée sera à pas d’heure ! Après avoir embarqué une vieille dame en civière avec bouteille d’oxygène puis d’autres passagers retardataires les moteurs vrombissent. Les amarres sont levées vers 15h20 après une très grosse averse. A peine un kilomètre plus loin le navire ralentit, deux canots se collent au flanc pour faire monter des passagers supplémentaires.

En retard : rendez-vous au pied du navire 

Enfin le vrai départ pour quitter la baie d’Ambon avant de mettre le cap à l’est sud-est vers les Banda. Le ciel est lumineux les nuages ne sont pas menaçants. La nuit noire est tombée je m’allonge sur ma couchette.

Sur la mer, le ciel et les nuages  

Arrivée à Banda à 2h35 après onze heures de navigation. Forte pluie, je renonce à chercher une chambre. A l’exception du port la ville est endormie. Je me pose sur un banc métallique à l’abri et je m’assoupis. Une fois le jour levé je m’installe.

Première vue sur le gunung Api 
16
déc
Carte des îles Banda

Belle journée avec quelques averses. Je reste sur Banda Neira et j’en fais quasiment le tour à pied. Un peu plus de seize kilomètres et beaucoup de litres de transpiration. Bien entendu ce qui attire en permanence le regard est la voisine Banda Api avec son volcan. Selon les moments le sommet est dégagé ou recouvert par les nuages.

Le volcan Api 

Je vais vers le nord de l’île passe par la plage de Malole et rejoins le village de Lautaka où des pêcheurs s’affairent.

La plage et l’arc-en-ciel  

La courte piste d’atterrissage est très pentue et occupe une étroite bande est ouest.

La piste et l’aéroport  

La ville de Banda Neira a des couleurs coloniales un peu fanées. Plusieurs édifices avec des colonnes témoignent du passé néerlandais. Et puis il y a les vestiges de deux forts.

Un aperçu des reliques historiques qui témoignent d’une splendeur passée  

Sur la côte est le regard porté sur la plus grande et très verte Banda Besar où étaient situées la plupart des plantations de muscade et de giroflier. A découvrir un autre jour.

Près de Pantai Sero 

En fin de journée le fort Belgica est ouvert et fréquenté. Possibilité de monter sur les cinq tours de garde organisées autour d’une cour. La vue est épatante et panoramique sur l’île et les environs avec le volcan et le soleil rasant.

Vues depuis le fort Belgica en bon état de conservation  
17
déc

Il a plu pendant la nuit. Lorsque je me lève le ciel est couvert mais le sommet du Gunung Api est dégagé. Je me ravitaille en eau et trouve une barque pour traverser le court bras de mer et débarquer sur Pulau Api. Pas de répit le sentier débute en face, quatre marches d’escalier puis le chemin grimpe. Il ne cesse de grimper jusqu’au sommet. Plus des trois-quarts se fait au milieu de la végétation dense. Le sol est casse-gueule bien qu’il ne soit pas mouillé. Au bout de quelques minutes un petit espace entre les feuilles permet de deviner Banda Neira. Je marche et suis déjà trempé de sueur au bout de quelques minutes. L’effort est intense et violent. Ça monte raide, le sol de lave est traitre. Je m’accroche aux troncs, aux branches et aux racines.

Un aperçu du sentier qui grimpe vers le sommet du gunung Api 

Je croise des randonneurs locaux qui redescendent. La photo montre bien la difficulté du sentier raide et glissant. Ensuite je ne croise plus personne j’ai cette impressionnante nature pour moi seul.

Attention à la chute en descente  

Après environ une heure d’ascension je sors de la jungle. Des fougères jonchent le sol puis bientôt des pierres volcaniques. Le sommet (enfin le mont intermédiaire) s’offre à mon regard ébahi. La vue vers le bas est époustouflante. Je poursuis la montée vers les fumerolles qui s’échappent de la paroi rocheuse.

Le sommet rocailleux, Banda Neira et Banda Besar

Je me promène autour du sommet, le sol est brûlant, il se dégage une étouffante chaleur. Les panoramas sont fabuleux malgré le ciel couvert. L’absence de soleil est un peu frustrante mais l’effort aurait été encore plus soutenu et difficile. Vue sur l’ensemble de l’archipel des Bandas avec notamment Rum et Ai. La couleur de l’eau avec les différentes teintes de bleu est spectaculaire. Au bout de quelques minutes des nuages se développent et se mêlent aux fumées du volcan. A deux endroits on voit distinctement deux immenses coulées de lave noire. Précipice impressionnant au bord du chemin.

Panoramas depuis le sommet du volcan autour de la caldeira 

Je reste sur place un petit moment alors que les nuages vont et viennent. La piste d’atterrissage est facilement identifiable tout comme les deux forts. La descente est également éprouvante il faut être vigilant. Le gunung Api n’est qu’à 656 mètres d’altitude mais il offre un point de vue épatant sur les îles environnantes et les paysages luxuriants et verdoyants.

Le teeshirt sèche au sol; trouver le chemin au milieu de la végétation  

Dans l’après-midi sur la terrasse de la pension j’observe la marée montante. Une grosse averse se déverse. Le ciel reste bouché. Le temps s’écoule lentement…

On voit à peine Banda Besar à l’horizon sous l’orage puissant  
18
déc

Dans la nuit la pluie me réveille. Je ne me rends compte que vers six heures du matin que le sol de la chambre est inondé et mes affaires, dont mon sac à dos, trempées. Il pleut encore et encore. Je reste dans la chambre et régulièrement je vais sur la terrasse constater l’état désastreux du ciel et la force des précipitations. Il pleut beaucoup et fort. Il pleut et je patiente. Les îles Banda ont moins de charme dans ces conditions climatiques. Le tour envisagé sur Rum et Ai n’est plus d’actualité. Il pleut…

Il faut écoper pour remettre la barque d'équerre une fois le ciel assagi 

Vers midi cela se calme un peu. Le vent se lève plus tempétueux qui pourrait chasser les nuages. Nouvelle averse. Une heure plus tard je sors et vais au port. Il ne pleut plus. Direction Banda Besar. Dix minutes de traversée, fort vent, des vagues, cela secoue un peu au milieu du détroit. La pluie ne semble plus menacer. Je suis la route principale vers Lonthair le gros village à l’est. Une fois arrivé après une jolie vue sur la coulée de lave du gunung Api je monte les escaliers derrière la mosquée.

Débarcadère et route vers Lonthair 

Je suis le chemin jusqu’à une plantation. Je m’enfonce au milieu de ces arbres dont certains sont très majestueux. Le sentier est un peu humide mais beaucoup plus aisé que sur les pentes du Api hier. Dommage de n’avoir personne pour m’expliquer les essences, me montrer les noix de muscade et les girofliers.

Dans les chemins d’une plantation et la sensation de l’époque néerlandaise 

Au retour dans le village je profite d’être en hauteur pour admirer le panorama sur le volcan qui est dégagé. Par endroits quelques traces de ciel bleu mais le temps reste venteux et un peu menaçant. Je ne tarde pas trop à rebrousser chemin pour être tranquille et revenir à Banda Neira malgré le courant et les vagues. Je n’attends pas longtemps pour monter dans une frêle embarcation.

Quelques vues sur Banda Besar

En fin d’après-midi je me baigne devant la guesthouse. L’eau est peu profonde, je nage un peu puis reviens sur la terrasse. Entre les nuages le soleil déclinant fait de timides apparitions. A priori je repars demain soir, le bateau que j’espérais prendre mardi doit être annulé à cause des intempéries et des alertes météorologiques.

Soleil couchant devant la guesthouse 
19
déc

Belle journée assez chaude avec alternance de très belles éclaircies et de quelques passages nuageux. Pas de précipitations notables. Première activité de la journée acheter un billet pour le Pelni nocturne. Départ à 23h00 pour Ambon. Durée de traversée prévue : 15 heures. Une fois le ticket en poche (sans couchette disponible) je prends un bateau pour retourner sur Banda Besar.

Carte pour localiser la balade du jour 

Cette fois je suis la côte de Warang vers le nord-ouest. La route traverse plusieurs villages avec à chaque fois une mosquée. Dans les rues de nombreux chats, coqs et poules, tranquilles se mélangent. Jolies vues sur Banda Neira et Banda Api.

Panoramas et route empruntée  

Tout au long du chemin qui conduit vers Selamon à environ cinq kilomètres des noix de muscade sèchent au sol. Plus rarement des clous de girofle.

Étalées sur le sol les noix de muscades odorantes sèchent 

Forte côte à grimper au seul point où les collines ne sont pas trop élevées, franchissement d’un col puis la route repars vers le sud. Entre les cocotiers j’aperçois le bleu intense de la mer et la plage que je recherchais. Pour y accéder j’emprunte une esquisse de chemin au milieu de la végétation. Pour remonter je trouve le chemin de béton qui remonte à l’extrémité du village. Jolie plage (sans être exceptionnelle) où je me pose pour lire et nager. Frustration de ce voyage de n’avoir trouvé aucune opportunité de snorkelling alors qu’a priori comme souvent en Indonésie la région s’y prête bien.

Quelques vues de la plage  

Retour en fin d’après-midi sur Banda Neira avant d’attendre de monter à bord du ferry.

20
déc

A vingt et une heures je suis sur le quai, nuit noire, aucun ferry à l’horizon. Je me pose sur un cube de béton qui me sert de tabouret pour lire. Le temps passe, rien, un peu d’activité avec des vendeurs ambulants. Apparemment pas de passagers, sentiment de solitude et légère inquiétude, ce bateau est ma dernière option sûre pour rentrer à Ambon. Il se met à pleuvoir, je m’abrite et glane quelques informations, le navire devrait arriver bientôt et partir vers minuit. Il partira un peu après. Les premières minutes à bord sont infernales. Tout est complet, les matelas des couchettes sont occupés, des gens sont sur des cartons par terre. Je transpire il fait très chaud. Et partout des dizaines de vendeurs qui proposent des plats, des brochettes, de l’eau, des snacks. Cela crie, je suis au milieu, mon sac au sol. À l’extérieur tout est humide voire trempé. Cela promet une nuit sympathique. Puis des coups de sifflets chassent les vendeurs, les portes du ferry se ferment et il part. Quelques minutes après un membre d’équipage me trouve une place où avec un grand soulagement je m’installe. Un peu plus de quinze heures de navigation avec quelques turbulences maritimes. L’arrivée à Ambon est encore un grand moment. Une fois la passerelle installée avant de pouvoir débarquer une horde d’au moins cent hommes se précipite à bord en courant et bousculant tout sur leur passage.

Avant de débarquer  

Étape suivante négocier un ojek pour rejoindre à une vingtaine de kilomètres Natsepa loin de la ville au bord de la mer. Joli piscine pour une nuit de repos. À côté des stands vendent d’excellentes salades de fruits avec des cacahuètes.

Natsepa, les stands de fruits et la piscine du resort 
21
déc

Quelques photos supplémentaires sans commentaires…

Vues aériennes  
Coucher de soleil sous un ciel tempétueux au sud de Ternate 
Quarante minutes d’ascension vers ce somptueux point de vue panoramique  
Piscine à la villa Marasai 
23
déc

Journée de transition. Vol vers Jakarta, le ciel est couvert mais la première impression vue du ciel est l’immensité de la ville construite au bord de la mer de Java. La nature n’est plus omniprésente les bâtiments sont construits en hauteur. Après trois semaines sans en voir les gratte-ciel dominent le paysage du centre ville.

Quelques images de Jakarta sous le ciel gris 

Je marche le long de larges avenues. Un petit KL (Kuala Lumpur) en moins séduisant. Le train express de l’aéroport met plus de 45 minutes pour la vingtaine de kilomètres, traversant des quartiers pauvres avec des bicoques au bord des voies. Je rejoins la place Merdeka et le Monument National, construction démesurée et ambitieuse de marbre et d’or. L’ascension vers le sommet est complète je me contente de l’étage intermédiaire.

Monument National et les environs  

Je continue à pied vers le sud et la mer. Immenses chantiers pour le métro. Je poursuis en ojek vers le quartier de Kota. Rénovation en cours rien de vraiment charmant ni exaltant. Je prends le train et rentre à l’aéroport. Mon hôtel avec piscine pour la dernière nuit est à côté.

FM7 resort hotel