Un court séjour aux EAU
Du 21 au 26 novembre 2019
6 jours
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21
nov

Je loge au Radisson Blu Hôtel dans le quartier de Deira. Temps très nuageux en ce premier matin à Dubaï. Balade le long de Dubaï Creek jusqu’à l’embarcadère d’Al Sabkha. Quelques minutes à bord d’un abra, embarcation à fond plat, et je rejoins Bur Dubaï sur l’autre rive.

Localisation et vue de la démesure de Dubaï  

Le site originel du peuplement de la ville est localisé dans ce quartier. C’est ici le cœur historique de Dubaï. Mais tout sonne un peu faux avec les maisons traditionnelles couleur sable reconstruites. Cependant la promenade au bord de l’eau est bien aménagée mais le ciel gris ne met pas en valeur les édifices.

Abras le long du Dubaï Creek et perspective sur les gratte-ciel 

Le quartier de Shintagha est une mise en lumière muséale de l’architecture locale. Les aménagements sont en cours. Plus au nord le souk al Seef est achevé et témoigne de la beauté des constructions émiraties. Au matin l’endroit est désert et fait penser à un lieu fantôme.

Quelques constructions typiques à Bur Dubaï 

En fin de matinée quelques gouttes de pluie avant que les nuages se dispersent progressivement. Métro ligne rouge en direction de l’ouest. Je descends à la station Mall of the Emirates. Puis je marche vers le Burj al Arab. Hôtel emblématique de Dubaï à l’architecture magnifique en forme de voile de boutre. Assez difficile d’approcher pour prendre des photos. Les piétons ne sont pas trop les bienvenus dans la mégapole avec les autoroutes urbaines dévolues aux voitures qui sont omniprésentes. À côté, le souk Madinat Jumeirah, somptueuse reconstitution avec des jolies boutiques, des restaurants au milieu d’un décor de carton pâte.

Burj al arab 

Je prends ensuite le bus pour rejoindre Dubaï Marina. Un large canal enserré par des dizaines d’immeubles. Les gratte-ciel débordent d’inventivité avec leurs formes exubérantes. La promenade aménagée est très agréable malgré les nombreux travaux de construction. L’immobilier est un des moteurs économique de Dubaï, la frénésie semble sans fin. Des dizaines de yachts mouillent dans le port. Les croisières aujourd’hui ne vont pas jusqu’à Palm Jumeirah en raison de la mer agitée, je renonce provisoirement.

Dubaï Marina et sa démesure jubilatoire 

Une heure de repos à l’hôtel sans profiter de la piscine la météo ne s’y prête pas. Découverte nocturne du souk des herbes et des épices. Les allées sont puissamment éclairées. Festival de couleurs et d’odeurs.

Les sacs d’épices colorées  

Retour pédestre en suivant le Creek où voguent les bateaux illuminés.

Au fond le sommet de la tour Burj Khalifa 
22
nov

Ce matin le soleil est de retour, le panorama sur Dubaï sous le ciel bleu est différent. Bus pour rejoindre Al Aïn à environ 150 kilomètres et deux heures de route. L’autoroute traverse plusieurs secteurs de la ville et permet de passer à côté de l’époustouflant The Frame Dubaï tandis qu’au loin, longtemps la Burj Khalifa domine l’horizon triomphante. En quelques décennies le désert a cédé la place à la métropole tentaculaire. Tout est gigantesque tant à l’horizontale qu’à la verticale.

Vue zoomée depuis le Creek  

De Dubaï à Al Aïn la route est droite et s’élève un peu. Le sable et de petites dunes témoignent de la proximité du désert mais la frénésie des gratte-ciel se retrouve le long de l’autoroute. Au loin une chaîne de montagnes se dresse à la lisière du désert. En revanche à Al Aïn il semble que ce sont les minarets des mosquées qui sont les plus hauts. Installation à l’hôtel Radisson à vingt minutes à pied du centre. En fin de journée je nage dans la piscine à trente degrés.

Al Aïn et deux mosquées  

Première balade au cœur de l’oasis avec les hectares de parcelles plantées de palmiers en plein cœur de la ville. Des murets d’adobe délimitent chaque propriété. Un ingénieux système de canaux et de rigoles permet d’irriguer et de cultiver malgré les températures extrêmes. L’oasis bruit du chant des oiseaux loin du tumulte de la rue et de la circulation. Une jolie mosquée est dissimulée au bout d’un passage.

Les palmiers dattiers dans l’oasis  

Je quitte l’oasis en direction du fort Al Jahili. Le bâtiment couleur ocre est à proximité d’un agréable parc où en ce vendredi les familles se réunissent. Le fort est entouré d’un mur d’enceinte et de plusieurs tours dont une ronde.

Le fort Al Jahili 

Un des bâtiments du fort abrite une superbe exposition de photos de Wilfred Thesiger. Son bouquin Le désert des déserts est un formidable récit de ses rencontres et ses méharées dans la région. La mise en lumière et en valeur des photos est magnifique.

Quelques unes des photos de Thesiger dans un cadre idoine  

L’étape suivante me conduit au Al Aïn Palace muséum. Adossée à la palmeraie la gigantesque demeure couleur sable est protégée de hauts murs. Beaucoup de bâtiments indépendants, une multitude de pièces richement aménagées et décorées. Dans un hall un grand arbre généalogique avec les différents princes.

Aperçu du Palace 
23
nov

Retour à Dubaï après la découverte d’Al Aïn. Je prends le bus hélas climatisé à 09h30.

Depuis le bus perspective sur la ligne de majestueux gratte-ciel en arrivant à Dubaï 

Embarquement sur un ferry direction Dubaï Marina via Dubaï Canal. Presque deux heures pour parcourir le littoral et découvrir un autre point de vue sur la ville.

Ledit ferry à Jumeirah Beach  

Ainsi la topographie se dessine avec la succession de quartiers avec leurs bâtiments emblématiques. Le soleil est au zénith le ciel bleu vire au blanc brumeux. D’un bout à l’autre du parcours la Burj Khalifa domine et pointe son nez. Plus loin c’est l’incroyable Burj Al Arab qui semble voguer sur les flots. Le ferry avale les miles et progresse vers le sud ouest pour contourner Palm Jumeirah. Il faudrait être en altitude pour admirer la forme de cette île artificielle. Comme toutes celles en cours d’aménagement qui doivent représenter la planète et les continents. En toile de fond les immeubles élancés de la Marina et la grande roue en construction. Une piste d’aviation gagnée sur l’eau d’où décollent les avions largueurs de parachutistes. Ce qui frappe à Dubaï ce sont les innombrables chantiers, les grues déployées. Ici les architectes ont carte libre pour s’exprimer. Le plus délirant et extravagant est le mieux. La verticalité triomphe, les lois de la pesanteur sont défiées. C’est le culte du superlatif qui est roi.

Entre Al Ghubaiba et Dubaï canal 
Les kite surf et Burj Al Arab 
Perspective autour de Palm Jumeirah  
Avant l’arrivée de nombreux yachts  

Aujourd’hui les gratte-ciel se reflètent dans les eaux de la Marina où sont amarrés de splendides yachts. Je prends le tramway pour rejoindre JBR promenade et me poser une petite heure à la plage. Pas mal d’animation entre le passage des bateaux, les parachutistes à quelques encablures et tous les touristes. Le soleil décline et le vent souffle, la température est très supportable, la mer est chaude.

Soleil couchant sur le golfe persique  
24
nov

Journée de visites urbaines. Pour commencer direction la mythique Burj Khalifa haute de 828 mètres, tour de tous les records. L’accès se fait par Dubaï Mall le plus grand centre commercial du monde. Depuis le métro longue galerie de couloirs climatisés enjambant les autoroutes urbaines et plusieurs centaines de mètres de tapis roulant avant d’accéder au centre commercial encore léthargique en ce début de matinée.

La station de métro (toit doré) et le corridor vers Dubaï Mall 

Ascenseur pour grimper en quelques secondes At the top au 125ème étage de la tour. Également accès à une coursive extérieure à l’étage en dessous. Vue épatante, époustouflante, magique. Un peu de brume à l’horizon. Cependant vue de très haut la ville s’offre au regard. Bien d’imposants gratte-ciel semblent minuscules. Aux portes de Dubaï le désert mais la métropole est un impressionnant chantier à ciel ouvert. Vu de près et de haut Downtown avec ses dizaines de buildings gigantesques est relativement spacieux et aéré. Le grand lac au pied de Burj Khalifa donne un sentiment d’espace. Ce n’est pas oppressant. The world au large dessine un planisphère avec ses îlots artificiels. On voit Burj Al Arab resplendissant au milieu des flots, plus loin on devine la skyline de la Marina qui rivalise avec Downtown. Partout des projets architecturaux et immobiliers émergent. À se demander où ira cette frénésie de constructions pour un pays émergent peu peuplé mais très riche.

Différents quartiers photographiés à travers la vitre à environ 1500´d’altitude.

Quelques déambulations dans le mall mais cela ne m’intéresse pas trop. Luxe, commerce et gigantisme. Rejoindre l’extérieur loin de la climatisation, être ébahi par la hauteur de la tour, son élégance et son raffinement.

La Burj Khalifa sous différents angles 

Spectaculaires jeux musicaux avec les eaux virevoltantes de la Dubaï fontaine à 13 heures.

Lorsque la fontaine prend vie en musique  

Ensuite début de deux heures de trek urbain dans la jungle des autoroutes. Je rejoins la promenade le long du canal. Incroyable d’imaginer que cela n’existait pas il y a trois ans. Désormais le Creek est relié à la mer de deux côtés. Quasiment seul piéton au milieu de ce superbe chemin entre eau et immeubles, je marche. Encore beaucoup de travaux, peu de bateaux sont amarrés là. Dans le futur le lieu concurrencera la Marina. C’est différent mais plein de potentiel.

Dubaï Canal avec la Burj Khalifa souvent visible  
Autres perspectives  
Possibilité de venir en ferry  

Métro pour rentrer à l’hôtel et profiter de la fin d’après-midi allongé sur un transat au bord de la piscine où il fait bon nager.

25
nov

Je prends le bus à 08h30 pour me rendre à Sharjah, Emirat voisin de Dubaï. Je me promène le long du chemin qui borde le lagon. La grande roue paraît riquiqui par rapport à celle de Dubaï. Ici les gratte-ciel forment une skyline moins conquérante.

Sharjah depuis l’îlot Al Noor 

Pour la visite de la mosquée Al Noor construite en 2005 j’enfile une gandoura . De style turc avec deux minarets et trente cinq dômes la mosquée blanche diffuse une belle lumière. L’intérieur est sobre avec une épaisse moquette, des corans calligraphiés.

Mosquée Al Noor 

Direction la corniche en traversant le Souq artisanal sis dans deux bâtiments longilignes ornés de mosaïques bleues. Sur les quais de nombreux dhows en bois. Peu à peu des nuages d’altitude envahissent le ciel. Au bout de la corniche une imposante mosquée.

Le souq grandiose, des mosquées 
Or et pierres précieuses brillent dans le souq 

Je passe devant l’édifice du musée de la civilisation islamique, un ancien souq réhabilité. Un peu plus loin je visite le Sharjah art Museum. L’architecture traditionnelle du bâtiment est magnifique avec des galeries successives où les œuvres sont exposées dans des écrins protecteurs

Art Muséum et aperçu de quelques toiles  

La ville est truffée de mosquées l’atmosphère est moins bling bling qu’à Dubaï. Dans la vieille ville entourée d’un mur fait de coquillages et de terre impression étrange. Comme un lieu quasi fantôme. Un souq touristique en cours d’aménagement des venelles désertes un café caché dans une courette intérieure. Comme si Sharjah se cachait aux regards, méfiante.

La partie patrimoniale de Sharjah  
25
nov

Dubaï Frame : immense cadre doré posé à côté du parc Zabeed. Depuis la station de métro il faut marcher presque deux kilomètres avant d’atteindre la merveille de simplicité et de dépouillement architectural. Au pied du monument une fontaine qui fait la danse du ventre en musique et en rythme. Difficile de bien cadrer le Dubaï Frame en raison du manque de recul.

Tentatives de cadrage du cadre ! 

Ascenseur pour s’élever à 150 mètres de hauteur. Le sol de verre alternativement transparent et translucide laisse découvrir le pied du monument et les colonnes. Sensation exceptionnelle. Vues sur Old Dubaï d’un côté et sur Downtown de l’autre. Au sol le portrait immense de l’émir financier du lieu. Les nuages gâchent un peu le coucher de soleil. La nuit tombée la ville s’illumine de mille feu avec en particulier la flèche élancée de la Burj khalifa.

Vues vertigineuses  
Carte historique de Dubaï avant l’expansion phénoménale  

Retour à Al Seef, dîner avant de récupérer mon sac à l’hôtel et de me rendre à l’aéroport pour le vol nocturne vers Paris.