Carnet de voyage

Asturies : mer et montagne

5 étapes
6 commentaires
5 jours en voiture dans la province espagnole des Asturies
Septembre 2022
5 jours
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23
sept

De Paris à l’aéroport des Asturies (proche d’Oviedo) le vol est rapide et peu turbulent. Direction la verte Bretagne espagnole avec ses paysages de plages, vallées et montagnes. Le loueur de voiture est à plusieurs kilomètres du terminal, heureusement la navette ne tarde pas trop.

L’arrivée entre les nuages sur le littoral des Asturies  

Direction une trentaine de kilomètres vers l’ouest. La route serpente entre les vallées verdoyantes, l’autoroute trace plus droit grâce à de nombreux viaducs. Il fait assez beau, les nuages sont en phase de dissipation et restent accumulés sur les sommets, la côte est dégagée.

Un des nombreux viaducs de la région  

Première étape sur la plage déserte de Aguilar. Abrupte descente pentue pour rejoindre le parking en contrehaut du sable fin. Les couleurs et la lumière sont splendides. La petite baie est photogénique avec les rochers et îlots à proximité dans l’eau.

Playa de Aguilar  

Je traverse le pittoresque village de Cudillero en voiture et poursuis jusqu’à Concha de Artedo où je loge. La route d’accès est très étroite, tourne beaucoup lors de la descente finale vers la mer. C’est un petit bout du monde les pieds dans l’eau. La longue plage bien que de pierres et de galets est très jolie.

Concha de Artedo avec la pension Miguel 

Je reprends la voiture pour quelques kilomètres et je me gare au bout d’une route sur le promontoire d’un cap. Je marche vers le nord sur un sentier qui s’étrécit avec la mer à droite et à gauche. Les falaises sont raides, la côte déchirée et les plages de sable ou de galets ponctuent le paysage. La balade sous un soleil caressant est agréable.

Des paysages assez époustouflants sur la côte  

Dernière étape de l’après-midi dans le touristique village de Cudillero. Le site est remarquable et reserré dans le creux d’une vallée. Les maisons aux façades blanches de chaux et aussi peintes caractérisent le lieu et sont construites à flanc de colline. Les ruelles sont adossées à moult escaliers. Plusieurs miradors offrent de jolis points de vue sur le village et les toits des maisons.

Cudillero depuis différents points de vue  
24
sept

Début de matinée avec une balade sur le chemin de planches de bois au-dessus de la plage. Il a beaucoup plu dans la soirée et la nuit mais le ciel est dégagé et la lumière très belle.

La Concha de Artedo  

Vers 10h15 départ vers l’Est pour rejoindre la zone du parc des pics de l’Europe. L’autoroute passe à l’écart de l’aéroport et du triangle des trois grandes villes des Asturies. Ma destination Covadonga est à environ 140 kilomètres. Assez rapidement le ciel se couvre puis la pluie tombe averse. Mon escapade vers les lacs éponymes dans ces conditions est au mieux reportée à demain sinon annulée. Je retourne vers Cangas de Onis et me promène entre deux créneaux de précipitations. Le centre avec sa zone piétonne et son vieux pont romain est agréable. Quelques jolis bâtiments et de nombreuses devantures de magasins de fromages.

Cangas de Onis et le pont romain  

Je décide d’aller plus à l’Est le long de la route qui borde l’extrémité nord du parc. Je roule une petite quarantaine de kilomètres. Après Benia la route serpente en descente et les montagnes ennuagées se laissent timidement apercevoir. Quelques photos depuis la route pour garder ces panoramas en souvenir.

Malgré la météo les points de vue sont spectaculaires  

Après Arenas de Calvales je laisse la route principale sur la gauche pour une route secondaire qui s’enfonce dans une vallée. Il pleut assez fort. J’attends un peu sur le parking puis je roule vers le mirador de Camarmena. Une étroite trouée bleue laisse croire à une possible éclaircie. Les pics sont spectaculaires; au loin dans la montagne quelques habitations. C’est Bulnès accessible uniquement par un chemin muletier ou le funiculaire inauguré en 2006. 2200 mètres de tunnel pour gravir 400 mètres d’altitude en sept minutes.

Les paysages au-dessus de la station de funiculaire et vers Bulnès 
Le funiculaire de Bulnès  

A la sortie du funiculaire il fait sec, furtivement le soleil apparaît entre les nuages. Bulnès est en réalité constitué de deux hameaux reliés par un chemin pentu. Je monte d’abord vers un premier point de vue. Sur la balustrade de bois un chat se prélasse. Le ciel devient gris foncé, la pluie recommence. Je marche sous une forte averse, il fait environ 14 degrés, mon pantalon et les chaussures prennent l’eau. Je termine la courte boucle et rejoins la station haute du funiculaire.

Bulnès et le chat mignon  

J’arrive à Covadonga sous une pluie diluvienne. La visibilité est réduite, la luminosité médiocre. Je m’installe à l’hôtel et me douche. En fin de journée la pluie cesse je peux enfin retourner à Covadonga avec son sanctuaire. Sur un promontoire rocheux se dresse une basilique avec deux tours clochers. A proximité une grotte sacrée et d’autres lieux de recueillement religieux. Le cadre est splendide mais une fois encore l’éclaircie est brève, un fin brouillard recouvre les pentes voisines.

La basilique de Covadonga et les environs  
25
sept

Ce matin le brouillard nimbe la vallée avant que le soleil déchire les nuages. Je prends le bus pour accéder aux lacs de Covadonga. La route est restreinte aux seuls véhicules autorisés ce qui évite les embouteillages et les croisements hasardeux. 12 kilomètres pour rejoindre le parking point de départ d’un peu plus de trois heures de marche. Jolie randonnée sans trop de dénivelé autour des deux lacs et des pics voisins. C’est un cache-cache avec le soleil, quelques averses heureusement de courte durée. D’abord le lac d’Ercina puis celui d’Enol. Les lacs n’ont rien de remarquable, c’est le cadre et les panoramas qui sont enchanteurs.

Le début de la randonnée  
Les lacs Ercina et Enol dans l’écrin de sommets  

Je redescends vers 14 heures sur Covadonga et prends la voiture direction la côte. Avant de me poser à Llanes je m’éloigne un peu vers l’est près de la côte. Sublimes paysages avec au fond la mer Cantabrique assez agitée. Une première plage assez étroite face à un îlot dominé par la ruine d’une bâtisse de pierre. Les deux autres plages un peu plus loin sont magnifiques avec la vaste étendue de sable blanc. Des surfeurs profitent des vagues régulières.

Playas Antilles, La Ballota et Àndrin

Vers 17h30 je pars pour une nouvelle balade le long de la côte depuis mon hôtel à Llanes. Je vais de la plage de Sablon jusqu’à celle de Poo à environ 4 kilomètres. Au total dans la journée j’ai fait plus de 22 kilomètres. Le ciel est bien dégagé, le bleu est intense, il fait bon. Le paysage maritime, les rochers immergés et les ilots, les falaises abruptes tout renvoie à l’image des paysages irlandais (que je ne connais pas). La lande rappelle la tourbe, tout est vert, la pluie ne manque pas ici, la végétation est vivante, les débuts de couleurs automnales se distinguent. L’endroit est photogénique, le bruit des vagues et des fracas contre les parois et les rochers est puissant.

La mer Cantabrique sous le ciel bleu  
26
sept

Ce matin le temps est couvert. Je sors me balader dans Llanès pour voir un peu à quoi ressemble cette petite ville littorale. Quelques jolis bâtiments et le port qui s’enfonce au milieu des habitations. Sur la jetée qui protège des tumultes marins des cubes de béton ont été peints. On devine deux plages proches du centre. Plusieurs devantures de pâtisseries et de chocolatiers sont appétissantes.

Aperçu de Llanès 
Quelques gourmandises  

Vers 10h30 je prends la voiture, l’idée est de suivre un chemin buissonnier au bord des plages avant de rejoindre la villégiature de Gijon. Le premier arrêt est à Niembru. La pluie a commencé puis s’intensifie. Je patiente, je suis garé et je lis dans la voiture en attendant une accalmie improbable. Je suis à côté de la plage de Torimbia. L’étendue de sable en forme de conque est splendide. Il n’y a personne juste la nature et les éléments.

Plages de Toranda et Torimbia 

Entre averse et éclaircie je poursuis jusqu’à Ribadesella. Autre ambiance avec une longue plage urbaine. Moins sauvage et isolée que les précédentes. La rivière sépare la ville en deux, c’est charmant notamment la promenade qui mène au fort.

Ribadesella 

Dernier arrêt en voiture à Playa de la Ñora. La route se termine en cul-de-sac juste à côté de cette jolie crique de sable doré. Une centaine de marches montent sur un sentier qui offre un panorama épatant. Joli point de vue sur la plage et les rouleaux océaniques.

Dernière plage sauvage du jour, au fond à l’ouest Gijon 

J’arrive à Gijon par des petites routes, grâce à l’efficacité du GPS je sors des bois pour arriver directement en ville. Je suis le front de mer et me dirige vers le centre historique juché sur un promontoire au bout de la longue baie. Je me gare dans un parking souterrain près du port et je cherche sans difficulté un hôtel. Il est 16 heures quand je sors pour une longue balade le long de la promenade littorale. Le ciel est bien dégagé d’un joli bleu. Il fait bon mais le vent souffle. Pas de baigneurs mais quelques dizaines de surfeurs affrontent les flots agités. A plusieurs endroits les vagues s’éclatent contre les falaises et explosent en gerbes d’eau puissantes. Le bord de mer est très agréable, la plage urbaine est belle. Aujourd’hui j’ai marché 20 kilomètres.

La plage de San Lorenzo de Gijon et le paseo au-delà  
27
sept

Début de journée à Gijon pour arpenter le casco viejo et le parc sur la colline où est sise l’ex forteresse. Une sculpture de béton sensée évoquer l’horizontalité marque le paysage de son empreinte. Les rouleaux permettent aux surfeurs de s’élancer avec fougue à la recherche de la plus belle figure. Le ciel est partiellement couvert, avant que je quitte la ville une brève averse rappelle l’instabilité de la météo locale. Les façades des boutiques des rues commerçantes et les immeubles ont beaucoup de jolis bow-windows qui donnent un charme singulier.

Œuvres contemporaines à Gijon et front de mer 
Quelques façades et l’intérieur d’une église  

Je prends la route pour Oviedo. Le trajet est rapide je tourne un peu pour me garer, il n’est pas facile de trouver une place gratuite. Direction le centre ville et la partie pédestre. La cathédrale et la zone paroissiale et monastique sont architecturalement intéressantes. La balade dans les rues est plaisante. Les bâtiments ont le même style asturien qu’à Gijon. Un agréable parc à proximité d’une église plus récente donne un peu de verdure. Je repasse devant la cathédrale une fois le ciel bien bleu, c’est beaucoup plus photogénique.

Oviedo : cathédrale et autres églises  

Pour terminer avant de rejoindre l’aéroport je vais au bord de la mer. Je me gare vers la plage de Los Quebrantos. Vaste étendue de sable noir. Les flots sont turbulents, il n’y a quasiment personne, le lieu est calme juste agité par le bruit des vagues. Du soleil rayonnant à l’arrivée d’entrées maritimes qui couvrent en quelques minutes le ciel le contraste est saisissant. Sur le sable un léger brouillard et les distances qui semblent toujours plus proches qu’elles ne le sont en réalité.

Plage déserte sous différents cieux