Le lendemain, nous nous dirigeons vers un autre grand site Toscan : Florence. Là encore, nous nous stationnons en banlieue, près d'un supermarché et nous prenons ensuite le tramway pour accéder au centre ville. Ce dernier nous dépose non loin du célèbre Duomo. Achevé en 1436, ce massif édifice peut accueillir 20 000 personnes. Il est difficile toutefois d'en apprécier pleinement les dimension, faute du recul nécessaire.
Non loin du Duomo, le baptistère daterait du IVème siècle. Il est orné de portes de bronze et reste connu dans le monde entier. Bâti sur une ancienne maison romaine, le baptistère a une forme octogonale et une toiture pyramidale.
Juste en face du baptistère se dresse l'arcade de la loggia del Bigallo, construite pour la misericordia par Alberto Arnoldi en 1358. au XVème siècle, on y exposait les enfants perdus ou abandonnés pendant 3 jours, avant si nécessaire de les placer dans une famille d'accueil.
Le Duomo est en fait la cathédrale Santa Maria del Fiore. Elle domine la ville de son immense dôme. Ses dimensions attestent des ambitions de la cité. Là aussi, quelle profusion de marbre !
Cette cathédrale est la cinquième d'Europe par la taille. Elle est adossée au campanile de Giotto, qui ne fit qu'en commencer la construction. Le campanile a en effet connu 3 architectes. Chacune des 3 absides renferme 3 chapelles.
Non loin de la, Via dei Servi, un musée rend hommage à une génie de la Renaissance : Léonard de Vinci, né à Vinci, près de Florence, en exposant des maquettes de ses inventions.
Né d'une union illégitime entre un notaire et une jeune fermière, Léonard fut formé par le sculpteur et peintre Andrea del Verrocchio. Léonard oeuvra à Milan, Venise et Rome avant de finir sa vie en France, auprès du roi François Ier. Il inventa la scaphandre, le deltaplane, différentes machines de guerre. Dans le musée, des ateliers nous invitent à reconstruire certaines de ses oeuvres.
Nombreuses furent ses inventions basées sur l'observation de la nature.
Passionné par les oiseaux, ses recherches sur les machines volantes furent poussées.
Homme de science, il avait disséqué des cadavres pour observer le fonctionnement des organes, des muscles et des articulations. Il fut également un peintre reconnu au travers de ses oeuvres les plus copiées : l'homme de Vituve, la Joconde, la Cène... Il fut le premier à théoriser sur la technique du Sfumato en peinture.
Maël, très intéressé par ce grand esprit de la Renaissance ne pouvait manquer la visite de ce musée très bien adapté aux enfants , invités à tester les mécanismes mis au point par Léonard.
La visite terminée, nous déambulons dans le quartier qui reste très marqué par ses influences Renaissance et médiévales. On trouve aussi dans ces petites rues autrefois arpentées par Dante, des spécialités locales dans de belles épiceries ou quelques glaces italiennes...
Nous parvenons ensuite sur la piazza de la republica, bordée d'arcades, de cafés et de magasins. Cette place assez pompeuse a remplacé un vieux marché, qui au Moyen Age s'était lui même installé sur le forum romain. A partir de 1900, la place fut le centre de la vie littéraire et artistique, dont le quartier général se tenait et se tient toujours dans les arrières salles du café Giubbe Rosso.
Nos pas nous mènent piazza della Signoria. Cette place de la seigneurie est à la fois une scène de théâtre et un musée en plein air. Sur cet ancien site des thermes romains, la construction du palazzo Vecchio surmonté de son élégant beffroi, de la gracieuse loggia della Signoria et de la galerie des offices en fait l'un des principaux pôles d'attraction de la ville. Nulle part mieux qu'ici, Florence combine force militaire et élégance de la Renaissance.
Le palazzio Vecchio abritait les autorités communales. Les Médicis ne l'habitèrent que de 1540 à 1550, avant de déménager au Palazzo Pitti. Malheureusement pour nous, la fontaine de Neptune était en restauration.
Sur cette place, les plus grands artistes de la Renaissance ont laissé des oeuvres comme cette statue équestre de Cosme Ier par Jean de Bologne, ou encore ce Persée tenant la tête de Méduse, réalisé par Cellini pour avertir les ennemis des Médicis du sort qui les attendait.
Et que dire du David de Michel Ange dont l'original figure aujourd'hui à l'Accademia ? Nous sommes au coeur du pouvoir des Médicis et de leur galerie des Offices.
L'architecture conserve leur empreinte, notamment les galeries qui relayaient le palazzio Vecchio, la galerie des Offices, le ponte Vecchio et le palazzo Pitti. Cette dernière permettait aux seigneurs de se déplacer dans la ville sans être au contact de la population.
Encore quelques pas et nous voici devant le Ponte Vecchio : l'un des ponts les plus réputés du monde. Il fut construit en 1345. Ferdinand Ier remplaça les poissonniers et les tanneurs qui y tenaient boutique par des bijoutiers. Les échoppes semblent accrochées en grappes aux piles du pont.
Nous voici enfin piazza di santa croce avec la basilique du même nom qui abrite les tombes de Michel Ange et de Galilée. Sur cette place, le palazzo dell'Antella est un bâtiment médiéval dont la façade fut peinte en 1619-1620.
Non loin de la piazza San Firenze, où trône le musée de la fondation Zefirelli, nous tombons sur une boutique Pinocchio dédiée aux jouets en bois comme nous avions déjà vu une à Rome.
Nous faisons ensuite une petite halte sur les marches de la piazza della santissima annunziata, histoire de nous reposer et de profiter de ce cadre à la grande harmonie stylistique. Cette place est entourée d'une basilique et d'un hôpital. En son centre, trône une statue équestre de Ferdinand Ier de Médicis et deux fontaines baroques.
Nous allons ensuite visiter le monastère de San Lorenzo. Les plus grands artistes de la Renaissance ont participé à sa décoration. Les chaires en bois sculpté ont été faites par Donatello. Les tombeaux des Médicis sont abrités dans la chapelle et la basilique contient de nombreux trésors picturaux.
Construite par Brinelleschi entre 1423 et 1429, la sacristie est décorée de médaillons de Donatello. Sur la petite coupole est peinte une magnifique représentation du ciel astronomique. La basilique comprend également une bibliothèque créée par Cosme l'ancien et que le pape Clément VII, qui était un Médicis demanda à Michel Ange de redécorer.
Le cloître de la basilique avec ses deux étages et ses plantations de rhododendrons vaut également le détour.
Le mobilier ecclésiastique est également particulièrement riche.
Avec ses reliquaires et ses pièces d'orfèvrerie, la chapelle du trésor, située dans la crypte semble concentrer un impressionnant nombre d'objets précieux.