Il ne nous reste plus qu'à reprendre la route et c'est en fin de soirée que nous arrivons sur Nazca.
Le lendemain, nous nous rendons à l'aérodrome local où nous avons rendez-vous pour survole les fameuses lignes. Après la pesée des voyageurs, le visa souvenir de Nazca et la distribution des plans de vol, nous voilà au pied de l'avion.
Nous embarquons dans le petit monomoteur avec trois autres françaises qui voyagent en famille et nous ne tardons pas à décoller, puis à enchaîner les virages sur les ailes pour mieux voir les lignes.
Maria Reiche a consacré 50 ans de sa vie aux géoglyphes de ce site. Son interprétation était qu'il s'agissait de dessins de constellations. Elle évolua ensuite vers une autre hypothèse qui faisait de Nazca un calendrier astronomique parcouru par les shamans pour envoyer des messages aux dieux. Elle a arpenté ce désert sans fin afin de de restaurer ces tracés faits de sentiers dans le sable et vieux de plusieurs centaine d'années. Les tracés dateraient d'une période allant de 500 avant JC à 500 après JC. Les habitants du lieu avaient surnommé Maria Reiche la folle du désert. Elle est morte à Nazca en 1998, à l'âge de 95 ans.
Parmi les interprétations les plus récentes, certains pensent aujourd'hui que les tracés représentent les emblèmes des grandes familles de la civilisations Nazca, l'enjeu ayant été de faire le géoglyphe le plus grand pour montrer sa puissance.
Toutes ces interprétation peuvent parfois paraître assez farfelues. Il faut cependant sans doute signaler que la figure qui ressemble à un chien est en fait un jaguar, divinité des peuples andins. De la même manière, l'araignée et le colibri étaient des divinités de certains peuples (on a vu des araignées sur les représentations Mochica). Le singe quant à lui était une divinité des Nazcas. Pour les Nazcas, les colibris permettaient aux hommes de communiquer avec les condors, eux mêmes considérés comme des Dieux.
Les lignes ont été réalisées en retirant la couche supérieure du sol à l'aide d'une sorte de spatule en bois, mettant ainsi à jour la couche inférieure plus claire. La signification de ces lignes qui pour la plupart n'étaient visibles que du ciel reste encore assez énigmatique.
Retour sur la terre ferme pour les apprentis pilotes qui se voient remettre une sorte de diplôme. Certains ont un peu souffert des virages de l'avion et redescendent avec le visage verdatre.
Nous revenons ensuite à notre hôtel pour prendre un peu de repos.
Il a fallu se lever tôt pour aller voir les lignes sous les rayons du soleil levant.
Nous partons ensuite faire un petit tour en ville.
Le marché n'est sans doute pas tout à fait aux normes européennes, mais ses couleurs valent la visite.
Le midi, nous nous arrêtons dans un petit restaurant appelé la maison blanche. Nous prenons un délicieux jus de fraises. Comme partout au Pérou, les jus de fruits sont pressés à la demande.
Dans l'après-midi, nous prenons un nouveau bus. Celui-ci devait partir à 14 H30. Il aura finalement une heure de retard au départ. Notre destination est Arequipa où nous devions arriver à 23 heures. Nous y serons finalement à 1 H 45 du matin, mais heureusement notre chauffeur nous attendait bien à la gare routière. Nous arrivons à notre hôtel à 2 H 30 et la nuit fut courte puisque notre RDV le lendemain était à 8 H 30 pour de nouvelles aventures.