Namibie : le rencontre du désert et de la mer

4 semaines passées en Namibie. Ce second carnet est consacré aux activités et paysages des régions côtières.
Juillet 2017
4 semaines
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Après avoir découvert les grandes étendues solitaires du Sud de la Namibie et avoir arpenté les dunes de Sossusvlei, nous prenons la piste en direction de Solitaire : ça ne s'invente pas comme nom de village dans un pays tel que la Namibie...

La piste n'est pas roulante et nous peinons à trouver notre direction

Nous pénétrons enfin dans les Naukluft mountains.

Les Naukluft mountains nous ont permis de pique niquer à l'abri du vent, tout en surveillant du coin de l'oeil la troupe de babouins qui pourrait être attirée par l'odeur de la nourriture. Nous voyons également passer au loin un groupe de phacochères.

Nous reprenons la route et le paysage se transforme en une vaste plaine blonde sur laquelle circulent quelques chacals, fénecs, zèbres ou springbocks.

Nous passons ensuite les grilles du Rostock Ritz desert lodge, mais il nous reste encore quelques kilomètres de piste avant d'atteindre les habitations.

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Nous sommes accueillis par une troupe de suricates surveillant la plaine. Le lodge s'est investi dans un programme de protection de ces petits mammifères qui sont amusant à observer. Notre fils a beaucoup apprécié leur voisinage.

Les bungalows ont quant à eux un petit côté village se star wars ou ressemblent encore à des habitations troglodytiques. On s'y sent comme dans un cocon.

Elles sont installées à flanc de colline, au dessus de la vaste plaine où des points d'eau permettent d'observer la faune venue se rafraîchir.

La salle de restaurant et les espaces collectifs ont le même caractère un peu "cocon protecteur". Ils sont baignés par le lumière du soir.

Nous décidons d'aller faire une petite promenade le long des crêtes. Une grue s'envole au bruit de nos pas et Maël se rappelant l'école, écrit avec une pierre sur les morceaux d'ardoise qui parsèment le sol. Ce n'est qu'une fois la nuit tombée et après avoir contemplé le coucher de soleil sur l'Afrique australe que nous rentrons au lodge pour dîner d'un pavé d'oryx.

Le soir, nous nous couchons sous la moustiquaire pendant qui les étoiles illuminent les cieux. L'Afrique est décidément merveilleuses pour les amateurs des feux célestes.

Le lendemain, nous profitons un peu de la vue depuis la terrasse de notre bungalow.

Nous partons ensuite prendre notre petit déjeuner. nous nous installons à la table près du bassin aux poissons. Le lodge a pu s'installer en cet endroit reculé en raison de la présence de sources qui alimentent autant les bâtiments que ce bassin.

Nous ne saurions repartir avant de profiter de la terrasse le long de la piscine, où les chaises longues sont une invitation autant au repos qu'à la méditation.

Tout comme il n'est pas envisageable pour nous de reprendre la route sans un dernier adieu aux sentinelles du désert, toujours aux aguets face au danger qui pourrait se présenter comme le vol d'un oiseau de proie dont l'ombre seule suffit à les faire fait fuir.

Nous quittons enfin le Rostock Ritz desert lodge et ses pensionnaires.

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Notre route nous amène ensuite à passer le tropique du capricorne.

Nous arrivons à la Gaub pass où la rivière Gaub a creusé un canyon.

La Kuiseb river a engagé le même travail d'érosion du paysage. Du haut d'une petite hauteur, nous contemplons ce paysage lunaire entièrement minéral.

Nous pique niquons dans ce paysage au milieu de nulle part, installés sur 3 pierres brûlantes. Il faut plus de 35°. Nous reprenons ensuite notre route en direction de Swakopmund.

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Nous arrivons à Swakopmund en milieu d'après-midi. La proximité de la mer nous fait perdre 10° mais nous apprécions cette fraîcheur et l'odeur de l'iode après avoir respiré la poussière du désert. Notre logement est juste au bord de la plage et plaît beaucoup à Maël.

Nous n'avons plus l'habitude de voir du vert. La pelouse au pied de notre logement a quelque chose d'exotique dans ce paysage.

Le soir, nous dînons au restaurent de l'hôtel qui présente des menus très copieux.

Du coup, la balade digestive en bord de mer s'impose.

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Le lendemain, nous nous levons tôt pour aller à Sandwich Harbour. Notre guide vient nous chercher à l'accueil de l'hôtel. Il s'appelle Johan. Nous ferons cette sortie en compagnie d'un couple de norvégiens et un couple de canadiens. Nous prenons la B2 qui longe le littoral. C'est l'occasion pour nous de découvrir que le trafic maritime est intense par ici.

Nous nous arrêtons devant une grande île artificielle. Elle sert de nichoir à de très nombreux oiseaux marins. Des treuils permettent aux hommes d'y accéder pour aller récolter le guano.

En arrivant à Walvis Bay, nous découvrons quelques dauphins qui évoluent librement non loin du rivage.

Un peu plus loin, sur un banc de sable, des flamants roses cherchent leur nourriture.

Nous nous promenons sur la jetée pendant que des escadrilles de pélicans nous survolent en formation.

La promenade est fort agréable, mais notre guide à d'autres merveilles à nous montrer.

Nous passons d'abord devant les plus vastes salines d'Afrique. Le sel produit ici ne sert pas à l'alimentation humaine, mais il contribue à la richesse du pays. Les différentes couleurs viennent du degré de maturité et des phénomènes d'évaporation en cours dans les bassins.

La palette de couleurs laisse sans voix.

Nous abordons ensuite les dunes. Un peu plus loin, ces dernières rencontrent l'océan.

Au milieu des hautes herbes, quelques springboks semblent un peu perdus dans ce monde mi marin, mi désertique. Dans les zones plus humides, les grues et les aigrettes viennent chercher refuge.

La faune est variée. Dès que l'eau est proche, la vie prolifère même si les étendues qui se présentent aux yeux sont faites d'eau salée..

Nous profitons d'une petite halte pour nous dégourdir les jambes et courir dans les dunes.

Sur cette côté, le sable prend des couleurs roses. C'est la poussière des fées : ces cristaux de pierres précieuses transportés jusqu'à la mer depuis la région de Kimberley par le fleuve Orange et rabattus sur la côte par les courants marins du Benguéla.

Au milieu de nulle part, notre guide sort une table de camping et aligne les plats tout droit sortis du coffre où ils étaient maintenus au chaud. Au menu : lasagnes chaudes, salade grecque et gâteau aux pommes et à la cannelle le tout fait maison et sous l'oeil envieux des oryx .

Nous nous régalons avant de passer à la partie sportive de l'excursion. Il s'agit de passer en voiture entre les hautes dunes et la mer qui monte. Les vagues viennent frapper la carrosserie. Le plus important selon notre guide est de ne jamais s'arrêter sous peine de ne pouvoir repartir ! Il nous dit que la route devrait être meilleure au retour. Si l'on revient comme l'a très justement fait remarquer notre ami canadien !

Nous passons devant une ancienne ferme dont on ne voit plus aujourd'hui que le toit de la maison qui est complètement ensablée. Le désert enseveli tout sur cette côté. Nous pouvons également observer le tronc d'un arbre pris par le sable. Notre guide nous explique qu'il y a quelques années on récoltait encore des pommes sur l'exploitation.

Nous parvenons enfin au lagon de sandwich harbour et nous escaladons la dune pour voir tout cela de haut.

Maël fait l'objet de l'admiration du groupe pour son courage et son endurance. Il n'est en effet pas le dernier à atteindre le haut de la dune, d'où le vent souffle en rafale sur le sable alentour.

Comme il se doit, nous n'étions pas non plus les derniers à dévaler la pente.

Le lagon sert de refuge à de nombreux oiseaux et nous avons mis nos pas dans les traces de leur pattes.

Nous avons longé le lagon et profité de la fraîcheur de l'eau pour nous baigner les pieds.

Sur cette immense plage, nous avons l'impressions d'être des Robinson.

Il n'y a pas grand monde, mais il faut dire qu'atteindre l'endroit n'est pas évident.

Sur le chemin du retour, nous croisons un kite surfeur et le soir, nous rentrons à notre appartement, les rétines imprégnées des merveilles de la journée.

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Le lendemain, nous repartons à la découverte de la faune du désert. Nos guides nous montrent des traces de scorpions dans les dunes puis nous déterrent une white dancing lady : cette race d'araignée ne tisse pas de toile. elle chasse et communique avec ses congénères en heurtant le sol avec ses pattes. Les araignées perçoivent en effet els vibrations. Lorsqu'elle se sent menacée, cette araignée redresse son abdomen pour laisser croire au prédateur qu'elle est plus grande qu'elle ne l'est dans les faits. Cette stratégie de défense lui a valu son nom puisqu'elle semble esquisser ainsi un pas de danse.

Nos guides nous trouvent ensuite un petit serpent que Maël est le seul à accepter de prendre dans ses mains. Ces serpents sont extrêmement rapides et venimeux.

Nos guides repartent en chasse et nous déterrent un gecko du désert. Cette espèce de lézard se réhydrate en passant sa langue sur ses yeux le matin afin de récupérer la rosée du désert. Aux heures chaudes, il ne laisse reposer que les deux pattes opposées sur le sable brûlant, opérant ainsi une sorte de danse en diagonale. Il supporte assez peu la lumière directe du soleil et lui aussi préfère s'enterrer dans la journée.

Même le caméléon qui tentait de se fondre dans le décor n'échappera pas à l'oeil aiguisé de nos guides. L'un d'eux a même emporté quelques insectes vivants afin de nourrir ce caméléon qui déploie sa langue devant nous pour capter sa proie.

C'est ensuite un serpent adulte qui est mis entre les mains de Maël, tout aussi venimeux que le petit. C'est un psammophis namibensis : une espèce endémique du désert namibien.

Nos guides nous montrent aussi la flore locale comme cette plante grasse aux feuilles arrondies que les namibiens appellent les dollars du Namib. Ses feuilles contiennent une incroyable quantité d'eau rendue cependant impure à la consommation et ses graines que l'on voit sur la photo de droite réagissent à la moindre goutte d'eau en se rétractant.

Nous poursuivons notre excursion par quelques curiosités géologiques. On nous explique tout d'abord les différences de couleur des sables. Plus ce dernier est blond, plus sa formation est récente. Les dunes rouges du Namib ont quant à elles subi des millénaires d'oxydation.

La couleur parfois un peu noircie des dunes n'est pas due à la pollution, mais à la magnétite : un minerais qui réagit à la présence d'un aimant.

Nous faisons une petite pause fraîcheur au milieu des dunes.

Nous quittons cette excursion ravis d'avoir fait la connaissance de la faune du désert.

Nous déjeunons à Swakopmund avant de reprendre notre voiture.

Nous nous dirigeons vers le Spitzkoppe : amoncellement rocheux aussi appelé le Cervin de Namibie.

Le site date d'il y a 700 millions d'années. Son effet dans le paysage est d'autant plus saisissant que tout autour, la plaine est plate.

Le site est splendide avec ses arches de pierre. C'est un endroit très fréquenté par els alpinistes africains qui viennent se mesure à ce qui reste l'un des plus hauts sommets de la Namibie avec le Brandberg voisin.

Le site est splendide sous les rayons du soleil couchant et ses arches de pierre ont de quoi ravir les visiteurs.

Les alpinistes africains aiment venir se mesurer à ce qui reste l'un des plus hauts sommets du continent avec son voisin le Brandberg.

Au coeur du massif se trouve le bushman paradise : une sorte de cuvette où l'eau a permis à la végétation de se développer, attirant ainsi les animaux. Ce lieu est devenu un terrain de chasse pour les San qui y ont laissé des peintures rupestres.

Nous arrivons trop tard pour profiter de cette visite, mais le soleil couchant sur le Spitzkoppe nous a laissé de merveilleux souvenirs. Nous rentrons de nuit à l'appartement.

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Le lendemain, c'est sur le qui de Walvis Bay que nous nous retrouvons. Nous avons réservé une sortie en mer.

Dès les quais, les pélicans font le spectacle. Ils sont très entreprenants vis à vis des bateaux qui quittent le port, tout comme les otaries qui n'hésitent pas à monter sur les navires.

Pour ce qui nous concerne, nous montons sur le bateau et prenons le large. Un pélican ne tarde pas à venir se poser à l'avant, rejouant la scène mythique de Titanic pour nous. Un autre péilcan se pose sur la plate forme supérieure du bateau où je m'étais posté pour faire des photos.

Une otarie mâle de 400 kilos monte à l'arrière de l'esquif...

Notre ami pélican donne quelques coups de bec ou nous pince les cuisses pour se faire de la place. Il passe la tête par une ouverture dans le toit du bateau pour accéder au seau de poissons que les marins emportent. Maël s'est fait de nouveaux amis. Il n'hésite pas à mettre les poissons directement dans le bec de l'oiseaux ou à caresser l'otarie.

Le capitaine nous donne quelques explication sur la vie de nos hôtes du jour, puis nous partons en exploration dans la baie. Depuis quelques années, on y élève des huitres. Les courants froids font que ces dernières arrivent à maturité en 8 mois là où il faut 4 ans en France. Pour résister au froid, les huitres fabriquent des protéines très rapidement et grossissent d'autant.

Nous passons au milieu d'un nuage de cormorans. Pas de doute, ces eaux doivent être poissonneuses !

Une fois encore, nous aurons l'occasion de voir évoluer quelques dauphins. Les otaries sont également fort nombreuses.

Ce n'est cependant rien comparé au nombre de celles concentrées sur la pointe où la colonie s'est installée. Pendant que nous naviguons, le capitaine nous propose un café namibien. Isabelle s'empresse d'accepter et s'aperçoit qu'on lui verse un grand verre d'une sorte de porto. Pas de doute : le café namibien ça réchauffe.

A proximité de la colonie, l'odeur de poisson est vraiment intense. Un chacal observe les mammifères un peu en retrait. Il peut en effet arriver qu'ils s'attaquent aux bébés.

A midi, les plateaux d'huitres et les petits fours salés sont de sortie. On nous sert cette fois un champagne Sud-Africain.

Notre copain l'otarie nous raccompagne jusqu'au port.

Notre après-midi sera consacré à la visite de la ville de Swakopmund : seconde plus grande ville du pays.

Swakopmund est une très agréable station balnéaire où les villas secondaires de ressortissants Sud Africains sont nombreuses.