Le lendemain, nous nous levons tôt pour aller à Sandwich Harbour. Notre guide vient nous chercher à l'accueil de l'hôtel. Il s'appelle Johan. Nous ferons cette sortie en compagnie d'un couple de norvégiens et un couple de canadiens. Nous prenons la B2 qui longe le littoral. C'est l'occasion pour nous de découvrir que le trafic maritime est intense par ici.
Nous nous arrêtons devant une grande île artificielle. Elle sert de nichoir à de très nombreux oiseaux marins. Des treuils permettent aux hommes d'y accéder pour aller récolter le guano.
En arrivant à Walvis Bay, nous découvrons quelques dauphins qui évoluent librement non loin du rivage.
Un peu plus loin, sur un banc de sable, des flamants roses cherchent leur nourriture.
Nous nous promenons sur la jetée pendant que des escadrilles de pélicans nous survolent en formation.
La promenade est fort agréable, mais notre guide à d'autres merveilles à nous montrer.
Nous passons d'abord devant les plus vastes salines d'Afrique. Le sel produit ici ne sert pas à l'alimentation humaine, mais il contribue à la richesse du pays. Les différentes couleurs viennent du degré de maturité et des phénomènes d'évaporation en cours dans les bassins.
La palette de couleurs laisse sans voix.
Nous abordons ensuite les dunes. Un peu plus loin, ces dernières rencontrent l'océan.
Au milieu des hautes herbes, quelques springboks semblent un peu perdus dans ce monde mi marin, mi désertique. Dans les zones plus humides, les grues et les aigrettes viennent chercher refuge.
La faune est variée. Dès que l'eau est proche, la vie prolifère même si les étendues qui se présentent aux yeux sont faites d'eau salée..
Nous profitons d'une petite halte pour nous dégourdir les jambes et courir dans les dunes.
Sur cette côté, le sable prend des couleurs roses. C'est la poussière des fées : ces cristaux de pierres précieuses transportés jusqu'à la mer depuis la région de Kimberley par le fleuve Orange et rabattus sur la côte par les courants marins du Benguéla.
Au milieu de nulle part, notre guide sort une table de camping et aligne les plats tout droit sortis du coffre où ils étaient maintenus au chaud. Au menu : lasagnes chaudes, salade grecque et gâteau aux pommes et à la cannelle le tout fait maison et sous l'oeil envieux des oryx .
Nous nous régalons avant de passer à la partie sportive de l'excursion. Il s'agit de passer en voiture entre les hautes dunes et la mer qui monte. Les vagues viennent frapper la carrosserie. Le plus important selon notre guide est de ne jamais s'arrêter sous peine de ne pouvoir repartir ! Il nous dit que la route devrait être meilleure au retour. Si l'on revient comme l'a très justement fait remarquer notre ami canadien !
Nous passons devant une ancienne ferme dont on ne voit plus aujourd'hui que le toit de la maison qui est complètement ensablée. Le désert enseveli tout sur cette côté. Nous pouvons également observer le tronc d'un arbre pris par le sable. Notre guide nous explique qu'il y a quelques années on récoltait encore des pommes sur l'exploitation.
Nous parvenons enfin au lagon de sandwich harbour et nous escaladons la dune pour voir tout cela de haut.
Maël fait l'objet de l'admiration du groupe pour son courage et son endurance. Il n'est en effet pas le dernier à atteindre le haut de la dune, d'où le vent souffle en rafale sur le sable alentour.
Comme il se doit, nous n'étions pas non plus les derniers à dévaler la pente.
Le lagon sert de refuge à de nombreux oiseaux et nous avons mis nos pas dans les traces de leur pattes.
Nous avons longé le lagon et profité de la fraîcheur de l'eau pour nous baigner les pieds.
Sur cette immense plage, nous avons l'impressions d'être des Robinson.
Il n'y a pas grand monde, mais il faut dire qu'atteindre l'endroit n'est pas évident.
Sur le chemin du retour, nous croisons un kite surfeur et le soir, nous rentrons à notre appartement, les rétines imprégnées des merveilles de la journée.