L'Est de la crète : parmi les oliviers

4 jours pour découvrir l'Est de la Crète après avoir excursionné à l'Ouest.
Mai 2015
4 jours
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Après avoir passé quelques jours dans l'Ouest de la Crète, nous poursuivons la découverte de cette merveilleuse île en changeant de location. Nous traversons l'île d'Ouest en Est par l'autoroute et faisons une pause à Aghios Nikolaos pour déjeuner.

Le port est relié au lac circulaire de Voulimesni par un étroit chenal qu'enjambe la grand rue. Cafés et restaurants bordent la promenade piétonne.

La ville a été fondée à l'époque héllenique en tant que port de la cité dorienne de Lato. Le port a pris de l'importance à l'époque romaine, après que les romains eurent mis fin à la piraterie qui sévissait sur la côte Nord. C'est aujourd'hui une petite ville très touristique, mais qui n'a pas le charme d'un village traditionnel.

Pour autant, les petites rues commerçantes sont loin d'être désagréables. Les restaurants font également une cuisine moins traditionnelle que les tavernes de village et l'addition est un peu plus onéreuse. La ville possède une belle église byzantine.

Après la pause déjeuner, nous reprenons notre route qui traverse le plateau de Lassithi, qui d'après la légende, vit la naissance de Zeus.

Nous arrivons à notre nouvelle location : la villa Kalliopi, installée au coeur d'une oliveraie de plusieurs centaines d'arbres.

L'accueil est excellent : les propriétaires nous ont fait un gâteau maison et nous ont mis du jus d'orange au frigo.

L'accueil crétois est très hospitalier : le lendemain, de retour de notre promenade, nous avons trouvé sur la table de jardin plusieurs kilos de fraises qui avaient été déposés le père du propriétaire à notre intention, ainsi que des gâteaux traditionnels à la figue et au sésame. Quel régal...

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Pour notre première journée dans l'Est de la Crète, nous décidons de tenter une randonnée. Les paysages que nous découvrons dans cette partie de l'île sont plus arides que ceux de l'Ouest.

Nous ne tardons pas à arriver à notre destination : les gorges des morts : tout un programme...

Nous commençons notre promenade sous un soleil de plomb.

Nous ne tardons pas à arriver à une petite rivière. Les frondaisons des arbres et l'écoulement de l'eau nous apportent une agréable sensation de fraîcheur. Les chèvres semblent également apprécier. Elles sont nombreuses alentour.

A plusieurs reprises, nous devons traverser la petite rivière en posant les pieds sur des pierres au milieu du cours d'eau. Notre fils adore la promenade qui lui donne l'impression d'être un aventurier.

Nous continuons à progresser le long de la rivière et parvenons à un endroit plus dégagé, au coeur des gorges, où les parois sont creusées de multiples cavités dans lesquelles des chèvres se sont abritées pour se protéger du soleil. Autrefois, ces cavités servaient pour déposer les dépouilles des morts. On imagine assez mal comment le convoi funéraire pouvait arpenter le petit chemin que nous avons pris.

La promenade nous a ouvert l'appétit. L'heure du déjeuner approchant, nous reprenons la voiture et nous mettons en recherche d'un restaurant.

La route nous mène à une petite anse sur la côté. Nous sommes à Kato Zakros.

Nous nous trouvons un agréable petit restaurant au bord de l'eau. Le lieu est aussi connu pour abriter les ruines d'un palais minoen. Les ruines du palais ont été fouillées assez récemment et ont livré un riche mobilier. On ignore à ce jour le type de relations que pouvaient entretenir les palais entre eux. Celui de Kato Zakros laisse entrevoir une classe dirigeante avec au moins une certaine emprise foncière. Pour autant certains palais avaient-ils une emprise sur les autres ? Knossos exerçait-il une sorte de suzeraineté ? nous l'ignorons.

Le paysage aux alentour est assez aride. Kato Zakros est situé au débouché des gorges de morts et les montagnes toutes proches contiennent quelques grottes assez connues.

Pour notre part, nous faisons une petite promenade digestive sur la plage. Nous avons tenté d'atteindre une grotte mentionnée dans notre guide touristique, mais cette dernière s'avère plus loin que prévue et nous préférons renoncer.

Nous avons en effet promis à notre fils d'aller à la plage. Nous nous sommes donc dirigés vers Xerokampos. Le village n'étant pas desservi par les transports en commun, la plage est très peu fréquentée. A part une autre famille française, personne en vue. Nous commençons par nous baigner les pieds dans les petites baignoires naturelles formées par la roche et où l'eau est bien chaude. Notre fils sortant d'une épisode fiévreux s'est limité à cela mais le reste de la famille a fait quelques brasses.

Nous reprenons en soirée la magnifique route du plateau de Lassithi pour rentrer à notre location, alors que les plantes aromatiques embaument l'air.

Et nous dînons le soir sur notre terrasse.

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Le lendemain, nous nous rendons au monastère de Moni Toplou. Ce nom signifie "qui dispose d'un canon". Voilà un nom bien belliqueux pour un édifice religieux, mais il est vrai que ce dernier a un air de ressemblance avec une forteresse. Au XVème siècle, date de son édification, les moines devaient se défendre contre les brigands, les pirates et autres rebelles.

Le monastère a toujours été fortement impliqué dans les lutte d'indépendance de la Crète. Sous l'occupation ottomane, il abritait une école secrète et sa réputation d'abriter des rebelles lui valut de sévères représailles.

Un peu plus au Nord, la plage de Vaï est renommée pour sa palmeraie. On pense que ces palmiers tiendraient leur existence de noyaux de datte jetés par des soldats romains ou des marins Egyptiens.

Le site a attiré romantiques et hippies. C'est aujourd'hui un endroit très touristique.

A partir de Vaï, un petit sentier court le long de la falaise et mène à une petite crique secrète moins fréquentée. Des hauteurs, la vue sur l'eau turquoise, les genêts et les roches ocres vaut le détour.

A 3 kilomètres plus au Nord, Itanos, ancien site minoen abrite encore des plages plus isolées. Ici s'établissait une cité prospère au VIIème siècle avant notre ère, grâce aux relations commerciales avec le Proche et le Moyen Orient.

Dans ce paysage aride se dressent aujourd'hui les ruines d'une acropole et d'une église paléo-chrétienne.

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Nous finissons la journée à Sitia : ville blanche accrochée à flanc de colline. En dehors de la citadelle vénitienne, nous nous sommes attardés au manège : il en faut pour tous les goûts, y compris pour les plus jeunes.

Nous avons enfin longé la côté du golfe de Mirandello jusqu'à Pachia Ammos. Ce fut notre dernière étape crétoise. Le lendemain, nous rentrions prendre notre avion sur Héraklion.