Carnet de voyage

NEPAL

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Namasté
Du 29 janvier au 28 février 2018
31 jours
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Publié le 4 février 2018

Hey you,

Nous voilà partie pour de nouvelles aventures avec Elo.

Départ le 28.01.2018 pour le NEPAL! Mais avant ça, un "petit" trajet nous attends pour rejoindre ce pays tant désiré depuis le Myanmar - 23h de voyage avec une escale de 19 heures en Chine, à Kunming très précisément. Organisées comme jamais on n'avait rien réservé et il n'y avait plus de chambres disponibles à l'airport hotel. Nous avons donc dû sortir de celui-ci pour se faire alpaguer par une hôtelière. 10 personnes, 10 valises et 10 minutes de van plus tard nous voilà dans un hôtel de passes pour la nuit (on ne travaillait pas ce soir là #joke). Comme prévu il fait froid, très froid - 0°. Nos petits corps n'étant pas habitués à cela, et mon ventre criant famine, direction la street pour manger un morceau. On s'est arrêtées dans un stand de rue, éclairé par mille néons, dans lequel un chinetok (si plaisant d'utiliser cette expression) nous a fait sauté du riz aux oeufs et grillé brochettes de tofu, légumes et autres joyeusetés végétariennes, pour 3€. #dontbejaleous

29.01.2019

Réveil salé, yeux embués, corps congelés. Direction de nouveau l'aéroport pour notre second vol et des milliers de contrôles avec des douaniers pas toujours sympathiques. Après une salade de fruit dans un restaurant chinois sentant (puant) la soupe et des galettes St Michel dans le ventre nous sommes enfin assises, fixées par des centaines de népalais/chinois/asiatiques. L'atterrissage fût assez épique, entre nous soit dit, avec une petite Elo un peu crispée. Nouvelle formalité à l'arrivée: le visa. Mon petit douanier, sûrement le big boss, a d'ailleurs pris un appel en dehors de son bureau en me disant "wait wait". Mec j'allais allez nul part, t'as mon passeport dans les mains. Backpack sur le dos, passeport et notre beau visa tamponné dans les mains, go pour un taxi. Un sympathique, mais pas con, monsieur nous accompagne, nous montrant des centaines de photos de Paris (#france) pour nous emmenez dans son agence de trekking. Après moult discussion pour Elo et lui et un gros câlin avec sa petite fille pour moi, nous revoilà dans le taxi direction notre superbe hostel.

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Publié le 4 février 2018

Toujours le 29.01.2018.....

Arrivée à l'hostel, bagages posés, douches froides (pas de chance) et burger végétarien plus tard, aux plumes.

Zostel Kathmandu 

30.01.2018

Après un copieux petit-déjeuner où nous avons rencontré un norvégien - Elias - nous voici partis tous les trois pour se balader dans les rues piétonnes de Thamel ainsi que visiter le stupa de Swayambhunath, surnommé le Temple des singes. Ce dernier, un des plus beaux trésors de Katmandu, est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Bien que ce soit un lieu bouddhiste des hindous se joignent pour faire leurs circumambulations autour du stupa. Après cette brève explication tu peux désormais m'appeler Wikipédia. Derien d'ailleurs, ce fût avec plaisir.

Pause culturelle terminée, j'ai monté environ 400 marches - oui j'ai compté -, tourné autour du stupa avec des moines dans le sens des aiguilles d'une montre (always), fait tourner les moulins à prières sans en faire, observé les femmes d'une beauté sans nom drapées dans leur habits plus colorés les uns que les autres, regardé la vue imprenable sur la vallée de Kathmandu, levé la tête en direction de ce grand dôme "décoré" des yeux du bouddha et c'est tout, mais c'est déjà pas mal.

Vue sur Kathmandu 
Le stupa de Swayambhunath 

Ah oui, je ne t'ai pas parlé du quartier de Thamel, suis-je bête! C'est l'hyper centre de Kathmandu, et par la même occasion le quartier touristique par excellence. Mais j'ai adoré, on a adoré, toutes ces petites rues grouillantes dans lesquelles touristes, motos, tu-tuk et vendeurs de matériel de trek ou de cashmere essayent de se frayer un chemin. Il y a bien sur ces magnifiques drapeaux à prières accrochés entre tous les immeubles qui teintent le ciel bleu d'une multitude de couleurs. Bon après il ne faut pas déconner non plus, j'ai faim. On va donc déguster une des spécialités népalaises, je cite les fameux Momos. C'est une sorte de dumpling soit cuit à la vapeur soit frit ou encore en soupe. Pour cette fois-ci ce sera des momos veggies à la vapeur et laisses-moi te dire que je n'ai pas été déçue!

Thamel, ses drapeaux à prière et ses fils électriques plutôt flippants 

Après un bref retour à l'auberge, l'abandon d'un norvégien qui rejoignait des potes à lui, en route (enfin en marche) pour un nouveau tour de Thamel. Cette fois-ci la carte bleue a légèrement chauffée car nous avons fait l'acquisition de pulls et écharpes en cashmere (ou plutôt mélange viscose mais ne parlez pas de ça à Elo please, elle est pas bien), et plusieurs fausses doudounes the North Face de l'extrême avec Gore-Tex perméable mais ni neige ni pluie n'est prévue. En tout cas pas sur notre programme; celui de Miss Météo Népal je n'en sais rien...

Le moment fatidique du repas (à croire, lol) est arrivé donc nous sommes allées se repaître dans un petit restaurant fort sympathique. Elo a goûté au joie du momo épicé (elle aime pas ça) et j'ai de mon côté mangé un plat traditionnel népalais composé de curry de légumes, de dhal bat, riz blanc, yaourt et quelques légumes. Encore une fois, succulent. On a rencontré un jeune français (de 70 ans) qui habite en Inde depuis une dizaine d'années et s'occupe bénévolement de trouver des familles d'adoption pour des enfants de la rue. Il était très intéressant mais on a quand même fini par partir. En rentrant à l'hostel on a revu notre poto Elias accompagné de ses deux copains donc on a bu quelques verres tous ensembles jusqu'à la fin de la nuit. Lol, on est tous allés se coucher à minuit en vrai mais vu mon activité nocturne de ce dernier mois c'était déjà ouf.

Nepali set #yummy 


31.01.2018:

Réveil en douceur emmitouflées dans nos grosses couettes et nos 10 000 couches; en vrai deux meufs du dortoirs ont crues bon de faire un bruit maximal mais whatever.

Petit-déjeuner dans le ventre, on a choisi de partir à Patan pour la journée. Pour être honnête Elo est l'organisatrice, moi je suis juste une followeuse mais elle n'a fait aucun faux-pas depuis le début donc go for it girl! (je crois en tes capacités de guide touristique honey). Bref, petite aparté finie.

Patan s'appelait autrefois Laltipur, la ville de la beauté (crois moi que c'est vrai), et aie une ancienne ville royale ainsi qu'un des plus anciens sites bouddhistes au monde. Yep, on est allées là-bas; encore une fois ne soit pas jaloux stp. On a visité le Durbar Square de cette même ville (ça veut juste dire la place mais c'est plus stylé en anglais), qui est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Malheureusement, le séisme de 2015 - si t'es pas au courant qu'il y a eu un séisme de magnitude 7.8 en avril 2015 tu peux vite arrêter de lire et aller te cultiver un peu sur Google, sinon tu peux rester ici t'es le bienvenu tkt. Je disais, le séisme a énormément touché Durbar Square et la plupart des monuments ont été...ravagés. Vu que ces ptits Népalais sont hyper fortiches ils sont en train de tout reconstruire à une vitesse plutôt folle et on peut réussir à imaginer à quel point ça devait être majestueux. On a également pris le temps de se balader dans le musée, considéré comme étant le plus beau du Népal. C'est vrai qu'il en jette pas mal, il y a beaucoup d'explications sur les différents dieux et positions de leur jambes/corps/mains/doigts/tête et tout et tout. Grande amatrice de musée je me suis bien "amusé" dans celui-ci.

Un petit repas, nous voilà repartie flâner dans les vieilles ruelles de la ville. On a également dégusté quelques spécialités de pâtisserie, et on a tourné une très courte vidéo que vous aurez peut-être la chance (ou le malheur à toi de choisir) de regarder.

Après ces quelques heures sans fautes nous voici à la recherche d'une agence de trek que l'on a mis environ deux heures à trouver. Super. Pour au final ne pas réserver dans celle-ci.

Le soir venu on est allées s'enfiler des momos et une soupe pour moi et un yaourt pour elo dans un petit, vraiment petit, restaurant de notre quartier. Revenue à l'hostel on a rencontré deux frenchies, Paloma et Justin, ainsi qu'un deutsche, Rob. J'avoue j'ai pris un dessert sur les conseils de Justin à l'hostel, une petite tuerie qui s'appelle Hello to the queen, composé de bananes frites, glaces, gâteaux et autres merveilles sucrées.

Oui tu as le droit d'un gros plan d'Hello to the queen, j'espère que tu n'avais pas faim.  

01.02.2018:

RDV avec nos trois nouveaux acolytes en fin de matinée, où l'on décide de partir visiter Bhaktapur. En gros flemmards on prend un taxi à 5, 6 du coup avec le chauffeur, pour notre plus grand bonheur. C'est ironiques, on est 4 à l'arrière dans une minuscule voiture, le trajet est épique mais drôle. Une heure plus tard nous voilà déposés devant le ticket office de la ville. Oui, il faut payer pour rentrer dans les villes. C'est cher, 15$, donc on essaye tant bien que mal de marcher dans les passages secrets des cours d'immeubles et petites rues mais une fois arrivés dans le centre on a été chassé, littéralement, par un contrôleur qui nous a suivi et crié "get out!!". Plutôt agressif comme accueil, on a connu mieux de la part des Népalais. Une fois sorties, on a fini par acheté des billets. On a bien fait parce qu'on s'est fait contrôler deux fois par la suite. Le Durbar square est magnifique, bien que détruit et en reconstruction de partout, il reste des traces de ces beaux immeubles en briques rouges. Il y a de tout là bas, petits restaurants, vendeurs à la sauvette, magasins et surtout des temples, bien sur. Après une belle visite, nous voilà tous les 5 assis sur les bancs d'un boui boui "sans nom" mais dont les pris ont doublés, tant pis. Nos galettes de lentilles, pois-chiche et autre légumineuses avalées on est repartis pour une nouvelle découverte de la ville. Après avoir bien marché, on s'est posé dans un café sur un roof top déguster ... nos cafés. Logique.

Cuisinière du fameux "No name restaurant" 

Pour le retour on a décidé de prendre un bus local pour vraiment pas cher. C'était hyper confortable, bon on va pas pousser non plus, et un arrière fond sonore de rap plutôt agréable. Flemmard comme jamais, on a décidé de diner à l'hostel et de poursuivre un peu la soirée là-bas.

Fin.

avant/après 

02.02.2018:

Réveil tardif et glande à l'hostel toute la matinée.

Avec Elo, on est parties visiter le vieux Kathmandu et son Durbar square (encore), où cette fois-ci nous n'avons pas payé l'entrée, on est passées en toute confiance et les gardiens ne nous on pas arrêtés. Après une brève balade, nous avons atterries par erreur, oui nous pensions être à l'opposé, dans le temple Kumari Ghar. C'est dans ce temple, qu'à la fenêtre, une fois par jour aux environs de 4pm la Kumari se montre environ 30 secondes. Si tu ne sais pas ce qu'est une Kumari, c'est normal. Juste pour te poser le sujet, ça veut dire vierge. C'est une jeune, très jeune, environ 4 ans pour celle-ci, petite fille qui est durement sélectionnée grâce à des critères physiques plus que chelou par un comité de moines bouddhiste. Elle est considérée comme une déesse vivante. Deux des 32 critères sont "avoir la langue humide" et "avoir les organes sexuels enfoncés dans le bassin". Pour quoi au fait? Il faut croire que les moines vont vérifiés... En dehors de ça, leur règne s'arrête à leur premières règles, parce que tout le monde sait bien que les règles c'est dégueu et impure n'est-ce-pas? Faut revenir au 21ème siècle les gars. Tu me diras même en France les gens réussissent à penser comme ça alors dans une tradition datant du XVIIIème siècle il ne faut pas en attendre mieux... Anyways, ses pieds n'ont en autre pas le droit de toucher le sol, elle est baignée, maquillée, massée etc tous les jours pour faire une apparition publique une fois par jour dans le temple dans lequel elle est cloitrée ainsi que les jours de fête. A la fin de leur règne, beaucoup d'entre elles perdent la raison et ne supportent pas de ne plus être adorées et finissent donc..dans la rue. Super. La compensation financière envoie du rêve par contre, environ 140 ans de salaire népalais. Du coup, on a assisté à sa petite apparition; elle était un peu tangente car portée par quelqu'un. Après 30 secondes la Kumari a disparue sous les applaudissements de centaines de chinois. Et dire qu'on était seule dans le temple en arrivant...

Kumari Ghar - fenêtres d'où la Kumari se montre 
On n'a pas le droit de prendre la Kumari en photo, alors voici une esquisse d'Elo <3 

Nous avons enchainé avec une petite session shopping de fausses baskets. Elo a pris des Nike et pour ma part j'avais oublié ma carte bleue à l'hostel donc nada pour le moment, bien que des petites Reebok me fassent de l'oeil!

Nous avons rejoint nos deux potes à l'hostel à 18h direction le stupa de Bodnath by night! Allez, tiens toi prêt, moment culturel à l'horizon. Le plus grand stupa du Népal, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, est un haut lieu de pèlerinage bouddhiste datant du 14ème siècle, voir le plus . Ils viennent pour faire leur circumambulation autour du stupa. Le spectacle est d'autant plus beau de nuit, car les nombreux croyants et moines viennent prier à la lumière des bougies, tournant autour du stupa. Après deux tours, où nous avons réussis à se perdre et quelques minutes pour s'attendre les uns les autres, nous voici direction le restaurant pour nourrir nos ventres affamés. On en a profité pour manger des momos sucrés, à la banane. On a tous été séduits! Pour la fin de soirée, petites bières sur le rooftop au calme.

Le stupa de Bodnath 
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Publié le 4 février 2018

03.02.2018:

Avec Elo nous avons chillé au restaurant de l'hostel où j'en ai profité avec Justin pour fêter la chandeleur un peu en retard avec une crêpe au Nut, yummyyyy!

Ensuite, après des problèmes bancaires, once again, merci le Crédit Suisse (fuck you en fait), nous voici tipar en taxi, le changement de bus ne nous tentait pas, direction Nagarkot #vuesurl'everest #viewpoint #faitfroid.

Le trajet a été tumultueux, car nous avons grâce à notre mini taxi (oui ils sont tous petits, et vieux) pris un sentier parsemé de fossés, de bosses, de gravats et tutti quanti. Clairement en train de faire du quad dans une "route" en S. Enfin on est arrivée en un morceau et comme le disait notre chauffeur on a eu un "full body massage" gratuit. Ah d'ailleurs en parlant "d'argent", au contrôle de police où il fallait qu'on achète nos billets (oui encore une entrée dans une ville payante), j'ai fait croire - en rigolant - au mec que je venais des Maldives et donc d'un des SAARC countries et ai eu une réduction. Mdr, même le chauffeur rigolait. Il faut croire que je suis bien bronzée, et qu'il s'en foutais un peu aussi. On va voir si je réussie aux autres chekpoints.

Là je vous écrit à côté du poêle à bois car il fait environ -20°. Nan en réalité il ne fait que 8°. Et mon plat arrive, ciaoooo.

Copyright: Eloise Zeller  

P.S: allongées au calme dans notre lit Elo a commencé à partir en courant/crier dans son écharpe/... jusqu'à ce que je vois également une énormeee araignée posé sur le mur en toute tranquillité. Vu que je ne suis ni bouddhiste et surtout une warrior (lol) je l'ai tué avec notre cher Lonely Planet. Franchement, même à moitié dead lorsqu'une de ses pattes a bougée j'étais dans le mal ahaha.

Vue sur la chaîne de l'Himalaya de l'HOTEL AT THE END OF THE UNIVERSE  
Copyright: Eloise Zeller  

04.02.2018:

Rien à raconter pour la matinée, on a dormi comme des loirs jusqu'à 11h sur notre planche en bois (véridique, j'ai mal).

Par contre, l'aprem a été super cool. On a décidé (on= Elo) d'aller se balader jusqu'à la tour d'observation à 360° sur la chaîne de l'Himalaya. On a tout de même marché 10km en tout et dans les routes de montage ça grimpe. Je peux te le dire. La vue était magnifique bien que très embrumée; on a tout de même réussie à voir Ganesh, Langtang, Gang Chenu et bien d'autre, toutes culminantes à plus de 7000m d'altitude et ça impressionne. Pas d'Everest pour cette fois-ci. J'avoue, on voit les mêmes depuis l'hôtel mais la petite rando valait le coup. On a même croisé des petites biquettes sur le chemin, et des travailleuses. Ce qui est fou c'est que depuis le début du Népal, les seuls que l'ont voit porter des charges aussi lourdes sont les femmes et les enfants...

Chaine de l'Himalaya (again) et son sunset 
Copyright: Eloise Zeller   

05.02.2018:

Journée trajet aujourd'hui; comme un peu tous les jours ces derniers temps. On a fait les dingues et avons choisi de repartir en bus local. Autant te dire que le bus datait des années 20, pas hyper rassurant. Avec Elo nous étions chacune d'un côté et on se battait pour savoir laquelle de nous deux serait côté falaise, dans le vide intersidéral. Pour finir, c'était chacune notre tour... On s'est d'ailleurs retrouvé envahie par des sacs de riz, des liquides en bidon (qui m'ont coulé sur le pieds... joie et bonne humeur) et en prime deux grosses népalaises (chacune la sienne, il n'y a pas de raison) qui nous écrasaient. Changement de bus dans un bled dont je ne connais pas le nom puis arrivée à Kathmandu et plus précisément à Zostel #équipequigagne.

Je ne sais pas si tu te rappelles de ma paire de Reebok évoquée plus haut, mais j'ai enfin réussie à retirer du cash #moneymoney et donc à aller les acheter. Le mec était plutôt content qu'on reviennent car il a du mal à trouver des personnes chaussant du 39. J'ai même eu deux paires de chaussettes d'une douceur incommensurables. Petite aparté importante: on a retrouvé Palo à l'hostel et j'ai dîné le meilleure kebab falafel depuis mon départ.

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06.02.2018:

Réveil way to early ce matin pour attraper un bus en direction de Chitwan, dans le sud du Népal. D'ailleurs des putains de chinois nous ont volé notre taxi réservé la veille et ça a été la course pour arriver à l'heure à la station de bus. Il y a là-bas le premier Parc naturel du Népal, établi en 1973, et qui fait désormais parti du World Heritage de l'UNESCO. Après 7 heures de tourist bus nous sommes enfin arrivées dans la chaleur et ça fait du bien. J'ai choisi (oui il m'arrive de faire partie des décisions) un superbe lodge quasiment gratuit. Par contre aucune résa, comme d'habitude.

Nous sommes accueillies comme des princesses (ou reines, tu choisis) par le manager qui nous fait un tour du proprio avant de nous proposer ce qui sera notre chambre (privée - le kiff). En toute honnêteté nous nous sommes juste reposées après ces quasiment deux jours de trajet continus.


07.02.2018:

Aujourd'hui belle surprise pour Eloïse. Pour son anniversaire (qui est dans les mois qui suivent) je décide de lui offrir le bain avec les éléphants. Enfin un seul mais c'est déjà suffisent vu la taille du monstre. Le lodge a cinq éléphants à eux, 4 femelles et un bébé mâle, qui ont été rescapé de leur utilisation pour des travaux de force et tourisme. On estime qu’un éléphant peut porter jusqu’à 150kg sur son dos. Hors, le mahout pèse environ 60kg et la nacelle (ou palanquin) qui pèse environ 100kg peut accueillir 3 à 6 touristes à la fois ! C’est énorme !! Je ne vous parle même pas de la maltraitance animal pour qu'un si gros truc obéisse à un si petit (un humain). Je vous laisse aller voir des vidéos sur youtube si vous avez le coeur assez solide pour voir comment se passe un "phajaan". Mais après si tu souhaite rester dans l'ignorance et faire des photos à la con je te laisse faire, pas de jugement. Enfin un peu, mais libre à chacun de mener sa vie comme bon lui semble.

En toute honnêteté je sais que ce lodge n'est pas si loin d'utiliser ces éléphants à de mauvaises fins mais j'ai fermé les yeux. Enfin un seul, parce que de l'autre j'aspergeait et nettoyait un éléphant dans une rivière. C'était tout de même un moment magique. Tu peux d'ailleurs voir un extrait dans ma vidéo.

En face du lodge il y a un grand parc, espace pour que les éléphants aillent vivre leur vie. Ils y vont seuls ou accompagnés d'un driver mais "souvent" tu les vois traverser le lodge seul en toute tranquillité.

Le moment le plus beau auquel j'ai pu assisté reste quand même les retrouvailles entre le fils et la maman. La maman était déjà dans le parc et le fils l'a rejoint. Avant même que je ne vois l'éléphanteau arriver la maman s'est mise à courir et à hurler, enfin barrir (c'est comme ça qu'on dit pour leurs cris). Toujours est-il que je me demandais ce qu'elle foutais jusqu'à ce que je vois bébé arriver en courant (au ralenti mdr). Il y a la fameuse rivière à traverser et elle est resté de l'autre côté à suivre son trajet jusqu'à aller le récupérer. Et par la suite, elle avait toujours son bébé en visu et restait pas très loin. C'est si émouvant de voir ces grosses bêtes si proche des réactions humaines. Bref, on a eu le droit à ce petit "spectacle" qui n'en était pas un d'ailleurs un peu tous les jours.


08.02.2018:

Après un bon petit-déjeuner nous voici dans la jeep de l'hôtel en direction du parc national accompagnées de nos deux guides. On a fait un safari trek à pied d'une journée. On commence notre journée par une traversée en canoë, enfin un truc du genre qui va se retourner à tout moment. L'ambiance est si mystérieuse avec cette étendue d'eau recouverte par la brume. On ne voit rien et j'ai clairement l'impression de flotter dans un nuage. D'ailleurs la météo de la matinée ressemble un peu à ça, gris et brume, jusqu'à ce que le soleil apparaisse de plein feu.

Dans cette jungle (oui c'est dur à croire qu'il y ai une jungle au Népal, parmi toutes ces montagnes) une quantité incroyable d'animaux se baladent en toute LIBERTE: 55 espèces de mammifère, 600 d'oiseaux, 55 reptiles et également une quantité de flore, les chiffres dont je ne me souviens plus sont impressionnant. Je crois que le plus impressionnant reste quand même (par ordre de "je flippe d'en croiser un"): les tigres du Bengal (environ 150 au dernier comptage), les rhinocéros à une corne (600), les ours et les éléphants sauvages. Mais attention il y a de super techniques pour les affronter et leur faire peur. Pour le tigre il faut faire du eyes contact et avancer puis reculer puis avancer, tout ça de face (en le regardant droit dans les yeux donc). Autant te dire que l'idée de fixer un tigre du bengal ne me mettait pas en confiance. Pour les rhinos il faut courir en zigzag en abandonnant des objets et vêtements sur la route et te réfugier dans un arbre. Les ours quant à eux il faut juste leur faire croire que tu est plus fort qu'eux: faire un groupe en criant et tapant du bâton. Et les éléphants sauvage, par contre, il n'y a rien alors il faut prier! Sympa non?

Voici le récap de ce que l'ont a vues cette journée: des rhinocéros, des éléphants (mais pas de sauvages), des aigles, des crocodiles (dont un vegé mdr), des biches et un cochon sauvage - que j'ai pris pour un ours à première vue, j'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque. On a aussi rencontré Pataud (son surnom) qui est un de nos guides, pus mignon d'amour tu meurs. Il était si lent, si chou, si pataud.

Nos journées suivantes se ressemblent et sont calmes et reposantes avec en soirée un repas à côté du feu de bois (et peut-être des cocktails ahah). On s'était fait pote avec le serveur qui un soir nous as montré les éléphants mangeant au calme leur 200kg de foin journalier.