Carnet de voyage

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Théo et moi nous sommes envolés pour 8 mois environ vers le Mexique pour la ville de Tuxtla Gutiérrez (Chiapas) où je suis assistante de langue étrangère à l'université. Venez suivre notre aventure !
Septembre 2019
32 semaines
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Publié le 14 octobre 2019

Nous l'avons préparé, pensé, attendu et ça y est, le grand départ est enfin là. Nos sacs sont faits, les derniers préparatifs achevés, et il est temps de partir. Les adieux se font en plusieurs étapes.

De mon côté papa et Swan sont déjà partis au Quebec quelques jours plus tôt, ce qui laisse maman et Siobhan à serrer dans mes bras. Les larmes coulent, d’excitation, de stresse, de tristesse, de joie, un dernier câlin et s'est parti.




Myriam et Sébastien nous amènent à l'aéroport. Simon nous rejoint, et les larmes coulent de nouveau lors de la séparation, enfin surtout celles de Myriam, les garçons faisant surement preuve de retenue.




Le premier vol se passe très bien, on a du mal à réaliser. On a l'impression de partir pour un simple voyage, alors qu'en réalité nous partons pour bien plu que ça !



Nous passons une nuit dans un hôtel à Manchester, ou nous avons une escale de 15 heures. On s'achète des sandwich et profitons de la nuit pour nous reposer avant le long vol de demain. Théo est un peu stressé, c'est la première fois qu'il réalise un trajet en avion si important.

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Publié le 14 octobre 2019

Le réveil sonne, on se prépare et nous filons à l'aéroport. Nous arrivons à passer l'enregistrement sans problème malgré le fait que Théo n'a pas de billet d'avion retour (c'était pas gagné), et là c'est bon, on est enfin vraiment dans le voyage !

La sécurité se passe avec quelques accrocs au niveau de mon sac, mais on fini par décoller. Comme on a un peu de temps, on se prend un petit dej/repas au Burger King de l'aéroport pour le grand plaisir de Théo !



C'est l'heure d'embarquer, et Théo est surpris par la taille de l'avion. Le trajet se passe comme sur des roulettes. On enchaîne filmes sur films, petit repas... Le temps est un peu long mais finalement, la côte mexicaine se dessine par le hublot.

Place au passage de la douane, qui était l'étape la plus effrayante du trajet, mais la dame ne nous regarde presque pas et nous pouvons aller chercher nos bagages.... qui n'arriveront pas avant plusieurs jours ! Après un temps de désarroi, on décide d'aller chercher le bus qui nous amènera à Tulum ou nous resterons quelques nuits. Théo nous évite de nous faire arnaquer par des faux taxis, et nous embarquons dans le bus ADO. La clim est à fond, on se pèle, le temps est gris, on est fatigués, mais on est là !

Nous effectuons un changement à Playa del Carmen, ou nous prenons le temps d'acheter des adaptateurs et nous arrivons finalement à Tulum, surpris par la nuit qui tombe tôt. De mon côté, je ne sais plus quoi faire. Je suis fatiguée, j'ai faim, n'arrive plus à prendre de décision. C'est Théo qui prend les rennes, va acheter des sandwichs et nous amène vers un taxi qui nous accompagne jusqu'à notre camping. Il galère à trouver, mais finalement nous nous installons dans notre tente pour dormir ! Je serais toujours étonnée du fait qu'en voyage, on peut se retrouver sur deux continents différents en l'espace de quelques heures. Je m'écroule, dans l'attente de ce que nous réserve la journée de demain.

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Publié le 14 octobre 2019



Criiii Criii Criiii, des drôle d'oiseaux hurlent juste à côté de notre tente et nous réveillent en sursaut. On rigole bien de ces drôles de bêtes, et nous allons prendre un bon petit déjeuner.




Théo découvre le petit déjeuner mexicain, des œufs ou jambon accompagnés d'avocat, de frijoles et de tortillas. Pour mon plus grand bonheur, il se régale !





Nous décidons ensuite de nous rendre dans Tulum pour acheter de quoi profiter du lieu malgré l'absence de nos sacs. Maillots de bain, serviettes, crème solaire et surtout anti moustique sont de mises, sans oublier les précieuses bouteilles d'eau.


Il est 11h du matin, et nous attrapons notre premier « colectivo » (van/bus) qui nous dépose au bord de la route des ruines de Tulum. On se fait alpaguer par des individus proposant des tours, et on se laisse séduire après de looooongues négociations pour un passe permettant l'accès aux ruines, puis une excursion dans des Cenotes (trous d'eaux au milieu des terres).

Nous marchons donc jusqu'aux ruines, et je n'en peu plus du soleil. Pour ne pas dépenser trop d'argent, j'ai décidé de rester en jean. Ça ne dure pas longtemps en je fini par acheter une petite robe. Sur le chemin, nous apercevons nos premiers Iguanes, et pour le grand plaisir de Théo des espèces de marsupiaux. On les observe un long moment faire leur vie.


La visite des ruines se déroule à merveille.



Non seulement le site est magnifique, mais en plus il y a une petit crique dans l'enceinte.



Nous faisons donc notre première baignade. Un iguane surveille nos affaires et Théo s'approche septique de l'eau. Lui qui n’aime pas l'eau froide, son visage s'illumine quand il réalise du bout des orteils qu'ici l'eau est à 30 degrés ! Le cadre est splendide, l'eau d'une couleur bleue hallucinante. On se croirait dans une carte postale.


On fini par sortir de l'eau pour aller manger (on se fait d'ailleurs sacrément arnaquer), et on part pour les Cenotes. On attrape un nouveau "colectivo" sous une "palapas", qui nous dépose de l'autre côté de l'autoroute que nous devons traverser.




Les quatre cenotes que nous découvrons sont tous très différents les uns des autres, mais tous magnifiques. L'un d'entre eux, à ciel ouvert, est même paradisiaque. On profite à fond malgré les moustiques et on rentre au camping après avoir eu bien du mal à trouver un lieu pour acheter de quoi se faire à manger. Quand on rentre, pas de nouvelles de nos sacs, et on s'écroule sans même dîner après cette journée forte en émotions.

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Criii Criii Criii, ça va finir par devenir une habitude ! Il est 8 heure du matin et nous partons vers la plage. Nous avons la bonne surprise de ne découvrir aucune algue (qui gâchent souvent dans cette zone la baignade depuis quelques années) et nous nous relaxons dans l'eau déjà chaude. On hallucine de la température !

Deux jeunes s'arrêtent à notre niveau pour nous proposer de faire un tour au large près de la barrière de corail pour voire des raies et peut être des tortues. Il est tôt, donc nous acceptons et après quelques minutes d'attentes nous profitons de la vue des ruines de Tulum depuis la mer et des explications du guide.

Une fois dans l'eau, nous mettons à peine le casque sous l'eau qu'une énoooorme raie passe nous nos pieds. On a la chance d'en voir plusieurs, ainsi que des poissons et des coraux. Nous revenons de là heureux, mais un peu déçus de ne pas avoir vu de tortues.

On passe ensuite par la case obligée de l'appel de l'aéroport pour savoir quand arriverons nos sacs. Il se trouve qu'ils ne peuvent pas les localiser... J'appelle maman, qui m 'explique que pour le moment pas de soucis à se faire, ils finiront par arriver.


On passe donc à la suite du programme. Mon idée initiale était d'aller à Akumal (la baie des tortues), mais Théo avait la flemme et moi peur que cela ne mènerait de toute façon à rien. Je fini par nous convaincre et nous partons en taxi jusqu'à tulum où nous mangeons notre premier vrai repas mexicain, puis à Akumal en "colectivo". Là, nous sommes obligés de payer un guide si nous voulons voir les tortues, parce que la zone est depuis un an protégée contre les touristes qui malmenaient les tortues. On pose les affaires, on entre dans l'eau et là, miracle : en quelques minutes nous trouvons notre première torture géante.

Elle sort régulièrement à la surface pour prendre de l'air et retourne manger les algues au fond de l'eau. On est émerveillés. Je la trouve majestueuse ! Nous en voyons plusieurs, puis passons aux poissons et coraux. Le guide nous prête le matériel moyennant une pièce d'identité, et nous restons une heure supplémentaire à regarder tous les poissons s'agiter autour de nous. Théo repère même une petite raie ! On s'éclate à faire des vidéos avec la Go pro, et à suivre les poissons au fond de l'eau.

On fini par rentrer au camping, ou nous nous installons au Pancho Villa, restaurant/bar en bord de mer pour déguster des bons cocktails et du guacamole. On se pose, et après le bilan de ces deux dernières journées le verdict tombe : c'est le bonheur ! On fini par s’endormir épuisés, toujours sans nouvelles de nos sacs.

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Publié le 14 octobre 2019

Criii Criii Criii, aujourd'hui c'est le départ. On va se prendre un petit déjeuner rapide, ou le gars de la réception nous apprends que nos sacs sont arrivés dans la nuit !!!! Enfin !!! On est assez anxieux concernant la chaleur qu'il fait (40 de ressenti) et les 30 kilos que nous devons porter chacun. Finalement tout se passe à merveille. On se change donc, et nous partons pour la station de bus ADO. Nous patientons un peu et partons pour 2h30 de trajets. Ça passe assez vite, on regarde la route, et on joue à des jeux sur le téléphone de Théo quand on ne peut voir que des arbres. On nous débarque en bord de route et on attrape un taxi qui nous dépose au camping.

C'est là que l'on découvre le cadre paradisiaque ou nous allons passer les quatre prochains jours. La laguna Bacalar. Si notre hébergement (tente) est assez sommaire, le ponton à quelques mètres de là qui se jette dans la lagune à vite fait de nous faire tomber amoureux du lieu. Hamacs se balançant au grès du vents au dessus d'une eau turquoise, palapas se détachant sur un ciel bleu... que demander de plus.

On décide d'aller s'acheter de quoi cuisiner les repas des prochains jours et encore une fois c'est impossible de trouver un supermarché comme on connait en France. On achète donc de quoi se faire des tortillas et des plats mexicains dans des toutes petites boutiques, on mange et on se met en maillot. Théo souffrait un peu à cause des coups de soleils, la douleur disparaît à la minute ou nous mettons les pieds dans l'eau. On y reste jusqu’à la tombée de la nuit.

Le second jour, on se réveille assez tôt, et on passe la journée à se baigner dans la lagune, et à essayer de repérer des poissons. En fait, on voit surtout beaucoup d’espèces d'escargots de mer, et ce n'est qu'au bout d'une heure que Théo réalise que des poissons nous suivent. Petit à petit, on se retrouve avec un banc de poissons derrière nous, qui profitent du sable que l'on soulève pour manger. Ils sont transparents, on peut voir leurs arrêtes et leurs cerveaux, c'est très étrange. On s'amuse avec eux pendant plusieurs heures.


On fini par aller se balader vers le centre ville ou l'on se prend un goûter à base d'antojitos, tacos, quesadillas.... trop bon ! Il fait une chaleur de folie, donc on rentre en taxi pour se replonger dans l'eau. Le bonheur quoi !

Pour notre deuxième journée, c'est journée kayak ! On se réveille après avoir passé une partie de la nuit avec un petit chat qui nous a rejoint dans notre tente, et on se prépare pour notre expédition. On décide de louer deux kayaks simples, pour pouvoir être plus vifs sur l'eau et pour pouvoir faire des photos. On s'élance donc vers 10h30 pour el « canal de los piratas ». A peine quelques coups de pagaies et on s'éclate déjà. Non seulement c'est marrant, mais en plus c'est calme, silencieux et cela nous donne une indépendance appréciable par rapport aux tours avec guide. On suit notre petite carte et traversons la lagune sur des eaux turquoises.

On atteint notre objectif en 30 minutes environ et là, on en revient pas. La vue est juste extraordinaire. On pose nos kayaks pour une séance baignade, observation du lieu, photo bien évidemment et même gommage. On y reste bien 40 minutes tellement c'est parfait.

On repart ensuite pour le « cenote de la bruja » (cenote de la sorcière), que nous atteignons en 30 minutes. Le soleil tape, et on commence à se dire que nous allons attraper des coups de soleils. L'arrivée sur le cenote est saisissante . On passe en effet d'une eau claire d'une profondeur de quelques mètres à un trou composé d'une eau noir de 170 mètres de profondeur ! On attache no kayaks et on descend. On avait pour but d'observer les poissons, mais on se retrouve l'un comme l'autre pas très fière quand à l'idée de nager dans cette eau noir. C'est complètement irrationnel mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu'un monstre géant va surgir nous attraper. Je finis par oser dépasser le bord, mais que d'un petit peu, Théo me suivant à la trace.

On reste quelques temps comme ça, à jouer avec nos peurs, puis mettons le cap sur notre prochaine destination, l’île des oiseaux. On l'atteint en peu de temps, mais la fatigue musculaire se fait ressentir de mon côté. Théo m'encourage autant qu'il le peut et on fini par se jeter dans l'eau tellement nous avons chaud. Encore une fois, c'est magnifique. Nous pouvons observer de loin des oiseaux et des stromatolithes (organismes vivants très anciens) et surtout nous marchons/nageons dans l'eau, les kayaks accrochés à nos poignets, pendant une bonne heure. C'est vraiment agréable.

On fini par repartir parce que la faim nous taraude. On fait le choix de repasser par le canal des pirates, tellement c'était beau. Je me mets un paréo sur la tête et les épaules parce que le soleil tape et que nous voyons déjà les coups de soleils apparaitres. Heureusement que Théo avait mis un tee shirt. Retourner au canal nous fait faire un petit détour, qui me paraît être énorme tellement j'ai mal aux bras, mais cela en vaut le coup ! On repasse 30 bonnes minutes dans ce lieu à couper le souffle. Il n'y a rien à faire, je pense que c'est un des plus beau lieu que j'ai vu de ma vie. Nous finissons par rentrer et je n'en peux plus. Théo ne perd pas patience mais j'ai vraiment du mal à avancer. On arrive enfin au camping, et c'est Théo qui prendra mon kayak sur les derniers mètres.


Heureux de notre sortie, on passe l'aprem à se tartiner de biafine les bras, les mains, les épaules pour moi, les jambes et les pieds, le visage... bref tout le corps, et à se baigner dans la lagune. Je profite aussi du fait de devoir rester à l'ombre pour bouquiner de longues heures dans le hamac.

On passe une bonne nuit, mais on se fait réveiller par notre peau qui chauffe. Pourtant, ça va déjà mieux . On hésite longtemps à faire une nouvelle sortie, mais comme c'est notre dernier jour on décide de rester sur place pour profiter du cadre exceptionnel que nous avons à portée de main. Lecture dans les hamacs, baignade, pizza dans le centre ville, baignade, encore baignade et lecture... que du bonheur.

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C'est le jour du départ. On fait nos sacs en essayant de les équilibrer au maximum pour payer le moins d'amende possible à l'aéroport, et on retourne se baigner une dernière fois. 11H, c'est le moment du au revoir. On caresse la lagune du regard une ultime fois et nous rejoignons la gare routière. On mange sur le pouce et avançons d'une heure notre trajet comme on est à l'avance. 5 heures, c'est long, mais ça passe relativement vite.

Le bus nous dépose à Cancun à 2 minutes à pied de notre hostel, que l'on trouve charmant. Surtout, nous avons un vrai lit et la clim ! On va manger le soir sur une place juste à côté de l'hostel, que j'ai découvert sur internet. C'est un lieu de rencontre quotidien pour les mexicains, particulièrement animé le week end. Effectivement, musique, concerts,

bouiboui ambulants et en dur, l'ambiance est top ! On mange là ou la queue est la plus longue à "d'luis" « et c'est un régale. Pour le dessert on se laisse tenter par la traditionnelle « marquesitas » (sorte de crêpe). On commande celle au nutella, beurre de cacahuète et ce que je traduis tant bien que mal par « crème fraîche », un ingrédient que l'on retrouve dans toutes les marquesitas. A notre grande surprise, le cuisinier étale le nutella, la beurre de cacahuète et... du gruyère !!! Qu'est ce qu'on a halluciné. On goûte et résultat : c'est pas très bon ! Heureusement que l'eau au tamarindo que nous avions acheté couvre le goût !

On rentre se coucher en rigolant bien de ce drôle de met mexicain !




Le lendemain, on se prépare rapidement et on file à l'aéroport. On stresse quand à l'amende que nous allons devoir payer puisque nos sacs (enfin surtout le mien) sont trop lourds. Je prends la décision d'ouvrir os sacs au milieu de l'aéroport pour essayer de les équilibrer un peu plus. Théo est très sceptique de ma démarche et un peu gêné du bordel que je mets, mais bon tant pis. Moi j'ai l'habitude (hein maman et papa, vous m'avez bien formé !). Finalement, nous n'avons à payer que 15 euros (Théo me remercie) et nous embarquons. Il fait vraiment froid dans l'avion, et nous sommes en short et petits tee shirt ! Sur le trajet, on peut voir un volcan qui crache de la fumée, c'est assez impressionnant. Mais bon nous arrivons assez vite à Mexico City, où il ne fait que 24 degrés.

On cherche le meilleur moyen de rejoindre notre auberge de jeunesse avec nos gros sacs, et nous optons pour le Metrobus. On crée notre carte, on attends et on est repartis pour 1 heure de trajet. Le métrobus nous permet de visiter un peu la ville, et nous dépose enfin à notre arrêt. On se retrouve embarqués par l'ambiance qui nous entoure. Des petits magasins partout, le bordel, le monde, le bruit, les odeurs... on est au Mexique ! On arrive à se perdre pendant 15 minutes, avec nos 30 kilos d'affaires sur le dos chacun, et c'est un policier qui nous indique le chemin.


Quand on arrive on se pose dans notre chambre, sur un vrai lit avec un ventilateur et on se relaxe un peu. On ne ressort que vers 21h pour aller manger dans un resto indiqué par le lonely planète. Théo mange du poulet mole, et il adore ça. Le resto est assez chic, un dame chante accompagnée par un pianiste... c'est très sympa.

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Aujourd'hui c'est visite de la ville. On commence par le zocalo, puis nous suivons un chemin indiqué par le lonely planete.




Il nous permet notamment de passer par notre premier marché, ou nous goûtons nos première Chapulines (sauterelle grillées) et mangeons notre premier repas sur le pouce.

On se balade aussi un long moment dans un marché d'artisanat. Théo est fasciné. Moi, je retrouve les couleurs et les formes d'il y a 10 ans. C'est trop chouette. Théo fini par craquer pour un joli porte monnaie, que nous avons pris bien le temps à choisir, et nous repartons vers le centre.


On passe par une boutique telcel (téléphonie), ce qui nous permet d'avoir enfin internet et du réseau avec nos téléphones. J'appelle un coup les parents pour le faire profiter un peu de l'ambiance, nous passons par la pasteleria ideal, et nous rentrons tranquillement en allant jeter un œil sur les ruines.

Nous prenons au passage un bon jus de fruit pressé, qui seras aussi notre repas du soir. Je propose sur le groupe des assistants de faire une sortie à Xochimilco à plusieurs, pour partager un bon moment et le prix. On verra ce que cela donne, mais c'est marrant j'arrête pas de rencontrer des assistantes dans la salle de bain.


Le lendemain on part pour Teotihuacán en fin de matinée. On commence par prendre le métro, dans lequel nous sommes presque les seuls touristes, puis le bus. Le trajet est un peu long, et quand on arrive on mange le meilleur repas en terme de qualité prix que nous avons trouvé jusqu'ici. La michelada est aussi excellente. Un passage aux toilette et on s'avance sur l'avenue principale.




La pyramide du soleil nous surplombe, elle est grandiose. On passe 3 heures à se balader, d'abord en grimpant sur la pyramide de la lune, puis sur celle du soleil.

Théo passe beaucoup de temps à faire des photos, et moi à poser telle une star. C'est trop chouette ! On fini par rentrer parce que le soleil est vraiment fort, mais on en a prit pleins les yeux.

Le deuxième jours, on se retrouve avec plusieurs assistants (15 au total), prenons des uber et partons vers Xochimilco. On passe quatre heures trente sur une barque sans moteur à nous balader sur les canaux du lieu. C'est moins beau que ce que nous espérions à cause de la période, mais nous en profitons pour apprendre à nous connaître.

Surtout il y a plusieurs arrêts prévus, d'abord pour voir des axolotls, puis sur l'île des poupées ! Autant le premier arrêt nous rend un peu triste au vue des conditions dans lesquelles sont gardées ces petites bêtes, autant l'île des poupées joue bien son rôle.

C'est flippant au possible ! On a le droit à l’histoire du lieu et Théo passe ensuite un long moment à faire des photos. Ouh le drôle de sentiment que ce lieu est habité par autre chose que des hommes ne nous lâche pas avant un moment.

Quand on rentre, on décide d'aller directement en uber jusqu'à l'arène de Mexico. C'est une semi surprise que j'ai faite à Théo, ce soir, on va voir de la lucha libre !! On va avant se poser dans un restaurant japonnais (pour changer un peu des tacos, pas qu'on en ai déjà marre mais...), et on se régale. C'est pendant le repas que le ciel nous tombe pour la première fois sur la tête. Première vraie pluie depuis qu'on est arrivés, elle ne se cache pas. C'est un torrent qui s'abat sur la ville. On attend, on attend, et on finit par partir, la pluie étant moins forte, pour ne pas rater le match !

Arrivés sur place, on ne se laisse pas arnaquer, et on va s'installer dans les gradins. On a une bonne visibilité, et un vendeur ambulant nous vend de gros verres de bières. Et là, on profite à fond de l'ambiance.

Les mexicains crient autour de nous, selon le lutteur sur scène, prenant parti, huant l'adversaire. On passe un sacré bon moment. C'est fou comme leurs coups font réalistes. Théo nous explique au fur et à mesure les règles, et nous parions entre nous sur les gagnants de chaque match. C'est vraiment fun.

On rentre ensuite se coucher et se reposer, par ce que demain c'est pour moi réunions !

Ces deux dernières journées sont composées de lever tôt, de réunions, de uber, de métro et de formation. Je sors le soir boire un coup avec les assistant dans un bar à salsa après le pot de bienvenu. Je m'entends bien avec certains d'entre eux, dont Cécile que je connaissais du lycée, mais nous serons tous dans des Etats différents. Théo passe son temps à l'auberge, à se balader...

Demain, on rencontre nos tuteurs et on part dans nos villes respectives !

Publié le 14 octobre 2019


Le nombre de taxis

La clim trop forte partout surtout dans les bus

les tortues

prendre les combis n'importe ou sur la route

traverser l'autoroute à pied

avoir des gros billets sur soit

la nourriture pas épicée en soit, ce sont les sauce qui piquent

le mélange entre le traditionnel et les états unis

à quel point tout est délabré

toutes les boutiques de rien

tous les petits boulots (celle qui donne le papier toilette dans les toilettes...)

les cérémonies traditionnelles sur le zocalo

les resto fermés à 19h

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On se lève à la bourre, mon réveil n'a pas sonné. On se prépare en 30 minutes et Théo m'aide à charger nos sacs dans le uber. Lui ne me rejoint qu'à 14h, pendant ce temps je suis en réunions. J'ai notamment du m'occuper de signer des papiers avec la signature exacte de mon passeport . Je ne vous raconte pas le fiasco ! Il m'a fallu recommencer 20 fois pour finir par y arriver !

A 14h, c'est la rencontre avec les tuteurs. La mienne nous emmène manger avec les autres assistants/tuteurs du Chiapas. C'est assez sympa.

On galère à attraper un taxi puisque notre uber nous a planté, et on craint de rater notre avion. Le chauffeur conduit comme un malade, mais on fini par passer l'enregistrement. Je vais avec ma tutrice dans une zone VIP pendant 15 minutes où nous discutons, elle a l'air vraiment sympa ! Le vol se passe bien, j'ai négocié pour être à côté de Théo, et nous avons juste le droit à quelques éclaires pendant le trajet. Quand on arrive il pleut des cordes Nos sacs sont trempés, mais Laure nous attrape un taxi et nous partons jusqu'à chez elle. Nous y rencontrons son copain, David, et nous partons manger des tacos (les meilleurs de la ville il paraît). J'ai l’impression d'être dans un autre monde. Il fait humide, chaud, il pleut, les gens nous regardent et parlent espagnol à toute vitesse, je ne comprends pas les codes informels ... Dit comme ça on dirait que c'est la merde, mais non, on se sent bien ! On se régale des tacos et nous rentrons à la maison ou nous nous écrasons sur le lit. J'ai hâte de voir la ville demain !

Ces deux premières semaines ont été plus qu'intense ! Le premier week end a été composé de visites rapides de la ville, de la fac (la UNACH) et surtout de visites d'appartements parce qu'il est claire pour nous que nous ne voulons pas vivre chez ma tutrice. L'université est assez jolie, avec de grandes fresques et est très portée sur l'extérieur.


On a d'abord visité une colocation, mais la maison est insalubre. Lucie, l’assistante d'il y à trois ans nous amène le dimanche au centre commercial. On passe aussi dans le quartier devant la fac où elle passe de nombreux coups de fil par rapport à des annonces d'appartements affichées dans la rue, mais rien ne donne suite. On passe dans l'aprem visiter l'appartement dans lequel vit l'autre assistante de Tuxtla, il nous paraît vraiment bien mais semble un peu loin de la UNACH. On a aussi mangé au resto avec Laure et David le samedi soir, des espèces de quesadillas géantes et avons faits une soirée jeux de sociétés. Nous avons aussi préparé notre premier guacamole Mexicain !


Le lundi, je passe la matinée à me présenter devant toutes les classes de français. A ma grande surprise Théo décide de m'accompagner pour rencontrer la personne qui donne des cours d'espagnol. Son entretien se passe bien et il s'inscrit directement. Moi qui étais stressée ça passe tout seul. On va visiter un autre appartement l'après midi, mais cela ne donne rien. Quand on rentre, Laure nous annonce qu'il me faut des photos d'identité pour le rendez vous à la migration le lendemain (pour avoir une carte de résident) et nous repartons donc vers le centre en pestant en combi. Il me faut au final aller deux fois à la migration, le premier rendez vous s'étant soldé par un échec puisqu'il me manquait des papiers (que personne, même pas le site officiel, ne m'avait dit d'amener), mais le second se passe comme sur des roulettes.

Mes 15 premières heures de cours se passent dans le flou. Beaucoup d'élèves viennent à mes clubs (alors que ce n'est pas obligatoire), et ils sont tous ultra motivés et curieux.

Cela ne change rien qu'après mes quatre premières heures, je rentre absolument épuisée. Je m' améliore petit à petit, et j'apprends surtout à économiser mes forces pour durer toute l'aprem. Par ce que ce que je n'avais pas prévu, c'est que je suis seule face aux élèves, et non pas avec un prof (ce qui est normalement censé être le cas). Cela me demande donc de créer des contenus de discussion.... c'est un vrai boulot !


Le mercredi soir, nous décidons d'aller vivre dans l'appartement de l'autre assistante. Nous sommes 5, une anglaise, la française, un mexicain et nous. On a une chambre et une salle de bain privée à l'étage, donc un peu comme dans un cocon. On est très contents de notre choix, et il ne me faut finalement que 35 minutes pour aller à la fac.




Je prends goût au fait de retrouver les élèves, ils sont tous vraiment gentils. De son côté Théo m'accompagne parfois à la fac, notamment pour ses cours, mais aussi pour manger le midi avec moi. Il profite aussi de la connexion internet que nous avons à l'appart pour jouer un peu.



Nous sortons de temps en temps le soir boire un coup avec Pauline au parque de la marimba. Il y a là un café avec deux terrasses assez sympa, qui font des bonnes Michelada.





On passe le week end de trois jours à se reposer. On va quand même au marché du 5 de mayo pour acheter des fruits et des légumes ainsi qu'au supermarché. Tout est différent c'est assez perturbant, et rigolo quand il faut ensuite cuisiner la semaine avec ce qu'on a réussi à acheter. On en profite pour goûter les "conchas", sorte de brioches à la vanille, et on mange de temps en temps dans la galerie commerciale pleine de petits restos. Je vais aussi boire un verre avec Pauline le vendredi soir histoire de discuter de notre assistanat sans ennuyer Théo.



De façon général, on se sent en fait assez chez nous ici. Je me suis faite la réflexion en rentrant de la UNACH en combi. J'ai ce drôle de sentiment d'être à ma place sans y être non plus tout à fait... et pourtant cela ne fait pas longtemps que nous sommes là ! On a même cuisinés nos premiers tacos !




Il y a quand même pleins de choses auxquelles il nous faut nous habituer. Je pense que ce qui me fait le plus bizarre ici, c'est le fait qu'il faut constamment faire attention à sa sécurité. On ne se rend pas compte en France de la chance que l'on a jusqu'à ce que l'on « perde » cette liberté d'agir comme bon nous semble. Je ne dis pas que c'est constamment dangereux loin de là, je ne me suis pas sentie une seule fois en danger depuis notre arrivée. Mais plus qu'il faut y penser tout le temps. Le soir si on sort, c'est en taxi, mais pas n'importe quel taxi, un recommandé par un ami/collègue/élève. On ne marche jamais seule dès la tombée de la nuit, peu importe où...

Après ce qui me surprend c'est le fait de devoir prendre les combi pour se déplacer tout le temps, et ce n'est pas encore tout a fait naturel. Heureusement qu'il y a une application qui nous aide à trouver quelle route prendre et comment, et Théo qui me guide comme un pro !

On est aussi super surpris par le bruit ambiant ! Dans la rue, ce sont les taxis et les combis qui klaxonnent constamment pour savoir si les gens cherchent un transport, sans parler des mexicains qui parlent très fort. Dans notre appart, ce sont les animaux qui nous rendent fous ! Les oiseaux le matin se donnent à cœur joie de nous réveiller, les insectes la nuit font un bruit chelou de sirène et on a eu la surprise de découvrir qu'un perroquet vit chez les voisins dans leur cours. On a d'abord cru que c'était un vieux monsieur qui criait le matin, avant de réaliser que c'était monsieur le perroquet qui criait à tout bout de chant « hola ! Marco ! » et des phrases incompréhensibles. Et ce dès 7h30 du matin, et il l'impression d'être dans notre chambre. Théo l'entraîne déjà à répéter un enchaînement de notes qu'il utilise d'habitude en France pour appeler ses chats. Le perroquet fait de son mieux pour lui répondre, mais ce n'est pas encore ça. Mes étudiants m'ont confirmé que c'est assez courant les perroquets en animal de compagnie ici.. Ça fait beaucoup rire Théo. En tout cas une chose est sure, le Mexique est vivant !

Ma deuxième semaine de cours s'est super bien passée. J'ai toujours autant d'élèves qui viennent, et le mardi on passe l'aprem à ne faire que des jeux de sociétés. Je discute aussi pas mal avec un certain Hugo qui va surement nous inviter chez lui pour boire une boisson spéciale du Chiapas. Théo profite de ses cours. Son prof, qui voulait reprendre les bases avec lui, a décidé que ce n'étais pas nécessaire parce qu'il a déjà un petit niveau. Du coup ils vont avancer beaucoup plus vite que prévu c'est top ! Le jeudi aprem, il est allé faire quelques courses avec Pauline pour la soirée entre coloc qu'on a décidé de se faire. On passe un excellent moment à base de bières (70 centimes les 6) et de tequila mélangée à du sprite au citron. On ne parle qu'en espagnol et Théo s'en sort vraiment bien. Il ne parle pas trop (ou alors je traduis pour lui), mais il comprend presque tout. On rencontre vraiment notre coloc mexicain, qui est un jeune pianiste de profession de Tuxtla. Il nous donne des conseils sur la vie ici... on fini par aller se coucher à 2h30 du matin!

Pour terminer, je peux dire que je suis pour le moment submergée par toute cette nouveauté ! Tous les éléments du quotidien (chaleur, nourriture, transport...) nous font nous rappeler que nous sommes dans un autre monde, et qu'est ce que c'est bon !

Publié le 14 octobre 2019

tout le monde est en jean

les combis

les gens qui se font passer l'argent jusqu'au chauffeur dans le combi

les klaxons constants des taxis

le marché avec la viande vendue sans frigos

les fourmis partout

le bruit tout le temps, surtout le matin (oiseaux, pour le gaz...)

les jobs décuplés pour permettre à plein de monde de travailler

les supermarchés

le bruit régulier des pétards

la bienveillance des gens

la gentillesse des gens

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On part vers 9h30 pour la station de bus OCC qui se trouve à 20 minutes de combi, et Pauline vient avec nous pour ne pas faire le trajet seule. La dame au guichet nous explique qu'il n'y a pas de bus avant 1h, donc Pauline retourne à l'appart chercher son passeport qu'elle avait oublié, et nous on va se poser un peu plus loin pour boire un bon jus d'orange pressé. Théo ne va pas super bien depuis la veille. Il a des frissons, mal à la tête et se sent nauséeux. Maman nous conseille de vivre notre vie, et que si d'autres symptômes se font ressentir on aura aussi bien fait de trouver un médecin à San Cristobal, ville beaucoup plus touristique que Tuxtla.

A 11h15 on monte donc dans le bus, et on part pour 1h de trajet à pas plus de 60 kilomètres heure. La route grimpe énormément puisque la ville se trouve à 2200 mètres d'altitude, et on regarde la paysage défilé sous nos yeux. Quand on arrive, l'air est beaucoup plus frais. C'est très agréable. On se dirige vers le centre et on découvre les rues composées de maisons colorées, l'ambiance tranquille et apaisée de cette ville. Ici, même les Burger King sont stylés !


On commence par aller au marché. Là, on ne passe pas trop de temps, parce que Théo se sent vraiment faible et ressent le besoin de manger quelque chose. On ne tente pas le diable, comme il est déjà malade, et on décide d'aller manger dans un petit restaurant de tacos un peu plus loin plutôt que de manger dans le marché. On mange notre premier queso fundido, trop bon ! Pauline nous accompagne toute l'aprem, c'est sympa.



On se balade un coup dans le marché d'artisanat, juste trop beau. Toutes ces couleurs partout ! Chaque stand a ses propres créations, avec beaucoup de tissus brodés, de bijoux... Le marché entoure une église, ce qui le rend encore plus sympa. J'aime bien notamment le fait que le chemin ne soit pas rectiligne, cela donne le sentiment d'être dans un labyrinthe.

On se dirige ensuite vers la rue Guadalupe, la plus sympa (et touristique) de la ville. On passe cette fois ci rapidement pour aller vers l'église Guadalupe.

On grimpe les marches, l'effort est plus difficile puisqu'on est en altitude, mais cela vaut le coup. On a une belle vue sur la ville, et on s'incruste presque sans le vouloir dans un enterrement.

C'est là que Théo, vraiment pas bien, me dit qu'il a besoin de s'allonger. On laisse donc Pauline et on va s'installer chez Ricardo, a 5 minutes de là. C'est son coloc Max qui nous accueille, très sympa, et nous désigne l'endroit où se reposer. Pendant que Théo fait sa sieste, je me plonge dans le guide de voyage pour planifier la suite de notre périple, pour nous vacances de novembre.

Sur les coups de 16h30, on se décide à repartir vers le musée Na Bolom, que nous ferons finalement une prochaine fois puisque nous avions oublié nos cartes étudiantes pour la réduction, et pour une petite balade vers le centre ville



Là nous apprécions de nouveau la rue Guadalupe, et nous arrêtons d'abord à la Pozoleria. C'est un petit bar tout en couleur, avec un plafond bas d'où pendent des épis de maïs à partir desquels est réalisé l'alcool Pox. On goûte des shooters, un à la banane et un au cacao, c'est vraiment bon.

On va ensuite se pose dans un café pour boire un bon chocolat chaud et un café en attendant que la nuit tombe, puis dans une pizzeria où l'on profite de la température qui baisse et de ce repas changeant un peu des tacos quotidiens. On rentre ensuite se coucher, moi bouquinant avant de dormir et me renseignant sur la meilleur façon d'aller à San Juan Chamula le lendemain.

Le bilan de cette journée est positive, même pour Théo malgré le fait qu'il ne se soit pas super bien senti. Si au départ on a eu quelque peu les boules de se dire que l'on aurait pu vivre ici plutôt qu'a Tuxtla, dans ce lieu plein de couleurs, de vie, on finit par se dire qu'en fait on est très bien où on est. Théo a pointé du doigt le fait que les touristes sont ici très nombreux, et le décalage avec la part importante de personnes indigènes vivant dans la ville se fait ressentir. Nous avons aussi été déçu de voir trop souvent des occidentaux vendre sur les trottoir de l’artisanat très semblable à ce que vendent les locaux, ou proposer des spectacles de chant, de danse pour quelques pièces. Cela nous a paru très hypocrite, peu réfléchi et très égoïste. Finalement, notre Tuxtla Gutierrez est vraiment pas mal ! Comme dit Théo, San cristobal c'est bon pour un week end mais pas forcément pour y vivre.

La route jusqu'à San Juan Chamula, un petit village peuplé en grande majorité d'indigènes, se passe assez rapidement dans le combi que nous avons fini par réussir à prendre, grâce à Théo. Après s'être réveillés, nous avons laissé la clés sous la porte, et pris un petit dèj de chocolat chaud/ "concha" (sorte de brioche) pour moi et de café pour Théo.

On s'est ensuite dirigés vers le marché, derrière lequel nous étions censés trouver les combi. On ne les repère pas, je demande plusieurs fois et l'on nous indique un chemin qui me paraît étrange. C'est Théo qui fini par insister pour que nous le suivions, puisque cela lui paraissait en adéquation avec ce que l'on avait vu sur internet, et en râlant j'accepte de le suivre. Comme souvent quand il s'agit d'orientation, il avait raison ! Bref on arrive dans le village sur les coups de 11h. On passe par le marché plein d'animation, et observons les femmes vêtues de jupes en laine noire et les hommes en veste de laine blanche, habits traditionnels, faire leur course et vendre leurs produits. Du café, des poteries, des épices, plein de sortes de haricots, des gadget en tout genre, des habits, des tissus, des fruits et des légumes, bref un marché avec toutes sortes de produits. On voit tout le long des poules au sol, à vendre. Ce détail aura son importance pour la suite.

En effet, nous nous rendons à l'église du village, qui est la raison principale de notre venue. Ce monument religieux, d'apparence extérieure normale, quoique assez colorée, renferme des pratiques religieuses des plus particulières. Cette localité a en fait décidé de garder sa propre culture. En terme religieux, ils ont gardé la base de leur religion et l'ont mélangé au catholicisme.

Comme il est absolument interdit de prendre des photos de l'intérieur, puisqu'ils considèrent que cela équivaut à voler leur âme et que c'est passible de lapidation, je vais tenter de le décrire. Quand on rentre, on est d'abord très surpris par la décoration. Ici, aucuns bancs, des feuilles de pin partout par terre, des bougies de tous les côtés, de la fumée, quatre draps en V qui pendent du plafond et des Saints en statue sur les bords contre les murd. On réalise ensuite que les gens sont assis directement sur le sol, d'où la présence de l'herbe, et que chaque groupe installe des bougies. Différentes tailles, différentes couleurs selon ce qu'ils vont demander, ils font fondre le bout sur une flamme et les collent sur le sol. Ils sont tous tournés vers un Saint ou vers le fond de l'église. La fumée provient d'un côté de l'allée, où plusieurs hommes éventent un petit feu. Chaque groupe sort aussi soit du Pox, soit du coca, soit du fanta, qu'ils servent dans de petits verres. On se déplace entre les gens au sol, pour avoir une bonne vue d'ensemble, et c'est là que l'on voit les poules. Un hommes en prend une, qui hurle, et la passe au dessus des flammes de bougies à plusieurs reprises. Il l'a passe ensuite autour de la femme à coté de lui. On comprend que c'est un rituel, et que la poule va être sacrifiée. On hésite à rester pour voir le sacrifice, mais l'aspect à la fois intime et à la fois cruel de l'acte nous fait nous éloigner. On remarque à présent que pratiquement chaque groupe à aussi une poule. On se place à l'entrée de l'église une dernière fois, et l'on imprime la scène dans nos mémoires, ainsi que les litanies des hommes qu'ils murmurent dans leur langue tzotzil.

On ressort de là secoués, et demandons l'autorisation de prendre une photo de l'extérieur. Quand nous retraversons le marché, nous ne regardons plus de la même façon les poules qui attendent en silence leur mort. Théo en profite pour s'acheter du bon café du coin à un vieille dame ne parlant presque pas espagnol, et un tee shirt large et blanc très jolie. Moi je craque pour un grand tissu de couleur qui nous servira à décorer notre chambre.

De retour à San Cristobal, on chercher un moment à trouver un lieu où manger et on fini par s'arrêter dans un restaurant « Te quiero verde », où Théo se régale d'un bon burger et moi d'une soupe de champignons. Nous rentrons, contents de notre week end, et surtout en ayant la sensation de rejoindre notre chez nous.

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Publié le 10 novembre 2019

Ce week end on se paye une petite excursion en bordure de ville pour aller profiter du zoo de Tuxtla, que l'on nous a vraiment conseillé. On prend deux combis pour y aller, qui grimpent grimpent dans les hauteurs de la montagne sur laquelle se trouve une partie de la périphérie. Quand on arrive, on se rend immédiatement compte que nous allons passer un très bon moment. Le zoo se trouve en plein jungle, ce qui fait descendre la température de quelques bons degrés. C'est très appréciable.

On pensait passer dans ce lieu une heure ou deux, pas plus, mais on y reste finalement presque 4 heures. J'avais sous estimé la capacité de Théo à s'émerveiller pendant de looooongues minutes sur chaque espèce croisée (en particulier les « gros chats », comme il dit pour les jaguars), et le fait que ce zoo est immense. Il a la particularité de n'être composé que d'espèces animales de la région.

On découvre beaucoup d'oiseaux, de serpents, de singes, de crocodiles et …. d'araignées ! J'ai cru que Théo allait faire une crise cardiaque. Parce que si il y a effectivement des araignées derrière des vitres (telle que la veuve noire, ou bien la mygale), il y en a aussi partout dans le zoo. C'est à dire que sur chaque chemin emprunté, on pouvait voir se dépliant devant nous d'immenses toiles, au centre desquelles se trouvaient de grosses araignées jaunes et noire, prêtes à sauter sur la moindre proie.

On peut aussi voir régulièrement des iguanes se baladant sur les arbres, ou des singes se balançant de branches en branches. On termine la balade par un bon elote (épis de maïs grillé) couvert de mayonnaise et de fromage, notre premier, avant de repartir vers le centre ville pour un bon repas : un pizza de dominos pizza ! Ça fait du bien de manger autre chose que des tortillas !

Sinon le quotidien se déroule sans encombre, avec toujours quelques surprises. Mes cours se passent à merveille même si je fatigue un peu, et Théo apprend doucement mais sûrement à parler espagnol.

On profite de tout notre temps libre pour planifier nos deux mois de vacances qui arrivent à grands pas. Petite dédicace à maman : on aurait pas réussi à tout organiser sans ton aide et ton écoute attentive, merci !

On participe aussi à un festival sur la culture zoque, où l'on a le privilège d'assister à des danses et musiques traditionnelles, à un défilé, et avons le plaisir de déguster des alcools de la région. On se balade en ville et on bois/mange un coup avec Pauline et certains de ces élèves. Je vois pour la première fois une boutique de robe comme je me rappelle en avoir vu il y a 10 ans, c'est la folie ce magasin !

On a fini par se faire inviter à une soirée par mes étudiants. On appréhende un peu, mais au final on passe un excellent moment ! Une partie des invités sont mes étudiants de français, donc la communication avec Théo se fait dans un mélange de français et d'espagnol, c'est parfait ! Après quelques temps à discuter des différences entre France et Mexique et à faire des jeux d'alcool (on leur en a appris des français c'était rigolo), ils se mettent d'un coup tous debout. On les regarde avec étonnement, il se trouve qu'ils adorent cette chanson (du reggaeton bien évidemment) et se mettent tous à danser ! Mais attention, rien à voir avec avec la France où l'on danse en nous agitant sans raison, ici, ils le font avec classe. Les couples de danseurs se forment, et c'est parti pour des pas de salsa et autres danses mexicaines qui se dansent à deux. C'est vraiment surprenant. Et vous pouvez imaginer que l'on n'y coupe pas ! En moins de deux secondes on se retrouve debout. Victor nous apprend les pas de bases, et c'est parti on se retrouve à danser avec eux, sous leurs conseils et leurs rires. Ils s’exclament régulièrement « Francia !!!!!! », et sont trop heureux de nous voir danser. Théo se révèle être un bon danseur de salsa, et ils finissent par nous apprendre aussi une danse typique un peu comme la macarena. On rentre à deux heures du mat en taxi, très contents de cette première soirée mexicaine.

Dernier événement marquant de ces derniers jours, el dia de muertos (la fête des morts). Un de mes élèves, Andrew, nous propose de le rejoindre sur San cristobal de las casas, pour qu'il nous montre un peu comment cela se passe ici. Il est en retard de deux heures (m'enfin je ne sais pas si ici on peut appeler cela un retard !) mais fini par arriver tout sourire. On mange en l'attendant.

On passe l'aprem à passer du Francais à l'espagnol, et on visite les coins de la ville que l'on ne connaissait pas. On repère à beaucoup d'endroits cette fleure orangée, qui est utilisée particulièrement pour appeler les âmes. C'est très jolie. On monte notamment les nombreuses marches menant à l'église San cristobalito, ce qui nous permet de profiter d'une belle vue de la ville.

A la tombée de la nuit, on part pour le cimetière. Sans Andrew, nous ne l'aurions jamais fait, mais heureusement que nous avons eu cette opportunité. Les cimetières ici n'ont rien à voir avec ceux en France. Nous pouvons observer de près toutes les maisons colorées qui sortent du sol, dernières demeures des êtres chers disparus.

Plus la maison est grande, décorée, colorée, plus la famille était riche ou appréciée . En effet quand un être aimé disparaît, si il n'avait pas suffisamment d'argent pour s'offrir autre chose qu'une simple tombe, il n'est pas rare de voir des collectes se mettre en place pour récolter de quoi lui offrir un toit digne de ce nom.

Quand on s'éloigne des allées centrales, on rentre dans les zones plus pauvres du cimetière, où de simples pierres tombales, parfois moins, sont posées à même le sol. Mais cela n'empêche pas les familles de venir célébrer ce jour dans la joie et la bonne humeur.

En effet, ici personne ne pleure, parce que la mort n'est pas triste. Et surtout pas en ce jour, où les âmes des êtres perdus reviennent visiter ceux qui restent sur terre, pour passer un moment avec eux. Alors chaque famille amène des offrandes, constituées de la nourriture et des boissons préférées des défunts, ou encore des jouets préférés si l'on vient visiter un enfant.

De la musique aussi se fait entendre, soit par les musiciens de la famille qui sortent la guitare et poussent la chansonnette, soit par des groupes de musique qui se déplacent dans le cimetière pour mettre l'ambiance. Des bougies s’illuminent de toute part, souvent posées dans des bouteilles de coca qui font office de bougeoir, et l'alcool coule à flot. C'est vraiment très surprenant !D'ailleurs un autre aspect étonnant est la saleté de l'endroit, puisque les gens laissent tous leurs déchets sur place. En même temps nous n'avons vu aucune poubelle. Pour notre part, nous n'arrivons pas au meilleur des moments, puisque la fête est en train de se terminer. Mais cela nous donne tout de même un bon aperçu de ce jour spéciale.

On fini par repartir, on mange dans un resto tenu par un ami de Andrew, et Théo se régale de ce qu'il considère être les meilleurs tacos depuis le début du voyage. Je m'offre ensuite une boisson à base de maïs et de chocolat trop bonne, et surtout agréable parce que chaude. Et oui, ici le soir il fait 12 degrés ! On a du sortir les pull et les manteaux, qu'est ce que ça fait du bien !

La mère d'Andrew nous ramène sur les coups de minuit à Tuxtla, et à la gentillesse de nous déposer chez nous. Ce fut une journée magique !


Je vous indique ici que comme je suis enfin en vacances, nous partons demain pour deux mois d'itinérance entre le Guatemala, le Belize et le Mexique. Je ne peux donc pas garantir de publier la moindre étape dans ce laps de temps. Si c'est le cas, promis je me rattraperai en revenant !

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Publié le 2 décembre 2019

Jour 1

C'est le départ ! Nos sac sont faits, un 60 litre par personne pour un mois et demi de voyage c'est plutôt pas mal non ?

Nous n'avons pris que l'essentiel, et ça rentre juste ! Dernier check dans la chambre et on file pour la station de bus.

On le trouve sans soucis, et il nous dépose 3 heures et un épisode de rick et morty (oui même dans le bus Théo à réussi à voir son épisode qui sortait le jour même, malin) plus loin à comitan. Là on regarde les prix des bus pour la frontière, ils sont trop tard et trop cher. On se dirige donc vers la station de combi. Moitié prix et départ toutes les 15 minutes, parfait ! On se fait conseiller un endroit où manger, et on en profite pour prendre des forces et un coca au vu de l'hygiène du lieu.

On arrive assez vite à la frontière, et le passage au bureau de sortie du territoire se fait facilement. On ne nous fait même pas payer 20 euros comme c'est souvent le cas, on doit avoir une bonne tête, et on se met à l'arrière d'un taxi pour aller jusqu'à l'office d'entrée du territoire.

On passe sous un arche <bienvenu au Guatemala> et ça y est, on y est ! On a du mal à trouver l'office, et on y passe de nouveau à peine 1 minute, sans rien avoir à payer pour récupérer notre passeport. On change ensuite nos pesos pour des quetzals (monnaie guatemalteque) et on se fait malheureusement un peu arnaquer. Quand on demande ensuite la station de bus, tous nous disent de marcher 3 cuadras (1 cuadra = 1 pate de maison), et les 5 minutes de marches qu'on nous avait promis se transforment en faite en 15 bonnes minute en plein soleil. Comme d'hab les indications ici ne sont pas très précises. De chaque côté du chemin se trouvent de nombreuses boutiques, et je demande régulièrement notre chemin. Quand on arrive enfin à la station, le chauffeur d'un bus sur le départ nous fait signe de monter. Petit coup d'œil au devant du bus <quetzaltenango>, c'est notre destination alors on grimpe. Voilà notre premier chicken bus, le vrai début du voyage, et on était pas prêts !

On se retrouve propulsés dans un bordel sans nom. Tous les sièges sont bien entendu déjà occupés, et on comprend vite que les banquette supposées recevoir 2 personnes sont en fait ici occupées par 3 personnes minimum. Et je ne parle pas de toutes les personnes debout ainsi que des enfants à moitié assis sur les jambes de leurs parents. Je me retrouve entre une dame est un homme serrée comme une sardine pour la totalité du voyage et Théo lui s'installe deux rangées plus loin à côté d'un homme. La dame à côté de moi est très gentille et passe beaucoup de temps à m'expliquer dans quel bus nous sommes, où nous devront descendre, à m'indiquer les destinations sympa dans le coin et à me conseiller plein de choses à faire. Quand je lui dis que nous venons de France, elle me demande si nous sommes venus en voiture. Je lui dit que non, en avion et elle a l'air complètement perdue. Elle enchaîne ensuite des questions sur notre mariage, nos enfants... C'est marrant. Pendant tout le trajet s'est un ballet de gens qui montent qui descendent qui remontent, qui changent de place. Un individu est chargé de donner les différents arrêts et il est aussi chargé de récupérer l'argent et donc se faufiler au milieu de la foule. On apprendra plus tard que sa fonction est celle d'ayudante (ayudar=aider).

On est choqués de voir tous ces gens qui s'arrêtent nul part. L'ayudante cri le nom d'un arrêt, le bus s'arrête à peine et la personne descends au bord de la route, entourée de végétation. On fini par remarquer qu'ils s'enfoncent ensuite dans la montagne, c'est incroyable. Au bout de 3 heures, la dame à côté de moi me dis de me lever, et qu'il faut qu'on descende de suite. Je la remercie et nous attendons au bord de la route un autre bus qui est censé arriver rapidement.

Effectivement au bout de 10 minutes le voilà qui débarque et nous repartons pour 2h de route, cette fois en pleine nuit. Ce que je n'ai pas précisé avant c'est à quel point les chicken bus avancent à toute vitesse sur des routes sinueuses et qui ressemblent souvent plus à des pistes qu'à des routes. De nuit, je ne vous raconte même pas. Cela fait mine de rien 11 heures de trajet, et on a tellement mal au fesse de se faire secouer sur des banquettes pas confortables ! L'ayudante nous propose d'appeler un taxi avant qu'on arrive pour que nous n'ayons pas à attendre de nuit, et celui ci nous dépose direct à l'Hostel.

On est heureux de découvrir une chambre comfortable, avec une vue absolument magnifique de la cathédrale de centre ville. On file ensuite se manger un bout au pollo campero, un peu comme le KFC du Guatemala. La serveuse marque un temps d'arrêt prolongé en nous regardant, et fini par nous dire toute gênée que nous avons de beaux yeux.

Ce fut une très mauvaise idée de manger là, puisque nous avons été malade toute la nuit. D'abord moi, puis Théo. Je vous jure qu'être malade dans une auberge de jeunesse avec des toilettes partagés, ben c'est vraiment pas chouette. N'empêche que nous avons réussi à passer la frontière par voie terrestre sans encombres sans passer par une compagnie de voyage mais en nous débrouillant comme des locaux, on est fières de nous !


Jour 2

Aujourd'hui c'est visite de la ville. On se balade jusqu'à un point de vue pour observer la ville, puis on se prend un petit dej tardif avec du gâteau à la banane, une limonade et un café. On achète ensuite une sim pour qu'on puisse avoir internet avec le téléphone de Théo et on se renseigne aussi pour des cours d'espagnol mais qui s'avèrent être tous trop cher. On continue vers le cimetière, qui est juste incroyable.

On marche aussi jusqu'à un marché où on s'achète quelques légumes pour 2 euros, on hallucine du prix.

On retourne ensuite vers le parque central et on mange tôt dans un resto dans le passage Enrique, qui est le soir un lieu très vivant de la ville.

Je retrouve ce lieu où nous allions régulièrement avec mes parents il y a 10 ans, ça fait bizarre ! On se régale d'une pizza et d'un burger et on rentre se reposer à l'auberge de jeunesse après toute cette marche, content de la découverte de cette ville où il ne fait pas trop chaud.


Jour 3

L'objectif d'aujourd'hui est de se rendre aux fuentes georginas (sources d'eau chaude), le tout en chicken bus. Il existe des tours qui permettent de faire le trajet plus facilement, mais ça coûte cher et c'est moins marrant ! On part vers 11h, et on peut dire que ça a été le bordel niveau transport toute la journée. Une vraie aventure. On commence par aller au terminal de bus. Déjà là c'est compliqué, si il y a des combis à xela, c'est moins bien organisé qu'à tuxtla ! On passe bien 30mn pour le trouver et il est plein à craquer.

On nous dépose à côté d'un bâtiment qui ressemble à un parthénon, et là on doit se repérer dans une zone de marché/arrêt de bus. On fini par suivre les indications vagues d'un mec, on grimpe dans le chicken bus pour réaliser qu'il passe en fait juste devant notre hôtel et y fait un arrêt de 5mn (les boules). Déposés à Zunil, on ne trouve qu'un tuk tuk pour nous amener jusqu'aux fuentes, et que des chips et gâteaux pour le repas de midi. C'est fou comme ici, pour aller à chaque lieu touristique il faut d'abord passer par des endroits hyper flippant/délabrés/isolés... cette route en tuk tuk dans la brume au milieu des champs cultivés en pente restera gravée dans notre mémoire.

Pour le retour c'est une famille qui a pitié de nous qui nous descend gratuitement. C'est assez rigolo de se retrouver là, au milieu de leurs discussions (qui tournent autour de... nous... et de nos yeux).

Le bus qu'on prend pour rentrer est censé être le même qu'à l'aller. On se dit donc qu'on ratera pas notre hôtel. Sauf que... il n'est en fait pas direct pour xela et ça prend 10 plombes. On nous dépose de nouveau au terminal, cette fois du mauvais côté du marché qu'on a donc du traverser de nuit. Arrivés dans le centre, on teste pour le plus grand bonheur de Théo un taco bell et on fini par rentrer épuisés mais absolument heureux de notre journée !

Les fuentes georginas étaient juste incroyables. Le lieu était parfait. On est restés bien 1h30 dans ces eaux chaudes, au milieu de la nature, d'abord dans la brume puis sous le beau temps. On a quand même eu un gros moment de gêne quand on s'est retrouvés au milieu d'un groupe de missionnaires ! Mon dieu (c'est le cas de le dire) on est choqués. «On vient donner des affaires pour les enfants à l'école blablabla... et construire une église», comment dit on dieu vous aime en français?... ouah c'est chaud ! On s'éloigne dès qu'on peut ! On profite à fond de ce lieu magnifique avant de sortir vite vite se changer parce que dehors il fait froid. On se sent tout relaxés.


Jour 4

On prend le temps de se réveiller pour une journée tranquille. On se fait un café/thé sur la terrasse pendant qu'on passe du tps à plannifier la suite du voyage et on se fait aussi du riz pour le midi. On rigole/s'énerve bien à organiser !

On mange et on part se balader jusqu'à la maison où on a vécu avec ma famille pendant trois semaines il y a 10 ans (ça me fait quelque chose!).

Ensuite on va vers le parc central, on s'y pose bien 40mn, puis on va au café baviere. On y mange des crêpes excellente et on profite du cadre vraiment chouette de ce lieu ! On parle espagnol et je réalise à quel point Théo s'améliore de jours en jours!

On rentre ensuite tranquille à l'hôtel, puis on ressort pour manger et on commence par se boire une bière gallo dans le passage enrique avant de se commander des burgers. C'est un moment vraiment génial ! La musique puis le groupe de musique sont sympas et de plus en plus de gens arrivent. Et LA Théo remarque que le mec à côté de nous a un gun à la ceinture ! Trop choqués !

On rentre sous la pluie (la première du guatemala) et on s'endort pour notre dernière nuit à xela !


Jour 5

Aujourd'hui c'est le départ. On dit au revoir à Xela pour nous diriger vers le fameux Lago Atitlan. On prend le minivan pour le terminal comme des pros. On traverse le marché cette fois de jours et donc bondé : Théo se fait d'ailleurs agripper le bras par une nana qui court pour qu'il aille manger du poulet dans son resto et pour qu'il « prenne le temps». Il a été tout surpris.

Au niveau des bus c'est le gros bordel. Il y a 50 bus dans tous les sens, et un mec nous dit «huehue» on lui dit «pana» il nous emmène jusqu'à un bus et nous prévient qu'on devra faire deux changements parce que la ligne direct est déjà partie !

On est assis tranquille, quand d'un coup un mec nous dit qu'il faut qu'on change de bus de suite. Ils nous arrêtent au milieu d'une route... et un autre bus passe et nous attrape. On fait un dernier changement a solola, où le bus fait une manoeuvre de taré, et on grimpe dans notre dernier bus de la journée. On est bien sur les seuls touristes sur tout le trajet. La descente est un peu sportive vu que le bus ne ralenti clairement pas dans les virages, et on fini par apercevoir le lac. C'est beau, mais il y a pour le moment beaucoup de nuages.

On galère a trouver l'hôtel (et je deviens insuppor*table parce que j'ai envie de faire pipi de folie).

On pose nos affaires, puis on part se balader dans la rue principale qui s'appelle la calle santander. Il est 16h et on se mange les meilleurs tacos et quesadillas depuis le début du voyage.

On descends ensuite la rue en regardant avec attention toutes les boutiques qui bordent le chemin, et on va se poser sur un banc pour profiter de la vue magnifique.

Le soleil descend petit à petit, c'est sublime. On se cuisine quelques pâtes pour économiser un peu sur les repas, et on s'installe confortablement dans le lit pour une bonne nuit de sommeil !


Jour 6

On a profité de notre séjour pour aller visiter san pedro, un des nombreux petit village qui borde le lac. Mais avant cela, on découvre la vue époustouflante du lac sans brume.

C'est magnifique ! On passe aussi du temps à repérer des habits qui nous intéressent et à faire des essayages ! Théo tombe amoureux de deux pull, qu'on finira par acheter.

Quand on arrive près du port, on se fait alpaguer par deux gars qui veulent nous vendre un tour qui passe par plusieurs villages. On ne veut pas, mais au grand désespoir de Théo je n'arrive pas à m'en défaire. On fini par monter quand même dans leur barque, mais il nous se posent juste à san pedro et continuent ensuite sans nous. Le trajet secoue pas mal et surtout nous mouille bien comme il faut.

Arrivés on fait une visite rapide d'une coopérative de femme, et on se pose dans un restaurant avec une belle vue sur le lac. On attend pas mal mais le résultat est venaient top ! Pour 7 euros on mange comme des rois. On part ensuite se balader dans le centre ville. Ça monte monte et là une procession religieuse passe, les femmes en tenues traditionnelles devant, les hommes avec leurs chapeaux derrières, et au milieu une croix et un objet en bois pour porter le cercueil. On ne s'y attendait pas.

Le trajet retour dans le bateau collectif est moins mouillé, mais ça secoue pas mal et on se retrouve pour mon plus grand bonheur à côté de deux chiens. Il y en a un absolument paniqué qui n'arrête pas de se coller à nous, alors que l'autre est tout heureux et donne l'impression de vouloir sauter dans le lac.

Le bar dans lequel on s'installe ensuite a une vue magnifique sur le lac. On déguste une bonne bière et une bonne limonade.



On observe surtout ce lac, qui est comme magique, transformé par le couché du soleil.

On va enfin acheter les affaires dont les deux pull adorés de Théo, et on rentre tout contents de nos achats. Il faut préciser qu'on a du négocier chacun des objets achetés comme c'est la coutume ici, et il s'avère que Théo est le pro de la négociation. On a trouvé une super astuce. Je lui demande en français ce qu'il en pense, il me donne un prix que je traduits, ce qui nous laisse du temps pour réfléchir et leur montrer qu'on est vraiment hésitant. Ça marche trop bien !

Jour 7

On enchaîne les bus comme des pros pour nous rendre à Chichicastenango, où se tient un des plus beau marché d'artisanat du guatemala. 2h30 de routes ça va assez vite, mais ça secoue pas mal.

On passe un peu de temps dans le marché, mais j'ai vraiment trop faim donc on arrive pas à profiter. On se retrouve dans un mini resto tenu par 3 enfants (entre 8 et 14 ans). On est assez déroutés, mais on commande en se disant qu'on verra ce que ça donne. Et bien c'était absolument délicieux ! On leur a demandé comment cela se faisait que c'était eux qui tenaient la cuisine, et ils ont simplement répondus que leur père leur avait appris. On repart et on se perd dans le marché.

Petit moment délicat quand mon ventre fait des siennes, et je me demande bien comment je vais faire. Je demande à une vendeuse, et elle m'amène aux toilettes publics. Je paie 1 quetzal pour du papier toilette, et je peux vous dire que personne n'a envie d'être malade dans des toilettes publics ! Bref on continue notre folle avancée dans le marché, et on craque pour un gros sac sur lequel est brodé main des bouts de huipils (le haut de la tenue des femmes ici) des différentes régions. Théo va aussi craquer pour une jolie fiole noir et blanche avec des motifs une des vendeuses veut aussi nous vendre des trucs «pour la belldoche» (en français, ça nous fait rire).

On se rend aussi compte que je suis plus grande que la plupart des gens ici, surtout des femmes, ça fait bizarre !

Les femmes ici sont toutes en tenues traditionnelles, et beaucoup font des tortillas grises (comme si tombées dans la cendre). Il y a aussi plusieurs boutiques pour noël, avec des guirlandes lumineuses qui font un bruit horrible. J'ai fini par les surnommé les boutiques de satan.

On s'arrête ensuite à un café, et la minute où je bois mon chocolat mon ventre hurle. Heureusement il y a des toilettes, et là dans ma tête c'est la panique parce qu'on a 2h de bus sans toilettes qui nous attendent. Je prend un smecta (ouf j'en avais mis dans le sac) et on part. On ne savait pas qu'on allait faire le trajet le plus sportif qu'on ai eu depuis notre arriverai Mexique. On était debout au milieu de tous, le bus complètement blindé, et on a été forcé d'aller au fond du bus donc de se frayer un passage entre mes gens. Et là on se rend compte que me bus va a une vitesse de taré même dans les virages. Il doublait même dans les villages et même quand il y a avait des topes (dos d'âne) !

A solola on se fait suivre par des touristes qui ne savent pas comment aller à panajachel, on se sent trop pros. Dans le dernier bus une petite fille a eu le courage de nous parler, de nous demander d'où on vient.... On observe aussi sur la route des hommes habillés en tenue traditionnelle. Les hommes de cette région sont pratiquement les seuls du pays à continuer à s'habiller ainsi !

On arrive a pana saint et sauf, et là on se pose un peu et on fait... notre lessive ! Qu'est ce qu'on a galéré à la faire à la main dans le lavoir. On a à peu près réussi mais bon, on a clairement pas le coup de main !

On ressort ensuite se faire un bon petit resto.


Jour 8

Ce matin on prend notre temps, notamment pour mettre notre linge a sécher au soleil.

On hésite sur ce qu'on va faire donc on descend jusqu'aux bancs fasse à la vue du lac et on réfléchi. Il y a pire comme lieu pour s'organiser !

On remonte manger dans une crêperie bretonne, puis on décide d'abandonner la visite du maximon (statue religieuse très particulière de la région) surtout qu'il pleut dans le village de santiago où il se trouve. A la place, on va s'aventurer dans la réserve naturelle du coin.

On prend un tuk tuk jusqu'à la réserve naturelle, et là on passe une vraiment bonne aprem. on passe d'abord un long moment dans la maison des papillons, a les regarder voler dans tous les sens, multitudes colorée.

Ensuite on va vers la réserve des singes où l'on en aperçoit 2. Ce sont des singes araignées, et bien sur Théo veut en adopter un. On se lance ensuite dans une petite rando qui nous amène sur des ponts de singe, près d'une cascade... c'était vraiment très chouette.

GEn retournant à l'entrée du site on repasse voir les singes, et on croise un israélien qui entame la discussion. De retour à pana on profite de l'happy hour pour se boire une bonne pina colada. On s'achète ensuite des délicieux tacos chez un marchant ambulant qu'on se mange devant un épisode de série.

Demain on part pour de nouvelles aventures !!!

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Publié le 14 décembre 2019

- la musique dans les bus : soit du reggaeton, soit de la musique plus traditionnelle, toujours à fond ! Ça fait passer le trajet plus vite, c'est sympa mais on peut y perdre un tympan !

- la différence incroyable entre le Mexique et le Guatemala. Au Guatemala on sent que tout est plus «authentique», que la mondialisation est moins présente. Concrètement ça se traduit par une vraiment moins bonne organisation avec des marchés bordéliques au possible, pareil pour les bus, mais aussi une plus grande pauvreté et une présence plus forte des traditions (sûrement due à une présence plus forte des communautés indigènes). Je veux souligner que même le système de combi de tuxtla (si vous vous souvenez bien on le trouvait très compliqué) parait ultra organisé comparé à ce que l'on trouve au Guatemala !

Mais finalement c'est ce qu'on a adoré avec Théo. Toutes les petites complications rendent le voyage beaucoup plus riche, ne serait ce que par les dialogues que cela amène avec les locaux, la complicité qui s'instaure dans les moments de galère. Cela nous force à aussi prendre plus le temps, à ralentir, à observer, à être attentif et à l'écoute de ce bouillonnement de vie !

- on aperçoit beaucoup de maisons délabrées, pas finies avec des tiges de construction qui pointent vers le ciel. Il y a beaucoup de villages de rien, composés de quelques maisons qui tiennent à peu près debout, et parfois d'une mini épicerie.

- les chauffeurs des chicken bus conduisent comme des fous. Au point que sur certains trajets on a eu l'impression dans les virages en montée que le bus allait se renverser ! (Comme sur le trajet entre Los encuentros et Chichi...)

- L'humain est beaucoup plus présent, il y a beaucoup d'entraide, de solidarité ! Les machines sont très peu présentes donc c'est l'homme qui fait. Ex : deux combi s'arrêtent côte à côte, une dame dans l'un voit une dame dans l'autre qui lui doit de l'argent, c'est l'ayudante qui va courir au milieu de la route entre les deux combi pour lui faire passer. Il y a aussi pleins de jobs de rien (laver pare-brise, vendeurs ambulants, ayudante parce que il y a pas d'horaires de bus, pas de carte des bus, pas de site internet...)

- le cri des ayudante

- les chicken bus qui essaient de doubler comme des tarés

- les dialectes très différents de l'Espagnol (langues à base de la lettre «k», ce qui donne une sonorité bien particulière)

- des hommes en tenue traditionnelle

- pleins de magasin qui s'appellent Emmanuel (et oui papa tu es partout avec nous !)

- des pompiers qui font la manche dans le bus avec des discours basés sur «dieu»

- les gens marchent treeees lentement (et c'est moi qui le dis), donc on est obligé de développer des stratégies pour doubler. Ils sont aussi très petits.

- ils portent tout avec la tête, soit posé sur un tissu sur le haut du crâne, soit à l'aide d'une sangle posée sur le front qui aide à porter les objets lourds qui pèsent sur le dos.

- les gars que l'on a croisé de nuit en scooter éteignent carrément leur fars pour pas gêner

- on voit parfois des gros logos «gallo» (la bière que l'on retrouve partout ici) en bord de route

- il y a des pavés partout dans Antigua (ce qui rend le moindre trajet en bus très chaotique)

- il y a pas mal de végétation dans les villes

- ils recyclent le verre, même les bouteilles, donc dans les magasins si tu veux acheter une bouteille à emporter ils te filent un sac plastique et une paille pour qu'ils puissent garder la bouteille (oui c'est pas logique)

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Publié le 31 décembre 2019

Jour 9

Aujourd'hui on dit au revoir à Pana pour se diriger vers Antigua. On pensait devoir prendre 4 bus, mais le bus direct nous a trouvé. Littéralement. On marchait au bord de la route et deux gars sur le trottoir d'en face nous disent «1ntigua, directo, 35 quetzales». En sachant que ça nous évitait de trop changer de bus ou de prendre les shuttle à 200 quetzal, on grimpe direct. En attendant le départ un français bizarre vient discuter avec nous.

Il s'avère que ce trajet à été le plus flippant de tous. On a presque eu un accident à cause d'une voiture de touristes qui s'est arrêtée sur la route pour prendre des photos (la barre en fer en guise d'appuis tête dans les chicken bus sont super dangereux pour les dents quand ça freine brusquement) ! Cela passé on se dit que tout ira bien. Mais le chauffeur est malade, conduit très vite, double n'importe comment et alors je vous raconte pas quand il y a une double voie. Même dans les virages il va à toute vitesse. Les dames devant nous rigolent aussi de manière nerveuse.

On est bien contents d'arriver, on trouve notre hostal direct et on part manger dans un resto que j'avais repéré à l'avance.

On se régale de plats typiques, et on part ensuite visiter la ville. C'est vraiment beau. Les maisons sont toutes colorées, les rues pavées, il n'y a aucun immeuble et beaucoup de ruines d'église ou de beaux bâtiments.

On se régale notamment au musée du chocolat où l'on a droit à une dégustation, et on profite aussi d'un marché d'artisanat où l'on trouve des petits cadeaux à ramener. On hallucine de voir, sur un panneau indiquant ce qui est interdit de faire dans le marché, une silhouette de femme portant sur la tête un panier.

On profite aussi du parque central et on s'arrête bien sur faire des photos de l'arche Catalina. Parce que ce que j'ai oublié de mentionner même si cela se voit sur les photos, c'est qu'il y a un volcan qui domine constamment la ville de sa hauteur.

A la tombée de la nuit les rues se vident, alors on se cale dans un bar où l'on se boit un café et un jugo de jamaica (jus de fleur d'hibiscus) en parlant en espagnol pour faire progresser Théo.

Jour 10

Aujourd'hui, on va en haut d'un volcan actif ! Sur les 37 volcans du Guatemala, seuls quelques uns sont actifs et entrent parfois en éruption. Pour le volcan Pacaya, son dernier acte de colère date de 2010. C'est l'année où nous sommes montés en haut avec ma famille et où nous avions eu la chance de voir de la lave à quelques mètres seulement de nous. Cette année, il est plutôt calme, c'est pour cela que nous avons choisi de prendre le tour qui fini de nuit, histoire de peut être observer de la lave.

Le matin, on achète quelques snacks pour la longue après midi qui s'annonce, et on goûte aussi un drôle de gâteau. Il est à la banane, saupoudré de sucre et... fourré au frijoles (haricots noirs). Le mélange est étrange !

Sur le trajet, il y a un bouchon énorme. Notre chauffeur nous explique qu'il est du à la reconstruction d'un pont qui a été détruit il y a quelques mois par une coulée de lave. En effet après quelques minutes de route, on découvre des langues creusées dans le bitume, dans la roche comme des lits de rivière totalement brûlés. Difficile d'imaginer de la lave descendant jusqu'ici. Pourtant le colérique volcan Fuego, lors de sa dernière éruption, a bien craché sa lave et emporté dans son sillage un village de 600 personnes. Ça fait froid dans le dos.

Quand on arrive on achète notre ticket et un guide est assigné à notre groupe. C'est parti ! L'ascension n'est pas aisée. La pente combinée à l'altitude rend la respiration plus difficile et pendant les 20 premières minutes je crache mes poumons.

Théo gambade à côté de moi, et profite de ma difficulté à enchaîner plus de 3 mots pour se foutre de moi. Il a bien raison pour une fois que je reste muette ! Le chemin est très boisé, c'est surprenant comme la vie prolifère sur ces roches volcaniques. On fait plusieurs arrêts pour admirer la vue, de plus en plus jolie.

On fini par apercevoir la pointe du volcan sur lequel nous sommes, est juste ça c'est déjà incroyable. Nous n'étions pas prêts pour la suite. Le sable noir du chemin se transforme en morceaux de roches, les arbre se font de plus en plus rares, ça y est on a atteint la partie stérile du volcan.

On se retourne et nous avons le souffle coupé. La brume et les nuages cachent complètement la partie basse du monde, et seules 3 pointes émergent à l'horizon. L'une d'entre elle souffle régulièrement et projette au dessus d'elle une colonne de fumée.

C'est Fuego, le fameux volcan meurtrier d'il y a quelques mois. On passe de longues minutes à observer cette vue surréaliste. Au fur et à mesure que le soleil descend et se cache derrière l'horizon, les contrastes rendent le spectacle encore plus impressionnant.

On continue ensuite à grimper, et là on n'en croit pas nos yeux, des morceaux de laves se décrochent du haut du Pacaya pour débouler à toute vitesse le long de ses flans avant de s'immobiliser plus bas. La nuit tombe petit à petit, ce qui nous permet, en plus d'observer un magnifique couché du soleil, de voir de mieux en mieux la lave.

Le volcan est juste devant nous, c'est génial.

Notre guide nous explique que normalement, on s'approche un peu plus encore du cratère notamment pour faite fondre des chamallows grâce à la chaleur de certains jets de gaz, mais qu'au vu de l'activité du volcan aujourd'hui ce ne sera pas possible, puisque trop dangereux. On se sent tellement chanceux d'être là. Quand le soleil a presque disparu à l'horizon, on se rend compte que l'on peut observer des jets verticaux de lave qui sont expulsés du cratère. On se sent vraiment minuscules.

C'est l'heure de redescendre tant qu'il ne fait pas nuit noire à l'aide de lampe torche. On embrasse une dernière fois le spectacle du regard et nous partons à toute vitesse. Si il nous a fallut 2h30 pour monter, seules 40 minutes nous suffisent pour rejoindre notre véhicule. Sur le trajet, nous faisons un petit arrêt pour que des gars chargent un canapé sur le toit de notre minivan, qui le déposera à une autre personne à Antigua. Rien de plus normal ici où un trajet n'a jamais qu'une seule utilité. Dans la nuit noire, nous voyons aussi de très loin un jet de lave craché dans le ciel par fuego. Nous rentrons à l'auberge de jeunesse, des étoiles pleins la tête.

Jour 11

On part à 8h du matin pour un trajet censé duré 8 heures jusqu'à Lanquin. Tranquille on se dit, ça va passer assez vite avec les nouveau paysages que l'on va pouvoir observer. En effet nous partons vers le centre du pays, vers la partie plus jungle et sauvage du Guatemala. Et il est vrai que les 7 heures passent vite. Après avoir dit au revoir à Antigua, on se concentre sur la route qui défile. On s'amuse aussi à écouter les Québécois à côté de nous et à comprendre ce qu'ils disent, et bien c'est pas évident ! On ne fait des arrêts que toutes les 3h30 mais ça va.

On se rend compte que dès que l'on sort de la route principale, on se retrouve sur des pistes en terre ou bien des routes très abîmées. Et dans les coins perdus, à chaque fois que deux voitures se croisent elles klaxonnent comme pour se dire bonjour et attester de leurs présence, comme pour se sentir moins seules. On fini par faire une pause repas à 15h, oui c'est normal ici, qui nous gave plus qu'autre chose. Comme il ne reste plus que 1 heure de route on aurait aimé filer au plus jusqu'à notre destination. En plus ils nous arrêtent dans un restaurant partenaire pour nous pousser à consommer chez eux. Mais nous on avait tout prévu, on a nos sandwichs! Quand on repart, on est tout enthousiastes à l'idée d'arriver vite, même si on s'attend après avoir regarder Google maps à 1h00 de trajet. Au bout de 20 minutes, on tourne sur un chemin de cailloux, un piste vraiment étroite qui rend le fait se croiser très difficile. La nuit tombe est on est toujours sur la route. Là, on commence à s'impatienter, c'est interminable !!

On fini par arriver à 19h, donc 11 heures après notre départ. On décharge les affaires et pleins de jeunes tentent de nous vendre des nuits dans leur hôtel. Ils font des blagues, surenchérissent, c'est vraiment marrant à voir. On nous fait grimper à l'arrière d'un pick up. Il démarre et c'est parti pour notre premier trajet en pick up. Théo adore, et franchement moi aussi. La nuit est bien noir et on peut observer les étoiles, c'est magnifique. Quand on arrive à notre hôtel on a l'impression d'être au paradis. Ils nous amènent à notre petite maison tout en haut de la propriété (photo prise de jour, quand on est arrivés il faisait nuit noire).

Seul point négatif pour Théo, il n'y a pas internet dans la chambre.. mais c'est pas bien grave ! Même le lieu de vie commune est super chouette, avec de la musique en continue et des lumières de couleurs. Surtout on aperçoit la rivière en contre bas, et on imagine déjà que ça doit être encore plus beau de jours !

Jour 12

Ce matin on part à 9 heures pour Semuc Champey. Qu'est ce que c'est ? Ce sont des vasques d'une couleur magnifique au milieu de la nature dans lesquelles il est possible de se baigner. C'est la source d'attraction principale des gens qui viennent dans cette région.

On y va en pick up, et c'est 45 minutes de fun. Parce que être debout à l'arrière d'un véhicule roulant relativement vite sur une route déglinguée, ça fait des sensations !

En plus la vue est magnifique, avec des montagnes qui sortent d'un coup du sol et dont le haut bien arrondi se détache sur le ciel bleu. On croise aussi beaucoup d'habitations. On se demande quand même comment vivent les gens qui sont là au milieu de nul part. C'est très intriguant.

Quand on arrive on marche un peu, on traverse un pont en train d'être réparé qui enjambe de l'eau d'un bleu déjà très claire. On paye l'entrée, on se change et là le bonheur commence.

Le chemin dans la jungle est trop bien, c'est sublime et les vasques sont d'un bleu incroyable.

On commence par aller voir là où l'eau rentre sous la roche pour former une rivière souterraine, c'est assez impressionnant de voir l'eau bouillonnante s'engouffrer sous nos pieds. On imagine clairement la force avec laquelle elle entraînerait le moindre être vivant.


On descend ensuite par l'eau jusqu'aux vasques. Et là on passe looongtemps dans l'eau. D'abord à profiter de la fraîcheur et du cadre.

Puis à se faire manger les peaux mortes par les poissons. En effet on ne s'en était pas rendu compte de suite, mais l'eau est pleine de petits poissons gris qui dès que nous sommes immobiles se précipitent pour nettoyer notre peau.

On leur procure un vrai festin. Les pieds, les mains, les jambes... ça ne s'arrête pas. Il y en a parfois 40 par pieds qui s'acharnent. C'est rigolo, ça chatouille, Théo adore ! On devait partir à 12h30 pour attraper le 1er pick-up, on décide de prendre le dernier qui est à 16h tellement on est bien. On recroise d'ailleurs les Québécois du bus, quand je disais que c'est la source d'attraction principale du coin !

On part ensuite en petite balade au bord de l'eau qui nous ramène jusqu'à l'entrée et on va au resto se restaurer en attendant le pick-up. Théo y découvre pour la première fois ces poules au longues pattes, que l'on retrouvera au long de notre séjour et qu'il trouve vraiment trop étranges.

On passe la fin d'aprem tranquille, on se mange un bon repas à base de soupe (plat du coin) et on a le plaisir de voir quelques cafards traîner autour des tables. J'en écrase d'ailleurs un par inadvertance. Et là débute pour nous (enfin surtout pour Théo) une très longue nuit.

Tout commence par le moment où une blatte saute sur Théo lorsqu'il ouvre la porte des toilettes. Jusque là tout va bien vous me direz mais pour Théo tout est lié, et les insectes ont eu une dent contre lui cette nuit là. On va ensuite dans la chambre, on se regarde un film et avant de dormir je décide d'aller aux toilettes. J'allume la lumière et là Théo s'exclame «oh putain», d'une façon très étrange, comme terrorisé. Je me retourne prête à me moquer de lui, je suis son regard, et là je retiens mon commentaire blagueur. Juste au dessus de nous, sur le mur, se tient une enooooorme mygale.

Il faut imaginer qu'elle se tient à côté d'une poutre.

On sort doucement de la chambre, Théo devient blanc tel un fantôme et je crains un moment qu'il ne s'évanouisse. Je descends jusqu'à la réception mais il est 23h30, il n'y a plus personne. Je réfléchis avec quoi est ce que je pourrais la faire sortir, mais je n'ai rien, et même avec un balais je ne suis pas sûre que j'oserais. Elle fait quand même bien 15 centimètres de long ! Je finis par rentrer dans la chambre pour attraper un téléphone sous le regard effrayé de Théo qui est persuadé qu'elle va me tomber dessus. Je me rends alors compte qu'elle n'est plus sur le mur. Théo commence à me dire que plus jamais il n'entrera si on ne sait pas où elle est. Je la retrouve de l'autre côté du mur. On appelle donc la réception sur le tél portable, et on réveille un gars pour qu'il vienne nous aider. J'ai un peu honte, mais en même temps que faire d'autre ? Il arrive pied nus, un balais et une bombe anti mygale de l'autre, et se dirige vers l'araignée. Sans aucune hésitation, il la gaz et l'écrase avec le balais. Elle se met à bouger à toute vitesse vers nous et moi, de panique, je dévie la lumière de mon téléphone. Elle tombe entre les pieds du mec alors qu'il ne voit rien mais il ne s'inquiète pas et elle part au loin. Il me prend la lumière des mains pour que ça ne recommence pas.

Je lui montre un trou où j'en avais repéré une autre (au plus grand désespoir de Théo qui en voit maintenant partout), et il s'en occupe aussi. Il nous dit que tant qu'on ne les touche pas, elles ne sont pas méchantes, et précise que pour lui ce n'était pas une grosse mygale du tout ! On hallucine. Il s'excuse et nous dit qu'ils viendront boucher les trous de la moustiquaire demain. Quand il repart, Théo passe 10 minutes à mettre des chaussettes dans les trous et, je l'apprendrai le lendemain, le reste de la nuit à faire des recherches/essayer de dormir/allumer sa lumière pour vérifier qu'elle n'est pas là...bref à ne pas dormir ! Que d'émotions !

Jour 13

Aujourd'hui journée tranquille. On passe pas mal de temps à la piscine, à la rivière, et à se reposer pour le Théo qui n'a pas bien dormi.

Sur les coups de 17h, on part avec un guide vers la cave des chauves souris ! On commence par visiter la cave, immense, pleine de stalactites et stalagmites.

Très vite, on commence à voir des chauves souris qui partent à toute vitesse vers la sortie. Le soleil doit être en train de se coucher. On se déplace vers la sortie, et on passe 20 bonnes minutes à observer ses drôles de bêtes se propulser vers la nuit noir. Il en passe des dizaines par secondes, c'est très impressionnant !


Bonne année à tous !

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Publié le 8 janvier 2020

Jour 14

Le trajet pour nous rendre jusqu'à Rio Dulce est assez long. Il y a peu de kilomètres à parcourir, mais l'état des routes complique la chose. On s'arrête à deux reprises, une fois pour acheter de quoi grignoter, une fois pour une pause pipi... au bord de la route dans les champ de maïs ! Un homme assis au bord de la route, attendant un pirata (pick up/taxi) nous observe posément.

On est impressionnés de voir qu'en quelques heures, le paysage change complètement. Nous passons de la montagne, avec des températures confortables, à une vallée sèche, avec des températures élevées. À certains moment j'ai même le sentiment d'être en Afrique. Sur le trajet on discute pas mal avec une mère de famille Québécoise qui voyage avec ses deux jeunes enfants et son mari pour quelques semaines au Mexique. Ça me renvoie 10 ans en arrière quand je voyageais avec ma famille.

Quand on arrive à Rio Dulce la ville (c'est aussi le nom du fleuve), un homme nous propose directement d'attendre dans un resto au bord de l'eau le temps qu'il appelle notre hôtel. On va acheter quelques bananes, et 15 minutes plus tard on est sur une lancha (barque) qui fend les eaux troubles du fleuve.

Le trajet est agréable, et nous arrivons très rapidement à notre hôtel. Le lieu est absolument top ! Il s'avère qu'en plus ils ont fait une erreur, et nous sommes donc surclassés pour cette nuit. On se retrouve à poser nos affaires dans un petit bungalow avec salle de bain privée... ça va quoi ! Tout est construit sur pilotis, entouré de végétation.. C'est magnifique. On passe ensuite l'aprèm et la soirée installés sur la terrasse, à observer les oiseaux et autres bestioles et à profiter de la vue.


Jour 15

Aujourd'hui je ne me sens pas très bien. On part quand même comme prévu à la Finca Paraiso, une cascade bien particulière. On tente d'abord d'aller à un canyon qu'on est censés pouvoir visiter en suivant les indications d'un des gars de l'hôtel mais gros échec. Le lieu est là mais il n'y a personne à part des enfants qui nous demandent de l'argent. On reste un moment à ne pas savoir quoi faire, mais le lieu est relativement glauque donc on décide de reprendre un combi dans l'autre sens pour la Finca. La route est défoncée, il fait chaud, mais je sais que ça vaut le coup.

Quand on arrive, on paie l'entrée à un homme assis sur une chaise. Cela ne fait pas du tout officiel, sauf qu'après trois mois entre le Mexique et le Guatemala on sait que cela n'a rien d'étonnant. Un jeune garçon me demande de lui donner mon collier, je suis tellement surprise que je bafouille un "non" et on se dirige vers l'entrée.

On part pour une petite balade jusqu'à la Finca Paraiso, je commence à avoir de sacrées nausées mais je me dis que ça va passer. Sur le chemin on voit une fourmilière comme on en a jamais vu ! Un tas énorme rempli de fourmis énormes avec pleins de réseaux souterrains.

Le chemin débouche sur une sorte d'escalier que l'on empreinte, et on peut apercevoir la cascade qui se jette d'en l'eau d'une rivière juste devant nous. On se change direct et on se met à l'eau. Elle est assez fraîche, jusqu'à ce qu'on arrive à la cascade. Elle est en effet très chaude ! C'est incroyable de passer de l'un à l'autre. Il y a des poissons comme à Semuc Champey, mais plus gros ce qui fait que ce n'est vraiment pas très agréable. La technique, on bouge sans arrêts nos pieds !

Après manger on va explorer un peu les environs en grimpant sur les rocher. On passe pas mal de temps à profiter de l'eau chaude, mais on fini par partir, j'ai envie de me reposer. Sur le chemin on observe une colonie de grosses fourmis qui portent des fleurs trois fois plus grosses qu'elles.

Le temps pour attendre le combi me paraît interminable. Un homme parlant quek'kchi, la langue du coin, nous fais la discussion. C'est sympa, il nous apprend qu'il est né il y a 70 ans ici et qu'il n'est jamais parti. Il nous explique que dans les environs tous parlent ce dialecte, y compris le jeune garçon de 10 ans qui l'accompagne. Il est aussi trop fier de nous dire les mots d'anglais qu'il connaît «hat, cow, chicken». Il est très touchant. Avec la chaleur, je suis quand même sur le point de vomir et je suis contente de voir le combi arriver. Le retour me parait bien plus long que l'allée. Quand on arrive à l'hôtel après avoir attendu longtemps la lancha (le serveur avait dit qu'il avait appelé mais a oublié de le faire), je m'écrase sur le lit toute l'aprèm. Je finis même par vomir, je suis définitivement malade. J'accompagne quand même Théo au restaurant mais la simple odeur de nourriture me fait me sentir mal. Je m'endors très tôt, pendant que Théo passe le temps comme il peut.

Jour 16

Ça ne va pas beaucoup mieux aujourd'hui, je dis à Théo que je me sens quand même de faire du kayak. Heureusement lui est lucide et me rit au nez. Effectivement a peine je pose le pied au soleil pour aller visiter le Castillo San Felipe que les nausées reprennent. On profite quand même du lieu et du fort, créé au départ par les espagnols pour arrêter les pirates qui tentaient de piller les bateaux. Il a ensuite été pris par les pirates, puis repris par les espagnols qui en ont fait une prison spéciale pirate. Si il parait tout petit de l'extérieur, c'est en fait un vrai labyrinthe.

On se perd dans les différentes salles, à la recherche du moindre courant d'air traversant les meurtrières. Quand on ressort on va se tremper les pieds dans le lac, je m'allonge un peu sur le banc puis je dis à Théo qu'il faut rentrer. On retourne à Rio Dulce où Théo mange pendant qu'on attend la lancha. On passe le reste de la journée à se reposer et je me baigne un peu dans le fleuve.


Jour 17

C'est notre dernière journée sur place et on est pas mécontents à l'idée de partir demain. Je vous passe les détails mais les gérants de l'hôtel nous ont entubés sur pas mal de choses, et le fait de manger presque toujours dans leur restaurant est assez répétitif. Surtout le fait que j'ai été malade a rendu le temps très long pour Théo, qui a hâte d'aller découvrir autre chose. Cela ne change rien qu'on passe une excellente journée à Livingston, une ville un peu spéciale. D'abord parce quelle n'est accessible que par voie maritime, mais aussi parce que ses habitants sont en grande majorité des descendants d'esclaves africains. Il se nomment les Garifunas.

Le trajet pour y aller est grandiose, c'est ce qui nous aura le plus plu je pense. On commence par observer le château de hier depuis l'eau, puis on fait plusieurs arrêts, dont un au niveau de nénuphar, c'est magnifique. Au fur et à mesures des minutes qui défilent, les berges du fleuve se rapprochent, pour finalement former deux grands murs de végétations qui nous entourent.

Quand on arrive on est submergés par la chaleur, très très élevée, et on visite la ville assez rapidement.

On demande à aller sur une plage dont j'ai de très bon souvenirs, mais qui s'avère être trop éloignée pour y aller à cette heure de la journée. On décide donc d'aller sur une autre petite plage accessible en tuk tuk. On y passe l'aprèm, Théo à manger, moi à me tremper les pieds.

A un moment donné ne femme vient et commence à me coiffer les cheveux pour me faire des tresses, et c'est pas facile de lui dire que non. Elle fini par partir déçue, c'était impressionnant de voir son insistance. Faut aussi dire qu'au début j'ai quand même hésité à la laisser faire.

On rentre ensuite avant la nuit, et on prend le soleil comme on l'a pas fait depuis longtemps. Comme on se trouve à l'avant du bateau, la bâche attachée au dessus de nos têtes ne nous protège pas. Heureusement le vent nous rafraîchit le visage. Quand on arrive on découvre que nous ne serons plus dans une chambre mais dans un dortoir, que l'on nous promet vide alors qu'en fait nous le partageons avec 4 autre personnes. En soit c'est pas grave, mais c'est le fait de se faire complètement manipuler par la patronne qui énerve énormément Théo. Je l'ai rarement vu agacé comme ça ! Le soir on se mange un bon repas, et on a la chance de voir une chauve souris et une tortue !

On s'endort assez tôt, une coupure de courant rendant d'autres activités plus compliquées, et dans l'idée de prendre des forces pour la suite du voyage.


Jour 18

Un petit déjeuner dans le ventre et nos sacs sur le dos, nous voilà dans notre dernière lancha sur le Rio Dulce. On nous dépose devant une station de bus pour acheter des billets direction Flores. La station est toute pourrie mais ça fait l'affaire. Le bus a 45mn de retard et quand il arrive on est fort surpris. Parce que comme on est passés par un vrai guichet, qu'on a des vrais billets avec des places numérotées, on s'attendait à un bus un peu comme ADO au Mexique. On se retrouve en fait à devoir grimper dans une sorte de chicken bus un peu plus large, qui est déjà blindé. Le chauffeur est d'ailleurs très mécontent de voir qu'on est 15 à vouloir rentrer, et nous demande d'attendre le prochain. Le vendeur de billet nous dit que le prochain est dans 3 heures et que ce sera la même chose. On décide de tenter le coup. On se hisse sur les premières marches, et on voit bien que c'est impossible de rentrer plus loin. On s'assied donc juste derrière le chauffeur, à même le sol pour moi et sur un carton plein pour Théo (en espérant que rien ne soit fragile dedans). Son air sérieux sur la photo vient probablement de là, tout concentré qu'il était à ne pas peser de tout son poids sur le carton ! Au final on est plutôt bien ! On a un mur pour appuyer notre dos, une fenêtre qui rend l'air un poil moins chaud et surtout une vue d'enfer sur la route.

Cela nous permet d'observer pas mal de choses en plus du paysage. On croise un camion qui roule à toute vitesse avec une roue à plat, normal. On remarque que les cadrans du tableau de bord du bus ne marchent pas, normal (mais je vous assure qu'il va vite). On aperçoit un bout du Belize comme on passe juste à côté d'une frontière. Il y a à côté de nous une jeune femme assez habillée, et on réalise vraiment à ce moment là que ce trajet qui nous parait ahurissant et en fait le quotidien de beaucoup de gens. Et on réalise aussi que quand le chauffeur double (et c'est finalement très souvent malgré sa surcharge) c'est l'ayudante qui lui sert de rétroviseur pour l'aider à se rabattre !

Au bout de quelques heures de routes, le bus s'arrête et tout le monde descend. On suit le mouvement sans bien comprendre, et on se retrouve devant un bâtiment sur lequel est affiché une pancarte demandant de retirer tout légume ou fruit de nos sacs. Intrigués, même si nous ne sommes pas en possessions des aliments interdits, je demande à une jeune femme de nous expliquer le but de cette démarche. C'est en fait une zone de quarantaine entre deux régions du Guatemala, qui tente de diminuer la diffusion de bactéries transmises par les végétaux. On observe avec un sourire que le contrôle se fait vraiment à la mexicaine, c'est à dire que tout le monde descend pour la forme, un homme passe dans le bus pour la forme mais cela s'arrête là. Quand on attend dans la file pour remonter, en croisant les doigts de retrouver nos places, un jeune homme demande à Théo si il est Brésilien. C'est vrai qu'avec sa peau qui devient de plus en plus bronzée on pourrait croire .... non pas du tout en fait et ça nous fait bien rire (même si c'est vrai qu'il est bronzé) ! On se réinstalle comme avant pour les quelques heures qui suivent. A un moment le chauffeur s'arrête pour aller se soulager et s'achète une canette de soda. Dans les secondes qui suivent son retour sur la route, il boit puis recrache une gorgée de sa boisson, et d'un air dégoûté la jette.... par la fenêtre. De même que la dame à côté de nous pousse un sac plastique qui traînait vers la fenêtre... Cela nous déprime un peu. On trouve du réconfort dans les paysages, et surtout dans notre ville d'arrivée qui semble se rapprocher à grand pas. Le bus finit par se garer 6 heures après notre départ, et nous ne sommes pas mécontents de déplier nos dos.

On attrape un taxi qui nous dépose sur la presque île de Flores devant notre auberge de jeunesse, dans laquelle on se précipite pour faire un peu de change et payer le taxi. On nous apprend que nous serons dans un dortoir de 6 plutôt que 4 mais avec la clim, ce qu'on accepte sans rechigner au vu de la chaleur. On va poser nos affaires et surtout, on va donner nos gros sacs de linge sale pour qu'ils soient enfin lavés ! On part se balader rapidement et on choisi de manger dans un des restaurants proche de l'auberge. On ne trouve rien de Mexicain et on se décide pour un italien dans lequel on mange de très bonne pâtes.

De retour à l'auberge, on choisit de réserver un tour nous permettant d'aller à Tikal le lendemain, ce lieu étant la raison de notre présence ici. On croise aussi dans notre dortoir une Allemande (comme partout au Guatemala), qui finit par nous convaincre d'aller à Caye Caulker au Belize. Comme cela nous demandait de faire un détour et que la destination est assez cher, on avait pensé laisser tomber. Suite à cette discussion, on file réserver deux nuits dans une auberge de jeunesse de cette île (dont on vous parlera par la suite), et on profite aussi de la jolie vue de notre terrasse.

On passe ensuite quelques temps sur la terrasse fort agréable, puis nous allons nous coucher pour prendre des forces pour la journées de demain qui, j'en suis sure, sera riche en émotions !


Jour 19

On se réveille tôt pour être à 6h45 devant l'auberge de jeunesse, prêts pour une journée de folie. On se mange des bons pan-cakes, et là on découvre super déçus qu'il ne fait pas beau du tout. Le réceptionniste nous dit qu'il va pleuvoir toute la journée. Cela se confirme lors du trajet jusqu'à Tikal. Je passe les trois heures de routes à me convaincre que ce n'est pas grave, que même avec la pluie ce sera bien, mais bon je prie aussi sans trop d'espoirs pour que ça s'arrête.

On arrive à l'entrée du site pour payer, et là, miracle, le ciel bleu apparaît. Sur les 30 minutes de route restante, on essaie de repérer des animaux qui peuvent traverser la route, et j'espère avec force que le temps tienne. Il s'avère qu'on passera la journée au soleil ! Un détail qui nous a marqué, c'est que la barrière automatique de l'entrée du site est en fait levée et abaissée manuellement par un homme à l'aide d'une corde !

Le bus nous dépose, nous donne les différents horaires auxquels on peut prendre le bus retour, et nous nous échappons vite des autres membres du groupe qui attendent leur guide pour partir de notre côté. On n'a pas marché trois minutes que déjà le lieu nous enchante. Des arbres magnifiques, l'impression d'être en plein milieu de la jungle et surtout d'être seuls.

On observe la carte du lieu, et Théo décide du chemin. On commence donc par aller vers la pyramide la plus éloignée, parce qu'elle requiert 40 minutes de marche et qu'il vaut mieux faire ça tant qu'il ne fait pas trop chaud. Sur le trajet, au milieu de la jungle, on guette pour voir des animaux, mais pour le moment à part un cri d'animal ultra flippant au loin rien du tout. Au bout de 20 minutes et quelques colonies de fourmis plus loin, on tombe sur notre première pyramide.

Celle ci n'a pas été complètement rénovée, et l'on trouve à son entrée des stèles, dont l'une des mieux préservées du site. Théo repère très vite un petit sentier qui s'éloigne, et il meurt d'envie de s'y aventurer. Mais je le raisonne, il n'est indiqué nul part et moi... je ne vois pas vraiment un sentier mais plus une zone moins dense d'arbres !


Nous poursuivons notre chemin et tombons sur des ruines de dortoir, dans lesquels nous pouvons un peu imaginer la vie des anciens occupants.

Notre prochain arrêt s'avère être la mieux préservée des pyramides du site. En nous y rendant, on aperçoit un pivert à crête rouge, au grand bonheur de Théo. Il reperd aussi dans les arbres des oiseaux particuliers. Ce sont en fait de magnifiques toucans ! Devant nous, en liberté... c'est incroyable !

La pyramide est majestueuse. On la contourne en passant par d'autre ruines, et on s'arrête quelques instants à sa base pour l'observer. On grimpe ensuite en haut de la pyramide qui lui fait face, et on reste un moment là malgré la chaleur déjà présente, à regarder une partie du site qui s'étend sous nos yeux.

Je suis ensuite Théo qui nous amène jusqu'à une autre pyramide, au milieu des arbres, au bas de laquelle on peut voir un autel sacrificiel. Ça fait froid dans le dos. Un peu plus loin on aperçoit pleins d'oiseaux qui s'agitent sur le bord du chemin. On s'approche doucement et on réalise qu'il y a des milliers de fourmis qui se déplacent sur les troncs des arbres mais aussi à même le sol. J'entends un guide qui passait par là expliquer que les fourmis font fuir tous les insectes planqués dans les troncs d'arbres, et que les oiseaux en profitent pour les attraper quand il sortent. Malins ! C'est très impressionnant et très effrayant. On s'imagine tomber au milieu de cette vague de fourmis... je ne pense pas qu'on en sortirait vivants.

On continu notre périple, et l'on entend tout à coup du bruit dans les arbres au dessus de nous. On lève les yeux et que voyons nous ? Plusieurs signes araignées qui se balancent de branches en branches. On reste un moment là, à les regarder, et avons la chance de les voir se bagarrer ! Cela ne dure pas longtemps mais c'est très intense, des cris s'élèvent et des branches tombent juste devant nous.

On décroche de l'animation qu'ils nous offrent, et nous rendons à la pyramide suivante qui nous présente à son sommet une vue incroyable. Nous pouvons voir la cime des arbres jusqu'à perte de vue, de plusieurs teintes de vert, de laquelle surgissent la pointe d'autres pyramides. C'est absolument magique. J'en profite à ce moment là pour me faire un mini cours de compréhension orale grâce aux touristes Chinois à côté de nous, et nous repartons vers notre dernier arrêt.

Mine de rien cela fait plusieurs heures que nous sommes là, et il va nous falloir attraper le dernier bus ! Sur le chemin on croise une petite pyramide et d'autres stèles vraiment bien conservées.

On s'arrête ensuite un coup boire un ice tea bien frais, en compagnie de "pisotes", puis nous entamons l'ascension de la pyramide. La vue que nous avons en haut et de loin la plus spectaculaire. Elle est assez semblable à la précédente, sauf que notre regard peut se porter bien plus loin. La jungle semble ne jamais s'arrêter, et notre regard se perd dans ce paysage remarquable. Nous sommes en plus assis à même les marches, et cela donne le vertige.

Au bout d'un moment, nous sommes obligés d'arracher notre regard de cette vision magique, et nous retournons à l'entrée du site. Pendant la marche retour, on profite de nos derniers instants au milieu de la jungle.

On passe le trajet de bus à se remémorer tout ce que l'on a pu vivre aujourd'hui. Cette journée se place clairement dans le top trois de ce qui nous a le plus plu pour le moment ! Quand on rentre, on fait nos sacs, parce que demain, on traverse la frontière et on change de pays. Nous nous endormons donc pour une dernière nuit dans notre cher Guatemala.

17
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Publié le 4 février 2020

Jour 20

On se lève très tôt et nous nous rendons dans une auberge de jeunesse proche de la notre, où nous attend le mini bus. Aujourd’hui, on file vers Caye Caulker au Belize, une île à partir de laquelle nous allons pouvoir faire un tour sur la barrière de corail. On commence par prendre un petit déjeuner, et on se rend compte que nous sommes entourés... d'allemands ! Il semblerait que le Guatemala soit très apprécié par les jeunes et moins jeunes de ce pays. On fait d'abord 3 heures de route jusqu'à la frontière. Arrivés là, on donne nos quelques quetzals restants en échange de dollars Béliziens à un homme dont il semblerait que ce soit le métier, et on essaie de suivre le rythme des autres passagers mais nous retrouvons un peu à la traîne à cause d'un formulaire que nous n'avions pas rempli. On se fait tamponner le passeport pour sortir du territoire, puis on va faire la queue pour pouvoir passer la douane d'entrée du pays. On décide de jeter les quelques bières que nous avions puisqu'il est interdit d'en faire entrer au Belize. On nous met le tampon d'entrée puis on passe la sécurité. On nous demande d'un ton très calme et posé ce que nous avons dans le sac et... on nous laisse passer comme ça, sans aucune vérification. Finalement, on aurait pu garder les bières !

On remonte dans le bus et c'est parti pour 2 heures de route supplémentaire. Quand on arrive à Belize City, on décide de partager un taxi jusqu'à l’embarcadère avec deux autres des passagers qui étaient avec nous. La ville est ultra vivante. A l'embarcadère, tout est très bien organisé. Nos sacs sont de suite pris en charge, on est guidés... ça nous fait drôle ! Nous avons une petite heure d'attente et une faim de loup. Après de longues minutes de réflexions pour déterminer si il valait mieux manger avant ou après être arrivés à destination, on se fait interpeller par un serveur qui nous convainc en nous faisant miroiter des toilettes propres et un service très rapide nous permettant d'avaler quelque chose avant de monter sur le bateau. On s'installe, les toilettes sont en effet propres et on nous sert en quelques minutes une sorte de sandwich chaud. Théo teste du bout de la langue la sauce piquante, et il fait bien, elle arrache ! On essaie de déterminer si les prix sont en dollars Américains ou Béliziens. Parce que oui, au Belize il est possible de payer dans les deux monnaies, mais elles ne valent pas la même chose. Un vrai casse tête quand on est pas matheux comme moi !

Le trajet en bateau dur quand même une bonne heure, et on arrive sous le soleil à Caye Caulker. Un chauffeur de voiturette de golf (qui est en fait un taxi), nous indique le chemin pour nous rendre à notre auberge. Facile, il faut longer tout droit le bord de mer puis tourner à gauche. On trouve très facilement, et on dépose nos affaires dans une petite cabane en bois. Le sol des parties communes est en sable, il y a des hamacs à disposition, de quoi cuisiner et des douches propres. Que demander de mieux ? L’ensemble est en plus assez mignon, tout coloré. Un groupe de jeunes allemands (oui, encore!) sont en train de cuisiner un vrai festin, à base de poissons qu'ils ont eux même péchés.

Après quelques recherches internet pour confirmer celles que j'avais réalisé, on ressort à la recherche du "Caveman". On découvre une ville toute mignonne. On était loin de s'attendre à tout ce que cette rencontre allait nous faire vivre. On découvre une petite cabane en bois, sur laquelle est peint un homme ainsi que son surnom "The Caveman". Aucuns doutes, on est bien arrivés. Un black, dreadlocks sur la tête et grand sourire lui traversant le visage, s'approche de nous. "Hey man, what's up ?" (Hey les gars, comment ça va ? ) nous lance t-il. On lui explique que l'on veut faire un tour en mer demain, pour pouvoir voir la barrière de corail. Il nous fait croire pendant quelques secondes que l'on se connait, du moins qu'il nous connait, et ça marche. On réalise qu'il nous fait une blague quand il affirme que l'on est Canadiens, raté ! Il nous propose deux formules, et on hésite pas longtemps à choisir la plus longue. D'une durée de 6h00, elle nous permet normalement de voir beaucoup de choses. On décide de réserver chez lui, sans aller voir les autres agences qui proposaient des tours, tellement il est sympathique et simple, et au vu de tous les commentaires positifs que j'avais vu sur Trip Advisor. Nous n'avons pas d'argent sur nous, il nous explique le chemin pour trouver le distributeur. L'île est tellement petite qu'il est possible d'en faire le tour à pied assez rapidement. On commence à s'éloigner rapidement parce qu'on veut pouvoir réserver au plus vite, quand il nous lance un "Go slow man" (prend ton temps mec), la fameuse phrase que l'on entendra souvent les quelques jours où l'on sera là. On fait l'aller retour, on découvre au passage une petite plage privée d'un hôtel qui a l'air bien sympa, on le paie et on va se balader jusqu'au fameux "split".

C'est LE lieu pour se baigner à Caye Caulker, même si nous on finira par trouver mieux. L'eau est turquoise, il y a des tables et des bancs dans l'eau pour boire un coup, c'est trop beau. On se baigne un peu en arrêtant pas d'imaginer ce que l'on va pouvoir voir le lendemain, avant de rentrer se doucher. On se fait ensuite quelques courses et on rentre pour ne pas se coucher trop tard. Quand on passe le portail, on se fait héler par un des Allemands qui nous propose de les rejoindre pour manger. Il se trouve qu'ils ont trop fait de nourriture, et qu'ils ne veulent pas gâcher. On se joint donc à eux, et on se régale. C'est bien mieux que les pauvres pâtes qu'on avait prévu de se faire. Il se trouve que c'est un groupe de copains de 25 ans, qui ont décidé de tout plaquer pour aller voyager. Ils se sont donner trois mois pour économiser, et quand on les a rencontré cela faisait un mois qu'ils étaient en itinérance. Ça fait rêver ! On file ensuite se coucher.


Jour 21

On se fait réveiller par un drôle de petit cri. On se redresse, on observe autour de nous et on aperçoit un gros lézard, au dessus de nos têtes, qui pousse des petits cris réguliers. Quel coquin ! On se prépare rapidement, et on va se boire un café et un chocolat froid dans un lieu absolument charmant.

On part ensuite pour une des plus belles journées de notre voyage. Mais ça on ne le sait pas encore, parce que une chose que l'on nous a bien répété, c'est qu'avec la nature on ne peux jamais prévoir ce que l'on va pouvoir ou ne pas pouvoir voir. On retrouve une partie des Allemands qui avaient fait le trajet avec nous depuis le Guatemala, il s’avéreront être tous vraiment sympa. Nous avons le droit à un speech du Caveman, sur la protection de la nature, qui dévie un peu trop longtemps sur Dieu et nous avons même le droit à une prière. Une fois ce moment un peu gênant passé, on prend notre équipement et on monte sur le bateau. Le vent dans nos cheveux, le soleil sur notre peau, le trajet est fort agréable.

On commence par aller voir des hippocampes. Ils ne sont pas évidents à voir, il faut arriver à les repérer alors qu'ils sont collés à des cordes et de la même couleur que ces dernières. On arrive a en détecter trois, puis on part ensuite un peu plus loin pour nourrir des gros poissons appelés tarpons.

Je ne vais pas avoir le courage de le faire, mais Théo se lance sans hésiter. Il place la sardine entre deux de ses doigts, la main bien à plat, tend son bras au dessus de l'eau et là un énorme poisson sort, lui gobe la main et lui retire la sardine. C'est ultra rapide et très impressionnant. Il avait littéralement sa main dans la bouche du poisson !

On part ensuite pour 15 minutes de trajet, et ils arrêtent tout d'un coup le bateau. Ils viennent de repérer un lamantin, alors que c'est la fin de la saison et qu'ils nous avaient dit que l'on en verrait pas. On se jette à l'eau, et.... je n'étais pas prête ! Devant nous une forme énorme, de plusieurs mètres de long, évolue tranquillement dans l'eau. On se rapproche un tout petit peu et on reste là, immobile, face à cette masse informe. C'est vraiment une drôle de bête. Et là, on voit une tâche sombre s'approcher lentement de notre ami, c'est un deuxième lamantin. On est fou de joie. Comble du bonheur, ils se frottent l'un à l'autre et se font même des bisous ! Nos guides nous expliquent que ce sont des animaux solitaires, et que c'est assez rare de les voir de rapprocher ainsi.

Notre journée est déjà faite, peu importe la suite, on est heureux. Ce sentiment ne s'arrêtera pas de la journée.

La prochaine étape est celle d'une épave de bateau. Théo est le premier à se jeter à l'eau, et je l'entend pousser des petits cris et s'exclamer dans le tubas. Je le rejoins dans l'eau, mais je n'ai pas encore mon masque sur les yeux. Il relève la tête et je vois sur son visage une expression de bonheur et d'extase. Il crache son tubas et me dit de vite regarder. Effectivement, j'en ai le souffle coupé. Moi qui ai pourtant plongé à la plus grande barrière de corail du monde en Australie, je n'avais jamais vu un paysage aquatique aussi incroyable. Je mets un moment à comprendre pourquoi. Non seulement l'eau est d'une clarté folle, mais en plus les coraux sont bien colorés.

On passe 30 minutes à observer cette épave sur laquelle la vie a repoussé. Les poissons eux mêmes sont éclatants, jaunes, bleus, Théo est comme moi, comme un fou ne sachant pas où porter son regard. Je le vois qui me fait signe de venir, en dessous de lui se trouve une raie, magnifique. A seulement quelques mètres. Au fond des trous de l'épave, on peut apercevoir les piques énormes des oursins qui s'y cachent.

Quand on repart, on est tous surexcités sur le bateau. Après 5 minutes, on replonge mais cette fois avec les guides. Nous sommes deux groupes de 5 avec un guide chacun, qui tout au long des 45 minutes de balade sous marine nous aidera à observer un maximum de choses. Parce que nous sommes ici dans une réserve marine, ce qui fait que chaque être vivant y est protégé. On commence par avoir la chance de voir une jolie tortue de mer, qui passe à un moment juste en dessous de Théo. Il reste immobile pour ne pas la déranger comme un pro.

Des poissons suivent notre guide comme son ombre, c'est trop marrant. On observe une quantité de coraux (certains très vénéneux) et de poissons impressionnante. On tombe nez à nez avec une murène. Notre guide la titille un peu jusqu'à ce qu'elle sorte de son trou entièrement. C'est flippant. Nous observons aussi des homards, bien vivants (contrairement à ceux que l'on peut manger un peu partout sur l'île), et bien colorés.

Comble de la balade, une, puis deux, puis trois raies aigles apparaissent en dessous de nous. Elles sont bien à 7 ou 8 mètres de profondeur, mais l'eau est si claire que nous les voyons parfaitement. Elle sont tachetées de points blancs, et bougent comme si elles avaient deux ailes. Une d'entre elle remonte même jusqu'à la surface pour essayer de se débarrasser d'un poisson parasite qui se colle à elle. On entend tout d'un coup un cris. C'est un des membres du groupe et le guide qui ont aperçu un requin des récifs, qui est un requin dangereux et très rare à voir. On remonte dans le bateau ravis.

C'est l'heure de la pause déjeuner, on se régale d'un bon burger, d'un coca, et de chouettes discussions avec les Allemands. Par exemple, nous apprenons que la façon de faire "4" avec les doigts (enfin pas ma façon à moi qui est bizarre n'est ce pas papa?) à la française est juste impossible à reproduire pour eux. L'un d'entre eux nous dit aussi qu'il a fait de la plongée partout dans le monde, et que cette journée surpasse toutes les autres !

Sur le trajet, un guide nous interpelle et nous montre un point dans l'eau. Ce sont deux dauphins qui viennent jouer avec le bateau. Ils restent bien 5 minutes à tourner autour de nous, à passer sous la coque, et à se mettre sur le ventre.

Prochain arrêt, les requins. On nous a prévenu, ils sont attirés par le bruit du moteur et par les quelques poissons que les guides vont leur donner, donc il faut vite aller dans l'eau si on veut nager avec eux. J'avoue que j'avais peur de ne pas y arriver, mais finalement on passe 20 bonnes minutes à nager, entourés de requins et de raies ! C'est une expérience hallucinante.

Le dernier arrêt, nous avons 45 minutes pour nager là où bon nous semble à notre propre rythme. On adore ce temps là, avec Théo qui repère pleins de poissons.

On rentre à l'auberge, heureux, béas, en se disant qu'on a faillit rater ça en hésitant à venir jusqu'à Caye Caulker. Heureusement que nous l'avons fait.

On est censés partir demain, mais on a bien envie de profiter un peu plus de cette île, c'est décidé on y passera une journée supplémentaire. On finit par aller manger quelques pâtes et on se couche, épuisés par toute cette émotion.


Jour 22

Réveil tranquille, petit déjeuner dans notre café adoré puis on part se baigner un peu au split.

On reste un moment dans cette eau turquoise, puis on se rend sur la plage privée que nous avions repérés lors de notre première journée. Mais avant petit stop guidé par une envie folle de Théo de nourrir de nouveau les tarpons. On s'avance sur un ponton, on paie 5 dollars Béliziens à une dame qui nous sort un bol de sardine d'une glacière. Et Théo passe les 10 minutes suivantes à donner à manger à ces grosses bêtes. il m'incite à essayer une fois, ce que je fais, mais je lâche la sardine trop tôt et n'ai pas le plaisir de sentir la bouche de poisson autour de ma main !

Ce chouette moment fini, on va s'allonger sur les transats de la plage, pina colada à la main et les yeux rivés vers la belle vue que l'océan nous offre. On passe un moment à se baigner, à observer de nouveau les hippocampes, puis on part se restaurer d'un très bon "Fry Jack" trouvé dans une petite baraque.

On passera le reste de la journée sur la plage, au milieu des pélicans, qui nous amusent énormément, et dans l'eau pour nous rafraîchir.

Sur les coups de 18 heure, on se rapproche du ponton pour observer un coucher de soleil qui s’avérera magnifique. Mais ce n'est pas ce qui retient le plus notre attention sur le moment.

Alors que le soleil est encore suffisamment haut dans le ciel pour nous permettre de bien voir dans l'eau, tous les pélicans se sont jetés d'un coup dans l'océan pour manger les poissons amenés par un pêcheur.

On s'approche, et là on remarque une forme sombre qui s'approche. C'est une raie, bientôt suivie de 4 autres, qui viennent finir les restes laissés par les oiseaux. Elles se positionnent sur l'espère de sceau troué pour avaler les poissons, c'est très impressionnant.

On apprend d'ailleurs que les plus âgées sont celles avec une longue queue, pas les plus grosses. Et là, un enfant crie "une murène, une murène"! Effectivement, une belle murène est en train de se faufiler entre les herbes, probablement pour profiter du festin. Une françaises avec qui l'on avait un peu discuté est dans l'eau, et hésite grandement à sortir.

Petit à petit, le soleil se cache à l'horizon, et les raies disparaissent de notre vue. On se concentre alors sur le paysage, magnifique !

La faim se fait ressentir, on va dans un restaurant que Théo avait repéré qui servait des burgers de homards. Il teste ce met fort particulier et trouve ça plutôt bon. Moi je me régale d'un curry au poulet, mais je goûte quand même un peu de son plat et je trouve cela très fin. On rentre se coucher dans le dortoir, puisqu'il n'y a plus de chambres privées, et on s'endort pour notre dernière nuit au Belize !

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Publié le 28 février 2020

Jour 23

On se réveille assez tôt pour prendre le ferry jusqu'à Belize City. De là, notre but était de passer la frontière pour le Mexique. On avait aucune idée de la façon dont nous allions nous y prendre, mais on ne voulait pas prendre un shuttle touristique. Une fois à la gare routière, on se fait repérer par un gars, qui nous crie qu'un bus part pour le Mexique tout de suite. On grimpe dedans sans trop réfléchir, et on se rend compte que c'est en fait un chicken bus, ils nous avaient manqué ! Le trajet et long, les sièges inconfortables et surtout la musique est A FOND !!! On mange sur le trajet les restes du repas de la veille, heureusement qu'on a pensé à les prendre parce qu'on a trop faim.

Mettez le son 😉

On passe les postes de frontières sans problème, à l'exception du fait que l'agent d'immigration n'a pas donné à Théo 6 mois sur son "visa", mais que 7 jours... Il nous assure que ce n'est pas un problème pour voyager plusieurs mois au Mexique, mais on est dubitatifs. Suite à de nombreuses recherches, on décide qu'on verra bien comment ça se passera la prochaine fois qu'on aura à passer par un poste de migration. On galère un peu à faire changer nos dollars Béliziens en pesos, et c'est dans une boutique qu'on finit par y arriver. On grimpe ensuite dans un petit bus, puis on change pour un bus ADO qui nous dépose à notre très chère "laguna Bacalar". Le taxi nous arrête devant un petit magasin pour faire quelques courses, et on marche jusqu'au camping où nous avions déjà dormi en septembre. On a l'impression d'être chez nous. Le lieu n'a pas changé, à part le fait que l'eau est plus froide et la température plus agréable.

Jour 24

On passe la journée au bord de l'eau, à bouquiner, se baigner, discuter. On partage notre petit déjeuner avec un perroquet, qui ne se gène pas à piquer dans mon verre.

J'ai hâte de pouvoir faire découvrir ce lieu à ma famille !

Jour 25

Aujourd'hui, on attrape un bus pour Valladolid. Après quelques heures de trajet on arrive en plein centre ville. On part directement à la rechercher de notre logement qui se trouve à deux pas de la place centrale. On dépose nos affaires et on ressort se balader. On déambule jusqu'à un couvent qui est vraiment magnifique et un homme nous invite à aller manger dans son resto vegan, dont l'adresse est écrite... sur une feuille d'arbre !

On observe aussi sur le zocalo une démonstration de rituels indigènes, c'est très impressionnant.

Jour 26

On hésite un moment sur le déroulé de notre journée. Cette ville est connue pour ses cenotes, mais aussi pour ses ruines. Il y a notamment Chichen Itza, lieu très connu mais aussi très touristique. On décide plutôt d'aller à Ek Balam, un site maya au milieu de la jungle, qui a aussi son propre cenote dans lequel on peut se baigner.

On achète de quoi grignoter le midi et on trouve sans difficulté les taxis collectifs qui font le trajet jusqu'aux ruines. On nous propose d'attendre un peu voir si d'autres personnes seraient intéressées à partager notre taxi, et en moins de 5 minutes deux françaises se pointent. Le trajet est assez rapide, mais l'entrée du site beaucoup plus cher que ce que j'avais vu sur internet... zut on ne pourra pas aller voir le cenote qui est aussi payant parce qu'on a pas assez de liquide.

On passe deux petites heures à nous balader dans ce site vraiment beau. Cela nous fait un peu penser à Tikal, mais en beaucoup plus petit. On grimpe en haut du bâtiment principal au milieu duquel se trouvent des stèles et des sculptures très bien conservées. L'ascension est vertigineuse, et on rigole bien quand on voit les autre touristes redescendre sur les fesses !

On rencontre aussi un couple âgé de français, qui sont ici pour rendre visite à leur fils qui fait un tour de monde à vélo. Ils ont rendez vous à.... Tuxtla Gutierrez, là où on habite ! C'est une drôle de coïncidence.

Sur le chemin du retour, on passe devant l'entrée du cenote pour confirmer le prix, et c'est un homme de très bonne humeur qui chantait en jouant de la guitare qui nous accueille. Quand il voit ma tête dépité face à l'annonce de tarif, il affiche un grand sourire et nous dit qu'il nous fait rentrer quand même malgré les 40 pesos manquants. On est trop contents.

On marche 20 bonnes minutes jusqu'à l'entrée, et on Théo me parle de futures voyages que l'on pourrait faire. On se change rapidement pour enfiler les maillots, et on arrive au bord du cenote. Il est magnifique !

On passe finalement peu de temps dans l'eau qui est assez froide, au milieu des poissons, mais beaucoup plus de temps à observer le lieu. Théo fait beaucoup rire un gars dans les vestiaires quand à ma question "peux tu me passes mes affaires?", il me répond haut et fort "non" ! On retourne ensuite vers les taxis pour rentrer à Valladolid, mais nous devons attendre comme ce matin que le taxi se remplisse. Assez vite, un homme débarque et entame avec nous une longue discussion. Au bout d'une heure, on nous annone qu'il n'y a plus personne sur le site, et nous donnons alors chaque pesos qui nous reste pour pouvoir payer le taxi. Ah on avait mal anticipé le coup !

Ce soir on appelle notre copain Jeremy, ça fait du bien de discuter avec lui !

Jour 27

On ne sait pas trop quoi faire aujourd'hui. Puis on entend une dame demande à l'accueil si il est possible d'aller à "Rio Lagartos" dans la journée. On se dit que l'on va faire pareil.

C'est une mangrove connue pour ses flamands roses et ses lacs de sel de couleur rose. On part pour trois heures de bus. Dans le second que l'on prend on tombe sur la dame de ce matin, qui est en fait française. Ça tombe bien, on partage avec elle le prix de la lancha. Le village dans lequel on nous dépose est vraiment tout petit et très pauvre, et si nous y sommes habitués, la française est choquée.


On passe une heure et demi dans la mangrove, à observer les oiseaux, les flamands et à écouter les explications du guide.

On s'arrête ensuite au niveau des lacs salés, qui ne sont qu'un tout petit peu rose à cause des conditions climatiques qui ne sont pas au top (pas assez de vent), et on se fait un masque avec l'argile de la mangrove. Ça nous fait une peau toute douce !

On essaie de repérer des crocodiles, mais pas de chance ils sont en train de prendre un bain de soleil dans la mangrove, à l’écart des regards indiscrets.

On rentre et on arrive de nuit à Valladolid. On mange dans un grand hall pleins de petits boui-boui, et chaque serveur nous appelle en agitant le menu vers nous. "On dirait qu'ils chassent les mouches" dit Théo, ça nous fait bien rire. On décide de se faire un repas sans viande pour une fois, et comme nous en avons marre des quesadillas (tortilla avec du fromage, champignons...) on se décide pour un petit "resto" chinois. On se régale ! Je décide de terminer ce repas par une marquesitas (vous vous rappeler en septembre, la marquesitas à Cancun au nutella et au gruyère?) mais cette fois juste nutella/banane. Trop bon !


Jour 28

On part vers 10h00 jusqu'à la station de bus. On s'arrête au passage boire un café (enfin Théo, moi je n'aime toujours pas ça), et en route pour notre dernière destination : l'île Holbox.

Arrivés à l'embarcadère, on court pour attraper le ferry sur le point de partir. La traversée ne prend pas longtemps, et des voiturettes de golf (les taxis) nous attendent à la sortie. On se fait déposer dans le centre de la petite ville, et on se précipite vers un restaurant d'empanadas. On fait ensuite quelques petites courses, et on reprend un "taxi" qui nous emmène jusqu'à notre camping. Il est très sympa, tout en couleur, tout simple, et sans wifi !


Une fois nos affaires déposées dans la tente, on se dirige vers la plage "punta coco". C'est magnifique, des hamacs sont suspendus dans l'eau, la plage est faite de sable blanc... On se balade le long de la plage, et on tombe sur un drôle de truc. Après quelques recherches on apprend que c'est une limule, un crustacé très vieux. On dirait un dinosaure.

On s'installe ensuite sur des lits suspendus, une bière à la main, et on attend que la nuit tombe. Le gérant des installations nous demande de nous décaler, et discute un long moment avec nous des mayas et de la faune présente dans ce coin là.


Vers 18h30, on assiste à un couché du soleil vraiment beau. Et là, tout d'un coup, une nuée de moustiques nous envahit. C'est en fait le cas chaque soir, dès que le soleil se couche. Heureusement que nous avons de l'anti moutisque, mais même comme ça c'est compliqué ! On cuisine des pâtes, en écoutant les autres voyageurs parler espagnol. Il y a notamment deux argentines, et c'est hallucinant à quel point leur accent est différent du mexicain.

Jour 29

On se réveille tranquillement, et on part pour une longue balade le long de la plage jusqu'à la ville. La sable est incroyablement doux, et comme la marée est basse l'eau est assez peu profonde et incroyablement transparente. C'est trop beau !

Tout le long on discute en espagnol, pour que Théo progresse et que je pratique un peu. Il apprend vite, et surtout à un très bon accent. On se rend dans le centre ville, et même si je n'ai pas fin il me convainc d'aller dans une pizzeria qu'il avait repéré la veille. Il se régale, puis on décide de prolonger la balade jusqu'à un banc de sable que l'on voit au loin, puis on revient sur nos pas. On passe un peu de temps à lire dans les hamacs du camping, et on retourne ensuite vers "punta coco" et on reste un moment dans l'eau, puis on se prend une bonne pina colada en observant les flamands roses qui s'aventurent près de nous.

Le soir, on se fait inviter par deux françaises à jouer aux cartes. On se lance dans une partie endiablée de "barbue", tout en discutant des parcours des uns et des autres.

Jour 30

Comme hier, on marche jusqu'au centre ville en passant par la plage. Là on trouve le marché, où nous achetons quelques légumes, puis allons dans un "supermarché" (tout petit) pour trouver du pain. On nous conseille alors d'aller à la boulangerie du quartier, dans laquelle on est accueillis par le boulanger même qui s'excuse puisque son pain ne sera pas prêt avant plusieurs heures. On se lance alors à la recherche de la seconde boulangerie, mais impossible de trouver. On se rend compte sur le trajet que le centre ville est tout coloré. Finalement on trouve du pain, dans un bureau de tabac qui vend aussi du pain frais, on ne l'aurait pas deviné !


On reprend le chemin du retour, j'en profite pour me baigner un peu, et on se cuisine de très bonnes tartines de légumes.

Après un peu de repos dans la tente, on se dirige de nouveau vers "punta coco". Mais cette fois, Théo a un objectif bien précis en tête. De l'autre côté d'une sorte de lagune qu'il est possible de traverser à pied, il y a un endroit nommé "la baie des crocodiles". Ni une ni deux, il m'entraîne vers cette baie dans l'espoir d'en croiser un ou deux. Il nous faut d'abord traverser la lagune, et le sol est constitué d'une sorte de vase que je trouve répugnante, je me fais donc violence pour ne pas faire demi tour sous les regards moqueurs de Théo qui avance comme si de rien n'étais.

Arrivés de l'autre côté, on avance, avance, avance jusqu'à arriver dans une réserve protégée, comme l'indique le panneau sur notre chemin. On observe au loin des flamands rose, et on apprécie le calme qui règne malgré l'absence de crocodiles. Théo n'a pas dit son dernier mot. Il continue à s'avancer, jusqu'à une sorte de mangrove et s'arrête là pendant un moment.

Je vais le rejoindre et tout à coup, on se met à courir. Non pas à cause d'un crocodile, mais à cause d'une nuée de moustique qui s'est abattue sur nous ! Nous rentrons donc bredouilles, accompagnés de beaux oiseaux dont des hérons.

Jour 31

C'est le départ, nous disons au revoir aux gérants du camping, et montons dans un taxi qui nous dépose à l'embarcadère. On y retrouve les deux françaises qui étaient pourtant parties bien avant nous. Arrivés sur la terre ferme, on se dirige vers la station de bus pour acheter deux billets vers cancun. Heureusement que le téléphone de Théo à internet, parce qu'il n'est possible de payer qu'en liquide, et il n'y a aucun distributeurs dans la ville. On prend dont les billets en ligne, et on va se manger deux espèces de panini avant de monter dans le bus. Le trajet est assez rapide, et on arrive assez vite en ville.


De là on prend un taxi jusqu'à notre auberge de jeunesse. Le lieu est tout mignon, et surtout la chambre est ultra luxueuse. On a l'impression d'être dans un hôtel étoilé, alors que c'était le moins cher de la ville proche du bus. On ressort tout de même assez vite faire des courses, et quel bonheur on ressent en rentrant dans le "chedraui", un vrai supermarché !




Jour 32

Rien d'important aujourd'hui, on se prépare à prendre l'avion tranquillement. On récupère aussi nos habits propres ce qui est fort agréable, on se régale d'un bon petit déjeuner de tacos offert par l'auberge de jeunesse et de sushi le midi.



Jour 33

On se réveille assez tôt, on attrape nos sacs et grimpons dans le taxi direction la station de bus. A l'arrivée, on est un peu surpris de voir le chauffeur nous faire la "bise" au revoir. Elle nous explique qu'elle n'est pas vraiment un chauffeur de taxi, et qu'elle n'a pas le droit de se garer là. On se dit alors au revoir comme si c'était une amie.

On prend ensuite le bus, et on s'étonne de voir sur le panneau d'information de la gare routière que le terminal de notre vol à changé. On demande à la dame qui travaille là de nous confirmer l'information, ce qu'elle fait. On descend donc au terminal indiqué et là, surprise : ce n'est pas le bon ! On demande alors comment faire pour retourner à l'autre terminal (où nous nous sommes arrêtez en bus il y a quelques minutes), et on nous explique que la prochaine navette gratuite ne passe que dans 40 minutes, et que cela est trop limite par rapport à notre embarcation. Nous n'avons pas d'autre choix que de payer 15 euros un taxi... les boules !

Une fois la sécurité passée, Théo insiste pour acheter un truc à manger, il se prend quelques frites qu'il déguste tranquillement. On passe un coup vers les toilettes, et on se met dans la file d'attente qui s'est crée face à la porte d'embarquement. On entend tout à coup un "Hey bonjour, c'est bien vous n'est pas?". Étonnés on se retourne et on tombe nez à nez avec le couple de français que nous avions rencontré à Ek Balam, qui vont faire un petit tour à Oaxaca avant d'aller à tuxtla. Drôle de coïncidence ! Le vol passe vite, et on adore les petits écrans qui montrent en live ce qui est filmé par une caméra à l'avant de l'avion.

Une fois au sol, on partage un combi avec d'autre voyageurs pour nous rendre jusqu'à la ville de Oaxaca.

On va alors se balader dans le centre ville, jusqu'au marché où l'on passe dans une allée remplie bordée de chaque côté de grills sur lesquels des cuisiniers font cuire leur viande à manger sur place. Tout le long, on peut entendre des "psssst", leur façon de nous appeler. On pousse un peu plus loin et on s'installe à un comptoir où l'on goûte une Tlayuda (sorte de grande tortilla/chips sur laquelle se trouvent des légumes et de la viande) et un tamales (viande cuite dans une feuille de bananier). C'est très bon. On passe aussi dans le marché de nourriture, et on tombe sur le "fromage en pelote", que Swan avait absolument détesté lors de notre dernier voyage. Il y a aussi des stands de mezcal et de tequila énormes, ainsi que des bacs dans lesquels se trouvent du "mole", la fameuse sauce au chocolat qu'ils mettent dans beaucoup de plats.

On trouve cette ville absolument géniale, très vivante (même le soir), colorée, mais pas trop touristique non plus !

Jour 34

On commence par aller se prendre un bon smoothie de banane avant de nous rendre à l'autre bout de la ville pour attraper un combi direction "la ruta del mezcal". C'est une route qui est rythmée par des mezcaleria qui proposent des visites et dégustations. La plupart des gens le font en tour, mais nous avons décidé de tenter notre chance comme ça. La première à laquelle on s'arrête est très jolie, mais malheureusement la propriétaire nous explique que la meule est cassée et que la visite ne serait pas du tout intéressante. Elle nous indique un autre lieu, que nous avons dépassé, qui vaut le coup.

On traverse la route, grimpe dans le combi, descendons quelques minutes plus loin et retraversons la route cette fois sur un pont. On se fait d'ailleurs attaquer par une abeille tueuse qui nous suit pendant de longues minutes !

On se présente devant la mezcaleria, et là une dame nous interpelle et nous demande si on veut faire une visite du lieu. Et c'est parti, on nous fait une visite détaillée du lieu. Ils nous expliquent toutes les étapes, c'est très intéressant.

Tout d'abord, le mezcal se fait à partir d'une plante qui s'appelle l'agave. Il y en a qui sont cultivés et d'autres qui sont sauvages. Ces derniers sont beaucoup plus difficiles à trouver, ont une saveur différente et ne sortent qu'en édition limitée chaque année.

Une fois la plante trouvée/cultivée, ils prennent la partie basse de la plante qui ressemble à une pomme de pin géante ("pina"), et la mettent dans un puits avec des roches. Ils mettent le feu et font brûler le tout pendant plusieurs jours.

Ils récupèrent ensuite les pina brûlées, et il les broient à l'aide d'une meule tirée par un cheval jusqu'à ce que cela donne une pâte. On a pu goûter cette pâte qui a une saveur particulière, très sucrée.

Puis ils mettent la pâte dans des grandes cuves pendant un certain temps, qu'ils laissent fermenter, pour ensuite la distiller, le nombre de distillation variant selon la plante de départ et le résultat voulu.

Pour une des sortes d'alcool qu'ils font, ils placent l'alcool qui a été distillé dans des cuves avec des des dizaines de millier de vers (oui oui, des vers !) pour lui apporter une couleur particulière !

La visite se termine par une dégustation, trop chouette !

On attend qu'on nous demande de les payer mais non, rien du tout. On est super contents, et on leur achète une bouteille pour ramener en France ! On décide même qu'on y reviendra avec la famille de Théo pour leur faire découvrir.

On repart de là un peu pompette, et on comprend enfin pourquoi il y avait inscrit dans les combi "interdiction de monter en ayant bu" !

On se fait un gros repas dans un sorte de fast food mais qui ne vend que de la nourriture mexicaine (tacos, quesadillas...), on se balade un peu et on va se reposer tranquillement, aussi pour planifier l'arrivée des parents de Théo le lendemain.

Le soir, on ressort juste s'acheter de quoi manger dans la rue, on s'arrête devant un petit stand de burger et on en commande deux. On observe le cuisto qui assemble devant nous les ingrédients, il est sur le point de refermer et là il jette une bonne poignée de... chapulines (sauterelles grillées) sur chaque burger ! Théo va pour le payer, et il se rend compte que ce monsieur est beaucoup plus petit que lui. Il apprécie plutôt cette sensation !

Ça y est, c'est vraiment la fin de notre périple à deux. A partir de demain commence une autre aventure, différente mais qui promet d'être très chouette. La famille de Théo débarque pour deux bonnes semaines de découverte du Mexique, on a hâte !

19

Oaxaca

On est toujours à Oaxaca, là où on vous a laissé la dernière fois, et on se prépare pour aller récupérer les parents de Théo à l'aéroport. On sait qu'ils sont bien arrivés hier à Mexico City, et ils sont actuellement dans un avion pour venir nous rejoindre.

Après 30 minutes de taxi, on se pose juste en face de la porte par laquelle ils devraient passez d'ici quelques minutes et on attend. Au bout de 30 minutes, on voit la tête de Simon (le frère de Théo) qui dépasse au loin. Les voilà ! On s'embrasse, on se dit bonjour, on rigole. Ah que c'est chouette de les retrouver ! Ils ont l'air complètement épuisé !

On récupère la voiture (cela met un certain temps parce que leurs machines ne fonctionnent pas bien), et ni une ni deux voilà Sébastien (le papa de Théo) au volant et il se débrouille comme un pro ! On va se garer juste à côté de l'hôtel, on sort les valises et on passe à la réception. Les clés récupérées, on va jusqu'à nos chambres et on est tous émerveillés du lieu ! Des fleurs et des plantes partout, de la couleur... c'est troooop mignon.

Après s'être reposés un peu (enfin surtout eux), on part se balader en ville. On refait avec eux le même chemin que lorsque nous sommes arrivés. On sent qu'ils sont à la fois étonnés, contents d'être là, mais en même temps pas vraiment là tellement ils sont fatigués ! C'est marrant, les pauvres on essaie de les ménager. Le soir on mange dans un bon resto sur une terrasse, on profite surtout d'être ensemble.

Le deuxième jours, après un bon petit déj, on part directement à Monte Alban. Ce sont des ruines mayas apparemment magnifiques. Ce qui les rend particulières, c'est le fait qu'elles ont été construites en haut d'une montagne.

En effet, la vue de là haut est à couper le souffle. Les pyramides se détachent sur le ciel bleu, la plaine se découvre plus bas... On passe un long moment à juste se balader.

A un moment, nous étions en train de monter les marches de la plus haute des pyramides, quand on entend "vous, encore?". C'est le couple de français que nous avions déjà croisé deux fois ! La dernière fois, on leur avait fait part de notre inquiétude vis à vis du vol que la famille de Théo devait prendre pour faire Toulouse-Madrid alors que c'était en pleine période de grève, et qu'on espérait qu'ils allaient pourvoir venir jusqu'ici. Ils étaient donc contents de voir qu'ils étaient bien arrivés. Trop drôle !

Avec Théo on ne pensait plus pouvoir être bluffés par des pyramides, comme quoi on avait tout faux.

On est ensuite allés jusqu'à la mezcaleria de la veille, on a refait le même tour et racheté des bouteilles, c'était fort sympa.

On se balade le reste de la journée dans Oaxaca, on mange un drôle de repas le midi dans un restaurant vide où la carte est proposée sur un petit bout de papier, et le soir dans le fast food où nous avions déjà mangé avec Théo. On va aussi voir une fabrique de chocolat, où on en achète un peu, qui est celle où nous avions logé il y a 10 ans avec mes parents. L'odeur est incroyable !

Le soir, on s'arrête un peu sur la place centrale pour observer des gens danser. On s'aperçoit qu'un jeune homme est en train de parler à Simon, je vais donc le rejoindre pour l'aider. il s'avère que deux jeunes filles voulaient prendre une photo avec lui "parce qu'il est trop beau" ! Qu'est ce qu'on a rigolé !

Bahia de la Luna

On se lève un peu tôt parce qu'une longue route nous attend. 7 heures de conduite pour Sébastien sur une route pleine de "topes", ça le rend fou. On se dirige vers la côte en passant par la montagne. On s'arrête d'ailleurs pour manger dans un petit resto en bord de route bien sympa.

Les derniers kilomètres sont un peu compliqués, Myriam (la maman de Théo) a même plutôt peur. C'est une piste, qui donne l'impression d'amener nul part. Sauf qu'au bout... on découvre (redécouvre pour ma part) le paradis !

Du sable blanc, une crique adorable avec une eau bien bleue, une maison/cabane donnant sur la plage... que demander de mieux ? C'est là qu'on passera les 4 prochains jours, et on est tous, mais tous ravis ! Même Simon a un grand sourire sur le visage. Farniente, jeu de carte, baignade, restaurant (absolument délicieux), on se la coule douce.

Et surtout, Théo initie sa famille au snorkeling ! Même Myriam qui ne voulait pas en faire se laisse embarquer, et nous voilà tous la tête sous l'eau à voir pleins de magnifiques poissons.

On fait quand même deux excusions à la journée. La première vers Puerto Angel, pour essayer de voir des baleines. Ce sera raté pour cette fois, mais nous voyons des dauphins, une tortue et pleins de poissons.

La deuxième, beaucoup plus réussie, dans une réserve de crocodiles. On commence par avoir un sacrée expérience au niveau du sable qui est plein de métal, ce qui lui donne la couleur noire. Du coup, quand notre guide approche un aimant du sable, ce dernier réagit. On part ensuite sur un bateau au milieu des mangroves dans l'espoir d'en croiser un. Et il s'avère qu'on est chanceux ! Pas un, pas deux, pas trois mais quatre crocodiles vont faire acte de présence. Certains s'approcheront même de nous, tels les prédateurs qu'ils sont, ne laissant que leurs yeux dépasser de l'eau. C'est effrayant, mais Théo est aux anges ! Ils les aura enfin vu ses crocodiles !

On a aussi la chance de voir de très nombreux iguanes.

Cette sortie était vraiment géniale, et le repas qui a suivi au bord de la plage était pas mal non plus.

Un soir, alors que Théo et moi étions à l'intérieur, nous entendons Myriam crier "des fourmis, mon dieu mais elles piquent, ça fait mal", et Sébastien rajouter "mais y en a pleins" !!! On sort voir ce qui s'est passé, mais nous ne voyons rien. On se dit qu'ils ont sacrément halluciné. C'est là que Simon nous pointe du doigt le bord du mur derrière nous, et effectivement il y a beaucoup de grosses fourmis. Enfin quand je dis beaucoup, c'est énormément ! Ils nous expliquent qu'elles sont descendues par le poteau central de la terrasse, qui en était recouvert, et qu'elles les ont mordu très fort. Quand on voit la quantité de bestioles qui essaient de rentrer dans la maison, on se précipite à la réception. Sur les escaliers qui descendent sur la plage on voit pleins de chemins de ces fourmis. Il doit y en avoir des milliers ! A l'accueil, on se sent un peu bête de demander de l'aide parce que comme ça, cela semble un peu absurde, ce ne sont que des fourmis. Mais dès que je leur décris la situation, leurs visages se crispent un peu, et un des gars est envoyé vers chez nous avec de l'eau, du chlore, de la bombe anti insecte et un balais. Le cuisto nous explique que c'est "la marabunta". C'est le terme utilisé pour décrire le fait que périodiquement, toute les fourmis de la fourmilière sortent et délimitent un périmètre dans lequel elles abattent toute forme de vie pour se nourrir. On les a même vu dévorer un scorpion. Ces fourmilières sont composées de millions de fourmis.

Le gars asperge d'eau avec du chlore le sol pour faire fuir les fourmis, il met de la bombe autour des fenêtres et des portes, et asperge aussi les chemins qu'elles forment pour les faire partir. Durant tout ce temps, on crée une vraie chaîne pour remplir au plus vite les récipients d'eau. Je crois que Simon et Théo sont très impressionnés par la situation, mais en même temps adorent cette aventure. Quand elles semblent être sur le départ, l'homme nous laisse pour retourner à ses occupations. Mais 20 minutes plus tard, les revoilà, en nombre. On retourne donc le chercher et il revient nous aider.

On apprend pendant le dîner qu'une fois parties de chez nous, les fourmis se sont dirigées chez le cuisto, qui a du aller aider sa femme à s'en débarrasser.

Que d'émotions !

Juchitan, Tuxtla et Chiapa de Corzo

C'est le départ. On récupère toutes nos affaires et on dit au revoir à ce petit paradis. En route direction Juchitan, une ville sans intérêt sauf celui de nous couper les 8 heures de trajet jusqu'à Tuxtla en deux. Et heureusement que nous avons fait le choix de nous arrêter une nuit au milieu du trajet !

Parce qu'au bout de deux petites heures de route, un bouchon se forme devant nous. On ouvre les fenêtres et on entend au loin le son d'un mégaphone. Je vais demander ce qu'il se passe, et on comprend très vite que nous allons rester bloquer là un moment. En effet, un village pas loin de la route proteste parce qu'ils n'ont plus d’électricité depuis un certain temps. Ils bloquent donc le chemin, en faisant un barrage filtrant. A plusieurs reprises, on nous dit que nous allons passer "ahorita". Ce terme est normalement utilisé pour parler d'un temps proche, mais ici cela peut vouloir dire 5 minutes comme plusieurs heures ! On reste bloqués là 1h30, à nous moquer un peu de l'incapacité d'un des chauffeurs devant nous à faire une manœuvre. On arrive enfin à passer, et on s'arrête un peu plus loin pour manger un repas bien mérité. La nuit à Juchitan est assez étrange, entre le festival pas loin de l'hôtel qui passe de la musique à fond et les coups de feu que nous entendons au milieu de la nuit....

Sacrée expérience du Mexique pour la famille Joly, et pour moi aussi !

A Tuxtla, on passe un long moment au zoo, où beaucoup de "mooooooooow" ont été exprimés par tous, et on goûte une mange entourée d'une poudre piquante. Vous pouvez voir en photo l'effet que ça me fait ! Puis on va vers chez nous leur faire découvrir notre appartement, et on termine par un repas dans le bar "la esphera" que nous apprécions bien.

Nous repartons de Tuxtla pour El canion del Sumidero, en français le canyon du suicidé. Son nom est inspiré de la légende selon laquelle, lors de l'arrivée des conquistadors dans la région, les indigènes ont préféré se suicider en se jetant dans le canyon plutôt que d'accepter de se soumettre. Le tour en lancha est absolument génial, on aperçoit même quelques singes et crocodiles le long du chemin, et le paysage est juste à couper le souffle. Avec Théo on rigole de trouver à la moitié du tour une barque au milieu du fleuve pleine de snacks pour ceux qui ont un peu faim. C'est bien vu puisque les Mexicains grignotent tout le temps, ils demandent tous quelques chose. Les parents de Théo sont très étonnés.

Après le tour on va manger un bon buffet à Chiapa de Corzo, où nous goûtons tous le "pozol", boisson typique du coin à base de maïs et de chocolat. J'adore !

San Cristobal de las Casas

On va passer quatre jours dans cette ville dans un très beau hôtel, à visiter la ville et à se régaler dans les restaurants. On passe un long moment dans le marché d'artisanat et de nourriture, où ils font une razzia de souvenirs. C'est aussi dans cette ville que la famille de Théo observe vraiment pour la première fois la pauvreté, qui est très présente dans le Chiapas, notamment en voyant tous ces enfants qui vendent des bracelets...

On y passe aussi le réveillon de Noël. Comme c'est une fête très familiale, nous n'avons pas la possibilité de partager ce moment avec des Mexicains, mais je trouve un très bon restaurant tenu par une Française pour qu'on se régale quand même. Et j'avoue que je suis très heureuse de manger un peu Français. On ouvre aussi les cadeaux que nous ont fait parvenir mes parents, trop bien !!

On visite aussi San Juan Chamula (cf l'article que j'avais fait à ce sujet) et Zinacantan, un autre petit village. Il y a deux choses surprenantes dans ce village. D'abord le fait que les hommes aussi sont habillés de façon traditionnelle, avec des tissus dans les tons mauves. Mais aussi le fait que dans un partie de l'église, les hommes fument et boivent de l'alcool fort pour vénérer les saints. C'est surprenant. On s'arrête sur le chemin retour dans une coopérative de femme, où on achète quelques habits qui sont vraiment magnifiques.

On profite aussi d'avoir la voiture pour aller jusqu'aux cascades El Chiflon, absolument magnifique !

Et puis... c'est l'heure du départ. On se dit au revoir et à bientôt à l'aéroport, et Théo et moi rentrons seuls chez nous, pour la première fois depuis presque deux mois !