Nous allons tenter la transpyrénéenne avec notre TP3, dit "le Mignon"... Va t on y arriver ? Suspens…
Du 30 juin au 18 juillet 2022
19 jours
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Publié le 3 juillet 2022
172 km

17h : Nous partons sous la pluie en direction de Carcassonne.

21h : Après 172km, casse du cardan interboîte. On s'arrête en catastrophe sur le bord de la route à la sortie de Langogne après une marche arrière (au point mort...) de 100m jusqu'à un refuge. Il va bientôt faire nuit. On espère pouvoir réparer demain. On a plus d'outils et de pièces que de vêtements... Espérons qu'on a pris les bonnes...

La N88 près de Langogne 
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Toute la nuit, un va et vient incessant de camions et de voitures... 😦 On est sur une départementale en pente, les moteurs sont très sollicités...

 338 km

Lever vers 7h, il a plu presque toute la nuit. Dans la cabine, nos chaussures sont trempées ( vive les toits ouvrants ! ). Le soleil tente une percée. Après un petit déjeuner rapide, on sort le cardan de secours : c'est le bon ! Démontage-remontage rapide et efficace du mécano. Espérons qu'il nous emmène jusqu'à la fin de notre périple (le mécano et le cardan).

 Aïe...

Une fusée de détresse avait été lancée hier soir sur le forum des P'tits Gros et la Saviemerie (site vieux camions Saviem) : une voiture de la DIR s'arrête vers 10h, puis un camion de la DIR, puis 2 ! Christopher a vu notre fusée. Après la réparation, sans outils mais avec le sourire, il est venu à notre secours 😀 sans manquer de nous préciser que Langogne est en Lozère et non en Ardèche... Oups, on fait connaissance, on discute un peu.

11h : on teste si on peut repartir : ça a l'air de tenir, mais on s'arrête après 2 km sur une aire pour vérifier le serrage des boulons et si tout est ok. Des motards (des normaux, hein, pas des forces de l'ordre) s'arrêtent et nous informent qu'il ne faut pas s'attarder car un convoi exceptionnel est bloqué à l'entrée de Langogne, mais s'il nous dépasse, on sera mal, vu la vitesse de progression (pire qu'un Mignon !). On repart vite, pas le temps de prendre un café.

12h15 : on s'arrête pour manger en forêt, près du lac de Charpal (Natura 2000 : à 500m, mais accessible uniquement à pied avec un dénivelé impressionnant). On y va pour la ballade digestive.


Lac de Charpal - Lozère 

15h : on reprend la route. Ravitaillement à Millau : Mignon a faim. Et là, nouvelle cata : Mignon est crevé ! On l'entend se dégonfler ! En cas de crevaison à Millau :

Adresse à fuir : Siligom 2000 (service pitoyable, vendredi 17h (ouverts jusqu'à 19h !) : aucune envie de s'embêter, le Mignon n'est pas assez prestigieux pour le patron, notre véhicule est rouge mais pas italien... Un grand merci à un employé qui nous a surgonflé le pneu et nous a orienté vers une autre enseigne).

Adresse conseillée : Euromaster, demandez Sébastien, c'est le gérant. Après quelques mots sympathiques échangés, il se lance dans la réparation lui-même alors qu'il est déjà 17h45 et qu'il ferme à 18h30 : changement de chambre à air (sortie du stock du Mignon !) en nous prodiguant de nombreux conseils et astuces pour le faire nous même. Cette aventure a fini autour d'une bière bien fraîche (sortie du stock du Mignon ! 😀)

Bilan pour vos pneus à Millau, c'est Euromaster, les yeux fermés (ou presque).

19h : on passe le viaduc de Millau (dessous, car le dessus est bien trop cher pour le Mignon).

 Sous le viaduc de Millau

A 22h, on s'arrête vite fait pour manger un bout, on est à 1h de Carcassonne.

Carcassonne ! Enfin ! On arrive à 23h30. Après avoir tourné pour se garer, on visite la cité by night, il y a peu de touristes, bizarre...

 La cité de Carcassonne

1h30 : on part en quête d'un spot pour la nuit. Park4night nous indique un coin tranquille à Monze, au milieu des vignes. On tente, une bonne nuit de sommeil nous ferait du bien.

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Publié le 5 juillet 2022
102 km 

Monze : réveil avec les cigales (Cri-cri-cri-cri .... Grrrr...), et les tracteurs de viticulteurs qui chargent un produit non identifié avant de le recracher dans les vignes (et le vin ?), par 35°C au soleil sur un parking en gravier. Nous avons cependant pris le temps d'émerger, de prendre un bon petit-déjeuner et de planifier notre objectif de la journée.

Missègre : charmant village avec une jolie fontaine d'eau potable. On en profite pour refaire les niveaux et se rafraîchir.

Un plein à moins de 2€/L, c'est appréciable 

On arrive à Arques et son château médiéval. On se pose sur le parking pour déjeuner, avant la visite.

Visite du château d'Arques 6€/adulte, visite libre. Visite intéressante et rendue plus agréable par manque de touristes 😀. Ici encore, on avait un château rien que pour nous !

Suite à une erreur de navigation, on passe à Rennes-le-Château : intervention malicieuse ? encore une manigance outre tombe de l'abbé Saunière... (avis aux initiés, connaissez-vous l'histoire de Rennes-le-Château ? L’abbé Saunière et le mystère de Rennes-le-Château : résumé (jepense.org))

 La Villa Béthania construite par l'Abbé Saunière : La tour Magdala et la verrière

Sis sur la commune de Rennes-le-Château, on peut également découvrir le château des Hautpoul.

Petite vue panoramique 

Nous reprenons la route, sans la moindre pièce d'or dans notre escarcelle...

On arrive à notre destination : Puilaurens et son château, après une ascension à 16%, le Mignon a eu un peu chaud, mais a su ménager ses efforts. Nous décidons de bivouaquer sur le parking un peu en retrait. Nous ferons la visite demain à la première heure.

 Le soleil se couche sur la première ligne de défense contre l'Aragon au XIIème siècle
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 46 km

Le réveil sonne à 8h, les visites sont possibles à partir de 9h. On s'équipe de bonnes chaussures de marche, vu l'ascension périlleuse qui semble nous attendre.

Après nous être acquittés de notre dîme (7€/adulte), nous profitons d'une petite promenade de santé d'abord sous les arbres, la deuxième partie est plus ardue, dans les rochers, la chaleur et les chicanes défensives nous empêchant de progresser facilement. Heureusement pas d'arbalétrier, ni comité d'accueil au passage sous l'assommoir de la porte d'entrée principale.

 La basse cour, ayant hébergé les 25 sergents du seigneur des lieux
Le château culmine à près de 700m 

Après 1h30 de déambulations seuls (encore ! 😀) dans les différentes parties du château dit "Cathare" le mieux conservé de la région, nous repartons, non sans un petit pincement au cœur de quitter ces lieux chargés d'histoires et de mythes. La horde de touristes affluant nous a aidé à nous retirer.

Retour au Mignon : nous déjeunons et planifions notre itinéraire de la journée. Ce sera direction Ax les Thermes en passant par Usson-les-Bains (château haut perché) et Mijanes (station de ski) jusqu'au col de Pailherès (2001m ! Le Mignon n'a pas bronché ! C'est surtout le chauffeur qui avait très chaud après 19 épingles à cheveux et 1600m de dénivelé).

 L'ascension du col de Pailherès et ses 19 épingles à cheveux

A quelques centaines de mètres du col, nous voulons nous arrêter pour faire une pause (chauffeur et Mignon), mais l'aire se présentant à nous, nous voyons un mouton posé là, immobile. Pensant à un cadavre de mouton, nous repartons, mais le bélier très cornu se lève et nous bêle, nous indiquant qu'il s'est bien joué de nous...

Nous poursuivons jusqu'au col et nous posons, envisageant d'y passer la soirée et la nuit. Il fait frais (nous sommes passé de 35°C à 21°C !), il y a de l'air et les touristes sont peu nombreux et uniquement de passage.

 Vue panoramique sur 180°

Chaussés convenablement, nous partons en ballade, explorer la faune, la flore et toucher les reliquats de neige !

Le Mignon prend un pause bien méritée.                                                                      De la neige ! 

En allant toucher la neige, deux marmottes ont surveillé notre approche puis se sont cachées avant que nous puissions les photographier ; un vautour fauve a semblé fort occupé à chercher son prochain repas en tournoyant ; les vaches paissaient tranquillement en attendant l'heure de la traite ; et les moutons... Vivent leur vie, au gré de leurs envies, au point qu'ils ont décidé de traverser la route pour changer de pré à hauteur du Mignon, non sans nous faire profiter de leur doux chant et du tintement de leurs cloches. Chose étrange, un bélier se pose à côté du Mignon, s'immobilise et fait le mort en attendant que ses congénères passent.. Tactique locale ? Sans doute…

 La tactique du mouton-décédé

La soirée a alternée brouillard et pluie puis tempête dans la nuit. Notre seul voisin (un sprinter 4x4) s'est volatilisé dans la nuit… Vaillamment, le Mignon a tenu bon.

Un nuage passe... 
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Réveil au frais, il fait grand soleil, et les touristes ne sont pas encore arrivés. Nous profitons un peu de la montagne et de la vue magnifique à 360°.

Seuls au monde, par 2000m d'altitude 

Objectif fixé : passer chez Dominique et Laurent à Font Romeu en fin de journée.

 Font-Romeu, entre Espagne, Andorre et France

La géographie locale nous oblige à redescendre du côté des 19 épingles à cheveux... Et là, c'est la cata... Dans un virage serré, un bruit sourd : probablement un arbre de roue (AVG ?)... La poisse nous poursuit... Merci Denis ! (lui seul comprendra). Le Mignon étant vaillant, il poursuit sa route mais cette casse nous empêche le mode 4x4, ce qui remet en question la suite de notre aventure. Cette fois-ci, pas de stock dans la caisse à outils. Heureusement, Super-Vé est au top, elle va puiser dans le stock de la maison et se démène pour nous expédier les pièces pendant que nous recherchons un point de livraison : ce sera peut être chez Côme, qui pourrait être notre sauveur cette fois encore...

Notre route s'achève à Font-Romeu, accueillis comme des princes, avec une douche chaude, du ravitaillement en eau, une bière bien fraîche et du boudin local entre autre. Et une petite place dans le jardin pour le repos du guerrier, le Mignon a encore excellé dans sa mission de transport malgré ses blessures.

 Le sommeil du juste

Dominique et Laurent, un grand merci pour votre accueil ! Vous êtes au top !

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 102 km

Réveil au chant du coq. Il fait beau et frais, Font Romeu est à 1800m. On prend la route pour l'Ariège, on passe devant le four solaire d'Odeillo.

Pour une meilleure vue, cf internet ! 

Contraint par le coût très onéreux du tunnel, nous enquillons encore quelques cols, lacets et ascensions, en longeant l'Espagne et l'Andorre. Sur la route, un indépendantiste catalan nous permet de nous délester du contenu de notre cassette à commodités... A moindre coût. Un grand merci à lui, s'il se reconnaît. Car ici, pas moyen de trouver des aires de service sans payer une fortune... Faute à nous, les touristes, nous dit-il. C'est pas faux, dirait Perceval le Gallois 😀, un autre indépendantiste fort connu.

Ca monte... C'est vertigineux... Et ça redescend... 
 Ils nous ont piqué un morceau de route !

A Tarascon-sur-Ariège, nous quittons enfin la nationale, unique route pour notre destination et tellement monotone, pour prendre des routes plus pittoresques, au charme unique des villages ariégeois et aux clairières sans leur pareil. Nous trouvons refuge vers Loumet, dans une clairière au milieu de la forêt et au bord d'une petite cascade (merci Park4night). Très bruyant mais tellement bucolique. Quelques promeneurs passent mais l'endroit est très "calme" côté humain.

 Seuls au monde, le rêve 😉
 Magnifique cascade et petit pont de pierres couvertes de mousses
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Finalement, le bruit de l'eau qui coule ne nous a pas tant dérangé que ça, nous avons bien dormi, au frais (1050m d'altitude, 17°C au coucher, 21°C au réveil).

Nous apprenons dans la matinée que la livraison ne sera pas pour aujourd'hui, elle est différée de 24h... Grrrr... Comme on est à une cinquantaine de km de notre hôte et sauveur, on décide de rester dans notre clairière jusqu'à demain.

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Publié le 8 juillet 2022
 56 km

Après une journée à attendre, le Mignon a la gomme qui démange. Nous apprenons que la livraison des pièces est encore différée... Re-Grrrr.....

Tant pis, nous décidons de reprendre la route pour nous rapprocher de notre destination, en profitant du paysage ariègeois. On vous laisse apprécier :

 Paysages ariègeois

Passage par feu le château de Chunaut (XIIème s.) : la tour, seule, est encore debout, et on devine dans la dense végétation les vestiges de remparts :

On repart vers notre objectif de bivouac : le col d'Ayens. Lacets, ascension (956m) et route non bitumée sur les 2 derniers kilomètres. Malgré son handicap, le Mignon s'en tire plus qu'honorablement. Nous faisons attention de ménager la mécanique, vu que nous n'avons plus que deux roues motrices.

 La vue méritait que l'on monte, même si Mignon ne peut plus faire de 4x4

Du coup, pour éviter la frustration, nous nous garons devant un panneau d'interdiction de circuler pour tous véhicules motorisés :

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44 km dans la campagne ariègeoise - la fin du parcours est volontairement tronquée 

Nous quittons le col d'Ayens en direction de chez notre sauveur, Côme l'Ariègeois, même si nous ne sommes pas sûrs que les colis arrivent aujourd'hui.

 Dernière photo du point de vue panoramique du col d'Ayens

Mais à peine avons nous parcouru 2km de descente par les pistes, et rejoint le goudron que nous sommes arrêtés par un villageois d'Erp qui nous informe que nous devons faire demi-tour ! Ils préparent une fête au village et ils installent chapiteau, bancs et tables...Nous et notre Mignon, pas si petit que ça, devons faire demi-tour sur une route en pente, à peine assez large pour croiser un autre véhicule ! C'est chaud, et le chauffeur fait ses premiers exercices de la journée 😉. Nous remontons vers le col mais nous croisons un autochtone qui descendait, il nous indique un autre chemin mi-piste/mi-goudron enherbé, nous le suivons et notre itinéraire ne sera détourné que d'environ 10km. Merci à lui ! Pour le remercier, nous lui offrons une rasade de liquide de freins 😛 (à sa demande, bien entendu !).

Nous poursuivons jusqu'à Saint-Girons : ravitaillement, pour le Mignon et pour notre propre survie. Passage à la boucherie pour de délicieuses victuailles à griller ce soir. Il y a plus de boucheries que de boulangeries dans cette bourgade ! C'est impressionnant.

Les pièces ne seront finalement pas livrées aujourd'hui...😦. On va devoir s'occuper autrement 😉. Nous sommes accueillis comme des rois (ou des châtelains ? 😀). La soirée s'annonce fort agréable, comme à l'accoutumée.

Le Mignon se pose près d'un saule pleureur, triste de ne pas pouvoir lécher ses plaies ce soir... 
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Publié le 11 juillet 2022

Samedi, dernière chance de recevoir les pièces avant le week-end et envisager la réparation avant de repartir... Merci La Poste, réception prévue pour le mercredi, toujours rien le samedi à 14h...

Le marché de St Girons est très réputé et très important dans la région : uniquement des produits bio, tout le centre ville est occupé par les échoppes, voire au-delà. Tout y est, des maraîchers des environs aux boulangers, du réparateur de machine à coudre au rémouleur, des marchands de cafés et de thés aux traiteurs (cuisines locale, méditerranéenne, asiatique, iranienne, algérienne, etc,...). Quoi que vous ayez besoin, vous le trouverez le samedi matin à St Girons (toute l'année). La seule échoppe qui manquait était le marchand d'arbre de roue pour tp3 😦.

Le marché de St Girons 

Nos hôtes nous font découvrir la daube à l'ariègeoise. Bien calés, nous convenons de profiter de nos hôtes jusqu'au lendemain. Côme nous propose des pizzas maison 😛, comment refuser ? Un vrai régal, accompagnées d'un assortiment de vins auxquels nous avons tous fait grand honneur (un peu trop peut être ?).

Pizzas crème anchois, truite fumée, 3 fromages, chorizo jambon de pays, et de quoi se désaltérer 😉

Nous avons aussi observé la faune locale : chouettes effraies, chauves souris, ragondins, poules diverses, LE coq de compétition de Côme (prénommé "Champion"), oiseaux de diverses races.

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Publié le 11 juillet 2022
57 km 

Après un repas léger (en guise de petit déjeuner 😉) avec Jean-François, le papa, nous faisons nos aurevoirs et reprenons la route, non sans passer voir la future goélette Hello Kitty ! Nous avons hâte de la voir finie, sur les routes de France et de Navarre.

Un grand grand merci à vous, Côme, Jean-François et Isabelle pour votre accueil, votre gentillesse, votre bonne humeur, votre humour, et vos histoires d'antan et d'aujourd'hui : que de choses nous avons apprises sur les us et coutumes charentaises, ligériennes, gersoises et ariègeoises !

Nous attachant à ne jamais prendre deux fois la même route, nous décidons de regagner les montagnes par de toutes petites routes, sinueuses, interminables.

 Que de petites routes, peu fréquentées, fort heureusement !

Nous passons par les cols de Portech (861m) et de Catchaudégué (893m).

 Col de Portech
 Col de Catchaudégué

Nous avons pour objectif de rejoindre Seix pour visiter les châteaux de la garde et de Mirabat : inaccessibles en Mignon ! Et accessoirement, route barrée... Il est 21h, nous décidons, frustrés, de trouver un endroit rapidement pour la nuit, nous n'avons pas le temps de poser le camion dans le village et de monter à pied visiter les châteaux.

Ah les Pyrénées ! Très jolies mais qu'il est difficile pour un touriste itinérant de se poser en dehors des campings. Probablement dû aux abus de certains, beaucoup d'aires ont été fermées aux véhicules. Du coup, nous trouvons refuge dans un lacet... Une toute petite route, peu fréquentée, sans issue, qui monte à Miramont, la moins pire des options que nous ayons trouvées : de biais, avec un monticule de cales pour se redresser à peu près, et des pierres devant les roues pour empêcher que Mignon cherche à descendre la pente à l'insu de son plein gré. Mais seuls.

 Merci les cales !
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Publié le 12 juillet 2022
 59 km, une jolie boucle, qui en valait le détour

Nous avons convenu avec Côme de rester dans les environs et de se donner jusqu'à mardi dernier délai pour récupérer les pièces, si le livreur daigne enfin les apporter.

Compte tenu de la chaleur, nous décidons de prendre un peu de hauteur : direction l'étang de Lers (lac naturel situé à 1274 m d'altitude au carrefour des vallées de Massat, de Vicdessos par le Port de Lers et d'Aulus-les-Bains par le col d'Agnès). C'est reparti pour de nouveaux lacets et des vues imprenables sur les Pyrénées.

 Vue panoramique sur... le Mignon
Ah la montagne, quand tu nous gagnes 😀

Nous avons choisi de passer par Aulus les Bains (ville thermale du cholestérol... Ce n'est pas le saucisson local dont nous nous régalons qui nous fait culpabiliser 😉).

Nous arrivons à l'étang de Lers. Très tranquille, mais posé en plein soleil.

 Etang de Lers, baignade interdite. Mince alors, nous qui avions pris nos maillots de bain !  😀

Nous faisons le tour à pied, la première moitié se fait par un sentier de randonnée, la seconde relève plus de l'escalade (mais nous n'y croisons personne, youpi ! à part un lézard et 4 canards fort sympathiques).

A peine revenus au Mignon, nous constatons que la route n'appartient définitivement pas aux automobilistes :

La chaleur étant trop assommante, nous reprenons la route, une fois ces dames dans un nouveau pré. L'idée étant de ne pas trop s'éloigner de chez Côme ET de ménager le Mignon, nous décidons de redescendre dans la vallée (autre option : monter au barrage de Pla de Soucem, mais encore une succession de lacets en perspective). Le problème dans les Pyrénées est le suivant : soit vous descendez dans la vallée, et là vous avez une seule route plate qui longe le cours d'eau, se poser dans un coin tranquille est donc très compliqué (les rares spots sont déjà occupés), soit vous prenez une route perpendiculaire et vous remontez : le spot de la veille nous a suffi, nous nous posons sur une aire de covoiturage (aire de kercabanac) en bord de route à côté d'un rond point... La route est un peu circulante mais devrait se calmer dans la soirée, espérons le.

Aire de Kercabanac 
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Publié le 14 juillet 2022
111 km 

Sans nouvelles de nos colis, comme convenu, nous partons de notre "base de nuit" vers 13h, pour commencer la remontée vers le centre du monde ! Nous prenons cette fois-ci la rive droite de la "Salat" appelée "la route des tunnels", oui, en effet, il y a des vieux tunnels…

Notre priorité : Vidange des commodités.... Nous trouvons à "Urau" un village vraiment accueillant où tout est fait pour recevoir le nomade, tout est dispo, facile d'accès et gratuit (grand parking, juste les arbres qui sont encore un peu petits pour l'ombre, vidange, eau potable, containers de tri, listes des randonnées et des services à proximité, etc), c'est agréable, ça change !

Nous repartons vers le nord : Arrêt ravitaillement du Mignon à "Mane" où nous trouvons du gasoil "particulièrement pas cher" (tout est relatif) 1,940€/L !

Le paysage change au fur et à mesure de notre remontée, les montagnes pyrénéennes, "Tucs" et autres "Taps" s'éloignent....

Nous traversons le charmant petit village de "Montpézat" dont la route traverse la halle.... Ou l'inverse :

Montpézat 

Nous nous posons finalement à "Samatan" dans un immense parking (un peu proche de la route mais bon....), il était juste pour nous, enfin... ça c'était aujourd'hui....

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Publié le 14 juillet 2022
146 km 

La route était un peu bruyante mais ce n'est pas ce qui nous a tiré de notre sommeil : le réveil fut… matinal, le parking ayant été investi par un trio de gonfle-ballons qui se sont donnés pour objectif de s'envoyer en l'air à 7h du matin. Du coup, déballage et gonflage (bruyant) à 6h :

Après.... On s'est rendormi pour quelques temps de bonus.

Après avoir émergé, nous repartons et faisons une halte dans un petit village avec quelques remparts encore debout et une église dont le clocher n'est plus debout, lui… "Maubec". Nous y déjeunons dans un petit coin aménagé bien tranquille au pied du rempart.

Apres une pause pour le Mignon et une collation pour ses occupants, nous reprenons la route vers… de nouvelles aventures.

Traversée de la Garonne (verte/jaune, pas très jolie)....

Le pont n'étant pas très large, et le Mignon très impressionnant (non, il est pas gros ! Il est juste un peu enveloppé…), les gens nous laissent passer en premier (qu'ils sont charmants, et courtois…) :

Le paysage change encore et nous traversons maintenant des vergers où les cols culminent à 250m 😀... Bientôt, nous contournons "Montcuq" et sa tour, la bien connue tour de "Montcuq" :

Vignes, vergers, terres cultivées et tour de "Montcuq"

Nous arrivons sur les hauteurs de "Albas" où "Park4night" nous indique "le meilleur spot de tous les temps". Bon, c'est effectivement très sympa : de beaux emplacements, ombragés, entourés de vignes et de pins et une vue imprenable sur "Albas" et un méandre du Lot. Nous posons le Mignon et faisons le tour des lieux. Nous pouvons observer des cigales de très près… C'est aussi désagréable à voir qu'a entendre 😉. Une table d'orientation posée en 1971 nous commente le paysage…

La cigale & le Mignon 

Jusqu'ici, c'est super… On n'est pas loin du "meilleur spot de tous les temps". Mais…

C'est sans compter sur les troubadours autochtones….

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Publié le 15 juillet 2022


129 km 

A "Albas", le festival de "Limau" a investi les lieux et la musique nous a "bercés" jusqu'à 5h du matin : Rap, techno, reggae, rock, pas toujours très à notre goût. Lorsque la musique a cessé (enfin…), un vigneron s'est mis à la tâche (mais pas avec un sécateur, plutôt avec un tracteur et son pulvérisateur…).

Bref, une nuit pas top en période de festivals.

Nous reprenons la route, direction nord-est. Nous aviserons pour la pause déjeuner et le bivouac, selon notre avancée.

Au fur et à mesure que nous remontons, le paysage change encore : plus verdoyant, mais la chaleur est toujours aussi assommante. Nous trouvons un point d'eau potable à Catus, au bord du Vert. Un charmant village, où les nomades sont les bienvenus. Nous en profitons pour vidanger nos commodités, refaire le plein d'eau potable, nous "doucher" et nous laver les cheveux. Quel bonheur, par 35°C de se laver les cheveux avec une eau à 25°C maximum. Nous nous rafraîchissons autant que possible, prenons notre pose déjeuner, l'endroit est calme.

Avant de repartir, nous nous ébrouons une dernière fois, tels deux moineaux qui auraient trouvé une flaque d'eau 😉.

C'est ruisselant que nous remontons dans le Mignon et reprenons la route. 😛

Nous traversons le charmant village de Lacapelle-Marival, et capturons en passant l'image du majestueux château qui se dresse au cœur de la bourgade.

 Lacapelle-Marival

Nous tentons une pause au lac de Tolerme (à côté de Senaillac-Latronquière) : la foule est telle que nous prenons nos jambes à nos cous (et le Mignon sa gomme à son cardan 😀), c'est trop pour nous malgré la chaleur étouffante.

Park4night nous suggère un spot sur la commune de Sousceyrac au bord de l'étang de Pescofis, inaccessible aux camping-cars. Parfait pour nous ! Malheureusement il s'agit d'un étang de pêche géré par une association et la barrière est fermée.

Nous explorons à pied les environs, par plus de 30°C (oui, on insiste, mais il fait vraiment très chaud...). Et le terrain n'est pas plat...

 Le pauvre Mignon, il n'a pas le droit de nous suivre lors de notre exploration...

Par chance, cet étang est perdu au milieu d'une forêt, ce sera parfait pour le repos du Mignon, et le notre.

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Publié le 21 juillet 2022
 125 km

Après le petit-déjeuner, à peine sortis, nous subissons une attaque en règle des taons qui eux aussi étaient désireux de se restaurer depuis hier soir. Bon, une fois le moteur démarré, ils n’ont pas demandé leur reste…. Il est vrai que le Mignon fume un peu au réveil….

Après un peu de route, nous quittons le Lot pour le « Cantal » après une petite incursion de 12km dans la Corrèze), nous contournons « Aurillac » et « Salers » (très joli mais trop « attrape touristes »). C'est une succession de paysages divers et variés. Dans la région les vaches sont toutes de race Salers, c’est un peu de l’extrémisme régionaliste (ou alors ça doit rapporter plus, vu le prix au kg….).

Nous filons vers « Riom-es-montagnes » où nous croisons le « Gentiane-Express », deux anciens autorails (un XABD bleu et un TER plus récent) ainsi qu’une draisine, stationnés en gare.

Nous profitons d’une superette pour abreuver le Mignon (entre une Corvette, une 2cv et une Audi RS3….) 😀

A la sortie de la station nous partons silencieusement (comparé à la corvette, tout en relatif bien sûr….) en recherche d’un spot.

Vers « Condat », toujours en recherche d’un coin pour la nuit, nous sommes précédés de 2 motards en « Royal Enfield » qui suivent la même quête que nous…. Apres avoir discuté quelques minutes avec eux, et après quelques hésitations nous nous posons près de la route, bien nous en a pris, quasiment pas de passage et de bruit.

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 96km

Nous arrivons dans le « Puy de dôme » vers « Egliseneuve d’Entraigue » (ça c’est du nom !) nous entrons dans la « Réserve naturelle des Sagnes de la Godivelle » où le paysage est super et la densité de population et d’habitations très faibles ce qui nous convient parfaitement ! Ensuite nous traversons la « Réserve naturelle de la Jaquette » (sans commentaire sur les habitants, pas sûr qu’il en reste d’ailleurs, pour notre plaisir : c’est une zone assez désertique).

A « Ardes » nous prenons vers « La caverne du diable » mais le chemin (à gauche) n’étant pas praticable, nous prenons à droite et nous n’avons pas vu le diable : nous nous posons sous un noyer (et sous un nid de guêpes… merci les moustiquaires faites maison) pour la pose méridienne.

Départ pour un bout de piste pour rejoindre la route !!!! (1km à tout casser mais bon, pour cette année c’est au compte-gouttes :’-( )…. Nous arrivons sur « Madriat », joli petit village.

A la sortie de « Saint Germain Lembron », (beurk, une ZA bourrée de monde…), arrêt pour un ravitaillement (bières et fromages, la première nécessité quoi !). Lors de cette pause sur le parking du centre commercial, l’attente du chauffeur (évidemment, c'est qui qui se colle la grande surface, hein ? JE voous pose la question... Et vous connaissez la réponse...) est animée par des gens du voyage, dont le campement est à deux pas, qui se sont enquéris de l’état du Mignon (et sans oublier de demander si nous le vendions). Puis arrivée des Gendarmes qui devaient être plus ou moins affectés à la surveillance de ces derniers puisqu’ils sont partis quasiment ensemble… Un camping-cariste, un peu curieux de voir le Mignon nous informe qu’il s’occupe des ses petits enfants en vacances….

Enfin, vite, nous repartons de ce lieu de débauche pour arriver à « Coupe-Gorge »…. Nous naviguons de Charybde en Scylla….

A « Vernet la Varenne », en quête d’eau, nous découvrons (de loin) le château de Montfort mais la commune est un lieu un peu trop touristique avec une base de loisirs bondée et une borne d’eau payante, nous filons donc vers la forêt et prenons un peu de hauteur (1030m) vers « Saint Germain l’Herm » pour trouver un coin de forêt sympa où nous poser.

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My Atlas ayant une limite (150 photos téléchargées en mode gratuit), nous allons vous commenter la fin de notre parcours, sans photo. 😉

Nous allons parcourir 68km pour nous rapprocher de notre destination finale : la maison !

Nous avons donc quitté notre forêt et Saint Germain de l'Herm par de la piste (chouette ! Le Mignon se dégourdit les amortisseurs !😀) .

Nous remontons tranquillement en traversant Saint Bonnet le Bourg, Novacelles, Viverols, Eglisolles, Saint Clément de Valorgue et Saint Anthème.

Les paysages (du Puy de Dôme) sont magnifiques : des sapins, des sapins et des lacets 😀).

Nous trouvons via Park4night un spot à Fortunière : en sortie du hameau (au creux d'un virage, mais somme toute tranquille).

Nous profitons de notre dernier bivouac avant le retour...

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Publié le 21 juillet 2022

Et voilà, dernière étape de notre virée dans la Pyrénées (92km), qui n'a pas conduit à l'objectif initial, mais ce n'est que partie remise.

Nous contournons Montbrison par l'ouest (lacets, montées et descentes), nous ne passons pas loin de l'auberge de Conol 😉 (à tester), direction Lérigneux, Roche, Fraisse, Saint Bonnet le Courreau, le Mazet et nous nous arrêtons au pont du diable (les Grandes Sagnes) pour déjeuner.

Puis nous remontons toujours en évitant Boen-sur-Lignon, (par Leigneux) et faisons le choix de prendre un itinéraire "vtt" pour faire durer encore un peu le plaisir de prendre des pistes, pas très difficiles pour le mignon. A part une ou deux directions que nous n'avons pas suivies, tout le reste du parcours s'est fait à 20 km/h au milieu de champs, forêts et chemins pratiquement carrossables (ouf !).

Bussy-Albieux, Pommiers-en-Forez, Saint-Georges-de-Baroille (pour traversée de la Loire) par un viaduc que nous n'avions jamais pris ! (dommage, pas de photo possible...) : le mignon était à l'aise, le chauffeur un peu plus crispé...

Puis Saint-Marcel-de-Félines, Saint-Just-la-Pendue, et maison...

19 jours d'aventures, sans jamais de lendemains prévisibles (merci le Mignon, mais c'est ça qui est formidable ! 😀), et malgré nos déconvenues, le Mignon nous a permis de profiter de ce voyage sans trop de difficultés.