L'Islande, une destination surprenante.
Du 1 au 30 juillet 2011
30 jours
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En janvier 2011, ma coloc de prépa Chloé me dit : ça te dirait de partir en Islande ? Le lendemain, on acheté nos billets. J'avais alors 19 ans, je n'avais jamais pris l'avion, j'étais seulement partie en Angleterre deux ou trois fois. Nous voilà donc parties pour un mois en Islande. Moi, avec ma valise et mon Anglais approximatif. J'ai donc pris l'avion pour la première fois, c'était à la fois flippant et excitant. Cela m'a pris 6 ans avant d'écrire mon expérience... Nous avons décollé de Paris dans un vol Icelandair. Moi avec bien trop de vêtements ; j'ai appris par la suite à voyager léger ! Je pense qu'il y a maintenant beaucoup de vols low-cost en partance de l'Europe pour l'Islande. Je souhaite vraiment retourner dans ce pays surprenant - un jour. A l'atterrissage, nous découvrons une terre volcanique et avons cru être arrivées sur la Lune.

Nous avons pris un bus pour Reykjavik, la capitale. Une capitale à taille humaine, voire toute petite, car elle ne rassemble que 120 000 habitants ! Les villes de cette taille en France sont Rouen, Caen, Besançon, Nanterre ou encore Metz ! Il est donc très facile de se promener à pieds dans ses rues et de découvrir les maisons de toutes les couleurs. Aucun immeuble à l'horizon ! Nous avons déjeuné le long d'une sorte de fleuve/port avec vue sur les montagnes. Pas mal ! Il ne faisait cependant pas très chaud pour un 1er juillet.


Les Islandais parlent tous très bien Anglais. Le seul petit "problème" peut être leur accent, parfois assez fort - surtout après quelques verres d'alcool... Mais vous pourrez vous débrouiller sans souci. Une chose à savoir sur le pays, mais qui est commune aux pays scandinaves : le coût de la vie est très élevé. Cependant, j'ai trouvé plusieurs magasins qui offrent du café ! 😀

Chloé et moi nous sommes séparées dès ce premier jour ; elle allait faire le tour de l'île avec deux amies, tandis que je partais pour un mois de Wwoofing à l'est du pays.

Le World-Wide Opportunities on Organic Farms (WWOOF) est un réseau mondial de fermes biologiques. Créé en Angleterre en 1971, il s'est étendu dans le monde entier. Des hôtes se proposent d'accueillir des WWOOFers pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire, leur quotidien et leurs activités avec la possibilité pour ces derniers de se voir offrir le gîte et le couvert.

J'ai pris un vol pour Egilsstaðir (le deuxième de ma journée... et de ma vie 😉), pour me rendre à Vallanes, un petit village où se trouve la ferme Móðir Jörð(Mother Earth), où j'étais attendue par Eymundur, le fermier, et sa femme, Eygló. J'ai vite découvert la Monster House, une sorte de grand mobil-home aménagé, qui sera ma maison pour le prochain mois ! 😀 Un petit aperçu de l'intérieur ci-dessous, mais de plus belles photos (de l'extérieur) à venir après.

J'ai également eu l'occasion de rencontrer Dagmar, ma coloc allemande, ainsi que tous les autres Wwoofers, venant du monde entier. Pour l'anecdote, j'étais la "baby" du groupe ! 😉 Le soir, nous avons fait un feu de camp. Quelques photos prises à minuit (eh oui, pas de "nuit" en Islande l'été !).

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Je suis donc arrivée à Vallanes un samedi soir. Le dimanche étant notre jour de repos, je suis partie en vadrouille avec quatre autres Wwoofers : une Américaine, une Ecossaise, et deux Français. Nous avons fait du stop pour nous rendre à Hengifoss. Des Suisses nous ont pris en route et nous ont proposé du chocolat et une bière ! Je découvre mes premiers paysages islandais et apprends de nouveaux mots en Anglais, comme "waterfalls" (cascades).

Le ciel n'était malheureusement pas très dégagé, je me souviens qu'il pleuvait un peu et qu'il faisait très froid. Mais c'était une promenade très vivifiante ! J'ai également bu de l'eau de la cascade, qui était délicieuse. Nous avons rejoint la ferme dans la soirée (à pied, car impossible de trouver une voiture), pleins de boue, de sang pour moi (ampoules dans mes nouvelles chaussures de rando), mais souriants. 😀

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Bon, il faut que je vous parle de Vallanes. Ou plutôt de Móðir Jörð, là où j'ai passé le plus clair de mon temps en Islande, et l'endroit qui a fait ce que je suis aujourd'hui : une tourdumondiste.

J'y ai rencontré beaucoup de jeunes entre 23 et 28 ans, venant du monde entier. Je faisais moi-même partie des plus jeunes (et "inexpérimentés") dans la ferme, mais j'ai vite "rattrapé le coup" ! C'est en écoutant toutes leurs histoires de voyages que j'ai eu envie de découvrir le monde.

La ferme en elle-même est située "au bout du monde", avec des magnifiques paysages à perte de vue...

Nos journées consistaient à planter des betteraves, arracher des mauvaises herbes, préparer à manger, arroser les salades dans les serres, cueillir des herbes aromatiques, etc. Le tout dans la bonne humeur. Nous avions également la chance de déguster les produits de la ferme.

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Pour nos journées de repos, nous décidions souvent de faire du stop jusqu'à Egilsstaðir, une "grande" ville (2 000 habitants) située à quelques kilomètres dans la ferme. Dans cette ville, il y a une piscine en plein air (2€ l'entrée), quelques magasins (avec du café gratuit), une station essence et un aéroport. Il était parfois difficile de trouver une voiture car la circulation est très limitée, mais cela permettait d'apprécier la beauté des paysages ! 😉

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Je suis partie pour un "day trip" avec une Islandaise, une Anglaise et une Allemande à Borgarfjörður, un superbe fjord (petit village de pêcheurs) situé à l'est du pays. Nous y avons mangé une délicieuse soupe de poisson, la spécialité du coin.

Non loin de là, nous avons découvert un rocher plein de macareux, ces petites créatures trop mimis ! 😀Pour l'anectode, macareux se dit "lundi" en islandais. Après avoir vu mes photos, Dagmar m'appelait "Lucie la lundi".

Nous avons ensuite conduit en haut d'une montagne, où les neiges étaient encore (déjà ?) présentes... Mi juillet ! Un pays plein de couleurs, comme vous pouvez le voir sur mes photos.

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Nous avons trouvé un lac à côté de la ferme. Je suis allée m'y promener avec Courteney, une Américaine du New Jersey, que j'ai revue à New York deux ans plus tard. J'ai tenté de me baigner, mais ai vite fait demi-tour ! Nous avons ensuite appris que l'eau était à 6 degrés seulement... Glagla ! 😀 Nous avons également trouvé des voitures abandonnées et je me suis crue dans Into the Wild, mon film préféré. 😉

Nous sommes plusieurs (Courteney, moi, deux Italiens, et une autre Française) à être retournés au lac le lendemain soir, pour admirer le coucher de soleil.

Quelques photos de la vie à la ferme et à la Monster House en passant !

... Et des beaux paysages nous entourant !

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Retour à Reykjavik. Souvenirs plein la tête - et l'appareil photo. Virus du voyage.

Bilan (rédigé douze années après ce voyage) ? Mon mois en Islande m'a ouvert l'esprit sur le monde, sur la vraie vie. Sur les gens aussi, car j'ai eu la chance de rencontrer des supers âmes du monde entier. Si c'était à refaire, je pense que j'en profiterais bien plus ! Tout d'abord, pour faire le tour du pays, au lieu de rester un mois au même endroit. Mais aussi pour apprendre encore plus de choses à la ferme, et en dehors (apprendre à tricoter, à jouer de la guitare, d'autres mots en Anglais ou en Islandais). Mais bon, j'étais jeune, et pas encore rôdée ! 😉 Je ne regrette rien. J'ai d'ailleurs refait du Wwoofing (en Irlande) deux années après. J'aimerais beaucoup retourner en Islande prochainement, avec Auguste cette fois ! 😀

Pour fermer ce carnet, 3 belles photos prises par un de mes "collègues" Wwoofer.