Au depart de la ville de BREST , nous partons pour un périple en famille de 4 a 6 mois . Nous partons explorer l'hemisphere sud du pacifique .
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ça y est , dans 2 mois c est le grand depart .

cela fait un an qu on y pense , on a timidement commencé a réserver billets d avions et logements pour le premier tiers de notre expedition .

Pour ceux qui n ont pas suivi l'élaboration du projet , je vous le présente succinctement .

Initialement , le principe est un voyage autour du monde d'environ 6 mois , avec les enfants et de préférence au soleil .

La date de depart est fixée au 26 DECEMBRE 2017 . Pour les destinations, nous passerons par

Quebec pour le premier de l'an ,

La Californie de San Francisco à Los Angeles ou nous profiterons de ce passage pour voir Pierre Olivier un pote enseignant chercheur en math qui travail à UCSB

Puis , nous décollons pour la Polynésie en itinérance pour une durée d'un mois, ensuite la Nouvelle Zélande en camping car pour un mois supplémentaire .

On poursuivra par la Nouvelle Calédonie en farniente et enfin l'Afrique du SUD pour rendre visite à Julien et Cecile installés à Port Elizabeth depuis peu .


Actuellement on termine l' acquisition de l équipement pour le voyage et il nous reste deux mois pour finaliser les planning ,timing ,points de chute ,points de vue ETC...

Avant le grand départ il y a nécessairement une quantité d'inconnues stressantes .

Les vols en avion avec les enfants , la nourriture, le décalage horaire, la mobilité , le budget , les imponderables ,les maladies , les bobos . Bien sûr , il y a aussi beaucoup d'espoirs , des paysages magnifiques , des moments en famille , une experience inoubliable , du soleil ( et pour des brestois c est un grand espoir ).... ce qui est certain c'est que 2 mois avant le depart l'appréhension est aussi grande que l excitation .


nous vous en informerons a chaque étape du voyage et nous ferons bien sûr une retrospective de ces experiences objectives .


vivement la suite

et pensez y le monde est a ceux qui veulent le découvrir

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Les vacances de Noel approchent et Arthur compte les dodos avant la fin de l'école . Cette année les préparatifs de Noel et la magie des fêtes nous passent un peu au dessus de la tête. Heureusement, Arthur est là pour nous rappeler son essentiel du moment .

De notre coté, la semaine dernière nous avons bouclé notre déménagement et stocké les affaires chez les grands parents, une bonne chose de faite. On a résilié internet, l'EDF, réduit nos forfaits téléphoniques a uniquement de la téléphonie ( c est dingue non ? ). Il ne faut pas non plus oublier le contrat de la poste ( très pratique ) pour les changements d adresse ponctuels, avec réexpédition au choix pour une durée max de un an cela évite une montagne de paperasse pour être sur que le courrier important ne sera pas perdu. Plus d adresse, plus de travail , plus d internet ....nous avons virtuellement disparu de la circulation, c est bon on peut partir .

A J- 5 du Grand départ c'est une sensation curieuse qui nous envahit . Nous sommes conscients de partir en vacances , mais seule la première étape est concrète dans notre tête. On se demande plusieurs fois par jour " tu réalises qu on part dans 5 mois ?" : " heu non pas du tout on va à Quebec et après bin on verra ..." du coup, on a la tête ailleurs. Rien ne parait réel. Depuis le déménagement, on habite chez des amis pour qu' Arthur finisse son trimestre d'école , je ne travaille plus depuis 15 jours et Solène remplace à Quimper. C est tout notre quotidien et nos repères qui ont disparus et pourtant on n est pas encore partis .

Il est temps de faire le point, une dernière check-liste pour ne rien oublier :

Baggages : 2 Sacs principaux avec 7 à 8 jours de linge pour 4 avec adaptations aux différents climats que nous rencontrerons , soit de -15° annoncés au Quebec au + 30° attendus à Tahiti.( les machines et laveries sont légions sur notre séjour, une chance)

1 trousse d urgence (divisée dans les 2 sacs pour les iles isolées ou les soins de premières nécessité . je pourrai publier une liste exhaustive si certains sont intéressés. )

1 sac journée pour les transit transfert ou autres besoins vitaux en mobilité ( couche , petits pots, tablette, jeu de cartes, les manteaux et papiers en tous genre )

Poussette, porte bébé : le choix double au vue de l âge des enfants . Noémie dans la poussette qd Arthur aura de l énergie et sinon chacun son moyen de transport en cas de crise . ) ( poussette Pockit vous trouverez pas plus petit et ca passe en cabine avion .)

Le lit parapluie ne fera finalement qu'une toute petite partie initiale du voyage, il ne dépassera pas Quebec vu que tous les logements que nous avons trouvés nous mettent a disposition un lit bébé ... advienne que pourra .


Papiers : chaque pays a sa spécificité douanière il est donc primordiale de bien se renseigner avant .

Le canada demande des AVE ( autorisation voyage electronique ) récupérables en ligne 20 min par voyageur et 9 dollars Cad

Les USA demandent des ETSA ( visa voyageur uniquement et en ligne également ) 5 min par voyageurs et 14 Dollard US

Les DOM TOM rien évidemment ce qui simplifie aussi les démarches

La NZ ne demande rien aux ressortissant européen en transit de moins de 3 mois

L Afrique du sud est la plus stressante , il ne demande pas de visa mais pour les enfants , les passeports ne suffisent pas , ils demande livret de famille plus extrait de naissance traduit en anglais par traducteur assermenté ...pénible . Avec malheureusement un risque que le papier ne soit pas accepté , en effet les douanes sont assez lunatiques parait-il .

Ensuite , il s agit de ne pas oublier les billets d avions ( il y en a un certains nombre et on ne sait jamais dans quelle conditions on pourrait récupérer les papiers plus tard donc on imprime tous a l'avance.


Bon, bagages , papiers , les enfants et un brin de courage pour se lancer dans l'inconnus je crois qu'on a rien oublier .

On décolle demain pour le marathon des Noëls et des au revoir a la famille . Plus que 5 jours d'attente d' impatcience et d'appréhension .

Prochain article, en direct du Québec au nord de Montreal près de la station de ski de mont tremblant ( célèbre également pour son iron man ) et les premières photos .


bisous

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Nous voilà au Québec depuis 3 jours et déjà de nombreuses péripéties.

Une première nuit de transition à Paris le 25 décembre et les deux enfants sont à 39 de fièvre. Nous entamons notre voyage par une nuit blanche ....chouette. Le lendemain on prend le taxi a 8h30 il n'est pas là ....mauvaise adresse ( oui oui ça part très bien ). Puis 7h30 de vol avec une Noemie qui ne veut pas dormir et Arthur a 39 de fièvre il a les yeux qui brûlent et il ne mange rien. On arrive à Montréal on attend deux heures la voiture de location Arthur devient fou et noemie tombe en voulant jouer ....

Passé ces premiers épisodes chaotiques, on arrive à la tombée de la nuit dans un magnifique chalet en bois à Mont tremblant où nous attendent la famille de Guillaume et ma sœur . OUF on se pose enfin .

Première nuit très correcte malgré le décalage horaire les enfants sont mieux et on découvre les beautés du Canada par -28C !!! Record historique de la région depuis 1875 et ça va durer tout le séjour. Une première expérience nous apprend que noemie n'ira pas beaucoup dehors elle tolère mal le chaud et froid ! Pour Arthur c'est beaucoup mieux même si la durée des sorties est limitée.

Le rythme s'installe progressivement avec réveil a 7h ; matinée jeux et câlins et début d'après midi activités d'extérieur. La nuit arrive tôt alors il faut s activer avant 16h. Une ballade en motoneige sur une vieille voie ferrée et une sortie en chiens de traîneau avec attelage individuel nous font découvrir les plaisirs extérieurs du Canada en hiver. Le soir, les équipes se forment et on tourne pour là préparation des repas. Les recettes du froid s'enchaînent avec des fondues, des raclettes et des soupes à l'oignon dans l'attente du premier de l'an six heures après la France .

Le début de notre expérience se déroule bien, les enfants ont besoin d'un certain temps d'acclimatation le décalage horaire et la fièvre leur demandent beaucoup d'énergie mais ils tiennent le coup. La présence de toute la famille nous permet de récupérer de se départ en trombe .

Vivement la suite des aventures .

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Ça y est fin du grand froid ..mais quel froid !

Nous avons quitté notre chalet à mont tremblant pour rejoindre Québec ville. Nous partons pour 4h de route sur des voies express enneigées et dans des conditions de tempête de neige, visibilité réduite et vitesse max 70km/h .

Arrivés à Québec nous avons la bonne surprise de voir la température remonter à -18 et même deux jours à -7C° . On peut enfin sortir les enfants. Au programme, promenade le long du Saint Laurent gelé, ou plus un bateau ne passe . Visite du château de Frontenac et de la vieille ville avec les Lumière de Noël. Arthur sera initié au patin à glace porte saint jean. Il adore la glisse même si la propulsion c est pas encore ça, alors je pousse le petit déambulateur plastique, lui il s'accroche et rigole . Noemie fait enfin l'expérience de l'extérieur avec le sourire, premiers flocons dans les yeux et première neige dans la bouche qui actuellement est l’étape obligatoire de toute nouvelle découverte. Pour ma part, je découvre le plaisir du deneigeage à la pelle dans la cour de Marion et guillaume où je me défoule comme un gamin à ramasser les quantités astronomiques de neige accumulées pendant leur courte absence ...c'est l’fun . Quant à Solène, elle eu le plaisir de passer une partie de sa nuit à jouer avec noemie qui a décidé de ne pas dormir pour courir autour de la table de salon et faire des câlins à ses grand parents qui dormaient là.Noemie se découvre des instincts maternels avec sa cousine et lui donne le biberon. Arthur est enchanté par les spectacles lumineux a l'aquarium en nocturne et m'aide à déneiger les balcons et la cour de l'appartement. On termine notre journée par des glissades en chambre à air ...un vrai régal surtout pour Arthur qui en oublie les -20 C° avec -30 ressentis ...

Cette fin d'étape sonne pour nous la fin des gants, des écharpes et des combinaisons de ski . Mais ça sonne aussi la fin des plats d'hiver, de la langue française, des paysages enneigés, et des chocolats chauds. Je pense que les enfants ont du mérite sur cette première étape. Le froid glacial, les contraintes de déplacement et le peu de sorties pour eux ont dû être pesantes. Ils ont déjà commencé à changer. .un dernier coup de pelle , un dernier biberon entre cousine et bye bye Québec, ou presque.... Samedi matin , route du retour à Montréal on embarque à 6 dans la Cadillac escalade avec les bagages. On prévoit deux heures de marge pour un trajet de 3h initialement. C'est alors que le voyant d'un capteur de pression dans le pneu avant droit s'allume . Pourtant on n'a pas crevé à priori mais la pression continue de descendre doucement. On s'arrête une première fois à 10 km du départ pour regonfler. 5 km plus tard c'est pire. On contacte la société de location injoignable ou presque. On finit par les avoir et ils nous recommandent un retour à Québec pour échanger le véhicule. Vu notre position et la vitesse de dégonflement ça risque d être très compliqué voir intenable en terme de délais. On s'arrête une deuxième fois , on trouve la roue de secours et on décide de changer la roue et de continuer pour avoir une chance d'arriver dans les temps . Par moins 20ºc dans le vent il nous faut à mon père et moi presque 45 min en faisant des pauses au chaud pour changer cette roue. qui a dit qu’on pouvait ranger les gants .....moi ? Ha dsl, et bien raté. Pas peu fiers, rassurés, et avec des bouts de doigts brûlés, on repart pour Montréal . On finira après l’enregistrement et la douane avec 25 min d’avance sur un avion qui avait 30 min de retard .....OUF. Le voyage continue.

On découvre réellement la vie à la dure des québécois. 10 jours "c est l'fun" comme ils disent mais 5 mois "calice de naje de marde, ça caille en maudit tabernacle " ..

Prochaine étape "Californie" américan dream sur la route du sud

Let's go babies

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Arrivée 21 h heure local 0h00 heure du Québec , les enfants ont une énergie étonnante. On attend presque 1h les bagages et pas une plainte juste besoin de courir un peu ce qu’ils font avec Solène sous l’oeil Amusé des autres passagers. On a eu le droit à des « ho sooo cuuute » en pagaille .. bienvenue aux states « honney » ici "tout le monde est génial"... en réalité tout se déroule tout seul. Les bagages, un peu long mais sans encombre, le airtrain pour le centre de location de voiture et le loueur qui trouve aussi les enfants très « cute » et qui offre une mini doloreane à Arthur .

Le premier bug c’est au motel . On y arrive à 23h heure locale, et là pas de lit bébé et le dectecteur de fumée qui émet une sonnerie stridente tout les 2 minutes .....aouch. Pas de panique on improvise sur les idées avisées de Solène un couchage au sol avec déménagement de toute la chambre et Noémie est ravie de dormir ....avec sa mère lol trop le pied. Solène a à peine le temps de s allonger que Noémie se rue littéralement sur elle et a renfort de gros câlin elle s'endort. Quant au détecteur de fumée : démonté !

Lendemain matin départ à pieds dans les rues de Frisco poussette et porte bébé sont de sortie parce que ça rigole pas à SF les rues plates ils connaissent pas et ça monte pas qu'un peu.

On profite d'une journée un peu grise mais sans vent ni pluie. On découvre le style victorien des maisons anciennes, les multiples parcs à jeu dont Arthur pourra écrire un guide en rentrant, le port et la vue sur la baie où trône la terrifiante alcatraz.

On arrive au fameux « pier 39 » où vivent plus de 350 lions de mer, une attraction en soit qui a transformé ce quai en véritable petit village Walt Disney pour les décors comme pour les prix « 50$ le repas »...mais une ambiance enfantine très agréable. On découvrira aussi la fameuse lombard street avec sa portion en zigzag de renommée internationale, union square avec tous les commerces de luxe (Tiffany Gucci Macy Dior...), les painted laydies face à un square idéal pour un beau coucher de soleil sur le financial district .


Après cette bonne grosse journée à pieds et une tentative de sieste ratée, on demande à changer de chambre suite à une fuite d’eau sous la moquette et une odeur de moisie bien prononcée. Ils nous logent alors dans un autre motel qu'ils gèrent également. Particularité de notre motel avec petit déjeuner inclus, il n y a ni lait ni café ni micro-ondes ni beurre ....voilà débrouillez vous. Bref on bidouille et on s'en sort . Malheureusement la deuxième chambre ne se prête pas à notre aménagement initial pour Noémie. Mais qui a dit que Solène n'était pas Mac guiver. On lui installe un petit nid dans lequel elle sera ravie de dormir et même toute seule s'il vous plait .

Le deuxième jour a SF devait être pour le golden gate bridge et le paradisio mais le climat versatile de la région nous a imposé une journée voiture sous la pluie battante et la brume . On a aperçu le pont et un lion de mer en dessous mais les clichés resteront un peu frustrants d'autant plus que la pluie va durer. Du coup on compense avec du trampoline pour Arthur qui a besoin de se dépenser et des jeux de cartes dans la chambre . On a qd même réussi à voir le financial district et china Town qui ne laissent pas de place au doute. j ai descendu la fameuse lombard street en voiture ....avec toutes les poursuites de police de tous les films americains de Californie en tête et leurs étincelles sous les par chocs ...

On a quand même réussi A faire manger les enfants ce qui n’est pas qu’un faible explois grâce aux omelettes géantes de chez Louis sur la falaise d océan beach et ça c est cool .

Le lendemain contre toutes prévisions météo le soleil pointe le bout de son nez et on peut rattraper nos clichés ratés ...alors on fonce à nouveau à sosalito et à alamo square , on traverse les beaux quartiers de SF et la caserne de pompiers où à ma grande surprise Arthur ne m a pas suivi...tant pis j ai quand même dit que la photo était pour lui ....même si ....qui n en a pas rêvé !!

Allez ça y est on part. Il y a deux heures de route jusqu’à Monterey carmel bye the sea . On trouve un subway à Pacifica ,petite station balnéaire très rustique proche de SF et on entame notre descente par la Highway 1 jusque à Los Angeles en 3 stops . Pour les enfants c est pas la partie la plus drôle puisque on passe beaucoup de temps en voiture et les pauses sont courtes . Les paysages de la cote californienne sont réellement magnifiques . Chaque petite ville inspire Solène et elle se verrait bien y habiter. Des quartiers bords de mer, calmes, où il fait beau 8 mois par an et où chaque maison est une pépite avec un environnement propre sécurisant mais très sauvage en même temps . On aperçoit du fond des jardins des baleines , des phoques , des écureuils et des lions de mers en pagaille.

Première étape monterey, une ville très étendue et moderne avec un bord de mer qui peu rappeler un peu notre littoral sud breton hormis un climat d hiver et les vagues de froid qui descendent à 17Cº et les chaleurs d été montent à 25..autant dire l’idéal . On parcourt la « 17miles drive » payante , parce qu’elle serpente sur la cote au milieu des villas les plus énormes,cheres et impressionnantes de cette partie de la cote californienne. Une route encerclée de parcours de golf et de voies privées .

Nous repartons ensuite pour une dernière portion avant Morro Bay et son caillou . On entame donc 65 miles de routes côtières splendides avec des panoramas à couper le souffle . Tout aurait été magnifique si seulement les événements météo et les coulées de boues dramatiques n avaient pas coupé notre route qui selon le GPS n offre aucune alternative et cela , nous le réalisons à 15 miles de la fin de la route côtière et presque à sec d essence . Le gps indique 3h30 de détour avec quasiment un retour par monterey . Panique à bord surtout que sur notre route il n y avait aucune station essence. Pousse par l espoir d une solution en fin de route on continu jusqu au panneau « road Closed » et la,miracle double . Il y a une station et le pompiste nous donne un itinéraire improbable à travers une réserve naturelle ouvert pour l'occasion. On fait donc un détour d une heure 45 et à travers des routes de montagne vertigineuses et dans la brume. Là encore on a des enfants au top qui on su à renfort de dessins animés quand même, être très cools malgré les longues heures immobiles dans la voiture. il ne reste plus qu à filer tout droit sur notre motel . Une nuit attendue et méritée après un repas chaud dans la chambre . Demain on visite Morro Bay et direction Santa Barbara pour retrouver pierre olivier .

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Nous vous avions laissés après notre dernier stop bien fatigués après une longue route et le détour imprévu par le parc de los padres .

On se lève pourtant assez tôt et bon pied bon œil on attaque la journée. Pour laisser un peu souffler les enfants et parce que la route jusqu’à Santa Barbara ne présente à priori pas de point « stop » obligatoire, on passe la matinée à Morro Bay entre le parc de jeu pour Arthur, la plage et le gros cailloux pour nous et on profite de nos premiers vrais rayons de soleil californiens avec un bon 27 degré très tolérable , un ciel parfaitement bleu et une bonne humeur ambiante. Cette ambiance d’ailleurs c’est un phénomène assez étrange . Là je ne parle pas de nous mais de l ambiance générale qu’on ressent en Californie. Ok, on ne parle pas la langue et on ne suit pas les infos mais il semble régnier une décontraction globale inhérente à cette région ...et aux très répandues odeurs de cannabis. LOL .

Après une bonne matinée de repos, on prend la route pour Santa Barbara pour rejoindre Pierre Olivier. On pique nique sur la plage le « préféré depuis toute la journée » d’Arthur . Pismo beach et son aire de pique nique trois étoiles. Ça y est on doit à nouveau équiper les enfants avec chapeau lunettes ....LOL Ça n’arrête jamais avec les enfants ! Arthur nous a même sorti « En plus c’est super parce que plus personne ne tousse » ...chouette il était temps en même temps .

ET hop un sandwich avocat tomate une lichette de coca parce qu’on est quand même en Californie ...désolé grand père ! et on repart . Cette fois ça y est on arrive à Santa Barbara. on se pose au motel et on profite d’un parc avec vue sur coucher de soleil sur les indications de Pierro en attendant qu’il sorte de son séminaire. À Santa Barbara l’ambiance est plus installée, plus bourgeoisie bohème en survet’ et tongs dans la rue mais les supermarchés vendent une tranche de saumon et du riz en vrac pour 100dollars ...et j’exagère à peine. On retrouve Pierro à la tombée de la nuit. un apéro, trois courses et on va faire un barbecue d espadon dans sa villa ....oui on ne se refuse rien c est trooop la fête .

Ça fait plaisir de revoir un pote dans un contexte complètement inédit. Il n’a pas franchement l’air à plaindre . ET puis visualiser son environnement c’est chouette pour illustrer les nouvelles qu’on reçoit en France ... bref une bien bonne soirée un très bon repas et ,noemie a même piqué de mon espadon...on a été gâté.

Lendemain matin brunch à la villa . Je l’appelle comme ça parce qu’au vu des proportions de la maison et de son environnement ça lui va bien. Donc je disais brunch au soleil vue sur la baie de Santa Barbara. Pas un nuage, du bacon, des œufs, des toasts et du café ou chocolat ; on est comme des rois.

On poursuit avec une petite leçon de surf ...en Californie avec un pote sur un spot dans une eau très acceptable pour un Pacifique en hiver. Je dois l’avouer mes rudiments de surf sont mis à rude épreuve et les vagues un peu ....bcp trop puissante pour moi lol . mais je me suis bien marré et bien défoulé, les courbatures vont me le prouver par la suite. C’est un coin très sympa. Pierro nous emmène ensuite dans la « funk zone »soit le quartier branché où on sort le soir.

Il nous recommande une pizzeria, sans faute pour le guide, c est que du bon. On finit notre escale chez lui par le « pier » et la plage downtown . Un coucher de soleil, on découvre un spot de surf ou LA vague passe tous les 4 ans et on le ramène chez lui avant de prendre la route pour notre prochaine étape.

Si vous avez bien suivi, la route US 101 pour Los Angeles et toutes ses alternatives simples on été détruites par des glissements de terrains qui ont fait plus de 17 morts et c’est pour ça qu’on ne passe qu’une nuit à SB parce qu’il faudra 3heures de route pour rejoindre la route de Los Angeles . On arrive à Mettlers, haut lieu de rien du tout où notre motel perdu dans les Land américains nous permet d’être à 1 h 30 de l’aéroport et de refaire sereinement nos bagages avant le prochain transfert en avion .

Après une nuit courte ( arrivée tard et enfants réglés tôt ) on part pour LA et l aéroport . On est très en avance cette fois histoire de pas stresser comme à Québec en cas de pépin. Du coup on fait une escapade à Venise beach histoire de se faire une idée de l’ambiance à la grande ville. Les clichés sont à la hauteur . Muscle beach , le surf , les bimbos, le tout très cher. c’est une ambiance « show off » et très superficielle qui n’est plus dans l’esprit surf et cool du reste de la californie et ça plait beaucoup moins à Solène qui du coup ne veut pas y habiter ...première fois depuis l’arrivée en Californie. Solène sera donc mon échelle du « bien vivre dans une région » . SF 7 sur 10 de l’échelle de Solène , Santa Cruz 8 et Santa Barbara 7,5 Los Angeles par contre 4 ....

Bref sur ce on pique nique léger à la plage et on va à l aéroport. on a 4h d avance au car rental return Avis... on vide la voiture et on prend la navette pour l’aéroport . On est les premiers à l’enregistrement ...aucune attente. Petite pause wifi... .heuuu attends chérie tu as vu mon portable ....merde je trouve plus la tablette ... « je crois que j ai oublié mon portable dans la voiture », « moi j ai du sortir la tablette d’un sac un moment je sais pas si je l ai rangée »...

Et voilà comment transformer un transfert cool sans stress en un sprint avec migraine à la clé. Du coup je suis sorti de l’aéroport j’ai retrouvé une navette Avis et j’ai prévenu le chauffeur qui grâce à mon reçu a prévenu ses collègues qui se sont mis à 4 pour chercher notre voiture dans l’immense parc de location de LA airport ...bref ils ont fini par la retrouver Non sans mal et le téléphone aussi du coup ....mais la tablette ? « Sorry sir no ipad in the car ». Je remonte dépité et nauséeux dans la navette Avis . Et alors que j’allais repartir un gars avec un talkie-walkie arrête le bus et demande si le mec qui cherche un iPad est là ... oui oui ouiiiii c est moi . « Ok wait a minute he is comming » et le bus a attendu pour moi 5 min ...je reviens victorieux et ulcéré, on a encore 2h30 d’avance, on était large et en plus on passe toutes les files avec les handicapés....non non mauvaises langues c’est à cause (ou grâce) à la poussette .

Du coup on a attendu 2 heures en zone d’embarquement que ma migraine passe et que les enfants aient assez couru pour monter calmes dans l’avion.

On part pour huit heures de vol, et la promesse d un paradis ...alors ça vaut bien ça .

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Je précise pour la famille tout le monde va très bien la première image n est q un reflet de l ambiance à Papeete .

Un nouvel article très vite

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On vous retrouve après une courte pause le temps d une escale de 5 jours à Papeete.

Nous quittons donc Los Angeles ravis de notre escapade californienne avec un petit goût de trop peu. Mais n’y a t’il rien de mieux pour entretenir l’envie de revenir ...

Venice beach à Los Angeles , juste avant de prendre l’ avion

Nous arrivons après 8h30 de vol à Papeete. Le plus long vol jusqu’à là et le meilleur probablement. Une super place en premier rang avec le petit landeau pour minette et un horaire qui a permis un long dodo et donc du calme une grande partie du vol .

A là descente nos sens en éveil perçoivent en premier à 00h00 locale qu’il fait encore 30ºC ...et humide pas hyper hyper facile mais l’euphorie des promesses de Tahiti nous fait passer outre. On passe en premier aux douanes « merci les enfants ». On récupère nos bagages et on retrouve Valérie notre hôte pour 4 nuits à Papeete. Accueil avec le collier de fleurs et la danseuse en musique. Arrivée au logement : un bel appartement récent bien équipé et des hôtes très aimables. On s’installe on s’écroule et on rêve des lendemains...

Au réveil premier constat on ne fait rien sans voiture à Papeete et on est dimanche . AVIS nous sauve la mise et on commence l’exploration .

On nous avait prévenus « Papeete c’est pas top » , « Tahiti il vaut mieux pas y rester »....et bien on confirme! alors les photos n’en attestent pas vu que ce qui est moche n’est pas très intéressant mais la ville est très moche. Les plages où l’on peut se baigner sont rares et exceptionnellements indiquées. Il n’y a pas de carte routière proposée « c’est facile tu verras chef y a qu’une route » alors là il faut répondre : « faux et faux » ! pas une rando ni un point de vue indiqués ,pire parfois on repère que les panneaux ont été retirés ...

Tahiti n’a jamais mis en place de sentiers de randonnées ni d’accès aux différents monts et montagnes de son relief qui pourtant font envie . pour illustrer ça rien de mieux qu’un exemple. Pour une randonnée, trouvée grâce à un blog ,il a d’abord fallu aller à la mairie remplir un formulaire, payer 6 euros par personne pour une randonnée dont le départ n’est pas indiqué et il faut remettre le formulaire à un préposé hypothétique jamais trouvé ! Bref pour marcher il faut se lever de bonne heure. A ce propos , ici le jour se lève à 5h30 et ce couche à 18h30 et les horaires des boutiques suivent. Les grandes surfaces, administrations, pharmacies ETC ouvrent entre 5h30 et 7h et ferment à 19-20h. Mais ça ne change rien malheureusement pour nous, le touriste n’est pas du tout attendu ni aidé. Le port est quasi inaccessible et on lutte pour se baigner. on a fini par la plage du Mac do c’est vous dire !

EN bref une parenthèse peu savoureuse.

Ah si un truc rigolo la monnaie, le franc pacifique . 1euro = 119 XPF ça fait de drôle de sommes en mains ....tu payes un resto 70 000 francs ...


Du côté des bonnes surprises, à Papeete il y a du nutella , notre logement est climatisé et Arthur est d’accord pour troquer les parcs contre des plages et là on dit OUI ! L’eau est à 27ºC et c’est juste parfait pour se rafraîchir. Les commerces sont ouverts tout le temps et il fait quand même hyper super beau. Et puis un peu de bonne fois il y a quand même de belles choses quand on creuse un peu.


au bout de ces 4 petits jours entre plages, cascades, grottes et autres bouchons, détours infernaux et cascades routières , on prend le bateau pour Moorea. On rend notre « nouvelle maison » comme dit Arthur, on change encore de maison ...mais « nous on a beaucoup de chance d’être là parce que moi j’ai des copains ils sont à l’école encore et moi je suis pas à l’école ».

30 min de bateau, on quitte Tahiti sous les nuages menaçant d’orage comme si elle était fâchée qu’on parte sans avoir réellement exploré ces richesses. Face à nous, Moorea nous tend les bras sous le soleil. A la sortie du bateau on prend un bus local 10 fois moins cher que le taxis ...et bien sympa . Noemie lutte comme elle peut contre la fatigue et la chaleur. Les rivages nous laissent voir une plage de rêve. Arrivés au bungalow nous sommes accueillis par Isa qui est là depuis 20 ans et qui s’est fait une joie de nous présenter notre nouveau chez nous pour dix jours ... et la comment vous dire .....non allez on attend le prochain article 😋

A bientôt

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Nous sommes arrivés à Moorea depuis 5 jours .....le paradis pour presque tout le monde lol (on en reparlera) .Vous rassemblez les plus belles cartes postales d’internet et vous y êtes. A perte de vue des lagons bleu turquoise, on se retrouve comme des Ch’ti Qui voient autre chose que la mer du nord pour la première fois (dixit Dany Boon). Une température à 30ºC, accompagnée d’un vent tiède, sous l’ombre de cocotiers ou « cocoti » pour Noémie, quoi de mieux ? Un cocktail en terrasse ? Pas de problème .

On se regarde avec Solène et on se dit mais où on arrive ? C’est vraiment pour nous ?

Alors on s’installe : deux chambres, une cuisine, un salon, une terrasse et un barbue. On arrive à 12h les enfants sont épuisés et affamés et on a rien à manger ....on file au resto de l’hôtel à côté , sur la même plage avec vue sur lagon . Puis on file à la sieste et Solène et moi on fonce à la plage à tour de rôle pour explorer les fonds marins. Là encore promesses tenues, les récifs sont monochromes mais pas les poissons. Espèces multiples ,tailles, formes, couleurs on en prend plein les yeux .

On passera nos trois premiers jours à alterner siestes, plages, snorkeling et barbecue. Arthur prend ses marques tranquillement avec le masque. Aux premiers essais, timide, il découvre le sable, ses pieds puis de tout petits poissons enfin des plus gros. Il commence debout au bord et il finit en explorateur, allongé avec ou sans bouées, la tête entièrement sous l’eau, à vouloir attraper les poissons. Noémie elle se satisfait déjà énormément de voir son frère disparaître sous l’eau et revenir. Elle va elle aussi dans l’eau, seule, s assoie et goûte le sable de moorea. Elle aura à son retour la possibilité de faire son propre guide des sables du monde...

Le soir c’est barbecue à la maison. Vous n’imaginez pas le bonheur d’Arthur qui n’aime que les saucisses ....et après : un petit dessin animé quand on est pas trop fatigué avec sa sœur ...de bonnes conditions de cohabitation. Sinon c’est soirée musique tahitienne et cocktail sur la plage.


Bon comme il en faut aussi un peu de galères pour mériter ça , Solène au deuxième jour s’est faite piquée par une anémone. Un beau plaquage rouge brûlant sur la fesse 2h de douleur intense, toute la Residence aux petits soins et chacun de son conseil avisé. « Mets du sable, non du coca , ou de l’eau froide ,et sinon des AINs , ou de la cortisone..... » bref on s’est fait rassurer par le pharmacien du coin et c était une question de patiences, sans gravité ni conséquences ... OUF !

Noémie a décidé de nous refaire un épisode comme à quebec de plusieurs nuit où de 2 à 4h du matin elle ne veut plus dormir ....du coup on fatigue un peu. Mais c est les vacances ...

Solène qui adore les petites bêtes , se fait dévorer par les moustiques . Autant vous dire qu’on a déployé les grands moyens. On a sorti les sprays textiles, les sprays cutanés, les moustiquaires et les tortillons à brûler. On a en plus biensur des prises dans chaque pièce. Mais rien à faire Solène est plus appétissante que tous ces dangers ...


Photos censurées pour l’occasion, le fessier de Solène est pudique .


Pour la suite on a loué une voiture pour trois jours . Petite Ile mais paysages riches et variés. On fait le tour en une heure . On s’échappe alors de notre résidence pour les baies d opohonu et de Cook (suite à son passage par ici en 1777) ces baies forment un début de caldeira qui alimente une légende sur des demis dieux qui auraient voulu voler la montagne de moorea mais les dieux de l’iles Ont eu raison d’eux et ils n’ont réussi qu’à déplacer la montagne et c’est l’origine de la formation de cette caldeira. Elle s’explique en réalité par l’effondrement du cratère comme à Santorin .


On découvre les montagnes à pics, les baies, le paysage tropicale luxuriant , nous éblouissant de ses couleurs contrastantes . Le vert des jungles, le bleu du ciel et le turquoise de l’eau, que même un bon logiciel photo ne peut pas forcer. On fera le tour complet de l île pour finir par un jardin tropical où on a pu déguster un excellent jus de fruit frais avec une vue sympathique sur la baie d Ōpūnohu et un tour au Dolphins center de papetoai.

On réalise du coup que sans voiture tu es bloqué à la plage très rapidement. Alors évidemment c’est un désagrément dont on s’accommode aisément mais pour barouder c’est quand même compliqué.

En résumé de cette étape, on prend notre pied et on se repose dans un cadre idyllique que les enfants on parfaitement apprivoisé.

Demain lagoonarium et belvédère. Arthur a hâte de voir les requins et les raies ...et après on rend la voiture et on poursuivra pour 6 jours notre repos au paradis du lézard jaune .

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On continue notre périple sur ce petit joyau polynésien .

La veille nous sommes allés au belvédère. Un petit détour qui nous a offert un point de vue magnifique sur les deux baies de moorea. Même Arthur a trouvé ça « trop mignon » et ne voulait plus partir !

Le soir coucher de soleil sur notre plage tranquille à danser sur la digue en bois sur du .....CÉLINE DION ?!!! Et oui même au milieu de nulle part on écoute Céline . Un petit moment de calme sur des journées qui ne le sont pas toutes.


Les enfants sont supers, globalement on n’a pas à se plaindre .... « mais ...? » allez vous me dire. Et bien au quotidien, sous 35ºC avec le porte bébé, Arthur qui ne veut plus marcher, les couches qui viennent à manquer alors que le magasin est fermé , parfois on en oublie quelques instants la chance qu’on a. Après il y a aussi biensur des moments très chouettes. On voit noemie qui progresse à fond sur des nouveaux mots , elle comprend de mieux en mieux les consignes même si elle sait encore ne pas les respecter !! Arthur qui s autonomise tranquillement , qui aime maintenant les brocolis et les haricots... Tous les deux s’adaptent étonnamment bien aux changements, de maison, de régime, de climats, d’horaires. Ici globalement on se lève entre 6h30 et 7h alors le soir on ne traîne pas si on veut tenir la journée. Du coup, on se couche approximativement en même temps que les enfants, on est réveillé par les enfants ,ou les coqs , et on passe toute nos journées ensemble.

Le lendemain nous sommes allés au lagoonarium de moorea. Sur le coup, du snorkling en groupe pour 100 euros, vu notre plage et ce qu’on avait déjà vu, on a hésité. Puis , la curiosité l’a emporté, heureusement !

On arrive comme recommandé vers 8h30 au lieu de RDv. Là, un piroguier, nous accueille avec un grand « ia oranaaa » (bienvenue en polynésien). Un mec sympa qui discute de tout avec tout le monde. Il nous emmène sur son « motu » ,Îlot en tahitien , un paradisiaque écrin de sable entouré de son propre lagon de corail. Là il nous installe dans des « faré » sans traduction littérale : une petite hutte de paille ventilée par le vent. Il nous présente également une installation sous forme de navire échoué qui fait office de terrasse couverte pour un repas ou un rafraîchissement.

Alors commencent les choses sérieuses, on enfile masque tuba et bouées pour Arthur. Le parc de corail est très bien préservé, il est équipé de long boutes qui tracent des cuircuits pour permettre à tous , y compris ceux ne sachant pas nager, de parcourir le parc et profiter de sa richesse en faune et flore .

On fait un tour avec Arthur qui aura la chance de voir une murène verte d’au moins 2m de long et 30cm de tour de cou, des requins, des raies et pleins d’autres petits habitants de ce paradis marin tous plus intrigants les uns que les autres.

Arthur nous a bluffé. Alors que la semaine dernière il ne voulait pas quitter le bord et avec ses bouées, là il a fait deux tours de parc la tête sous l’eau.

Après ce bain d’émotions, de couleurs et de sensations, on est rentré pour une sieste bien méritée, d’ailleurs Noémie s’endort dès que je démarre la voiture. On mange, on se repose et on part en chasse d’une plage pour un coucher de soleil. On finit par comprendre que comme à Tahiti toutes les, plages sont privatisées et les plages publiques ferment à 17h donc plus d’accès possible, ils mettent des barrières partout. On passe donc par un hôtel entre les bungalows pour squatter une plage en attendant le coucher de soleil. Une belle expérience pacifique avec tous les ingrédients d’une image d épinale

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C’est la fin de notre étape à Moorea. Ça fera 10 jours demain que nous sommes arrivés sur ce petit joyaux polynésien. Chaque journée, rythmée par le soleil, on se lève à 6h, on rentre à 19h dès que les derniers rayons disparaissent derrière les nuages.

Les siestes et les repas ont imprimé une certaine routine particulièrement confortable quoi que fatigante malgré tout pour minette.

Quelques épisodes de pluie ont poussé Arthur à se mettre à la photographie et nous ont permis d’apprendre la confection de chapeaux de fortune avec les feuilles tropicales larges.


On profite de nos derniers jours ici pour explorer les motus avoisinants et les îlots de corails à grand renfort d’histoire de pirates ce qui facilite la focalisation d’Arthur. On a cependant presque fait naufrage...en effet , notre kayak prend l’eau et une fois notre objectif atteint c’est à fleur d eau que nous sommes rentrés. Petite inquiétude pour Arthur mais le pirate a pris sur lui et nous sommes rentrés au port sans encombre ! cest aussi pour nous les dernières occasions de voir le profil déchiré de la skyline de moorea .


Arthur est de plus en plus à l’aise dans l’eau, au revoir les bouées depuis 3 jours (mais il a pieds partout ici, pas de panique!). Noémie a appris cocotier et cocolat (qui n’ont rien à voir mais sont très explicites). Au hasard de la fréquentation de la plage, Arthur commence à avoir besoin de copains alors Solène fait le lien et hop 2 heures de passées sans s’en rendre compte. Il y a 2 jours Arthur a fait la connaissance d’un petit Peio originaire de la réunion qui, avec ses parents et son petit frère, fait le même tour que nous mais dans l’autre sens. Il s’avère que sa maman est pédiatre, du coup Solène aussi a trouvé une copine (lol) et le papa un ancien du marketing reconverti instit à la réunion. On en profite donc pour faire connaissance. Pour leur voyage , ils ont pris le parti de rester 4 mois à Tahiti pour travailler, du coup lui s’est mis au yukulele et il prospecte les spots de surf. On échange sur la Nouvelle Zélande , ils en viennent et on y va du coup ....on en salive d’avance !

Les jours passent mais sans réellement se ressembler, le copain d’Arthur part ce qui n’est pas sans lui laisser un petit pincement au cœur. C’est la fin de notre étape à Moorea. On se projette sur Maupiti. Demain, taxi à 6h du matin, bateau et avion. Remarque budget : il est aussi cher d’aller à Maupiti depuis papeete qu’à Auckland ....ils sont fous ces tahitiens !!!

A la prochaine

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Nous voilà depuis 4 jours à Maupiti. On a pris l’avion de Papeete, une escale à raiatea /borabora (juste bora pour les intimes) et nous voilà sur un atoll sorti tout droit des rêves de Robinson crusoe. Une petite île à pic, comme toutes les îles de l’archipel de la société, entourée de motus de sable blanc, un lagon à faire pâlir de jalousie les Maldives ou les Seychelles et un aéroport .....au top. On débarque sur le tarmac et là on évite un portique car il menace de s’écrouler. On apprend que c’était l’aéroport en fait. Ils ont installé une infrastructure qui ferait hurler de rire un douanier canadien ....deux pèse-personnes pour les bagages et une planche en bois pour le comptoir. La réception des bagages aussi est moderne, pas de tapis roulant mais un magnifique casier en bois où chaque bagage est déposé en attendant d’être pris car il n’y a que 8 places alors quand elles sont pleines on attend pour mettre les autres bagages dont nous sommes en réalité séparés par une chaîne en plastique ... Atypique et authentique !

En haut à gauche : Bora-Bora, en haut à droite Maupiti 

Là nous attendait notre hôte avec son bateau. La traversée jusqu’à notre motu fut agréable et enivrante de bleus ! Sur place, des bungalows sur la plage, on voit la mer en se levant le matin sans bouger du lit ....quel pied .

Un point négatif cependant , on ne paye rien en carte et ça fait une somme non négligeable à avoir en liquide. un aller retour en bateau sur l’île principale de Maupiti et les déjeuners sur place sont à payer en plus du coup petit coup de frein sur la durée : on réduit de 9 à 5 nuits ce qui sera finalement largement suffisant car Maupiti c’est tout petit !

Première soirée sous la pluie, on s’installe et on fait connaissance avec les colocataires. Deux jeunes femmes, voyageuses solitaires. Arthur fait connaissance et se plaît même à défier la voisine de table sur qui aura le plus de crêpes au chocolat ...car aussi surprenant que cela puisse paraître, Noémie lui a laissé sa part.

Arthur nous apprendra aussi que les chaussures de sa mère étaient « maladroites » « ah bon, mais ça veut dire quoi maladroite? » « ben pas à l’endroit ! » ...belle initiative. On goûte aux spécialités culinaires de Philomène, la maîtresse de maison et on se régale (poisson au fromage, thon cru à la tahitienne, salades d espadon, crêpes à la banane ou au chocolat, gâteau à la vanille, et fruits exotiques au petit dej : mangue, papaye...)

Le deuxième jour on part pour un tour de Maupiti à vélo. Il nous amène sur l île, là un gars nous attend avec deux vélos au milieu de nulle part en disant « pour les rendre, vous les laissez là bien en vue et ç’est ok » pas de cadenas, pas de casque et des sièges enfants un peu vieillot on s’attache comme on peut. Un tour de 10 km bien à plat à l’exception d’une petite cote qui nous offre un beau point de vue. Le midi, repas au snack chez mimi sur la seule et unique plage de l’île principale. Un poisson grillé pour nous et un sandwich omelette frites pour les enfants ...un succès. Là encore on rencontre un couple retraité devinez .....médecin biensur. c’est pas volontaire c’est lui qui a commencé ...il travaillait à noirmoutier et il a fini 10 ans en nouvelle Calédonie . On a donc pu parler un peu de notre prochaine étape ...enfin un peu parce que tout le monde le sait les vieux médecins sont hyper bavards donc on a surtout écouté en fait !

J’ai oublié de vous parler de l’hopital de Maupiti ....un médecin qui résiste 2 à 3 mois et une infirmière mobile ....

Bref une belle balade qui nous amène à nous demander que faire maintenant. Il y a un sentier de randonnée qui mène au sommet et qui promet une superbe vue ...mais qui dit sentier dit prise de risque et avec les enfants....

Aller on se motive départ pour une randonnée. Notre hôte nous dépose et nous montre le démarrage. Le sentier habituel est fermé mais il y en a un nouveau ...ça démarre mal. On démarre un peu à tâtons puis clairement au hasard dans la jungle, une pente hyper raide, des murs de roches nous obligent à des détours. On nous avait dit 45 min de montée ...on est perdu !

On continue à chercher pendant 2h ...les enfants sont à bout il fait chaud on a plus assez d’eau. Sur le point de rebrousser chemin dépités, usés, on tente un dernier détour ...ça paye enfin on retrouve le sentier ....croyant être arrivés on s’engage en fait sur la portion la pire avec corde et à découvert de toute ombre il est 12h. Mais si prêt du but hors de question d’avoir fait ça pour rien. Et les efforts payent ...on arrive enfin au sommet. La naissance des héros. Arthur a marché 3 heures dans des conditions très dures sur un terrain impraticable et sans râler ....fatigué malgré tout, les chants et la promesse de glace l’ont aidé à tenir. Minette, elle s’étonnait d’un « waaa » dès qu’un peu de vue de dégageait. Et à l’arrivée, apothéose ....on l a bien mérité !

En bref après cette éprouvante aventure dans la jungle, on redescend en 40 min ( et oui quand on suit l’ancien chemin soit disant interdit mais qu’en fait tout le monde prend, ça va plus vite !) on a rdv pour le bateau, juste le temps d’acheter 3 sandwichs, la glace promise et 3 litres d’eau et on rentre se détendre au bercail.

Ça y est, là on en est sûr qu’ Arthur est prèt pour la NZ et il s’est élevé au rang de grand garçon ....il voulait même faire la course dans l’eau en arrivant ....mais comment font ils ? Nous on était juste rouges écrevisse, trempés de sueurs et déjà courbaturés de partout !

Aller au dodo à bientôt pour la suite de nos aventures

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Une fin humide .

Retour à papeete après nos exploits à Maupiti et une pause soleil et lagon féerique .

Nous logeons pour cette fin de séjour à’ Punaauia. Et surprise, l’appart qu’on a loué appartient à gars de Landerneau ! Et sa femme est de pencran. Le monde est breton HA HA HA HA ( rire diabolique ) ...et comble du hasard on se retrouve voisins de nos « ex colocataires » de moorea Marianne et Sam ....

Du coup, une fin de séjour très différente du début. Un autre Tahiti se découvre, Tahiti de la saison des pluies ....une pluie battante, permanente et très très très mouillée. Elle ferait passer nos pluies brestoises pour du pipi de mouche c’est vous dire ! En quelques minutes tout est trempé, inondé et les routes barrées...

Entre deux averses on alterne visite, voiture et apéro ...un programme plutôt satisfaisant. On découvre une partie plus culturelle aussi. Les Maraes ou places de prière et sacrifice. Des endroits dont la construction et l’organisation décrivent l’importance du dieu et du propriétaire du Marae. Une agora religieuse ou seuls les hommes avaient le droit de pénétrer. On découvre aussi l’impact des voyages de Cook en 1770 qui a été un des premiers à découvrir la Polynésie. Avant cela, les premiers tahitiens étaient un groupe d’explorateurs d’origine australo-néo-zélandais qui a souffert d’une certaine consanguinité pendant presque 1000 ans. Cook permit ensuite un brassage ethnique grâce à ses multiples voyages .

On part ensuite pour le temple du surf avec la mythique vague de Teahupo’o et la découverte du Sud de l’ ile. Le temps n’est pas de la partie mais les découvertes sont au RDV. Un jardin d’eau de bassins et cascades avec une végétation affolante comme d’habitude. le spot de la célèbre vague géante, absente ce jour, nous a bien fait rigoler : Arthur n’est pas le seul surfeur potentiel là bas ....

Une belle promenade en voiture et pour ne pas perdre les bonnes sensations de la baignade, un petit plouf dans la piscine de la résidence .


Le soir venu, on profite de nos voisins une dernière fois...avant leur départ pour les Marquises pour eux et pour Auckland pour nous . Une soirée mouvementée pour les enfants et riche en échanges pour nous, le tout autour d’une bonne pizza !

Ça y est dernier jour, on se décide pour un tour complet de l’île , une tentative désespérée (à cause du temps toujours à la pluie) de voir un belvédère et quelques cascades. La route du belvédère nous amène dans des paysages normands. Des pis noir de la pluie, des grandes parcelles d’herbe verte, trop beau!....un vrai dépaysement pour le coup. Les twin falls, une petite église typique et on rentre. Arthur chasse le margouilla avec succès ; même si au passage il en perd un bout de queue il aura finalement la vie sauve. ET on finit par un dernier verre à l’hotel intercontinental avec coucher de soleil sur moorea pour l’image de fin .

CLAP le voyage tourne une page et Tahiti nous laissera d’innombrables bons souvenirs. Demain matin départ pour auckland et le pays des kiwis.

Alors MARURU Tahiti et NANA .

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Arrivés a Auckland a 13h on réalise qu’on s’est fait voler....on s’est fait voler un jour. On part le 7 à 7h on arrive le 8 à midi après seulement 5h de vol ...mais où est passée cette journée qu’on ne vivra jamais ?


Bref, on récupère les bagages, on remplit les papiers de la douane on déclare 3 compotes et 2 boîtes de conserve et hop l´affaire est dans le sac. Particularité locale, on a le droit aux rayons X à la sortie de l’avion pour les bagages en soute ....ça rigole pas un kiwi.

On achète une carte sim locale pour internet et pour appeler les campings. On a rdv avec le chauffeur qui va nous déposer au camping car au MAc do dans 30 min alléluia on a le temps de s’enfiler des frites et une glace....

On récupère le camping car le temps d’une vidéo explicative en français et un check-up rapide et nous voilà pour 1 mois sur les routes du pays des all blacks.

Premier camping car en famille ...une aventure. Nous somme à bord d’un 6 places, autant dire à vaisseau, où chacun trouve son lit et ses bêtises à faire. Ça promet !

Premier stop : Rotorua, cité thermale s’il en est, avec des sources d’eau chaudes et des émanations de soufre partout. Une arrivée au camping rythmée par les « chauffeurs appuis sur le champignon » des enfants et un coucher de soleil qui embrase le ciel. Le camping est sympa, un petit parc de jeux, une « thermal pool » ne pas traduire par piscine car vous décevriez Arthur ....en fait c’est une mare de boue bouillante et qui pue ...mais on en extrait la vapeur pour un cuit vapeur libre service. Premiers branchements, installation en mode nuit et mine de rien on couche les enfants à 23h ...ça va être dur demain. Dès le lendemain matin, la pluie prend le relais et nous visiterons la capitale thermale dans la bruine.

Un beau jardin « governement garden » qui borde le lac et la curieuse baie de soufre « sulfur Bay »jaune pâle fumante et bordée de trous souffrés et de bains bouillonnants où il ne faut pas mettre les doigts ...non non papa c’est chaud « Aie » trop tard ! On poursuit avec une petite ballade à redwood Forest ou les séquoias géants nous abritent un peu jusqu au point de vue sur le geyser de pohutu.

Nous finirons quand même par acheter des parapluies ne serait ce que pour éloigner le mauvais, la météo ne s’annonce pas terrible pour les jours à venir. Advienne que pourra on est bien dans notre maison mobile.

Un repas bien mérité et hop tout le monde à la sieste cette am c’est Wai O Tapu, site thermal également avec des bassins colorés.

Finalement 4h de sieste pour tout le monde, en même temps dehors c’est le déluge alors pas de regrets wai o tapu ça sera pour le lendemain. Mais que faire sous la pluie ? Tiens si on allait se baigner ? À deux pas de la station thermale une source chaude accessible nous appelle. En maillot et plouf dans une rivière à plus de 35 Cº. Un vrai délice ! Le soir, on dort en mode camping sauvage à la taverne de Wai O Tapu.

Réveil au petit matin encore une très bonne nuit à bord du vaisseau Goussé. On file au parc thermal et on profite d’une matinée sans pluie pour admirer les bassins colorés. Le parc thermal de Wai O Tapu est sur une zone volcanique encore très active. Souvenir de Sciences de la terre. La plaque pacifique passe sous la plaque océanique le long d’une brèche qui coupe la nouvelle Zélande du nord est au sud ouest. Le friction et la pression font le reste, fusion, densité plus faible, remontée de gaz et de lave etc ...le site est le lieu d’une éruption ancienne où le volcan a explosé, il n’en reste que la base du cratère et toutes les cheminées encore actives. Dernière éruption sur l’île nord il y a 70ans.


Bref une belle matinée malgré la pluie qui revient.


L’étape suivante, le lac Taupo et le parc du Tongariro seront malheureusement sans grand intérêt pour nous. La pluie et les nuages nous plongent dans une semi obscurité nous empêchant même de deviner le lac et la montagne ...zone blanche. On réitère du coup les piscines thermales au plus grand plaisir d’Arthur. le soir on arrive au camping de Tongariro, pluie, nuages ....bref

Malgré le mauvais temps qui s’installe on arrive à profiter comme il faut des attractions du coin ...mais vivement le soleil le camping car devient petit sans sortir.

J’oubliais une jolie étape aux HUKA falls. Un courant d’eau extrêmement puissant qui c’est frayé un chemin étroit pour rejoindre le lac Taupo. 200 000 litres seconde ...imaginez un peu. Il est évidemment impraticable pour ceux que ça tenterait mais la halte valait le coup .

Aller la suite plus tard !

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Pour le principe et le défi physique je pars quand même me pour la randonnée de l’alpine crossing dans le fameux parc volcanique du Tongariro. Je décide donc de prendre une navette à 5h30 le matin et de tracer la route en mode trail pour ne pas bloquer tout le monde au camping. J’ai eu la chance d’apercevoir quelques belles choses surtout à basse altitude, les nuages restant haut mais les sommets et les panoramas ça sera pour une autre fois. C’est donc sous des vents à 70km/h, de la pluie et des nuages que j’ai couru les 20 km de randonnée entre les cratères et les lacs dans une ambiance apocalyptique où j’ai pris beaucoup de plaisir mais pas beaucoup de photos ! A 9h15 Solène me récupère à l’arrivée et on reprend la route vers le sud à la recherche d’activités intérieures et de soleil.


Notre choix s’arrête sur Palmerstone north. Une ville sans attraits touristiques majeurs mais où nous passerons une belle journée. La route est de plus en plus dégagée, on retrouve enfin le soleil, on en profite donc pour faire des haltes points de vue et photos. Le trajet ne manque pas de panoramas magnifiques. On visitera le TE MANAWA, une expo musée gratuite conçue pour éveiller les enfants. Des jeux sur le cycle de l’eau, de construction, de cuisine, de travaux qui occupent bien et défoulent les enfants après ces deux jours de pluies sans vraiment courir.

Le soir, un super camping avec des canards partout qui vont passionner Noémie et faire courir Arthur .


Un instant de réflexion  

Le lendemain, matinée à palmerstone, il y fait beau : on y reste ! On retrouve même un climat tropical avec une chaleur à 30 ºC et des parcs de végétation dense et similaire à la jungle tahitienne. Les aires de jeux là-bas sont impressionnantes, Arthur y passerait la journée et même nous on y trouve notre compte .

On mange dehors à l’observatoire, vue sur ce filou de Mont Tongariro qui 24 heures après notre départ sort des nuages ! on repart cette fois vers la mer, toujours plus au sud. La route est toujours très belle, on est bien dans notre vaisseau sur route .

On s’arrête sur la kapiti coast, route côtière à la façon highway 1 californienne avec ces villes de surf, ambiance Maisons en bois , soleil, plages à perte de vue. On court, on joue, on saute, bref on s’amuse bien et on prend quelques photos. On réalise que sur 3 jours dans les terres la mer nous a manqué ! Mais l’euphorie et l’excitation entraînent des chutes et les chutes des bobos...encore une gamelle pour Noémie. Une arcade sourcilière heureusement superficielle, on colmate et on attend ....Même pas mal, elle repart aussitôt faire du toboggan sur le skate parc avec son frère. On se remet de nos émotions et hop au dodo.


La suite, Wellington et l’île du sud. Passage éclair sur l´île du nord mais le climat nous a poussés à descendre un peu vite le parc Tongariro. On y reviendra en fin de séjour pour Auckland et la péninsule du Coromandel .

A la prochaine

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On arrive à Wellington à 10h ce matin, direction le parking camping car ...aïe il est déjà plein. On manœuvre serré serré et on trouve une petite place face à « te papa » le musée ludique sur la Nouvelle Zélande. On commence par le câble car, une montée ludique de 5 minutes qui nous amène au jardin botanique avec vue sur la baie de Wellington. Arthur est chef de cabine ! Le conducteur le prend avec lui et Arthur sonne la cloche et démarre le câble car...la classe! il est trop fier ! On profite de la vue et du jardin botanique, un grand parc de 25 hectares de plantations ancestrales.

De retour dans le centre ville on est impressionné par le nombre de sportifs. Le rugby, la course, le vélo, la natation, l’aviron ....tous ont des baskets ou une tenue de sport et on est mardi 14h ....les autres sont pieds nus, short et lunettes de soleil. Il règne dans cette ville une ambiance très décontractée dans un cadre qu’on pourrait facilement comparer à celui de San Fransisco.Le guide nous confirmera que Wellington a été élue capitale la plus cool .On parcourt le front de mer entre jeux pour enfants, espaces verts, plongeoirs, boutiques d’appoints avec glaces et boissons fraîches et vue imprenable sur la baie de Wellington. Un bon repas, une bonne sieste dans notre petit chez nous vue sur mer s’il vous plait, on en oublierait presque qu’on est en plein centre ville à faire notre sieste sur un parking. L’après midi en plus de la glace et des parcs de jeux, nous apportera une belle surprise : un banc de dauphins dans le port de Wellington à sauter, jouer et tourner sous nos yeux attirant la foule sur le front de mer ... un événement à priori ! On rentre alors au camping faire les vidanges nécessaires du camping car en passant par le victoria lookout , un point de vue à 360 degrés sur la baie de Wellington et sous le soleil , une belle conclusion !

Le lendemain matin visite de TE PAPA le fameux musée de Wellington. C’est un immense espace de jeux et expositions sur les civilisations maoris, les volcans et la géologie locale et une belle vue sur Wellington. Un bon moment même si les enfants sont encore un peu jeunes pour apprécier malgré les efforts d’aménagement réellement ludique. Encore un repas au bord de la mer depuis notre maison mobile et on embarque pour l île du sud.

Après avoir visité le cœur de la baleine bleue, direction le temple Maori 

Avant d’embarquer, petit point météo pour l île sud: la pluie menace notre itinéraire pour 4 jours ...qu’est ce qu’on fait ? Aller on change tout et on refait un itinéraire, basé sur la météo ...on croise les doigts et on programme une chasse au soleil avec un parcours photogénique qui promet de très belles choses. On quitte l’île nord avec de bons souvenirs de belles images mais un petit goût d’inachevé pour ma part ...pas de soucis on y revient dans 3 semaines pou compenser ça.


Le ferry inter Islanders nous amène au gré des vagues et accompagné de dauphins découvrir sous le soleil la côte nord de l’île sud pour accoster à Picton pour un gros dodo avant d’attaquer le mont Cook, les fjords et la « Arthur pass ».

See you ...

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On débarque à Picton, point d’arrivée des ferries sur l’île Sud. On apprend à bord que la route que l’on doit prendre est fermée la nuit pour travaux suite à un tremblement de terre de novembre 2016. On s’arrête donc sur le parking d’une taverne à Picton. Première expérience des nuits fraîches. On réalise que certaines étapes vont être très froides la nuit. Noémie retrouve son gros pyjama et Arthur sa couette.

Le matin départ pour Kaikoura, péninsule qui s’extirpe des Alpes du sud sur la mer. La première partie du trajet se fait à travers le Marlborough, terre de vignes fournissant 75 % de la production néo-zélandaise et réputée pour son sauvignon blanc. Une alternance de collines d’herbe grillée et de vignes vertes en feuille. Le vallonnement ressemble à celui de l’île nord mais on atteint des altitudes nettement supérieures, un vrai spectacle tout au long de la route.

Premier arrêt sur un estuaire perdu au bout du monde. On se croirait dans un récit de Jules Verne où les éléments descriptifs pourraient occuper des pages entières d’écriture. Le vert de la mer, les chaînes de montagnes qui se jettent dans le pacifique, le bleu du ciel, le vent tiède, tout est réunis pour s’oublier à la contemplation. On est comblé.

On repart, toujours à travers les vignes et les montagnes deviennent de plus en plus hautes, les panoramas de plus en plus majestueux. La route est en travaux tout du long ce qui nous permet de ralentir et de mieux profiter du paysage. cerise sur le gâteau: à chaque portion de travaux, l’ouvrier, qui s’occupe de la circulation alternée, gratifie chaque véhicule d’un petit coucou personnalisé plus ou moins enjoué mais personne n’est oublié ! Le midi arrêt à « the store » un resto café bio tout y est fait maison avec des mélanges originaux comme un brownie à l’avocat ou des gâteaux carotte noisette caramel ... un délice ! Nous sommes servis par deux français de Charleroi en transit long ...deux desserts chacun, trois pour Noémie qui mange à tous les râteliers ! Trampoline pour Arthur, photos et repos pour Solène et moi. On repart ensuite dire bonjour à tous les ouvriers de travaux, les portions de réfections sont encore nombreuses, une bonne trentaine sur les 130 km de la journée.

On arrive à Kaikoura une péninsule entourée de massifs montagneux imposants. On s’installe au camping, piscine et spa (s’il vous plaît !) qui occupent Solène et les enfants une bonne heure le temps des machines et autres vidanges.

Le lendemain, levés 8h30 les enfants ont pris leur rythme. On part pour une petite promenade autour de la pointe de Kaikoura où on trouvera des otaries pas farouches ! On scrute l’horizon mais pas de baleines à signaler, c’est un peu la spécialité du coin en théorie, il y a plus de whales tour que de touristes ! Mais on a vu des dauphins qui sautent dans tous les sens. Deux petites courses et hop on se trouve un coin repas ....je n’ai pas assez de superlatifs pour le décrire. En plus on mange bien Solène a pris les commandes de la cuisine on est au top ! Papa conduit, maman cuisine, on installe les pré requis pour les enfants ....LOL

L’après midi toujours sur la côte EST on rejoint la route de Christchurch. Une halte remarquable aux « cathedral cliffs » avec une photo pour fêter nos 5 ans de mariage ...on est bien !

On arrive au camping sur Amberley beach. Petit stop à 30 km de Christchurch et point météo. Bon décidément c’est capricieux en Nouvelle Zélande en février ...du coup on zappe Christchurch pour entamer la traversée vers la côte ouest. On profite de deux jours de soleil prévus avant une dégradation pour potentialiser les spots montagnes ...direction la highway 73 scenic Road (rien à voir avec une highway on est sur une belle nationale).

Le matin on prend notre temps. Comme on a décidé de suivre le soleil et qu’il est là on ne bouge pas. On attend les nuages prévus à 11h pour faire de la route. Bon calcul, on part sous trois gouttes pour arriver à Sheffield à 12h piles pour la « pie shop » du midi. On pousse jusqu’à Springfield pour bénéficier d’un beignet géant « comme les simpsons » et d’un parc de jeux. Petit point technique, ce matin j’ai remarqué un accro dans notre pneu avant gauche et une différence visible dans le gonflage. Je commence à imaginer les choses sympas, l’expérience oblige ! Un petit passage à la station me rassure ; on rééquilibre, on fait les pleins, les vides et hop chauffe Marcel ! Les choses sérieuses commencent après le repas. On arrive dans les hautes montagnes des Alpes du sud du parc national d’Arthur pass. Chaque virage est un nouveau tableau. Chaque vallée est une claque visuelle. On en prend plein la vue, l’ appareil photo chauffe. Quand on s’arrête pour une photo maintenant Arthur dit « une photo ? Encore !! ».

Premier stop : Castle hills, des blocs de roches érodées de formes curieuses, qui font penser aux ruines d’un énorme château. On peut y monter, Arthur est aux anges. Il court dans tous les sens et veut monter partout. On en profite, il se défoule, on repart.

Le stop suivant est pour le lac « Pearson ». Un magnifique lac au centre d’une vallée gigantesque. On y est bien, on s’y baigne, on va y rester dormir. Un bel endroit aussi pour les enfants qui trouvent les meilleurs terrains de jeux du monde : des cailloux et de l’eau ...une heure à jeter les pierres dans l’eau. Et Arthur fait la leçon à Noémie pour qu’elle lance plus loin ...

Le soir, burger maison et ciel étoilé sans aucune lumière parasite et une Voie lactée presque parfaite....on s’endort bien heureux !

Bisous

See you

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Le matin réveil en douceur avec le soleil sur le lac et les montagnes tout autour, pas un bruit, pas de vent, juste quelques oiseaux

. On démarre la journée à « Arthur pass ». On ne l’invente pas l’explorateur Arthur dobson a tracé cet itinéraire pour rejoindre les terres de chasse des maoris à l’ouest en 1800. On entame une courte randonnée guidée par Arthur, le nôtre, chef de file qui identifie les panneaux et contrôle l’itinéraire. On arrive à la « punchbowl fall » une belle cascade de 131 m. On reprend la route pour trouver un espace sympa pour manger. L’inconvénient des « pass » c’est le côté étroit et l’absence de parking. On se contente donc d’un « look out » (aire de point de vu) pour le repas. Arthur compte les voitures qui arrivent et qui partent pour finalement s’arrêter à 3, après il n’est pas sûr ! On admire le viaduc de la pass, un pont à 16% de pente qui a récemment bien amélioré la circulation dans ces gorges étroites.

La route continue de panoramas en panoramas. On redescend de l’autre côté des Alpes pour atteindre le lac Brenner, où la forêt semble pousser directement depuis le fond du lac. Comme si les arbres petit à petit envahissaient le lac pour le fair disparaître. Une petite marche au bord, on profite du soleil et de la vue et on repart pour le camping à Jackson. Arthur nous demande à répétition quand on arrive au camping ...comprendre au parc de jeu . On est bien accueilli, j’en profite pour faire un point météo avec la gérante. Elle m’annonce un cyclone West Coast pour 48h ...aille ça sent le roussi. Elle me donne deux trois pistes pour faire au mieux ..on va voir. Le soir petite ballade dans la camping. Une forêt primaire avec des « Rumi » arbres ancestraux ayant jusqu’à 500 ans et montant à 30 mètres et autres végétaux très junglesques qui offrent une ambiance unique. A l’arrivée une jolie petite cascade où l’on tente une douche mais l’eau est très froide. On se contente avec Arthur d’ une petite trempette pour la photo et hop on rentre.

La nuit, la pluie commence on s’attend au pire .

Au matin il pleut toujours, mais finalement après avoir regagné la côte et donc la mer de Tasman on retrouve le soleil. Point info la mer de Tasman et non de Tasmanie doit son nom à Abel Tasman navigateur hollandais des années 1600. elle est située entre l’Australie et la côte ouest de la Nouvelle Zélande. Elle est réputée pour ses caprices et la fréquence élevée de ses victimes solitaires.

On retrouve donc la côte et le soleil. Notre programme consiste à fuir au plus vite vers le sud pour éviter le plus gros du cyclone. On arrive donc le midi à Franz Joseph glacier, petit stop indispensable pour la randonnée d’accès au glacier. Un panorama splendide dans cette gorge glacière longue initialement de 7 km mais qui a déjà régressé de 3 km en 25 ans. Le glacier culmine à 2500 m et descend jusqu’à 300 m. Un bleu pâle contrasté avec le noir des roches volcaniques et le vert de la végétation. Il règne une ambiance spéciale, en excluant la foule inévitable, on se croirait vraiment explorateur de pays inconnus. A la fin de la ballade, la pluie revient et ne nous lâchera plus. La journée a été un peu longue du coup, presque 7 heures de route, 500 km et les enfants à bout en fin de journée qui réclament à manger ....on s’arrête alors à makaroa camping. le temps de manger, une machine, dodo et on écoute la pluie. Le gérant nous confirme un cyclone attendu dans 24 à 48h et pour la même durée. Mais il nous confirme aussi que plus on sera au sud moins on sera embêté hormis la pluie pour 48h.

Du coup direction Wanaka encore 80km plus bas. Le lac est surplombé d’une couronne de sommets à 2000 m qui nous servirons d’abris pendant ce passage turbulent. La route est grise, les panoramas sont rares et bouchés on arrive quand même à être surpris pas les extrais de paysages et les couleurs ....comment sa sera sous le soleil ? Arrivés à Wanaka on fait les courses et on mange. On profite de la pluie pour se venger sur les repas et on rattrape les siestes en retard. Pas de paysages, de photos ou de randonnée, le temps est à la patience et à la récup’.On souffre aussi un peu du froid. L’humidité s’infiltrée jusque dans le camping car avec des écoulements sur les parois. On essaye d’aller visiter la ville mais échec, trop de pluie et la réalité nous rappelle à l’ordre : deux camping contactés sont complets ...avec ce froid on a besoin de l’électricité pour le chauffage. On appelle le dernier camping proche qui nous laisse 20 min pour arriver avant de redonner notre place. Ouf ! On est dans les temps on va dormir au chaud et vue sur le lac SVP .

Le lendemain journée pluie également mais on a pris les devant, on va à « puzzling world » , un café expo sur les illusions d’optiques et casses tête. On découvre des choses étonnantes, une maison penchée ou on perd tous nos repères, de drôles de visages qui nous suivent et des œuvres d’art bien pensées. Arthur s’intéresse beaucoup et en prime ça finit par un labyrinthe géant avec maman trop cool !

Le midi saumon frais riz tomates oignons ...comme je disais c’est important par mauvais temps. Petite sieste et on s’offre une session escalade ...on est pas les seuls à y avoir pensé, la salle est comble. Mais Arthur et sa maman s’amusent bien . On finit la journée par une jolie ballade en bord de lac, les nuages se dispersent, le soleil perce, les sommets font leur apparition ça sent le beau temps ...

nouveau camping, nouveau point météo le soleil arrive demain on programme les sorties et hop au dodo demain debout aux aurores on ne laisse pas gâcher du soleil ....

La bise


See you

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Le soleil se lève, nous aussi, pas un nuage et là l ´émerveillement commence. Chaque nouveau paysage est une photo culte. On se lève et on part pour la randonnée. Prévision 1h30 minimum et 3h si tout va bien.


Une belle et longue montée de 2h avec à chaque étage une vue imprenable sur le lac de Wanaka avec tous les sommets environnants enneigés. Sans râler et sans arrêter une seconde de parler, Arthur a grimpé jusqu’au sommet même pas essoufflé ...à croire que l’entraînement tahitien paye. Un ciel bleu un soleil radieux des paysages indescriptibles et des enfants au top ....haaaaaaa le pied ! On marchera finalement 3h30 avec la descente en courant pour Arthur. On recharge les batteries de bonne humeur et on décharge les batteries de l’appareil photo. Un bon repas dans le camping car et on repart pour un tour panoramique des quelques points de vue ratés sous la pluie. On tombe encore des nues devant les couleurs et contrastes qu on retrouve au naturel partout ici . Même Noémie pousse régulièrement des woaaa d étonnement.


Le temps file et il est temps de partir pour Queenstown. On prend la route touristique entre les montagnes mais une fois est coutume chez nous, un éboulement a fermé la route du coup demi tour et détour de 1h30 . On attrape au vol un cycliste qui participe à un défi fou, la traversée nord- sud de la Nouvelle Zélande, les deux îles,à vélo et sans assistance. Lui aussi peiné par la route bloquée nous demande de l’aide. J’apprends qu’il bosse dans un équivalent d’Amazone néo-zélandais où il gère une équipe informatique qui surveille les flux entrant et sortant avec gestion de stock, et qu’il est originaire de Christchurch, a deux chiens, trois chats et 5 poules ...et une copine. Ils sont 600 à faire ce trail et il est a priori en tête ....mais est-il en train de tricher ? On ne saura jamais ... on l’a amené avec nous à Queenstown. Encore une jolie route et à l’arrivée un autre lac splendide bordé de pic enneigé mais une toute autre ambiance. On arrive ici dans la capitale des sports extrêmes avec station de ski en hiver ...autant vous dire un mélange de Courchevel et Chamonix. Tout est très cher et l’ambiance est à la démonstration. On fait un tour de centre ville, un français fait un show de street dance, plus loin on entend le pipe bande de Queenstown, encore après un guitariste . Le tout sur un fond de toile idyllique. Bien fatigués de la journée on rentre pour un dodo ; demain on explorera tout ça .

Le centre ville est tout petit en fin de compte, les quais regorgent d’activités nautiques : jet boat, flyboard, speed boat, parachute ascensionnel, le ciel est envahi de parapentes, d’avions, d’hélicoptères et la ville de vélos de descente... un bon burger, une énorme glace et à la sieste ... échec personne ne veut dormir. On se replie sur une ballade en bord de lac « bob’s cove Track » une anse d’un vert inédit, et un point de vue top. Arthur y apprend que l’eau d un lac c’est pas comme à la mer, on peut la boire. Il veut donc tout boire le lac. Avant de le voir faire on plie bagage et on part pour arrowtown, un petit bled dans les terres pour les deux jours à venir. Un point météo modifie le planning. Le coin nous plaît on s’installe ...pas plus de trois jours Marie françoise promis !


A arrowtown on intègre un grand camping avec aire de jeux et machines à laver...tout le monde est content. Ambiance beaucoup plus locale avec des habitués installés pour l’été.

Programme du lendemain : vélo.

On loue des vélos et on part le long d’une rivière pour 20 km de découverte pique nique et enfants sur le dos. Des vélos bien mieux équipés qu’à Maupiti avec des casques et tout ....lol . Un beau sentier, Solène retrouve des sensations à vélo même pas peur elle enchaîne les côtes avec Noémie dans son siège. On pique nique dans un champ vue sur la vallée et la rivière, on mange des « sangritches » trop bien. Retour tranquille et hop on ne perd pas les bonnes habitudes, on a pris une amende ...stationnement dans le mauvais sens ...fichus Neo zélandais ! Bref retour au camping après un petit détour « scénique Road » jusqu’au pont mythique des sauts à l’élastique, le premier en Nouvelle Zélande.

Enfin, on rentre et repos des braves. Le lendemain on retourne au pont des sauteurs, la veille on n’en a pas vu on était trop tard. Rien qu’à regarder ça retourne le ventre mais le cadre et l’ambiance rendent ça très agréable ...puis vu qu’ils prévoient de la pluie on fonce à l’ indoor playground. Arthur est aux anges. On passe 2h au chaud et à l’abri en regardant Arthur et Noémie dépenser une énergie qu’on aura jamais, que du bonheur !

On mange sur le parking et on décolle pour 2h de route direction Te Anau, porte d’entrée du Fiordland et de Milford Sound. La route est très belle malgré la pluie et même la tempête, le vent nous bouscule dans tous les sens le camping car n’est pas très stable. Le lac de queenstown est déchaîné et des systèmes venteux de type mini tornade se développent régulièrement dans une zone de couloir de vent. C’est impressionnant. On arrive à Te Anau, on réserve une croisière pour le lendemain dans le Milford Sound et on se pause dans un café, rempli et vidé au rythme des bus de chinois 15 min 50 personnes et ça dépote ...une bonne glace, un chocolat chaud et on va se mettre au camping à l’abris. Solene fédère un petit groupe d ´enfants au parc des l’arrêt de la pluie avec le « 1,2,3 soleil » les autres sont majoritairement chinois et la présence de petits blonds les surprend autant qu’un sommet enneigé alors ils prennent des photos avec Arthur et Noémie et leur offrent des petits cadeaux ...Aller au dodo demain soleil et croisière.

Le matin tout est sec. La route doit durer 2h arrêts photos inclus et la croisière est à 12h. On roule tranquillement de point de vue en point de vue, les quelques nuages récalcitrants de la veille finissent de se disperser et le ciel bleu prend le dessus. La scenic Road 94 nous amène à Elington valley, le lac Gunn, les mirror lake, le honner tunnel et enfin Milford Sound. C’est magnifique !

Arrivés à Milford on monte à bord du « lady bowen » un petit bateau qui nous fera découvrir sur 2 heures les recoins et particularités du fiord qui débouche sur la mer de Tasman depuis l’extrême sud ouest de la Nouvelle-Zélande. Des pics à 1800 mètres qui tombent droit dans l’eau, des glaciers, des phoques, des dauphins, dans un fiord étroit et calme.

Le Milford Sound a le nom de son découvreur mais son grand frère le doubtful Sound est nommé ainsi par James Cook qui bien inquiet de ne pouvoir faire demi tour dans ces fiords étroits n’y est même pas rentré et l’a nommé le fiord plein de doutes ...ça vous donne une idée de l’étroitesse et de l’impression que procure ces fiords .

On descend du bateau, sonnés et fatigués, la mer ça fatigue mais ensorcelés par le lieu. La route du retour nous permet de compléter les clichés oubliés du matin et permet aux enfants de faire une petite sieste . De retour à Te Anau, on se décide pour une nouvelle nuit sur place.

Trop de soleil, trop de belles choses ou juste les dents qui travaillent, on ne sait pas mais Noémie a mal dormi et a fini dans notre lit ...du coup mauvaise nuit collective.


Cet épisode scelle la fin des Alpes du sud et des montagnes tout court . On s’en va demain vers les catlins, province du surf, des plages, des pingouins et des parcs forestiers .

Alors à la prochaine


See you

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La southern scénique Road, Les catlins, plages et forêts phoques et dauphins

On part de Te Anau sans se presser. Pas de programme précis aujourd’hui. On profite du soleil lors de petits arrêts bien choisis et on se dirige tranquillement vers les catlins, parc forestier maoris en bordure de plage.

On découvre le plus long pont suspendu en bois, fermé à la circulation depuis 1978 seulement. On profite ensuite de gemstone beach, Une très jolie plage bordée de falaises et comme son nom l’indique une plage où l’on trouve des gemmes. On y croisera même un chercheur d’or, un vrai avec sa machine sur la plage, l’espoir au cœur qui retourne chaque centimètre carré pour le laver, filtrer, sedimenter et explorer avec son bol d’étalage.

On y mange, vue sur mer et soleil en prime. Ça change de la montagne et c’est pas désagréable. Les paysages en général se sont adoucis, plaines, collines, moutons à nouveau et plages. On y retrouve une Irlande exotique. On poursuit par Invercargill et sa démolition house. C’est une sorte de collection géante d’objets cassés ou jetés qui retrouvent une sorte de seconde vie sous la forme d’un village fantôme assez bizarre et angoissant. Arthur trouve ça génial en dehors du tigre en peluche qui fait peur .

On repart pour fortrose , une plage qui rappelle presque la petite mer de gavres où on profitera d’un coucher de soleil en camping sauvage sur la plage ; voisins de toulousains Backpaker. On discute sur le travail ici, les projets de voyages et les amis. Lui est électricien de père en fils depuis 3 générations mais compte se reconvertir dans la cuisine pour faciliter ça recherche d’emplois en continuant à voyager. Elle, est passionnée de pâtisserie, et compte rentrer en France pour s’y former et vise le Japon. Une bonne soirée avec une belle vue .

Au petit matin, on repart à travers les catlins sur la route côtière. Waikapapa point et son phare, slope point qui est la pointe la plus au sud de la nouvelle Zélande, à équidistance entre l’équateur et le pôle sud. Ensuite on arrive à curio bay, une magnifique baie, immense spot de surf, où l’on peut voir dauphins, pingouins et otaries. On profite de la plage et on a la chance d’apercevoir des dauphins et des otaries dont une qui viendra jusque sur la plage, s’étendre à côté des touristes.

Enfin, on roule jusqu’à cathédral cave, où on réalise qu’ils ne prennent pas la carte bancaire. C’est une terre maoris qui prélève un droit de passage pour accéder à la plage. On part en quête d’un distributeur mais en NZ ça rigole pas les distributeurs sont à 50 km les uns des autres. On tente notre chance avec un commerçant qui accepte gentiment un échange encaissement /liquide ...ouf. On repart aux grottes et là on est soufflés ! Un superbe cadre, de magnifiques entrées dans la roche qui contrairement aux grottes terrestres se fabriquent grâce à la force mécanique de fraction et non la chimie de l’érosion terrestre. On explore, on court, on se défoule bien et on se fait peur dans le fond des grottes. Bbbouuuuhhh je suis un fantôme ! On continue ensuite jusqu’à un camping situé dans un ancien hôpital ...on ne se refait pas ! Une bonne nuit entourés de campeurs en tentes ...tous de plus de 70 ans et équipés de VTT ! On se sent drôles d’être les seuls et les plus jeunes en camping car tout confort ...

Au petit matin on découvre, sous un climat breton, la nugets point. Nous on a les tas de pois et eux les tas de nugets ! Un beau stop rafraîchissant et qui rappelle le pays. On poursuit notre route jusqu’à Dunedin, une ville sans intérêt particulier hormis la gare d’influence écossaise et la rue « la plus pentue du monde » de 35% . L’influence de Dunedin est écossaise, on est assez d’accord que ça soit pour le climat frais et pluvieux ou pour le paysage de collines, de verdure et de moutons. A la gare, Arthur est ravi d’y voir des trains. Pour la rue Baldwin, j’ai décidé de la grimper en courant ! 450 m à 35%, un calvaire ! J’ai été applaudi sur la fin et les gens assis au milieu se sont pris au jeu des spectateurs. La descente en courant est à peine plus aisée et mes jambes me le rappèleront dès le lendemain .

On pousse ensuite jusqu’à Akaroa, une magnifique station sur la péninsule au sud de Christchurch. Une anse d’un vert surprenant, entourée de hauteurs douces et attirantes. Une belle étape après plus de 200 km de routes sans reliefs et sans intérêts. Un repos bien mérité, demain on visite et on part pour Christchurch. Nos points météos nous indiquent une petit fenêtre pour voir le mont Cook début de semaine juste avant de rendre le camping car ... suspens.

See you

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Akaroa est pour on ne sait quelle raison une ville d’influence française, des drapeaux partout, des noms de rue et de magasins français, mais bizarrement pas un commerçant français. La baie est très jolie, le soleil aide pas mal. Une petite marche sur le port, l’ambiance est calme, l’air est doux, un bon vivre semble reigner ici. On repart par la « scénique touriste summit Road » autant dire un super must. On s’arrête pour quelques photos et une petite marche ou Arthur fera encore preuve de bonne volonté, d’une imagination debordante ainsi que d’un flot continu de paroles !

La route monte au dessus des nuages, on gratte le ciel, comme les immeubles ! On bénéficie d’une vue magnifique sur toute la baie un régale, qui se prolonge dans l’assiette avec des crevettes à la crème. Oups ...les crevettes ou la crème mais tous le monde est malade 6 heures après. Encore quelques photos, il va falloir trier ... on redescend de l’autre côté vers lyttleton que le guide recommande mais pas nous ! Un port industriel sans attraits... On fait une petite pause juste à côté à la baie des corsaires. On se rapproche un peu de saint Malo comme ça ! Ensuite on se décide pour la gondola version Christchurch, qui est sympa mais sans commune mesure avec Queenstown-Lakes. Une bonne glace .... oui oui on mange pas mal de glace c’est bon pour le ventre non ? Mais c’est bon signe c’est qu’il fait beau et chaud ! On redescend et on part se ranger au chaud pour la nuit .

L’oeuf Mollet parfait !!! 

Le lendemain matin on décide d’aller à willowbank wildlife réserve autant dire au zoo. Un instant passionnant pour les enfants qui nourissent tous les animaux qu’ils veulent. Un instant intrigant pour les parents : on rencontre de vrais kiwis ! L´oiseau emblématique de la nouvelle Zélande si rare et dure à observer en milieu naturel. Un bel instant ! On s’engage ensuite prudemment sur la route du Park national aoraki, parc du célèbre mont Cook, sommet de 3700 m et toit de l’austral Asie.

Café expo sur la route du mont Cook  

Comme pour nous encourager, la route se fait sous le soleil. L’inconvénient de faire cette étape à la fin, c’est que cela nous impose un aller retour sec de 8h de route, dont 4 en plaines plates et sans trop d’interet...Mais On ne partira pas d Nouvelle Zélande sans avoir vu le Mont Cook ! Go go go ! On croise les doigts pour une éclaircie, Les prévisions météo ne sont pas de notre côté... On arrive le soir au lac de Tekapo, déjà dans le parc naturel aoraki. Encore une fois on sera bluffé par le bleu turquoise des eaux de fonte des glaciers. On dort en bordure de lac, le ciel est menaçant mais hormis un fort vent frais, pas de pluie à l’horizon.

Lac Tekapo 

le lendemain on roule vers le lac Poukaki et le mont Cook village . Le paysage se dégage kilomètres après kilomètres. Le long du lac Poukaki on aperçoit le massif du mont mais pas de sommet et une vallée encore chargée. On arrive au pied du massif et le ciel bleu pointe le bout de son nez .

Sur la route du Mont Cook 

Du coup on y va, on se lance dans l’aventure « glacier en hélicoptère!!! » Deux heures après on est prêt pour le décollage. Arthur est fou de joie et à vrai dire, nous aussi ! L’excitation monte et l’hélicoptère aussi ! Les sensations qui suivent sont dures à décrire, impressionnés, scotchés, ébahis, éblouis, le souffle coupé et même Arthur ne dit plus rien ...mais son sourire trahi son bonheur. Comble du miracle le temps d’embarquer et le ciel avait fait place nette, plus de nuages, grand soleil, tout est parfait pour un moment unique avec atterrissage sur le glacier le temps d’admirer le mont Cook face à face. Un angle de vue inédit, euphorisant. Notre escapade dure 45 min environ, notre pilote, as des as, pose son hélicoptère (un modèle français dont il est fier ! cocorico !! ) directement sur ça remorque, pas plus large que les patins ....il me raconte qu’il vole un peu partout en NZ et deux mois par an il va en mission en Antarctique. Après ça on récupère de nos émotions par un goûter avec point de vue magistrale sur la vallée de Tasman et le fameux mont Cook. Enfin, pour clore cette journée irréelle on campe sur le lac Poukaki avec baignade et panorama . Un rêve ...

On profite de cette dernière belle soirée et on s’endort des étoiles dans les yeux et dans le ciel de nouvelle Zélande .

Le lendemain est malheureusement fidèle à sa prévision météo et donc on repart vers Christchurch sous une pluie battante. Un petit coucou aux deux lacs en partant avec en prime une image incroyable : les lacs sont si verts qu’ils reflètent sur les nuages ! A 20km de chacun on les localise parfaitement grâce à leur reflet turquoise sur les nuages.

Fin de la route sans encombre et sans intérêts , restaurants pour sortir les enfants du camping car et camping en ville pour se rapprocher du départ ... enfin je dis sans intérêt, on a quand même appris en cette journée pluvieuse la naissance d’une petite Alice Biger, la sud-africaine que tout le monde attendait et qu’on aura le privilège de voir bientôt. Voilà de quoi illuminer notre journée. On quitte l île sud pour l’île nord à nouveau, un petit feed back avant de changer de destination.



See you

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Ça y est, dernier jour du camping car, du coup on lave, on range on fait les vidanges et on termine par un dernier mais pas des moindres parc de jeux comme seuls les neo zélandais savent les faire. une aire immense avec des jeux immenses où nombreux sont les adultes qui n’ont pas à avoir honte de bien s’amuser ...mais il faut bien partir un jour sans retour et on part pour l’aéroport, direction Coromandel et l île nord .

On ressent un petit mélange curieux de nostalgie de quitter notre petite maison sur roues et de soulagement de retrouver bientôt une vraie maison avec tout son confort et son espace.

Le journée est longue, restitution, transfert, avion, location de voiture et deux heures de route pour retrouver Tairua. Notre pied à terre pour 5 dodos est un Airbnb très agréable et très bien placé qui n’a comme défaut que la cuisine, un peu trop sommaire...On arrive à 19h30, le temps de manger des pâtes et au dodo, on ira découvrir le reste le lendemain. Une nuit qui nous est bien plus agréable que ce qu’on pensait. Comme quoi l’itinérance même avec du confort ça fatigue dur .

On se lève avec le soleil et on part pour les plages du Coromandel. Des plages sauvages, avec beaucoup de vagues et souvent lieu de la rencontre entre la forêt, la montagne et la mer . Sous un ciel uniformément bleu on profite de courir dans les vagues, de creuser des trous et de faire des barrages, un régal ! On reprend un rythme sieste l’après midi ; tout le monde écrase . Le soir une nouvelle plage, toujours plus sauvage et agréable.

La route au Coromandel est très sinueuse, chaque déplacement est un plaisir pour les yeux et pour la conduite ...la voiture hybride est bien plus réactive et tonique que le camping car, un plaisir qui a manqué aussi ... la Péninsule de Coromandel est une petite chaîne de montagnes couverte de forêt tropicale primaire et bordée de plages à surf et de falaises, le tout entouré d’un chapelais d’îlots. Un petit paradis dans ce pays où tout est magnifique. Les jours suivants, direction « hot Water Beach » une plage où des sources chaudes passent sous la plage . Le jeu répandu est de creuser suffisamment prêt de la mer pour que le trou se remplisse d’eau et grâce aux « hot spots » elle se réchauffe en une petite piscine privée à 30ºC régulièrement tempéré par les vagues . Un vrai spa naturel. Bon en réalité les points chauds disponibles sont rares, ils sont difficiles à trouver et une fois que vous avez fini votre trou vous êtes ou trop fatigué ou la mer a monté et a démoli en 3 secondes votre demi heure d’effort. Donc dans les faits on compte sur les courageux du matin et on squatte les trous des autres dès qu’ils en partent. Un vrai jeu de parasites assez rigolo ! On peut donc voir Solène, seule dans un trou et à côté, 40 allemands dans un trou deux fois plus petit ! On rigole bien . On poursuit, même si Arthur serait bien resté la journée à creuser des trous ...et moi aussi .

Hot water beach 

On arrive à « Hahei » pour la plage de cathédral cove. Une plage difficile d’accès. Parking à 1,5 km puis encore 45min de marche côtière mais clairement, ça en vaut la peine. Tout le patrimoine naturel de Nouvelle Zélande est sur le même concept , des lieux difficiles d’accès (loin, route sinueuses, longues marches) mais qui récompensent mille fois les efforts fournis à la fin. Cathédrale cove est une crique paradisiaque sculptée par les vagues avec une eau turquoise et une arche spectaculaire digne des falaises d’Etreta. Un excellent moment de détente, sauf pour minette. En effet on a zappé la sieste, elle ne tient même plus assise...trop fatiguée, elle finira par s’endormir sur mes épaules, la tête posée sur le haut de mon crâne. On rentre, une bonne partie de pétanque, deux ou trois parties de cartes (7 familles et mistigri sont de sortie !) et hop au dodo. Encore une belle journée.

Cathédrale cove dans le coromandel 

En ce moment, Arthur a décidé que le soir c’est lui qui décide, du coup c’est bagarre tous les soirs pour aller au lit , aaah l’adolescence ...bref

Le lendemain ascension du mont paku ( on atteint les 170 m de dénivelé) et on profite d’une vue panoramique sur toute la baie de Tairua et sur les plages de pauani . On finit la journée par un parc de jeu, un tour à la plage où on enterre Arthur et au dodo. Les journées sont calmes et on retrouve un rythme plus reposant.

Mont Paku 

Cependant on ne se refait pas et même quand il pleut il faut qu’on bouge . C’est donc sous une pluie battante que l’on va traverse la péninsule du Coromandel pour aller jusqu’à Coromandel ville par la 309, une route de graviers très étroite sur 20 km avec de jolies vues mais surtout des frissons avec la pluie et les croisements pas toujours évidents.

Là bas on empruntera un petit train sur voies étroites, de 3 km, pour monter jusqu’au sommet de le « eyefull tower » , le jeu de mots est évident et volontaire avec la Tour Eiffel. Un petit voyage sympathique d’une heure à l’abri de la pluie qui ravit les enfants. L’après-midi c’est séance coiffure, Arthur a choisi dans un magazine pour lui. Quand je lui ai montré pour moi il m’a dit fait pas ça papa c’est pas beau. La coiffeuse n’ayant pas du tout suivi mes directives, il a finalement trouvé ça très bien. Après ces quelques jours chez Belinda à Tairua, il est temps de rentrer sur Auckland pour la dernière étape en Nouvelle Zélande.

Coromandel 

On récupère les clés de notre nouveau logement dans un cadenas creux, attaché dans la rue au pied d’un poteau avec 2018 comme code ...ils n’ont pas froid aux yeux ici ! On s arrête manger à « food alley » une galerie commerciale de restaurants asiatiques, la cantine de tous les business guys du central district d’Auckland. On prendra ensuite l’après midi pour découvrir le port et les wharfs, lieux, pour un temps, de l’exposition de la Volvo océan race. Arthur et Noémie profitent des animations : un simulateur de camion de course, la visite d’un vrai camion Volvo et l’essai de plusieurs modèles de la marque , Un bon moment décontract’.

Volvo océan race, Auckland 

Le lendemain, on passera par le mont Éden, un ancien volcan maintenant sacré pour les maoris qui offre une vue panoramique sur toute la baie d’Auckland .

Mont Éden, Auckland 

Là encore et cela devient récurrent, les enfants se sont littéralement fait kidnapper par des chinois pour des photos. un selfi avec un petit blond est encore plus rare que la baie d’Auckland ! mais le pire c’est qu ils nous prennent réellement pour des monuments ! Ils ne nous demandent rien mais viennent près de nous comme on le ferait avec un garde royal à Londres où un panneau rigolo et ils se prennent en photos avec Arthur ou Noémie. Ils sont « fu » ces chinois !

Auckland est une grande ville, avec de nombreux de buildings, des grosses avenues, de bonnes et moins bonnes adresses, des beaux quartiers et des moins beaux. En cinq jours on a eu le temps d’en voir pas mal et comme la ville c’est pas trop notre truc , cinq jours ont suffit. Après le mont Eden on ne pouvait pas ne pas essayer d’aller plus haut alors direction la Sky tower, tour la plus haute de l’hémisphère sud (328 m). Un panorama 360 º avec des points de vue vertigineux, un sol vitré qui n’impressione pas du tout les enfants qui sautent dessus quitte à faire frissonner les parents ! Une belle escapade en hauteur.

Sky tower, Auckland  

Le lendemain, on décide de changer de perspectives et on prend un ferry pour Devonport. C’est un peu le Plougastel de Brest , où le Lévy de Québec (les intéressés comprendront, pour les autres c’est une banlieue super chic ! ). c’est une petite ville très calme, très agréable avec une vue directe sur le centre d’affaire, au bord de l’eau et à 10 min des bureaux sans l’agitation et le bruit qui vont avec. On y marche 2h jusqu’ à North head, une ancienne base militaire de défense de la baie d’Auckland, dont la position en hauteur était stratégique, offrant une belle vue sur la rade.

Devonport 

C’est un défilé de la Saint Patrick avec musique, chars, danse et trèfles partout qui nous dira au revoir !

Fête De la saint Patrick, Auckland 

Cette étape fut certainement pour l’instant la plus intense. Entre les déplacements incessants, les marches, les paysages époustouflants, le camping car et la durée de 40 jours, nous garderons un souvenir inoubliable de ce pays que nous recommandons à tous. S’il y a une detisnation où on ne peut pas être déçu, c’est la nouvelle Zélande !

Il est temps pour nous de tourner les yeux vers notre prochaine étape, la Nouvelle Calédonie .... ou pas. En effet la lecture d’un article de journal nous apprend qu’il y sévit une épidémie de dengue déclarée depuis 15 jours et qui vient de faire son premier mort sans antécédents médicaux particuliers !!! Aïe on fait quoi ...c’est rare et très souvent bénin ...oui mais y a pas de traitements et ça peut être mortel ...et on a les enfants et c’est la période faste des moustiques... Aller on change tout !

On perd quelques plumes dans ce revirement de situation, les billets non remboursables, le premier logement qu’on annule 2 jours avant l’arrivée mais le monde est vaste on va bien trouver un coin sympa sans parasites ....oui mais où ?

Organiser trois semaines de voyages en deux jours c’est chaud ...faut un coin petit, nature sans maladies ou vaccinations obligatoires et sur notre route pour Sydney ( on n’a pas osé annuler le billet sydney Johannesburg....trop cher).

Du coup on a trouvé , on ira ....roulements de tambour..... à la prochaine !

See you

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Après une traversée en avion sans encombres, si ça n’est une petite larme versée en regardant dans l’avion le dessin animé « coco » que je recommande, nous arrivons.

On croise la mascotte de l’aéroport, le chien douanier. Un petit chien tout mignon qui vous causera une amende de 400 dollars en cas d’oubli d’ un fruit dans vos bagages. Ouf on a mangé nos bananes à Melbourne.

A la location de voiture, premier sketch, mes cartes sont au plafond de dépense internationale....comme ça ça fait classe mais en fait c’est très pénible. Pas de carte, pas de voiture, pas de voiture, pas de logement. Ça craint ...En France il est 4 heures du matin et même le service d’urgence d’opposition des cartes ne peut rien pour nous avant l’arrivée des superviseurs à 7h30 soit 3h30 à attendre avec les enfants dans un hall d’aéroport vide. Heureusement, le loueur a une lueur d’esprit, il nous loue la voiture pour 2 jours le temps de débloquer la carte et de nous permettre de prendre quand même la voiture ....on essaye ....OUF sa passe. On peut enfin partir pour découvrir le pays du diable et du wallabies : la TaSMANIE .

Haaa quel suspense insoutenable n’est ce pas ?... voila nous partons pour 3 semaines en Tasmanie, région australienne ayant pour capitale Hobart, la capitale la plus septentrionale et la fameuse étape de la régate Sydney Hobart.

La Tasmanie, 360 000 habitants, 200 000 à Hobart. 21% du territoire est sous forme de territoire protégé parc naturel. C’est aussi le pays avec le plus d’animaux tués sur la route, tellement la densité de faune est importante.

Le temps de faire trois courses et on arrive à collinsvale, chez Craig et Adam, pour 3 nuits. Un petit logement très cosy, un accès à un grand jardin qui a la particularité d’être envahi de wallabies à la tombée de la nuit, trop chouette ! Nos hôtes sont super sympas, de bons guides et de bonnes adresses. Leurs deux chiens sont très appréciés des enfants, Noémie demande toujours à les voir.

Le premier soir une petite surprise enchante Solène. Les wallabies ne sont pas les seuls envahisseurs ....des petites chenilles milles pattes s’invitent un peu partout et par dizaines dans la maison. C’est paraît-il un phénomène de saison. Nos hôtes rassurent Solène sur leur innocuité et on dort, Solène presque détendue ...LOL

On commence enfin les visites. Premier jour on va au MONA (Musée d’art nouveau et ancien). comme ça spontanément ça sonne barbant. Mais la réputation nationale de ce musée nous intrigue alors on tente. C’est finalement une bonne surprise. Des drôleries à droite à gauche. Ma sensibilité pour l’art, me pousse à expliquer à Arthur que c’est un musée qui regroupe plein de blagues que des gens ont faites comme une vache qui nage ou une voiture qui vole. Il a donc été très attentifs à ces « blagues » et on a bien profité. Il faut avouer que l’art contemporain, à défaut d’être intéressant (enfin pour moi ), a cette qualité d’être souvent surprenant et ça c’est chouette ! On passe donc une bonne matinée à tourner entre une Porsche obèse, une fontaine à mots, des avions en papiers, des vulves en plâtre et des ampoules qui se calent sur ton rythme cardiaque.

On rentre pour une sieste et on repart pour Hobart down Town.

Hobart est avec sydney la ville la plus vieille d’Australie, la capitale de la colonie pénitentiaire où étaient envoyés les bagnards dont même l’Australie ne voulait pas. C’est donc une ville aux multiples traces du passé, de nombreux bâtiments anciens très bien entretenus éparpillés dans le centre ville nous guident dans les différents quartiers d’Hobart.

Le Salamanca market est une longue rue de pierre, pavée, maintenant abritant de nombreux restaurants et cafés. Le princess Park, qui fut la place d’armes de défense de la ville, localisation de toute l’artillerie, n’a en réalité jamais repoussé aucun envahisseur. En même temps qui voudrait envahir un pays habité des bagnards les plus dangereux au monde. Enfin le wharf avec ces « pier street »qui étaient le cœur de l’activité économique de pêche est resté le centre économique mais maintenant gastronomique de l’île .

On complétera notre visite le lendemain par le quartier de Battery point, un des plus vieux quartiers avec toutes les maisons dans le style du temps et un café recommandé par Craig qui nous laissera un excellent souvenir gustatif. l’après midi, ascension du mont Wellington, qui surplombe la baie d’Hobart et le quart sud-est de la Tasmanie. Juché à plus de 1500m, nous avons eu le loisir d’essuyer une averse de neige en compagnie de nos wallabies nationaux ; association assez cocasse. Évidement un panorama splendide nous attendait à la levée des nuages. La météo est pour l’instant beaucoup plus instable qu’en nouvelle Zélande. D’un quart d heure à l’autre il pleut puis il neige, puis soleil à nouveau et on passe de 15 à 20º en une heure ....mais pas de quoi déboussoler les enfants qui maintenant sont deux à repérer les « jeux » entendez parc à arrêt obligatoire .

Les jours passent vite et il est temps de quitter notre logement pour aller à Port Arthur, ville prison sur une péninsule inaccessible et sa ville fantôme.

On quitte donc Craig et Adam pour aller au Bonorong wildlife safety centre. C’est un centre de sauvetage et de réinsertion d’animaux à priori condamnés. On rencontrera donc des koalas, Wombats, toutes sortes de perroquets et de rongeurs locaux et évidemment des wallabies que l’ont a pu nourrir. Mais le clou du spectacle est évidemment le diable de Tasmanie. Ils en ont quelques spécimens, ils ont créé un programme de réinsertion devant la diminution rapide et inquiétante de ce marsupiale qui n’existe qu’en Tasmanie. Il tire son nom de ces petites oreilles rouges à l’intérieur et de ses canines impressionnantes. Il a mauvaise réputation car il déchiquette ces proies et peut se battre violemment avec ces congénères pour une carcasse. Mais en fin de compte il est très mignon, curieux et n’est pas un chasseur mais un charognard, ce qui est en partie la raison de sa disparition car il a en effet la bonne idée de venir manger sur la route là où la nourriture se trouve ....

Bref une belle étape pleine de belles images et d’informations intéressantes .

Enfin, on mange au fish and chips market , encore une adresse de Craig où au milieu de nulle part un poissonnier réalise avec les poissons du jour des fish and ships très sympas, à l’ancienne, dans du journal et le tout vue sur la baie de la péninsule de Tasman.

On se lèche les doigts jusqu’au dernier grain de sel et hop on part faire la sieste dans notre maison pour les trois prochains jours sur port Arthur .



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On arrive à Port Arthur, ville pénitentiaire depuis les années 1830. Les premiers pénitenciers de Tasmanie, construits pour accueillir les récidivistes déjà emprisonnés en Australie étaient trop loin d’Hobart et trop difficiles d’accès pour une gestion efficace depuis la capitale.

Le premier soir, on profite des derniers rayons de soleil pour découvrir « remarkable cave », une grotte marine, forgée par les tremblements de terre et les vagues. La violence de la mer n’attaque pas que la pierre puisqu’on y a trouvé un lion de mer et un pingouin morts...

Une découverte un peu glauque responsable d’une salve de questions chez Arthur.

Le lendemain on attaque la ville historique .

la péninsule Tasmane est reliée à la grande terre par un isthme (eagleneck) qui était gardé par des chiens enchaînés, avec des longueurs de chaîne suffisantes pour couvrir tout l’espace mais pas trop pour éviter qu’ils s’entretuent. Les prisonniers n’avaient alors que le choix de la nage (et rare sont ceux qui savaient nager) ou de la ruse. L’un d’entre eux, Billy, eu l’idée de chasser un kangourou, de se glisser dans sa peau et de traverser en sautant. En effet, pour une raison obscure, les chiens laissaient passer ces marsupiaux. Sa malchance voulut que la chasse aux kangourous était répendue à l’epoque et il dût se démasquer quand des chasseurs essayèrent de l’abattre. Il fut ensuite surnommé « Billy le bondissant ».

Le site de Port Arthur se compose d’une trentaine de bâtiments : un pénitencier de 400 à 500 prisonniers et autour tout le nécessaire pour les faire travailler et pour loger les gardiens et leur famille, une vraie petite ville. Aujourd’hui on visite les ruines agrémentées d’anecdotes pas toutes simples à comprendre vu que le guide parle à une vitesse folle et que les enfants ne nous laissent que peu de répit. Cependant le dépliant en français et les différents panneaux explicatifs nous ont permis de palper l’ambiance et l’esprit du lieu il y a 200 ans. Le commandant du site décrivait sa prison comme une machine à broyer les hommes et que seules les plus braves pourraient être réinsérés. Il n’y a pas de chiffre sur la réussite de ces techniques ....mais un certain nombre de morts .

Ils y ont même construit une prison pour enfant ...cette nouvelle a fait forte impression à Arthur qui a eu de la peine à nous croire. Cependant pour les enfants il s’agissait plus d’une maison de correction avec formation à la clé pour pouvoir avoir une chance de se réinsérer normalement.

Cette prison-ville a été utilisée jusqu’à très récemment (historiquement parlant) et détruit à plusieurs reprises par les fréquents incendies de bush.

Un grand parc naturel s’étend sur plus de la moitié de la péninsule. A pied, c’est des heures de randonnée dans le bush et des vues sur l’océan indien et la mer Tasman. Mais au vu du climat et du temps qu’on a, on opte pour le tour en zodiac. Un énorme zodiac de 12m et 3 fois 250 chevaux nous emmène sur la côte de la péninsule explorer les grottes, les formations rocheuses en orgue très impressionnantes et toutes les falaises à pic jusqu’au cap Pilar et l’île Tasman. Un grand tour de 3 h à toute vitesse avec de nombreux arrêts photos et topos (même si avec le bruit et les enfants, la traduction devenait périlleuse). On a eu l’occasion de franchir quelques très belles vagues, Arthur a adoré, Noémie s’est endormie ! On a vu des phoques, des albatros, un aigle de mer et même un pingouin curieux.

Saviez-vous que les aigles de mer réutilisent génération après génération le même nid ? Un nid qui devient donc énorme avec le temps et qui finit malheureusement par briser la branche sur laquelle il se trouve... Ces oiseaux font jusqu’à 2m d’envergure et profitent de ces espaces de falaises pour surplomber les proies éventuelles.

On s’est approché de plusieurs grottes, on a emprunté des passages étroits entre pic rocheux et falaises et ce malgré les vagues, certains passages étaient vraiment impressionnants !

Un vrai bol d’air et un plein d’images merveilleuses.

De retour au logement, sieste pour tout le monde, surtout pour Solène ....la mer ça épuise. Après un immense dodo, on profite de quelques rayons de soleil pour découvrir d’autre curiosité géologiques de la côte avec « Tasman Arch » et « devils kitchen » qui sont des anfractuosités dans la falaise. On finira la journée à fossiles bay, un petit port où Arthur apprendra tout de la pêche avec sa maman (autant dire tout de la pêche). Il a très envie de faire pareil ...On cherchera succinctement un coucher de soleil mais autant dire que sur la côte EST c’est pas le plus simple !On rentre donc pour une dernière nuit à Port Arthur, demain direction le parc naturel du Freycinet.

La route est très mais alors très sauvage. Une Gravel Road sur plus de 30 km nous permet de nous imaginer au plus profond de la jungle Tasmane, un vrai bonheur ! Puis s’en suit une magnifique route côtière avec successivement la réserve naturelle de l’île Maria en face et la ville de Swansea où on s arrêtera pour manger le maintenant récurrent fish and chips que les enfants adorent ....et nous aussi ! Arrivés à coles bay pour 2 nuits, à l entrée du parc naturel, sous une pluie battante...On prend nos quartiers et on attend avec impatience l’accalmie pour débuter l’exploration.

Après la sieste le soleil fait son apparition. En deux heures, on est passé de l’orage tropical sous un ciel chargé à un magnifique ciel bleu sans aucun nuage. On profite de finir la journée par une sortie plage et coucher de soleil qui nous fait oublier la pluie du matin.

Le lendemain matin rebelotte grosse pluie. On explore alors le visitor centre où les employés sont plus informés sur les différentes tailles de polaires disponibles que sur le parc ou sur la météo. On grappille quelques informations météo et on déduit que l’après midi nous sera plus propice pour une sortie. Gagné, en deux heures on passe de l’orage au grand soleil pour la randonnée. On chausse tout le monde et on part à la découverte du Freycinet National Park. En arrivant sur le parking ce sont les wallabies qui font l’animation. Toutes les 2 ou 3 voitures ils sont là en quête de nourriture. Une belle petite ballade en ascension tranquille pour rejoindre un col d’où on prendra le goûter, vue sur wineglass bay, une des plus belles baies au monde selon un des nombreux classements qui vous disent que tout est dans les 10 plus beaux sites du monde. Mais là en l’occurrence c’est un vrai morceau de paradis sauvage, pas une route, une eau turquoise, du sable blanc immaculé et une longue bande de plage en arc de cercle presque parfait. On se délecte alors de cette wineglass bay entre deux selfies à la chaîne ...c’est un peu la rançon du succès, ici on n’est pas seuls !



De retour au parking, on étrenne notre 4x4 dans des chemins accessibles uniquement aux 4x4 pour le fun, Arthur adore et Noémie est morte de rire à chaque bosse. On découvre les panoramas de la pointe de Tourville et la bluestone beach.

Aller, après tant d’émotions, dodo. Le lendemain on quitte le parc en passant par friendly beach, un voyage 4x4 mouvementé. Il nous a fallu presque 45 min pour faire 5 km ...autant dire un trajet chaotique mais à l’arrivée une plage hyper sauvage à perte de vue pour nous tout seul...le bonheur.

Après un bain involontaire pour les enfants on repart pour Bicheno, ville balnéaire familiale où l’on espère voir des pingouins. On passe la journée à Bicheno. Pizzas le midi et on part essayer d’endormir les enfants le temps d’un tour en voiture ...échec. On se retrouve en voiture sur une plage digne de cette côte Est qui pour l’instant est un vrai palmarès de plages plus belles les unes que les autres, seymour beach et son accès 4x4. De retour à Bicheno on enchaîne quasiment goûter et dîner histoire de s’occuper parce que à part les pingouins et l’école tout le reste fermé à 5h. Pour le dîner un redondant mais excellent fish and chips sur le petit et très mignon port de Bicheno. On profitera là des derniers rayons de soleils entre deux frites et les petites voitures d’Arthur, qui l’aident toujours à se faire des petits copains !

Ça y est : 20 h et la nuit tombe. Un petit bus nous emmène dans une réserve bâtie autour de la colonie de pingouins. Dans l’optique de les sauver des renards et autres rongeurs. Il faut savoir que les pingouins nains ou pigmes ont les habitudes solides. Ils reviennent toujours dans le même nid, toujours aux mêmes heures et le ventre tellement plein qu’ils ne bougent plus bien vite en dehors de l’eau. Pour un poids de 1kg le pingouin mange jusqu’à 500g de poissons et jusqu’à 15 km de leur colonie. En période d’élevage des petits, il mange jusqu’à 1kg200 imaginez vous manger votre poids ! Heureusement cette réserve leur sert 15 jours pendant lesquels ils se reposent sans bouger du nid. Un autre mécanisme naturel et surprenant, est l’absence de consanguinité grâce à un instinct primaire. Une fois sevrées et éduquées à la pêche, les femelles changent de colonie et ne reviendront jamais. Les mâles eux attendent la rotation pour rencontrer de nouvelles femelles ; Ainsi pas de consanguinité... malin le pingouin ! Les enfants sont captivés et Noémie a bien du mal à retenir ses « Alo alo alo » (=oiseaux)« est pati ? Est pati ».... on reprend alors la route pour saint helen. Premier épisode de route de nuit. On réalise alors pourquoi il est recommandé de ne conduire que de jour. 50 km d’hyper concentration car il apparaît un wallaby ou un oppossum tous les kilomètres en plein milieu de la route ... On arrive et on a presque tué personne ouf !


Aller bien fatigués au dodo.

See you

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M

On clôture notre remontée de la côte est par la « bay of fire » surnommée ainsi à cause des lichens rouges qui envahissent ses roches et qui donnent l impression d’un feu dessiné sur la côte. Encore de magnifiques plages qui font courir Arthur dans tous les sens, qui à chaque fois finissent en bains involontaires.... on profite toujours du soleil de la côte avec ce matin un petit plus , il n’y a pas de vent ce qui est assez rare pour le signaler. On est en latitude sur les 40iem rugissants...c’est pas pour rien ! Avant de quitter la côte on profite d’un dernier fish and chips à saint Hélène et on part pour Launceston, grande ville du centre nord, un lien avec l’Australie par ferry et une ville pionnière dans l’hydroélectricité.

En 2 h de route on se retrouve sur les rives de la tamar river, région du vin et de la gastronomie Tasman. Launceston est une ville ancienne, chargée d’histoire et agréable à traverser, truffée de vieux bâtiments. Depuis le centre ville on accède à la « cataracte gorge » un parc naturel très sympa, aménagé et bordant la rivière à l’origine du succès de la ville. En effet l’électricité y a été apporté suite à une expérience d’ingénieurs de Melbourne qui ont préféré tester la faisabilité d’un nouveau système hydroélectrique loin de chez eux ! Une fois l’efficacité de leur centrale hydroélectrique démontrée, ils sont retournés vendre leur concept chez eux. Les ingénieurs Tasmans ont alors profité de l’aubaine en récupérant le concept. En quelques mois c’est toute la ville qui bénéficiait de cette électricité nouvelle et la pérennité qui en découlait. Malgré les crues qui ont tout détruit à 2 reprises, il n’y a quasiment jamais eu d’interruption de production jusqu’en 1995. Une autre richesse de la ville (de notre point de vue en tout cas ) : un énorme parc de jeu tout près de notre hôtel ....et Arthur n’en a pas manqué une miette !

Deux jours d’exploration des rues, des ballades, de la gorge et il est déjà temps de partir pour les cradle Mountain, parc national classé au patrimoine mondial de l’unesco.

Une route sinueuse et très verdoyante nous amène à l’entrée du parc . Malheureusement la réputation humide de la région aura tenue son rang et pendant nos 24h de présence il n y aura quasiment aucune accalmie. Après un passage fugace et deux tentatives avortées de randonnée, nous nous résignons à passer notre chemin et à rejoindre la côte ouest pour la suite de nos explorations. Un point positif : notre rencontre avec les wombats, pas farouches, qui ressemblent à un croisement entre un minisanglier et un koala. Une faune très visible malgré la pluie. Nous avons surpris des wallabies, des wombats et même des perroquets à crêtes jaunes. C’est donc à regret que nous quittons le centre pour retrouver la côte .

Toujours sous la pluie nous atteignons strahan. Un petit port de pêche à l’embouchure de la rivière Gordon qui se déverse dans l’océan indien ....on sent d’ici les effluves de l’Afrique qui nous attirent. En effet on change d’Ocean et le décor change également. On a quitté les plages paradisiaques de sables blanc pour des plages violentes jonchées de débris de bois de sable gris et une mer marron. les plages sont encore accessibles en voiture et Arthur a eu le loisir de chasser les mouettes au volant du 4x4 !...un beau moment de joie là encore ! On s’installe pour deux nuits dans ce petit port au rythme des averses on met le nez dehors pour prendre des bouffées d’air et on continue de rêver éveillé dans ce bout du monde qu’est la Tasmanie.

Le lendemain on démarre tranquillement toujours au rythme de la météo. On part pour Mac quarries head, une péninsule qui ferme la baie de strahan . Encore une plage sauvage , un phare le vent et ......des motos ?,des quads ?? Des 4x4 ?l mais il y a un monde fou ....on se retrouve par hasard sur une plage autoroute. Non pas que cela soit son utilisation réelle mais c’est un endroit où l’accès à la plage est facile, le sable dur et l’espace immense. Les Amateurs de 4x4 se donnent donc RDV ici pour tester leur véhicule tout terrain. C’est donc une des rares plage pas réellement fréquentable à pied. Cependant les paysages y sont toujours magnifiques . Alors comme les autres on prend notre bolides et on va faire des ronds sur le sable à fond la caisse !

L’après midi on trouve une petite ballade en voiture le long de la voie de chemin de fer du train touristique de la rivière de strahan. Par chance on arrive au bout de la route et on croise le train, un très joli train à l’ancienne: vapeur charbon, tchoutchou et tout ...un régal pour les yeux et les oreilles ! Un dernier tour sur la plage 4x4 pour Arthur et on repart de strahan pour .....Bruny Island. On fait une longue diagonale au vu de la météo du 1er avril qui n’est pas une blague ici mais férié et aucun établissement ne nous accepte pour dormir avant Hobart . On mange au lake saint clair, dernière tentative d’apercevoir le parc des Cradle Mountain avant de partir mais rien à faire : pluie brouillard et froid ...alors on se rabat sur un burger et un fish and chips. Une nuit à Hobart on reconnecte avec internet et direction Bruny Island, la conclusion de cette aventure tasmanienne.

Bruny Island est une île de 100 km de long du nord au sud , avec en son centre une ceinture d à peine 100m de large « the neck ». Un très beau point d orgue à ce voyage . Deux jours de grand soleil, une maison de 3 chambres au calme vue sur mer ... le pied !

Déjà l’accès est sympa, on prend un traversier avec la voiture, 20 min de trajet sur une barge pleine à craquer ... c’est Pâques et l’île grouille de hobartiens en vacances. Au débarquement on compatit pour tous les gens qui veulent rentrer en cette fin de we Pascale, avec presque 1 km de queue pour deux petites barges ....ça va être long. On arrive jusqu’à notre maison, on prend nos quartiers et on file à the Neck pour profiter du point de vue avant la nuit. Les nuages sont encore de la partie mais promis ce sont les derniers ....

Le jour suivant on explore le sud de l’île avec une petite marche de 2h30 ....heu 1h25 !!! Mais Arthur a pris le plis des grosses montées alors quand c’est à peu près plat il court et Solène suit en faisant l’avion, le train, le 4x4 ou des séances de pêche...le tout sans jamais s’arrêter de parler ! une imagination débordante pour meubler une jolie marche entre bush, falaises et plages sauvages ...on poursuit au phare de Bruny, une vue superbe sur une baie paradisiaque et sur la côte Tasmane, en orgue de pierre. On finira la journée à cloudy bay , où les embruns des vagues forment un manteau de brouillard permanent sur la plage. On y découvrira que notre fille est une fan des photos. Elle s’arrête et pose dès qu’elle aperçoit l’objectif ! Elle réclame des clichés et surtout de les voir ....avec pour l’instant une pose favorite mais elle ne demande qu’à progresser.

Sinon ça y est, Arthur compte jusqu’à 5 et il réclame d’en savoir plus ...il veut épater les copains en rentrant ! On tente 10 ...ça rentre doucement. Il dessine avec ferveur le soir avant d’aller au lit et il signe de son prénom. Le temps passe et les enfants grandissent, c est chouette !

On renouvelle une exploration sur adventure bay. Une belle marche qui longe la magnifique côte aux eaux turquoises et plusieurs anciens site de villages de baleiniers. A défaut d’avoir un passé historique édifiant, Bruny Islande était connue pour ses baleiniers. Ils pouvaient chasser jusqu’à 50 baleines par saison et par village, ils avaient une vie rude dans la graisse, le sang et le danger mais ils étaient les plus riches et ne travaillaient que sur la saison de la baleine (juin- septembre).

On finira cette étape confortable et magnifique par quelques plages dont seule la Tasmanie a le secret et the neck à nouveau mais sous un grand soleil. Solène a presque le blues de repartir tellement l’ambiance est agréable et le climat idéal.


Mais la soif de voyage ne s’épanche pas d’immobilisme alors on refait les sacs et on repart pour Sydney. Passer en Australie sans visiter cette ville au rayonnement international n’est pas envisageable. On y restera donc 5 jours avant de changer de fuseau horaire pour la nation de Nelson Mandela et de la biger’s Family...


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Sydney .


On arrive un peu fatigués mais sans encombre à Sydney. Notre logement est en plein centre, vue sur hyde Park dans un hôtel réaménagé en petits logements. Notre hôte gère 37 biens rien que dans cet immeuble....on découvre vite le roof top avec piscine s’il vous plait et vue sur le central business district ou CBD pour les intimes. Seul bémol, l’appartement est au 3iem sur un boulevard passant sans double vitrage ....aouch la transition seul au monde en Tasmanie à fourmilière humaine bruyante est rude ...adaptation nécessaire , Noémie se réveille en pleurs à chaque sirène en disant « poli » poli » ...et elle se rendort.

On entame par une jolie ballade à pied à travers les parcs jusqu’à la baie et le long de la mer jusqu’à l opéra et le Harbour bridge. Des valeurs sûres qui nous mettent tous d’accord, c’est beau ....sur les recommandations de notre hôte, on va jusqu’à Darling Harbour un peu plus au fond de la baie où on découvre un parc de jeux énorme entouré de vendeur de glaces .....le rêve pour tous ....un bon spot .Petite surprise , les ibis , absolument partout , jusque dans le restaurant .

C’est une ville très agréable, le soleil sans trop de chaleur, tout le monde est dehors !

Le lendemain on part pour bondi beach . La plage de sydney où il faut aller pour le surf, se montrer et faire du skate. Une belle plage très surveillée, avec de grosses vagues qui rendent la baignade un peu houleuse. On poursuit avec la pointe de Watson baie, qui ferme la baie de sydney. Une côte hachée, longée de falaises qui protègent l’entrée de la baie de sydney des assauts de la mer Tasman. On prend le bateau navette qui nous ramène à circular quay, en plein centre et RDv de tous les ferry bus de sydney . Sur le trajet on profite d’une vue maritime magnifique de tout sydney. Enfin, le soir , escapade au parc de jeux qui devient un incontournable de fin de journée avec ses circuits d’eau et ses toboggans géants, on épuise les enfants avant la nuit.

Le lendemain on commence par la sydney tower, légèrement plus petite qu’à Auckland 305m contre 328 mais toujours ce même bluff à la découverte de la vue depuis le sommet.

Enfin, l’après midi on profite encore de la baie au départ de « the rock », quartier du Harbour Bridge et des quais. A bord d’une frégate de 1700 et des brouettes on largue les amarres pour une croisière sur la baie de sydney et un coucher de soleil sur l’opéra .

Cette escale à Sydney se finit par une matinée plage à Watson bay que nous avons beaucoup aimée. Un peu comme Devonport à Auckland c’est une banlieue chique à 10 min en bateau de l’hyper centre, sans les inconvénients de la grande ville. On clôt ce chapitre par un bon et beau fish and chips comme à notre habitude ! Un dernier tour au parc, pour dire au revoir aux jeux et on rentre se reposer pour affronter notre prochain défi : 14h d’avion en direct pour Johannesburg et 8h de décalage horaire à l’arrivée.

Le soir minette profite pour essayer ces nouvelles chaussures. Une expédition plus que nécessaire puisque la nouvelle paire fait trois pointures de plus que la’derniere Ouuupss ! Enfin ils se défoulent et font les clown , ils sentent le départ ...

L’aéroport de Sydney ne nous posera pas plus de problèmes que les autres si ça n’est l’absence de jeux où jouets à vendre dans ses rayons .....jeux sur lesquels on comptait énormément pour faire passer l’avion. On se rabat sur des bonbons et des chocolats dans des « emballages- jeux » onéreux ....et on décolle pour l’Afrique.

Ce vol a été l’occasion de deux surprises. La première c’est que les enfants ont été adorables tout le vol. La deuxième c’est que pour aller de Sydney à Johannesburg, il faut survoler l’Antarctique et ça c’est une surprise que nous a offerte Arthur en décidant d’ouvrir son volet au milieu du vol. Des étendues de glace à perte de vue, on passe un bon moment à admirer ce spectacle.

On arrive finalement au pays de MADIBA, accueilli par sa statue, on attend le transport pour l’hôtel. Il est 18h ici, 2h du matin dans nos têtes et les enfants jouent aux avions dans le hall...


La suite au prochain épisode.


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Aéroport de Johannesburg, il est 19h la navette n’est pas là et on a 8 h de décalage dans les pattes. Les enfants ont dormi trois heures et il va falloir manger avant de dormir.

Finalement c’est une voiture avec son radiateur démonté dans le coffre qui nous accueille...lol il nous amène à l’hôtel, très chic et très calme. On réalise qu’ici on a un pouvoir d’achat bien meilleur. Au même tarif à la nuit on passe d’un motel humide et bruyant en Californie à une superbe chambre de luxe. On avale un burger au resto et hop au dodo à 20h. La nuit est sans surprise, les enfants petent le feu à 3h du matin. On joue donc à tout et à rien pendant deux heures, objectif : les faire courir et les fatiguer. Vers 5h ils acceptent un retour au lit et on dort jusqu’à 8h.

On profite de deux jours morts à Johannesburg pour récupérer du décalage. C’est un peu compliqué mais on se recale tranquillement. On reprend l’avion pour cape Town, 2h de vol et une arrivée sous le soleil. Cette fois la navette est là et nous amène à notre hôtel en plein centre du cap. On embarque les affaires dans la chambre et on repart immédiatement pour faire un tour avant la nuit. Il est cinq heures, le soleil se couche et c’est un vendredi soir. On avait quelques a prioris sur l’Afrique du Sud à cause du site diplomatie.gouv qui nous a dépeint un taudis coupe gorge ....mais heureusement Julien a redressé le tableau. Du coup on sort un peu méfiant mais sereins.

Le lendemain on part pour la visite du cap grâce aux bus rouges. Le quartier est joli, des petits marchés envahissent les rues et les immeubles anciens de l’époque coloniale apportent un cachet inattendu dans ce centre a buildings. On respire et on se rassure tout va bien. Première étape, les jardins botaniques de kirstenboch, immenses, à flanc de falaise de la montagne de la table et offrant un belle vue panoramique sur la végétation du cap. On déambule 1h dans le jardin, un des plus grand d’Afrique du Sud et on retourne dans le bus. Deuxième stop, le world of birds, un refuge pour animaux blessés initialement bâtit pour les oiseaux et qui s’est enrichi de singes, tortues et autre reptiles. On profitera d’une séance singes avec les petits singes écureuils à tête noir qui mieux encore que des pick pockets vous vident les poches et le sac en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Arthur a adoré et Noémie a été plus prudente mais un bon souvenir pour nous en tout cas.

Troisième stop camp bay beach, une plage bordée de restaurants et hôtels chics. Le long de la face sud de la montagne de la table avec une vue splendide sur les 12 apôtres (nom symbolique qui ne reflète pas le nombre de pics rocheux, bien plus nombreux). Sur la route , on en apprend un peu plus sur les conséquences de la colonisation en Afrique du Sud et sur la création des township. On aperçois les township d imizamo , un des rares visitables dans la banlieue du cap . Même si les lois tendent à réduire les inégalités, les populations noirs sont encore très précaire dans ces banlieues construites en taules et bardée d’en barbeles.On continue notre ballade en bus avec vue sur le stade du cap, fameux pour la coupe du monde de foot 2010, première en Afrique. On s’arrête enfin pour le dernier stop au water front du cap, un quai neuf très occidentalisé et bourré de boutiques en tout genre très prisé des touristes, à l’image du pier 39 de San Fransisco. Une journée bien pleine, les enfants son HS ! On rentre et tout le monde dort sans discuter. Vivement la suite, demain table mountain.

Démarrage laborieux pour la journée suivante. Je vais chercher la voiture et Avis est un loueur poussif. Je perds une heure pour récupérer la voiture. On démarre par Bo-Kaap, le quartier malais du temps de l’esclavage de Malaisie . C est un quartier musulman historique , haut en couleur et qui n échappe a aucun photographe qui passe au cap . On part ensuite pour table Mountain téléphérique ...oui oui cette fois on la joue fainéant mais les enfants sont encore fatigués du décalage horaire et nous aussi un peu. En plus la randonnée s’annonce dure, 2h30 à pic pour monter ...on laisse tomber. Malheureusement, à cause du vent le téléphérique aussi nous laisse tomber

. Du coup on se dirige vers la péninsule du cap et le cap de bonne espérance traduit littéralement de cap of good hope. La route est déjà impressionnante, une végétation absente (la sécheresse ou le vent, omniprésents au cap ) des township éparpillés, des plaines lunaires à perte de vue. Enfin, en point d’orgue : le cap. C’est une falaise avec un point de vue sur l’océan Atlantique et un panneau symbolique qui vous rappelle où vous êtes. Le sentiment de bout du monde est archi présent. La vue sur les vagues impressionnantes le long de cette côte déchirée par les intempéries ajoute au contexte de bout du monde et nous laisse un souvenir sympathique, un frisson d’aventure.

Sur le retour on passe par simon’s Town et la plage de boulder’s beach où les pingouins on élut domicile avec une colonie de près de 3000 membres ...Arthur est aux anges, son animal préféré et des gros rochers à escalader c’est la fête ...on mange sur la plage et on fait par l’occasion la découverte des « dassies », une sorte de marmotte des bords de mer en Afrique appelée Daman chez nous.

On rentre au cap et on va sur un parc de jeux, le premier en Afrique, il était temps lol !

Finalement on s’aperçoit que le téléphérique a ouvert à nouveau alors on fonce. On attrape une des dernières cabines, le vent est fort et ils vont refermer derrière nous. On profite alors d’un magnifique coucher de soleil avec le cap et sa baie en contre bas, une belle fin de journée.

Sur ce, on arrive dans la chambre et le téléphone sonne .... « hi? » salut la compagnie !! Mince mais qui en France peut savoir où est notre hôtel et quelle est notre chambre ??

Déboussolé je mets 20 sec à reconnaître Julien ..il avait une complice ...j’apprends par ce coup de fil impromptu que dans 2 jours, un peu en avance sur mes 30 ans je vais plonger avec les requins et pas n’importe lesquels : le grand requin blanc s´il vous plait ! Un frisson m’envahiet, ça va être fou j’ai haaaaate.

Pour l’instant on clôt le cap.

Ça y est, on a certainement loupé plein de choses ici mais l’appel de port Elizabeth nous fait migrer vers l’est. On part pour notre première étape le long de la garden Route jusqu’à Hermanus.


See you .

29


Départ pour hermanus, station balnéaire réputée pour son RDV baleine en saison (juin à septembre). Pour s’imprégner mieux du pays et des paysages, on fait un crochet par stellenbosh et franshoek que j’écris sûrement comme je les prononce c’est-à-dire n’importe comment. C’est deux villes sont des petites villes imprégnées de la culture de la vigne. En effet, cette route est bordée d’exploitations de vignobles tous plus chics les uns que les autres et les villes rassemblent une population a priori aisée, pratiquante (on est passé un dimanche et il y avait foule à l’église) et blanche. Contrairement aux statistiques ethniques du pays ces régions viticoles inversent les chiffres avec une présence très discrète de la population noire. Les vallées viticoles sont vertes et vallonnées, très rafraîchissantes.

Un petit jus de fruit (il est 10h) à l’ombre d’un arbre au milieu des brunchs nous permet de goûter à cette ambiance très différente des rues du cap et des townships. A la sortie de franshoek, on passe le col du mont rochelle, c’est un autre paysage. On découvre des vallons arides, à perte de vue, rien que du jaune paille et des lacs ou réservoirs d’eau vides.

On restera dans ces paysages secs et rocheux jusqu’à 20 km d’hermanus. On retrouve la verdure en bord de mer et les bâtiments chics des stations balnéaires occupés en grande partie par des blancs alors que la majeure population des townships. C’est un contexte historique et culturel ; surprenant pour nous de voir une scission aussi franche, majorée par l’itinéraire, très touristique que nous empruntons.

Hermanus est une jolie ville, un vieux et un nouveau port, une côte sauvage, labourée par les rouleaux et les vents incessants, tableau magnifié par le soleil. Je viens de recevoir un mail : RDV au port de Gansbaii à 6h15 pour le départ aux requins. Avec les 40 min de route en plus, le réveil va piquer mais l’adrénaline corrige tout ça. Je pars le matin en espérant revoir ma famille en un seul morceau ! Après un petit déjeuner léger un breifing nous explique qu’il y a 5 morts par an avec les requins et 400 avec des grille-pains ! On relativise ! On embarque au lever du soleil qui nous offre un premier spectacle. Ensuite on nous distribue les combinaisons et la cage est mise à l’eau. Commence alors l’attente insoutenable du premier requin. 40 minutes auront été nécessaires mais quelle surprise ! Le premier spécimen mesure près de 4 mètres. On charge la cage de volontaires et le requin ouvre grand sa gueule et met un grand coup de queue dans la cage. Je prends place ensuite dans la cage. L’eau est très froide et la visibilité à 50 cm : frissons garantis ! On aperçoit sous l’eau une ombre furtive, longue, très longue et rapide, une sensation très étrange ! Ici, pas de requins fous qui vous foncent dessus pour le spectacle, pas de coup de gueule sur la cage, les tours sont faits sans nourrissage des monstres pour un respect maximum de l’animal. Une biologiste marine complète cette expédition avec des explications sur cette espèce mal connue et en danger. Je profite encore en dehors de la cage de plusieurs passages spectaculaires de mastodontes attirés par des leurres et on rentre après 4h d’observation pleins d’images et de sensations dans la tête. De retour à Hermanus je vide mon sac à Solène et réalise la chance que j’ai eue de faire cette rencontre.

On finit la journée par une gaufre, une glace et les deux pour Arthur parce que « comme j’aime les deux et que je peux pas choisir on prend les deux comme ça je goutte » ça promet ....

au matin départ d’hermanus pour une belle portion de route direction Mossel Bay. On traversera plusieurs villes aux portes des parcs naturels et réserves d’animaux mais on garde ça pour plus tard avec nos guides locaux. La garden Route est une longue route bordée de vignobles, d’exploitations agricoles et de parcs naturels. Le tout dans un décor de chaînes de montagnes bordant la mer et que l’on traverse dans un sens et dans l’autre. L’intérieur des terres est (à cette période) très aride, très sec presque désertique, tandis que la côte est verte, bordée de cette mer bleue intense et en permanence remuée par la houle océanique continue qui vient sculpter la côte. Des paysages immenses, sauvages et grandioses nous accompagnent jusqu’à Mossel Bay. A notre arrivée, on s’habitue à la présence de grands bidonvilles, faisant office de banlieue en taule, bidons, barbelés etc contrastant avec les demeures immenses, vue sur mer et les rues pavées propres du centre ville. Un contraste de richesse saisissant, troublant qui fait réfléchir.

Mossel Bay est un port de baleines et de requins, une petite station balnéaire et un spot de surf. Un énorme complexe privé occupe toute une partie de la falaise avec golf, casino et habitations de luxe hyper surveillées. Le reste des plages est aussi difficile d’accès, les immeubles de front de mer ont presque tout privatisé également. On ira voir le phare de la pointe et la plage principale , Diaz beach, une plage immense, déserte en dehors de quelques retraités qui promènent leurs chiens.

On continue notre pélerinage jusqu’à la Mecque locale, la bigers House direction Knysna à prononcer « naïsna » sinon tu passes pour une andouille.

On arrive à notre logement à Brenton on the sea Haven beach hotel...rien que ça lol . Un complexe de luxe vue imprenable sur l’océan, piscine chauffée et une salle de musculation, le plus important du séjour ....en effet, Arthur nous a annoncé qu’il adorait le sport et qu’il voulait en faire plein ...il m’a alors demandé de lui montrer tous les exercices pour faire du sport et être musclé. Vue l’exemple paternel on comprend ses ambitions....hum hum. il a fallu y aller deux fois par jour au moins, tout essayer ... on a bien joué.

Brenton (on va raccourcir) est à 15 min de knysna et de son lagon. Knysna est, en dehors de la ville de la grève de l’équipe de France de foot en 2010, une ville à 30 minutes de plusieurs réserves d’animaux, au centre d’un lagon ou baie d’eau peu profonde. La ville s’étend sur pilotis dans la baie sous la forme d’îlots privatisés ou presque comme Thesen Island ou leisur Islande. Un vrai tableau et un contexte surprenant. On s’y installe pour 3 nuits entre plage, piscine, musculation donc et visites des points de vue et baies alentours.

On profite du premier jour pour admirer la plage et profiter de notre logement très confortable et visiter le waterfront de Knysna. Il fait beau, pas de vent et les plages, sauvages et toujours aussi animées nous offrent une mélodie permanente assez relaxante.


Le lendemain on fait le tour des points de vue avec Knysna head et la vue sur la passe du lagon et l’île ville de thesen island : complexe énorme de logements sur pilotis et de canaux sécurisés et privatisés. Le soleil continue de nous suivre, il n’y a pas un seul nuage à l’horizon. On continue notre route avec plettenberg bay et ses plages à perte de vue, embrumées, sauvages, de sable très fin et doux mais toujours avec une eau à 10 degrés. Cette proximité avec le pôle sud entraîne ce contraste de température qui explique les brumes quotidiennes sur les côtes sud africaines.

Enfin le dernier jour on reprend la route pour notre dernière étape avant port Elizabeth, Jeffrey bay et son spot de surf international. Sur la route on visitera une partie du parc tsitsikama avec des singes sur la route et des canyons étroits vertigineux qui serpentent sur les plateaux de sapins du parc. On descend à pied jusqu’au pont suspendu de la Storm river. On mangera sur place avec une vue imprenable sur les déferlantes de houle calme qui caractérise la mer sud africaine. Le soir Jeffrey bay et une guest house très sympa avec un petit déjeuner pantagruélique.

Le midi rendez vous avec les bigers à 12h à thornill. On décide de prendre la matinée pour aller voir une embouchure de rivière sur une plage qui a l’air géante sur Google map. Arrivée sur place c’est plus qu’une plage c’est un désert qui nous attend ! Une étendue de dunes assez hautes sur plusieurs kilomètres. Arthur est aux anges, on court, on saute, on roule et on glisse dans les dunes. Même Noémie a compris le système avec en plus son « papassenceur » pour remonter la dune c’est très efficace.

Aller on se dessable, on se rhabille et hop on court retrouver les bigers, l’attente devient insoutenable, une rencontre avec la petite Alice et au bout de 4 mois de voyage notre dernière étape.

On verra la suite au prochain épisode.

See you

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Port Elizabeth.

On retrouve la famille Biger au restaurant. La petite Alice est magnifique et ses parents ont l’air en forme pour un premier moi et demi ... un bon repas plus tard on débarque chez Cécile et Julien. C’est une grande et belle maison avec un salon immense et une piscine de 20 m, je sens qu’on va bien récupérer !

On prend un rythme récup et on profite pour se raconter nos aventures respectives. Le premier jour, Julien est en congé, on reste tranquille à la maison. On se fait une petite ballade à vélo, à l’ancienne sur le front de mer de sommerstrand, leur quartier à Port Elizabeth. Les enfants font une bonne sieste de 3h ....et on finit par un petit tour à la plage et au boardwalk, complexe de casino, restaurants et magasins en tout genre dans des bâtiments style Disneyziem siècle. Un coucher de soleil sur la jetée, une photo souvenir et hop au fourneau ; en effet Julien, pizzaiolo de son état a formé Arthur à la pizza au four à bois. Une soirée pizza très réussie avec un assistant pizzaiolo ravi de participer.

Pour les 3 jours à venir, Julien travaille, Continental n’attend pas et des visites officielles nécessitent la présence des cadres. On se promènera donc sans lui à la « donkin réserve » un espace symbolique du centre ville qui retrace les périodes historiques de port Elizabeth. Tout d’abord les premiers indigènes de 800 avant JC , puis les premiers colons (portugais) vers 1480 et enfin les Anglais en 1820. Ainsi, la région initialement appelée cap roc sera rebaptisée port Elizabeth en l’honneur de feu la femme d’un gouverneur anglais en 1840 environ.

Ensuite direction le SAMREC un centre de préservation et de soins des manchots (africans pingouins). Un des membres nous a retracé la cinétique effrayante de la décroissance de la population passée de 800 000 en 1920, à à peine 20 000 de nos jours, en sachant que l’Afrique du Sud héberge la moitié de la population mondiale de ces manchots. Arthur a même eu le privilège d’en caresser un, un petit né en captivité et donc habitué à l’homme. Du coup, il me sort « tu sais papa, on a vu tellement de pingouins que maintenant j’ai moins hâte d’en voir et j’ai d’autres animaux préférés tu sais comme les éléphants par exemple » ....ok message reçu, arrêtez avec les pingouins ...après midi sieste et plage.

Le lendemain, Cécile et Julien nous recommandent le kragga kamma game reserve, pas loin et dense en population d’animaux. On s’embarque pour un safari en voiture autonome. En deux heures de safari, c’est un festival d’animaux : zèbres, girafes, rhinocéros, gnoux, guépards, bonteboke, nyalas...un régal ! Les enfants ont adoré et nous aussi ! Et Noémie pendant ce temps là a appris à mettre sa casquette seule. Le midi on mange sur place et on profite du goûter des guépards, une caisse de poulets crus et deux carcasses d’origine inconnue.

Le soir on rentre, la nuit sera bonne, les enfants rêvent certainement d’animaux en tout genre.

Le lendemain on traîne un peu, activité indispensable des vacances aussi après tout. L’après midi Julien rentre un peu plus tôt, on profite donc tous de la plage ensemble avec une initiation au surfski. C’est un type de kayak de mer ouvert et très instable conçu pour surfer la houle sud africaine. Au final c’est surtout une première baignade pour moi ! mais c’est rigolo.

Par la suite on ira au grassroof qui comme son nom l’indique a un toit en herbe ! C’est un restaurant idéal pour les enfants avec jeux en pagaille dans un cadre sympa, fermé et où on consomme de très bons jus de fruits et légumes. On finit la journée à Sardinia baie, une dune de sable qui n’a rien à envier à pilat, avec un superbe coucher de soleil et une vue illimitée sur l’océan.

Samedi matin, on repart en chasse des big five dans la réserve de parc ADDO. On profite d’un long safari en autonomie avec les biger comme Rangers. On complète notre album photos d’antilopes, de phacochères et on fait une rencontre exceptionnelle avec les éléphants. Un troupeau se décide à traverser la route. Cependant, la présence de voitures les empêche de traverser, du coup un gros mal décide de pousser notre voiture. Alors évidemment pas physiquement mais il a fait un concours de regard avec Solène et il a gagné vu qu’il a avancé de 10 m et notre voiture a reculé fébrilement sous la charge passive du mastodonte. Pas fiers, nous étions réellement impressionnés par la manœuvre du patriarche. Puis nous avons profité de la traversée du troupeau, entre les voitures,un vrai spectacle.

Enfin, pour finir en apothéose cette réserve, deux lions nous ont laissés les approcher pendant la sieste, un frisson d’humilité face à ces fauves.

Une bien belle journée de chasse à la jumelle !

Le lendemain changement d’ambiance, on part visiter avec Arthur l’usine continental et notre guide mr Biger en personne nous retrace tout le processe de fabrication des pneus. C’est un privilège rare dont nous n’avons pas loupé une miette. On réalise à cette occasion les défis à relever pour l’Afrique d’un point de vue économique et social, le travail est encore long.

Nous finirons notre séjour par un braii (un barbecue au bois) en compagnie d’amis de Cécile et Julien, expatriés également, d’origine espagnole. Ils ont un petit garçon « Hugo » , 5 ans, qui s’exprime en spanglish de manière très compréhensible.

Dernier jour en Afrique du Sud et dernier jour avant le retour, nous finissons en beauté avec seaview lion parc et les tigres blancs et lions très proches de la voiture.

On retente avec Julien une sortie en surfski devant un superbe coucher de soleil. J’ai passé pas mal de temps dans l’eau mais le souvenir des grands requins blancs me motivait pour remonter rapidement sur ma frêle esquif. Un dernier rayon de soleil, les dernières vagues et on clôt ce chapitre africain ...

les au revoir à l’aéroport se font dans les larmes ...Cécile, Julien et Alice nous font coucou jusqu’à la porte d’embarquement.

On part pour 5 aéroports, 3 avions et 28h de voyage pour retrouver le pays et la famille ...

PS il a fallu attendre le dernier avion mais Arthur a eu le droit à sa visite privée de cockpit !!!! La photo dans le dernier article

Retour et bilan pour le dernier article


See you

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Bilan du voyage



127 dodos

46 582 km en 15 avions et 63 heures de vol

13000 km en 7 voitures et 1 camping car

4500 photos

41000 euros de budget hors équipement.

Une infinité de souvenirs plein la tête

La réalisation d’un rêve !

Un beau défi technique et humain .


Pour ce qui est du bilan plaisirs :

En 1er la Nouvelle Zélande sans hésitation, entre paysage grandiose et nature omniprésente, nous avons été comblés sans aucune mauvaise surprise.

Pour le reste , tout a été une succession de surprises, de joies et de découvertes.

On est passé de -30° à quebec à 10 jours tel des Robinsons sur une plage isolée à Tahiti par 35 ºC , de la navigation dans les fjords au pied des falaises de 1600m aux plages en 4x4 de Tasmanie et enfin des safaris aux contact des big 7 en Afrique du Sud aux Villes les plus connues du monde que sont Montreal, San Fransisco, Los Angeles, papeete, Auckland ou le Cap.

Toutes ces étapes nous ont offert des paysages de rêve et la découverte des paradis que cache notre planète .

Pour l’organisation, nos indispensables furent : booking, Airbnb, CamperMate et les classiques guides lonely planète.

Chacun de ces supports nous ont permis de réserver toutes les étapes de ce tour du monde sans contraintes et avec une flexibilité unique.

Nous avions choisi de réserver les premières étapes du voyage à l’avance pour pouvoir se projeter. Pour la suite, apres Tahiti, nous avons improvisés sur les dates et même modifiés les destinations jusqu’à 3 jours avant le départ.


Trucs et astuces

Pour le téléphone : toujours acheter une carte sim locale, moins cher et réseau partout, indispensable pour les longs séjours.

Pour la carte bancaire : contacter sa banque et demander une carte sans frais bancaires le temps du voyage avec une majoration maximum des plafonds ( histoire de ne pas rester coincer et de ne pas exploser son budget sur des frais bancaire ). Il faut comparer le prix du service de la carte avec les frais à l étranger pour nous 4 mois > à 650 euros de frais bancaire .

Pour les transports : ne pas hésiter à gonfler un peu le budget , quand on est très mobile , le confort et la place sont des éléments indispensables à la réussite du voyage y compris pour les avions ou le choix d un horaire et d une place stratégique rendent acceptable 14h de vol direct avec deux enfants .


Enfin , bilan financier :

Nous avions calculé rapidement une projection de dépense à 32000 euros . Nous avions pris en compte avions, logements, transports sur place et un forfait nourriture de 20 euros par jours et par personne ( très inférieur à la vérité). Les nombreux blogs de voyage visités nous ont incités à prévoir une marge de 25 % soit 40 000 euros au total . Une estimation quasi parfaite puisque avec notre déroute calédonienne et les 2000 euros perdus dans les billets d’avions non remboursables nous somme arrivés à 41000 euros .

Soit un total de 41000 euros tout compris !!!

Ce budget ne doit pas décourager il faut prendre en compte notre forte mobilité, nos nombreux avions et surtout le coût de la vie dans les pays choisis . La même durée en Asie et Amériques du sud est envisageable pour probablement la moitié moins cher voir 3 fois moins cher si le voyage concerne un seul continent .


pour finir , ce blog a été un excellent support pour nous et un très bon contact avec vous .

Le récit de ces aventures n est pas seulement une façon de vous informer mais réellement de vous amener avec nous afin de ne pas être isolés durant ces 4 mois . Deplus , c est maintenant pour nous un journal de voyage qui nous permettra de revivre ces moments sans en oublier une miette .


Voilà merci à tous pour vos commentaires, merci de nous avoir suivit et merci de vos encouragements . Et si l’envie vous prend de faire pareil , c est un plaisir constant de répondre aux questions sur la réalisation du projet !!! Jetez-vous a l’eau ça en vaut vraiment la peine .


Et qui sait peut être à la prochaine sur un prochain voyage