Carnet de voyage

Mexico lindo

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Dernière étape postée il y a 1466 jours
10 mois à visiter les divers paysages du Mexique tout en y enseignant le français à des universitaires.
Du 29 août 2017 au 15 juin 2018
291 jours
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Publié le 4 octobre 2017

Mardi le 29 septembre 2017 est un jour particulièrement mémorable, soit celui de mon retour en terre mexicaine. C'est en compagnie des 7 autres québécois faisant partie du programme d'assistants de langue des Échanges Azimut que mon aventure de 9 mois au Mexique commence! Nous avons à peine 4 jours pour profiter de la grande métropole, et ce, tout en assistant aux deux rencontres de préparation avec l'organisme affilié: la SEP.

Le mardi après-midi a été plutôt calme. Alors que certains décident de faire la sieste à notre auberge de jeunesse (Mexico City Hostel), Noémie, Bénédicte, Gabrielle et moi-même décidons d'aller parcourir les artères principales du centre-ville. Nous avons pu admirer entre autres le Zocalo, la Catedral Metropolitana et le Palacio de Bellas Artes, en plus de nombreux autres monuments et façades de la ville.

Jour  1

Mercredi, entre filles, nous avons décidé d'aller visiter le musée de Frida Kahlo. Pour s'y rendre à partir du Zocalo, nous avons pris le métro à 5 pesos l'allée. Nous sommes descendues à la station Coyoacan. Il s'agit d'un très beau quartier de la ville. Nous avons traversé un grand parc pour finalement nous installées dans un petit resto au bord de la rue: La Malinche. Nous y avons partagé trois plateaux de Alambre, c'est-à-dire de la viande savoureuse accompagnée de tortillas. Après ce festin peu coûteux (50 pesos chaque), nous avons enfin parcouru les diverses pièces de la maison de la fameuse peintre Frida Kahlo (40 pesos au prix étudiant). Puis, nous sommes revenues en métro en fin de journée... en plein dans l'heure du trafic... un soir de pluie! Ce fut terriblement long, il y avait tellement de gens!

Jour 2 

Jeudi, la journée a débutée par une rencontre avec les responsables de la SEP, l'organisme mexicain affilié au programme d'assistant de langue. Nous avons discuté de certaines modalités du programme et avons pris quelques photos officielles. Fernando, notre principal contact au Mexique, nous a ensuite amené faire un léger tour de ville à pied. Nous avons pu découvrir que plusieurs bâtiments de la ville ont une inclinaison anormale étant donné que les planchers s'enfoncent petit à petit dû au sol marécageux de Mexico City. En après-midi, nous avons décidé d'aller explorer la Catedral Metropolitana de plus près en payant un accès au toit (30 pesos). Nous avons alors pu admirer la ville vue d'en haut. Nous avons terminé la journée en allant au musée du mexcal (boisson typique du Mexique), situé sur la Plaza Garibaldi, là où se regroupent les mariachis.

Jour 3 

Vendredi était la dernière journée avant de rejoindre ma ville d'assignation le soir-même! Tous les assistants de langue avons donc ramassé nos bagages pour les apporter à l'endroit où nous allions rencontrer nos mentors. Rendu là-bas, nous avons dû nous présenter devant une salle remplie de Mexicains prêts à nous accueillir pour les prochains mois. Ma marraine, Veerle, était accompagnée d'une responsable de l'université, Gisela. C'est ensemble, dans une camionnette de notre établissement scolaire, que nous nous sommes mises en route vers Querétaro, ville où je passerai les 9 prochains mois. À la revoyure Mexico! Je reviendrai voir les pyramides de Teotihucan, la lucha libre et Xochimilco!

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Vendredi le 1er septembre 2017 au soir, j'arrive dans la ville qui sera mienne pour les 9 prochains mois. Première impression: c'est immense! Avec la noirceur du ciel et les lumières de la ville qui s'étendent à perte de vue, je suis émue. Je réalise que cet endroit sera mon chez moi, qu'il sera le lieu où je vivrai de multiples nouvelles expériences, et où je grandirai. Querétaro, je suis prête à voir ce que tu as à m'offrir!

La première chose à faire à Querétaro, c'est évidemment d'aller se promener dans le centre historique. Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO pour son architecture coloniale, le centro est constitué de plusieurs rues étroites formant un grand quadrilatère. Les façades des maisons et des commerces sont peintes de diverses couleurs, donnant ainsi un cachet très chaleureux à l'endroit. Il fait bon de s'y promener non pas que pour le plaisir des yeux, mais également pour celui des papilles gustatives. En effet, on y retrouve plusieurs petits kiosques de rue, tout comme des restaurants abordables ou encore certains plus gastronomiques. De plus, le centro possède de petites places publiques, nommées plazas, où les gens vont s'asseoir ou même danser. Des événements y sont parfois organisés. Finalement, le centro est un incontournable pour toutes les églises, les statues et les autres monuments historiques dont il regorge.

Centro historico de Querétaro 

Après avoir marché dans le centre historique, un arrêt s'impose au Mirador del acuecducto de Querétaro. Depuis ce point de vue, on peut admirer le sud-est de la ville avec, bien sûr, son fameux aqueduc. Ce dernier est constitué de 74 arcs de 23 mètres de haut et mesure 1280 mètres de long. La construction de l'aqueduc, achevé en 1735, avait pour but principal d'acheminer l'eau potable à un couvent pour sœurs. En fait, c'est une histoire d'amour entre un basque et une soeur qui a permis la réalisation d'un tel projet architectural à travers la ville. Bref, les Arcos de Querétaro, comme on les appelle communément, sont maintenant un symbole emblématique de la ville de Santiago de Querétaro. À la tombée du jour, les arcs sont même éclairés.

Les arcs de Querétaro 

Ensuite, El Cerro de las Campanas, en français la Colline des cloches, est un site d'une grande valeur historique qui se situe dans la ville. Son nom proviendrait du fait que les roches de la colline sonnaient comme des cloches lorsqu'on les frappait. Aujourd'hui nommé parc national, ce site est en fait l'endroit où a été assassiné Maximilien de Habsbourg, empereur du Mexique entre 1864 et 1867. Plus précisément, c'est le 19 juin 1867 que Maximilien et deux de ses généraux ont été fusillés sur les flancs de la colline, annonçant ainsi la fin de l'intervention française au pays. Une plaque commémorative ainsi qu'une chapelle érigée au sommet de la colline sont maintenant présentes en l'honneur de Maximilien. De nos jours, l'endroit est un lieu idéal pour se détendre loin des bruits de la ville et pour passer du bon temps. De petits sentiers entourés de végétation y sont aménagés afin de s'y balader. Les gens peuvent également visiter le musée La Magia del Pasado, qui se trouve dans le parc, afin d'en apprendre davantage sur l'histoire générale de la ville de Querétaro.

Cerro de las Campanas 

À une dizaine de minutes de la ville se situe la zone archéologique El Cerrito. On y retrouve la piramide del Pueblito, un vestige important des années 450 à 850. El Cerrito était un centre politique et religieux régional; il s'agissait d'un lieu de culte pour plusieurs communautés indigènes de l'époque. Aujourd'hui, pour quelques pesos, un guide vous amène parcourir le site afin de vous en apprendre davantage sur son histoire. Je dois cependant avouer que, pour ma part, j'étais plus absorbée à prendre des photos des différentes espèces de cactus et des autres plantes, plutôt qu'à écouter les explications. J'ai donc apprécié le site pour sa végétation et sa splendeur naturelle plus que pour son passé historique.

El Cerrito
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Le 16 septembre est une date importante pour le Mexique; il s'agit du jour où Miguel Hidalgo proclama l'indépendance du pays. En fait, c'est le matin du 16 septembre 1810 que le curé de Dolores a appelé les gens de sa paroisse à prendre les armes contre le gouvernement espagnol. Hommes, femmes et enfants de partout commencèrent alors à se réunir, formant ainsi une armée de plus en plus grande, luttant pour l'abolition de l'esclavage tout comme des impôts exclusivement réservés aux indiens. La lutte dura jusqu'à la fin septembre de 1821. En mémoire de cette grande bataille pour l'indépendance du Mexique, chaque année, le président du pays prononce le fameux «Grito». Ainsi, tous les 15 septembre, à 23h, le chef de l'état mexicain ainsi que ses représentants dans chaque état prononcent quelques paroles en souvenir des hommes qui ont libéré le Mexique de l'emprise espagnole. Accompagné des drapeaux du pays qui se font onduler, le discours va comme suit:

« Mexicanos: ¡Viva nuestra independencia! (et le peuple répond) ¡VIVA! ¡Viva Hidalgo! ¡VIVA! ¡Viva Morelos! ¡VIVA! ¡Viva nuestra libertad! ¡VIVA! ¡VIVA MEXICO! ¡VIVA! ¡VIVA MEXICO! ¡VIVA! ¡VIVA MEXICO! ¡VIVA! »

De nos jours, la veille du 16 septembre est aussi synonyme de fête. Il s'agit de l'occasion idéale pour se commémorer les héros mexicains de l'époque et pour célébrer l'indépendance du pays. Les gens se rassemblent donc dans les rues et sur les Zocalos (places publiques) de leur ville, afin de déguster les plats typiques du pays, de partager des chelas (bières) et de danser. L'ambiance est à la fête!

Avec ma famille d'accueil, nous nous sommes évidemment prêtés aux célébrations du pays, le vendredi 15 septembre. Pour l'occasion, on m'a vêtue d'une grande jupe traditionnelle avec une écharpe colorée et on m'a tressé la tête à la manière de Frida Khalo. Puis, plusieurs membres de la famille et amis se sont réunis chez Karina, la tante d'Ivone, l'étudiante chez qui je vis. Au menu, un plat typiquement mexicain: le Posole Verde. Il s'agit d'un bouillon contenant poulet, maïs, piment, oignon, coriandre, origan et autres ingrédients communs d'ici. C'est Ivone qui l'a préparé cette année! C'était bien bon! Après avoir mangé dans une ambiance décontractée, tous assis autour de différentes tables installées dans la cour arrière de la maison, nous avons prononcé le Grito. Alors que l'oncle d'Ivone lançait les paroles sacrées, nous répondions tous en coeur «VIVA!». J'ai même eu l'honneur d'agiter le grand drapeau mexicain et de crier l'ultime «VIVA MEXICO!». Au début, j'étais terriblement gênée et je n'osais pas, mais ils ne m'ont pas laissé le choix. Ce privilège revenait à la petite Canadienne, la petite nouvelle de la famille. Alors je me suis exclamée et la fiesta a alors pu réellement commencer. La musique s'est mise à résonner dans nos oreilles et tous se sont mis à danser au rythme des sons latinos. C'est à ce moment qu'on m'a enseigné mes premiers pas de Cumbia, danse très populaire ici. Je ne vous ferai pas dire que mon «laisser-aller» était proportionnel au nombre de verres de Tequila et de Mexcal qu'on me servait. Je suis tellement pied gauche, mais j'ai eu bien du plaisir... Beaucoup de plaisir! La famille a eu droit à tout un numéro! La fête s'est terminée vers 5h du matin Sans contredit, on peut dire que c'était assez réussi!

Fiesta de la Independencia de Mexico  
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Jeudi le 21 septembre, Morgane et Noémie, les deux assistantes de langue localisées à Ciudad Mexico, sont arrivées chez moi. Le soir, avec des amis, nous sommes sortis dans un bar qui se nomme Juan el Caminante. Les jeudi ce sont les lady's nights. Nous en avons donc profité! Puis, nous avons terminé la veillée dans un petit bar électro du centro. Le lendemain, les filles ont pu visiter le centre historique de la ville en vélo et je les ai rejoint en fin d'après-midi pour profiter du beau temps en sillonnant les jolies rues avec elles. Les filles ont bien apprécié ma charmante ville qu'est Querétaro!

Samedi, Ricardo, le cousin d'Ivone, nous a amenées à San Miguel de Allende. Il s'agit de l'une des villes les plus touristiques du Mexique. San Miguel est en fait classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO en 2008, en plus d'être nommée «meilleure ville du monde» en 2013 par le magasine de voyage international Condé Nast Travel. Ce joyaux du Mexique se distingue particulièrement par sa culture, son histoire, son architecture, son art et sa gastronomie. Cela en fait donc une destination de choix pour les Nord-américains ainsi que les Européens qui souhaitent s'installer au pays. Bien qu'un peu trop touristique à mon goût, San Miguel m'a tout de suite charmée! C'est sans contredit son église paroissiale en pierre rose, la Parroquia, qui a attirée mon attention en premier. De style baroque, elle me rappelle la Sagrada Familia de Barcelone. Imposante et située au cœur de la ville, elle est l'emblème de celle-ci. Je me suis gâtée les photos! Avec les filles et Ricardo, nous avons pris plaisir à marcher au travers les rues de San Miguel afin d'admirer les maisons et boutiques colorées de l'endroit. Ce qui me plait par-dessus tout, ce sont tous ces balcons ornés de pots de fleurs. Ça fait très romantique! De plus, le mirador (poste d'observation) offre une vue incroyable sur l'ensemble de la ville. Des clichés y sont aussi imposés! Finalement, San Mike, de son surnom, est très attirante pour ses nombreuses sources d'eau thermale situées aux alentours. C'est d'ailleurs à El Escondido que nous avons débuté notre journée. Situé à 10 km du centre de la ville, l'endroit est idéal pour se détendre avec ses différentes piscines d'eaux chaudes naturelles.

quSan Miguel de Allende 

Dimanche, avec plusieurs membres de la famille d'Ivone, nous avons passé la journée à Bernal, un petit village de l'État de Querétaro situé à environ 45 minutes de la maison. Ce Pueblo Magico du Mexique attire l'attention des Mexicains et des touristes par sa tranquillité, mais surtout par sa Peña de Bernal. Il s'agit en fait du 3e plus grand monolithe du monde, mesurant près de 340 mètres de haut. Cette formation rocheuse ce serait formée il y a 65 millions d'années suite à une éruption volcanique. De nos jours, il est possible d'escalader la Peña de Bernal. La première partie de la montée est très accessible pour tous et se fait à pieds. De là-haut, on peut admirer une vue panoramique sur des centaines de kilomètres. On peut même y voir les montagnes de la Sierra Gorda qui ne sont pas si loin. La vue est tout simplement incroyable! Pour ceux qui désireraient atteindre le sommet de l'énorme roche, il est nécessaire de posséder un équipement d'escalade. C'est dommage, j'aurais aimé monter plus haut!

Ascension de La Peña de Bernal

Lorsque nous sommes redescendus au village, Ivone et son cousin Jesus nous attendaient avec leur oncle Omar, sa femme Hebe et leurs deux enfants Renata et Rocco. Nous nous sommes tous installés sur un banc de pierre et avons relaxé et jasé autour de bonnes bières. Que dire du format! 1L de bière en une seule bouteille! On les appelle les Caguamas (lire Cawamas). Nous les avons bu sous forme de Micheladas, c'est-à-dire mélangées avec du clamato, de la lime, du chile et d'autres types de sauces goûteuses. Délicieux! Bref, nous avons passé une bonne partie de l'après-midi à simplement profiter du soleil, de la nourriture locale et de la famille. C'était agréable! Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le centre du village pour visiter celui-ci, mais surtout pour prendre des photos dans la fameuse rue principale donnant sur la Peña. Je dois avouer que c'est très joli! Finalement, comme Morgane avait vraiment envie qu'on aille danser, nous sommes partis à la recherche d'un endroit où nous pourrions faire jouer quelques chansons de Cumbia. C'est dans un tout petit endroit d'à peine 15 mètres carrés, La Pata del perro, que nous avons passé une excellente soirée. Alors que les plus vieux nous montraient à danser, les plus jeunes s'amusaient dans la rue. Tous ont eu bien du plaisir! Nous sommes repartis pour Querétaro vers 22h30, sous la pluie battante. Quelle belle journée!

Après-midi dans le village de Bernal 
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La fin de semaine du 06 au 08 octobre, avec quatre amis, je suis partie en roadtrip vers la Sierra de Querétaro et de San Luis Potosi. Ricardo et son ami Rodrigo, Noémie, Morgane et moi-même, tous dans une minuscule voiture, partions à la découverte des beautés de la nature. Notre départ s'est fait le vendredi soir. Nous avons donc roulé à la noirceur, nous empêchant de voir les incroyables montagnes qui nous entouraient. Par contre, cela ne nous a pas empêché de sentir les nombreuses courbes tout au long du trajet. En effet, la route était assez sinueuse pour nous rendre jusqu'à Pinal de Amoles, là où nous allions passer la nuit. Après environ deux heures de voiture, nous avons trouvé refuge dans un petit hotel nous offrant un grand espace comprenant 3 lits doubles, une salle de bain, une table et une cheminée. Tout cela pour la modique somme de 120 pesos (8,50$) par personne. Nous nous sommes finalement improvisé un petit souper blé d'inde et tequila, dehors, autour du grill, avant d'aller au lit.

Première nuit 

Le samedi matin, nous avons pris le temps de déjeuner dans un petit restaurant près du centre de Pinal. Au menu, pour 100 pesos, de la cecina (une sorte de viande plutôt salée), des frijoles (fèves au lard) et surtout des chilaquiles (tortillas frits avec de la salsa) montés d'un oeuf. Le repas était délicieux et la dame qui nous l'a servi était plus que sympathique. Un bon choix, quoi! Après une visite rapide du centre du village, constitué principalement d'une jolie paroisse de couleur jaune or, nous avons repris la route.

Pinal de Amoles 


Cette fois-ci, direction Puente de Dios, lieu où se trouve une rivière, le Rio Escanela, menant à une caverne naturelle et une chute. Nous avons mis environ 45 minutes pour nous y rendre. Nous avons garé la voiture en face du seul hotel près du site et avons rejoint le poste de péage. Le coût de la randonnée est de 150 pesos pour un groupe jusqu'à 5 personnes, avec guide inclus. Normalement, la randonnée se fait le long de la rivière avec la possibilité de s'y baigner. Malheureusement, comme il avait beaucoup plu dans les deux dernières semaines, le haut niveau de l'eau ne nous le permettait pas. Nous avons donc emprunté le chemin passant directement par la montagne, accompagnés de notre guide et de son chien. Le paysage était de toute beauté, avec plusieurs vues sur une grande chute coulant abondamment de la parois rocheuse de la montagne. Nous avons mis un peu plus d'une heure pour atteindre le fameux Puente de Dios. La rivière étant trop élevée, nous n'avons pas pu voir l'intérieur de la grotte. Cependant, la chute en elle-même était suffisamment impressionnante. Nous sommes restés là à admirer la nature et à prendre des photos pendant une bonne heure. L'eau, les rochers, la végétation, les rayons du soleil... c'était splendide! Au retour, une bouchée était de mise avant de partir vers notre prochaine destination, la cascade El Chuveje. Au final, nous y sommes arrivés trop tard et n'avons pas pu faire cette autre randonnée.

Puente de Dios 

Nous avons alors mis le cap vers Xilitla, à environ 2h de route, afin de gagner du temps pour le lendemain. Là-bas, nous avons loué tous ensemble une agréable cabaña pour 1000 pesos la nuit. Après s'être douchés, nous avons décidé de sortir au village pour faire la fête. Nous avons passé la soirée dans un petit bar à danser la cumbia et la salsa. Ce fut très divertissant!

Deuxième nuit 

Le dimanche matin, nous nous sommes dirigés vers Las Pozas de Xilitla. Ce lieu est en fait un étendu de forêt tropicale où l'on y retrouve différentes sculptures de béton au travers une végétation luxuriante et diverses cascades naturelles. On appelle communément l'endroit le Jardin surréaliste d'Edward James, puisque c'est le poète et artiste anglais du même nom qui a entrepris la construction de ce lieu fantastique. En effet, dans les années 1960-1970, Edward James a investi plusieurs millions de dollars pour faire de cette jungle un paradis surréel. Artistes, écrivains, photographes et autres voyageurs apprécient la beauté de l'endroit naturellement bien conservé. Les touristes peuvent y circuler en toute liberté depuis 1991 afin d'y découvrir les divers recoins des 32 hectares (320 000 mètres carrés) de terrain. C'est un lieu complètement magique! On se croirait dans un monde mystérieux ressemblant à celui d'Alice au pays des merveilles. En cette journée chaude, nous avons d'abord pris le temps de nous rafraîchir dans l'un des bassins naturels, pour ensuite aller explorer les différentes sculptures surréalistes. Un minuscule 70 pesos (5$) extrêmement bien investi! C'est sans contredit un attrait touristique à ne pas manquer dans la Sierra de San Luis Potosi.

Las Pozas de Xilitla 

Dimanche soir, vers 18h, s'annonce le retour à Querétaro. Comme nous devons alors faire le trajet complet sans arrêt, nous mettons près de 4h pour revenir. Avec de la bonne musique et un aussi beau paysage montagneux, il faut dire que le temps passe bien rapidement. Ça y est, c'est déjà la fin d'une incroyable fin de semaine passée en excellente compagnie.

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Au Mexique, on accorde une importance particulière à l’anniversaire des 15 ans des jeunes filles. Pour l’occasion, on organise une grande fête appelée Quinceañera. Selon la tradition, il s’agit d’une célébration destinée à symboliser le passage entre l’enfance et la vie adulte. C’est donc une étape cruciale vers le statut de femme. Ainsi, pour leur quinzième anniversaire, les Mexicaines ont droit à tout un événement spécial. Généralement, la journée débute par une messe avec les membres de la famille proche. Ensuite, la fêtée, également nommée Quinceañera, enfile sa robe ainsi que son diadème. On dirait qu’elle sort tout droit d’un film de princesse. En soirée, plusieurs danses sont présentées par la Quinceañera, qui est accompagnée de divers hommes de son entourage. D'ailleurs, ils se sont pratiqués durant les derniers mois pour pouvoir présenter un tel spectacle. Valse, cumbia et autres danses traditionnelles sont à l’honneur. Selon le thème de la fête, d’autres styles de danses peuvent avoir lieu sur des musiques rock’n’roll, country ou disco, par exemple. Puis, la soirée se continue avec un souper et de la musique de tout genre pour faire danser les invités. Selon le budget de la famille, le décor, les accessoires, les amuse-gueules et la boisson varient. Bref, la fête des 15 ans est assez impressionnante. On peut comparer la Quinceañera à un mariage pour adolescente, mais sans époux.

Le samedi 14 octobre, j’ai pu assister à la Quinceañera d’une cousine d’Ivonne. C’est avec excitation que toute la famille du côté paternel s’est rendue à Ciudad Mexico pour assister à l’événement. La soirée était sous la thématique Grease. Nous avons donc enfilé nos robes bouffantes, nos tennis et nos petits foulards. Nous avons pris un malin plaisir à nous pomponner pour l’occasion. Coiffure, maquillage, vêtement, tout y était! La soirée était bien divertissante! Nous avons dansé, dansé, et encore dansé! Le tout avec un petit verre à la main, bien sûr!

Quinceañera de Janet, une cousine d'Ivonne 
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Du 11 au 29 octobre se déroulait le fameux Festival Internacional Cerventino (FIC). Il s'agit d'un festival de danse, de musique et de théâtre réunissant des artistes de partout dans le monde. Cet important événement culturel a lieu chaque année dans la ville de Guanajuato, classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO, et accueille un pays comme invité d'honneur. Cette année, c'était la France. Pendant deux semaines, la ville en entier s'anime pour présenter divers spectacles de la scène. Les gens se promènent donc d'une rue à l'autre pour apprécier les représentations artistiques. La ville devient bondée de touristes et l'ambiance est à la fête.

Avec Ricardo, nous avons décidé de faire une escapade de quelques jours à Guanajuato pendant le Cervantino, soit le 21-22-23 octobre. Nous avons profité du beau temps pour marcher dans le magnifique centre historique. Guanajuato est une ville gorgée de petites rues dont les bâtiments colorés sont tous entassés les uns sur les autres. De plus, la ville étant construite sur des collines, les ruelles sont bien souvent escarpées et accessibles qu'à pied. D'ailleurs, fait intéressant, on ne retrouve presque pas de voitures près des places publiques, étant donné qu'elles circulent dans les tunnels construits sous la ville. Ces tunnels aident à diminuer le traffic, mais également à le cacher, ce qui rend le centre-ville plus agréable à s'y promener.

Guanajuato  sans auto

Le samedi, nous avons sillonné les charmantes voies pavées afin de monter jusqu'au Mirador del Pipila. Comme le chemin est apique, un funéculaire est accessible pour s'y rendre, mais nous avons préféré faire un peu d'exercice. Ce point de vue populaire porte son nom en raison de l'immense statue qui y domine. Elle commémore Juan José de los Reyes Martínez Amaro, surnommé le Pipila, un héros de la guerre d’Indépendance du Mexique. Pour quelques pesos, il est possible de monter en haut de la statue et ainsi d'avoir une vue spectaculaire sur l'ensemble de la ville. Par contre, ce n'est pas nécessaire d'y grimper pour apprécier le paysage incroyable. Le mirador offre déjà un panorama grandiose. C'est très impressionnant! On peut notamment y admirer la Basilica colegiata de nuestra señora ainsi que l'imposante Université de Guanajuato.

Mirador el Pipila 

Alors que nous admirions la vue depuis le mirador, nous avons eu la chance d'assister à une demande de fiançailles sur les marches de celui-ci. Ayant un polaroïd en notre possession, nous avons décidé d'offrir une photo instantanée aux futurs mariés en guise de félicitations. C'est ainsi que nous avons entamé la conversation avec eux, pour finalement la poursuivre une bière à la main. Sur le chemin vers le mirador, nous avions trouvé un petit coin tranquille où s'asseoir et profiter de la vue loin des nombreux touristes. Nous y sommes donc retourné et avons discuté avec ce couple composé d'une Mexicaine et d'un Allemand. Il nous ont raconté leur histoire, comment ils se sont rencontrés lors d'un échange étudiant en Californie et comment ils ont vécu leur relation à distance pendant un certain temps. Ce fut très agréable d'apprendre à les connaître er surtout de partager ce moment spécial avec eux. C'était beau de voir l'amour dans leur yeux!

Une rencontre inoubliable. Félicitations aux futurs mariés!

Guanajuato est une ville étudiante. Cela signifie qu’il y a généralement beaucoup d’ambiance le soir. Le centre historique comprend plusieurs petits bars où aller prendre un verre et faire la fête. Naturellement, pendant le Cervantino, les festivités nocturnes sont encore plus présentes qu’à l’habitude. Après les spectacles, les rues se remplissent rapidement et les gens se rassemblent un peu partout pour boire et danser. Ils se dirigent ensuite vers les différents bars, selon leurs intérêts. On retrouve des lieux agréables pour s’y assoir et discuter, d’autres pour apprécier la musique et manger et certains pour y danser sur des hits populaires ou encore sur des rythmes latinos. Ricardo et moi avons donc profité de notre samedi soir à Guanajuato pour s’amuser un peu. Nous avons décidé de faire notre propre tournée des bars. Nous devions prendre un cocktail de tequila à chacun d’eux. Nous avons eu bien du plaisir et avons immortalisé le tout grâce au polaroïd. Aux petites heures du matin, comme nous n’avions pas réservé de lieu où dormir, nous avons dû nous nous coucher dans la, ô combien miniature, voiture de Ric. On repassera côté confort! Heureusement, quelques heures plus tard, nous avons été sauvés par Gabrielle, une assistante de langue du Québec établie à Guanajuato. Gabrielle travaillait pour le Cerventino. Elle s’occupait de voir au bon accueil et au confort des artistes francophones . Lorsqu’elle a eu terminé son chiffre, vers 4h30 du matin, elle nous a accueillis chez elle, où nous avons pu dormir confortablement dans un lit. Nous avons ainsi pu faire la grasse matinée le dimanche avant-midi.

Un samedi soir  sur le party

Le dimanche après-midi a été assez tranquille. Nous avons mangé des gorditas de rue et avons flâné dans la ville. Le soir, nous avons assisté à un spectacle présenté gratuitement par le Cervantino, en compagnie de Gabrielle de l’une de ses amies mexicaines. Il s’agissait d’un concert de musique africaine. On se serait cru complètement ailleurs. La musique était très ryhtmée et de bonne qualité. C’était très agréable! Ensuite, nous sommes allés souper avec d’autres amis de Gabrielle. Grâce aux artistes dont s’occupait Gabrielle, nous avons pu tous nous offrir un souper de grande qualité, et ce, sans débourser aucun sous. En fait, les artistes de Gabrielle avaient tous une carte de crédit avec de l’argent à dépenser pour couvrir leur frais de nourriture. Certains n’ont pas tous utilisé l’argent et ont décidé de donner ce qu’il leur restait à Gabe. Ainsi, grâce à leur générosité, nous avons partagé d’énormes plateaux de viandes et de fruits de mer, tout cela accompagné de vin. Ce fut délicieux! Après un si bon repas, nous sommes allés prendre une bière tous ensemble près de la cathédrale. La soirée s’est finalement terminée au fameux bar McFly.

Découvrir Guanajuato 

Lundi, nous prenons le temps d’aller diner dans un petit resto avant de prendre la route pour Querétaro. Nous changeons enfin l’auto de place et payons la facture du stationnement… 700 pesos! Ça fait quand même deux jours complets qu’il est là. Alors qu’on suit un camion pour aller se stationner dans une rue non payante, on se fait interpelé par la sécurité municipale. Et merde! On était dans un sens contraire… C’était pas bien indiqué, et c’est à peine s’y nous avons roulé dans le sens inverse. Ricardo se met donc a expliqué que l’on ne vient pas d’ici et qu’on suivait le camion et blablabla… mais définitivement on ne s’en sortira pas si facilement. Ricardo leur offre donc un peu d’argent pour ne pas hérité d’une belle contravention. Ouff, on s’en sort bien. Une chance qu’on voulait bouger l’auto pour payer moins cher de stationnement… Bref, nous allons manger et puis vient le temps de retourner à la maison. Un beau séjour se termine!

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Samedi le 28 octobre, j’ai eu la chance d’accompagner Ricardo au mariage de l’une de ses amies. La boda se déroulait dans l’état de San Luis Potosi, à environ 1 heure de Querétaro. Nous avons pris la route tôt le matin pour nous rendre à la maison du marié, César, afin de nous y préparer. Dans la maison, l’ambiance était plutôt calme pour un jour aussi important. Tout le monde se préparait chacun de son côté pour le grand événement. Il y avait César, ses parents, sa sœur et ses neveux, ainsi que nous, bien sûr. J’enfile donc la longue robe noire et les talons hauts que Perla m’avait prêtés pour l’occasion. Je réalise ensuite la coiffure simple et rapide, mais assez élégante, qu’Ivonne m’avait trouvée en tutoriel et puis, je me maquille légèrement. C’est déjà l’heure de partir pour l’église! Là-bas, une quarantaine de personnes attendent impatiemment l’arrivée des mariés. Tous sont très chics. Les femmes portent souvent même de longues robes à paillettes qui rappellent celles des bals de finissants.

Nous sommes prêts! 

Une fois tous réunis dans l’église, la cérémonie peut maintenant commencée. Assis à l’avant, sur le côté, Ricardo et moi avons une vue d’ensemble sur la salle. Les mariés font leur entrée dans l’église sur la mélodieuse musique du Bolero Gravel. Wow! Je suis émue, j’adore cette chanson! Alejandra, la mariée, est resplendissante; nous pouvons tous ressentir son immense bonheur. Ça me touche de la voir ainsi et je me sens heureuse pour elle. La cérémonie se poursuit avec la lecture de divers passages de la Bible et de prières, tout cela enchaîné de quelques chants religieux et d’autres musiques plus classiques. C’est beau! La messe étant terminée, les amoureux alors unis par les liens du mariage, nous sortons tous à l’extérieur pour quelques photos à l’improviste. Le soleil est de la partie et brille de mille feux pour les nouveaux mariés. C’est une belle journée!

Unis par les liens sacrés du mariage 

Ensuite, vient le temps de la séance photo officielle. Celle-ci se déroule dans la vieille gare de train de la ville. Ricardo et moi pouvons y assister aux premières loges étant donné qu’il connait le photographe, Jonathan, un ami à lui. Rapidement, nous nous dirigeons donc vers l’endroit qui est maintenant converti en musée ferroviaire. À l’extérieur de l’entrée, on y retrouve une vraie locomotive. Les mariés y prennent plusieurs photos en compagnie des membres de leur famille. Ils vont ensuite dans la cour-arrière du musée, afin d’y prendre des photos de couple au travers les divers wagons jonchés sur les rails de fer. Ale et César peuvent grimper à bord des trains pour réaliser différentes poses. J’adore l’aspect rustique du décor mélangé à la lumière naturelle du jour. Le résultat est sublime.

Prise des photos officielles par Jonathan

Après avoir été déposé nos effets personnels à l’hôtel, nous allons rejoindre les autres invités pour la réception officielle. Celle-ci a lieu dans un salon/jardin semi-ouvert où des tables blanches circulaires y ont été installées, ornées de bouquets de fleurs colorés. Les mariés, bien entendu, ont leur propre table à l’avant de la piste de danse. Le souper est constitué de poulet accompagné de pâtes et de quelques légumes. La boisson est servie à volonté : tequila, whisky, rhum, etc. Durant la réception, vient alors le temps de la traditionnelle Vibora de la mar. D’abord, la mariée monte sur une chaise au milieu de la piste de danse et toutes les femmes mariées dans la salle sont invitées à venir courir autour d’elle, tel un serpent de mer. Même si je n’ai pas le titre d’épouse, on m’a poussée à rejoindre les femmes dans cette folle ronde. Je vous le dit, courir avec des talons quand on se fait tirer par les mains de toute force, ce n’est pas facile du tout… Puis, vient le tour des hommes de faire de même autour du marié. Le but est de passer si près de la chaise où il se tient qu’il pourrait y en tomber. La Vibora de la mar se termine finalement par le classique lancé du bouquet de la mariée et de sa jarretelle par son homme. Ce moment fut mémorable! Si vous aviez vu tous les hommes s’écartés lorsque César a lancé la jarretelle. C’est comme s’il venait de lancer un serpent dans la foule. J’ai ri bien fort!

Début de soirée 

La soirée dansante commence alors. Les mariés ouvrent la piste avec une valse traditionnelle et les membres de la famille et les invités suivent. Puis, des mariachis apparaissent et commencent à jouer des airs plus joyeux et entrainants. Les mariés offrent à chaque invité un collier ayant comme pendentif une petite tasse en argile en guise de shooter. On sort alors la tequila; que la fête commence! Fondo, fondo, fondo! L’alcool coule à flot, les gens dansent et chantent, c’est la fiesta! Les invités reçoivent même des gougounes comme cadeau, afin de se mettre à l’aise. J’ai adoré l’idée! Ricardo et moi avons passé la soirée à parler et danser avec les gens de notre table, soit des collègues d’Ale de TV Azteca. Ils étaient bien sympathiques. Nous avons ri en masse! Vers 22h (je crois), nous étions à nous rediriger à un autre endroit afin d’y continuer la fête. Par contre, avant d’y aller, nous avons décidé de faire un arrêt «tacos» dans un petit resto du coin.

Bien du plaisir

Le party privé se déroulait dans la partie supérieure de la maison d’un membre de la famille. La salle était faite entièrement de briques orangées. On s’aurait presque cru dans un donjon. Pour mettre de l’ambiance et nous faire danser, des musiciens jouaient en direct des airs de cumbia. Pour les petites fringales, des botanas (amuses-gueules) étaient disposés au centre des longues tables rectangulaires. De plus, des tamales (pâte faite de maïs haché avec de la graisse de cochon, fourrée de viande) étaient aussi servis. Encore une fois, l’alcool était fournie. Il y avait tous pleins d’accessoires loufoques à notre disposition pour prendre des photos. Nous avons donc fêté les nouveaux mariés comme il se doit et sommes finalement rentrés à l’hôtel, à l’aide d’un chauffeur désigné, vers 4 :00 du matin.

L'after party 

Le lendemain, nous avons fait la grasse matinée. En après-midi, avec Jonathan, l’ami photographe, nous sommes allés manger de la barbacoa sous forme de caldo(bouillon de viande de mouton). Nous avons ensuite pris la route pour Querétaro. Quelle belle fin de semaine ce fut!

Une fin de semaine mémorable 
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Les 1er et 2 novembre de chaque année, les Mexicains célèbrent le fameux Dia de los Muertos. Il s'agit d'une fête très importante au Mexique où l'on rend hommage aux morts. Selon la croyance, l'âme des défunts reviendrait sur Terre la nuit du 31 octobre pour les enfants et celle du 1er novembre pour les adultes. Ainsi, pour les accueillir honorablement, les Mexicains organisent diverses cérémonies festives. La Fête des Morts est donc un rituel joyeux où l'on reconnaît la mort comme une part naturelle de l'expérience humaine. Il s'agit d'une coutume vieille d'environ 3500 ans qui prend ses origines des rituels aztèques qui ont été transformés par les conquérants espagnols catholiques. Depuis 2008, le Dia de los Muertos est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Durant la Fête des Morts, plusieurs festivités se déroulent partout au pays. Dès le début de la journée, on prie les défunts. Dans les maisons et même sur les places publiques, des autels sont installés et décorés en souvenir des êtres perdus. L'autel est généralement couvert d'une nappe et de papiers colorés découpés de manière à former des têtes de morts ou encore des squelettes. On y retrouve souvent une photo du défunt, des objets lui ayant appartenu, des bougies allumées, de l'encens et des fleurs orangées (zempaxuchilt). Par dessus-tout, les offrandes sont principalement composées de nourriture et de boisson. En effet, les autels sont garnis de pain des morts (pan de muertos), de bonbons, de fruits, d'haricots noirs, de têtes de mort en sucre ou en chocolat (calaveras), de bouteilles de bière ou de mexcal... Bref, les mets préférés des défunts sont préparés, car on dit qu'ils pourraient en savourer leur essence. Le soir, les gens se réunissent également en famille autour des tombes de leurs êtres chers décédés. Les tombeaux ont été nettoyés et eux aussi ornés à l'image des morts. Pour guider les âmes des revenants vers les tombes, on trace des chemins en pétales de fleurs depuis les rues. Dans les cimetières, l'ambiance est à la fois sereine et festive. Alors que plusieurs s'assoient en silence autour des pierres tombales, d'autres prient tandis que certains chantent et dansent toute la nuit. D'ailleurs, il n'est pas rare de voir des groupes de mariachis jouer par-ci par-là. Les cimetières sont bondés et la veillée se termine bien souvent un verre (ou plus) à la main.

Le Dia de los Muertos, c'est célébrer la mort en l'accueillant et en jouant avec elle. Aujourd'hui, la Fête des Morts s'étend bien au-delà des offrandes faites envers les défunts. En fait, de grands défilés et spectacles sont organisés à ces dates partout dans la République. Les gens se déguisent même pour l'occasion. La Mort est représentée au travers les costumes de squelettes, dont la célèbre Catrina. On peut en comprendre que la mort ne fait pas peur aux Mexicains; on joue avec elle, on se moque d'elle et on cohabite avec elle. Bref, le Dia de los Muertos est une tradition profondément encrée dans la culture mexicaine qu'il ne faut pas confondre avec l'Halloween.

À mon avis, une telle célébration typiquement mexicaine se devait d'être vécue dans un contexte authentique. À mon grand bonheur, j'ai eu la chance de pouvoir passer la Fête des Morts dans l'état du Michoacán, là où cette tradition est des plus intéressantes. Près de Patzcuaro se trouve une île appelée Janitzio et c'est là que je me suis rendu le premier novembre afin de célébrer le Dia de los Muertos. Je suis très heureuse d'avoir pu partager ce moment avec Ivonne, Ricardo et deux de ses amies, mais surtout avec ma mère. Cette dernière était de passage pour une semaine au Mexique et nous en avons profité pour découvrir cette fête avec toute l'ambiance mystique qui gravite autour.

Prêts pour célébrer le Dia de los Muertos

Le premier novembre en journée, nous avons d'abord visité le petit village de Patzcuaro où nous avons déjeuner. Les gens commençaient à monter les diverses décorations fabriquées à l'aide de fleurs. Ensuite, avant de traverser le lac pour nous rendre à l'île de Janitzio, nous avons décidé de nous maquiller le visage comme des calaveras ou catrinas (têtes de mort/squelettes). La traversée s'est faite dans un petit bateau à moteur. À bord, un musicien jouait de la guitare pour le plaisir de tous. Sur le lac, des pêcheurs vêtus de blanc avec leur chapeau rendent le décor encore plus spectaculaire. Avec leur filet en forme de papillon, ils apportent un cachet culturel et unique au décor montagneux. Une fois sur l'île, nous avons diner dans une restaurant local spécialement décoré pour le Dia de los muertos. Des centaines de fleurs pendaient du plafond et un autel était monté au fond de la salle. En après-midi, nous avons sillonné les ruelles apiques de l'île pour nous rendre jusqu'au sommet où se trouve une imposante statue de 40 mètres de haut de Jose Maria Morelos. Tout le long du chemin, des boutiques vendaient des chandails artisanaux brodés de fleurs, des tasses personnalisées, des crayons et autres souvenirs populaires. Le soleil tombant, nous avons apprécié la vue sur le lac, puis nous avons été visité le très petit cimetière de l'île. Les gens étaient encore en train de décorer les tombes de fleurs et de cierges. Nous avons pris le temps de nous promener au travers les lieux pour admirer les offrandes faites aux morts. L'ambiance est inexplicable. Il y règne un respect profond.

Patzcuaro et Janitzio 

Ayant envie d'en voir davantage, nous avons décidé de quitter Janitzio pour nous rendre dans un village non loin. Et oui, nous avons préféré visiter d'autres cimetières, cette fois beaucoup plus grands, plutôt que de rester sur l'île à faire la fête. C'est à Tzintzuntzan que nous avons pu sentir l'énergie véritable du Dia de los Muertos. Imaginez-vous, vers minuit, deux immenses cimetières remplis de gens recueillis autour des tombeaux recouverts d'offrandes et illuminés par des cierges blancs. Il y a à peine de place pour circuler, tous sont inévitablement rapprochés les uns des autres. L'atmosphère est chargée d'émotions pures et vraies. Vous pouvez sentir que vous prenez place à quelque chose de grand, d'unique. Des centaines de personnes sont réunies pour souligner la beauté de la vie et de la mort. C'est beau, c'est spirituel, c'est ressourçant. Bref, je me suis sentie privilégiée de pouvoir assister à un tel rassemblement. Boisson chaude à la main (punche), pour nous réchauffer en ce temps frisquet, nous avons terminé la nuit en marchant dans le village très animé pour l'occasion. Les gens sont heureux, l'ambiance est chaleureuse. Nous avons finalement pris la route pour nous trouver un hébergement, chose qui ne fut pas facile étant donné le grand achalandage causé par la fête.

Tzintzuntzan

Le lendemain, soit le 2 novembre, nous avons été à Morelia, capitale du Michoacán. Nous avons passé la journée à parcourir le centre historique de la ville. Diverses activités étaient organisées en raison de la Fête des Morts. Par exemple, en face de la cathédrale Saint-Sauveur, des autels ont été montés par des étudiants. De plus, des concours de tapis d'offrandes prenaient place dans les rues. En fin d'après-midi, nous sommes finalement rentrés à Querétaro le cœur et la tête remplis de souvenirs. Je n'oublierai pas de si tôt ce que j'ai vécu ces jours-là. J'en suis très reconnaissante.

Morelia

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La fin de semaine du 16 novembre, j'ai rejoint Morgane et ses deux colocs montréalais à Mexico city afin de partir visiter les villes de Puebla et de Cholula, situées à 2h00 de la métropole. Le bus Querétaro- México coûtait 305 pesos alors que celui de México- Puebla coûtait 212 pesos. Il faut savoir que le terminal de bus de Puebla n'est pas en plein centre-ville. Pour s'y rendre, il nous a ensuite fallu emprunter le transport en commun. Heureusement, dès notre sortie du terminal, une dame nous a guidé vers l'arrêt du petit combi (minivan) à prendre. La gentille mexicaine était si heureuse de voir des touristes qu'elle a même tenu à nous faire goûter les sucreries typiques de l'état de Puebla qu'elle a pris la peine de nous acheter. Quelle générosité! C'est donc la bouche pleine que nous avons attendu le combi!

Quelques sucreries typiques de Puebla

Arrivés au centre-ville de Puebla, nous avons d'abord trouvé un hostel tout près du Zocalo (centro), soit l'Hostal Santo Domingo à 176 pesos la nuit en dortoir. Étant en basse saison, nous étions seuls dans la chambre.

Aperçu de l'hostel Santo Domingo

La première journée a été consacrée à la découverte du centro de Puebla. Nous avons sillonné les rues et y avons découvert une architecture coloniale très présente. Ce qui m'a le plus étonnée est le fait qu'il y ait des églises/cathédrales de toutes les couleurs réparties un peu partout dans les différentes artères. La ville est particulièrement belle et colorée. En journée, nous avons pris le temps de nous arrêter diner sur une terrasse afin de profiter du soleil. Bien que la spécialité culinaire de Puebla soit le Mole, n'étant pas une fan de ce plat, j'ai plutôt opté pour de la cecina (une viande salée). En après-midi, nous avons été flâner dans les petits marchés publics où les vendeurs proposent divers objets artisanaux, tels chandails, colliers, bibelots, sacs-à-main, etc. Le soir tombé, nous avons dégusté de savoureux helotes (blé d'inde) en appréciant la beauté de la cathédrale illuminée. La soirée fut courte, nous sommes rentrés nous coucher assez tôt.

Puebla

Le lendemain matin, nous avons pris le petit déjeuner à l'auberge, puis avons pris la direction de Cholula en autobus de ville. Le trajet durait environ 30 min pour 7 pesos. San Pedro de Cholula est une ville colorée dont l'attrait principale est sa Grande Pyramide surmontée de l'église de Nuestra Señora de los Remedios. La pyramide de Cholula est en fait une superposition de 7 pyramides, ce qui en fait la plus haute d'Amérique. Le hic c'est qu'ayant été abandonnée il y a des centaines d'années, la végétation y a pris place, lui donnant maintenant l'apparence d'une colline. Puisque l'église construite à sa cime fait partie du patrimoine national du Mexique, les fouilles archéologiques y sont casi impraticables et donc il en est de même pour l'accès aux pyramides. Lors de notre passage à Cholula, l'église était malheureusement en reconstruction étant donné les dégâts causés par le récent tremblement de terre. Nous nous sommes quand même rendus au sommet de la colline pour admirer la vue sur le volcan Popocatépetl au loin. Il faut avouer que le cachet était tristement moins impressionnant que ce à quoi je m'étais imaginée. Nous avons profité du reste de la journée pour nous promener, grignoter un sandwich typique et même nous amuser au parc. Nous sommes finalement rentrés dormir à notre auberge à Puebla.

Cholula

Le lundi, je suis entrée directement à Quérétaro en bus voyageur à partir de Puebla. Un 4h de trajet pour 594 pesos. En résumé ce fut un petit weekend plutôt tranquille, mais agréable. J'aurais cependant aimé sentir davantage l'essence de Puebla dont on m'avait tant vanté les mérite. Je pense que je devrai y retourner, mais cette fois-là en sortant de la ville pour y découvrir les petits villages environnants.

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Ma sœur mexicaine, Ivonne, est à sa troisième année d'étude en enseignement primaire. Au début du mois de décembre, tous les étudiants de sa classe devaient réaliser un stage d'une semaine en milieu rural. Pour ce faire, chaque dyade était hébergée dans une famille d'accueil vivant dans la Sierra Gorda de Querétaro. Apolline et moi avons eu le privilège de nous joindre à eux pour vivre cette expérience unique. Sans trop savoir à quoi nous attendre, c'est avec joie que nous sommes tous sautés à bord de l'autobus de la CBNEQ pour nous rendre dans les montagnes.

Direction la Sierra Gorda de Querétaro

Le départ s'est en fait déroulé le dimanche matin, 3 décembre, à 6h30. Il faut dire que nous attendions l'autobus depuis 5h30. Vive la ponctualité mexicaine… Après 2h de route, nous sommes arrêtés à Penamiller pour déjeuner. Une quesadilla et un bon jus d'orange pressé pour se remplir le ventre! Alors que nous reprenions la route, plusieurs d'entre nous étaient tellement concentrés à chercher le cellulaire d'une des filles, que nous n'avons même pas vu qu'il manquait une étudiante: Valeria... jusqu'à ce qu'Ivonne se rende compte que son amie n'était pas là! Nous avions déjà roulé un 2 km depuis la station service où nous l'avions laissée. Sacré Manelic! Il avait oublié de nous dire qu'elle était aux toilettes. Bref, 2h de route sinueuses plus tard, nous arrivions dans le village de Ahuacatlan de Guadalupe. C'est à cet endroit que les duos d'étudiants se sont séparés pour rejoindre leur communauté respective.

En route vers le village d'Ahuacatlan

Une jeune mère est venue chercher Apolline et moi-même en taxi pour nous rendre jusque chez elle, là où nous allions être logées pour la semaine. À notre grande surprise, le trajet n'a duré que 5 minutes. Nous savions que nous allions être localisées près du village, afin de pouvoir bouger aisément vers les attraits touristiques du coin, mais nous ne nous doutions pas d'être si proches. Tant mieux! Arrivées à la maison, nous avons été présentées aux membres de la petite famille. Le gentil couple qui nous accueille, Gracia et Fernando, a un petit garçon de 6 ans, Emanuel, un autre de 4 ans, Pedro, et une fillette de 2 ans, Melissa. Ils sont adorables. Nous passons le reste de la journée à profiter du soleil et de l'air pur des montagnes ainsi qu'à nous reposer, alors que les enfants jouent à l'extérieur avec leurs cousines. Ils faisaient entre autres exploser des pétards. La vie est simple, ils s'amusent ensemble en nature. Le soir venu, nous gagnons la chambre que nous partageons avec le jeune Emmanuel. Nous découvrons aussi que pour prendre notre douche, nous devons d'abord réchauffer un sceau d'eau à l'aide d'un chafaud électrique. C'est là que nous nous rendons vraiment compte que nous sommes isolées en montagne. C'est fou! Nous sommes surprises et à la fois tellement charmées par le mode de vie de ces gens.


Notre environnement pour la semaine

Lundi matin, c'est l'heure d'aller à l'école! 7h45, c'est un départ! C'est accompagnées des 6 enfants de la famille proche que nous partons en direction d'un petit chemin dans la montagne. Nous traversons la rue principale (la seule et unique dans les environs) et empruntons un sentier dans les bois qui débouche plus loin sur une descente rocheuse. C'est assez incroyable comme route pour se rendre à l'école; je suis ébahie. Après une dizaine de minutes de marche, nous arrivons à l'école où nous rencontrons les deux enseignantes. L'établissement comprend en fait que deux classes; une pour les 1-2-3e années et une autre pour les 4-5-6e années. Au total, près de 30 élèves y sont accueillis. Il y a une cour de récréation comprenant une glissade et un trapèze, c'est pas mal tout! Nous avons d'abord passé une partie de la matinée avec les plus vieux qui élaboraient le plan écrit de leur projet de Noel. Chacun devait penser à ce qu'il allait construire, par exemple un module de bois avec des étoiles en origami qui y pendent. Les élèves mettaient sur papier le titre du projet, le matériel nécessaire à l'élaboration, les étapes de réalisation, le croquis, etc. J'ai bien aimé l'idée, je trouve que ça développe l'esprit créatif et méthodique dans un contexte réel, soit la fête de Noel. Après la récréation, durant laquelle j'ai montré le jeu du chat et de la souris, nous sommes passées du côté des plus jeunes. Ils faisaient des mathématiques et j'ai été surprise de voir qu'ils utilisaient la multiplication traditionnelle déjà à cet âge pour des produits élevés. L'école se terminant vers 13h00, nous rentrons ensuite à la maison, par le même chemin que celui emprunté plus tôt.

L'école

En après-midi, Apolline et moi avons décidé d'aller faire un tour à Jalpan, un pueblo magico se trouvant à seulement une vingtaine de minutes de taxi de la maison. Nous avons fait le tour de la place centrale avec sa magnifique église, puis avons marché jusqu'à La Presa. Il s'agit d'un lieu publique avec une piscine et un lac. En chemin, nous nous étions arrêtées dans une tienda pour nous acheter une bière au clamato, notre préférée. Chacune armée de notre Vickychelada, nous avons donc trouvé un endroit tranquille où nous assoir au soleil. C'était si agréable que de simplement siroter notre breuvage sous la chaleur inattendue de la Sierra. Lorsque le soleil est tombé, nous sommes reparties en direction de la maison, encore en taxi, pour la modique somme de 25 pesos.

Jalpan de Serra

Le mardi, les élèves et nous-mêmes avons la journée libre, puisque les enseignantes assistent à un congrès. Excellente nouvelle, nous décidons donc d'aller visiter la municipalité d'Arroyo Seco avec ses cours d'eau spectaculaires. Nous nous rendons précisément à Las Adjuntas, lieu où se rencontre deux rivières, l'une chaude et brouillée (Santa Maria) et l'autre froide et cristalline (Ayutla). Le croisement entre ces deux rivières est fascinant, car il a la particularité de ne pas mélanger les deux eaux, créant ainsi un décor hors du commun. Nous payons la course du taxi, 25 pesos, et allons explorer l'endroit. C'est pratiquement désert, il n'y a personne! Nous marchons tranquillement le long de la rivière et profitons du silence. C'est alors que nous remarquons un autre touriste, Cédrik, qui nous dit parcourir le Mexique en voiture. En parlant avec lui, nous nous mettons d'accord pour poursuivre la route tous les trois vers Mision Conca, un autre pueblo magico des environs. Mais avant, une photo de la route s'impose!

Las Adjuntas

Premier arrêt à Conca: l'église du village, bien sûr! C'est une tradition, un passage obligé, pour chacune des communautés mexicaines que nous visitons. Ces églises sont le reflet du passé, de la tradition, et elles sont si jolies. Deuxième arrêt: l'arbre millénaire. Il s'agit d'un gros arbre ahuehuete de 22 mètres de circonférence. Troisième arrêt: la cascade dont avait entendu parler notre compagne suisse. Après avoir garé l'auto dans un terrain de campagne, marché un sentier de terre battue longeant la rivière, nous sommes finalement arrivés face à un pont suspendu. Wow! Pas de cascade, mais plutôt un vieux pont flottant au-dessus de cette eau turquoise rappelant le kool-aid. C'est tout simplement magnifique! Entourés de montagnes et seuls parmi ce paysage coloré de bleu et de vert, nous décidons d'aller nous saucer.

Mision Conca

Cédrik devant continuer son chemin, nous prenons un taxi pour retourner à Las Adjuntas afin d'y passer le restant de l'après-midi. C'est avec étonnement que nous revoyons arriver le jeune homme plus tard, nous annonçant que le route était barrée. Nous décidons qu'il est l'heure de manger le sandwich que nous nous étions apporté pour diner. De plus, à notre grand bonheur, le seul restaurant de l'endroit est ouvert et vend des verres de 1L de michelada maison pour 50 pesos. Voilà qui convient parfaitement à cette journée ensoleillée! En costume de bain, nous étendons notre serviette sur le petit banc de sable et savourons le moment présent. C'est en fin d'après-midi que Cédrik nous ramène à Jalpan, là où nous reprenons un taxi vers la maison, où le souper nous attend.

De retour à Las Adjuntas

Mercredi matin, c'est le retour à l'école du village, toujours en empruntant le même charmant trajet dans la montagne. Les petits doivent préparer des affiches sur l'écosystème qui leur a été attribué par équipe. Nous les aidons donc dans la création visuelle, notamment en sortant mon semblant de compétences en dessin. Pour ce qui est des plus âgés, ils font l'apprentissage de fractions à l'aide de réglettes. Sur l'heure de la pause déjeuner/collation, tous les jeunes se regroupent à l'extérieur dans la cour et parlent ou jouent ensemble.

L'école

Après le diner, Apolline et moi décidons tardivement de repartir à la découverte de la Sierra Gorda. Vers 14h00, nous nous rendons au village d'Ahuacatlan pour prendre un autobus allant vers Pinal de Amoles. Notre objectif: visiter Puente de Dios. Pour ce faire, nous devons demander au chauffeur de nous débarquer à la courbe du Rio Escanella sur la grande route. À partir de là, nous devons nous débrouiller par nous-mêmes. Comme il n'y a pas de minibus ni même de voitures qui passent pour descendre les 4 km de route de terre restant pour rejoindre la rivière, nous n'avons d'autre choix que de marcher. Il faut dire que nous ne savions pas réellement ce dans quoi nous nous embarquions… Une heure plus tard, nous arrivons enfin à l'entrée du site touristique , qui d'ailleurs ne semble pas du tout touristique à ce moment-là. Je reconnais l'endroit, car j'y suis déjà allée lors de mon roadtrip avec Ricardo et les filles de Mexico en octobre. Bref, nous payons le 75 pesos de droit de passage en compagnie d'un guide (obligatoire). Il est déjà 16h00 passé, c'est dommage le soleil commence à moins se faire sentir. Avec le guide, nous longeons la rivière par un sentier différent de celui que j'avais pris auparavant. C'est encore plus beau! Au bout du chemin, nous atteignons une cavité rocheuse donnant accès à des chutes derrière; le voilà le fameux <pont de dieu>. C'est très joli et reposant. Comme nous sommes seules, nous pouvons prendre le temps d'admirer la nature et de s'y ressourcer. Si la montre n'avait pas été contre nous, nous nous y serions baignées. Le temps file, il est 18h00, le site ferme et nous devons rentrer. Heureusement, un pickup accepte de nous ramener au village d'Ahuacatlan pour à peine 25 pesos. Nous en sommes bien reconnaissantes, nous n'imaginions même pas devoir remonter la route à pied… De retour à la maison, nous prenons notre douche, parlons avec les parents, puis sautons au lit avec joie. Nous avons la journée dans le corps, un repos est bien mérité!

Puente de Dios

Jeudi, à l'école, c'est le moment des présentations orales des petits sur leur écosystème. Ils font également un travail sur la classification des animaux. De plus, il y a cours d'éducation physique, où j'en profite pour jouer avec les enfants et leur enseigner la chanson Head and shoulders sur les parties du corps en anglais. Comme c'est Noel qui approche, nous en profitons également pour leur chanter We wish you a Merry Christmas. Les jeunes sont hyper contents d'apprendre du vocabulaire en anglais. Ils sont si mignons à chantonner gaiement. Pendant la récréation, nous jouons tous à Traverse Lévis, communément appelé le Tiburon (requin) là-bas. Avec les grands, nous les aidons à répéter pour leur pièce de théâtre. C'est une belle matinée festive!

S'amuser à l'école

En fin de journée, nous décidons d'aller faire un tour à Jalpan dans l'espoir de trouver un salon de massage ou quelque chose du genre. Avec le froid qui a repris le dessus, ça l'aurait été bien agréable. Malheureusement, nos recherches sont infructueuses. Nous nous promenons un peu dans le village et allons manger un petit quelque chose, mais revenons bien vite à la maison.

Le vendredi matin, c'est la dernière fois que nous nous rendons à l'école. Les enfants font une activité sur la classification des feuilles, tandis que je m'amuse à faire un bricolage de Noel avec celles-ci. Nous avons à peine le temps de pratiquer à nouveau We wish you a Merry Christmas que nous devons quitter. Il est maintenant temps de rejoindre nos compagnes de l'université et de prendre l'autobus en direction de Querétaro. Nous avons vécu une superbe semaine en compagnie de ces jeunes. Nous avons apprécié tous ces moments uniques à visiter la Sierra, c'est une expérience enrichissante que nous ne sommes pas prêtes d'oublier.

Dernière journée dans la Sierra
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La mi-décembre annonce officiellement le début des vacances des fêtes. J'avais déjà pris la décision de rester au Mexique pour célébrer Noel avec ma famille adoptive. Également, un voyage dans le Quintanaroo/Chipas était planifié avec trois amis du Québec entre la fin décembre et la mi-janvier. D'ici le réveillon, je me retrouve donc avec une belle semaine de temps devant moi. C'est le moment parfait pour partir découvrir Sayulita, un petit village de surf aux nombreux éloges. Du 17 au 23 décembre je me lance donc dans mon premier séjour solo. Je suis un peu fébrile, mais je me sens bien, car je suis à l'aise avec le pays et la langue. En plus, j'ai si hâte d'aller à la plage. Après un peu plus de 3 mois au Mexique, il était quand même temps!

Pour se rendre à Sayulita depuis Querétaro, il faut d'abord aller à Puerto Vallarta. Le moyen le plus économique est de prendre un bus voyageur, bien que le trajet dure 10 heures. Pour rentabiliser mon temps, je décide de prendre un bus de nuit. On repassera pour le sommeil! Comme j'ai la carte étudiante mexicaine, je bénéficie du rabais étudiant du temps des fêtes. Mon billet me revient donc à moitié prix, soit à 570 pesos l'allée-retour. Ça vaut la peine! À la station de bus, je rencontre une voyageuse de mon âge ; elle s'appelle Vilma et vient de Finlande. Allant toutes les deux à Sayulita, nous décidons de poursuivre notre chemin ensemble. Quand on dit qu'on ne voyage jamais vraiment seul

Tôt le lundi matin, rendues à Puerto Vallarta, nous prenons un bus pour Sayulita, au coût de 37 pesos. Nous devons descendre environ 50 minutes plus loin, à la hauteur de la station de gaz Pemex, où il y a un restaurant Subway. Une fois là-bas, il nous reste encore quelques kilomètres à faire avant d'arriver au cœur du village. Alors que nous commençons à marcher, un pickup associé à un hostel nous propose une ride. Ça tombe bien, d'autant plus que nous n'avions rien réservé comme hébergement. C'est donc à l'auberge de jeunesse La Redonda que nous nous installons pour 325 pesos la nuit, en dortoir de 8 lits. L'endroit comprend un grand espace ouvert avec des tables près de l'accueil. Les chambres se trouvent à l'étage supérieur. C'est bien, le personnel est gentil, quoique les échanges sont peu nombreux. Le déjeuner est même compris!

Hostel La Redonda

Une fois installées, nous partons à la découverte de la charmante et colorée Sayulita. Les rues sont faites en pavé de terre et de roches. Un peu partout, on retrouve des galeries artisanales, des boutiques de maillots de bain et de surf ainsi que de mignons restaurants. C'est assez touristique, il faut se le dire, mais c'est le genre de place où tu peux te promener partout à pied pour avoir accès à tout ce que tu désires. Personnellement, j'adore ces petits villages au bord de la mer, où tout le monde se promène en sandales et où il fait bon vivre. Ici, on se sent en vacances!

Sayulita  est bien mignone

Ayant faim, nous décidons de diner au restaurant de sushis le Chillin Surf House. 140 pesos pour 10 makis, un délice! Nous passons ensuite l'après-midi sur la plage principale à siroter un bon mojito et à profiter du soleil. La plage forme une magnifique baie dont la partie sableuse est, disons-le, assez envahie par les parasols. Ça reste que le décor est superbe; surfeurs à l'action, maisons dans les collines verdoyantes non loin et bien des sourires heureux de gens assis dans le sable. Nous en faisons d'ailleurs partie!

Pm à la plage

Nous restons à la plage jusqu'au coucher du soleil. Étant sur la côte pacifique, nous avons droit à tout un spectacle pour les yeux. Une fois le soleil tombé sur l'océan, nous rentrons à l'hostel nous doucher et nous changer pour aller souper. Nous nous gâtons ce soir au restaurant Ino. Nous partageons une grande salade ainsi que des pâtes. Je suis heureuse de voir que Vilma aime manger de tout et qu'elle est également dans la team <partager pour goûter à plus>. Nous terminons la soirée au bar Don Pato, en face de la Plaza, où c'est la soirée salsa.

Fin de journée agréable

Mardi, nous décidons de sillonner les rues du village pour découvrir davantage celui-ci. Nous flânons les boutiques et admirons les maisons aux teintes flamboyantes, jusqu'à ce que nos ventres nous crient de bien vouloir les rassasier. Nous nous laissons alors attirer par les pancartes du Chili Willy, annonçant leur spécialité: le ceviche! L'endroit n'a rien de spectaculaire vu de l'extérieur, mais la cuisine y est délectable. Quel bon choix! En après-midi, nous passons presque une heure devant les kiosques de pompons, avant de nous diriger vers la plage.

Se promener juste pour le plaisir de d'admirer, de flâner et de découvrir

Nous finissons la journée à Playa los muertos. C'est une tout petite plage accessible à seulement 10 minutes à pied depuis la plage principale. Il suffit de longer la mer vers l'ouest jusqu'à la Casa Los Arcos, puis d'emprunter le chemin du cimetière et enfin de tourner à droite. C'est super facile de s'y rendre, en plus il y a un écriteau annonçant le lieu. La place est beaucoup moins achalandée que le reste de la baie de Sayulita. Les bambins jouent dans le sable ou s'amusent dans les bassins d'eau formés par la marée, tandis que les adultes se reposent au son des vagues. Il règne une ambiance douce et réconfortante sous la lumière dorée du soleil. Vilma et moi nous amusons à grimper les rochers à droite de la plage afin d'admirer la vue qui s'offre de là.

Playa Los Muertos

Mercredi, nous partons avec nos backpacks en direction de San Francisco, plus communément appelé San Pancho, situé à environ 20 minutes de bus de Sayulita. 20 pesos plus tard, nous descendons sur la route à la hauteur de l'avenue Tercer Mundo, l'artère principale du minuscule village. Nous traversons le pont et à peine deux minutes plus tard, nous tombons sur l'hostel San Pancho. C'est ici que nous allons passer la nuit pour 250 pesos. Les chambres sont correctes, mais au moins l'air commune au deuxième étage est grande et pratique. Peu de temps après, nous voilà déjà reparties, cette fois-ci en vélo! L'auberge nous les prête gratuitement pour la journée. Nous roulons donc vers la plage, tout au bout de l'avenue. Il y a beaucoup moins de touristes qu'à Sayulita, l'énergie est plus tranquille. Vient ensuite le temps de diner et c'est dans le petit bistro végé La voz de mi tierra que nous nous arrêtons. Je commande un burger végé et un frappé au chocolat pour un total de 130 pesos. Nous sommes assises en maillot de bain sur un banc de bois presque dans la rue; la vie est belle! Nous passons la fin de l'après-midi à nous balader à vélo avant de rentrer à l'auberge. En soirée, nous ressortons marcher pour voir San Pancho sous un autre aspect. Les boutiques et restaurants sont éclairés de lanternes et les gens mangent paisiblement sur les terrasses. Nous décidons de nous faire plaisir avec une crêpe au Nutella avant d'aller nous coucher.

San Pancho

Jeudi matin, nous allons déjeuner chez Maria's où je commande une excellente omelette servie avec des petites pommes de terres et des fruits frais au coût de 110 pesos. Nous repartons ensuite en bus vers Sayulita pour nous réinstaller à l'hostel La Redonda. Nous avons même droit à un lift de voiturette pour nous déposer plus près de la plaza. Une fois à la plage, nous succombons à notre envie de faire du surf et achetons un cours d'une heure pour 600 pesos. L'avantage c'est qu'ils nous prêtent également la planche durant l'heure suivante afin de continuer à nous exercer seules. Nous avons eu bien du plaisir dans l'eau; nous avons réussi à prendre plusieurs vagues. Le soir venu, nous nous régalons autour d'une pizza aux crevettes et de pâtes au saumon au restautant La Rustica. 250 pesos pour un repas de qualité et une bonne limonade, c'est un prix raisonnable ici.

Surf et nourriture

Vendredi, après avoir déjeuné à l'hostel, nous devons quitter les lieux étant donné qu'il n'y a plus de place pour la nuit. Nous voilà donc à arpenter les rues de Sayulita pour voir la disponibilité dans les autres hostels. Nous nous installons finalement au Cult Wild Backpackers, situé un peu plus loin de la plage, pour 250 pesos la nuit. Le prix est moins élevé qu'à l'autre place, puisque le confort y est moindre. En fait, il s'agit d'un hostel comprenant un seul et unique immense dortoir de 40 lits. Et oui, il y a plusieurs lits superposés sur 3 étages, c'est assez fou. On oublie l'intimité ici, mais pour une nuit, ça fait l'affaire. Heureusement, le personnel et les autres voyageurs sont très accueillants. Une fois nos bagages déposés, nous partons vers la plage, mais cette fois-ci nous nous dirigeons plus à l'est. C'est en longeant la mer que nous arrivons au bout de la plage. À partir de là, nous décidons de monter les escaliers en pierre menant à des villas afin d'aller explorer les alentours. Nous avons entendu parler d'une plage vierge située un peu plus loin, Playa Malpaso, et avons l'intention d'y accéder. Nous trouvons rapidement un sentier parmi la végétation et poursuivons notre aventure. Il n'y a personne par ici. Après une dizaine de minutes de marche, nous débouchons sur une ouverture donnant vue sur une immense plage déserte. C'est magnifique! L'eau, le sable et les arbres dans un même décor. Wow! Il nous reste qu'à passer au travers une partie de la <jungle> pour finalement arriver au niveau de la mer. Nous prenons quelques photos sur les rochers où viennent se cogner les vagues, puis allons nous installer sur le sable indemne de toutes traces de pieds. C'est à peine s'il y a un couple que nous apercevons au loin. La paix! Que le son des vagues dans nos oreilles et la chaleur du soleil sur notre peau. J'apprécie le moment. Nous nous résignons finalement à partir lorsque la faim ne nous est plus supportable.

Plage déserte: Malpaso

De retour au village, nous nous assoyons dans un petit restaurant de rue pour manger des ailes de poulet accompagnées de frites et d'un mojito, bien sûr. 155 pesos. En fin de soirée, nous décidons de sortir avec les gens de notre hostel au fameux bar de plage Club de Playa Camaron. Là-bas, tout est flyé! Il y a des coquillages, des planches de surf, des disques de musique et plein d'autres objets qui servent à décorer les lieux. En guise de prédrink, Vilma et moi nous faisons une sangria maison pour bien nous mettre dans l'ambiance. Tous les backpackers sont réunis à la grande table de l'auberge et parlent et boivent ensemble. Au bar, nous dansons sur la scène de bois au rythme des chansons latinos. Il y a beaucoup de gens, ça parait qu'on est vendredi et que l'endroit est populaire. À tout hasard, je rencontre une gang de Québécois en vacances. Ayant perdu de vue Vilma, je décide de rester avec eux pour le reste de la soirée. Un moment marquant reste certainement lorsque nous nous sommes allongés dans le sable pour observer les étoiles. J'ai même vu une étoile filante!

Vendredi fin pm

Le samedi matin, j'ai envie d'essayer les smoothie bowl du Orangy. Les 70 pesos sont bien investis! Étant donné que nous sommes le 23 décembre, c'est maintenant l'heure de retourner à Puerto Vallarta. Nous y passons la journée avec John, un Canadien que nous avions rencontrées plus tôt cette semaine. À notre arrivée dans la ville, nous prenons le transport en commun (7,50 pesos) pour nous rendre à l'hotel de John, où nous déposons nos bagages pour la journée. Nous partons les trois marcher le long du Malecon, la promenade longeant de la mer. Nous arrêtons diner dans un restaurant près du fameux night club La Vaquita. 210 pesos pour une immense salade grecque et une limonade aux fraises. En arpentant les rues de PV, on sent l'énergie touristique de la ville. Il y a plein de grands restaurants, de bars et d'hôtels. Nous terminons par marcher sur le sable et nous nous assoyons sur la plage, passé le quai en forme de voilier de Playa Los Muertos. Ça parait que les vacances sont commencées, il y a plein de Mexicains dans l'eau. Plus tard, après une douche rapide à l'hotel et un souper léger, il est temps de se rendre à la gare pour prendre le bus de nuit pour Querétaro.

Puerto Vallarta

C'est donc le 24 décembre au matin, vers 7h30, que j'arrive enfin à Querétaro. Je suis un peu fatiguée, mais une longue journée m'attends. Pas de temps pour une sieste! Aujourd'hui, c'est la veille de Noel et il reste plusieurs préparatifs à faire avant le réveillonMerci Sayulita pour cette belle semaine à la plage, maintenant on passe en mode festivité de la Sainte nuit.



































































































































































13

Nous sommes le 24 décembre, il est 8h00 du matin, je viens à peine d'arriver à Querétaro. Ricardo et sa mère Karina m'accueillent à la gare d'autobus et nous voilà repartis pour une grosse journée de préparatifs. En effet, il n'y a pas de temps pour une sieste, c'est la veille de Noel, et nous avons bien des choses à faire pour être fin prêts pour le réveillon. Ce soir, toute la famille Rodriguez se réunira pour célébrer la naissance du petit Jésus. Je suis excitée à l'idée de vivre une telle tradition ailleurs qu'à la maison. Mon premier Noel à l'étranger… ça fait tout drôle, mais je me sens choyée d'être si bien entourée.

Nous commençons d'abord par aller au grand marché afin d'acheter les aliments nécessaires pour le repas du soir. Selon ce qui a été convenu, chaque membre de la famille doit apporter un plat à partager lors du souper. Alors que Ricardo compte faire sa fameuse lasagne, je décide de préparer mon classique du jour de l'an: les saucisses cocktails enroulées dans le bacon. Au marché, il y a du monde partout! Il y a une certaine fébrilité dans l'air, ça se sent; nous ne sommes pas les seuls à être débordés. Une fois la nourriture achetée, il faut passer au magasin de bonbons. Un peu à la manière d'un échange de cadeaux, chaque invité doit préparer une paire de chaussettes remplie de petites surprises sucrées.

En après-midi, j'aide à cuisiner, je confectionne mon cadeau et je me mets sur mon 31. Vers 19h30, c'est le moment de tous se réunir chez l'abuela Angie, la doyenne de la famille Rodriguez. La cour de la maison est décorée, des lumières scintillent dans le grand arbre et sur les murs. Des tables sont alignées dans la salle à manger afin que tous puissent être ensemble. Tour à tour, nous allons nous servir au buffet où se trouvent les plats que nous avons concoctés. Viandes, pâtes, salades, dessert ...C'est un vrai régal!

Les préparatifs et le repas du soir 

Par la suite, nous sortons à l'extérieur pour rendre hommage à la naissance de l'enfant Jésus. C'est le dernier jour des Posadas, c'est-à-dire la tradition qui constitue à reproduire le voyage qu'ont effectué Marie et Joseph jusqu'à Bethléem. Ainsi, on souligne la 9e soirée du périple, celle où les deux pèlerins demandent hospitalité et pendant laquelle, selon la légende, il se produit un miracle. Pour souligner la venue du Messie, des bougies sont allumées et des membres de la famille se mettent à chanter des cantiques en berçant un bébé (poupée) dans un drap. C'est tellement différent de ce à quoi je suis habituée, et c'est magique. J'observe la scène avec émotion, c'est beau de voir toute la famille réunie autour d'une telle tradition. Je ne suis peut-être pas croyante, mais j'adore assister à des moments comme celui-ci, où le bonheur et la joie sont au coeur des rites. Il s'agit bien plus que de célébrer Jésus, il s'agit de de célébrer la vie et l'entraide, tous ensemble.

Pedir las Posadas 


S'ensuit le début officiel des festivités avec, bien entendu, la traditionnelle piñata. Les enfants d'abord! Ne soyez sans crainte, les adultes ont également le temps de participer, puisque cette coquille remplie de gâteries est assez robuste. Nous avons bien du plaisir à regarder les participants frapper dans le vide, après avoir fait plusieurs tours sur eux-mêmes. Je vous le dis, les yeux bandés, avec seulement quelques minutes, le temps d'une chanson, c'est plus difficile qu'il n'y parait d'atteindre la cible! Lorsque la piñata est enfin rompue, tous accourent, petits et grands, pour récupérer les friandises qui sont tombées au sol. C'est la folie totale et j'ai le sourire fendu aux lèvres. La soirée s'enchaîne avec l'échange de cadeaux. Tour à tour, nous sommes appelés à venir piger, au hasard, dans une boîte fermée, l'une des paires de chaussettes du lot. Tout est si simple, tout le monde est heureux de découvrir ce qui se cache dans leur fameuses chaussettes. J'ai pigé des petits bas avec des dessins de Mignons dessus! Oui, oui, les petits bonhommes jaunes à lunettes! C'est ceux qu'Omar avait préparés. J'y trouve surtout des chocolats, miam!

Festivités : piñata et chaussettes surprises

Finalement, une bonne soirée festive au Mexique n'en serait pas une sans danse. Allez hop, musique! Alors que certains boivent et parlent, plusieurs se rejoignent sur la piste pour danser la cumbia. Parfois je regarde avec admiration, d'autres fois je me laisse prendre par le rythme. L'ambiance est à la fête! La tequila, le rhum&coke et la bière sont à l'honneur. On en profite également pour immortaliser le moment par quelques clichés. Je suis extrêmement reconnaissante de célébrer Noel en compagnie de ces gens si accueillants, drôles et généreux. Merci pour tout!

Du beau monde 

Le lendemain, comme à chaque lendemain de fête, toute la famille se réunit en après-midi dans la cour de l'abuela. Les restants de nourriture trouvent toujours preneurs et l'alcool n'est jamais bien loin pour guérir la cruda, ce qu'on appelle en anglais le hangover ou en français le lendemain de veille. D'ailleurs, Ricardo en profite pour cuire mes saucisses cocktails que nous avons oublié de faire la veille. C'est si bon, surtout qu'elles sont cuites directement sur le BBQ. Le comble de leur succès réside cependant dans la touche spéciale mexicaine. En fait, nous ajoutons dessus du jus de lime ainsi que de la sauce Valentina et Worcestershire. Quelle révolution culinaire! Wow! Bref, nous nous régalons, puis vient le temps de s'amuser en gang. Des jeux sont organisés, tels qu'une compétition de mimes et celle du lancer du ballon d'eau avec serviette. Quel bel après-midi au soleil à jouer et à rigoler, enfants comme adultes. Je me rend compte que, malgré qu'il n'y ait pas de neige et que je suis à des kilomètres de la maison, je retrouve la même magie de Noel qu'à Québec. Ici comme là-bas, je passe du temps de qualité à profiter des petits plaisirs de la vie, et ce, avec des gens que j'aime. C'est fou quand on y pense!

 Après-midi à jouer en famille