Une semaine de rêve à parcourir en bateau les différentes îles des Galapagos...
Du 21 au 28 juin 2015
8 jours
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Un voyage aux Galapagos se planifie longtemps en avance. Quand, avec Nast, on s'est décidée pour l'Equateur, il était impensable de ne pas nous rendre au moins une semaine là-bas. Assez rapidement, on s'est d'ailleurs décidée pour une croisière ; de toute façon, aux Galapagos, toute excursion nécessite un guide, alors tant qu'à se ruiner, autant en profiter jusqu'au bout ! C'est donc au bord du Guantanamera, petit bateau à seize places, qu'on a réservé le voyage. Deux itinéraires étaient possible : on a fait le choix de ne pas passer par Isabela Island, mais d'explorer les autres petites îles côté est.

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Départ à l'aube de Quito en compagnie d'un couple de Suisses allemands qu'on a rencontré le soir précédent. C'est long. Dans l'avion, dès qu'on aperçoit les îles, on ne se tient plus... et pourtant, une fois arrivés, il nous faut prendre notre mal en patience : le reste du groupe, dans un autre vol, a du retard. On tue donc le temps à coup de jus de papaye hors de prix (tout est hors de prix, ici) jusqu'à enfin voir arriver... une classe composée de dix jeunes Américains. Les Galapagos ? Leur voyage de fin d'étude. Normal. De notre côté, on tremble à l'idée d'adolescents sur un minuscule bateau. Il s'avère qu'en fait, ce sont les jeunes les plus parfaits du monde. Des génies passionnés de biologie.

Le groupe au complet, on peut enfin se mettre en route et, après un repas incroyable, c'est à North Seymour, petite île réputée pour ses oiseaux, qu'on fait escale. Et là... on en prend plein les yeux. Premier arrêt, premier lion de mer, on ne se tient plus ! Le guide, lui, reste très stoïque : on en verra en veux-tu en voilà. Par contre, les fous à pattes bleues...!

Premières rencontres... 

C'est un peu pour eux qu'à la base, on s'est enthousiasmée pour les Galapagos : les fous à pattes bleues se trouvent essentiellement sur ces îles (mais aussi un peu au Mexique et au Pérou). On les distingue parfaitement grâce à leurs pattes dont la couleur électrique saute aux yeux ! Quant au nom de "fou", ils le doivent à leur démarche boiteuse. Je ne me lasse pas de les observer dans tous leurs états : en train de couver, avec un bébé, en couple, tout y passe, cette île est un paradis sur terre. Les oiseaux ne sont pas du tout craintifs, et tout est fait pour qu'on garde une certaine distance afin de ne pas les déranger.

Des oiseaux partout ! 

La frégate à ventre rouge est aussi un sacré spécimen : les mâles gonflent leur gorge jusqu'à lui faire atteindre une taille indécente pour séduire leurs belles. Ils volent avec cette glotte démesurée, se promènent, font leur toilette... Comme si de rien, alors qu'ils ont juste doublé de volume. Au nid, on croise aussi des mères avec leur petit qui attendent impatiemment l'arrivée du mâle, chargé de les nourrir...

Sur l'île, le chemin à emprunter est parfaitement délimité, on ne peut pas faire un pas de travers. Le guide veille. Dans un cactus, il trouve une petite tourterelle bien à l'abris des regards et s'empresse de la photographier lui aussi tant c'est rare.

Y compris dans les cactus...

Enfin, on croise des iguanes jaunes absolument partout : en bord de mer, bronzant sur les cailloux, dans les arbres, à l'ombre des cactus... Notre présence les indiffère au plus haut point.

Au bout de quelques heures de promenade, il nous faut retourner sur le bateau. La journée touche doucement à sa fin ; dans l'eau, des énormes poissons barbotent et les lions de mer sont partis dormir.

Dans l'eau 

Après coup, je crois que de tout le séjour, cette île est celle qui m'a le plus émerveillée. Peut-être parce que ça a été le premier regard que j'ai posé aux Galapagos, mais pas que. Plus jamais on ne reverra tant d'oiseaux différents, plus jamais on ne s'approchera à ce point de leur vie quotidienne. C'était une expérience unique et absolument incroyable. Mais il nous reste encore des beaux jours ! Durant la nuit, le bateau va parcourir un bon bout de chemin. L'équipage nous conseille d'emporter dans nos chambres des pilules contre le mal de mer – au cas où.

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Au réveil, tout le monde est blême : même ceux qui n'ont jamais souffert du mal de mer ont passé une nuit atroce et ont dû prendre des médicaments. Pas moi. Moi, j'ai dormi comme un bébé, je suis en pleine forme, j'ai faim, j'ai hâte, bref, je suis la petite boule d'énergie qui trépigne et qu'on a envie d'égorger quand on a passé une nuit blanche. Le bateau, c'est génial.

Autour de San Cristobal, l'une des îles principales, se trouvent de nombreuses minuscules îles inhabitée. La matinée est ainsi consacrée à la découverte de Kicker Rock. À l'aide d'un petit bateau pneumatique, on débarque sur une plage où les goélands et les crabes nous attendent.

Direction Kicker Rock 

Au début, donc, rien d'extraordinaire, si ce n'est que les crabes sont aussi rouges que Sébastien dans la Petite Sirène, ce qui est une grande première pour moi. Mais il suffit de s'éloigner un peu de notre embarcation pour qu'aussitôt, on se retrouve au milieu de nos premiers groupes de lions de mer ! Les mâles, les femelles, les petits tout petits, les petits plus grands... On se promène parmi eux, on se photographie aussi, on communique, on se fait des amis, et au passage, on reste un peu béat devant la couleur de l'eau.

Hello you ! 

Le repas de midi se fait dans un coin proche du paradis. C'est là qu'ensuite, on peut faire du snorkelling en compagnie des pélicans qui plongent pécher à trois centimètres de nos têtes. C'est très impressionnant (et légèrement flippant, parce que pas à l'abris que sur un malentendu, ce soit nous qu'ils prennent pour un poisson). Des otaries se joignent au groupe et barbotent pendant qu'on se prélasse. Cela dit, il ne faut pas trop se fier au soleil : certes, sur la plage, il fait chaud (mes habits en témoignent), mais dans l'eau, c'est une autre histoire. Fin juin, l'hiver arrive ; il est indispensable de porter une combinaison (le bateau en dispose), surtout lorsqu'on s'éloigne du bord.

Repas avec vue 

L'après-midi, les nuages qui se devinaient à l'horizon deviennent de plus en plus menaçants. Qu'importe, on se dirige cette fois vers Lobos Island qui, comme son nom l'indique, abrite toute une colonie de lions de mer ainsi que des iguanes noires. Lorsqu'on arrive, la colonie est en pleine sieste sous un immense arbre : un bébé lève timidement la tête, un couple de fous à pattes bleues passe par là, et la pluie arrive. Les rochers deviennent glissant, la balade s'arrête un peu plus tôt que prévue et c'est finalement l'occasion d'une bonne sieste sur le bateau.

Lobos Island 

Le soir, on amarre à Puerto Moreno, le port de San Cristobal, pour passer la nuit. C'est l'occasion aussi de se dégourdir les jambes dans le village et de se promener un peu. Mais, à peine avons-nous commencé à descendre des petits bateaux à moteur que c'est le drame : Nast glisse et se tord monstrueusement la cheville. Au début, elle fait la fière. Des lions de mer sont couchés sur les bancs, alors en boitant, elle pose à leurs côtés. Mais au fur et à mesure que les minutes avancent, sa cheville commence à doubler de volume et je finis par aller demander de la glace à un restaurant lambda.

Au port de San Cristobal 

Aux Galapagos, comme dans tout l'Equateur, les gens débordent de gentillesse. Ils sont sans hésiter venus m'aider, m'apporter de quoi m'occupe de la cheville de Nast, papoter, etc. et sans rien demander en retour. Sur le bateau, on a pu mettre de la crème, un bandage, et il ne nous est plus resté qu'à attendre.

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Le lendemain, le cheville de Nast n'est toujours pas très opérationnelle, mais, pour la matinée, pas trop besoin de marcher. À l'aube, on a navigué jusqu'à atteindre l'île Española et c'est avec maintes précautions qu'on hisse ma compère sur le petit bateau pneumatique qui nous dépose à Gardner Bay. C'est le paysage de carte postale, l'un des premiers sur lesquels on tombe lorsqu'on tape "Galapagos" sur Google. Et pour cause : une immense plage de sable blanc, de l'eau turquoise, et des lions de mer partout.

Je ne vous raconte pas l'odeur de poisson qui s'en dégage, ça risquerait de briser le décor idyllique...

Détente en bord de mer 

Après une longue séance photo, retour au bateau pour le repas de midi. Il est alors une nouvelle fois possible de faire du snorkelling, mais Nast est coincée sur le bateau avec sa cheville ; je reste avec elle pour bouquiner. L'eau est trouble et glaciale ; le reste du groupe en reviendra dépité, sans avoir vu grand chose. Ce n'est pas vraiment la saison, pour se baigner...

L'après-midi, stop à Suarez Point. C'est un des sites les plus sauvages des Galapagos. On arrive sur une toute petite plage où cohabitent aussi bien les lions de mer que les iguanes noires et les crabes.

Chill 

De là, une randonnée d'environ 3 kilomètres est possible, à travers les falaises qui surplombent la mer. Nast tente une partie de la marche, mais sa cheville continue de gonfler. Elle finit donc par revenir en arrière et s'installer sur une plage, en compagnie des lions de mer.

Les oiseaux sont au rendez-vous : fous de Grant, mouettes, et surtout, le fameux albatros des Galapagos, une espèce unique et malheureusement en voie d'extinction. D'ailleurs, partout sur le chemin, on croise des oeufs abandonnés. Peu habitués aux touristes qui arrivent, les albatros prennent peur et abandonnent leurs nids... Ces oiseaux ne se trouvent que sur l'île Española et ils ont la particularité d'être monogames. Lorsqu'ils se croisent et se reconnaissent, ils se saluent par une danse facilement reconnaissable.

Suarez Point 

De retour sur la plage, en attendant de retourner sur le bateau, c'est l'occasion de photographier encore quelques iguanes. Ces dernières nagent paisiblement, bronzent sur les cailloux, et sont d'une indifférence totale au combat de lions de mer mâles qui se déroulent sous nos yeux.

 Combat de coq

Le soir, on applique mille pommades sur la cheville de Nast qui boite de plus en plus. Tout l'équipage est au petit soin auprès d'elle, mais il n'y a pas grand chose à faire, il lui faudrait deux semaines d'immobilité – ce qui n'est bien sûr pas une option, surtout qu'après les Galapagos, il nous reste encore trois semaines en Equateur. Pour le reste, sur le bateau, la vie est belle : le groupe est vraiment très sympathique, on mange extrêmement bien, les nuits sont plus que paisibles maintenant que tout le monde s'est habitué à la mer.

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Dernière journée complète aux Galapagos pour tout le groupe, Nast et moi exceptées. En effet, les autres ont pris une croisière de cinq jours, là où on a pris huit jours ; dès le lendemain, un autre groupe va nous rejoindre pour les trois jours restant (ce qui me laisse d'ailleurs perplexe : je ne vois pas grand intérêt de prendre si peu de temps de croisière, surtout vu les îles qu'on visitera, mais passons).

Au programme, des cactus. Beaucoup, beaucoup de cactus, tous plus grands les uns que les autres. L'île de Santa Fè est agréable, mais elle n'a rien d'exceptionnel non plus. La faune n'est pas au rendez-vous, si ce n'est quelques iguanes et des serpents qui disparaissent aussitôt.

Santa Fè 

À midi, snorkeling ; Nast et moi optons une nouvelle fois pour une pause lecture sur le bateau qui dispose d'un toit-terrasse absolument parfait pour bronzer tout en gardant un oeil sur l'eau. Et ça paie ! Des tortues viennent pointer le bout de leur nez !

Quelques tortues 

Depuis notre passage à Puerto Moreno, le fils du capitaine a rejoint le bateau. Du haut de ses cinq ans, il vadrouille, s'occupe tranquillement avec un pied marin désarmant pour son âge, alors entre deux observations de tortues, on joue avec lui. La vie est belle sous le soleil.

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L'après-midi, on fait escale à Plaza Sud, une toute petite île à côté de Santa Cruz. Une fois n'est pas coutume, les crabes nous accueillent, tout comme une bande d'énormes poissons.

À l'arrivée 

Cette île est absolument magnifique. Sa jumelle, Plaza Nord, est fermée au public ; mais ici, c'est une explosion de couleur. Une plante y est caractéristique : la Sesuvium. Pendant la saison des pluies, elle est vert-jaune, mais maintenant qu'on entre dans la saison sèche, elle commence à rougeoyer. Les iguanes terrestres se promènent gaiement, les mêmes qu'à Santa Fè et North Seymour, mais pas de lion de mer, si ce n'est une peau qui sèche au soleil (et qui ressemble à un costume d'Halloween).

Plaza Sud 

La promenade parcourt les falaises et fait le tour de l'île. Le sol est extrêmement glissant ; polie par l'eau, la pierre est aussi lisse que du marbre. Çà et là, on tombe sur du corail séché, un oisillon tout duveteux, et des mouettes à queue d'aronde, bien reconnaissables à leurs pattes rouges et à leurs yeux maquillés.

Sur le sentier 

Le soir, c'est le dernier repas avec tout le groupe, on fête, on commence à se dire adieux ; le lendemain, dans l'après-midi, les gens repartent sur le continent. Cinq jours aux Galapagos, cela me semble peu : les billets d'avion sont chers, tout comme la taxe d'entrée, alors quitter ces îles si rapidement, c'est dommage, on commence enfin à s'imprégner de cette ambiance incomparable !

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Au réveil, nous sommes de retour à Santa Cruz, l'une des îles principales où se trouve aussi l'aéroport. On sent le guide stressé dès le matin, parce que les autres râlent – et à raison : cette matinée, la dernière pour eux, ne présente pas d'activité très intéressante, on a plutôt l'impression qu'il s'agit de tuer le temps.

À Puerto Ayora, on commence par faire un tour au marché. C'est un ballet incessant de pélicans et de lions de mer qui rôdent, attendant de dénicher les restes des poissons ramenés tôt par les pécheurs. C'est un spectacle amusant, les lions de mer surtout tendent la tête et tentent, l'air de rien, d'attraper de quoi manger, tandis que les pélicans, en bande, font les yeux doux.

Au marché 

Puis direction la station Charles Darwin où l'on peut voir des tortues géantes de tout âge. C'est là une activité particulièrement fastidieuse : les reptiles sont en cage, ce qui n'a donc aucun intérêt pour nous (certes, le but est de sauvegarder l'espèce, donc c'est évident que cette station est nécessaire, mais pourquoi la visiter ? on vient de passer cinq jours à voir des animaux en liberté...), et, pour être sincère, je ne suis pas particulièrement fascinée par la vie et l'oeuvre de Darwin, pas plus que par les maquettes et autres cartes qui se trouvent dans ce petit musée.

Puis le groupe s'en va ; les nouveaux arrivent pour le repas de midi. À voir la tête du guide, cependant, il y a un problème. Des participants manquent à l'appel. Le repas se traîne et c'est bien plus tard que prévu qu'on part enfin dans un parc dédié aux tortues géantes. Cette fois, l'activité est plus intéressante : les tortues sont dans leur habitat naturel et non en cage, on peut ainsi se promener tranquillement en les observant. Elles sont immenses ! Je peux me glisser toute entière dans une carapace !

Les fameuses tortues des Galapagos 

Mais voilà que, de retour dans le bus, rien ne se passe, on ne démarre pas. On attend, et j'ai beau tenté de me renseigner, personne ne daigne me répondre. Le guide disparaît pendant presque une heure, nous laissant désoeuvrés, à ne pas savoir s'il faut attendre là ou si on peut aller se dégourdir les jambes. Lorsqu'il réapparaît, il n'est pas seul : cinq passagers, les fameux manquant, sont avec lui, d'une humeur massacrante. Leur vol a été annulé et ils sont furieux d'avoir manqué les tortues géantes.

Dès lors, le guide se métamorphosera : alors qu'il était très sympa les cinq premiers jours, il sera glacial les trois derniers. D'ailleurs, aucun cocktail ne sera offert aux nouveaux arrivants, le soir.

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Je ne sais pas si c'est lié à l'ambiance dans le nouveau groupe – pas folichon, c'est comme si la sauce ne prenait pas, alors que tout le monde a plutôt l'air sympa –, mais je garde un souvenir beaucoup moins marquant de ces derniers jours. Pourtant, ce jour-là, on découvre une nouvelle île, Floreana.

Le Cormorant Point est une très belle page au sable un peu verdâtre, qui a la particularité de se trouver à quelques mètres... d'un lac ! Eh oui, un lac ! La marche nous fait prendre un peu de hauteur.

Cormorant Point 

C'est de là qu'enfin, on aperçoit nos premiers flamants roses. Nast est ravie, bien qu'ils soient encore très loin et qu'il faille vraiment zoomer pour les distinguer. Ses premiers flamants roses !

Les flamants 

Après le repas de midi, tout le groupe part au snorkelling autour de Devil's Crown ; mais l'eau est vraiment trouble et glacée, la visibilité est proche du néant et le retour sur le bateau rapide. On navigue alors jusqu'à Post Office Bay où l'on trouve une jolie petite boîte aux lettres.

À l'époque, en effet, les marins faisaient escale sur cette plage et y déposaient des lettres pour leurs familles, espérant qu'un bateau les ferait parvenir à bon port. Maintenant, on y dépose ses cartes postales et on prend d'autres cartes, laissées par les touristes précédents, pour les poster à leur place. Nast se risque à glisser une carte (qui ne parviendra jamais à destination), moi je garde bien précieusement les miennes.

Une lettre à la mer 

C'est amusant, comme anecdote, mais concrètement, je ne vois pas tellement l'intérêt de s'arrêter si longtemps à cet endroit qui a tout de l'attraction touristique et ne vaut pas vraiment le détour...

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Pendant la nuit, des dauphins ont fait leur apparition. Paraît-il que certains passagers ont toqué à notre porte pour nous réveiller, mais je n'ai rien entendu. Je dors si bien sur ce bateau que le monde pourrait s'écrouler autour de moi, je ne m'en apercevrais même pas...

Pour ce dernier jour complet aux Galapagos, on est servi dès le départ : tandis qu'on navigue sur les petits bateaux pneumatiques pour rejoindre Chinese Hat, on croise un manchot ! Je suis au paradis ! Les manchots des Galapagos sont l'une des plus petites espèces et on les croise surtout aux alentours de l'île Isabela, où on ne se rendra pas. Nos chances d'en croiser un étaient donc relativement faibles ; je suis si heureuse ! Mon premier manchot !

Le manchot des Galapagos 

Chinese Hat est une toute petite île volcanique peuplée d'iguanes marines. Elle tire son nom du cône volcanique qui vient parfaire le décor et qui a un peu la forme d'un chapeau chinois. On devine les mouvements de la lave qui s'est figée au sol et toute la marche vaut vraiment la peine. La végétation vient contraster avec le noir et jette des touches de couleur partout. C'est magnifique.

Chinese Hat 

Par contre, c'est la file indienne niveau touristes. En effet, pour éviter que les groupes ne se marchent dessus, trop nombreux, effraient les animaux, tout le monde a des heures de passage, mais qui sont toutes très rapprochées. L'île étant facilement accessible pour une excursion à la journée, les groupes sont bien plus nombreux que dans les autres endroits, et on se suit à la minute près. C'est un peu dommage, mais en même temps, jusqu'ici, on s'était cru seul au monde alors on ne peut pas se plaindre.

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L'après-midi est à nouveau placée sous le sceau des touristes, car nous voici de retour sur l'île de Santa Cruz. Direction cette fois Dragon Hill pour une promenade sublime qui nous donne encore une fois l'occasion d'admirer des flamants roses et des iguanes jaunes.

Dragon Hill 

Nous n'avions rien eu pour fêter l'arrivée du nouveau groupe, nous n'avons rien pour notre dernière soirée, alors que l'équipage avait préparé un gâteau lorsque le premier groupe était parti. Bon. Ce n'est pas si étonnant, le guide est toujours froid, je ne sais pas pourquoi. C'est une toute autre personne que celle qui nous avait accueilli en début de semaine.

Cela ne nous empêche pas d'avoir droit à un très beau coucher de soleil et un excellent dîner, comme à chaque fois. Les adieux sont simplement moins déchirants que ceux ayant eu lieu trois jours auparavant.

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L'aventure touche malheureusement à sa fin... Nos dernières heures aux Galapagos nous mènent au nord de l'île de Santa Cruz, dans une mangrove où les raies, les requins et les tortues sont nombreux ; malheureusement, la chance n'est pas de notre côté cette fois-ci. À part une raie qui aura tôt fait de filer, on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. Qu'importe, le paysage est joli, il change de ce qu'on a vu jusqu'alors, et c'est tout mélancolique qu'on prend le chemin de l'aéroport.

Black Turtle Cove 

Cette fois, il n'y a que Nast et moi qui partons : les autres restent sur l'île principale, dans divers hôtels. Ils prévoient d'autres excursions pour les uns, un peu de détente pour les autres. C'est finalement un bon compromis que de passer quelques jours sur l'île principale et quelques jours sur un bateau, mais je pense que le début du voyage, avec le premier groupe, valait clairement plus la peine : on a pu explorer des îles beaucoup plus éloignées, beaucoup plus sauvages.

Chaque fois que je repense à ce voyage, c'est un peu comme de replonger dans un rêve. Les années sont passées, j'ai voyagé dans bien d'autres pays, mais les Galapagos restent pour moi l'une de mes plus belles destinations. Rien n'est comparable à la beauté de ces îles où la faune et la flore sont rois, et ça a été pour moi l'occasion de découvrir la croisière comme manière de voyager. J'ai adoré. J'ai toujours aimé le bateau, mais je n'y avais jamais passé autant de temps ; c'est vraiment une expérience à renouveler, et je rêve d'ailleurs de retourner aux Galapagos pour découvrir les îles qui me manquent...