4 étapes
6 commentaires
Le Cambodge, son histoire trop floue à nos yeux, sa culture presque inconnue, partons à la découverte de ce mystérieux pays!
Du 10 au 31 janvier 2020
22 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Depuis Chau Doc, la capitale du Cambodge n'est qu'à 135km, c'était tentant de les faire à vélo d'une seule traite, d'autant que le relief est inexistant. Au début nous trouvions rigolo de faire le trajet en bateau sur un des bras du Mékong, mais après avoir eu une altercation avec le rabatteur d'une compagnie de "speed boat", beaucoup moins. Le bonhomme en question, contacté par notre guesthouse, n'a pas apprécié que nous comparions les prix des 2 compagnies et que nous voulions négocier le tarif. Il est devenu agressif ce qui nous a fait passer l'envie de prendre le bateau. Nous avons été étonnés de ne trouver aucun guichet en ville ni aucune information fiable, le fonctionnement des 2 compagnies nous a semblé opaque, qu'à cela ne tienne, nous allons pédaler!

La route est très agréable, nous sommes vite en pleine campagne, nous arrivons à la frontière au bout de 35km. C'est un passage ouvert aux étrangers mais comme la grande majorité voyage par bateau, les guichets de l'immigration internationale se trouvent chacun à quelques kilomètres de la frontière, au bord de l'eau! Une fois du côté cambodgien nous devons suivre un officier à moto jusqu'au bureau où nous sommes les seuls touristes!

Lise attend l'officier que l'on a réveillé de sa sieste
A gauche le guichet pour les visas, à droite la "salle" d'attente

Les douaniers sont très gentils avec nous et ils sont curieux. Pas de mauvaise surprise ni de bakchich, nous reprenons la route avec entrain. Nous ne nous mettons pas la pression, même si nous espérons pouvoir boucler l'étape en un jour.

Une fois passé la frontière, le changement est assez radical. Fini la végétation verdoyante du delta, tout est plus sec, d'autant plus que nous sommes en saison sèche. La route secondaire que nous empruntons depuis le Vietnam devient vite en travaux et les petits bouts de pistes s'enchainent. Nous sentons tout de suite que la population qui vit le long de cette route est plus pauvre que les Vietnamiens du delta (qui ne sont vraiment pas les plus riches du Vietnam!), nous retrouvons le même type d'habitat qu'au Laos fait de bois et de tôle.

Pour finir, cette route secondaire arrive sur la "grande" nationale 1 qui n'est en fait qu'une 2x1 voie. Heureusement pour nous, celle-ci est dotée d'un large bas côté avec un bon revêtement. Après 90km, le jour commence doucement à tomber, nous nous octroyons une grosse pause repas et sieste pour Lise. Nous nous disons que ce serait dommage de s'arrêter en si bon chemin et nous repartons avec un peu moins d'entrain mais bien déterminés! Ca commence à tirer physiquement et la route est passante et pas du tout éclairée. Une dizaine de kilomètres avant Phnom Penh il y a enfin des lampadaires, nous pouvons nous détendre et entamer l'entrée dans la ville en douceur. C'est beaucoup moins difficile que l'arrivée à Saïgon et nous retrouvons enfin Arthur, le petit frère d'un ami qui nous héberge dans sa grande maison en coloc. En tout nous aurons passé 13h sur la route, l'Étape du Tour c'est pas pour tout de suite!! (blague de cyclistes)

Nous pensons rester 5 jours à Phnom Penh. C'est qu'il y a beaucoup à faire! Visiter et avoir le temps de prendre le poult de la capitale. Mais surtout, nous devons réfléchir à la suite de notre voyage, nous en sommes déjà à mi-chemin!

Après une bonne journée de repos à la coloc, nous partons à la découverte de la ville à coup de "rickshaw", le tuk-tuk local.

Le palais royal, seulement de l'extérieur, c'est interdit de photographier l'intérieur!

La salle du trône, seul bâtiment accessible au public
La salle du trône 
Dans l'enceinte du palais: la pagode d'argent. Idem, photos interdite à l'intérieur...

Après la culture, nous nous promenons le long des berges et repérons un bar en rooftop pour profiter de la vue sur le Mékong!

La promenade aménagée le long du fleuve est très agréable
Smoothie banane pour Simon et avocat pour Lise

Le Wat Phnom (wat signifie temple et phnom colline en khmer) est un des plus anciens temples bouddhistes de la capitale, il est construit sur une "colline" (27m de haut) et a donné son nom à la ville. Selon la légende c'est une certaine Mme Penh qui aurait trouvé des statues de Bouddha et fait ériger le sanctuaire.

A gauche, un stupa renfermant les cendres du premier roi du Cambodge, à droite, no comment

Après les visites, il faut bien décompresser, surtout qu'il fait très très chaud! Lise profite de la piscine d'une guesthouse contre consommation bien sûr: cheesecakes et smoothies au menu du goûter 😉

Le soir nous dinons dans des restaurants solidaires avec des démarches sociales et/ou environnementales tels que "Friends" ou "Farm to table". Nous découvrons la cuisine cambodgienne qui est très différente de celle du Vietnam. Elle se rapproche de la cuisine laotienne avec des grillades, notamment des petites saucisses délicieuses, comme à Luang Prabang. Elle est aussi moins épicée et on trouve beaucoup de plats en sauce à base de curry et de lait de coco, comme le "fish amok" une des spécialités cambodgiennes à base de poisson cuit dans une feuille de bananier. C'est un vrai régal!

Nous nous promenons dans l'ancien quartier colonial où malheureusement certains bâtiments sont en très mauvais état...

Nous continuons notre visite de Phnom Penh en allant faire un tour dans le marché central (Phsar Thmei en khmer). Son architecture Arts-Déco des années 30 nous séduit. Le bâtiment est très bien pensé, tout est fait pour garder la fraîcheur et pour que l'air circule. Malgré un soleil qui cogne fort dehors, il fait bon se promener dans les allées. Malheureusement, ces dernières débordent de produits pour touristes en quantité industrielle!

Le marché central est aussi un marché alimentaire
Où les Phnompenhois font leurs achats et viennent aussi se restaurer.

Lise apprécie beaucoup la ville, Simon un peu moins. Dès 6h du matin les bruits de circulation commencent et les marchants ambulants font la réclame. Les rues sont certes bien ombragées mais cela reste difficile de s'y promener. Les trottoirs sont occupés par les scooters ou les gros SUV (souvent assez luxueux) qui sont légions dans la capitale (très surprenant dans un pays qui nous a paru assez pauvre en arrivant) et disparaissent même derrière les palissades d'un chantier d'une tour, en nombre croissant d'année en année selon nos hôtes. Du coup, dès que la distance dépasse le kilomètre cela devient le parcours d'obstacles et nous nous rabattons sur le tuk-tuk…

En revanche, c'est une ville à taille humaine, dont le quadrillage facilite le repérage, qui est assez arborée et ouverte sur le fleuve. Il y a énormément d'initiatives solidaires pour permettre à des anciens enfants des rues de sortir de la pauvreté en étant formés à un métier. C'est d'ailleurs la première fois que nous voyons des enfants des rues, ça nous a marqués et attristés. Il faut dire que c'est une ville qui revient de loin. Elle peine encore à se remettre de la funeste période des Khmers Rouges qui ont littéralement vidés la ville de ses habitants en 24h lors de leur prise de pouvoir en 1975.

Avant notre voyage, nous connaissions très mal cette histoire. Nous nous sommes donc renseignés sur ce terrible épisode via des films, reportages et articles. Cette catastrophe est d'une ampleur inimaginable, terrifiante… Nous n'avons pas eu la force de nous confronter une fois de plus à celle-ci en visitant le tristement célèbre camps d'internement S21, où étaient torturés les opposants. Arthur et ses colocs trouvaient que c'était important de le visiter pour comprendre ou en tout cas mieux cerner l'état d'esprit des Cambodgiens aujourd'hui. Mais ils nous ont précisé tout comme notre Lonely Planet que la visite est seulement factuelle, il n'y a pas de mise en perspective historique, pas d'explication sur leur idéologie ni la passivité de la communauté internationale. Bref, rien qui puisse mettre un peu de rationalité dans cette folie, pas de début d'explication, peut-être tout simplement parce qu'il n'y en a pas et c'est ce qui nous terrifie le plus.

Pour finir sur une note plus légère, nous fêtons à Phnom Penh un anniversaire symbolique: 3 mois de voyage, 3e pays visité et 3000 kilomètres à vélo depuis Hanoï!

Merci à la coloc de nous avoir si gentiment accueillis!

Après être restés une journée supplémentaire pour cause de gros rhume dû à la clim, l'heure du départ a sonné, nous quittons Arthur et ses colocs adorables, direction Battambang.

2

La sortie de Phnom Penh se passe sans encombres, nous prenons même le temps de refaire le tour des monuments emblématiques. Nous avons fait le choix de sortir par l'ouest afin d'éviter la route nationale 5. Seulement, la route devient rapidement défoncée et inévitablement nous arrivons sur des pistes! Contrairement au Laos, où les pistes étaient plutôt faites de terre dure et de gravier et où seulement des scooters et quelques pick-ups passaient, celles-ci sont très sablonneuses et très fréquentées par les pick-up et les camions.

Le paysage est assez monotone, aucun relief et des grandes rizières à perte de vue.

Par la suite, une mauvaise surprise nous attend: la grande route est en travaux.

Elle est rendue étroite et les bas-côtés sont caillouteux, ce qui n'empêche pas du tout les voitures de rouler aussi vite que si elles étaient sur une 2x2 voies! On sert les dents pendant deux jours car nous avons un objectif qui nous porte, la découverte d'un monde complétement à part, un monde aquatique, le village flottant de Kampong Luong!


A la hauteur de Krakor, nous tournons à droite sur une petite route qui se transforme très vite en piste. Au bout de 3 à 5 kilomètres, tout dépend de la saison et de la hauteur du lac Tonlé Sap, le chemin s'arrête devant un embarcadère provisoire. Tout est prévu, on nous indique une baraque qui fait office de bureau des renseignements. Il existe quelques maisons dans le village flottant qui accueillent les touristes, il suffit d'en choisir une! Une fois les vélos sécurisés, nous montons dans une sorte de pirogue à moteur pour rejoindre le village à environ 2 km de là.

En fait de village, c'est une véritable petite ville sur l'eau, avec ses écoles, ses commerces, ses deux églises, son temple, ses marchands ambulants, ses restaurants et sa myriade de "rues" et "boulevards" empruntés à toute allure par des bateaux à moteur ou au contraire très tranquillement par des barques à rames.

Les maisons sont solidement arrimées à des pieux grâce à une multitude de cordages qui affleurent à la surface de l'eau pour éviter de dériver avec le courant. C'est que le lac Tonlé Sap est une véritable mer intérieure, la plus grande réserve d'eau douce d'Asie du sud-est! Nous sommes vraiment dans un autre monde, c'est fascinant de voir comment la vie s'organise sur l'eau et comme tout leur semble simple et naturel! Bien évidemment, leurs activités principales tournent autour de la pêche et de l'élevage de poissons, chaque maison a son petit vivier!

De retour sur la terre ferme, seulement 40 km nous séparent de notre ville étape mais ce fut bien suffisant! La route est toujours en travaux et à plusieurs reprises nous devons nous jeter sur le bas-côté quand une voiture double en face... Cette route est décidément trop dangereuse! Nous décidons d'arrêter les frais et de prendre un bus le lendemain pour faire les 100km restants jusqu'à Battambang.

Battambang est la 2e ville du Cambodge, connue pour avoir été un centre artistique majeur avant l'arrivée au pouvoir des Khmers Rouges. Son centre-ville ancien qui a été préservé est superbe, c'est un vrai petit bijou, nous avons eu un tel coup de cœur que nous avons décidé de rester deux jours au lieu d'un!

Anciennes échoppes de commerçants chinois
Palais du gouverneur lorsque le Thaïlande avait le contrôle de la partie ouest du Cambodge
Vue depuis le balcon de notre guesthouse située à un petit kilomètre du centre-ville

Nous prenons beaucoup de plaisir à nous balader à vélo et à pied dans le charmant petit centre-ville. Tout comme à Phnom Penh, des actions solidaires sont menées, notamment dans des restaurants comme le café HOC (https://hopeofchildren.net/) où nous accourons pour les soutenir!

Mais Battambang est surtout réputée pour son école de cirque "Phare Ponleu Selpak", qui propose plusieurs soirs par semaine un spectacle de ses étudiants. L'école offre aussi des cours de danse, de musique et d'art graphique. Elle permet chaque année à des centaines de jeunes de se former à différents arts et de sortir de la pauvreté. Pour ne rien gâcher, le lieu est magnifique, vaste et plein de verdure avec de nombreux espaces de répétition. Et le spectacle qu'on a vu était top!

https://phareps.org/fr/about-us-fr/

https://lepetitjournal.com/cambodge/education/phare-loasis-artistique-de-battambang-244246

Dans les faubourgs de la ville, quelques maisons en bois traditionnelles se visitent, datant du début du 20e siècle et faîtes en différentes essences de bois locales.

Les pilotis permettent à l'air de circuler et de rafraîchir la maison
Mobilier d'époque en bois massif
Il fait frais, pas besoin de clim dans les constructions traditionnelles!

La région de Battambang est pleine de surprise. Des chauve-souris ont élu domicile dans une grotte à une vingtaine de km de la ville, sur la colline de Phnom Sampov. Chaque jour, peu après le coucher du soleil, elles sortent par centaines de milliers pour se nourrir, formant un ballet ininterrompu juste au dessus des touristes qui viennent en nombre assister au spectacle!

Après cette halte revigorante nous reprenons notre chemin, direction Siem Reap et les temples d'Angkor!

La vidéo en bonus track:

3

Nous pouvons l'avouer tout de go, si nous passons au Cambodge c'est avant tout pour voir les temples d'Angkor. Nous n'attendons que ça, même si nous avons été agréablement surpris par Phnom Penh et Battambang qui méritent mieux qu'une simple halte.

Depuis Battambang deux options s'offrent à nous pour rejoindre Siem Reap (nous avons éliminé l'option vélo sur la nationale 5), le bus ou le bateau. Nous choisissons la deuxième option, nettement plus excitante. Le coût du voyage est certes plus élevé et il promet d'être long, presque 10 heures! Mais contrairement au bus où les vélos sont entassés dans la soute, ici ils vont voyager tranquillement sur le toit du bateau. C'est aussi l'occasion de découvrir la vie des habitants du bord de l'eau et de traverser un magnifique paysage fluvial, fait de mangrove et d'oiseaux majestueux.

24 janvier, 6h. Il fait encore nuit, départ à la lumière de nos vélos pour rejoindre l'embarcadère situé à 8km au nord de Battambang car en amont la rivière est trop peu profonde pour naviguer. A la saison sèche, la rivière qui relie Battambang au lac Tonlé Sap est au plus bas, par moment il y a moins de 50 cm d'eau et le bateau fait comme il peut pour avancer dans les méandres. C'est parti pour un long et fascinant voyage!

Une fois rejoint le lac Tonlé Sap, le bateau va beaucoup plus vite et longe un village flottant.

Enfin arrivés au débarcadère nous devons parcourir encore 15 km jusqu'à notre guesthouse, nous dînons sur le pousse et allons vite nous coucher car demain ANGKOR nous attend!!!

4

Le 25 janvier, levés dès potron-minet pour aller acheter nos pass 3 jours, 64 dollars le pass tout de même! Nous sommes impatients et curieux, nous n'allons pas être déçus.

Sur les conseils de Serge, un collègue cyclo croisé à Battambang, nous avons prévu 5 jours à Siem Reap: 2 jours de visite, un jour de repos, 1 jour de visite puis un dernier jour de repos avant de reprendre les vélos direction la Thaïlande. Et nous avons bien fait, car visiter les Temples d'Angkor c'est sportif, surtout à vélo! Juste pour vous représenter l'immensité du site qui se trouve à une petite dizaine de km de Siem Reap: la trentaine de temples sont construits dans un rectangle de 7 km sur 10. Nous avons fait en moyenne 40 km par jour, évidement les touristes visitent Angkor en tuk-tuk ou en minibus, à l'exception notable de quelques rares motivés qui se déplacent avec le vélo (rustique!) de leur guesthouse.

En résumé, Angkor est l'ancienne capitale de l'Empire Khmer (entre le IXe et le XVe siècle) qui s'étendait sur une bonne partie du Vietnam, du Laos actuels et de l'est de la Thailande. A son apogée au XIe siècle, la cité comptait près d'un million d'habitants. De nos jours il ne reste "que" les temples, seules constructions qui étaient en pierre. Encore aujourd'hui on connait assez mal la civilisation Khmer, il y a peu d'écrits et les archéologues se sont concentrés en priorité sur la reconstruction et la consolidation des temples effondrés plutôt que sur les fouilles.

Comme on est en pleine forêt tropicale, la nature a repris ses droits tant et si bien que les racines d'arbres immenses permettent à certains murs de rester debout!

En trois jours, nous n'avons pas eu le temps de faire tous les temples (il y en a tellement!), nous nous sommes concentrés sur les principaux (16 en tout) et avons fait l'impasse sur un autre site plus ancien, le site de Roluos à environ 12 km à l'est de Siem Reap.

Trêve de discours, place aux photos!

Preah Khan: notre premier temple, nous sommes direct dans le bain!

C'est un véritable dédale, sculpté du sol au plafond, difficile de se repérer!

Ta Prohm: notre coup de cœur !! Nous avons fait un premier tour noyés dans la foule des touristes puis nous sommes revenus le lendemain avant l'ouverture à 7h30 pour pouvoir mieux profiter du site. Quand ils ont ouvert vers 7h15, nous étions une petite quinzaine de touristes à patienter, mais seulement 2 à vélo: nous! Du coup nous avons pris la tête de la course sur les 500m qui nous séparaient du parvis du temple où nous avons laissé les vélos et nous avons pu visiter les endroits les plus emblématiques du lieu tous seuls!!!

Au cœur du temple, nous apprécions la lumière du matin
En temps normal il faut se frayer un chemin et faire la queue pour accéder à la plateforme et faire des photos!
Seuls le bruit du vent dans les arbres centenaires et les chants des oiseaux viennent troubler notre quiétude.
Nous ne résistons pas à l'envie d'immortaliser ce moment, une fois rejoints par les autres touristes matinaux. 

Les temples montagne représentent le Mont Meru, montagne mythique située au centre de la terre pour les Bouddhistes et surtout les Hindous.

Ce sont les temples les plus éprouvants à visiter: peu d'ombre et des escaliers très raides!

Au nord-ouest d'Angkor-Vat se trouve l'enceinte de l'ancienne cité impériale (qui couvre une surface de 9 km carré!) édifiée par Jayavarman VII à la fin du XIIᵉ siècle et au début du XIIIᵉ siècle: Angkor Thom où se trouve en son centre l'emblématique et énigmatique temple Bayon. Temple montagne largement écroulé, il reste impressionnant notamment par ses 50 tours à 4 visages symbolisant l'omniscience du roi-dieu Jayavarman VII. Mais aussi par ses magnifiques bas-reliefs représentant les différentes batailles des rois Khmers.

Il ne reste rien de l'ancien palais royal, seulement des terrasses immenses et des bassins tout aussi gigantesques. La civilisation Khmer a assuré sa puissance notamment grâce à sa gestion de l'eau pendant les périodes sèches.

Les portes Sud et Est de la cité
Les tours sont majestueuses et imposent le respect, ce qui était le but recherché!
Les gravures sont d'une précision époustouflante

Angkor Vat: nous l'avons volontairement gardé pour la fin parce que c'est censé être la cerise sur le gâteau. C'est LE temple incontournable, qui symbolise le pouvoir absolu des souverains Khmers qui à l'image des pharaons étaient l'incarnation de Dieu sur terre. C'est aussi le seul temple qui a été entretenu au fil des siècles et qui est le mieux conservé aujourd'hui. Enfin ses dimensions extraordinaires le distinguent de tous les autres. Et pourtant ce n'est pas notre préféré, et de loin! Il nous a paru beaucoup trop vaste et trop imposant, la visite nous a semblé interminable! Il faut compter quasi une demi-heure pour arriver en son centre depuis l'entrée où nous avons garé les vélos! En plus il concentre tous les touristes…

Nous avons choisi (et essayé!) de ne pas trop en dévoiler pour celles et ceux qui souhaitent un jour découvrir par eux même ce magnifique et incroyable site. Et surtout nous ne voulions pas trop en mettre pour éviter l'overdose. Pour les personnes qui restent sur leur faim, nous avons ce qu'il faut! Mais il va falloir attendre notre retour 😉