Deux mamans emmènent leurs ados découvrir le Japon... et en profitent bien aussi!
Du 9 au 18 avril 2018
10 jours
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Arrivée aussi turbulente que je m'en souvenais... en 1991 j'avais atterri avec une tempête en cours, inoubliable. Cette fois l'avion s'est posé avec un très fort vent de terre qui nous a brusquement fait émerger de notre torpeur due aux longues heures de vol et d'attente à Pékin en escale. La navette pour l’hôtel nous attendait. Nous avons réservé ce voyage via le site Vente Privée. Juste les transports et les hôtels, pas de groupe, nous sommes libres de faire ce que nous voulons de nos journées.

Ils nous ont causé des petites angoisses car les billets d'avion, trains, bus, vouchers navettes aéroports et hôtels ne nous ont été remis qu'à quelques heures du départ, mais nous voilà enfin partis. Arrivés au premier hôtel. Très correct, bien placé, petites chambres un peu kitsch mais très propres. Comme tout dans ce pays, on constatera par la suite. La jeune femme à la réception avait le fâcheux tic qui consistait à renifler bruyamment toutes les trois phrases, cela a été une rude épreuve de ne pas éclater de rire, mais nous avons été des champions de retenue.

Le soir nous avons déniché un petit restaurant dans le quartier conseillé par miss renifleuse où on a trouvé surtout des collets blancs. Ici il n'est pas interdit de fumer dans les lieux publics, il faut donc s'assurer qu'il y ait un espace non fumeur, ce qui n'est pas gagné. Nous l'avons investi aussitôt, repas délicieux à base de poissons crus et autres ginger ale pour nos ados et bière japonaise fraîche et légère, que Hélène et moi avons plébiscité, avec mention très bien.

il y avait une capsule de gaz à l'arrivée avec effet brume assez réussi 
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Petit déjeuner copieux à base de petits triangles de riz aromatisés aux graines diverses, soupe Miso, et autres saucisses pour faire un peu international. Les ados fans de mangas voulaient aller faire du shopping dans les magasins technologiques, c'était parti. Nous avons quitté la France avec une température en dessous de 20°, on a emporté pour la journée quelques grosses vestes, on ne sait jamais... perdu! Il a fait jusqu'à 33°...

compétition de Mario en pleine rue ... 

nous avons voulu aller visiter le plus gros marché de Tokyo, mais il est tellement immense que nous n'avons pas tout à fait trouvé l'entrée piétons. Il est en fait un marché de produits frais au gros, genre Rungis, et il est très dangereux de s'y promener à pied, il y a des chariots élévateurs, toute sorte de véhicules de livraison électriques et non, des gros camions, nous avons vite renoncé et nous sommes rabattus sur un joli parc des environs.

Nous sommes rentrés à l'hôtel les pattes en feu, les ados ont préféré geeker dans leurs chambres, Hélène et moi avons affronté les quartiers "vivants" et nous avons déniché un petit bistro tranquille pour le dîner. Nous avons réussi à perdre notre chemin du retour à l’hôtel et avons interpellé un japonais entre deux ages, auquel nous avons causé une petite frayeur méfiante mais il a fini par nous donner la bonne direction dans un anglais plus qu'hésitant. Les japonais qui parlent anglais correctement ou rien qu'un minimum sont une denrée rare, même en ville.

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Matinée à Tokyo, petite halte devant une école de Tsumo, où l'entrainement était en cours. Ils autorisaient les observateurs à travers les baies vitrée sous condition de respecter le silence le plus absolu. C'était très captivant, ces sportifs qui dégageaient une force tranquille qui laissait deviner un énorme respect pour l'adversaire et les règles du jeu.

Avant de nous rendre à la gare pour Matsumoto, étape au magasin Apple. Thomas s'est fait offrir un téléphone par sa gentille maman pour son anniversaire. Nous avons reçu un excellent et chaleureux accueil par une jeune vendeuse qui parlait français très correctement.

Départ pour la gare, extrêmement propre et bien organisée, deux heures et demi après nous arrivions à Matsumoto, village de montagne où on peut voir un magnifique château. Température radicalement revue à la baisse, les doudounes on enfin pu être appréciées à leur juste valeur!

Le lendemain matin visite à pied du village, et départ pour TAKAYAMA en bus cette fois. Deux heures à travers des routes en pleine montagne, les pieds dans la neige au col. Des barrages, des beaux lacs artificiels. Hélène m'a fait remarquer quelque chose d'assez troublant... aucun oiseaux dans le ciel pendant tout le voyage! En y regardant mieux il n'y avait aucun autre animal ne serait ce que domestique, chats, chiens, poules, rien de rien. Serait ce l'effet Fukushima....?

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Sans le savoir nous sommes arrivés pile le jour du festival de Printemps. Le ciel un peu gris, mais la température agréable. Un monde fou. Tous les hôtels pleins à craquer. Nous avons pris nos quartiers dans le nôtre, pas le grand luxe mais correct et évidemment très propre.

En nous promenant dans les routes de ce très joli village nous avons bien profité de l'atmosphère festive. Avec les cerisiers en fleurs et les locaux en costume traditionnel, qui dit mieux, le kit parfait du touriste ignare!

Deux fois par an, la deuxième c'est à l'automne, ils sortent leurs chars, qui sont remplis d'enfants, avec une histoire de porter bonheur dont nous avons mollement pris connaissance et oublié aussitôt. Mais très impressionnant à voir, un travail artisanal magnifique.

dans la première photo le hangar à char, avec le stock de Saké préparé pour l'occasion 

Le défilé devait avoir lieu le soir, mais la pluie s'est invitée à la fête, tout annulé. Après quelques tentatives non abouties de trouver un restaurant, tout affichait complet, nous avons atterri dans un snack où nous n'étions pas nombreux mais qui nous a servi des plats très bons... mis à part pour la pauvre Gaya qui a eu le sien recouvert par une matière étrange, la meilleure comparaison que nous avons retenu c'était de la neige à moitié fondue où un chat aurait fait pipi dessus. Une fois évincée du plat le reste était mangeable.

Thomas le plus gâté, mais la soupe excellente aussi

Le lendemain nous avons pu visiter et faire quelques achats, dont des mangas originaux pour Gaya et du tissu à kimono en petit sachets de 8 coupures chaque, nous avons regretté par la suite de ne pas en avoir acheté plus.

en allant prendre le bus vers notre prochaine étape nous avons été régalés d'une danse traditionnelle en costume de dragon. Trajet au milieu des montagnes, temps très gris qui ne nous a pas donné envie de nous arrêter à mi chemin pour une ballade de 4 heures dans le village de Shirakawago où il y a des maisons traditionnelles en toit de chaume, classé Unesco... bof, nous avons préféré continuer sur Kanazawa après quelques photos prises depuis le bus...

bonjour et au revoir Shirakawago 
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Nous sommes arrivés à Kanazawa en milieu d'après midi pour découvrir que notre hôtel se situait dans un centre commercial au dessus d'une énorme gare ferroviaire et routière. Bon. On s'est dit bonjour le calme. La gare routière est parmi les 10 plus belles et spectaculaires au monde:

Une fois dans nos chambres au 7ème étage nous nous sommes retrouvés dans un havre de paix, la chambre très chic et assez grande. Première descente au centre commercial pour goûter à des pancakes absolument fabuleux, trois quarts d'heure d'attente pour avoir une table. Façonnés devant nous avec la pâte fraîchement préparée sans interruption et cuite sur des planches en métal où la température était prise au préalable, tout calculé à la micro seconde et au micro degré de température. Délicieux.

Ensuite nous avons repéré au 2ème étage un supermarché où ils vendaient du poisson séché absolument divin, en petits bâtonnets. Diner pic-nic dans la chambre où ces bâtonnets ont été les rois du festin, accompagnés par une bonne bière Asahi bien fraîche.

Le lendemain petite visite au marché couvert.

promenade dans la ville et départ en train pour KYOTO !!! Non sans nous être re approvisionnés en poisson séché et Asahi pour le adultes, et divers Mochis et sodas pour les ados. Nous avons testé le thé vert nature en bouteille mais pas un franc succès... un goût de foin fermenté sur un lit de vase d'étang à carpes...on passe.

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Nous voilà dans la ville incontournable de par son histoire, ses temples, sa nature, son ambiance intemporelle. On a essayé d'en voir un maximum, mais impossible de tout visiter en deux jours et demi. Nous avons donc opté pour: le sanctuaire shinto de Fushimi Inari, le temple Kiyomizu-dera, le temple Chion-in et le fameux Pavillon d’Or. La promenade dans la bamboueraie d’Arashiyama puis dans le quartier de Gion pour voir les Geishas. Dans le désordre, on commence par ce magnifique site près de notre hôtel. Il était 17 heures et nous y étions seuls au monde, exception faite pour un moine qui nous a totalement ignorés, du moment où nous respections le silence plus total nous étions les bienvenus.

On arrive à pied sur les hauteurs de Kyoto, tout est envoûtant dans le site de ce très beau temple avec son cimetière et son parc. Un long escalier le traverse, il mène très loin dans les bois, mais le soir tombe vite. Nous avons du renoncer à aller plusloin, à notre grand regret. Tout est grandiose et raffiné, zénitude assurée, nous étions subjugués.

petit parc de jeux sur le retour, où nos ados ont retrouvé comme un goût de petite enfance, et dîner dans un restaurant typique qui se trouve être celui... de notre hôtel.

Kyoto - 2ème jour

C'est parti pour une journée plein les yeux... et les jambettes! Nous avons pris un bus qui nous a rapproché de l'endroit où il y a le plus de temples et les fameux quartiers à Geishas. Des fausses (en kimono loué à la journée) ou des vraies nous en avons croisé des dizaines. Il est vrai qu'elles rendent l'ambiance beaucoup plus authentique. Mais des temples d'abord.

avec des louches mises à disposition on peut "benir" les lieux avec l'eau de source qui coule dans les fontaines à proximité et de...

Nous en avons trouvé un qui a attisé notre curiosité, tout petit mais avec une histoire très marquante: dédié aux Samouraïs qui ont défendu le château de la ville jusqu'à la défaite. Au début on nous a prévenus qu'il n'y aurait pas de guide anglophone, étions nous vraiment sûrs de vouloir payer l'entrée pour ne rien comprendre à la visite? Oui, nous l'étions. On nous a alors remis une feuille avec une traduction basique en anglais de l'histoire: les Samouraïs ne supportaient pas la défaite, rien de plus important que leur honneur. Alors ils se sont tous harakirisés autant qu'ils étaient (dans les 400), sur le sol en bois dudit château qui tombait donc fatalement dans les mains de l'ennemi. Leur sang a laissé des traces sur ce sol, qui a été par la suite démonté et utilisé pour construire le plafond du temple où nous nous trouvions afin de leur rendre hommage. Cela nous suffisait amplement comme histoire mais... lorsque nous avons voulu sortir après notre visite la dame à l'accueil a été ravie de nous informer qu'ils avaient déniché un guide anglophone disponible en catastrophe rien que pour nous! Les japonnais sont comme ça: ne pas pouvoir effectuer leur travail comme il faut les insupporte, pour eux c'est un échec intolérable. Mais heureusement maintenant ils ne se harakirisent plus pour cela, il y a quelques siècles sûrement... Nous voilà donc repartis pour la même visite avec un guide qui nous a raconté mot par mot tout ce qui était déjà écrit dans la feuille... Nous avons quand même montré notre gratitude, pas près de l'oublier cette histoire, ni les empreintes ensanglantés de mains, pieds, nez, têtes etc.. de nos fiers Samouraïs...

Sur la lancé, le plus long temple du monde (100 mètres) avec ses magnifiques jardins. A l'intérieur une armée grandeur nature de soldats et gardiens en bois absolument époustouflants dont 12 gardiens un peu flippants avec leurs yeux en cristal qui nous suivaient du regard où qu'on aille... Mais hélas, photos interdites.

Poursuite de la visite, voilà nos amies Geishas, sous les quelques gouttes de pluie qui nous ont accompagnées:

nous avons trouvé une excellente boulangerie/pâtisserie française tenue par une japonaise mariée à un français, à la déco minimaliste zen, très accueillante, petite orgie de viennoiseries et thé, une fois n'est pas coutume... Poursuite de la flânerie dans la ville, et encore des temples que l'on trouve à tous les coins des rues...

retour à l'hôtel sur les rotules. Prêts pour la dernière journée complète sur place.

Le lendemain matin nous sommes allés sur le site où se trouve le chemin magnifique dans la bamboueraie. Nous n'y étions pas tous seuls...

Journée de grand soleil, pas souvent vu...

Après midi de nouveau en ville, pour le coté lèche vitrines, achat figurines mangas, les ados comblés. Déjeuner dans le resto sushi tournant, préparé par un escadron de chefs sous nos yeux. Un régal pour vraiment pas cher, même pas 15 € par personne, boissons incluses.

repas du soir dans le même restaurant de la veille, un bol de ramen extraordinaire, difficile de le terminer mais on l'a fait!

Le lendemain notre navette nous attendait pour nous emmener à l’aéroport de Osaka, à une heure et demie de Kyoto. Retour à Paris via Pékin, fin du voyage. Nous avons été très contents de la prestation fournie par l'agence HIS via Vente Privée. On pense en général que le Japon est cher, honnêtement nous avons trouvé qu'il y a moyen de ne pas se ruiner tout en se faisant plaisir. Nous avons dépensé 1500 € par personne pour le package qui incluait: les vols aller/retour de Paris, les navettes de et pour l'aéroport, les transport internes (deux trajets en bus et deux en train), l'hébergement en hôtels 3 étoiles avec petit déjeuner inclus au buffet, autant dire que nous n'avions pas faim jusqu'au soir! Enfin, plutôt Hélène et moi, les ados... des estomacs sur patte! On peut manger dans des très bons snacks ou restaurants pour un prix variant entre 10 € pour un snack ou un petit restaurant avec un choix plus limité et 20 € pour des restaurants traditionnels. Dans tous les cas les plats sont quasiment toujours préparés devant nos yeux, les environnements propres et la qualité du service toujours irréprochable.

Nous nous sommes promis de revenir dans ce pays magnifique, ceci n'était qu'un avant gout!