Carnet de voyage

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Dernière étape postée il y a 1899 jours
Par lil
Une vie sabbatique
Du 28 mai 2018 au 28 mars 2019
305 jours
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Publié le 4 juin 2018

Après près de 30 heures de trajet (vive les retards des compagnies aériennes), me voilà enfin arrivée à Bali, plus précisément à l'aéroport de Denpassar,près de Kuta. Sortie d'aéroport accablante, impossible de faire 2 pas tant on se retrouve tous harcelés par les taxi-mans nous proposant des prix exorbitants pour à peine quelques kilomètres. Comment ça, ici pas de taxi avec compteur ? Les minutes passent, et impossible de trouver un taxi à un prix raisonnable. La fatigue aidant, je finit par accepter de monter dans un taxi non agrémenté la boule au ventre : pourvu que mon chauffeur soit honnête...

Lorsque l’on arrive à Kuta, la première chose qui vous saute aux yeux, au nez, aux oreilles … C’est le trafic! Intense, bruyant, dangereux et qui rend l’air ambiante plutôt polluée et pour le moins stressante. Des centaines de scooter arpentes les rues, et leur conduite est pour le moins originale. Pas de panneau de signalisation, pas de priorité, ici c'est la loi de la jungle et vous avec plutôt intérêt à vous tenir bien accrochés sur votre véhicule si vous souhaitez rester en vie! Ce n’est pas tout-à-fait l’endroit rêvé pour se détendre et se relaxer dans une ambiance douce et feutrée.

Selon quelques habitués avec qui j'ai eu la chance de partager ma première soirée, il y a encore 15 ans de ça Bali était une île épargnée du tourisme de masse. Aujourd'hui, si l'on cherche solitude et dépaysement, mieux vaut choisir un autre point de chute que Kuta. Surfer, digitals nomades, amoureux en voyages de noces, expats, hippies... Tout ce monde se retrouve à Bali et l'infrastructure pour les accueillir se développe à toute vitesse. Strabucks coffee, KFC, et hôtels 5 étoiles viennent se méler aux petits "warungs" (restaurants locaux) et aux cabanes en bambous, pour le grand bonheur des uns, et le grand malheur des autres. Ne me sentant pas vraiment à l'aise ni en sécurité dans un tel environnement, je décide de partir le surlendemain pour une petite ile proche de Bali qui porte le nom de Nusa Penida.

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Mon petit séjour de 4j, 3nuit à Nusa Penida s'est écoulé comme dans un rêve, et si il n'y avait pas quelques photos et vidéos pour me prouver que c'est bien vrai, j'aurais presque l'impression que mon imagination me joue un joli tour ! On arrive à Nusa Penida par bateau depuis Sanur. La traversée d'1h30 est plutot musclée, et bon nombre des personnes m'accompagnant dans le bateau on rendu leur déjeuner ( j'aurais surement aussi rendu le mien si j'en avais pris un). Arrivée sur l'ile, le premier choc est là... IL n'y a PERSONNE. Personne. Nada. Ou plutot nadie. C'est incompréhensible, tant cette ile est surement le plus bel endroit que j'ai eu la chance de voir en 22 ans de ma courte vie. Vide de locaux, vide de touriste, vide d’hôtel. Vide. Cocotiers à perte de vue, eau cristalline et lagons turquoise à perte de vue, j'en ai le souffle coupé. C'est parti pour 3 jours et demi tranquilles, avec les plages parfois privée, au milieu des locaux à profiter des paysages magnifiques sur des routes quasi désertes, à nager au milieu des poissons multicolores.

Une fois débarqué sur la plage, vous louez un scooter pour une somme modique à quelques locaux. On ne vous demande ni permis, ni pièce d'identité, et surtout n’espérez pas bénéficier d'une assurance. Je ne crois pas être coupable de délation en déclarant que sur Nusa Penida personne, au grand personne ne porte de casque. Les routes sont criblés de nid d'autruches ( à ce stade on appelle plus ça des nid de poules) et vous avez intérêt à bien vous accrocher !

À l’époque, Nusa Penida était une « île des bannis » où s’exilaient les persona non grata de Bali. C’est sans doute une des raisons pour laquelle le tourisme s’est très peu développé. Une dizaine de guesthouses ou d’hôtels sur toute l’île, à peine quelques supermarchés « en dur », le reste de l’alimentaire s’achète dans des petits warungs en bois. Des routes défoncées, certaines pas encore goudronnées. Presque aucun panneau indiquant les spots à visiter et de la jungle, beaucoup de jungle.


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Publié le 9 juin 2018

J'avais bien fais mes recherches avant de partir, et si il y a une chose que je ne voulais pas rater, c'était bien les Raies Manta ! Il parait que Nusa Penida est l'un des meilleure spot de plongée au monde. Personnellement, j'y connais pas grand chose, et puis j'ai la méga frousse des fonds marins, alors j'ai opté pour l'option assez simple du masque et du tuba. Malgré tout je dois avouer que j'en ai pris plein la vue (et j'ai potentiellement avalé 5 litres d'eau de mer au passage. Je ne sais définitivement pas me servir d'un tuba). Levée à l'aube, j'enfourche mon scooter pour aller à la découverte des fonds marins balinais. Autant vous le dire tout de suite, j'ai pas fais la maligne longtemps. Lachée en plein milieu de nulle part dans une eau de plus de 15m de profondeur, quand j'ai vu passer des raies de près de 2m de long (je sais que ça ne veux pas dire grand chose, mais elle était bien plus grande en bien plus large que moi!!) j'ai eu SUPER PEUR. En plus de ça,la mer est dé-chaî-née et la force des courants m'a fait regretter mon maigre équipement (quelle espèce d'imbécile de prend pas de palme???). Passé la panique des premiers instants, je prend conscience des multitudes de poissons multicolores qui m’entoure. Aucun aquarium ne saura jamais m'émerveiller à ce point. L’expérience est inoubliable et mon guides me laissera replonger deux autres fois dans des criques plus petites.

Pas de photo des raies malheureusement, j'étais bien trop occupée à paniquer pour comprendre comment marchait ma GoPro 

Pour me remettre de mes émotions et des mes courbatures aux mollets, direction la visite d'un lieu de culte pénidien : Pura, le territoire sacré des dieux. Logé en haut d'une montagne, pour rejoindre le temple il faudra d'abord monter une bonne centaine de marches et passer par une cérémonie de purification (concrètement, on t'envoie de l'eau de vie dans la tronche doublée de fumée d'encens dans les yeux, si tu veux tout savoir) avant de pouvoir se faufiler à quatre patte par un petit trou de 80cm à peine pour rejoindre la grotte. Une grotte immense, de plusieurs mètres de haut, immense comme on n’imagine pas qu’il y ait cela sous terre, tellement immense que l'on reste ébahis pendant plusieurs secondes ! La forte odeur d'encens et les sons entêtants des chants religieux , contribuent à donner à cet endroit un aspect magique, comme tout droit sorti d'une autre dimension. Par respect pour les prières en cours, je n'ai pas osé sortir mon appareil photo pendant la cérémonie, m'ai j'ai quand même réussi à prendre quelques photos des tenues traditionnelles et des offrandes que je partage avec vous.

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C'est à contre coeur que je finis par quitter ma belle Nusa Penida, pour rejoindre une nouvelle petite ile dont j'avais tant entendu parler : Gili Air

Gili Air est l'une des trois iles situées au nord-ouest de Lombok. Les touristes les appelles à tord les iles Gili bien que Gili signifie déjà "ile" en sasak (on est plus à une contradiction près...), et "air" signifie " Eau "( CDFD)Gili Air est une véritable petite oasis de paix. Pas de véhicule motorisés, à mon plus grand bonheur. Sur Gili, on se déplace uniquement à pied, à vélo, ou en "cimodo", sorte de petite charrette tirée par des chevaux. Vu l'état de ces pauvres bêtes sous la chaleur accablante, j'ai décidé de boycotter ce moyen de transport. Après tout, on fait le tour de l'ile en 1h30 à pied.

Mon séjour à Gili Air se résume facilement en 2 mots : farniente et plage. Un programme à faire mourir d'ennui certains, mais qui à fait mon bonheur pendant 3jours. Quel luxe de se laisser bercer par le temps qui passe et de vivre au rythme du soleil. Je passe beaucoup de temps avec les staff de mon hôtel, à parler de leur vie et à essayer de comprendre pourquoi ces sourire de quittes jamais leurs visages. Ici, la notion de temps est plutôt abstraite, ce qui compte pour les eux c'est de tirer avant tout le meilleur du moment vécu, et de se laisser porter par la vie. Je ne crois pas avoir entendu une seule pensée négative sortir de leur bouche, même quand j'aborde le thème du tourisme qui vient dénaturaliser leur île autrefois si tranquille, ils m'explique qu'ils nous sont reconnaissant de venir ici car nous leur offrons travail et sécurité financières. Pourtant j'ai vu leurs maisons,ils sont très pauvre,ne possèdent pas grand chose mais sont toujours reconnaissants envers les deux et la nature pour ce qu'elle leur offre. J’arrête ici le cliché de "Ils n'ont rien et ils donnent tout blablabla", mais je vous assure qu'ils faut vraiment dépenser beaucoup d'énergie pour être malheureux à Gili.

Ces petites princesses ont eu la courtoisie de m'enseigner les rudiments de leur langue (non sans m'extorquer quelques billets au ...
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Publié le 15 juin 2018

Une route étroite et sinueuse suit le littoral entre les palmiers, rizières, temples, et jamais très loin de la mer d’un bleu intense mène jusqu'a Amed. Un ensemble de petits villages de pêcheurs, pas vraiment de ports, aucuns pontons, et des locaux qui vivent au rythme de la mer. Au dessus de nos têtes, le Mont Agung veille. Moi qui avait peur de trouver une grosse cité balnéaire, c'est tout l'inverse. Les plages d'Amed sont à l'opposé de celles du sud de Bali. Sable noir et bateaux de pêcheurs viennent remplacer les innombrables bar et transats, et on peut marcher des kilomètres sans croiser personnes.

Les occupations des habitants ne varient guère d'un jour à l'autre : pêche le matin, repos la journée et pêche le soir. Il semblerait que la sieste soit un véritable sport national ici. Comme ils disent "Jalang Jalang ". En soit : " relaaaaaax". Le matin, il faut se lever très tôt pour avoir la chance de les accompagner dans leur pêche. Aux environs de 5h du matin, il suffit de demander à l'un des pêcheurs si il accepte de vous emmener admirer le lever de soleil.

Chaque route au départ d'Amed permet d'admirer les rizières en étage coincées entre les montagnes. Les champs inondés forment alors de vastes étendues, presque à perte de vue. Ces sur ces routes que se trouve le palai de TirtaGangga, aussi connu sous le nom de "Watter Palace",

Tout le monde ici a le sourire, entame facilement la discussion et semble vouloir la prolonger jusqu'à la nuit...Certains matins, les pêcheurs m'invitent à prendre le café chez eux, en compagnie de toute leur grande famille. Le soir,les enfants se joignent à nous pour admirer le coucher de soleil et entame naturellement la conversation. Au final, c'est peut-être la bonne humeur, l'hospitalité et le sourire des habitants qui résument le mieux ces quelques jours passés dans leur village.

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Publié le 16 juin 2018

J'avais entendu beaucoup de bien et avais autant d'attentes quant à Ubud, au coeur du monde artistique de Bali et des rizières classées au patrimoine de l'Unesco, "la ville qui réunit toute la magie de Bali" selon mon guide touristique. Au final, en arrivant dans cette grande ville j'ai plutôt l'impression que de débarquer en pleine apocalypse. Les bruits des marteau-piqueurs accompagne les "Taxi miss?" et autres " Massaz miss? Massaz?" tous les 10 mètres. Les rues sont bondées, le trafic intense, et moi,je me demande sincèrement ce que je fais ici tant tout est incroyablement oppressant comparé au calme d'Amed.Très touristique et bruyante, la ville de Ubud n’est pas la ville sereine et paisible vendue dans les guides de voyage. Néanmoins, je tenterais de tirer le meilleur de 3j à passer ici. Le premier soir je me rend danse à un spectacle de danse traditionnelle Kecak, une expérience hors du commun, pour ne pas dire totalement WTF. Une centaine de chanteur chantent une suite d'onomatopée ressemblant a des "kokokokoko" et “tchakatchakatchakak” et qui m'ont donné la tête comme un ballon. D'ailleurs, plusieurs spectateurs ont quittés le palais après seulement quelques minutes. J'aurais fais pareil si je n'avais pas été installée au premier rang, ces chants sont vraiment irritants. Vu que je suis gentille, je vous épargne les vidéos.

À une dizaine de kilomètres seulement d'Ubud, se trouvent les plus majestueuses rizières de Bali, les rizières en terrasse de Tegallalang. Le spectacle est magnifique, et je me promènerais des heures dans les petits chemins, les pieds dans l'eau.

L'après midi, c'est direction le temple de Tirta Empul, un des endroits les plus magique qu'il m'ait été donné de voir sur l’île. Le temple de Tirta Empul est dédié aux dieux Shiva, Brahma, Indra et le Mont Agung et Vishnu. Le bassin pour se purifier comporte 13 fontaines avec des noms différents. Mettre la tête sous les fontaines permet de se laver des" pensées impures et des démons internes". Ce qui m'a vraiment plu, c'est qu'ils sont super heureux de se laver de fontaines en fontaines, les enfants sont mort de rire du début à la fin et tout le monde à l'air très heureux de pouvoir partager ce rituel tous ensemble. La encore, je resterais des heures à les observer, leurs rires sont communicatifs et je ne peux pas m’empêcher de rire avec eux.

Un père de famille m'explique le concept du " Tri Hita Karana " qui est en fait une philosphie qui signifie " Les trois causes de la prospérité " ou encore les 3 causes du bonheur. Il s'agit de créer 3 harmonies : les humains avec les dieux, les humains avec leurs semblables, les humains avec la nature. Les hommes seraient au milieu de ces 3 relations qui doivent être harmonieuses, c'est donc à nous de les entretenir. Ca explique pourquoi les Balinais font tant de cérémonies religieuses destinées à remercier pour vraiment tout un tas de choses, et pourquoi le Tirta empul est si important pour eux. Cette philosphie de vie permet l'équilibre du monde physique et spirituel et nous permet selon lui de prendre le contrôle de notre vie et être responsable de celle-ci.

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Publié le 28 juin 2018

J'ai bien du retard sur ce récit de voyage ! Je suis arrivée en Nouvelle Zélande depuis maintenant plus d'une semaine, mais ça ce sera pour un autre article! Pour l'instant, j'aimerais vous parler de mes derniers jours à Bali et de la meilleure rencontre qu'il m'ait été donnée de faire sur cette jolie petite ile. J'avais réservé pour ces derniers jours une petite cabane en bambou en plein milieu de la jungle et loin de l'agitation d'Ubud. Une propriété construite 100% en Bambou en plein milieu de la jungle par le père de famille, Wayan, et des arbres fruitiers a perte de vue.

A peine arrivée, Kadek, la maman, me prend dans ses bras et entreprend de me faire visiter sa maison. Elle ne cessera de me prendre dans ses bras et de me remercier, je ne sais pour quelle raison, tout au long de mon séjour. Elle parle peu anglais, et communique a coups de "Family family", "happy happy" et "bambou bambou". Ce sera grosso modo les 3 mots qu'elle répétera en boucle, et " Happy happy", c'est vraiment l'esprit de la maison. Ils entreprennent rapidement de m'expliquer pourquoi ils sont si heureux de me recevoir ici. Wayan m'explique dans un anglais rudimentaire qu'il a une grande famille, en tout et pour tout près de 50 bouches a nourrir, sans aucuns revenus pour acheter de la nourriture à la fin de mois. Le nord de Bali est peu touristique, et bien que tous les hommes de la famille soit agriculteurs ou artisans, ils n'ont pour la plupart aucun revenu fixe, pour ne pas dire aucun revenu tout cours. Kadek m'explique, toujours avec son grand nourrir, que chaque jour ou elle ne peut nourrir ses petits enfants et un jour ou elle souhaite mourir. Elle m'explique sa détresse quand les enfants tombent malade, sa peine de ne pas pouvoir les nourrir correctement et j'aimerais pouvoir agiter une grande baguette magique et effacer tout ses soucis. Wayan et sa famille travaille le Bambou. Ils en font tout un tas de sculptures et de meubles, mais peine malgré tout à boucler les fin de mois.

On échange des histoires main dans la main, on part explorer les environs en scooter, passant par des paysages comme jamais je n'en avais vu, des kilomètres de rizières et de jungle,sans aucunes habitations aux alentours. Je rencontre leur familles, leurs amis, chacune me prenant par la main et me répétant "family family", leur manière à eux de me dire que je suis une des leur. Les enfants me dévisagent comme si ils n'avaient jamais vu d'européens. Et c'est me demande ou se trouve ma famille. Je lui explique, que ma famille a moi vis a plus de 15000 km, et le voilà abasourdis. Il m'explique que récemment, il s'est aventuré trop loin avec son scooter et était persuadé d'avoir quitter Bali. Il a pleuré pendant des heures avant de retrouver le chemin de sa maison. Je ne peux m’empêcher de moquer de lui en imaginant ce grand monsieur de plus de 60 ans pleurer parce qu'il est perdu.

Je parle peu indonésiens, et eux parlent peu anglais, alors on communique à coup de grand gestes, de mimes, de dessins, et on rigole. Beaucoup. Je pleurerais toute les larmes de mon corps en quittant cet endroit, pour tout l'amour qu'ils m'ont apporté et ma détresse de ne pas pouvoir les aider.

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Publié le 20 juillet 2018

Ma première semaine à Auckland fut loin d'être de tout repos. Mes intestins ayant décidé qu'ils ne voulaient pas quitter Bali, ils ont ramené avec eux une bactérie du futur qui m'a empêché de manger ou de boire la moindre goutte d'eau pendant plus de 10j. J'ai passé ma dernière journée à Bali clouée au lit,en attendant l'arrivée du médecin qui m'aura facturé un prix exorbitant pour deux injections et quelques médicaments et pour couronner le tout une fois arrivée à l'aéroport, mon avion pour la Nouvelle Zélande affiche plus de 10h de retard. Mes 39 degrés de fièvre et moi on était vraiment pas ravis. J'ai hate de rejoindre mon auberge à Auckland, mais c'était sans compter sur l'interminable attente pour passer la biosécurité à l'aéroport. Après avoir rempli un papier me demander de déclarer que je suis extrêmement dangereuse puisque je suis en possession de médicaments ( qui se trouvent dans la même section que les armes à feu, sois dit en passant), je me fais gronder très très fort pour avoir oser ramener les coquillages ramassés sur les plages à Bali. Mea culpa.


Affaiblie et grognon, parce que quand même au bout d'un moment j'aime beaucoup manger, j’espérais pouvoir me changer les idées en explorant un peu les environs mais c'était sans compter sur le déluge monstre qui s'abat sur la ville 24/24 pendant plus d'une semaine. Ici c'est l'hivers, il fait froid, il pleut à longueur de journée, et ça ne m'enchante que moyennement. S'en suis un premier volontariat chaotique dont je vous passerais les détails de peur de n'avoir rien de positif à raconter sur mes "hôtes", alors autant dire que j'ai relativement "subit" ces deux premières semaines au pays des kiwi. Après quelques jours à me demander si je ne ferais pas mieux de retourner en indonésie finalement,je décide de me sortir les doigts des f***** et de louer une voiture pour partir en road trip quelques jours, prendre l'air en quelque sorte, et retrouver la positive attitude. Après avoir récupéré mon bolide à l'aéroport d'Auckland, direction la « Terre sans hiver », cette péninsule de terre de 330 km de long au nord d’Auckland, le Northland ! En réservant la voiture par téléphone, je prie très très fort pour que la pluie m'épargne 5j au moins.


Passé la bonne 15aine de crise d'asthmes et 1h30 à hurler/paniquer derrière mon volant je finis enfin par prendre le coup de main de la conduite à gauche sur l'autoroute sur ma toute première voiture automatique. La miss neuneu que je suis à mis bien 15min a trouver comment démarer sa titine, mais au final, je parcourerais 1100 km en 5jours.

Des plages désertes en-veux-tu-en-voilà, des grottes illuminées de verts-luisants, des Kauris millénaires, mais aussi un héritage culturel et historique fascinant, j'ai plutôt adoré le Northland ! Pour commencer en beauté ce roadtrip je décide de découvrir les Waipu Caves, une grotte aux parois recouvertes de ‘vers luisants’. C'est armée de ma super lampe frontale et pied nu que je m’aventure dans ces grottes hyper glissante dans une eau glacée, une balade qui prendra vite des airs de spéléo. Je grelotte après à peine 3min, de l'eau glacée jusqu'au genoux mais ça en valait le détour. Après 20 min de marche et une bonne dizaine de chutes, j’éteins les lampes et peu enfin admirer le spectacle.

Le vrai challenge en réalité  n'a pas été de trouver les grottes mais plutôt d'en tirer une photo potable  

Direction ensuite la Bay of Island pour 3 jours de randonnée sur le fameux trail Te Araroa, un trail qui traverse la Nouvelle Zélande de la pointe Nord à la pointe Sud et qui peux prendre jusqu’à 5 mois. J'en parcourrais près de 60km passant par des paysages magnifiques, entre foret, plage, montagnes et cascades.

Dernière étape de ce road trip, l'extrème pointe nord du pays qui mène jusqu'a l’immanquable phare solitaire de Cape Reinga. Ce petit phare tout mignon est connu pour être le point le plus au nord du pays (enfin presque, puisqu’il y a en réalité un petit bout de caillou qui se situe encore plus au nord et que vous pouvez atteindre via une randonné depuis Cape Reinga, mais perso j'étais toute courbaturée et puis j'avais sincèrement la flemme). Mais c’est aussi un endroit magique où les eaux de la mer Tasman et de l’Océan Pacifique se rejoignent, offrant un spectacle tout simplement incroyable. Non seulement l’endroit est magnifique, mais il détient aussi une grande signification spirituelle pour les maoris qui considèrent la falaise qui s’y trouve comme le point d’où se jettent les âmes vers l’au-delà. Niché sur son rocher et vieux de 800 ans, un arbre a réussi à pousser là où tous ses congénères sont morts balayés par les vents marin. Après leur mort, les âmes se jetteraient dans l’océan avant de remonter vers les racines de cet arbre pour atteindre ensuite Hawaiki (le paradis Maori).