Carnet de voyage

Turquie 2024

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Dernière étape postée il y a 126 jours
Redécouverte de ce pays qui au premier abord a l'air d'avoir bien changé... Nous avons hâte de voir la suite de l'histoire...
Du 12 mai au 24 juin 2024
44 jours
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Descente vers le sud...

Frontière Turquie

Publié le 13 mai 2024

Après l'Italie, la Grèce, nous arrivons en Turquie. La frontière se passe en même pas 1/2 heure, tellement facile que nous en oublions d'acheter notre carte SIM de téléphone !

Frontière 

Un arrêt dans la ville de Kesan mais nous sommes dimanche, alors pas de carte SIM... Mais un grand magasin est ouvert, nous en profitons pour faire quelques courses. Nous prenons le ferry pour traverser le détroit des Dardanelles ... et c'est parti ! Changement de pays, changement de monnaie, changement de vie. Diesel à 1,09€ le litre...

Détroit des Dardanelles  

Pas facile de trouver le point de chute de ce soir, le dimanche tous les Turcs sont dehors ! Ou alors ce sont les chiens qui sont agressifs ! Nous finissons par trouver notre 1er bivouac, en première courte pour grimper sur une colline, avec une jolie vue sur le lac...et là, nous sommes seuls avec les étoiles...

Le lendemain matin au réveil, de gros nuages gris foncés plombent le ciel. La température est descendue à 8°. Nous nous dirigeons vers le sud afin de retrouver un peu de chaleur...

Notre premier contact avec la Turquie est plutôt positif. Les habitants sont toujours aussi sympathiques. Aujourd'hui tu trouves des grands magasins, les routes sont belles. Par contre, ils subissent une inflation de 100% ! Direction une grande ville afin de trouver une carte SIM. En 2013, tu en avais pour 30TL. Aujourd'hui c'est 1000TL ! Soit environ 28€ pour 1 mois et 20GO. C'est une carte spéciale touriste, pas le choix, ils en profitent ! Nous découvrons aussi de faux policiers sur la route 😂😂

Notre 2ème bivouac se fait dans les oliviers...

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Publié le 14 mai 2024

Je me demandais où mettre la Turquie sur mon blog Myatlas ? Dans le chapitre Europe ? Non. Créer un autre chapitre avec le Moyen Orient ? Non plus. Pour en savoir plus je suis allée sur des sites d'agences de voyages, et je ne suis pas plus avancée. Certains sites, inscrivent la Turquie au Moyen-Orient, et d'autres en Europe, parfois même en Asie.


Alors, sur quel continent se trouve la Turquie ? Eh bien, la Turquie fait partie du continent Asiatique et plus précisément de l'Eurasie. Mais comme l’Eurasie n’est pas un continent mais plutôt un mélange de deux continents, s’il faut en choisir un, la Turquie est donc dans l’Asie. Même si une partie d’Istanbul est en Europe, la Turquie ne fait pas partie du continent Européen. Je l'ai donc inscrite dans la partie Asie du blog.

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Nous quittons notre belle découverte d'hier où nous avons passé la nuit...

Pour arriver jusqu'au canyon, nous passons un col à plus de 1500 m

Belle vue sur les montagnes...

Quelle contraste de température. A plus de 900 m d'altitude ce matin au réveil, 8° et ce soir à 150 m 27°!

On s'installe dans la forêt près du canyon ... Un berger passe tranquillement avec ses moutons. No problem! Elle est pas belle, la vie ?

Vers 22h on aperçoit au dehors des lumières qui bougent 👀 On ouvre le hublot et des hommes armés de fusils à pompe et lampes torches sont à priori en train de chercher quelque chose ou quelqu'un... ? Hub pose la question : Problème ? Et la réponse est No problem dormir ok ! (Avec le geste des mains et un grand sourire) Bon... ok, ça surprend quand même ! 🤔

Le canyon de Saklikent

Le lendemain, nous partons nous dégourdir un peu les jambes dans ce joli canyon.

Après avoir traversé une région de vinyle (cultures sous serres) Ça y est, nous y voilà au Sud de la Turquie... Et au bout c'est la mer ! Et les bateaux ! Toutes ces images me rappellent les vacances de mon enfance en Espagne...

Les environs de la ville de Kaş...

Whaou 
Beau décor pour le déjeuner 
Petits pêcheurs et grand port de plaisance juste derrière au fond d'une magnifique baie

Pour éviter la cohue du bord de mer, nous prenons une piste qui part dans la montagne et... attention aux tortues ...

Pouce, je passe ! 

Nous finissons par trouver notre coin où passer la nuit...

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Publié le 18 mai 2024

Nous longeons la côte sud de la Turquie où les paysages de Méditerranée sont toujours aussi beaux.

Puis allons visiter le coin qui s'appelle Olympos. Malgré qu'il soit touristique, nous sommes agréablement surpris par cet endroit qui nous rappelle les 4000 îles au Laos, avec une rue pleine de guesthouses mais où il règne un calme absolu. Cet endroit est si zen que nous décidons d'y déjeuner afin de prendre des forces pour aller grimper jusqu'aux feux de Chimaira...

Resto le Sheriff 

qui sont situés sur le site de l’ancien mont Chimère, également connu sous le nom de Yanartaş. Pour cela, il faut contourner la montagne et aller de l'autre côté jusqu'au petit village de Çirali. Sur notre GPS, nous apercevons une piste qui évite de faire le grand tour, c'est parti ! Quelle belle végétation !

Çirali est un petit village au bord d'une plage de 4 km de long et il est aussi surprenant que celui d'Olympos. La végétation est toujours aussi luxuriante, des bougainvillées immenses, des lauriers roses, tous splendides, des hibiscus et surtout, du calme. Quelle sérénité... On se sent bien ici. Pour se rendre sur le site de Yanartaş, nous passons à travers une toute petite route (pour les gros véhicules, se garer avant sur l'otopark et ensuite y aller soit à pieds soit à vélo)

Les feux de Yanartaş

Nous prenons le sentier et ça grimpe... Il n'y a qu'un kilomètre, mais ça grimpe tout le temps ! Et dans les cailloux !

Ces feux éternels dateraient de plus de 2500 ans ! Ils sont causés par des émissions naturelles de méthane qui se dégagent des rochers. En face, se trouvent les ruines du temple d’Hephaistos, le dieu grec associé au feu.

Ça grimpe ! 
La montée est raide 

Arrivés en haut, c'est magique ! Des flammes naturelles qui jaillissent des roches !

Magique ! 

Autour, le cadre est splendide.

Les ruines 
L'environnement est superbe et silencieux. La mer se confond avec le ciel. La plage et le village de Çirali dans la verdure

Après cette magnifique journée, nous trouvons un joli spot dans une pinède. Au delà des sapins nous apercevons la mer.

On s'installe !

Le lendemain matin...

J'adore ... 
La liberté, il n'y a rien de plus beau... 
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Publié le 20 mai 2024

Nous partons visiter ces petites cascades moins touristiques, à quelques kilomètres d'Antalya. Elles sont situées dans une jolie forêt. L'humidité et la chaleur ambiante favorise une telle végétation. La balade autour est sympa à faire.

Magnifique couleur de l'eau 

Déjeuner de Gözlèmes toujours aussi bons.

Bivouac dans les orangers ...

36°56'58" N 31°10'36" E 
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Publié le 21 mai 2024

Direction l'aqueduc que nous apercevons de loin !

Le théâtre a été construit au 2ème siècle après J.C. et fut utilisé comme caravansérail au 13ème siècle. Whaou ! Un sacré monument qui contient 15 000 places ! L'acoustique est remarquable.

Photo prise d'une photo sur le site 
Le théâtre  
Magnifique théâtre et superbe acoustique ! 
vu d'en haut ! 

Nous nous éloignons du théâtre en prenant un petit sentier, et là, plus personne... direction l'acropole, enfin, ce qu'il en reste !

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Publié le 21 mai 2024

Même jour

Nous prenons la route qui mène au canyon de Köprülü. Très touristique celui là, des commerces de rafting en veux tu en voilà tout le long de la route. Mais sinon, la vue est tout même pas si mal...

La couleur de l'eau est superbe ! 
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Tazi canyon

Tazi canyon

Publié le 22 mai 2024

Même jour...

Allez on continue la même route, on prend à gauche, là où ils veulent que tu loues un quad (sur un arbre il y a une vielle pancarte Tazi canyon) une piste de quelques kilomètres sans difficulté descend jusqu'au canyon. De là, part un petit sentier qui mène au clou du spectacle. Ensuite c'est par une toute petite route vers le village de Gaziler que nous nous poserons pour la nuit.

Tazi canyon 
C'est Whaou ! 

Posés et seuls au monde ! Pas vu âme qui vive ... à part un lapin...

Güle ...

22
mai

Aujourd'hui on attaque la piste pour passer d'une vallée à une autre. Cela nous évite de revenir sur nos pas.... De la vallée du Tazi canyon pour nous rendre à la vallée d'Ormana. Après ce n'est pas forcément le plus court en temps, mais le paysage est de toute beauté. Au sortir du bivouac, le ton est donné. La piste commence, superbe. Un chemin bien tranquille dans une belle pinède.

Joli chemin 

Nous traversons des hameaux où vivent bergères et bergers.

Pas reluisant 

Nous arrivons à Çaltepe. Le GPS nous indique une piste, puis nous manquons une sortie ... Perdus ! Demi-tour pas facile, la piste est étroite. Nous demandons notre chemin à un petit jeune ... (une seule maison dans ce coin perdu) Google traduction ne fonctionne pas alors on fait comme avant. Je lui demande un plan sur une feuille de papier... et c'est reparti, cette fois, la piste s'avère pas terrible. Surtout ne pas frôler le côté droit la piste quelquefois est descendue en bas. Ça grimpe fort avec des virages très serrés dans des gros cailloux. Toyote patine. On enclenche les vitesses courtes !

Surtout ne pas faire comme nous, prendre la petite route qui va jusqu'à Kirkkavak et non les pistes.

Ensuite, nous redemandons à un indigène la piste suivante qui continue jusqu'à Derebuçak... Mais pareil, nous ne nous comprenons pas. Hub est inquiet ? Mais de toutes façons nous n'avons pas le choix, il nous faut continuer dans cette direction. Ici, il n'y a pas de routes. Voilà 4 motards 🏍️ Polonais dont 1 qui parle français... Sauvés ! Merci à eux d'avoir pris du temps pour nous. Cette fois nous sommes bien sur la bonne piste et elle est magnifique, ça monte, ça descend... Nous grimpons jusqu'à plus de 1500 m. Quel régal ! Un paysage de fou ! Dommage que le soleil soit parti se cacher derrière une brume épaisse ...

La bonne piste 
Magnifique ! 
La piste 

Nous arrivons sur un plateau ...

A 1500 m d'altitude 
Et changement de décor 

Nous changeons de vallée. La vallée d'Ormana. Après les forêts de sapins, on plante le décor dans une immense forêt de cailloux !

En plus ils brillent ! 

Un petit tour au village d'Ormana aux maisons très typiques.

Ormana village 

D'un canyon à un autre...

Pour arriver au barrage de Manavgat afin d'y passer la nuit. Dommage, aujourd'hui le temps a été brumeux... mais au final, chouette journée !

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Publié le 25 mai 2024

Après la série des bivouacs près des barrages ...

Celui là est immense 

Celui là est tout neuf

Un berger vient nous voir, nous explique qu'il a perdu 3 moutons, qu'il vit sous une tente ( comme tous les bergers ici que nous avons rencontrés) ... Il s'incruste... nous dit qu'il a faim.. hum hum... La prudence est de mise.

Le lendemain nous attaquons la montagne et passons un col à plus de 1850 m d'altitude !

De la neige ! 

Séquence muscu 🏋️ en vidant les bouteilles de 10 litres achetées à Hadim, gros village de montagne et cherchons de la litière de chat pour nos toilettes sèches. Le seul magasin susceptible d'en avoir est un magasin qui vend des armes 🤔 mais il est en rupture de stock !!

Hadim 

Malgré l'altitude, nous sommes entourés de cerisiers dont les fruits commencent à rougir. C'est auprès d'une fontaine que nous remplissons notre bidon bleu, celui qui filtre l'eau ainsi que la douche décathlon. Après une belle descente abrupte, nous arrivons aux chutes. Elles sont de toute beauté. Des passerelles ont été aménagées de manière à ce que nous en profitions au mieux. Le site a le mérite d'être gratuit malgré toutes ces installations. Superbe !

Les cascades depuis la grande passerelle  
Vue d'en bas... Superbe ! 
La rivière Göksu
Ça mouille ! 

De gros nuages s'approchent.. On se pose pour la nuit. Le vent se met à souffler... Nous voilà à l’abri dans notre cabane !

25
mai
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Nous reprenons la route, une autre belle curiosité nous attend. En attendant, nous traversons des villages de montagnes.

Quelques courses au magasin M.Migros pour bivouaquer 2 jours. Ensuite ça se gâte, les turques suppriment des routes... 🤔 En fait, une nouvelle route est en construction sur l'ancienne mais impraticable ? Afin de nous éviter un retour en arrière, le GPS nous propose 2 choix de chemins. Nous prenons le premier, pas de bol, il y a un chemin de fer tout neuf impossible à traverser... Demi tour. Nous reprenons l'autre choix, à éviter par temps de pluie, de chemins en chemins, nous voilà replacés au bon endroit... Hub se fait la réflexion, tous ces champs de cultures sont arrosés comment ? Où prennent ils l'eau ?

Nous arrivons au cratère et Whaou... Ma-gni-fi-que ! Nous repérons un super endroit presque tout au bout pour être tranquilles.

Meke Gölü  
On est bien en Turquie... 

Un petit peu d'histoire... Ce cratère qui s'est formé il y a environ 4 à 5 millions d'années à la suite d'une explosion volcanique, s'est rempli au fil du temps d'eau et s'est transformé en lac. Environ 9000 ans plus tard, une 2ème éruption volcanique a formé le deuxième cône de volcan au milieu du lac. Au fil du temps, il s'est transformé en un deuxième lac en étant rempli d'eau. Il se situe à 981 m au dessus du niveau de la mer.

Photo de gauche récupérée sur le net apparemment c'était il y a 5 ans 

Aujourd'hui

De nos jours 

Ces dernières années, en raison d'une consommation importante d'eau souterraine, le lac s'est complètement asséché. En ayant roulé sur les chemins, nous comprenons mieux pourquoi l'eau manque, les agriculteurs puisent de façon démesurée l’eau des nappes phréatiques. En plus, ils cultivent la betterave sucrière, le blé ou encore le maïs, cultures qui demandent beaucoup d'eau ...

Nous partons en faire le tour à pied.

La vue depuis la Tipi ! 

Il y a pire comme jardin, non ?

Ah là là, impossible de s'en lasser. Notre regard est toujours attiré par ce beau spectacle de la nature... Ce matin, c'est détente yoga... 🧘🏼‍♀️

Demain si je suis courageuse, j'essaierai de grimper dessus ...

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Publié le 29 mai 2024

Les nuages s'agglutinent au dessus du cratère Meke. Le ciel est bas et sombre. Noir. Noir de fin du monde... Des éclairs crachent leur venin sur l'horizon. Le vent souffle violemment. Il pleut. La pluie nous berce... Heureux d'avoir un toit fermé ...

C'est la tempête 

Le cratère de Narligöl et son eau verte dans la vallée d'Ilhara pour un bivouac sympa où nous sommes entourés de fantômes qui veillent sur nous avant de repartir vers l'Est...

Bivouac au lac Narligöl 
Nous sommes tout petits, tout au bout dans la pinède...
31
mai
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Publié le 2 juin 2024

Beaucoup de routes, un passage rapide en Cappadoce (déjà vu en 2013), des mosquées, quelques pistes, trois cols à presque 2000 m d'altitude, des bivouacs sympas, des grandes villes, des petits villages, des rencontres, des chercheurs d'or, des montagnes, des plateaux, des steppes, des vallées, des châteaux, des renards, des écureuils terrestres, des moutons, des bergers, des vaches, un lac salé ou ce qu'il en reste, un super bon restau, des cultures de blé, beaucoup de cultures, des étoiles partout dans le ciel, de gros nuages menaçants, un orage et des paysages époustouflants !

C'est parti...

Routes et pistes 
Paysage de Cappadoce 
Belle mosquée, bon restau et belles rencontres !
Bivouac au lac salé puis un autre à quelques km de Divriğı  39.297477 N 38.037853 E

Des paysages...

Des châteaux

Chateau à Divriği 

Des fontaines où laver le linge et remplissage du bidon filtrant l'eau.

Direction le village de Kemaliye. La route se rétrécit, ça descend sec. Un virage serré, et un tunnel ? Euh ? On passe ? Oui ça passe ! Puis un pont métallique permet de traverser l'Euphrate, et un autre tunnel... Pour éviter un demi tour, je pars voir à pied. Ça passe aussi ! Allez go !

Génial cette route ! 

Ça y est, le ton est donné ! Le Karanlik canyon est le deuxième plus grand canyon de Turquie après celui de Saklikent que nous avons vu au début du voyage. Il prend forme dans les montagnes autour de l'Euphrate. La couleur de ce fleuve est sublime. Nous allons en prendre plein les mirettes ! En moto ou en petite voiture, il est possible d'emprunter une piste de 9 km qui longe la rivière, les tunnels mesurent 2,20 de haut et 1,70 m de large. Cette piste permet de passer à travers les roches montagneuses. Sa réalisation a pris 132 ans pour entrer en service en 2002 !

C'est Whaou ! Karanlik canyon

Mais ce n'est pas fini, après des tunnels... Nous arrivons au joli village de Kemaliye. Nous sommes en Anatolie.

Début du village de Kemaliye 

Le village de Kemaliye où la rue principale est assez étroite... Les maisons sont faites en bois et pierre, c'est superbe, cette route vaut vraiment le détour !

Kemaliye  

Elle continue de grimper et de longer ce magnifique fleuve, qui traverse 3 pays comme on peut le voir sur la carte. Turquie, Syrie, Irak. Plus de 2780 km de long !

Si vous voulez faire ce parcours il faut partir du nord et aller vers le sud. Je ne regrette pas mon choix d'être passée par là, n'étant pas sure au départ qu'il y ait un pont après Kayacik, sur Google map ce n'était pas si évident car nous nous sommes déjà fait avoir avec des ponts où il y avait une barrière de hauteur à l'entrée...

Un vrai régal pour les yeux ! A chaque virage c'est Waouh ! Les gorges de l'Euphrate.

Magnifique ! 
Trop beau ! 

Les nuages se rapprochent de nous. Ça commence à gronder au loin. Nous commençons à chercher le spot du soir ...

Trouvé ! Pas mal, non ?
3
juin

Nous reprenons notre route vers l'Est et cette fois impossible de trouver un bivouac sympa dans le coin. Sur des kilomètres et à perte de vue, le paysage n'est que champs de blé. Les moissonneuses batteuses se mettent au travail. Impressionnant !

De kilomètres en kilomètres, nous aboutissons à notre spot final à la tombée de la nuit. Au pont Cendere. Omar tient un petit café restaurant juste au dessus. Moyennant 10€, nous pouvons rester 2 nuits. Un peu de repos nous fera du bien. La chaleur est arrivée. Grosse chaleur. 39,8° ! 36° dans la cellule ! Se poser, ne rien faire. Discuter avec Omar qui parle bien l'anglais. Son village a été détruit lors du tremblement de terre du 6 février 2023. Il nous montre des photos. Lui et sa famille ont été relogés dans un préfabriqué. Froid l'hiver. Chaud l'été. Le gouvernement aide les habitants des villes mais ceux des campagnes sont oubliés. Nous déjeunerons chez lui... Il aime les français et les Suisses qui sont restés 1 mois pour les aider à reconstruire leur village. Quelle belle personne, d'une extrême gentillesse...

Le Pont Cendere est un pont romain qui date de IIème siècle. Il fait parti des plus vieux ponts au monde ! Il enjambe les gorges et la rivière Cendere.

Le pont Cendere 

La forteresse médiévale de Yeni Kale, au pied d'un village Kurde a été construite au XIIIème siècle.

Yeni Kale 

Le Karakuş Tümülüs, la colline de l'oiseau noir, recouvre les tombeaux des dames du royaume de Commagène. A l'origine, les colonnes étaient plus nombreuses, les romains se seraient servis des blocs de calcaire pour le pont de Cendere.

Tumulus de Karakus 

Nous reprenons le large ou plutôt de la hauteur. Et un peu de frais aussi. A plus de 2 200 m d'altitude, les routes qui mènent aux têtes géantes du Nemrut Nagi sont superbes. Afin de ne pas passer au même endroit à l'aller et au retour, nous décidons de faire le grand tour par les villages de Narince et Karadut à l'aller et de redescendre par le "raccourci" la piste et petite route aux virages hyper serrés bordés de précipices avec une descente à 10% ! qui mène au village de Damlaçik où nous trouvons un endroit pour nous poser. Un petit camping familial avec machine à laver ! Mais village qui a beaucoup souffert lui aussi du tremblement de terre de l'an passé.

Mais alors, ce Nemrut Dagi, depuis le temps qu'on en parle avec Hub, depuis le temps que je rêve d'y aller ... eh bien voilà, nous y sommes !

Le Nemrut Daği

C'est parti ! 350 marches à 2 200 m d'altitude ! Dans un paysage époustouflant !

Et pour trouver quoi ? Un tumulus de 50 mètres de haut et de 150 mètres de diamètre. Avec 3 terrasses. Est. Ouest. Nord. Sur ces terrasses, des statues. Statues dont les têtes furent décapitées lors de plusieurs tremblements de terre ou d'invasions barbares. Des têtes qui mesurent 2 mètres de haut ! Mais des statues de qui et pourquoi ? L'idée d'un roi de l'époque pré-romaine qui fit tailler des plates formes pour y mettre des immenses statues ... de lui même ! A plus de 2200 mètres à une époque où tout se faisait à la main... Encore un qui avait la folie des grandeurs. Alors ces statues ? Elles représentent qui ?

Des divinités. Le roi Antiochios 1er (qui se prétendait être un descendant d'Alexandre Le Grand), Commagène que je ne connaissais pas et qui est la déesse de la fortune (normal elle n'est pas pour nous celle là 😂😂), puis Zeus, Apollon et Héracles (Hercule). L'aigle était l'animal sacré, le symbole de messager et le lion celui du protecteur qui règne en maitre sur la terre.

Terrasse Est 
Terrasse Ouest 

Nous sommes seuls, mais vraiment seuls sur le site. Afin d'éviter la foule, nous sommes montés dans la matinée, en dehors du lever et coucher de soleil. Tant pis. Nous préférons être seuls et apprécier l'atmosphère qui règne ici. Nous écoutons ce silence. C'est magique... Impressionnant avec ce paysage à 360° ...

On redescend par le "fameux raccourci" dans un paysage de toute beauté.

Jusqu'au village d'Arsameia ... Allez on remet les chaussures de marche et on part grimper sur un sentier caillouteux. Halte aux cadences infernales ! 😂😂 A savoir que la température est de 35° !

Tout ça pour aller voir un tunnel qui est condamné et une statue, oui, encore ! La statue de Mithridate (le père d'Antiochios 1er) serrant la main d'Héracles. Au dessus de la grotte de 158 m de long, une inscription grecque décrit la fondation d'Arsameia. On en apprend des choses aujourd'hui ! 🤪

Pour finir au petit camping dans le village assoupi de Damlaçik qui n'a pas été épargné lui non plus par le tremblement de terre, mais où se croisent vaches, coq, poules, bourricots et quelques habitants.

6
juin

Une carte pour préciser l'étape au cratère Nemrut

 la photo a été récupérée sur le net

Nous quittons le petit camping où il est difficile de se reposer mais où les lessives se sont enchaînées les unes derrière les autres. Les nuits sont courtes. Le chant des coqs, le beuglement des vaches, le hi-han du bourricot et les nuits où la température ne descend plus en dessous de 30°, il est temps de repartir vers un nouvel horizon. Nouvel horizon qui se teinte à nouveau de jaune, les champs de blé qui n'en finissent pas, sur des kilomètres et des kilomètres, le paysage n'est pas très varié.

Un peu monotone le paysage... 

Nous traversons de grandes villes comme Dyarbakir, Silvan ville sympa où nous nous arrêtons déjeuner et faire quelques courses. Le décor change. Le paysage, les postes de contrôles militaires à chaque entrée et sortie de villes, les miradors de plus en plus nombreux sur les collines. C'est dans cette région du sud-est de la Turquie qu'a eu lieu la rébellion kurde dans les 1980 et 1990. Les frontières Syrienne et Irakienne ne sont pas très loin. Celle de l'Iran, non plus. Heureusement des panneaux nous l'affichent, sinon, nous aurions pu nous croire un instant sur le pont de Millau ! Et puis il ne faut pas dépasser les 82 km/h !

Nous cherchons le spot du soir... après pistes et re pistes, grimpettes, descentes, demi tour etc ....

nous finissons la journée sur un parking gardé par des militaires. Au moins, nous sommes en sécurité.

Le lendemain matin réveillés cette fois par les corbeaux, le vent nous pousse vers l'Est, vers les hauteurs à plus de 2 600 m prendre un peu de fraîcheur après une journée à plus de 45°. Une piste d'une vingtaine de kilomètres nous mène vers le cratère Nemrut Golü ! Au volcan Nemrut Dagi. Ne pas confondre avec celui où il y a les statues géantes. Celui là s'élève à 3 050 m. Il s'agit d'un volcan éteint dont le sommet abrite plusieurs lacs de cratère.

On commence par une belle grimpette de 15%. La vue sur le lac de Van et la ville de Tatvan en bas est magnifique. Les plusieurs éruptions du Nemrut ont créé le lac de Van.

 La vue sur le lac de Van et la ville de Tatvan

La montagne enneigée qui se dessine à l'horizon est le Süphan Daği laquelle culmine à 4 053 m d'altitude. C'est le deuxième plus haut sommet de Turquie après le mont Ararat.

Il y a trois lacs dans la caldeira.

Un autre lac qu'on appelle lac chaud saisonnier.

Les enfants s'amusent 😂 ! bataille de boules de neige ! ah ah !

Cherchez la boule de neige ! 

Tout au bout du plus grand cratère.

Nous installons le bivouac au bord d'un autre petit lac, le lac moyen dont l'eau est bien verte.

joli bivouac 

Ici, à plus de 2300 m, nous sommes en zone blanche. Il n'y a pas de wifi ni rien du tout. Tout n'est que silence, hormis le bruissement des feuilles dans le vent. Le vent qui sent bon la liberté. Nous respirons l'air pur de la montagne et goûtons à cette sérénité... Nous regardons évoluer lentement les tortues, nous discutons avec Fevzi, qui nous offre le thé, le seul (ou presque) habitant de cet endroit...

Fevzi habite 6 mois de l'année dans ce petit lieu que son père a construit à l'abri du vent. Il propose du thé ou du café aux touristes qui passent. L'hiver il y a trop de neige et il y fait trop froid, il redescend dans la vallée. Son choix de vie est rude mais il est heureux dans son monde. Il redescend tous les 25 jours pour s'approvisionner en nourriture et autres nécessaires à la vie de tous les jours. Il parle un peu anglais ce qui facilite la discussion.

La maison de Fevzi 

Puis doucement le soleil disparaît derrière la montagne. Le ciel devient rose puis bleu nuit. Une étoile apparaît. Puis une autre. Le ciel devient tout noir mais des milliers d'étoiles scintillent. Whaou... c'est magique ! Je resterais des heures à observer les étoiles. La "petite ourse", ah ah, serait ce un signe ? Nous refermons les hublots. Quelques heures plus tard, un bébé ours et sa maman sortent de derrière la forêt et s'approchent de la tipi. Waouh un ours... !

Le lendemain matin au réveil, après un sommeil réparateur, le lac est toujours là... Nous échangeons nos photos avec un jeune couple d'Allemands qui ont fait aussi de ce lieu leur bivouac de quelques jours... (ils ont tout largué pour vivre dans leur fourgon aménagé)

Il est temps pour nous de repartir, quelque part... Après un difficile au revoir à Fevzi, nous lui laissons de quoi se nourrir un moment, Hubert démarre Toyote. Et là... ça y est, mes yeux se mouillent. Mon cœur se serre. Encore un ailleurs qu'il est difficile de laisser... Un ailleurs riche en émotion... Nous roulons lentement, concentrés chacun dans nos pensées comme si le cratère voulait nous retenir... Heureux d'être là et d'avoir vécu ces moments magiques...

8
juin
8
juin
Publié le 9 juin 2024

Nous voilà redescendus à 1 700 m d'altitude au bord du lac de Van. Nous achetons des fruits à Tatvan sur un marché, cerises, abricots, pommes, bananes, fraises ... rien qu'avec les yeux déjà tu te régales.

Un petit détour vers le nord du lac dans la petite ville d'Ahlat pour aller voir le plus grand tombeau de la région ainsi que son cimetière turc seldjoukides. Je ne vais pas recopier Wikipédia, le lien pour en savoir plus est par ici

Le cimetière est unique en son genre. Ses pierres tombales en tuf volcanique sont ornées d’arabesques et d’épigraphes en lettres coufiques. Les séismes ont fait bouger les stèles dans tous les sens, ce qui leur donne une allure étrange.

Cimetière seldjoukide 

Puis nous repartons vers le sud en direction de la ville de Van, mais avant nous faisons une pause de 2 jours sur une plage où nous sommes accueillis par de jolis papillons blancs.

Avec en prime un beau coucher de soleil pour notre dîner !

Coucher de soleil sur le lac de Van 

Le lac de Van où la mer de Van comme disent les Turcs est le plus grand lac de Turquie avec une superficie est de 3 755 km². C’est un lac très salé d’origine volcanique, le fameux Nemrut Dagi où nous étions il n'y a pas si longtemps. Il fait 120 km de long et 80 km de large. Il appartenait avant la première guerre mondiale à l'Arménie.

Le lendemain, le ciel se couvre de gros nuages noirs qui se déchirent et s'effilochent. Ils se tassent, se poussent et se cognent jusqu'à engendrer de beaux éclairs fugaces. Il tonne tout l'après midi. Nous restons un bon moment dehors à regarder ce spectacle de la nature, puis quelques gouttes nous font rentrer dans la cellule. Le regard collé au hublot, je continue à regarder les éclairs.

J'adore

Le vent se lève et des vagues apparaissent sur le lac si paisible un instant plus tôt.

Un petit répit au coucher du soleil, un ciel avec des milliers d'étoiles puis l'orage est revenu, il a tonné toute la nuit.

Une petite balade à pied pour se dégourdir un peu les jambes, la cellule semble toute petite au loin.. Nous rencontrons des Suisses qui cherchent à se poser. Ils voyagent aussi avec une cellule et discutons un peu avec eux...

Et le soleil repart se coucher puis la lune fait son apparition ...

11
juin
11
juin

Après ces quelques jours sans wifi....Je reprends le blog

Avant d'aller à la découverte du château de Van, nous partons vers l'Est de la ville afin de trouver les 7 églises qui faisaient partie d'un grand monastère. Mais après une bonne dizaine de kilomètres nous arrivons à des ruines. Un village même tout en ruine. Nous traversons d'autres petits villages kurdes complètement détruits ... On a dû se tromper de site ? Bouhhh ça fait froid dans le dos de voir toutes ces maisons en pisé démolies. Nous pensions faire un bivouac près du monastère du coup, c'est raté, il n'y a plus rien. Des ruines partout...

Cependant à plus de 2000 m d'altitude, nous avons une jolie vue sur la ville de Van et le château. Le ciel se couvre de plus en plus et les nuages craquent de toutes parts. Nous prenons une piste qui nous mène au bout d'un village kurde où nous nous posons pour la nuit. Il pleut. Décidément les orages nous suivent... Le lendemain matin, le soleil est de retour...

Bivouac au bout d'un village à côté d'une maison abandonnée ou pas

Nous redescendons sur la ville de Van, pas facile à traverser, toutes les voitures se croisent, se décroisent comme une danse, mais il faut rajouter les piétons qui passent et repassent, des vaches qui se baladent, les poules etc etc...

La forteresse de Van

Le lac de Van a bien sûr sa ville. Van. Toute cette partie de la Turquie a beaucoup souffert durant la première guerre mondiale lors du génocide en 1915 lorsqu'elle était Arménienne. Dorénavant, la majorité de la population est kurde. Suite au génocide, la vieille ville près du lac a été détruite et vidée de ses habitants. Il ne reste que le château et quelques ruines. La nouvelle ville a été reconstruite à 5 km du lac.

La forteresse de Van 

Allez, c'est parti pour la grimpette ! jusqu'à la mosquée.

Vue d'en bas 

La première porte

Depuis la mosquée la vue sur le lac de Van est superbe ! Quelle belle couleur !

La forteresse vue d'en haut avec la nouvelle ville

Nous apercevons les ruines de l'ancienne ville autour de la forteresse... Il ne reste pas grand chose...

Nous partons à la recherche d'un bivouac. Sur la carte routière au nord de Van se trouve une péninsule avec pas d'habitations. Tout à fait ce que nous recherchons. C'est parti, le bivouac est aussi indiqué sur Ioverlander, après une dizaine de kilomètres sur une bonne piste, nous arrivons au bout du bout et tout au bout, c'est la mer... de Van...

Nous descendons de la voiture et waouh, un paysage sur 360°. Un berger qui passe juste devant cette montagne le Süphan Daği qui nous nargue depuis le Nemrut Daği

Le paradis... 

Vous prendrez bien un petit café ?

Avec le cri strident des mouettes, on se pourrait se croire face à la mer Sur l'île on aperçoit une église.

Après le café du midi, un petit apéro pour le soir?

Et que le spectacle commence ...

C'est tellement beau le soleil qui s'en va disparaître derrière l'horizon, juste à côté de cette montagne de plus de 4000 m d'altitude ...

C'est beau 
13
juin
13
juin
Publié le 14 juin 2024

Dernière étape sur la route de la Turquie vers l'Iran, à une demi-heure de la frontière, Doğubeyazit mérite une halte. Nous levons le camp et prenons la direction de cette ville de Dogubayazit ou plus précisément vers le le palais d’Ishak Paşa. Il faut passer plusieurs postes de contrôles où les militaires sont en général sympas. A chaque fois, c'est : vous venez d'où ? Vous allez où ? Parfois il faut donner le passeport. Puis on te dit Bienvenue ici. Welcome. Tout se passe bien. Tout le long de la frontière nous apercevons des miradors. Ici, les bergers sont aussi des trafiquants de drogue et passeurs de clandestins, principalement kurdes et chinois 🤔.

Frontière avec l'Iran 

La route qui longe la frontière passe par un col à plus de 2700 m d'altitude. Le paysage malgré l'orage (oui encore !) et la grêle est de toute beauté. Paysage volcanique. Cette fois c'est le mont Ararat qui culmine à plus de 5000 m ! Sa dernière éruption remonte à 1840...

Le Mont Ararat 

Nous essayons de nous arrêter faire quelques courses à Çaldiran, ça grouille de partout. Toutes les voitures s'arrêtent en double file. C'est l'anarchie complète. Un petit marché aux fruits légumes, un vrai régal déjà pour les yeux, des brugnons, des cerises à 50 centimes le kg, des abricots, du raisin, des pommes, bananes, tomates, courgettes etc etc le tout pour 4€ et les gars qui veulent que tu les prennes en photo avec leur enseigne !

On continue jusqu'à la grande ville de Doğubeyazit, idem, c'est toujours l'anarchie dans les rues. On s'arrête déjeuner pour 4€ chacun d'un repas de kefta, le çay (thé) est offert, puis nous trouvons une boutique Vodafone pour recharger notre carte SIM que nous payons moitié moins chère qu'au début de notre parcours 🤪

La ville ne présente pas de charme particulier si ce n'est celui de sa situation géographique. Elle se situe en bas du mont Ararat. Et à 8 km se dresse l'imposant Palais d'Ishak Paşa.

Nous arrivons sur le parking du site à 2 000 m d'altitude. Le bivouac se fera sur cet "otopark" gratuit avec une jolie vue sur les montagnes.

Magnifique vue à 2 000 m d'altitude 

Des tours ont été construites de l'autre côté du palais dans la falaise. Impressionnant ! Et il y en a jusqu'en haut ! Il s'agirait d'une forteresse seldjoukide, construite sur les ruines d'une citadelle, l'ancienne ville de Doğubeyazit.

L'atmosphère de ce palais au soleil couchant est assez magique.

Les lumières de la ville de Doğubeyazit  

Le lendemain matin, nous partons pour la visite du palais.

La porte d'entrée 

Ishak Pacha, d'origine kurde, fit ériger le palais et sa mosquée vers la fin 1685, sous l'empire ottoman, tout en haut d'une vallée et dominés par le mont Ararat. Mais c'est son fils Ishak Pacha II qui l'achèvera. La construction du palais aurait duré 99 ans ! Il comprend une cour intérieure, une mosquée, un hammam, un harem, une prison, des toilettes, du chauffage et un système d'évacuation des eaux usées. Mélange d'influences du Caucase du Nord et de l'Iran. En ce début de matinée nous sommes seuls sur le site.

Premier aperçu ... wow

La cour intérieure et la mosquée.

Un tombeau 
Intérieur de la mosquée 
L'architecture est superbe  
Quelle quiétude... 

Impressionnant tout ce qu'il y a comme chambres. Il y en aurait plus de 116 ! Un vrai labyrinthe, ce palais. On se perd ! 😂😂 ! Dans toutes les chambres, nous avons remarqué des cheminées, nous sommes à 2000 m, le palais, l'hiver, est dans la neige...

La 2ème cour qui part vers les chambres 
Chambre avec cheminée. On en a même vu avec un bassin d'eau : petite piscine ? !

Au vu de ces conditions climatiques, Il y avait un système de chauffage avec des tuyaux d'argile posés dans les murs pour assurer la circulation de l'eau chaude. Il y a aussi des toilettes à la turque ! Qu'il n'y avait pas même pas dans les palais européens de l'époque. Le hammam avec la chambre juste à côté pour se préparer, tout était bien pensé et le tout est très bien conservé.

La cuisine

On descend vers la prison qui comprend 6 cellules par un escalier pentu de 21 marches puis un long couloir sans lumière. Chaque cellule est légèrement éclairée par une petite meurtrière.

La visite de ce site vaut vraiment le détour ainsi que la route depuis la ville de Van qui y mène...

Le mont Ararat 5 137 m d'altitude le sommet le plus élevé de Turquie

Mont Ararat, à la recherche de l'arche de Noé, une histoire bien racontée par ici

Nous reprenons la route vers le nord, le but étant de rejoindre la Géorgie mais avant, de belles découvertes nous attendent encore... Nous finissons la journée par un beau bivouac où nous voulons être seuls au bord d'une rivière... une piste, un petit passage à gué et hop, trouvé !

Dans ce genre d'aventure il faut savoir tout faire, une vache vient de s'égarer du groupe. Elle a traversé la rivière. Le vacher nous demande de la renvoyer vers lui ! 😂😂

Allez, retourne dans chez toi ! Ouste ! 
17
juin

Nous quittons notre bivouac avec les vaches... et trouvons une fontaine pour laver 3 bricoles, mais l'eau te gèle les mains 🥶 Oups ! Nous sommes à 2000 m et même s'il fait très chaud, l'eau des fontaines est très froide.

Maintenant, direction le canyon ! La piste qui part de Yoldere jusqu'à Narman est de toute beauté. Le village de Yoldere est un tout petit village très typique avec des rues étroites tellement recouvertes de terre qu'on ne distingue presque plus les pavés, mais les locaux sont sympas, ils déplacent leur voiture si ça ne passe pas...

Yoldere 
La piste. Juste faire attention où l'on met les roues... Parfois il y a des gros trous sur le côté 

Mais là, nous entrons dans un paysage de Far-West ! Du Colorado aux Etats-Unis où le désert de Gorafe en Espagne, il ne manque plus que les cow-boys. On en prend plein les yeux, entre le bleu du ciel, les collines verdoyantes et l'ocre de la roche. Une pure merveille.

Le canyon 

C'est sur, ce soir notre jardin sera ici ! Quelle vue incroyable ! En plus ça sent bon, le sol est envahi de thym citron.

Tiens, en parlant de cow-boys,...

Le voilà qui vient nous rendre visite... Un petit air de ressemblance avec notre Djoko, non ?

La communication est plutôt compliquée.... Merhaba. What's your name ? Ismim Pascale. Hubert. Ozu. Monté sur le cheval ? Euh, non ? Dormir. Ici. Oui. Ok. Manger là bas ? Euh, ouais, c'est tout. Même avec les mains et bien sur quand tu as besoin de Google traduction, ça ne fonctionne pas .... 🤔 Grrrrr... Malgré tout, nous sommes restés un bon moment à discuter de je ne sais quoi... nous lui disons merci en turc. Güle Güle. Bye !

Le canyon change de couleur au fur et à mesure que le soleil décline, quelques nuages s'approchent doucement. Quelques éclairs de chaleur envahissent le ciel à la tombée de la nuit... Quel beau moment...

Les cheminées de fées de Narman ont été formées par l’érosion pendant plus de 2 à 3 millions d’années. Ce vaste territoire est aussi appelé la terre des fées rouges et appartenait avant à la Géorgie... Si vous passez par là, ne prenez pas la route même si elle est sûrement très belle, mais cette piste facile qui part de Yoldere et qui rejoint Narman est de toute beauté !

19
juin

C'est avec regrets que nous quittons notre magnifique bivouac au bord de ce canyon. Quelle vue, quel silence ... Nous reprenons la piste jusqu'à Narman et roulons dans ce canyon sur 360 degrés ! On voulait randonner à l'intérieur du canyon mais la chaleur intense ne nous encourage pas...

Nous arrivons dans le district de Oltu et cherchons les fameuses collines dites arc-en-ciel...

Trouvé ! Waouh que c'est beau !

La route traverse des gorges puis nous passons un col à plus de 2300 m. Nous retrouvons la grande route principale et tortueuse qui part vers le nord en direction d'Artvin...

Nous cherchons un bivouac mais dans ces gorges, c'est compliqué, nous sommes entourés de falaises. Le décor est splendide. Mais jusqu'à aujourd'hui, c'est la fête du "Kurban Bayramı" qui coïncide avec la fin du pèlerinage annuel à La Mecque. Il est célébré tous les ans deux mois et dix jours après la fin du Ramadan. La tradition est de sacrifier un animal, et de partager sa viande donc les familles sont partout ! Et nombreuses, une rivière ils sont là, une fontaine, ils sont là, un petit endroit sous des arbres, ils sont là.... et comme on a envie d'être seuls... Bref, au final nous trouvons un bivouac de fortune, pour un soir ça ira bien... L'orage comme tous les soirs gronde au loin dans les montagnes...

Oskvank, le monastère où ce qu'il en reste...

Le lendemain, nous reprenons la route vers le monastère d'Oskvank. Un panneau sur la route indique Oshki mais sur le Lonely Planet est écrit Oshk Vank ? Est ce la bonne direction ? La route pour y aller n'est pas très large.

En fait, le premier nom est écrit en Géorgien et le deuxième en Arménien. Ce monastère a été construit par les Géorgiens au 10ème siècle à l'époque où ce territoire faisait partie de la Géorgie mais apparemment ce sont les Arméniens qui l'auraient utilisé 🤔. Malheureusement il ne se visite plus, il a du subir lui aussi, plusieurs tremblements de terre... Décidément nous n'avons pas de chance avec les églises ! Comme dit Hubert, il était temps qu'on arrive !

On dirait même qu'il a pris feu... Tout est noir à l'intérieur 

N'y aurait il pas un intrus sur le rocher de droite, un troll dirait les islandais ? Qui surveille la vallée...

Le paysage est superbe ! 

Nous arrivons ensuite au lac de Tortum. 8 km de long. 1 km de large. Il a été formé au milieu du 18ème siècle à la suite d'un grand glissement de terrain qui a bloqué la vallée à travers laquelle coulait la rivière Tortum. En même temps, l'eau a cherché une nouvelle sortie au-dessus d'une faille ce qui a créé la belle cascade avec une chute de 48 mètres.

Lac Tortum 

Tortum Şelaleşi, les cascades de Tortum.

Le site est magnifique, bien aménagé et gratuit. En hiver et au printemps, les chutes sont plus abondantes car depuis l'achèvement de la centrale hydroélectrique de Tortum, c'est le trop plein du lac qui génère les chutes. En été, il n'y a plus d'eau. Un arc en ciel est venu se poser sur les chutes...

Splendide ! 

Avec cette chaleur, la remontée est difficile... Mais le ciel se noircit de plus en plus. Ça gronde. Il est temps de nous mettre à l'abri chez une petite dame qui fait des gozlemes. Il pleut à torrent ! Enfin !

Elle est trop contente que je la filme ! 

L'orage et la pluie passés nous cherchons... ben oui de quoi nous poser. Au dessus du lac en bordure d'un chemin...

Au coucher du soleil
21
juin
21
juin
Publié le 23 juin 2024

La route qui continue jusqu'à Artvin depuis les cascades de Tortum est à couper le souffle ! Nous sommes dans la vallée de Coruh. A chaque virage, c'est Whaou ! Malgré tous les tunnels depuis la construction des barrages, nous roulons dans des paysages de montagne impressionnants. Entourés de gorges et de lacs.

Juste derrière les chutes de Tortum 
On dirait une tête de crapaud, non ? Sur la photo de gauche ? 

Nous décidons d'aller voir une église Géorgienne, et oui, encore une, en espérant que celle ci soit mieux conservée. L'église d'Ishan. La route escarpée taillée à flanc de montagne qui mène au village est déjà une aventure. Spectaculaire ! Mais attention aux éboulis et aux coulées de boue, je pense qu'il vaut mieux l'éviter par gros temps de pluie. L'orage d'hier a fait quelques dégâts.

Whaou ! 

Oh là là... Que c'est beau...

Ça grimpe et tournicote ...

Village et église Géorgienne d'Ishan construite au 8ème siècle. Des inscriptions au dessus du portail. Quelques restes de motifs autour des fenêtres mais l'église est fermée...

 Église d'Ishan

Pause déjeuner dans ce beau décor !

Entre tunnels et paysages, cette route est de toute beauté !

Un chantier colossal avec plusieurs barrages et centrales hydroélectriques ont modifié le décor. Le barrage de Yusufeli, le plus haut barrage de Turquie et le troisième plus haut du monde avec une hauteur de 275 mètres ! Soi-disant pour aider les habitants de la région dans laquelle se situe le barrage qui sont souvent victimes d'inondation et puis d'autres qui voient leur village disparaître sous les eaux et qui seront relogés en perdant tout ce qu'ils ont.... Mais plutôt destiné à améliorer l'autonomie énergétique du pays...🤔

Immense !

Le lendemain, nous reprenons la route direction la frontière de la Géorgie. Après avoir passé la ville d'Artvin puis au fur et à mesure que nous approchons de la mer, le décor change. Le paysage aride dans lequel nous étions se transforme. Il devient vert. Plus humide aussi et les nuages s'accrochent aux montagnes. Nous passons de 1700 m à 800 m puis 200 m d'altitude. Pour éviter de repasser dans des tunnels, nous prenons la route de montagne qui monte et qui redescend jusqu'à Hopa, ville au bord de la mer Noire. Nous sommes surpris par toutes ces cultures de thé. Pas aussi belles que celles d'Asie 😉 et la cueillette est différente aussi, ici on ne cueille pas que les premières pousses … (qui font les meilleurs thés)

Pour clôturer notre voyage en Turquie, nous décidons d'aller rendre visite à une famille avec laquelle nous partageons le repas. Yaşar vit de ses plantations de thé, de la vente de miel (il a des ruches) et de son petit pub ! Il nous emmène avec son 4x4 jusqu'à sa plantation de thé. Wow, à fond les manettes dans un chemin pourri, boueux et qui grimpe ! Il récolte 25 à 30 kilos de thé par an. Le travail est difficile. Puis un autre turc, Denis qui parle Français arrive et cela facilite un peu la discussion. Nous passons un bon moment mais il est temps, déjà, de repartir...

Yaşar, sa femme Marie et leur petit garçon, la plantation de thé et les ruches

Et c'est reparti ! Tout autour, que des plantations de thé. Comme cela nous change de voir tout ce vert. Au détour d'un virage, nous apercevons la mer... car tout au bout de cette magnifique route c'est la mer Noire...où le soleil ce soir s'en va disparaître...

Et la mer Noire se transforme en or...

23
juin
23
juin
Publié le 28 juin 2024

63 jours depuis notre départ. 7100 km plus 150 km de pistes. 61 nuits en bivouac, 2 nuits en camping. 2 ferrys.. Quelques restaurants ...Nos 100 litres d'eau au total pour 6 jours !

44 jours en Turquie -> 32€ par jour pour 2 personnes

Nous avons aimé

La facilité d'entrer dans le pays, la diversité des paysages et des paysages à couper le souffle, la randonnée au Nemrut Dagi, les sites antiques comme le splendide théâtre près d'Antalya, les pistes, celle des fées rouges splendide, les routes presque partout en 4 voies, les panneaux "marron" indiquant les curiosités à voir, les sourires, les rencontres partout où l'on t'offre le thé, dans les stations services, dans les écoles, pas d'arnaques sur les tarifs, le bas prix des fruits et légumes, du diesel, des sites grandioses bien aménagés et gratuits, les fontaines partout pour faire le plein d'eau dans notre bidon filtrant, des bivouacs de rêve, Omar prêt à te rendre service, l'ours dans la montagne et Fevzi, un garçon admirable ainsi que la famille dans le village perdu dans les plantations de thé... etc, etc

Nous avons moins aimé

Les rencontres insistantes, à certains bivouacs alors que le champ est grand, ils viennent se coller à toi en laissant leurs déchets, les bivouacs pas toujours faciles à trouver surtout dans l'Est du pays pour cause justement de déchetteries sauvages partout, près d'une rivière, sur une aire de pique-nique, près d'un canyon ... et les centaines de kilomètres de cultures de blé ! Les kilomètres de tuyaux pour arroser tout ça, des usines de béton en veux tu en voilà, il y en a partout... Le manque de laveries, l'arrivée du quad ou des safaris en jeep pour les touristes en manque de sensation forte comme dans la Cappadoce où proche d'Antalya puis se faire débarbouiller au jet savonneux ...🙃

A propos des barrages dans l'Est et Nord-Est du pays...

Il faut savoir que malgré ce magnifique paysage, le gouvernement turc ne s'est pas contenté de représailles militaires pour tenter de régler le problème du Sud-Est de son pays.

Deux projets ont vu le jour en 1990 et 2015 afin de créer des emplois en profitant de la richesse de cette région. L'eau. La construction de plus de 22 barrages avec plus de 19 centrales hydroélectriques ! Et plus de 7000 km de canaux d'irrigation - Le barrage Attatürk sur l'Euphrate. 800 km2 - Le barrage d'Ilisu sur le Tigre. 135 m de haut. Et maintenant, ceux de Yusufeli, Artvin... 270 m de haut ! Des centaines de villages engloutis. Des milliers d'habitants se retrouvant sans terre et sans toit... Mais le vrai but de tout ça a un autre intérêt, politique. Grâce à ses barrages, le pays dispose d'un moyen de pression sur ses voisins, la Syrie et l'Irak, qui souffrent de sécheresse permanente ...

A aucun endroit, nous nous sommes sentis en insécurité.

Pays suivant La Géorgie, n'hésitez pas à vous abonner au carnet...

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24
août
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août
Publié le 27 août 2024

Après le passage de la frontière, nous longeons la mer Noire sous une pluie battante et de violents orages. Nous faisons plusieurs bivouacs, y compris sur une aire privée de picnic. Le monsieur a bien voulu que nous restions là pour la nuit. Nous étions tout seuls. A Espiye. Nous traversons la ville de Giresun, son nom vient du mot grec qui signifie cerises car c'est de là que ce fruit aurait été introduit en Italie puis dans le reste du monde. Nous arrivons à Görele, ville réputée pour ces grosses miches de pain ! Pour finir à Tirebolu, charmant petit village de pêcheurs avec son château et son petit port pour une pause déjeuner. Nos belles côtelettes d'agneau !

Joli village de Tirebolu et son château 

Nous faisons le tour du cap Yason en prenant les chemins de traverse de Persembe à Fatsa et traversons de jolis villages de pêcheurs. Sous le ciel gris sombre, la mer Noire porte bien son nom.

Nous sommes dans le pays de la noisette ! Ça sèche ! Même sur le bord de la 4 voies ! 🤔

Bivouac sympa à l'abri du vent... Au bord de la mer noire juste avant Samsun.

Joli bivouac près de la plage 

La couleur du ciel est magnifique

Le lendemain, nous traversons la grande ville de Samsun, immense...

Nous nous arrêtons déjeuner d'un pide dans un petit village. Excellent et les gars super sympa !

Après 100 km sous la pluie et l'orage, nous trouvons par hasard un bel endroit pour la pause de ce soir à côté de la ville de Sinop, au parc de Hamsilos Koyu. La baie de Hamsilos en forme de fjord ! Alors comme il pleut nous n'irons pas visiter le parc (payant) mais nous avons fait une bonne marche... sous la pluie et ça fait du bien ! Je vous mets une photo que j'ai récupérée sur le net... et les éclairs qui illuminent le ciel en pleine nuit !

Photo récupérée sur le net ! On se rend mieux compte...

Ce soir, nous allons croiser les doigts pour que le soleil revienne demain et surtout qu'il chasse cette humidité ambiante !

Güle Güle

27
août

Nous avons demandé au soleil de revenir. Notre vœu a été exaucé ! 👍 Ce matin, la vue sur la mer et le petit port depuis notre bivouac est superbe.

La route que nous empruntons aujourd'hui est une petite merveille. Elle offre une vue spectaculaire à chaque virage ! Enfin de la couleur... Quelle belle palette de bleu !

Nous déjeunons dans un super resto ! La salade, le dessert et le thé nous sont offerts ! Quelle gentillesse.

En l'espace de quelques jours, nous avons l'impression de changer de saison. La pluie a liberé des odeurs d'automne. Une odeur caractéristique que dégage la terre quand elle est sèche depuis longtemps quand il pleut. Les arbres changent de couleur et prennent des nuances chaudes. Les feuilles commencent à jaunir ou à dorer au soleil. Elles se détachent des branches et lentement elles finissent leur danse vers le sol... Ça fait tout bizarre, j'ai l'impression d'être passée de l'été à l'automne en une journée... c'est comment en France ?

Les nuages s'accrochent aux montagnes. Le ciel bleu reste sur la mer. Montagne 🏔️ou mer 🏖️ ? Allez, nous laissons la mer aux touristes et bifurquons vers la gauche, direction Kastamonu, vers le silence de la montagne et retrouver un air plus sec. Enfin, un bivouac comme on les aime, tous seuls perdu dans la nature ... Attention aux animaux sauvages 🐾 qui peuvent surgir...

Bivouac sur une piste en allant vers un village 

BOUM 🧨 !!! Waouh, un bruit énorme ! C'est quoi ? La cellule a bougé ! Un animal genre sanglier qui serait rentré dans la voiture ? Non. Rien. Ah ah ! Je sais de quoi il s'agit. Décidément nous n'avons pas de chance avec les bières artisanales 🍺 de Géorgie pour les amis et la famille ! Les canettes se sont ouvertes et là, c'est le bidon d'1 litre qui a carrément explosé ! Pas le bouchon. Le bidon en plastique qui a fait un trou dans le sac en plastique de protection ! Dans le coffre à eau ! Grrrr 😣 Bon bin y'a plus qu'à tout nettoyer... Heureusement l'électricité n'a pas été touchée, les boîtes en cartons entourées de scotch où je mets les conserves sont remplies de bière. Ça a limité les dégâts. La levure à gâteau et les vermicelles de riz sont foutus ! Les tablettes de chocolat sont sauvées. Ouf !!


Le lendemain mercredi 28 août, nous partons à la recherche d'un petit village. Mais lequel ? Je reprends mon blog de l'époque et en cherchant bien, je finis par retrouver. Celui de Imam dans la région des monts Küre, magnifique région, afin d'essayer de revoir la famille rencontrée en 2013. La pluie tombe à grosses gouttes. La seule rue du village est très étroite et ça grimpe dur. Je ne reconnais pas le village aux chalets en bois. Une petite dame m'informe que la maison que nous cherchons est tout en haut. Malheureusement il n'y a personne. Nous faisons demi-tour difficilement (pas beaucoup de place). J'avoue être un peu déçue mais avec ce temps... nous nous attardons pas et reprenons la route 😢 Peut être une prochaine fois...

Village de Imam et le mont Küre 

Sur la petite route, Hubert aperçoit un loup 🐺 (si si !) et moi, un peu plus tard un beau renard au pelage roux et à la queue blanche ... On récupère de l'eau dans un cimetière où il y a une belle fontaine ⛲️ et nous faisons la pause déjeuner tout en haut ... du cimetière ! 😆😆

Puis nous trouvons un super coin de bivouac...

Deux heures plus tard, nous nous faisons jeter par un vacher 🥷pas sympa du tout. Du coup, bivouac P4N au bord d'un étang, avec plein de détritus ... Eh oui, nous sommes en Turquie !

PS : Franck, notre garagiste nous précise que sur notre véhicule, le voyant orange de filtre à gasoil s’allume de façon périodique. C’est une façon de prévenir qu’il faut changer le filtre. Ce voyant s'éteint lorsque l’on change le filtre lors de la révision. Il s’allume de façon automatique. Conclusion : il n'y avait pas forcément de l'eau dans le gas-oil.

29
août
29
août

J'ai oublié, hier nous sommes passés dans un magnifique tunnel de plus de 5 km de long !

Ce matin, nous retrouvons l'été et l'odeur agréable des pinèdes. Direction Bolu. Au loin, nous apercevons de jolies cascades. Mais non, c'est une falaise de calcaire ? Ce sont les travertins d’Akkaya, grande similitude avec ceux de Pamukkale mais en nettement moins touristique. Magnifique ! Elle se situe dans le village de Çepni, au sud de Bolu.

Akkaya Travertenleri 

Nous continuons la route en direction de Mudurmu, jolie petite ville, mais plus spécialement pour aller voir à quoi ressemble une drôle de ville fantôme ! Un complexe de 732 villas de luxe de trois étages, toutes très similaires les unes des autres, ressemblant à des châteaux de la Loire ! Vendues sur plan à de riches Koweïtiens. Mais seulement 530 maisons (quand même !) ont été vendues et le promoteur a fait faillite... Des milliers d'arbres ont été détruits, la faune et la flore disparues... Bref, la folie humaine ! Et personne ne sait si le projet reprendra ou pas.

Et il y en a d'autres derrière  

Et retour à la nature avec un petit bivouac sympa dans la pinède avec un gentil berger...

La carte

30
août
30
août
Bivouac sympa

Retour à l'ouest !

Publié le 2 septembre 2024

Nous retrouvons la mer... Eh bien, non c'est le lac de Iznik, avec sa jolie ville qui porte le même nom.

Bivouac sympa au bord d'un autre lac avec un paysan qui nous amène 1 kg de tomates et pastèque !

La mer de Marmara, cette fois c’est bien la mer ! 😉

Comme à l’aller, nous reprenons le ferry pour traverser le détroit des Dardanelles. 545TL soit environ 14€ pour la voiture, nous 2 et 30 min de traversée.

Un court arrêt à Ipsala. Nous trouvons un bivouac sur un parking proche d'un café, juste avant la frontière.

Super bon resto juste avant la frontière  

Mais ... une soirée est en cours de préparation avec orchestre 🎤🎹🥁 etc etc... 💃🏻🕺🏻Pour le calme, 🫨 c'est raté. Nous rangeons tout et au final nous décidons de passer la frontière, sauf que nous sommes un samedi. Et le 31 août😲 ! C'est la foule !! Il est 18h35.

19h10 

Heureusement dans la voiture, nous écoutons de la musique zen...

Mais ce n'est pas seulement parce qu'il y a foule. Mais seulement parce qu'il n’y a qu'une seule voie ! 🙃 Une frontière à sens unique. Un coup, c'est ceux qui rentrent, un coup ceux qui sortent... avec les camions en prime ! un bordel d'enfer ! De nuit et sous la pluie c'est impressionnant ! Il faut le voir pour le croire ! On a failli se faire coincer entre 2 camions ! 🚍🛻🚍

L'avantage est que personne ne contrôle rien 😆😆😆 Un coup de tampon sur les passeports et c'est tout ! Nous arrivons au bivouac, en Grèce, il est 22h40... Le tout pour faire 19 km...

Après une nuit reposante, retour à la laverie automatique 🧺 avec la gentille dame, super, on va sentir le propre ! 😂😂. Lavage pour tout le monde ! Linge, Toyote et cellule !

Retour au bivouac sympa sur la plage près de Kavala, avec la jolie petite église ... En arrivant, face à la mer, prendre la piste à gauche et aller assez loin pour être tranquille...

On s'assoie sur un rocher. Le regard, tous les deux dans la même direction. L'horizon. La mer. Le va et vient des vagues qui ne s'arrête jamais... Le soleil qui lentement s'en va disparaître, quelque part. Ailleurs. Au delà de l'horizon...

La vague est venue nous frapper en plein cœur, la mer est venue nous asperger de bonheur, se croisent nos regards, dans un long moment d'égard... Quel magnifique voyage nous avons vécu, encore tellement riche en émotions...

D'un côté c'est la mer, de l'autre, les marais... 
Ça sent la fin du voyage...

Puis nous continuerons notre route vers l’Ouest jusqu’à Igoumenitsa pour prendre le ferry 🚢 vers Ancône en Italie puis retour en France !

Parcours en Turquie

Parcours en Turquie 

Au lundi 2 septembre, nous sommes ici

Publié le 7 mars 2025