Visite du château fort de Sedan :
1424. La guerre de Cent Ans n'est pas encore achevée, mais la recomposition du royaume de France se dessine. Un seigneur visionnaire, Évrard II de La Marck, achète l'humble village de Sedan. Sur l'éperon rocheux qui surplombe la Meuse, il construit son château. Tout à la fois enceinte fortifiée et résidence à la mesure de son ambition. En six ans seulement, un premier logis et les tours sont achevés. Les héritiers feront le reste : le château devient un vaste bastion imprenable.
Les chiffres donnent le vertige. Le château fort de Sedan est un dédale bien pensé où plus de 35 000 m² de salles, chambres, casernements sont répartis sur sept étages. L'épaisseur des murs atteint parfois les 25 m. Plus de 4000 hommes peuvent y vivre
1549. Le roi Henri II interdit sur ses terres de France un tournoi opposant deux gentilshommes. Il propose au seigneur de Sedan, Robert de La Marck, que le duel se déroule dans sa ville. Le roi reconnaît de facto la souveraineté de Sedan. La principauté est née. La cité se développe au pied du château devenu l'épicentre d'une petite nation propulsée des limbes médiévales à l'époque moderne.
Les guerres de Religion embrasent l'Europe. Les protestants se réfugient dans la Genève du Nord. Des intellectuels calvinistes créent une académie, le peuple se convertit. Ses souverains aussi. Le château fort de Sedan est dès lors une enceinte qui veille sur la paix des hommes.
Tel camouflet ne pouvait perdurer sans retour de bâton. 1642, la principauté est rattachée à la France. Le château se mue en immense garnison. L'armée ne la cède à la ville qu'en 1962. Les guerres contemporaines ont entre-temps jalonné de drames l'histoire contemporaine de l'immense édifice. Napoléon III y fait hisser le drapeau blanc en 1870. On y enferme en 1917 et 1918 des milliers de civils condamnés aux travaux forcés par l'occupant. En 1944, à la Libération, des habitants s'y réfugient craignant un baroud allemand. Depuis la fin du XXe siècle, le château revit. Plus de vacances dans les Ardennes sans une visite de ce mastodonte, merveille d'architecture et haut lieu de patrimoine.
Château fort de Sedan 21 septembre 2020 Château fort de Sedan 21 septembre 2020 Château fort de Sedan 21 septembre 2020 Château fort de Sedan 21 septembre 2020 Château fort de Sedan 21 septembre 2020 Château fort de Sedan 21 septembre 2020 Vue de Sedan 21 septembre 2020 Visite de la cathédrale de Reims :
La cathédrale que nous connaissons aujourd’hui a plusieurs fois été reconstruite. En 1211, l’archevêque Albéric de Humbert posa la première pierre du nouvel édifice. Le précédent avait été détruit lors d’un incendie effroyable. Malheureusement le toit pris feu en 1481 durant les travaux de construction. Une aide royale permit de continuer le chantier. En remerciement, il fut décidé que des fleurs de Lys devaient orner le toit. Elles furent retirées pendant la Révolution française lorsqu’une campagne de suppression des symboles royaux sur les édifices fut entamée.
Durant la Grande Guerre, la cathédrale Notre-Dame de Reims fut intentionnellement bombardée par les troupes allemandes. Cette opération visait à démoraliser la population française par la destruction d’un symbole historique. Elle fut touchée par un total de 288 obus. Le chantier de reconstruction débuta en 1919, grâce à de nombreux financements privés. L’édifice est même amélioré. Vulnérables au feu, le toit et sa charpente en chêne sont remplacés par une structure ininflammable. De nos jours, la cathédrale est toujours en restauration.
C’est à Reims que Clovis fut baptisé en l’an 496 par Saint-Rémi, évêque de Reims. Ce dernier appliqua sur le front du roi carolingien une onction provenant de la Sainte-Ampoule. Ce même mélange servit pour les sacres de rois qui eurent lieu par tradition à Reims, jusqu’à celui de Charles X en 1825. La ville de Reims devint ainsi la cité des rois, là où les monarques acquièrent le trône de France.
Pendant la guerre de Cent Ans, Jeanne d’Arc - sa statue figure sur le parvis de la cathédrale - insista pour faire sacrer le roi Charles VII à Reims, et marqua de ce fait la puissance du Royaume de France en conflit contre les Anglais.
La cathédrale de Reims est particulièrement connue pour ses 2 303 statues. C’est l’édifice religieux qui dispose du plus grand nombre de statues au monde. L’une d’elles est particulièrement célèbre. Il s’agit de l’Ange au sourire, emblème de la ville de Reims. Avec une longueur de 149,17 mètres, pour une hauteur de 87 mètres au clocher, la cathédrale est bâtie sur le plan d’une croix latine. C’est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique. Quatre chapelles entourent la nef.
On peut encore observer des vitraux datant du XIIIe siècle malgré les destructions successives du bâtiment. Il faut observer les parties hautes pour pouvoir les admirer. Des vitraux contemporains ont été ensuite disposés, dont les célèbres réalisations de l’artiste Marc Chagall en 1974.
Cathédrale de Reims 21 septembre 2020 Cathédrale de Reims 21 septembre 2020 Cathédrale de Reims 21 septembre 2020 Cathédrale de Reims 21 septembre 2020 Cathédrale de Reims 21 septembre 2020 Cathédrale de Reims 21 septembre 2020 Reims 21 septembre 2020 Reims 21 septembre 2020 Reims 21 septembre 2020 Nuit à Reims, aire de camping-car gratuit offert par l'office de tourisme.