L'objectif principal de notre passage au Guatemala est de visiter Tikal, la grande cité maya. Ce fut la capitale d'un des plus grands royaumes Mayas. Tikal était en conflit ou en relation commerciale, selon les moments, avec 2 autres cités aujourd'hui mexicaines Palenque et Calakmul. Cette dernière ancienne très grande cité est perdue, elle-aussi au milieu de la jungle et, même si nous sommes passés à 2h de route d'elle, nous ne nous sommes pas arrêtés pour la visiter.
La température annoncée pour la journée est de 38°C à l'ombre. 3 horaires différents sont proposés par les agences de Florès : 4h30 pour voir le lever de soleil, 6h ou 8h. Nous partons donc à 6h du matin pour le site et arrivons sur place vers 8h. La chaleur est déjà très importante et l'atmosphère très humide.
Même si nous avions la possibilité d'avoir un guide anglophone, nous préférons nous promener par nous-même. Nous achetons un plan de la cité à l'entrée du parc qui nous indique aussi la liste des animaux que nous pouvons observer en parcourant les ruines. Tikal est le plus grand site que nous ayons visité et il est au beau milieu de la jungle.
Nous la parcourons tranquillement et découvrons de nombreux bâtiments dégagés ou encore enfouis sous la terre et la végétation. C'est d'ailleurs une des grandes stupéfactions de ce site. Les premiers temps, les chemins sont plats puis nous contournons un monticule ou nous escaladons une petite colline. Or ce ne sont souvent que des ruines enfouies. Partout où nous trouvons un endroit surélevé, il y a de grande chance qu'en cherchant bien, nous trouvions une pierre ou deux qui ressortent. La première photo n'est autre qu'un des versants non dégagé d'une pyramide par ailleurs bien visible. Et la troisième photo nous permet de deviner un terrain de jeu de balle.
Entre les arbres, nous trouvons des bâtiments nommés Temple X ou Groupe Y ou Chemin Z sur notre plan. Les noms parlants des différents bâtiments nous ont bien aidés à nous repérer 😀.
Nous passons d'un groupe à un autre jusqu'à tomber sur la place centrale dont l'une des pyramides est l'emblème de l'ancienne ville. Cette place a été grandement dégagée de sa végétation ce qui nous permet d'admirer facilement tous les bâtiments l'entourant. De nombreuses stèles disposées sur un des côtés expliquent l'histoire de la ville. C'est d'ailleurs en partie grâce à Tikal que les historiens ont pu retracer des pans importants de l'Histoire Maya.
Fait agréable, nous pouvons grimper sur certaines pyramides, mais pas via les vieilles marches en pierre, mais via des escaliers en bois, ce qui facilite grandement l'escalade et surtout la descente (c'est souvent le plus impressionnant) ! La vue sur la canopée est magnifique. Elle rappelle même une scène d'un film de Star Wars (épisode IV) (photo n°4), après vérification, la scène a bien été tournée sur place, il y a 45 ans ! Le soleil couchant ou levant manque un peu sur nos photos pour rendre aussi joli, mais c'est pourtant le même endroit 😀
Mais ce qui fait monter Tikal dans nos coeurs, c'est la quantité d'animaux que nous voyons. Le dépliant associé au plan ne mentait pas. Sur une quinzaine d'animaux indiqués, nous en voyons bien une dizaine. Le moindre bruit étrange nous arrête. Un chant d'oiseau incongru nous fait lever les yeux. Nous entendons les singes hurleurs crier, nous voyons des singes araignées se balancer, nous apercevons un toucan sur une branche avant de le déranger en nous approchant. Nous passons de longs moments à observer, écouter, photographier (avec nos téléphones portables, les photos d'oiseaux et de singes sont presque toutes à jeter, mais bon...). C'est là que nous ne regrettons pas de ne pas être restés dans le groupe initial avec le guide. Nous prenons le temps ! Un coati a même reniflé nos sandwichs situés dans notre sac à dos et est venu à notre rencontre, la truffe en éveil. Nous le retrouvons ensuite dans un arbre dégustant ses fruits.
La jungle apporte aussi de belles couleurs dans les arbres et même une leçon de résilience avec un arbre couché, à moitié déraciné, mais qui reprend de plus belle.
Bref, Tikal est un vrai coup de cœur, de part ses majestueuses pyramides "faciles" à grimper et sa faune très facile à observer. D'ailleurs, quand nous retrouverons le guide à la fin de la visite, il a été très surpris que nous voyions tous ces animaux. Ça nous a fait sourire.
Pour plusieurs raisons, nous choisissons de repartir un peu plus tôt que prévu vers le Belize et nous faisons donc l'impasse sur l'autre site Maya, Yaxhá, qui nous tentait aussi.