Carnet de voyage

Guatemala

Par
Par les4A
Découverte de Tikal
Du 18 au 22 mai 2022
5 jours
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Notre arrivée au Guatemala

Afin de continuer notre découverte du monde Maya, nous rejoignons le Guatemala via un des passages de frontière terrestre, une fois n'est pas coutume. Nous partons donc de Palenque à 9h pour Flores, notre ville étape pour visiter Tikal. Nous commençons par 3h de van, jusqu'à la frontière du Mexique. La sortie du territoire est assez simple, juste un tampon sur les passeports. Nous avions lu qu'il nous faudrait peut-être nous acquitter d'une taxe de sortie mais grâce aux nouveaux documents d'immigration que nous avons remplis à l'arrivée à Mexico, nous en avons été exemptés.

Puis nous suivons à pied notre chauffeur de van qui nous emmène de l'autre côté de la frontière jusqu'au bureau de l'immigration du Guatemala. Ici aussi, c'est très simple. Nous montrons nos certificats de vaccination COVID et nous avons nos tampons sur le passeport pour 90j de présence. C

Le passage de la frontière aura duré en tout 45mn et en toute simplicité, même pas de contrôle des bagages. Nous changeons alors de chauffeur et de van. Les sacs sont, cette fois-ci, attachés sur le toit. Au bout de 2h de route sans clim si ce n'est les fenêtres ouvertes, nous faisons une pause dans une station service. Malgré la forte chaleur, le chauffeur laisse tourner le moteur. Et au moment de repartir, quand nous remontons dans le véhicule, le moteur s'arrête. Nous comprenons alors pourquoi il avait laissé le moteur tourner ! Le véhicule a un petit problème de batterie. Bien que poussé par 5 ou 6 gars, pas moyen de le redémarrer, et il reste encore 1h de route. Donc la pause s'allonge en attendant qu'un nouveau van vienne nous chercher. Nous l'agrémentons d'une petite glace et d'une petite bière (pour les grands !) Finalement 3/4h plus tard, après un nouvel essai poussé par les gars, le van repart. Nous n'attendons donc pas le nouveau van et nous finissons le trajet jusqu'à Florès... enfin.

Juste avant d'arriver en ville, nous nous arrêtons (toujours avec le moteur en route) pour qu'un membre de l'agence nous explique qu'il n'existe qu'un seul distributeur sur la petite île et qu'il n'est pas toujours alimenté pour nous inciter à changer du pesos mexicain. Nous en changeons donc un peu, au moins de quoi dîner le soir. Mais l'information se révélera fausse, comme nous le pressentions.

L’honnêteté de l'agence sera de nouveau remise en cause lorsque nous prendrons nos billets de Tikal et le Belize, mais heureusement que nous avions une française maitrisant l'espagnol avec nous car à force de négociations, elle nous a eu des tarifs plus compétitifs.


Flores

Flores est une petite cité située sur une île sur le lac Petén Itzá. Cette île est reliée à la terre ferme par un pont accessible en voiture et à pied. Nous pouvons donc facilement aller d'une rive à l'autre (et trouver d'autres distributeurs au cas où...). La ville est construite sur les ruines d'une cité maya dont il ne reste plus rien, Cortès et les siens l'ont malheureusement complètement détruite.

La partie de la ville située sur l'île est très calme. On n'y croise peu de personnes, et surtout des touristes. Les restaurants apportent un peu de vie et en y ajoutant quelques agences proposant des tours aux touristes, quelques magasins de souvenirs et deux ou trois commerçants de première nécessité, on a fait le tour. Le reste de la ville est constitué de petits hôtels et de maisons colorées très calmes. La température proche de 40° n'aide pas non plus à rester dans la rue et à se promener.

Les seuls transports collectifs tolérés sur l'île sont les tuk tuk que nous revoyons avec plaisir. Et de nombreuses ruelles sont inaccessibles aux voitures car trop petite ou faites d'escaliers.

En-dehors de l'île, l'ambiance est tout autre. Nous croisons beaucoup de monde sur certaines parties. Les rues ne sont pas toutes pavées et des bâches de fortune sont tendues au-dessus des rues pour apporter un peu d'ombre. On ressent bien la différence entre la partie réservée aux touristes et celles habitée par les locaux.

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L'objectif principal de notre passage au Guatemala est de visiter Tikal, la grande cité maya. Ce fut la capitale d'un des plus grands royaumes Mayas. Tikal était en conflit ou en relation commerciale, selon les moments, avec 2 autres cités aujourd'hui mexicaines Palenque et Calakmul. Cette dernière ancienne très grande cité est perdue, elle-aussi au milieu de la jungle et, même si nous sommes passés à 2h de route d'elle, nous ne nous sommes pas arrêtés pour la visiter.

La température annoncée pour la journée est de 38°C à l'ombre. 3 horaires différents sont proposés par les agences de Florès : 4h30 pour voir le lever de soleil, 6h ou 8h. Nous partons donc à 6h du matin pour le site et arrivons sur place vers 8h. La chaleur est déjà très importante et l'atmosphère très humide.

Même si nous avions la possibilité d'avoir un guide anglophone, nous préférons nous promener par nous-même. Nous achetons un plan de la cité à l'entrée du parc qui nous indique aussi la liste des animaux que nous pouvons observer en parcourant les ruines. Tikal est le plus grand site que nous ayons visité et il est au beau milieu de la jungle.

Nous la parcourons tranquillement et découvrons de nombreux bâtiments dégagés ou encore enfouis sous la terre et la végétation. C'est d'ailleurs une des grandes stupéfactions de ce site. Les premiers temps, les chemins sont plats puis nous contournons un monticule ou nous escaladons une petite colline. Or ce ne sont souvent que des ruines enfouies. Partout où nous trouvons un endroit surélevé, il y a de grande chance qu'en cherchant bien, nous trouvions une pierre ou deux qui ressortent. La première photo n'est autre qu'un des versants non dégagé d'une pyramide par ailleurs bien visible. Et la troisième photo nous permet de deviner un terrain de jeu de balle.

Entre les arbres, nous trouvons des bâtiments nommés Temple X ou Groupe Y ou Chemin Z sur notre plan. Les noms parlants des différents bâtiments nous ont bien aidés à nous repérer 😀.

Nous passons d'un groupe à un autre jusqu'à tomber sur la place centrale dont l'une des pyramides est l'emblème de l'ancienne ville. Cette place a été grandement dégagée de sa végétation ce qui nous permet d'admirer facilement tous les bâtiments l'entourant. De nombreuses stèles disposées sur un des côtés expliquent l'histoire de la ville. C'est d'ailleurs en partie grâce à Tikal que les historiens ont pu retracer des pans importants de l'Histoire Maya.

Fait agréable, nous pouvons grimper sur certaines pyramides, mais pas via les vieilles marches en pierre, mais via des escaliers en bois, ce qui facilite grandement l'escalade et surtout la descente (c'est souvent le plus impressionnant) ! La vue sur la canopée est magnifique. Elle rappelle même une scène d'un film de Star Wars (épisode IV) (photo n°4), après vérification, la scène a bien été tournée sur place, il y a 45 ans ! Le soleil couchant ou levant manque un peu sur nos photos pour rendre aussi joli, mais c'est pourtant le même endroit 😀

Mais ce qui fait monter Tikal dans nos coeurs, c'est la quantité d'animaux que nous voyons. Le dépliant associé au plan ne mentait pas. Sur une quinzaine d'animaux indiqués, nous en voyons bien une dizaine. Le moindre bruit étrange nous arrête. Un chant d'oiseau incongru nous fait lever les yeux. Nous entendons les singes hurleurs crier, nous voyons des singes araignées se balancer, nous apercevons un toucan sur une branche avant de le déranger en nous approchant. Nous passons de longs moments à observer, écouter, photographier (avec nos téléphones portables, les photos d'oiseaux et de singes sont presque toutes à jeter, mais bon...). C'est là que nous ne regrettons pas de ne pas être restés dans le groupe initial avec le guide. Nous prenons le temps ! Un coati a même reniflé nos sandwichs situés dans notre sac à dos et est venu à notre rencontre, la truffe en éveil. Nous le retrouvons ensuite dans un arbre dégustant ses fruits.

La jungle apporte aussi de belles couleurs dans les arbres et même une leçon de résilience avec un arbre couché, à moitié déraciné, mais qui reprend de plus belle.

Bref, Tikal est un vrai coup de cœur, de part ses majestueuses pyramides "faciles" à grimper et sa faune très facile à observer. D'ailleurs, quand nous retrouverons le guide à la fin de la visite, il a été très surpris que nous voyions tous ces animaux. Ça nous a fait sourire.

Pour plusieurs raisons, nous choisissons de repartir un peu plus tôt que prévu vers le Belize et nous faisons donc l'impasse sur l'autre site Maya, Yaxhá, qui nous tentait aussi.