Carnet de voyage

Costa Rica

Par
Par les4A
Pura vida, hakuna matata ou que la force soit avec toi
Du 15 mars au 12 avril 2022
29 jours
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Après un très long voyage, de plus de 48h depuis Phnom Penh, en passant par Séoul et New York, nous arrivons enfin dans la capitale costaricienne, à 5h30 du matin.

Avec la fatigue du voyage et le décalage horaire, 13h de moins que le Cambodge, nous n'avons qu'une hâte, rejoindre l’hôtel et faire une sieste dans un vrai lit.

Nous évitons les taxis et trouvons finalement un bus de ville pour rejoindre le centre de San José et rejoignons notre hôtel.

La sieste attendra, la chambre n'est pas prête, il est trop tôt ! Nous allons donc découvrir le centre ville à la recherche d'une boulangerie pour y prendre notre petit déjeuner.

L'ambiance y est très différente des pays asiatiques que nous venons de visiter : une grande rue piétonne traverse la ville on y marche donc en toute sécurité, les rues sont propres et par défaut ici on nous parle en espagnol et pas en anglais 😀

Deux autres différences notables, mais moins agréables, concernent les tarifs, beaucoup plus élevés qu'en Asie et la difficulté de trouver des hébergements libres. Nous sommes en saison sèche, donc en haute saison et ça se ressent.

La ville de San José, située au centre du pays est entourée de montagnes, la température y est donc plus clémente. Nous ne restons pas longtemps ici, 2 nuits pour récupérer du voyage et trouver un transport, ensuite direction La Fortuna et le volcan Arenal.

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Notre première véritable étape se trouve au Nord-Ouest de la capitale, au pied du volcan Arenal. La Fortuna ne s'appelle ainsi que depuis quelques décennies, quand une colline avoisinante s'est transformée en volcan, a anéanti un village et détruit une partie d'un autre. Les coulées de lave se sont concentrées sur un seul côté de ce nouveau volcan et le village de La Fortuna, épargné, a décidé de célébrer sa chance en se rebaptisant ainsi.

Après sa première éruption en 1968, le volcan Arenal a craché de la lave pendant 40 ans puis s'est assagi ce qui a permis à La Fortuna de devenir une petite ville très touristique où il n'est pas simple de trouver des activités gratuites.

Grâce à quelques personnes sympathiques, nous réussissons à profiter des eaux froides d'une petite cascade où certains aventureux se jettent dans la partie plus profonde à l'aide d'une corde.

Le volcan étant toujours actif, nous essayons aussi une source chaude, très connue des ticos (nom que se donnent les costariciens) qui se retrouvent le soir autour de bougies pour discuter dans ces eaux agréables du torrent. Cette expérience, de nuit, ne nous a pas totalement conquis. Nous en avons même perdu une tong ! Mais en repartant, nous avons rencontrons notre premier coati. Nous aurions certainement dû le faire de jour, nous en aurions davantage profité sans le stress de voir la nuit tomber en se demandant comment nous allions remonter sur la rive.

Le Costa Rica comporte une faune et une flore passionnantes. Nous trouvons souvent sur le bord d'un chemin, sur un fil électrique ou en haut d'un arbre, une fleur, un oiseau, une touche de couleur qui attire le regard. Nous mettrons donc davantage de photos de nos trouvailles que dans les autres carnets de voyages.

Oiseau et basilic (l'animal de la famille du lézard) 

Pendant notre séjour, la météo n'évolue pas vraiment à notre avantage et sur la fin, nous ne voyons même plus le volcan, caché derrière les nuages.

Malheureusement, c'est ce dernier jour que nous partons à l'assaut de la coulée de lave de 1968. Le début de l'ascension est humide mais supportable. La fin s'avère plus compliquée car le vent s'en mêle et nous redescendons directement sans passer par la forêt.

Pour cette première approche des volcans costariciens, nous restons un peu sur notre faim et nous tenterons de recommencer l'expérience un peu plus loin.

Nous quittons donc La Fortuna pour nous rendre à Monteverde et sa forêt de nuages. Seulement 30 km à vol d'oiseau séparent ces deux villes mais la forêt (primaire et secondaire) entre les deux étant une réserve protégée, nous passons 3h30 dans les transports.

Après 1h de bus, nous traversons un grand lac artificiel, conséquence d'un barrage hydroélectrique construit peu après la première éruption du volcan. Le Costa Rica souhaite avoir une énergie 100% renouvelable et ils y arrivent presque. Son climat et son relief lui permetent de développer de nombreuses sources d'énergie autour de la géothermie, de l'éolien, de l'hydraulique, de la biomasse et du solaire.

Nous naviguons ensuite une bonne heure sur ce lac, au-dessus des ruines des villages détruits par la lave et engloutis depuis sous les eaux.

Enfin, nous débarquons pour reprendre un bus pendant 1h30 sur une piste cahoteuse au milieu des montagnes et arriver à Santa Elena, le chef lieu de la province de Monteverde.

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Après notre arrivée dans le petit village de Santa Elena, chef lieu du district de Monteverde, nous cherchons et faisons le tri parmi toutes les activités proposées dans les réserves avoisinantes. Toutes les forêts d'ici sont protégées et il est difficile d'en choisir une particulièrement.

Nous sommes à 1300 mètres d'altitude et, pour changer, nous devons mettre nos polaires le matin et le soir. Le vent est souvent présent et il nous berce la nuit tant ça souffle. On se croirait au bord de l'océan !

Nous finissons par opter pour une balade sur des ponts suspendus au milieu de la forêt de nuages pour notre première activité. Cette forêt est une forêt primaire comportant maintenant des sentiers et des ponts. Le climat lui apporte une brume quasi permanente sur certaines parties ce qui explique son nom.

N'ayant jamais parcouru une telle forêt, nous restons 1h de plus à nous promener et à regarder partout que le temps moyen prévu.

Nous traversons 7 ponts dont le plus long fait 120 mètres et le plus haut est à 34 mètres du sol.

Des ponts, nous avons une vue époustouflante sur la canopée, parfois avec du soleil, parfois dans la brume. On peut rester de longues minutes à observer la vue, les différentes couleurs, les différentes espèces d'arbres et de plantes, les quelques oiseaux...

Et, sur les chemins, entre les ponts, nous nous arrêtons très souvent pour prendre en photos les fleurs, même si la très grosse majorité nous est inconnue. Les couleurs roses et rouges sont les plus présentes.

Mais le jaune et l'orange ne sont pas en reste. Les formes sont souvent très surprenantes.

Nous trouvons aussi quelques animaux mais le bruit des tyroliennes assez proches ont malheureusement chassé de nombreux oiseaux. Sur les photos suivantes, on voit un oiseau vert (?) et un coati (un peu flou mais il est rapide !). Nous croisons aussi des champignons qui laissent un film blanc quand ils se délitent.

Les plantes nous étonnent aussi. Tout est grand, limite géant. Certaines "fleurs" n'en sont pas, elles ne renferment que des grappes de feuilles. Des fougères se transforment en parasol.

Et les arbres sont impressionnants. Ils sont des écosystèmes à eux tout seul. De nombreuses plantes poussent sur un même tronc et les branches, à tel point qu'on ne sait même plus quelles sont ses feuilles vu d'en bas. Certains sont gros mais dans la majorité, ils sont surtout surchargés de végétation. Le vert est déclinés en de telles nuances qu'on ne s'en lasse pas. Ayant beaucoup trainés, nous sommes souvent seuls et ça ajoute à l'atmosphère feutrée, un peu magique des lieux. Et même si nos deux grands garçons pressent le pas au bout d'un moment, nous, les adultes, continuons à ouvrir grand les yeux dans cette magnifique forêt.

Cette première rencontre avec la canopée de Monteverde nous ravit mais 3 d'entre nous attendent impatiemment le lendemain pour une activité un peu plus ludique, toujours dans ces belles réserves naturelles.

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Après en avoir pris plein les yeux, nous repartons au-dessus de la canopée mais équipés d'un baudrier, un casque et une paire de gants. L'objectif du jour est de parcourir la forêt grâce à une dizaine de tyroliennes, un pont de singes, un saut en rappel, un petit tour en buggy et pour terminer, un saut de Tarzan.

A 8h, on est prêt ! Les gars sont impatients et moi, un peu stressée. Le parc que nous choisissons (parmi 3 au même endroit !) comporte la plus longue tyrolienne d'Amérique Latine : 1,6 kilomètre de long, 200 mètres de haut, une vitesse pouvant atteindre les 60 km/h avec en bonus la possibilité de le faire en position superman (allongé, la tête vers le sol).

La vue de là-haut est impressionnante. Nous sentons bien la vitesse et nous prenons presque pour des oiseaux.

Seuls trois membres de la famille termine par le saut de Tarzan. Ça s'apparente plus ou moins à un saut à l'élastique mais en mode balancier, comme Tarzan qui se balance de liane en liane. Le point de départ est à environ 45 mètre de haut, au milieu des arbres, au bout d'une fine passerelle. Et là, pas le temps d'avoir peur ni de faire demi-tour, nous sommes attachés par deux mousquetons, le portillon s'ouvre et hop, le grand saut !

Après toutes ces émotions, nous profitons de l'après-midi pour nous balader un peu en ville et capturer encore de belles photos de la flore costaricienne.

Et nous finissons la journée par une découverte de la forêt mais de nuit avec chacun une lampe torche. Nous faisons de belles rencontres : tarentule, scorpion, grenouilles, singe endormi, porc-épic se grattant en haut d'un arbre, oiseaux, sauterelles et divers insectes dont un qui brille dans la nuit.

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Après la forêt de nuage, sa faune et ses tyroliennes, nous partons vers le nord pour retrouver les volcans. La route serpente entre les monts couverts de forêts puis de prairies vertes pour déboucher sur une plaine desséchée par le soleil. Nous sommes en saison sèche même si jusqu'à présent, la végétation était toujours verdoyante. Nous ne ferons que passer par cette zone plus jaune pour retrouver les volcans et leurs forêts denses à la fin du trajet.

Nous commençons par aller voir le Rio Celeste, une rivière à la couleur surprenante sur les flancs du volcan Tenorio.

Le chemin est humide voire gadouilleux. Nous sommes heureux d'avoir mis nos chaussures de marche.

La première étape consiste à descendre 255 marches jusqu'à une belle cascade et c'est ici qu'on verra si nous avons eu raison d'y aller ce jour-là car s'il pleut pendant la nuit ou la veille, l'eau de la rivière a une couleur marron, pas très belle. Mais tout va bien, l'eau est d'un magnifique bleu turquoise qui contraste joliment avec le vert de la forêt alentour.

Il faut à présent remonter (les 255 marches) pour continuer le chemin et s'apercevoir que le volcan Tenorio n'est qu'endormi car l'eau bouillonne bien ici, mais bizarrement, cette eau-là n'a pas la même couleur. Quel est ce mystère ?

Nous continuons et retrouvons la rivière bleu dans la Laguna Azul (ou lagon bleu pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Cervantes) où sa couleur est toujours aussi belle.

Et enfin, nous avons l'explication du mystère ! Deux torrents de couleur normale, la Quebrada Agria et le Rio Buenavista, se rejoignent pour créer le Rio Celeste et lui donner sa couleur bleu turquoise.

Voici une explication tirée d'un site de voyage sur le Costa Rica : "deux torrents se rencontrent, la concentration de silicate d’aluminium de l’un se mélange avec l’acidité de l’autre qui découle de son volcan. Grâce à la lumière du soleil, le Rio prend ensuite cette couleur unique".

Ravis d'avoir eu la révélation de cette magnifique couleur, nous rebroussons chemin et rentrons tranquillement en profitant de la flore comme d'habitude.

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Nous avions prévu d'aller voir un autre volcan, un peu plus à l'Ouest mais notre hôte nous informe qu'il est impossible de s'y rendre pour des raisons assez peu précises mais qui semblent liées à l'activité du volcan. En effet, le Rincon de la Vieja est toujours assez actif et nous voulions montrer les fumerolles, les boues bouillonnantes, les geysers et l'odeur de souffre aux enfants.

Tant pis, à la place, nous visitons deux petites réserves privées dont les visites obligatoirement guidées sont beaucoup moins chères que celles des grands parcs du pays. En effet, nous avons eu la bonne surprise en arrivant à Bijagua de voir les prix fortement baisser, n'étant pas dans une région très touristique.

Au Costa Rica, nous voyons beaucoup de termitières, en bas ou en haut des arbres, par terre... Les enfants ont testé et les termites apportent une bonne dose de protéines. Sur la seconde photo, la termitière abrite aussi une ruche construite par de toutes petites abeilles qui rentrent via le petit tube blanc situé en bas à gauche de la fougère.

Nous nous arrêtons aussi devant chaque nouvel insecte, comme les chenilles et les papillons, mais aussi les scarabées, les cigales et leur exosquelette ou les fourmis.

Nous croisons aussi des petites bêtes qui font peur comme la première, une araignée Nephila dont la femelle est beaucoup plus grande que le mâle qui se fait d'ailleurs dévorer à la fin de l'accouplement, ou bien la seconde, une espèce nocturne qui se regroupe le jour et qui vibre dès qu'on approche la main.

Le Costa Rica abrite plus de 130 espèces de grenouilles et de crapauds donc plus d'une trentaine sont endémiques. Nous découvrons que beaucoup de grenouilles étant nocturnes, elles se cachent dans les feuilles pour dormir.

Nous voyons la Grenouille fraise ou blue jean à cause de sa couleur rouge avec les pattes arrières bleu foncé. Elle fait partie de ces grenouilles à éviter car le contact avec sa peau donne des démangeaisons et des réactions allergiques.

Et nous croisons enfin la Rainettes aux yeux rouges emblématique du pays. Nous restons un bon moment à la regarder et à la suivre.

Même si nous voyons de nombreux oiseaux ici, nos téléphones portables ne nous permettent pas vraiment de prendre de belles photos. Dans ces réserves, nous avons le plaisir de voir notre premier toucan (de jour) et notre premier perroquet.

Dans des deux réserves, nous avons la chance de voir nos premiers paresseux. Ce sont des paresseux à 3 doigts. Il existe une autre espèce à 2 doigts, exclusivement nocturne, donc plus difficile à voir. Il faut savoir que ces animaux dorment entre 18 et 20 heures par jour. Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour les voir bouger. Notre première rencontre se fait à 4m de distance environ, il se déplace au milieu d'un arbre mais pas très haut. On le voit bien même sans la lunette du guide.

Mais la seconde est encore plus magique, nous trouvons un juvénile de 8 mois endormi au milieu d'un bananier, à hauteur d'homme. Nous ne sommes qu'à 1m de lui. Nous restons longtemps à le regarder, en faire le tour. Il est tellement mignon. Les paresseux que nous voyons par la suite sont en haut de grands arbres et il est impossible pour nous, néophytes, de les trouver sans que quelqu'un ne nous les montre.

A la cafétéria d'une des réserves, nous croisons un raton laveur, peu farouche. Il est visiblement en quette de nourriture et il passe parmi nous sans crainte. Il grogne un peu et montre les dents quand quelqu'un vient sauver sa paire de jumelles mais sinon, il ne s'intéresse pas du tout à nous. Il plonge sa patte dans la cruche, se l'essuie au passage sur des serviettes papier, mord la queue d'un des chiens du centre qui finit pas lui aboyer dessus au bout d'un moment. Et il finit par repérer une boite de sucre en poudre destinée au café. Il joue avec pour l'ouvrir et déguste les grains de sucre tombés sur la table. Il a l'air d'être un habitué des lieux !

Nous rencontrons aussi une belle tortue au milieu du chemin. Au comportement de notre guide, nous comprenons que ce n'est pas habituel. On nous explique qu'elle a dû être attaqué par un caïman et a trouvé refuge ici.

Et si la dernière photo montre un cochon, c'est tout à fait normal, c'est un des animaux de compagnie du premier parc et il semble bien s'entendre avec ses compagnons canins.

Et comme d'habitude, nous ne résistons pas à prendre arbres, plantes et fruits en photo. La seconde photo montre un fruit nommé ici oeuf d'âne.

Et sur la 4ème photo, la plante en forme de rose jaune stocke l'eau de pluie et la rosée. En la pressant, l'eau ressort parfumée et sert de répulsif pour les moustiques. Elle reprend ensuite sa forme normale attendant la prochaine averse.

Les fleurs ne sont pas en reste, Nous continuons donc notre collection de photos colorées.

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Après avoir longtemps hésité entre plusieurs destinations, nous optons pour le parc Manuel Antonio dans le Sud-Ouest du pays. Nous envisagions une étape sur la presqu'île de Nicoya dans le Nord-Ouest, mais le trajet Bijagua-Montezuma ne nous a pas semblé très simple et nous préférons renoncer. Nous partons donc pour Quépos via San José. Ici, de nombreuses destinations ne sont accessibles qu'en repassant par la capitale.

Nous prenons le bus vers 5h15 du matin et arrivons vers 16h30 à Quépos avec un changement de terminal à San José et un déjeuner sur le pouce. Heureusement, les bus sont biens et nous pouvons dormir pendant les trajets pour récupérer de notre petite nuit.

Tout proche de la ville se trouve le parc naturel Manuel Antonio, le plus réputé du pays. Nous optons pour une visite guidée pour nous assurer de voir des animaux. Nous profitons de la lunette et des explications de notre guide pendant 2h puis il nous laissera dans le parc profiter de la plage et des autres chemins possibles.

Avant même l'entrée, nous voyons nos premiers singes. Ce sont des singes écureuils, endémiques de cette région du Costa Rica.

Singe hurleur (avec un doute) mâle (sans aucun doute !)

Plusieurs fois, sur le chemin, nous rencontrons des singes capucins. Ils ne sont pas très farouches et assez voleurs. Il est donc totalement interdit d'apporter de la nourriture dans le parc. Ici, on en voit un manger un lézard tranquillement sous le regard de plusieurs touristes.

Au grand bonheur de notre guide et de ses collègues, nous pouvons observer à la lunette un fourmilier du Costa Rica. Il est plus petit que les autres fourmiliers et grimpe très bien aux arbres.

Dans le parc, nous croisons aussi régulièrement une autre espèce : l'iguane. La première photo en montre un, vu avec la lunette du guide. Il est en fait très gros et se trouve en haut d'un arbre, mais au moment de la photo,il a préféré jouer à cache-cache. Sinon nous en voyons sur les bords du chemin ou sur la plage. La dernière photo en montre même un beau, sur la route, une fois sorti du parc.

Dans le même style, nous trouvons de nombreux lézard. Le vert de la seconde photo a même pris une caractéristique du caméléon car il peut passer du vert au brun selon l'endroit où il se trouve. Nous apprenons par la même occasion qu'il n'y a pas de caméléon en Amérique. La 3ème photo montre un lézard Jésus Christ car il a la capacité de se déplacer sur l'eau.

Notre guide nous montre aussi deux petites chauve-souris endormies sous une feuille et un oiseau, qui niche par terre, se fiant davantage sur son camouflage et qui choisit délibérément un endroit près des chemins pour se protéger des prédateurs. Il est repérable grâce à sa queue relevée.

Le long des sentiers, nous voyons aussi de nombreux crabes de mangrove.

Sur les photos suivantes, on voit une grenouille endormie sur une feuille et une minuscule chrysalide.

Comme d'habitude, nos photos de flore et de termitière 😀

Et enfin les plages ! L'avantage de ce parc, c'est qu'on profite de belles plages calmes. Pourtant, cette côte-ci est propice aux courants et au surf. Mais ici, peu de vagues, peu de courant. Nous restons un moment à patauger.

Depuis notre arrivée au Costa Rica, nous entendons beaucoup les termes "Pura Vida" qu'on pourrait traduire par "Vie Pure". Mais ici, ça remplace merci, de rien, au revoir, salut... C'est rentré dans les mœurs !

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Après la côte Pacifique, nous partons pour les caraïbes, à Puerto Viejo de Talamanca. Comme pour rejoindre Quépos, nous faisons le trajet en bus en repassant par San José : 8h de bus et 2h de pause dans la capitale, le temps de déjeuner tranquillement vers 10h30.

En arrivant, nous remarquons deux choses : la mer des Caraïbes d'un côté et les bars aux couleurs de la Jamaïque et au son du reggae de l'autre. La ville est remplie de touristes, jeunes pour la très grande majorité (comme nous, voire un tout petit peu plus jeune 😀). Nous retrouvons aussi des tuk-tuk que nous prendrons quelques fois durant notre séjour.

Ayant eu de bons échos d'un centre de sauvetage d'animaux pas loin, nous tentons l'expérience. Arrivés un peu tard, nous ratons le début de la visite sur les serpents. Nous rejoignons le groupe et essayons de suivre le discours de la guide, visiblement anglophone, qui parle très même trop vite pour nous. Nous arriverons à grappiller quelques informations mais il nous en manquera beaucoup.

Pendant ce tour, nous voyons des perroquets, un toucan, des araignées, des singes, un crocodile, des tortues, des fous de bassan, un margay (le petit félin en photo) et des pécaris (sorte de petit sanglier).

Dès le lendemain de notre visite au refuge, nous trouvons avec plaisir deux belles grenouilles directement dans le jardin. Nous avons bien pris garde de les photographier sans les toucher car leur peau est toxique. Pendant nos balades, nous voyons des lézards et des oiseaux.

Nous tentons une petite séance snorkeling sur une plage réputée pour ses eaux claires. Nous voyons effectivement quelques poissons mais sommes un peu déçus car il y a beaucoup de vagues et peu de rochers. Notre récoltes est donc assez faible. Nous saurons plus tard qu'il y avait deux plages au même endroit et que nous avons choisi la mauvaise.

Comme d'habitude, nous nous arrêtons le temps de quelques photos de fleurs 😀

Pendant notre séjour sur la côte caraïbe, nous avons eu une journée et demie de pluie, quasi sans interruption. Et ce n'était pas une petite bruine, non, c'était des trombes d'eau. Nous avons dû sortir faire les courses le soir en dépit du mauvais temps. Nous sommes partis en short, vêtements de pluie, casquette et tongs dans 10cm d'eau par endroit. Cela reste un souvenir assez épique ! Les enfants ont préféré rester au sec.

Après Puerto Viejo, nous restons sur la côte caraïbe, mais remontons d'une vingtaine de kilomètres vers Cahuita afin de visiter sa réserve naturelle.

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Après Puerto Viejo de Talamanca, une fois n'est pas coutume, nous ne faisons qu'une demi-heure de bus pour attendre notre destination suivante : Cahuita, toujours sur la côte Caraïbe mais un petit peu plus au nord.

Nous retrouvons de beaux paysages, notamment une grande plage de sable noir et de magnifiques plages de sable clair le long de la réserve naturelle. Ici, nous pouvons nous promener en forêt pour tenter de voir des animaux et faire une halte baignade à peu près n'importe quand.

Nous faisons notre première balade dans la réserve sous une petite pluie. Les animaux se cachant par temps humide, nous ne trouvons pas grand chose, même pas de petites grenouilles. Ah si, les moustiques nous tournent bien autour car il fait tout de même chaud. Nous en profitons tout de même pour nous baigner et nous amusons à passer d'un courant chaud sous-marin à un autre.

Notre seconde balade s'avère plus agréable et ensoleillée. Nous voyons quelques singes et oiseaux et nous retournons nous baigner dans une belle eau claire.

Malgré nos deux passages dans la réserve naturelle, la majorité des animaux que nous voyons sont dans le jardin de notre hébergement ou le long des routes.

Nous nous arrêtons notamment en rentrant de la plage de sable noir pour observer d'étranges sauterelles ou assimilées. Nous en trouverons aussi plus tard à côté de notre hamac.

Dans ce fameux hébergement, conseillé avant de partir par un collègue grand voyageur, nous verrons aussi nos premiers agoutis. C'est un rongeur assez gros qui se prend pour un écureuil quand il mange. Ils ne sont pas farouches et viennent facilement à côté des tables pour récupérer ce qu'il reste du repas des singes.

En effet, c'est dans la cuisine en plein air que nous voyons le mieux les singes capucins. Un régime de bananes est accroché au plafond pour les clients mais aussi pour les singes qui ne se privent pas, deux ou trois fois par jour de venir voir si certaines sont assez mûres pour être dévorées. Quelques pas rapides sur la tôle annonce le plus téméraire ou le plus affamé, suivi de près par ses congénères qui prennent parfois leur temps pour tâter chaque banane avant de choisir la plus mûre.

Et quand nous entendons des petits bruits de feuilles pendant le repas, il suffit de regarder par terre pour trouver de gros crabes colorés. La petite fille du couple tenant l'auberge n'arrive jamais à les attraper car ils se replient dans leur trou au moindre bruit. Sur une des photos, on en voit trois, sortis manger des feuilles.

Et nous arrivons à voir des lézards (ça devient une habitude) et quelques oiseaux.

Comme toujours quand la mer ou l'océan est proche, nous voulons voir des poissons. Mais comme pour Puerto Viejo, nous sommes assez déçus. La barrière de corail est protégée à cette endroit-là et nous ne pouvons sortir les masques et les tubas qu'à condition de passer par un tour payant en bateau. Nous en choisissons un au hasard mais ne sommes pas tombés sur le meilleur, au lieu de deux pauses snorkeling, nous n'en faisons qu'une, nous sommes une douzaine, donc assez nombreux dans l'eau et devons suivre notre guide qui ne nous montre pas grand chose. Nous parvenons à voir quelques poissons mais la visibilité est assez limitée. De plus, le retour vers le bateau est assez fatiguante car nous devons lutter contre le courant. En revenant vers la plage de la réserve, nous croisons d'autres bateaux sur d'autres spot de snorkeling avec de plus petits groupes, tant pis. En bref, nous avons raté notre rendez-vous avec la faune sous-marine costaricienne. Nous comptons bien nous rattraper plus tard 😀

La flore nous attire toujours.

Et ici, les murs sont aussi colorés voire davantage que les fleurs. La plupart des fresques que nous voyons sont de véritables œuvres d'art et nous nous amusons à les dénicher.

Il nous reste encore à visiter une fabrique de chocolat avant de partir vers le nord pour attendre notre vol.

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Près de Cahuita, nous partons visiter une fabrique de chocolat tenue par des Bribri. La communauté Bribri est une des rares communautés indigènes du Costa Rica. Elle utilisait le troc et le cacao comme monnaie ceci explique que la culture des cacaoyers est très importante pour eux. Chaque famille est espacée d'au moins 1km des autres familles car ils cultivent et élèvent tout ce dont ils ont besoin pour vivre. Cette auto-suffisance nécessite donc un grand terrain.

Ils sont constitués en clans et ont des chamans. Dans le jardin de la petite exploitation, nous pouvons même visiter une copie de la hutte d'un chaman avec de vieilles photos de la communauté.

Avant d'assister à la fabrication du chocolat, nous visitons le jardin accompagné d'un guide qui nous explique l'usage de quelques fleurs et feuilles.

Nous retrouvons notamment un palmier à huile d'une autre sorte que celle d'Asie.

Sur le chemin, nous croisons quelques animaux dont un paresseux. En la voyant de derrière, notre guide sait tout de suite que c'est une femelle à sa position sur la branche. Elle fait une sorte de nid pour son petit niché contre son ventre. Lorsqu'elle bouge, on arrive à distinguer son petit, mais elle le garde bien au chaud entre ses pattes.

Plus loin, nous passons au milieu d'un champ de cacaoyers dont les cabosses poussent sur les branches ou les troncs directement. La différence de couleur des cabosses indique des variétés différentes.

Notre guide casse une cabosse en deux pour nous montrer les graines blanches. Nous en suçons une et le goût est surprenant, il ressemble un peu au fruit de la passion. Nous laissons le reste à notre accompagnateur qui s'en régale. Il nous montre ensuite les processus de séchages des fèves de cacao qui passent du blanc au brun en plusieurs étapes. Puis vient enfin la démonstration en elle-même. Les enfants concassent les fèves déjà torréfiées, Sébastien les écrases pour en faire une sorte de poudre épaisse et un membre de la communauté Bribri continue la préparation en ajoutant de l'eau et du sucre puis en mélangeant le tout sur le feu. Le résultat est une pâte chaude au bout goût de chocolat que nous dégustons accompagnée de jus de citron, de mandarine, de pomme ou d'autres ingrédients qui font ressortir le goût du cacao.

Nous finissons sur une belle note notre séjour au Costa Rica. Nous remontons donc près de San José pour prendre notre avion pour Mexico, capitale de notre prochaine destination.

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Nous avions tous très envie d'aller au Costa Rica, enfants et adultes pour des raisons différentes. Et dans la globalité, nous y avons tous trouvé notre compte malgré quelques petites déconvenues par moment.

Notre première impression touche à la capitale. Même si elle est assez étendue, le centre est petit et il y a peu de grands immeubles. Et chose étrange, nous comprenons les lettres voire certains mots des enseignes et des publicités. Même si l'espagnol n'est pas notre fort, nous nous sentons plus serein dans un pays où la langue est si proche de la nôtre.

Autre chose aussi qui nous saute aux yeux après l'Asie est la propreté de la ville et de la campagne. On sent que l'environnement est ici au cœur des préoccupations. S'il fallait d'autres preuves, il suffirait de citer deux chiffres : 25% du territoire sont des zones protégées et 99% de l'énergie produite est renouvelable.

La géographie du pays s'y prête bien avec ses montagnes, ses volcans, son climat. Et cela rejoint un point positif du pays : sa diversité. Nous pouvons passer d'un océan à un autre, se balader dans des forêts luxuriantes et grimper sur un volcan en activité, se prélasser dans des eaux chaudes ou se promener dans des plantations de café ou de canne à sucre. Avec un tel potentiel, le Costa Rica a misé sur le tourisme depuis de nombreuses années.

Et ça se sent. Tout est payant et d'autant plus cher que les touristes visés sont américains. La moindre parcelle de forêt est précédée d'une billetterie. Il ne nous a pas toujours été facile de dénicher des activités gratuites. Et même si les randonnées en forêt sont très très agréables car nous contemplons des forêts primaires avec une flore impressionnante, nous pouvons être vite déçu de ne pas voir beaucoup d'animaux sans guide. Dans une région moins touristique, nous avons privilégié, deux petites réserves privées que nous avons parcourues avec un guide. Ce sont les meilleurs rencontres que nous avons pu faire avec la faune dans des parcs naturels.

Heureusement, les animaux ne s'arrêtent pas aux limites des réserves et nous en avons vu beaucoup dans les jardins de nos hébergements ou sur les bas-côtés. Et c'est aussi en cela que le Costa Rica nous laisse une belle image : un singe débarquant à côté de nous au petit-déjeuner, un belle grenouille verte devant la terrasse, des oiseaux colorés qui attirent le regard et détournent durablement notre attention...

Il y a de nombreux choses à faire et à visiter et il n'a pas toujours été facile d'aller d'un point A à un point B. Le Covid a brouillé les pistes et les horaires des bus ont été modifiés sans vraiment les propager. Nous nous sommes plusieurs fois retrouvés à recouper les informations de plusieurs sources sans pour autant avoir l'horaire réel. Et les routes, même touristiques, ne sont pas toujours très praticables, sans compter les forêts impénétrables qui obligent à faire un détour de 3h et les passages obligés par San José quand on change de zone. Et dans la capitale, nous devions reprendre un taxi pou changer de station de bus. Bref, si c'était à refaire, nous louerions certainement une voiture.

Même si cela représenterait un gros budget. En effet, nous étions en haute saison. Et même si on s'attendait à une forte hausse des tarifs par rapport au Cambodge, nous avons été assez surpris par le niveau de vie des ticos. Une famille suisse rencontrée lors de notre périple retrouvait les mêmes tarifs dans les magasins d'ici que chez eux. De plus, nous qui étions habitués à réserver nos hébergements au dernier moment, nous avons vite déchanté car le Costa Rica est resté ouvert presque tout le temps pendant le Covid et n'impose pas de test PCR à l'entrée depuis un moment déjà. Les hébergements étaient donc remplis et ceux qui restaient pouvaient être assez chers. Nous avons donc planifié et anticipé un peu plus qu'en Asie.

En Thaïlande et au Cambodge, nous avions passé de nombreuses heures à la plage. Et ici, même si les adultes sont un peu déçus de leurs séances de snorkeling, les enfants ont adoré jouer et se jeter dans les vagues.


Coups de cœur

  • les tyroliennes et le saut de Tarzan (surtout pour les gars)
  • les animaux et surtout le jeune paresseux endormi à seulement 1m de nous et les grenouilles multicolores
  • les forêts luxuriantes et les arbres servant de support à de nombreuses autres plantes qu'on a eu la chance d'observer du dessus grâce aux ponts suspendus
  • la ville de Monteverde (tyrolienne, ponts suspendus, forêt primaire, climat frais...) et pourtant ça souffle tout le temps et ça grimpe beaucoup


Pour nous, le Costa Rica a tenu ses promesses et nous avons adoré nous plonger dans cette belle nature, si bien mise en valeur. Nous sommes très contents de l'avoir mis sur notre liste et nous conseillons véritablement à tous ceux qui veulent découvrir un pays d'Amérique Centrale de choisir cette belle destination.

En conclusion et comme ça sert à tout au Costa Rica, PURA VIDA ! (ou merci, à bientôt, c'était bien, on est content... !)

Vous pouvez continuer à nous suivre dans le carnet sur le Mexique, notre prochaine destination.