Carnet de voyage

Canada

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Dernière étape postée il y a 813 jours
Par les4A
En commençant par le Québec afin de reprendre un peu contact avec la langue française
Du 9 juin au 13 juillet 2022
5 semaines
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Publié le 3 juillet 2022

Arrivée au Québec

Pour rejoindre le Canada, nous partons de Cancún puis faisons une escale d'un peu plus d'1h30 à Mexico. En théorie, ça passe ! Mais c'est sans compter le retard annoncé de 15mn qui s'est allongé au fil du temps pour dépasser le temps d'escale prévu. Tout ça pour une incompréhension entre le pilote et l'équipe de maintenance au sol au sujet de l'air conditionné. Pendant l'attente, nous nous rendons compte que le papa a perdu ses lunettes de vue à l'aéroport, certainement avant la douane. Elles resterons donc au Mexique !

Peu avant l'arrivée à Mexico, nous alertons les hôtesses qui nous donnent le n° de notre future porte et nous rassure : notre avion n'est pas encore parti. Avec l'expérience précédente à l'aéroport de Mexico, nous nous attendions à ne pas partir à l'heure de la capitale, cette fois-ci ne fait pas exception et cela nous aide bien pour notre transit. Une fois sortis de l'appareil, nous courrons avec 3 de nos 4 sacs à dos et arrivons à temps pour embarquer. N'ayant pas payé pour garantir nos places, nous sommes séparés dans l'avion, mais les hôtesses sont adorables et nous trouvent des places côte à côte. Enfin, rassurés et installés, nous nous plongeons dans les écrans devant nous pour regarder des vidéos. Mais ce n'est qu'une heure plus tard que nous décollons ! L'aéroport de Mexico est totalement désorganisé depuis la création d'un second aéroport à proximité.

Contrairement au départ, l'arrivée se passe tout en douceur. Il est assez tard et l'aéroport est pratiquement vide. Toutes les formalités sont automatisées. Les passeports sont scannés par une machine qui nous demande de remplir un questionnaire puis nous imprime un laisser passer que nous montrons aux douanières à la porte. Et voilà, nous sommes sur le territoire canadien ! Nous avions un peu peur d'avoir à passer un test PCR aléatoire, mais nous n'avons rien vu de tel. Avant de sortir, nous allons récupérer notre gros sac à dos qui se fait attendre un peu. Et surprise, en l'ouvrant pour le mettre sur le dos, les lunettes perdues tombent de la housse de protection, intactes !! Elles ont juste préféré faire le voyage en soute.

Notre aéroport d'arrivée se trouve à Montréal où nous passons une nuit avant d'embarquer dans un bus pour Québec (3h15).

Arrivée à Québec

Notre première étape au Canada est la ville de Québec. Et quel bonheur d'entendre parler français ! Tous les panneaux, enseignes ou indications sont compréhensibles, enfin un peu de repos pour nos neurones. Nous rigolons sous cape de ce nouvel accent et essayons de comprendre et retenir les différentes expressions :

  • icite : ici
  • ma blonde, mon chum : ma femme, mon homme
  • un char : une voiture
  • allo : salut
  • bon matin : bonjour, mais le matin
  • c'est le fun : c'est super, c'est bien
  • 5 sous : 5 centimes de dollars canadien
  • breuvage : boisson
  • condo bien fenestré : appartement lumineux
  • déjeuner, dîner, souper : petit-déjeuner, déjeuner, dîner
  • ustensiles : couverts
  • la prononciation des mots courts finissant par a ressemble plus à des eu : ceu ou leu pour ça et là.

Nos premiers pas dans la ville nous montre une architecture particulière mêlant modernité et ancienne ville fortifiée. De nombreux panneaux sur les murs rappellent la forte présence de neige en hiver. Ça nous change de notre climat océanique où 1 cm de neige provoque des embouteillages monumentaux chez nous. Nous retrouvons aussi des influences américaines, notamment les échelles de secours repliables.

Au centre de la ville, on ne peut pas manquer le symbole de Québec : le château Frontenac. Il a été construit sur les ruines d'un autre château. Dès sa construction par une compagnie ferroviaire canadienne, il est destiné à être un hôtel de type "château" promouvant les mérites de voyages en train. Il est bordé d'une grande terrasse en bois surplombant le Saint-Laurent. Sous la terrasse, se trouvent encore les ruines d'un ancien fort et d'un autre château. Encore les signes d'un hiver très présent : une piste de luge est installée à demeure sur le bout de la terrasse.

Le fleuve Saint-Laurent peut être très large par endroit et peu de ponts le traversent. Il faut prendre le "traversier", un ferry, pour passer d'une rive à l'autre, face au château.

Contrairement à Montréal que nous avons aperçu où de nombreux gratte-ciels dominent la ville, ici, à Québec, la ville est essentiellement constituée de petits immeubles et comporte de grandes zones pavillonnaires. Les espaces verts sont très bien entretenus, la ville est très propre et il n'y a pratiquement pas de panneaux publicitaires. Même les enseignes doivent avoir une certaine unité dans une même rue.

Sur les bords du St-Laurent, nous flânons dans le quartier Champlain, constitué de petites ruelles bordées de boutiques vendant des pulls, des bonnets, des peluches en forme de caribou, du sirop d'érable... bref, nous magasinons volontiers dans ce charmant petit quartier. Nous avons aussi la surprise de croiser une statue de Louis XIV au milieu d'une place. Certains noms, ici, rappellent la période de notre Histoire de France consacrée à la colonisation ou avant. Nous croisons une rivière Richelieu, une route de la seigneurie, une rue Saint-Louis, une place royale ...

Nos premiers contacts avec les québecois sont très agréables. Le tutoiement est de rigueur et ils sont souriants et très accueillants. Rester discuter avec la gérante d'une papeterie pendant 20mn n'a rien d'inhabituel 😀 Le contact est facile et les gens nous aident volontiers même avant qu'on ait le temps de leur demander. Les vols sont aussi quasi inexistant. On sent la quiétude des habitants et ça nous contamine gentiment.

Notre retour dans un pays francophone nous donne envie de retrouver les salles obscures et nous profitons de notre escale un peu longue à Québec pour aller voir Top Gun Maverick. Et ça fait du bien après 6 mois d'abstinence cinématographique.

Comme habituellement depuis que nous avons mis les pieds sur le continent américains, nous retrouvons des fresques murales. Il y en a moins cela dit mais elles sont aussi utilisées à des fins pédagogiques pour mettre en lumière l'histoire de la ville. La dernière grande fresque est accompagnée d'une explication car tous les personnages dessinés ont réellement existé comme Jacques Cartier ou Samuel de Champlain.

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Publié le 4 juillet 2022

Après les cascades mexicaines, nous allons voir la Chute Montmorency, accessible facilement en bus à partir de Québec. La chute est haute de 83m, soit 20m de plus que la hauteur des chutes du Niagara. Mais elle est nettement moins large.

L'hiver, les vapeurs d'eau se transforment en glace et créent un grand monticule devant la chute. Le "Pain de Sucre" a même atteint plus de 38m en 1829. Depuis des années maintenant, un bar éphémère est creusé à l'intérieur.

L'été, une tyrolienne et une via ferrata complètent l'offre touristique du site.

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Publié le 13 juillet 2022

Pour commencer un peu d'histoire du Canada :

Ottawa fut désignée comme capitale du Canada en 1867 par la reine Victoria lors de l'unification des 3 colonies : le Canada-Uni, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, réparties en quatre provinces distinctes : l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Le choix du lieu de la capitale est essentiellement lié à la géographie des lieux, entre Montréal et Toronto avec de bonnes liaisons fluviales.

La rivière la traversant se nomme, en français, la rivière des Outaouais. Et elle sert de frontière entre la province de l'Ontario et celle du Québec. La première est principalement anglophone mais avec le français et l'anglais comme langues officielles. Les panneaux sont donc bilingues. Et la seconde est essentiellement francophone avec le français comme seule langue officielle. Les bus de ce côté de la rivière indiquent donc les directions seulement en français. Il est donc assez drôle de passer d'une rive à l'autre.

Ottawa est donc le siège du gouvernement dont une partie est situé sur la colline du parlement. Ici se retrouve de nombreux "vieux" édifices qui détonnent un peu par rapport au reste de la ville.

On y trouve, entre autre, une réplique de Big Ben mais surmontée du drapeau canadien.

Le canal Rideau est l'une des forces expliquant le choix de cette ville pour capitale. Il fut construit en 1832 et relie Ottawa à Kingston, le long du lac Ontario, sur 202 km. Les nombreuses écluses en font une voie navigable bien avant le Saint-Laurent dont les rapides n'étaient pas encore contournés par des écluses.

Le centre ville abrite notamment l'ancien marché By entouré d'artisans et longé par une rue piétonne très agréable en été. L'intérieur du marché et le quartier tout autour abritent des restaurants de cuisine du monde ainsi que des brasseries, des boutiques touristiques et quelques étals d'artisans locaux.

Le musée d'art moderne, un peu plus loin, est reconnaissable par sa belle et grande araignée gardant l'entrée.

Pendant notre séjour ici, nous testons la Poutine, le plat national. Dans notre cas, ce ne sera pas la meilleure que nous mangerons au Canada, nous l'avons pris dans une chaine de restauration rapide. Le principe : frites, fromage et sauce brune.

Une fois n'est pas coutume, nous allons voir un musée, celui de l'histoire du Canada. Il est assez grand (en rond sur la première photo) et retrace l'histoire des hommes préhistoriques à nos jours. Ici se trouve une des plus grandes collections de totems qui nous impressionnent par leur grandeur et la finesse des sculptures.

Nous parcourons, à 4 puis, rapidement à 2, les différentes époques du Canada. La partie sur la colonisation et ses effets sur les peuples premiers, nommés autochtones ici, est sans concession. Ce qui a été commis au nom de l'état ou de la religion n'est pas passé sous silence et est même associé à une prise de conscience. Par exemple, les enfants indiens étaient placés dans des pensionnats pour autochtones, loin de chez eux, officiellement pour les éduquer, mais surtout pour leur faire perdre leur culture. Sur les 150 000 enfants envoyés, plusieurs milliers n'en sont jamais sortis (faim, maladie, mauvais traitement...). Le dernier pensionnat a fermé en 1996, donc assez récemment finalement.

Nous avions remarqué, à Québec, la mise en valeur des livres parlant de la vie des autochtones, nous comprenons ici pourquoi.

Nous nous régalons ici aussi des belles fresques trouvées le long de la rue principale.

Et on ne résiste pas à prendre en photo quelques boules de poils : écureuil et tamia (chipmunk pour les anglais).

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Publié le 13 juillet 2022

Pour nous rendre aux chutes du Niagara nous prenons le bus en direction de Niagara Falls. Le trajet est long et nous prend la journée avec un transit de 2h à Toronto. La ville y est très embouteillée. Son architecture à des allures de New York, mais nous avons peu de temps de l'observer, juste celui de déjeuner et nous repartons pour quelques heures de bus.

Les chutes du Niagara sont situées à la frontière entre les États-Unis et le Canada. Le poste frontière est symbolisé par le pont visible sur la deuxième photo. Un embarcadère est disponible de chaque côté de la rivière, ponchos bleus pour les américains et rouges pour les canadiens. Le balai bien rythmé des embarquements et débarquements de tous ces bonhommes bleus et rouges nous occupe pendant plusieurs minutes.

Les "chutes américaines" sont situées en territoire américain donc, dans l'état de New-York, avec à droite la chute dite du "voile de la mariée", 57 m de hauteur. Le décor de fond est assez différent entre les 2 pays. Côté canadien, la ville est très proche des chutes, côté américain en revanche la ville est plus éloignée, la partie collée aux chutes étant en réalité une petite île.

Quelques mètres plus loin, on peut admirer les chutes canadiennes aussi appelée "Fer à cheval". Ce sont à elles qu'on pense quand on parle des chutes du Niagara. Elles ont une forme d'arc de cercle et ont un débit impressionnant. Elles relient les deux pays et sont d'un magnifique bleu turquoise.

De nombreuses activités sont proposées tout autour de ces chutes : croisières avec douche intégrée, tyroliennes, tours en hélicoptère, point de vue et diner en haut des tours d'observation côté canadien,... Mais la promenade le long du Niagara est gratuite et nous restons longtemps à observer l'eau, les bateaux, les arc-en-ciel...


Le soir, nous assistons au feu d'artifice et au spectacle de lumière sur ces chutes organisés plusieurs soirs par semaine pendant l'été.

Une fête de mariage située dans un restaurant juste derrière nous fait profiter de la musique en plus du beau spectacle. Nous croisons aussi quelques écureuils peu farouches qui nous attirent davantage que le grand casino ou les grands hôtels situés en bordure de la rivière.

Il est déjà temps de repartir vers Montréal, une grande étape dans notre périple.

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Publié le 15 juillet 2022

Notre séjour à Montréal commence dans la grisaille avec même quelques averses. Nous déambulons vers le port. Et malgré la présence d'une zone de type "Paris-plage", le soleil ne montre pas le bout de son nez ce jour-là.

Face au port, nous repérons la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours surmontée de la Vierge accueillant les pèlerins et les marins à bras ouverts. L'intérieur est très joli et agrémenté de petits bateaux suspendus au plafond, donnés en remerciement par des marins ayant survécu à un naufrage.

Puis nous visitons la Basilique Notre-Dame située dans le Vieux-Montréal. Un de ses deux clochers est en réfection. Nous avons l'impression qu'une partie des pierres est tombée. Mais après avoir discuté (en français 😀), il s'avère qu'ils ont descendus volontairement une partie des pierres pour les rénover. Et l'autre clocher, qui semble parfait, sera rénové dans la foulée ! L'intérieur est impressionnant. Tout de bleu vêtu, le chœur, pourtant aveugle, est très lumineux. Nous avons même l'impression de voir le ciel à travers. Les côtés sont parcourus de balcons avec des sièges, un peu comme un théâtre. L'orgue compte 7000 tuyaux dont le plus grand fait 9,75 m et le plus petit 6,35 mm. On y trouve des radiateurs un peu partout et des panneaux explicatifs en français et en anglais devant de nombreuses peintures ou sculptures. Cette visite est des plus agréables.

Pour contrer la pluie toujours présente, nous explorons le réseau sous-terrain réputé de Montréal. Il est idéal pour éviter de sortir entre deux zones commerciales par temps de neige. Il s'appelle "Réso" et ressemble à des couloirs de métro reliant des magasins, des grands hôtels, des institutions ou le palais des congrès par exemple. Dans un des bâtiments reliés, nous trouvons même un morceau du mur de Berlin !

Enfin le soleil est revenu, même si le vent souffle assez fort. Nous montons donc nous promener sur le Mont Royal nommé ainsi, par Jacques Cartier, en l'honneur du roi François 1er. Une grande croix a été érigée à son sommet par Paul de Chomedey de Maisonneuve, premier gouverneur et l'un des fondateurs de Montréal, pour remercier Dieu d'avoir épargné la ville lors d'une grande inondation. La croix en bois initiale a depuis été remplacée par une croix en métal. Le Mont Royal est constitué d'un grand parc, de deux grands cimetières ressemblant à des parcs et d'une forêt. Il est même possible de faire du canoé sur un lac. Cette balade au milieu de la nature nous fait beaucoup de bien.

Au milieu des écureuils, nous tombons sur une très longue limousine, garée sur le bord d'un chemin et semblant attendre quelqu'un. Nous la contournons pour arriver sur le plus beau point de vue sur la ville. Et pendant que nous contemplons les gratte-ciels le long du Saint-Laurent, nous avons l'explication de la présence de la limousine. Ce soir doit être un des moments les plus importants des jeunes diplômés : le bal de promo !! De nombreuses jeunes filles moulées dans de longues robes de soirées sont accompagnés de jeunes garçons en costumes colorés, une bouteille de champagne à la main. Certaines jeunes filles arborent même au poignet la fameuse fleur donnée par son cavalier. Plus tard, en redescendant, nous nous frayons un chemin au milieu de centaines de ces jeunes gens et des dizaines de limousines qui les déposent ici pour immortaliser ce moment et les reprennent pour les emmener au lieu du bal.

Nous déambulons dans la ville, notamment pour entrer dans le parc de l'université, vide à cette période de l'année. Nous croisons aussi un bâtiment ressemblant étrangement à la bourse de New-York.

Et pendant nos balades, nous croisons de curieux panneaux, dont certains nous provoquant des nœuds au cerveau quant à savoir quand le stationnement est effectivement autorisé ! Montréal est une ville réputée pour être compliquée pour les automobilistes, notamment pour le stationnement. Au Canada, les voitures peuvent tourner à droite même au feu rouge tout en laissant la priorité à ceux, au vert, venant de leur gauche, un peu comme les cyclistes chez nous. Mais à Montréal, cette règle est proscrite.

Et pour continuer à nous immerger dans la culture canadienne, nous profitons du passage chez eux cet été du cirque du Soleil. Merci à l'office du tourisme de nous avoir donné l'idée ! Le spectacle que nous voyons est très poétique avec un "Innocent" rencontrant de curieux personnages. Les numéros nous surprennent ou nous impressionnent et nous ressortons avec le sourire. Nous retournerons les voir avec plaisir.

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Pour la première fois de notre périple autour du monde, nous louons une voiture afin de parcourir les parcs un peu plus au nord u Québec. Nous goûtons une certaine liberté qui n'est pas déplaisante, surtout que la conduite se fait assez bien dans cette région du monde. Nous parcourons de longues routes bordées de lacs au milieu de grandes forêts, le long desquelles nous ne croisons que peu d'habitations.

Notre première étape est le parc du Mont Tremblant comportant 6 grandes rivières et 400 lacs et ruisseaux (Sépaq). Avant d'y arriver, nous passons devant plusieurs lacs et décidons de pique-niquer face à l'un d'eux. Ce sera peine perdue, tous les accès sont privés ! Nous attendons donc d'arriver au parc.

En arrivant, après nous être acquitté du droit d'entrée, nous avons le choix entre randonnées, pique-nique et sports nautiques. Nous optons pour un déjeuner face à l'un des lacs puis 2 randonnées et enfin le parcours du parc en voiture. Nous choisissons une route sortant du parc par le nord. Nous n'avions pas anticipé que cette route se transformerait en chemin pierreux pendant au moins 2h !!

En tout cas, nous en prenons plein les yeux. La première randonnée nous fait longer des zones marécageuses et nous nous faisons allègrement manger par les moustiques. Nous n'avions pas vraiment anticipé cette nuisance ici, mais il faut avouer qu'ils sont voraces et résistants.

La beauté du parc réside, pour nous, dans ses lacs bordés de conifères. Nous prenons le temps de contempler cette nature qu'on imagine aussi belle parée de ses couleurs d'automne ou de son manteau de neige.

La seconde randonnée nous emmène jusqu'à une cascade dont le débit est très fort. Plus tard, pendant notre séjour dans ce parc, nous admirons plusieurs autres cascades, petites ou grandes.

Les chemins sont bien entretenus mais les sous-bois sont laissés à la nature. Les arbres morts restent là où ils sont tombés, les arbustes poussent sans la main de l'homme. La faune est dense dans ces régions et la nature garde le monopole de l'intérieur des forêts.

Parmi la faune, nous croisons des tamias (chipmeuks), une biche, des papillons et une famille d'oies.

L'humidité ambiante semble beaucoup plaire aux champignons que nous prenons en photo sans y toucher, nous sommes dans un parc protégé.

La seconde journée dans le parc nous ramène à la civilisation puisque nous visitons le village de Tremblant réputé pour ses pistes de ski laissant des trouées parmi les arbres.

Le village a des airs de Disney avec toutes ses couleurs. Un petit téléphérique nous permet, gratuitement, de parcourir quelques mètres du bas du village vers le pied des pistes. Puis grâce à une petite randonnée, nous prenons de la hauteur pour photographier le village devant le lac de Tremblant.

Afin de rendre cette station de ski vivante l'été, de nombreuses activités sont organisées, comme des randonnées, une tyrolienne, une via ferrata et une piste de luge d'été que 3 d'entre nous ont testé et approuvé ! Ainsi même en été, téléphériques et télésièges sont toujours en service.

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Nous continuons notre tour des parcs en passant par le parc national de la Mauricie. Nous commençons par une belle randonnée traversant un lac brun puis nous cherchons un endroit pour pique-niquer. En chemin vers une aire indiquée par le centre d'information, nous nous arrêtons pour admirer un lac qui nous plait tant que nous nous installons pour déjeuner. Nous y restons un long moment puisqu'en guise de dessert, les plus courageux se baignent dans l'eau un peu fraiche. Le panorama correspond véritablement à l'image d’Épinal du Canada.

Pendant notre randonnée, nous trouvons d'autres champignons et quelques baies rouges dont raffolent les ours noirs.

Nous entendons aussi un pic que nous finissons par apercevoir mais il est trop rapide pour être pris en photo. Sur le chemin, certains arbres tombés portent encore les stigmates du passage des castors. Nous voyons de loin en loin des parties de leurs barrages. Mais ces arbres leur ont surtout fourni de tendres petites branches pour garnir leur garde-manger. Outre les marmottes que nous croisons le long d'une rivière, nous aurions pu voir des ours noirs. Le parc en hébergent 125 mais l'été seules les femelles et leurs petits restent à l'intérieur du parc, les mâles préférant les abords où la végétation est moins dense afin de trouver les baies dont ils se nourrissent. A l'entrée du parc, nous avons même reçu un dépliant sur la conduite à tenir lors d'une rencontre avec ces plantigrades. Devant certains chemins, on peut trouver une pancarte les bloquant et indiquant qu'un ours a été aperçu dans les parages dans les jours précédents.

Des naturalistes s'installent à différents endroits du parc pour informer sur la faune et la flore et en profitent pour faire un peu de prévention.

A proximité de notre hébergement, on peut remarquer la présence du drapeau québecois accroché sur certaines maisons. Dans le nord du Québec, le sentiment d'appartenance à la province du Québec est plus fort que celui d'appartenir au Canada. La fête du nationale du Québec est très fêtée alors que celle du Canada, à quelques jours d'écart, passe presque inaperçue.

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En remontant vers le grand lac Saint-Jean, nous nous arrêtons dans un village fantôme, celui de Val-Jalbert. Au début du XXème siècle, une usine de pâte à papier s'installe le long d'une cascade à grand débit et au milieu d'une forêt de conifère propice à cette fabrication. Un village se crée alors autour et de nombreuses familles s'installent. Le commerce étant florissant, les conditions de vie sont à la pointe des progrès de l'époque. Chaque maison est divisée en deux, chaque partie abritant une famille, soit une dizaine de personnes.

Cependant des problèmes économiques imposent la fermeture de l'usine en 1927 et les habitants sont contraints de partir.

Les habitations restent en l'état et se détériorent petit à petit. Des curieux, puis des touristes affluent pour visiter cette ville fantôme malgré la forêt ayant repris le dessus et les maisons s'écroulant. En 2009, des fonds sont débloqués pour sécuriser le site et retaper les édifices principaux et quelques maisons. Certaines sont même transformées en chambres d'hôtes.

Nous commençons notre visite par le couvent-école où quelques élèves et sœurs en habits d'époque nous accueillent en nous proposant de jouer à la balle le temps de la récréation. Les 4 classes sont toujours là, au rez-de-chaussée et certaines ont encore leurs pupitres. L'étage montre comment étaient logées les religieuses qui faisaient l'école.

Puis nous empruntons un trolleybus de style année 1920 pour parcourir le village. Nous passons devant la boucherie, le magasin général, la maison du contremaître avant de passer devant quelques maisons encore debout. Au passage, nous repérons quelques marmottes, peu farouches. Nous arrivons alors sur un large terre plein avant de visiter l'usine.

A côté de la cascade se trouve l'ancienne usine de papier où quelques machines sont exposées. Un barrage alimentait l'usine en électricité et permettait aux habitations d'avoir de l'éclairage. Actuellement, un autre barrage situé plus en amont permet d'alimenter une mini-centrale électrique très récente.

Afin d'avoir une belle vue sur l'amont de la rivière, nous profitons du téléphérique qui nous dispense de monter quelques 700 marches, que nous descendrons tranquillement par la suite. La vue de là-haut est très belle, la rivière serpente au milieu des forêts de conifères avec la chute Maligne au fond.

En revenant vers l'usine, nous avons une superbe vue sur le lac Saint-Jean, si grand qu'on ne distingue pas l'autre rive !

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Nous partons du lac Saint-Jean en longeant la rivière Saguenay jusqu'au Saint-Laurent. Nous nous arrêtons à Grande-Baie, dans la baie des Ha! Ha! du nom de la petite rivière qui s'y jette. Nous commençons par un pique-nique face à la baie.

Puis nous nous lançons dans une randonnée nous donnant une belle vue sur la baie et le Saguenay. Nous avons beau être sur une rivière, de très gros bateaux naviguent doucement vers Grande-Baie.

Sur le chemin, nous rencontrons une belle grenouille et en rentrant, nous croisons même un renard qui a pris le temps de contourner la voiture.

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Mais qu'est-ce qu'un fjord?

C'est une vallée unique érodée par un glacier avançant de la montagne à la mer qui a été envahie par la mer depuis le retrait de la glace. L'aspect typique d'un fjord est celui d'un bras de mer étroit, plus ou moins ramifié, aux côtés très escarpés et qui s'avance dans les terres sur plusieurs kilomètres, parfois jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres. (cf wikipédia)


Longue de plus de 100 km, et large de 2 à 3 km, cette entaille dans la pierre envahie par la mer constitue le plus long fjord du monde à une aussi basse latitude. Depuis plus de 35 ans, un parc protège ce territoire de plus de 320 km² bordant les deux rives du fjord.

Ce fjord devient donc au grès des saisons le territoire de nombreux cétacés et mammifères marins.


Avant de descendre vers la ville de Tadussac, pour une croisière ou nous espérons voir quelques uns de ces cétacés, nous profitons à nouveau d'une météo radieuse pour faire une belle randonnée dans la forêt qui borde ce fjord. Cette randonnée de 2h avec beaucoup de dénivelé nous amène à un beau point de vue sur la vallée. Nous sommes étonné de trouver en chemin, accrochée à un rocher, une caisse permettant de faire les premiers secours.

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Publié le 19 juillet 2022

Nous continuons à longer la rivière Saguenay et arrivons à Tadoussac, où elle se jette dans le Saint-Laurent. A cet endroit, point de pont, nous empruntons un traversier pour rejoindre l'autre rive du Saguenay afin d'embarquer pour une petite croisière de 3h.

Vu le nombre d'espèces présentes dans ces eaux, nous espérons en voir quelques unes, surtout à cette période où rorqual, baleine à bosse et bélugas sont régulièrement visibles.

Le bateau se dirige d'abord vers l'aval du Saint-Laurent. Nous apercevons effectivement le jet d'eau et l'aileron de 2 baleines à bosse mais elles s'éloignent vers le large rapidement et en profondeur. Nous n'arrivons pas à les suivre.

Le capitaine change alors de cap et nous nous retrouvons au milieu de plusieurs groupes de bélugas. Cette espèce étant menacée, le bateau n'a pas le droit de changer de direction et de se rapprocher d'eux. Nous regardons donc de loin les formes blanches des adultes accompagnés de quelques juvéniles gris ou marrons selon leur âge. D'après le décompte de la naturaliste du bateau, nous en croiserons plus d'une soixantaine.

En revenant vers le fjord de Saguenay, nous sommes accompagnés par une petite colonie de phoques gris qui nagent devant. Nous apercevons au loin encore un jet d'eau qui serait dû à la présence de rorqual mais, là aussi, ils plongent profondément ensuite et nous ne parviendrons pas à les voir de près.

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Publié le 19 juillet 2022

Cette fois, nous longeons le Saint-Laurent pour revenir vers Québec d'où décollera notre avion. Nous nous arrêtons à Baie-Saint-Paul, petite ville réputée pour ses galeries d'art. Nous passons de l'une à l'autre et discutons avec quelques artistes ou galeristes et repérons quelques œuvres qu'on aurait bien aimé ramener.

Entre deux galeries, nous réessayons la poutine. Et cette fois-ci, nous sommes conquis.

En repartant vers notre logement, nous prenons quelques photos de la campagne environnante.

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Tant que nous avons la voiture, nous continuons à visiter les parcs nationaux et le dernier que nous faisons est celui de la Jacques Cartier. Il n'y a pas de faute d'orthographe dans le nom. La Jacques Cartier est une rivière qui passe au milieu du parc.

Nous profitons du beau temps pour tester le kayak en rivière, après le kayak de mer à Koh Tao en Thaïlande. Et malgré le petit courant, il est nettement plus facile de pagayer ici.

Nous poursuivons par une petite randonnée au milieu d'une forêt le long d'une piste de raquettes.

Le lendemain, nous recroisons la rivière et faisons quelques ricochets avant de rendre définitivement la voiture et redevenir piétons.

La visite de tous ces parcs fut un véritable plaisir et nous aurions eu du mal à en profiter autant uniquement avec les transports en commun.

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Publié le 20 juillet 2022

Nous revoici à Québec. La ville est toujours aussi agréable malgré le festival d'été de Québec. Nous changeons de quartier de villégiature et nous rapprochons du centre mais nous perdons en quiétude.

Nous retrouvons tout de même quelques écureuils dans les parcs.

Et nous parcourons d'autres quartiers de la ville ce qui nous permet de prendre quelques fresques en photo et visiter deux ou trois galeries d'art.

Après ce petit temps de repos à Québec, nous quittons l'Amérique du Nord pour revenir en Europe, à Lisbonne plus précisément, avant de boucler la boucle et rentrer chez nous.