Arrivée au Québec
Pour rejoindre le Canada, nous partons de Cancún puis faisons une escale d'un peu plus d'1h30 à Mexico. En théorie, ça passe ! Mais c'est sans compter le retard annoncé de 15mn qui s'est allongé au fil du temps pour dépasser le temps d'escale prévu. Tout ça pour une incompréhension entre le pilote et l'équipe de maintenance au sol au sujet de l'air conditionné. Pendant l'attente, nous nous rendons compte que le papa a perdu ses lunettes de vue à l'aéroport, certainement avant la douane. Elles resterons donc au Mexique !
Peu avant l'arrivée à Mexico, nous alertons les hôtesses qui nous donnent le n° de notre future porte et nous rassure : notre avion n'est pas encore parti. Avec l'expérience précédente à l'aéroport de Mexico, nous nous attendions à ne pas partir à l'heure de la capitale, cette fois-ci ne fait pas exception et cela nous aide bien pour notre transit. Une fois sortis de l'appareil, nous courrons avec 3 de nos 4 sacs à dos et arrivons à temps pour embarquer. N'ayant pas payé pour garantir nos places, nous sommes séparés dans l'avion, mais les hôtesses sont adorables et nous trouvent des places côte à côte. Enfin, rassurés et installés, nous nous plongeons dans les écrans devant nous pour regarder des vidéos. Mais ce n'est qu'une heure plus tard que nous décollons ! L'aéroport de Mexico est totalement désorganisé depuis la création d'un second aéroport à proximité.
Contrairement au départ, l'arrivée se passe tout en douceur. Il est assez tard et l'aéroport est pratiquement vide. Toutes les formalités sont automatisées. Les passeports sont scannés par une machine qui nous demande de remplir un questionnaire puis nous imprime un laisser passer que nous montrons aux douanières à la porte. Et voilà, nous sommes sur le territoire canadien ! Nous avions un peu peur d'avoir à passer un test PCR aléatoire, mais nous n'avons rien vu de tel. Avant de sortir, nous allons récupérer notre gros sac à dos qui se fait attendre un peu. Et surprise, en l'ouvrant pour le mettre sur le dos, les lunettes perdues tombent de la housse de protection, intactes !! Elles ont juste préféré faire le voyage en soute.
Notre aéroport d'arrivée se trouve à Montréal où nous passons une nuit avant d'embarquer dans un bus pour Québec (3h15).
Arrivée à Québec
Notre première étape au Canada est la ville de Québec. Et quel bonheur d'entendre parler français ! Tous les panneaux, enseignes ou indications sont compréhensibles, enfin un peu de repos pour nos neurones. Nous rigolons sous cape de ce nouvel accent et essayons de comprendre et retenir les différentes expressions :
- icite : ici
- ma blonde, mon chum : ma femme, mon homme
- un char : une voiture
- allo : salut
- bon matin : bonjour, mais le matin
- c'est le fun : c'est super, c'est bien
- 5 sous : 5 centimes de dollars canadien
- breuvage : boisson
- condo bien fenestré : appartement lumineux
- déjeuner, dîner, souper : petit-déjeuner, déjeuner, dîner
- ustensiles : couverts
- la prononciation des mots courts finissant par a ressemble plus à des eu : ceu ou leu pour ça et là.
Nos premiers pas dans la ville nous montre une architecture particulière mêlant modernité et ancienne ville fortifiée. De nombreux panneaux sur les murs rappellent la forte présence de neige en hiver. Ça nous change de notre climat océanique où 1 cm de neige provoque des embouteillages monumentaux chez nous. Nous retrouvons aussi des influences américaines, notamment les échelles de secours repliables.
Au centre de la ville, on ne peut pas manquer le symbole de Québec : le château Frontenac. Il a été construit sur les ruines d'un autre château. Dès sa construction par une compagnie ferroviaire canadienne, il est destiné à être un hôtel de type "château" promouvant les mérites de voyages en train. Il est bordé d'une grande terrasse en bois surplombant le Saint-Laurent. Sous la terrasse, se trouvent encore les ruines d'un ancien fort et d'un autre château. Encore les signes d'un hiver très présent : une piste de luge est installée à demeure sur le bout de la terrasse.
Le fleuve Saint-Laurent peut être très large par endroit et peu de ponts le traversent. Il faut prendre le "traversier", un ferry, pour passer d'une rive à l'autre, face au château.
Contrairement à Montréal que nous avons aperçu où de nombreux gratte-ciels dominent la ville, ici, à Québec, la ville est essentiellement constituée de petits immeubles et comporte de grandes zones pavillonnaires. Les espaces verts sont très bien entretenus, la ville est très propre et il n'y a pratiquement pas de panneaux publicitaires. Même les enseignes doivent avoir une certaine unité dans une même rue.
Sur les bords du St-Laurent, nous flânons dans le quartier Champlain, constitué de petites ruelles bordées de boutiques vendant des pulls, des bonnets, des peluches en forme de caribou, du sirop d'érable... bref, nous magasinons volontiers dans ce charmant petit quartier. Nous avons aussi la surprise de croiser une statue de Louis XIV au milieu d'une place. Certains noms, ici, rappellent la période de notre Histoire de France consacrée à la colonisation ou avant. Nous croisons une rivière Richelieu, une route de la seigneurie, une rue Saint-Louis, une place royale ...
Nos premiers contacts avec les québecois sont très agréables. Le tutoiement est de rigueur et ils sont souriants et très accueillants. Rester discuter avec la gérante d'une papeterie pendant 20mn n'a rien d'inhabituel 😀 Le contact est facile et les gens nous aident volontiers même avant qu'on ait le temps de leur demander. Les vols sont aussi quasi inexistant. On sent la quiétude des habitants et ça nous contamine gentiment.
Notre retour dans un pays francophone nous donne envie de retrouver les salles obscures et nous profitons de notre escale un peu longue à Québec pour aller voir Top Gun Maverick. Et ça fait du bien après 6 mois d'abstinence cinématographique.
Comme habituellement depuis que nous avons mis les pieds sur le continent américains, nous retrouvons des fresques murales. Il y en a moins cela dit mais elles sont aussi utilisées à des fins pédagogiques pour mettre en lumière l'histoire de la ville. La dernière grande fresque est accompagnée d'une explication car tous les personnages dessinés ont réellement existé comme Jacques Cartier ou Samuel de Champlain.