Carnet de voyage

Cambodge

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Dernière étape postée il y a 562 jours
Par les4A
Le pays d'Angkor Wat
Du 14 février au 13 mars 2022
4 semaines
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Publié le 21 février 2022

Le vol de Bangkok vers Phnom Penh ne dure qu'1h15. A peine avons-nous le temps de décoller que les hôtesses nous distribuent 2 formulaires chacun à remplir : situation sanitaire et immigration. Nous passons donc une bonne partie du vol sur l'administratif.

Une fois arrivés, les démarches continuent :

  • contrôle sanitaire : résultat du test PCR fait avant de partir + certificat de vaccination + passeport + document rempli dans l'avion
  • puis immigration : passeport + document rempli dans l'avion + visa
  • puis récupération des bagages
  • et enfin petit test antigénique dans le nez et attente de 20 mn pour les résultats

Bref, au bout d'1h de démarches en tout genre, nous finissons par être libres d'aller où bon nous semble au Cambodge.

Nous passons 2 jours dans la capitale traversée par le Mekong et la rivière Tonlé Sap qui vient du lac du même nom et qui se jette dans le Mekong 6 mois de l'année et qui sert de déversoir pour le trop plein du Mekong pendant les 6 autres mois. C'est une des rares rivières qui change de sens chaque année. Sur la 3ème photo, la rivière Tonlé Sap est en premier plan et on distingue le large Mekong au fond. Nous sommes en saison sèche ce qui explique le niveau très bas de ces rivières. Le niveau peut monter très haut en saison des pluies.

En suivant la rivière vers le palais royal, nous nous arrêtons devant le temple Wat Ounalom dont la cour est ouverte. Des moines s'activent autour du Bouddha situé à l'entrée. En visitant, nous trouvons des statues plutôt Hindouistes. Même si la religion d'état est le bouddhisme, l'hindouisme fait partie de l'histoire du Cambodge et de nombreuses représentations de ses dieux sont présentes dans la vie cambodgienne.

Nous continuons vers le palais royal mais après en avoir fait le tour, nous trouvons un gardien nous expliquant qu'il est fermé depuis 2 ans à cause du Covid. Tant pis, nous nous dirigeons alors vers le Wat Phnom, une grande pagode bouddhiste où nous retrouvons des représentations de dieux hindouistes près de Bouddha.

Avant de poursuivre notre visite de Phnom Penh, nous nous arrêtons déjeuner dans un très grand marché. Nous faisons plusieurs fois le tour afin d'en prendre plein les yeux, surtout sur la partie alimentation. Nous passons d'un étal de poissons séchés à des aquariums ou de simples bassines d'eau avec des tuyaux d'air, nous contournons les étals des bouchers avec leurs morceaux de viandes accrochées aux crochets, nous passons devant des marchands endormis dans leur hamacs, nous nous ébahissons devant des œufs noirs ou roses, des fruits inconnus ou des insectes...

Notre visite de Phnom Penh se termine par une page d'histoire que seul un d'entre nous a été voir : la prison S21, musée sur le génocide traitant des crimes du régime des khmers rouges.

Durant notre balade, nous avons croisé des coiffeurs de rue, des véhicules très chargés et des travaux. Des travaux, il y en a partout. De grands immeubles en construction voisinent de petites habitations à 1 ou 2 étages. Un des enfants étudie la richesse et la pauvreté dans le monde en géographie où il est expliqué que des disparités peuvent exister au sein d'un même pays. Nous en avons des exemples flagrants ici. Un quartier fait de petites ruelles sinueuses débouche sur des villas plus imposantes protégées par des murs et des barbelés et un peu plus loin, on distingue de hauts immeubles fraichement terminés. Notre hôtel longeait les travaux situés sur la seconde photo, ils ne s'arrêtaient de travailler que vers 1h30 du matin pour recommencer vers 7h. Les nuits furent courtes !!

La circulation à Phnom Penh est assez compliquée. Nous étions content de renouer avec la conduite à droite, mais c'est sans compter les véhicules à contre-sens assez fréquents (essentiellement des 2 roues). Et être piéton n'est pas une sinécure car les trottoirs sont soit inexistants, soit utilisés pour le stationnement ou les travaux. La nuit venant ici très tôt, nous préférons user des tuk tuk, plus sûrs.

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Publié le 3 mars 2022

Petite touche historique

Angkor Wat est le plus grand des temples et le plus grand monument religieux du monde (Wikipédia). Il a été construit au début du XIIe siècle par le roi khmer Suryavarman II qui le dédie au dieu Vishnou. Il fut progressivement transformé en temple bouddhiste vers la fin du XIIe siècle.

Le temple est devenu le symbole du Cambodge et figure sur son drapeau. C'est l'un des temples d'Angkor le mieux préservé car il est protégé de la jungle par une grande douve carrée de plus de 5km de long et qu'il est resté en fonction très longtemps.

Angkor Wat fait partie des nombreux temples construits autour de l'ancienne capitale d'Angkor qui n'existe plus aujourd'hui que par ses vestiges. Il existe environ 600 temples dans cette région et tous ont été construits en l'espace de 3 siècles. Ils ont donc tous la même architecture khmère.

Siem Reap

La ville de 150 000 personnes servant de camp de base pour la visite des temples, est située à 6h de bus de Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Et la ville a profité des deux années de covid pour se refaire une beauté. Le manque de touriste a été compensé par une politique d'aménagements (routes, système de canalisations, électricité...).

Organisation des visites

Il existe plusieurs forfaits de visite : 1, 3 ou 7 jours. Nous optons pour celui de 3 jours pas forcément consécutifs et que nous pouvons utiliser pendant 5 jours. Cela nous laisse un jour de récupération entre chaque journée de visite.

Nous choisissons aussi de nous déplacer de temple en temple en tuk tuk, celui-ci nous attendant pendant que nous visitons. Lors de notre arrivée à Siem Reap, nous avions gardé le nom du chauffeur venu nous chercher. Et nous avons fait appel à lui à chaque jour de visite. Il nous a expliqué à chaque temple quel trajet emprunter pour le retrouver à la sortie où il nous attendait parfois dans son hamac installé à l'intérieur du tuk tuk. Et il a su adapter les tours prédéfinis pour nous emmener voir des temples plus perdus et mangés par la végétation (Beng Mealea par exemple).

Visite d'Angkor Wat

Pour le premier jour de visite, nous commençons par le plus célèbre, Angkor Wat, et son lever de soleil. Départ 4h30 du matin, nous commençons par aller acheter les forfaits, La billetterie ouvre à 5h, nous y sommes pour 5h05. Nous voyons deux touristes en sortir et nous nous dirigeons vers la trentaine (voire plus) de guichets. Seuls 3 ou 4 sont ouverts malgré la présence d'une vingtaine d'employés et seulement, nous, comme touristes. 3 personnes ont même pris le temps de s'occuper de nous.

Billets en poche, nous sommes déposés sur le site d'Angkor Wat en pleine nuit sans lumière pour nous guider. Nous voyons au loin quelques personnes que nous suivons. Nous sommes abordés par quelques guides qui nous montre une passerelle sur l'eau pour traverser les douves et rejoindre le site.

Nous avançons sur un chemin sans voir vraiment où nous allons. L'impression est assez surréaliste de se promener seuls, de nuit, sans visibilité, sans bruit, dans l'un des sites archéologiques les plus connus au monde ! Nous finissons par être pris en charge par un marchand/restaurateur qui nous emmène dans sa boutique pour prendre le petit-déjeuner. Nous attendons finalement 1h le lever de soleil avec une cinquantaine de personnes qui ont rejoint le site comme nous, au lieu des 20 000 avant Covid.

Le résultat du lever de soleil est assez mitigé car le soleil est caché derrière les nuages et nous finissons la séance photo sous une petite pluie.

Puis nous passons à l'intérieur du bâtiment principal.

Il est possible de monter sur la tour principale mais nous avons dû patienter, non pas plusieurs heures à cause de la foule, mais 5 minutes à cause de la pluie qui rend l'escalier glissant 😀

En partant, vers 8h, le soleil étant levé et la pluie ayant disparue, nous refaisons une petite séance photo générale du site.

La superficie de l'ouvrage est impressionnante, outre les douves de 5km de long, il est également ceint par un mur extérieur de 3,5 km de long.

Ensuite, nous partons pour faire le "petit tour" des temples en tuk tuk (suite au prochain article).

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Suite à la visite d'Angkor Wat, nous retrouvons notre tuk-tuk qui nous emmène faire le "petit tour" des temples. A chaque étape, il nous laisse devant l'entrée et nous explique le trajet que nous devons prendre pour la visite du temple afin de le retrouver ensuite.

Nous commençons par les monuments d'Angkor Thom, la cité royale bâtie à la fin du XIIe siècle et qui a une forme de carré sur la carte. Elle était protégée par des remparts hauts de 8m et de douves.

Porte Sud

4 portes permettent d'y entrer et nous passons par la porte sud. Chaque porte est surplombée d'un visage et est associée à un pont qui enjambe les douves.

De chaque côté du pont, des statues portent la rambarde, d'un côté, les visages gentils et de l'autre, les méchants.

Puis nous entrons dans Angkor Thom. Notre chauffeur nous dépose devant un grand bâtiment, puis nous montre une petite carte nous expliquant que plusieurs temples ainsi que les ruines du palais royal sont visitables à partir d'ici. Il nous attendra de l'autre côté de la zone.


Bayon

Nous commençons donc par le Bayon, un temple-montagne, c'est à dire construit au sommet d'une pyramide de plusieurs étages. Chaque tour comporte des visages souriants sur les 4 côtés.

De grands pans de murs racontent des histoires de soldats khmers accompagnés de soldats chinois sur des bateaux et nous nous amusons à retrouver les détails commentés sur des panneaux explicatifs, comme un crocodile mangeant un homme ou un palmier.

Baphuon

Nous avançons vers le prochain temple-montagne, le Baphuon. Les enfants fatiguent un peu et se laissent hypnotiser par un pêcheur dans un bassin de lentilles d'eau pendant que les parents explorent ce nouveau temple.

Un des deux monte même tout en haut 😀. Ce temple a été remanié tardivement pour y faire apparaître un très grand bouddha couché dont on distingue la tête en haut à gauche de la dernière photo qui suit.

En nous dirigeant vers la suite de la visite, nous parcourons un petit bout de jungle avec des arbres impressionnants qui rongent les ruines.

Phimeanakas

Le Phimeanakas est aussi un temple situé dans l'enceinte du palais royal. A côté, se trouve un bassin pour les ablutions royales.

Thommanon

En sortant d'Angkor Thom par la porte de la victoire, nous visitons le temple Thommanon d'un côté de la route.

Chau Say Tevoda

Et nous traversons la route pour aller voir le temple Chau Say Tevoda qui lui fait face.

Ta Keo

Pour le temple suivant, les enfants font une pause et restent devant l'entrée, à l'ombre. Les marches et la chaleur les ont peut-être découragés. Nous faisons le tour de cette grande structure qui manque un peu de charme par rapport à ce qu'on a déjà vu.

Ta Prohm

Après un petit tour au vent dans le tuk-tuk, nous nous rendons à Ta Prohm. Etant notre coup de coeur du jour, nous ferons un article dédié juste après.

Banteay Kdei

Ce temple assez grand est un peu envahi par les fromagers (arbres à tronc clair), ce qui lui donne un petit air sympa.

Srah Srang

Et pour terminer ce tour, nous traversons la route pour aller voir le bassin royal Srah Srang.

La journée fut longue, commencée à 4h30, nous rentrons déjeuner vers 13h30. Heureusement que nous avons prévu une journée de repos entre les visites ! La petite piscine de l'hôtel nous permettra de nous rafraichir tranquillement.

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Publié le 6 mars 2022

Ta Prohm n'est pas un temple-montagne mais un monastère, il est donc sur un seul niveau. Lors de sa rénovation il a davantage été consolidé que rénové ce qui lui laisse plus de charme.

Et ce qui nous a séduit, c'est la présence des fromagers qui s'attaquent aux murs, aux toitures et à la moindre structure. On se demande comment les arbres se sont développés sur un tas de pierres et on s'interroge sur le maintien d'un mur surplombé d'un géant de bois.

Sur une des photos suivantes, une structure du temple est complètement recouverte par un arbre, on aperçoit une toute petite entrée laissée libre par les racines.

En partant, nous croisons un lion croquant un lézard 😀

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Aujourd'hui, nous repartons avec notre chauffeur de tuk-tuk pour le "grand tour". Sur la carte, il est en jaune. Mais nous allons y ajouter Banteay Srey situé plus loin au nord, à au moins 1/2h de trajet. Ce temple fera d'ailleurs l'objet d'un article à part.

Preah Khan

Nous commençons donc par un ancien monastère qui servit de ville provisoire pendant la construction d'Angkor Thom. Cette structure est entourée de douves et on retrouve donc les statues portant leur balustrade dès que nous les traversons.

L'ensemble est assez grand et est composé de plusieurs parties. Nous sommes encore seuls pendant cette visite, alors nous prenons le temps.

Certaines sculptures sont bien conservées, d'autres rénovées, mais cela donne un peu de vie à ces lieux.

La photo suivante nous a spontanément ramené en Europe avec ces belles colonnes, allez savoir pourquoi !

Plus loin, un arbre avait visiblement commencé son travail de sape mais il a été coupé. Dommage ou pas, à chacun de se faire son opinion.

Ce site nous a beaucoup plu et nous commençons donc bien la journée. A la sortie de celui-ci, nous contemplons un plan d'eau avec des arbres morts au premier plan. Mais en y regardant de plus près, les arbres plus foncés sur la droite sont situés sur une île que nous visitons juste après.

Neak Pean

Ce temple est particulier car il est situé sur une île au milieu d'une grande étendue d'eau. Pour y parvenir, nous marchons sur l'eau sur une sorte de structure en fer et en bois. Il y avait visiblement un pont avant mais celui-ci semble être en rénovation voire en reconstruction depuis longtemps.

Sur ce site, nous croisons des cambodgiens venus visiter ou prier et faire des offrandes, nous ne savons pas trop. Mais c'est le temple où nous croiserons le plus de monde (ça ne se voit pas trop sur les photos 😀), hormis Angkor Wat.

Ta Som

Après cet intermède aquatique, nous visitons Ta Som, de l'autre côté du lac. Il est plus petit mais nous retrouvons les têtes au-dessus de la porte et les arbres qui dévorent ou décorent les pierres.

East Mebon

La visite du temple suivant East Mebon est un peu plus compliquée car il commence à faire vraiment chaud. Heureusement, juste après, nous partons pour Banteay Srey ce qui nous apportera la fraicheur du vent dans le tuk-tuk.

Donc, ce nouveau temple nous surprend par ses éléphants situés aux coins de la structure principale. Cela nous rappelle quelques temples de Thaïlande.

Pre Rup

En revenant de Banteay Srey, nous nous arrêtons au temple Pre Rup. La chaleur étant toujours bien présente et l'ennui commençant à pointer son nez, les enfants restent dans le tuk-tuk pendant que les parents partent à l'ascension du monument. Une fois en haut, Sébastien est approché par un père de famille cambodgienne avec son téléphone en main. Il pense qu'il va lui demander de prendre une photo de lui et de sa famille mais non, le papa voulait juste se faire prendre en photo à côté de lui !!

Kravan

Toujours sans les enfants, nous finissons la journée par un petit temple qui n'a pas été édifié pour un roi contrairement aux habitudes. Il est différent des autres par les bas-reliefs sculptés dans la brique.

Il est maintenant grand temps de se reposer et de se rafraichir.

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Ce temple est un peu plus loin des autres et nécessite au moins 1/2h de plus de tuk-tuk pour y aller. Il nous a été conseillé, à raison, par le propriétaire français de l’hôtel ou nous séjournons.

Il a été construit dans du grès rose ce qui lui donne cette couleur rose si particulière. Et contrairement aux autres, de nombreux panneaux explicatifs sont affichés à l'entrée du site, dont un, très intéressant, sur la chronologie de la construction des temples d'Angkor comparée à la construction d'autres monuments connus dans le monde.

Ce temple n'est pas un temple-montagne, il donc relativement bas. Il est constitué d'une grande allée qui mène aux bâtiments principaux du temple.

Il a conservé de nombreuses sculptures et bas-reliefs très fins qui tentèrent de nombreux pilleurs, dont André Malraux, à court d'argent.

Le temple de taille raisonnable, est très bien mis en valeur dans un parc qui lui est dédié. Les travaux de restauration s'y poursuivent.

C'est notre coup de cœur de la journée.

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Publié le 8 mars 2022

Pour ce dernier jour dans les temples d'Angkor, nous visitons des temples plus excentrés mais aussi, pour certains, moins connus.

Nous commençons par le sud-est où sont regroupés plusieurs temples.

Bakong

Ce temple est un temple-montagne hindouiste sur 5 degrés et il se voit de loin. Nous croisons un moine car un nouveau temple bouddhiste s'est installé sur le site. Nous passons par-dessus des douves, mais cette fois-ci, nous ne trouvons pas de statues grimaçantes. Peut-être existaient-elles avant.

Une fois au pied du bâtiment principal, il faut grimper des marches peu régulières pour arriver à son sommet où on surplombe tout le site.

Une fois là-haut, nous rencontrons des lions et des éléphants. Enfin, parfois, il faut vraiment le savoir pour distinguer le bon animal. Ce site est aussi particulier par le jeu des couleurs de la pierre noircie par le temps du temple-montagne et de la brique ayant servie à fabriquer les bâtiments annexes (l'enduit ayant disparu depuis longtemps).

Preah Ko

Ce nouveau temple est le premier à avoir été construit dans la région d'Angkor, il daterait de 880. Il est composé de 6 tours, 2 rangées de 3. La sculpture d'animal est semble-t-il un taureau (Nandin de la religion hindouiste) et non un dromadaire ou un buffle comme on croyait.

Lolei

Ce temple hindouiste d'origine est maintenant accolé à un nouveau temple bouddhiste. Dans le passé, la structure initiale à été remaniée pour mieux convenir à cette nouvelle religion.

Une bonne partie des soubassements sont encore enfouis et les fouilles continuent pour les mettre au jour.

Chau Srei Vibol

Après ces 3 temples, nous partons plus loin vers l'est pour visiter un temple inconnu de notre chauffeur de tuk-tuk mais qui nous a été bien vendu par le responsable de notre hôtel. Nous cherchions des vieilles pierres parcourues par la végétation et sans trop de restauration. Nous avons été servi 😀

Nous commençons par longer le mur d'enceinte bien soutenu. et nous croisons des personnes rénovant la porte principale. Une fois arrivés près de la structure principale, nous retrouvons un temple bouddhiste à côté des ruines.

Puis nous dirigeons vers ce qui ressemble à un jeu de Légo ou à un puzzle tellement le site est jonché de blocs de pierre. Habituellement, nous évitons de marcher sur les pierres, mais ici, pas moyen de faire autrement. Nous avons même la surprise de croiser notre chauffeur qui vient découvrir ce temple trop excentré pour lui.

Et une fois le tas de pierre contourné, nous constatons la symbiose entre les arbres et les ruines.

Nous nous baladons autour de la structure principale et nous trouvons un petit temple en contrebas dont le centre s'est complètement effondré, puis le mur d'enceinte que nous longeons pour retrouver la sortie et notre tuk-tuk.

Ensuite, nous partons pour 1h30 de trajet afin de découvrir le temple de Beng Mealea qui fera l'objet d'un autre article.

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Ce temple est nettement plus loin que tous ceux que nous avons visité, à 42 km, soit 2h de tuk-tuk de Siem Reap. Il est certainement plus conseillé d'y aller en voiture mais tant pis.

Dans les guides, il est conseillé pour plusieurs raisons :

  • il est loin de la zone touristique et donc il y a moins de monde : cette raison ne nous concerne vraiment pas en ces temps de covid
  • il est, apparemment, le temple sur lequel les architectes se sont basés pour construire Angkor Wat
  • il est bien conservé, car plus excentré donc moins facile d'accès
  • la nature a repris ses droits et les arbres sont très présents
  • et il a servi de décor pour le film "Deux frères" de Jean-Jacques Annaud où on voit deux jeunes tigres jouer dans les ruines.

Les deux dernières raisons nous ont facilement convaincus et ce temple est notre coup de coeur, toutes journées de visite confondues.

Nous commençons par un petit temple, à l'écart de la grande allée menant au temple principal. En regardant près du sol, on remarque que les fondations sont bien enterrées et que les statues rases l'herbe au lieu d'être à hauteur d’œil.

Nous continuons donc vers le grand temple et au pieds quelques murs toujours debout, nous trouvons, comme à Vibol, des tas de pierres, certaines portant quelques traces de bas-relief. Les enfants étant un peu fatigués, nous les laissons assis sur une grosse liane.

Nous continuons à longer les bâtiments plus ou moins écroulés et arrivons à côté d'une cour dans laquelle nous entrons par un petit escalier en bois, rajouté pour la visite. Nous voyons bien ici que les arbres ont récupéré l'espace initialement vide. Au centre de cette cours subsiste un petit temple sur son soubassement en pierre.

Et pendant que je continue à faire le tour, Sébastien lève les yeux et déniche un petit escalier en bois en hauteur semblant accessible qu'à partir d'une petite corniche située sur l'un des murs. Et il arrive devant une petite porte sombre derrière un petit tas de pierres. On se croirait dans un jeu vidéo, à la recherche de passages secrets...

Après quelques dizaines de mètres dans un couloir sombre, il débouche sur l'intérieur du temple, grand espace dont les murs se disputent la place aux arbres envahissants. Des passerelles en bois se fondent dans le décor et permettent de se promener en toute sécurité et en hauteur au milieu des bâtiments toujours debout et ceux dont il ne reste plus qu'un tas de bloc. Le spectacle est vraiment grandiose.

Pour ne pas en profiter seul, Sébastien fait demi-tour et rapatrie toute la petite famille pour profiter de la visite de l'intérieur de ce temple. On le saura plus tard, mais les structures en bois ont été construites par les équipes du film de Jean-Jacques Annaud afin de faciliter les prises de vue avec comme contrepartie de les laisser pour les touristes à la fin du tournage. Et effectivement, c'est le seul site où nous voyons une telle mise en valeur.

En sortant du temple, nous longeons le premier mur d'enceinte et tombons sur un beau figuier qui a élu domicile dans une tour. On distingue les racines par le trou en demi-cercle du haut de la porte.

Après 2 bonnes heures de déambulations, nous retrouvons notre chauffeur et nous repartons pour 2h de tuk-tuk. Les visites se terminent on ne peut mieux.

Ce site nous a beaucoup plu par :

  • la nature préservée et omniprésente
  • la simple consolidation des murs encore debout sans grosse restauration tape à l'oeil
  • la surprise de découvrir un passage "secret" qui mène vers le coeur du temple
  • la mise en valeur par les chemins et escaliers en bois qui essaient de se fondre dans le décor
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Après les visites de vieilles pierres, nous allons voir le grand lac voisin Tonlé Sap. Il est associé à la rivière du même nom dont on a déjà parlé dans l'article sur Phnom Penh.

En ce moment, nous sommes en saison sèche alors le niveau des eaux est très bas. Il faudra imaginer les photos suivantes avec un niveau d'eau tellement haut que les routes disparaissent et les pilotis se voient beaucoup beaucoup moins. Les bateaux en ce moment, ne servent que pour la pêche et les touristes. Mais ils servent aussi à se déplacer dans le village au plus fort de la saison humide.

Après avoir laissé notre chauffeur de tuk-tuk se reposer (encore 😀) en nous attendant, nous suivons une femme qui nous emmène sur un petit bateau d'une dizaine de places formées de chaises d'école arrimées au sol. Ce sera elle notre capitaine. Le bateau se dirige avec un volant associé à deux cordes, une de chaque côté, longeant l'intérieur du bateau pour rejoindre le gouvernail.

Pour rejoindre le lac Tonlé Sap, nous mettons près d'1/2h à nous faufiler entre les centaines de bateaux de touristes vides depuis 2 ans sur le peu d'eau que laisse la saison sèche. Par endroit nous nous arrêtons pour que notre capitaine pousse les embarcations avec les mains voire en fonçant dedans pour se frayer un passage.

Avant d'arriver au lac, nous passons dans une partie du village flottant de Kampong Phluk où nous croisons quelques bateaux de pêcheurs voire même des pêcheurs dans l'eau avec leur filet.

De la rivière nous voyons la partie arrière du village qui se concentre de chaque côté d'une rue principale. Ça nous donne une idée de la hauteur de la montée des eaux en saison humide. Et pendant la saison sèche, le matériel de pèche est stocké sous les maisons et l'étage inférieur sert de terrasse où on voit le linge sécher ou des plantes prendre le soleil. Même un des temples est sur pilotis.

Nous arrivons proche du lac et nous traversons la forêt inondée (enfin en saison humide !). Notre capitaine entre alors dans le lac. Il est tellement grand qu'il nous fait penser à la mer car on ne voit pas les autres berges.

"En période sèche, sa superficie est de 2700 km2 pour une profondeur d’environ 1 mètre. Il atteint aisément les 9 mètres à la fin de la saison des pluies et voit sa taille plus que quintupler sur 16 000 km2. Il inonde alors les rizières et les forêts bordant ses rives sur plusieurs dizaines de kilomètres, créant ainsi un formidable écosystème adapté à la reproduction des poissons (notamment grâce à ces forêts inondées)." (https://www.cambodgeautrement.com/tonle-sap/).

Nous ne naviguons pas longtemps et nous arrivons sur une maison flottante abritant un petit élevage de crocodiles. Les petits de 6 mois environ sont dans un enclos fermé situé sur le pont. Et les adultes sont dans un enclos situé sous la maison, dans le lac.

La propriétaire de la maison flottante nous presse d'acheter des cahiers et des crayons pour les distribuer aux enfants du village ensuite. Nous ne pouvons pas refuser même si nous doutons du bien fait de cette action au final.

En revenant, notre capitaine nous dépose sur la berge, le long du village. Nous passons devant l'école d'où sortent les enfants (il est midi). Nous sortons nos crayons et commençons la distribution, ils ont visiblement l'habitude. Nous nous posons réellement la question de l'usage que ces enfants en feront ensuite car avant la pandémie, chaque jour des centaines de touristes venaient ici et donc distribuaient des centaines de crayons et de cahiers. Les enfants ne pouvaient décemment pas tout utiliser.

Bref, nous croisons une institutrice et lui demandons s'il est possible de voir une classe, elle accepte et nous montre la sienne. Elle a des élèves de 11 à 12 ans séparés en deux groupes de 20 environ, un le matin l'autre l'après-midi. Ceci explique la présence d'enfants jouant autour des bateaux dans la matinée.

Nous comparons les matières et les mêmes sujets de sciences sont étudiés au même niveau en France (digestion, reproduction...). Les enfants toujours présents dans la classe attendent patiemment que nous finissions de discuter car visiblement, ils avaient comme consigne de ranger et fermer la classe avant d'aller déjeuner. Toutes les matières sont affichées sur les murs en fonction de l'avancée de l'année. Nous sommes ravis d'avoir pu visiter une école.

En sortant, nous flânons sur la rue principale où nous sommes interpellés par un autre professeur, d'anglais cette fois. Sous une maison, des enfants étudient cette langue sur leur temps libre et un petit garçon, plus hardi que les autres, ose nous poser des questions en anglais : quelle est ta couleur préférée ? Quel est ton animal préféré ? ... et il se débrouille très bien !

En continuant notre chemin, nous voyons des crevettes sécher au soleil sur des bâches par terre et un engin composé d'un moteur qu'on croise régulièrement sur la route et qui permet de tracter des remorques facilement.

C'est là qu'il faut s'imaginer de l'eau partout, car en saison des pluies la route disparaît et les deux-roues sont remplacés par des barques.

Avant de retourner au bateau, nous visitons un temple situé sur une petite butte lui évitant d'être sur pilotis.

Nous repartons rejoindre notre chauffeur de tuk-tuk et repartons ensuite pour Siem Reap en longeant les rizières. Ce sont les seules que nous ayons vu au Cambodge car la saison n'est pas propice à cette culture. Mais ici, grâce au Tonlé Sap, elles sont toujours approvisionnées en eau.

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Publié le 10 mars 2022

Entre les visites de temples et du lac, nous profitons de notre temps libre pour faire un peu l'école mais aussi profiter de Siem Reap.

Une partie de la ville est organisée pour les touristes. La rue nommée "Pub street" est très calme pendant la journée mais quand arrive le soir, tous les restaurants, bars et discothèques sont ouverts et certains montent fortement le son.

Pas loin, le vieux marché comporte quelques étales d'alimentation mais la plupart vendent des vêtements et souvenirs à l'effigie du Cambodge. Autour du marché, de belles bâtisses abritent des vendeurs de peintures/aquarelles ou des agences de voyage locales.

Sur Pub street, nous profitons d'un service très typique de la région : le nettoyage des pieds par de petits poissons. Au début, ce n'est pas très agréable, ils sont capables d'être une trentaine autour du même pied et ça picote ! Puis, on s'habitue un peu. Les pieds ressortent un peu rosé mais un peu plus doux. Mais bizarrement, les pieds d'enfant tentent moins les poissons que ceux des adultes. Il y a certainement moins à manger dessus.

Pendant nos trajet en tuk-tuk, il est arrivé que notre chauffeur ait besoin de remettre de l'essence. Facile ! Il suffit de s'arrêter sur le bord de la route, de demander une bouteille d'essence et d'utiliser l'entonnoir à disposition. Les bouteilles sont souvent d'anciennes bouteilles de whisky.

Notre hôte étant un as des échecs, il organise un tournoi toutes les semaines. Comme nous étions là ce jour là, un des enfants a voulu participer. Les participants sont de plusieurs nationalités (suédois, cambodgien, liechtensteinois, turko-suédois, australien, français, letton). Et notre champion a gagné 1 partie sur 5. Bon, il a, entre autre, été confronté à un prof d'échecs 😀

Nous n'avons pas de photo, mais notre hôte, français, nous a fait profité de son réseau d'expatriés de Siem Reap pour nous proposer un petit-déjeuner français tous les matins : pain et gâche aux pépites de chocolat ! Remanger du bon pain est un vrai plaisir !

Il nous a aussi conseillé un chocolatier français pas très loin. Nous y allons le jour de notre départ et nous tombons sur la responsable de la chocolaterie qui nous explique son travail et l'usage de chaque machine de l'atelier. Son associé et elle voulait s'implanter dans un pays pour faire du chocolat local. Ils ont donc trouvé un agriculteur prêt à leur vendre sa récolte et depuis ils développent le premier chocolat purement cambodgien. Tous les ingrédients utilisés sont locaux, même celui au sel de mer utilise le sel de Kampot (où nous irons ensuite). Nous achetons deux tablettes (une avec du sel et l'autre avec du café) et nous régalons une fois de plus ! Décidément, Siem Reap est extra pour nos papilles.

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Publié le 11 mars 2022

(Nous sommes actuellement à Phnom Penh pour une pause assez longue avant notre prochain vol et nous en profitons pour combler le retard que nous avons pris dans les publications sur ce blog. Donc la fréquence des articles n'est pas représentative du temps que nous avons passé à chaque endroit.)

Trajet

Nous choisissons de prendre un bus de nuit entre Siem Reap et notre prochaine destination, l'île Koh Rong Sanloem en face de Sihanoukville au sud du Cambodge. Le trajet dure environ 10h, de 20h à 6h. Le dernier bus de nuit que nous avons pris en Thaïlande ressemblait à un bus normal mais avec des sièges plus larges pouvant s'incliner davantage.

Cette fois-ci, le bus est composé de couchettes de deux personnes sur deux étages. Le couloir central, très étroit, nous oblige à marcher en crabe et les couchettes du bas sont au niveau du plancher, il faut donc se baisser pour y entrer. Une fois à l'intérieur, il est difficile voire impossible pour l'un d'entre nous, de rester assis sans se pencher. Sébastien, le plus grand d'entre nous, n'a pas la possibilité de s'allonger complètement et moi, ayant gardé un sac avec certaines de nos affaires, je dois aussi garder les jambes un peu pliées. Nous nous sommes répartis un adulte et un enfant par couchette pour espérer avoir un peu plus de place. Nous nous installons tant bien que mal sur le petit oreiller et sous la fine couverture mis à disposition, et tout ça dans le noir (merci la lumière du téléphone !). Les couchettes du haut ont l'air plus agréable car plus hautes et comportent des vitres, ce qui apporte un peu de lumière. Nous savons lesquelles réserver la prochaine fois.

Nous arrivons tous plus ou moins à dormir et arrivons à Sihanoukville. A peine sortis du bus nous sommes entourés de chauffeurs de tuk-tuk et taxi, il est pourtant 6h30 du matin. Après négociation, un des chauffeurs nous emmène à l'embarcadère pour acheter nos billets pour la traversée vers l'île. Il a une vieille voiture et ne roule pas vite, mais il vaut mieux, vu le bruit qu'elle fait. En chemin, nous nous rappelons ce que nous a expliqué notre hôte précédent : la ville n'est plus aussi belle qu'avant. Elle se transforme en base avancée pour les chinois. Tout est écrit en khmer et en chinois, de nombreuses tours sont en construction, des casinos ont poussé comme des champignons... bref, la ville ne nous donne pas envie d'y revenir.

Nous arrivons dans un hangar plus ou moins désaffecté avec deux petits préfabriqués à l'intérieur vendant des billets mais il est trop tôt, nous devons attendre. Nous retrouvons une partie des gens qui étaient avec nous dans le bus, notamment une famille française.

Une fois nos billets en poche, nous prenons un speed boat, une sorte de hors-bord, similaire à un qui nous avait beaucoup secoué en Thaïlande. Mais heureusement pour nous, la traversée ne dure que 30 à 45 minutes.

Sur l’île, tout se fait à pied ou presque. Notre hébergement étant de l'autre côté de la jungle, nous devons prendre nos sacs sur le dos et marcher pendant 30 minutes au moins, parfois sous le soleil parfois à l'ombre des arbres. Le chemin est long et un peu pénible sous la chaleur mais une fois arrivés nous sommes accueillis par un verre de jus de citron frais devant une vue magique !

Bungalow

Un peu fatigués par ce long trajet, nous passons la journée à profiter de notre bungalow vue sur mer à 3 mètres de la plage.

Au lieu des deux nuits prévues, nous en passons 4 et ces 4 jours sont un peu comme des vacances. La connexion internet étant très aléatoire et assez faible, l'école est oubliée et nous alternons entre baignades, jeux et lecture.

A l'issue de la première nuit, nous découvrons que la maison est déjà habitée par un lézard de bonne taille : un gecko tokay. Après nous avoir fait peur une ou deux fois, nous nous habituons à sa présence et le saluons à chaque fois.

Un matin, le chat des propriétaires vient même nous voir et nous apporte un oiseau mort qu'il veut absolument mettre à l'intérieur du bungalow.

Et le dernier matin, un écureuil grimpe même sur les piliers de la terrasse et fait peur à ceux restés à l'intérieur avec ses petites pattes griffues qui parcourent les murs.

Plage

Pendant deux jours, la mer est très calme de ce côté là de l'île et nous en profitons pour faire des parties de frisbee. La plage descend doucement et nous avons pied longtemps.

Les deux jours suivants, le vent se lève et quelques vagues apparaissent, mais sans aucun danger pour les enfants. Cependant elles nous réveillent parfois la nuit.

Nos quelques jours de vacances s'achèvent et nous repartons à pied vers l'autre côté de l'île pour prendre le bateau du retour. Mais cette fois, l'hôtel emmène nos sacs et les enfants dans une petite remorque tractée par un des moteurs que nous avons pris en photo au lac Tonlé Sap.

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Nous quittons donc les eaux bleues de l'océan pour rejoindre Kampot, une ancienne ville coloniale devenue la capitale du poivre. Nous ne prévoyons que deux nuits ici et nous commençons donc par un petit tour en ville.

Comme un peu partout au Cambodge, les déchets sont bien présents et ici particulièrement, ce qui nous empêche de réellement profiter de la ville. Nous passons tout de même devant le rond-point au durian géant symbolisant une des cultures principales de la région.

Dans le centre, nous voyons de nombreuses anciennes maisons coloniales qui montrent que cette ville a eu son heure de gloire grâce aux exportations de poivre de Kampot, l'un des meilleurs poivre au monde. Les khmer rouges sont malheureusement passés par là et la culture s'est arrêtée.

Depuis quelques années, de petites plantations ont repris le flambeau dont une, nommée "La Plantation", tenue par un couple franco-belge. Souhaitant la visiter, nous négocions avec l'aide de notre hôte du moment, encore un expatrié, avec son chauffeur de tuk-tuk habituel. Visiblement, nous nous sommes mal compris car il nous emmène à la gare. Nous ne pensions pas que "La plantation" et "Train station" étaient si proche phonétiquement.

Après une seconde explication à base de "pepper farm" soit la ferme du poivre, notre chauffeur nous emmène dans la bonne direction. Mais n'ayant pas l'habitude, il prend au plus court et s'embarque sur un chemin de terre rempli de trou. Après plusieurs demi-tours, il trouve un autre chemin, tout aussi défoncé qui rejoint une simili route en cailloux un peu plus fréquentable.

Nous longeons le Lac Secret, surplombé au loin par les champs de poivre. Et nous arrivons enfin à destination au bout de 2h de vibration et de saut à l'intérieur du tuk-tuk.

Une guide nous fait la visite et nous explique les différents manières de traiter les grains de poivre pour en faire des noirs, des blancs, des rouges ou des verts.

L'exploitation est très grande et très bien entretenue. Ils cultivent aussi des mangues et d'autres épices comme la citronnelle. Tout est didactique, de nombreuses plantes et arbustes décorent l'entrée affichant leur nom, notamment en français.

La Plantation a aussi une dimension sociale et culturelle. Ils ont démonté de vieilles bâtisses khmères afin de les reconstruire ici et sauvegarder le patrimoine de la région. Ces bâtiments servent de restaurant pour touristes, d'école pour les enfants des salariés et des familles des alentours ou de cuisine pour y prendre des cours.

Afin d'attirer les touristes, une balade sur le lac tirés par des bœufs est aussi proposée. Une famille de français en a profité pendant que nous dégustions de bons plats khmers au poivre de Kampot. Pendant notre repas le propriétaire des lieux est gentiment venu notre dire quelques mots.

Après cette belle visite, nous quittons Kampot, ville fluviale et portuaire mais trop loin de la mer pour y voir des plages, pour Kep, connue, elle, pour son crabe !

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Publié le 13 mars 2022

Kep est situé à moins de 20 km de Kampot, nous faisons donc le trajet en tuk-tuk. La ville est divisée en trois parties : le centre, la plage et le marché aux crabes.

Notre hébergement est près de la plage et s'appelle de "L'auberge de la plage" en bon français. La ville est, comme Kampot, une ancienne ville coloniale et était même une riche station balnéaire pour l'élite française et cambodgienne. Mais les khmers rouges ont détruit toutes les belles villas et la ville a eu du mal à s'en remettre. L'électricité en ville ne date que d'une dizaine d'année et il n'existe pas de réseau d'eau. Notre hébergement a fait creuser un puits en limite de sa propriété et l'eau de la douche était un peu saline car trop près de la mer.

Kep est très fréquenté le week-end par les cambodgiens, comme pourrait l'être Pornic ou la Baule chez nous. Et de nombreuses installations à base de nattes et de hamacs sont mises à disposition des promeneurs (moyennant finance bien entendu). Sur la plage, on voit des familles se baigner (tout habillé) et des enfants découvrir visiblement la mer.

Kep est aussi réputée pour son crabe aux pinces bleues. Les pêcheurs ramènent leurs prises au marché et en attendant de les vendre, ils sont stockés en mer dans des nasses, juste derrière les étals.

Sur le marché aux crabes, on en trouve évidemment mais de plusieurs sortes ainsi que de grosses crevettes, de nombreux crustacés et du poisson en train de griller.

Nous profitons d'être ici pour déguster chacun un plat à base de crabe dont un agrémenté du fameux poivre de Kampot. Nous nous sommes régalés !

Après cette petite escapade à quelques kilomètres de la frontière vietnamienne, nous remontons sur Phnom Penh afin d'organiser la suite de notre voyage. La découverte du Cambodge se termine sur ces notes gustatives agréables.

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Publié le 13 mars 2022

Afin d'organiser notre vol de départ et la suite du voyage, nous nous sommes posés plusieurs jours dans la capitale. Notre dernier séjour ne nous ayant pas laissé un très bon souvenir, nous changeons de quartier et trouvons une location dans une résidence tenue par deux français.

Le quartier est un peu excentré et après avoir tenté une fois d'aller au marché à pied, nous prenons le tuk-tuk pour bouger. Nous avons découvert "Grab" une application très pratique du même style qu'Uber (interdit en Asie). Elle nous permet de dire où nous sommes, où nous voulons aller et le type de transport souhaité. L'application calcule le prix et prévient le chauffeur le plus proche. Il suffit de suivre le tuk-tuk sur la carte et ainsi estimer le temps d'attente et de quelle direction il arrivera. C'est un vrai plaisir : plus de négociation, plus d'explications plus ou moins longue sur la destination et plus de mauvaise surprise à l'arrivée.

Durant nos petits tours en ville, essentiellement pour chercher de quoi cuisiner, nous essayons de prendre quelques photos emblématiques de Phnom Penh, notamment : les petits stands roulant vendant des fruits, des repas ou tout autre denrée, une petit dame assise sous le soleil habillée comme en plein hiver (il fait plus de 30°!), des maisons de style colonial, une rue de pharmacies, des tuk-tuk avec vélo devant le marché central et une grande tour très moderne dans le même quartier que l'institut Pasteur du Cambodge où nous avons fait nos tests antigéniques pour le transit à New-York.

C'est notre dernière journée au Cambodge. Nous ferons un petit article bilan un peu plus tard.