Carnet de voyage

Belize

Par
Par les4A
Et sa mer des caraïbes...
Du 23 au 27 mai 2022
5 jours
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Notre passage par le Belize est un lié à un coup de poker : voir les requins baleine. Ce gigantesque poisson n'est visible que dans certains points du globe et à certaines périodes. Nous avions imaginer passer par les Philippines pour eux notamment. Nous les avons ratés en Thaïlande. Donc nous essayons ici, au Belize.

Ils viennent sur ces côtes de mars à juin, lors de la reproduction des mérous. Mais chose que nous ignorions quelques jours avant, c'est que leur observation est aussi dépendante de la pleine lune. Sur internet, nous trouvons en urgence les informations nécessaires et nous décidons donc d'écourter notre séjour à San Cristobal de Las Casas et au Guatemala pour arriver à temps.

Notre périple pour arriver jusqu'à Placencia, petite station balnéaire du sud du Belize n'est pas des plus simples.

Nous passons par la même agence que celle qui nous a permis de rejoindre le Guatemala à partir du Mexique. Mais celle-ci nous emmène jusqu'à Belize City, beaucoup trop au nord. Nous décidons donc de demander à être déposés à Belmopan, la capitale du Belize, située sur la route de Belize City. Pour information, le Belize ne compte que 400 000 habitants dont 60 000 à Belize City et 16 000 à Belmopan !

Nous commençons donc par un premier van qui nous emmène à la frontière entre le Guatemala et le Belize. Comme la dernière fois, le passage de la frontière est assez simple. Côté Guatemala, un rapide tampon sur le passeport et c'est terminé. Côté Belize, il faut avoir payer l'assurance obligatoire auparavant et indiquer si on est vacciné. Une fois les tampons apposés, un douanier nous demande si nous avons quelques chose à déclarer, mais nous avions été prévenu, nous avions mangé tous nos fruits. Et oui, l'importation de fruits est interdite. Il finit par blaguer avec nous en nous enjoignant à mettre de la crème solaire sur nos peaux blanches. En effet, le douanier est de couleur noir, comme une majorité des béliziens, ce qui nous change complètement des pays précédents.

Un autre changement aussi, c'est la langue. Ici, la langue officielle est l'anglais, le pays étant une colonie anglaise pendant de nombreuses années. Mais nous nous en rendrons compte au fil du temps, l'espagnol est aussi beaucoup parlé, ainsi qu'une sorte de créole et bien sûr, plusieurs langues mayas. Les royaumes Mayas étaient situés du Mexique jusqu'au Hondura. Et de nombreuses ruines sont encore visibles au Belize.

Une fois la frontière passée, nous reprenons un autre van qui nous arrête sur le bord d'une route, à côté d'un arrêt de bus, près de Belmopan. Tant pis... nous avions essayé de négocier pour qu'il nous amène jusqu'à la station de bus de la capitale, mais c'est raté. Nous attendons un peu et un taxi collectif nous klaxonne et nous prend en charge jusqu'à la fameuse station de bus (à 10mn environ finalement). Voyant que nous cherchions partout un guichet ou une liste de destination, un charmant bélizien nous explique que le dimanche, il n'y a pas de bus pour Placencia... mais qu'il existe tout de même une autre solution, prendre un bus pour Independance, puis un ferry pour traverser un bras de mer.

Nous partons donc dans un bus comme on en fait plus. Ce sont les anciens bus scolaires américains recyclés ici en bus classique parcourant le pays de part en part. Les banquettes sont en simili cuir et les fenêtres sont grande ouverte. Après 4h de bus, nous prenons un taxi pour nous rendre à l'embarcadère. Le prochain "ferry" ou "water taxi" ne part que dans une heure, nous attendons donc en grignotant des petits gâteaux. Finalement nous partons dans un petit bateau avec quelques touristes et des béliziens, à fond, les cheveux au vent, navigant entre la mangrove.

Une fois installé dans notre bungalow, nous nous précipitons vers les clubs de plongée et là, c'est la déception. La dernière sortie pour voir les requins baleine avait lieu dans la journée. Il faut attendre maintenant la prochaine pleine lune. Tous déçus, nous rebroussons chemin et nous réconfortons chez un glacier (qui deviendra notre point de ralliement tout le long de notre séjour tellement nous aimons la glace Ferrero Rocher). Et là, un plongeur déçu nous explique que ça fait déjà plusieurs jours qu'ils reviennent bredouillent et que, lui, ça fait au moins 5 ans qu'il essaye de les voir au Belize et n'est jamais là au bon moment. Cela nous rassure un peu finalement.

Nous profitons donc de notre séjour à Placencia pour aller à la plage et batifoler dans l'océan. La température de l'eau est idéale, même limite trop chaude par endroit et les sargasses ne sont pas très présentes. Après toutes ces visites de temples mayas, nous apprécions de buller sur la côte caraïbes, dans une ambiance très jamaïcaine : rhum, cigare de Cuba, poissons frais.

Entre baignades et glaces, nous nous baladons le long de la rue principale de la presqu'île où les voitures ne sont pas très nombreuses. Les maisons en dur se partagent le terrain avec les cabanes en bois colorées, les bougainvilliers apportent de magnifiques touches de couleurs vives. Bref, nous profitons de cette petite pause au soleil entrecoupée de belles grosses averses. La saison des pluies approche à grand pas et ça se sent.

Ne pouvant pas faire ce qu'on avait prévu au Belize, nous ne souhaitons pas trop nous attarder et nous remontons donc au Mexique pour finir notre périple et remonter vers Cancún d'où part notre prochain vol.