Carnet de voyage

Malaisie 2018

27 étapes
23 commentaires
Découvrez la Malaisie avec nous !
Juin 2018
3 semaines
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Premier vol à destination de Dubai depuis Paris, nous décollons en retard mais l'avion suivant a la décence d'être décalé d'une heure donc pas de stress pour l'instant. Et on a tout un kit de survie avec nous cette fois donc au pire on peut tenir 3 jours sans bagage en restant frais.


Emirates c'est top, l'avion est spacieux, l'écran géant et nous avons la télé en direct, donc le match France Argentine également !!! Il ya même du WiFi !

Il a fallut courir un peu à Dubai pour attraper le vol suivant. Il est 21h il fait 40 degrés "il fait chaud" comme l'a dit laconiquement le commandant de bord lors de l'atterrissage.

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Quand l'avion est passé sous les nuages, la jungle s'étendait à perte de vue, parsemée de rivières à l'eau chargée de terre couleur ocre. Kuala Lumpur a été fondée il ya moins de 200 ans sur ce confluent boueux par des chinois venus chercher de l'étain.

Aujourd'hui la jungle a laissé place à d'immenses plantation de palmiers à huile et c'est une ville moderne, une sorte de Hong Kong à échelle réduite. MC Do aurait pu y inventer son slogan "venez comme vous êtes" on peut croiser des fakirs des femmes en burka des fashions addict tout se mélange.

La jungle se mélange à l'environnement urbain, les gratte-ciels sont entourés d'arbres exotiques. Certains sont même plantés de lianes sur la façade.


Nous avons pris un brunch dans un café trendy près de l'hôtel. Hôtel très bien où durian et chaussures à talon sont interdits et où mélenchon trône sur l'étagère.

Il fait chaud mais ça va, autour de 26-30 mais c'est très humide.

Le soir nous avons découvert le quartier chinois. On a visité un temple hindouiste, il ya un dress code à respecter vous verrez la photo.

La fatigue était de plus en plus pesante alors on est allés faire un petit massage de pieds et avant, un nettoyage aux poissons ! C'est super efficace j'étais surprise. Sur le coup ça chatouille c'est très bizarre et après 15 min c'est comme si on avait eu une super pédicure parfaite !


Le masseur nous a ensuite emmené dans un bouiboui de sa connaissance pour le dîner.

@core team j'ai trouvé des sacs mais vert foncé pour l'instant je cherche encore !

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Après un petit déjeuner typique où nous avons découvert la boisson locale, le teh Tarik (un thé noir au lait dont je ne suis pas vraiment fan) et la confiture de coco, nous avons poursuivi la découverte de la ville.


A midi nous avons rejoint les travailleurs qui font la queue aux foods trucks. Ils servent des plats complets avec du riz, ou bien des brochettes ou encore des fruits coupés prêts à manger. On notera qu'ils ont une tolérance au piquant bien différente de la notre... On mange à deux pour moins de 5€ et c'est délicieux ! Curry de bœuf, ou bœuf au poivre noir avec du riz. Côté fruit le roi incontesté est le durian mais on trouve aussi des mangues, des pastèques, des bananes et des fruits du dragon.

Nous avons visité la mosquée nationale, un bâtiment moderne et élégant où il faut montrer patte blanche pour rentrer. D'ailleurs il a fallut prendre l'entrée touriste, Abdelkader n'étant pas assez musulman à leur goût pour prendre l'entrée principale. Tout le monde va pied nus ou en chaussettes, les femmes doivent porter une grande robe (prêtée à l'accueil) et un voile. Les hommes... On leur donne un long paréo à carreaux. Magnifique.

La mosquée est immense (et la salle de prière climatisée semble susciter des vocations religieuses).

A côté se trouve un musée des arts islamiques qui couvre le monde entier mais avec un focus sur l'islam en Asie (au delà des pays musulmans locaux comme la Malaisie ou l'Indonésie il y a une importante communauté musulmane en Chine, mais aussi en Inde). Le musée est récent 1998 et spectaculaire avec des domes magnifiques.


Après avoir marché toute la journée (la signalisation n'est pas le fort de KL) nous sommes retournés chez les chinois pour un massage, c'était proche d'une séance d'ostéopathie mais ça dérouille bien !

Pour le dîner nous avons testé un resto à volonté malaisien tenu par une star de la cuisine, qui écrit des livres, participe à des émissions, etc... C'était l'occasion de goûter tous les plats, même le durian!

La cuisine malaysienne est souvent très épicée, à base de viande et de currys. Côté dessert on trouve des porridges ou des gâteaux qui ressemblent aux chinois. Je mets quelques photos du buffet.


A bientôt!

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Aujourd’hui journée temple, on a pris le train jusqu'aux grottes de Batu.


Les transports en commun sont assez classiques sauf que le métro est essentiellement aérien et il ya également un monorail, une sorte de petit métro à un rail qui penche dans les virages.




Le train type ter ressemble beaucoup à nos ter (avec les 5 minutes de retard de politesse inclus).


Quand on arrive aux grottes de Batu en revanche c'est le dépaysement.

Un petit orage se termine donnant à l'air ambiant l'atmosphère d'un hammam.

Les grottes sont un temple hindouiste. On y accède par un gigantesque escalier le long d'un dieu géant et doré. Le principe du temple hindouiste c'est d'être un peu kitsch.

Il ya donc des statues de toutes les couleurs, des guirlandes lumineuses, etc...

La grotte est immense on pourrait y rentrer une cathédrale. Mais c'est un peu vide.


Nous redescendons vers une autre grotte, la dark cave. Celle ci est gérée comme un parc naturel protégé, on visite en groupe avec un guide et un casque. Cette grotte était très convoitée dans le passé parce que c'est une grosse réserve de guano. Pour ceux qui n'ont pas vu ace ventura, le guano c'est la fiente de chauve souris et c'est un fertilisant très convoité.

Dans cette grotte, beaucoup de chauve-souris, dont une espèce qui mange des fruits et fertilise les fleurs de durian, le fameux roi des fruits tropicaux, dont la fleur ne s'ouvre que la nuit.

Pour finir nous avons vu une autre grotte/temple, richement décorée avec des statues humanoïdes représentant d'étranges scènes historiques / mythologiques.


Le soir, nous avons réservé dans le restaurant chinois d'un hôtel 5 étoiles avec vue sur les petronas towers, dont la spécialité est le canard à la Beijing. C'était magnifique. Puis pour finir nous avons testé le bar de l'hôtel 4 seasons qui a ouvert il y a 3 jours. Ils n'avaient pas encore imprimé leur menu du coup ils nous ont fait des cocktails surprise.

Leur bar porte le nom d'une petite abeille asiatique qui ne pique pas. Ils nous ont fait goûter du miel de cette abeille, miel d'açai et de cocotier, c'était surprenant car ces abeilles n'ont pas le même système de ruche et leur miel est super liquide. On va essayer d'en trouver pour en ramener !

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Ce matin nous avons pris l'avion pour le nord ouest du pays. Nous sommes maintenant sur l'île de Penang.


Il ya 200 ans Penang était un comptoir commercial bien crapuleux aux carrefours entre la Chine, le moyen Orient et l'Europe via les britanniques.

Aujourd'hui George Town est classé à l`unesco grâce à son patrimoine culturel unique : les vieilles maisons chinoises côtoient les bâtiments historiques britanniques, les mosquées, les boutiques de vêtements type bollywood, les temples hindouistes et même un fort d'inspiration Vauban.


Ici un truc étonnant, on respecte le vieux parquet. Donc que ce soit à l'hôtel, au resto ou au musée quand on monte à l'étage on enleve ses chaussures.


Ça fait du bien cela dit parce que si on a quitté la chaleur moite de kuala Lumpur on est passé à une chaleur sèche écrasante avec un soleil de plomb.


La région est réputée pour sa gastronomie et ses foods trucks.

On a goûté une boisson locale typique, une sorte de jus de noix de muscade avec du miel. Un peu spécial à mon goût.


Ce soir on a mangé une fondue ambulante. Une espèce de baraque à brochettes, on fait tremper les pics qu'on veut dans le bouillon et ensuite on paye en fonction des pics et de leur couleur.


En parlant de fondue on a vu un resto suisse ici, spécialisé en fondue au fromage cette fois, et autres spécialités légères comme les saucisses et röstis allemands. Pour les malais frileux peut être.

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Nous avons pris le bus pour rejoindre le nord de l'île où se trouve un parc naturel.


Nous avons fait une petite marche d'1h30 dans la jungle. C'était très beau, très humide aussi mais moins chaud car à l'abri des grands arbres. On voyait quelques beaux papillons mais à part ça pas d'animaux ou insectes désagréables.

A l'issue du chemin se trouve un lac spécial puisqu'il contient une couche d'eau salée et une couche d'eau douce.

Puis on arrive à une plage superbe, et déserte, bordée de grands arbres. C'est une plage où les tortues vienne habituellement pondre leurs œufs. Mais ce n'était visiblement pas la bonne période pour les rencontrer.

Malheureusement nous n'avons pu que contempler cette belle plage car la baignade est interdite notamment à cause des méduses.


Un bateau est venu nous chercher pour nous emmener sur une autre plage. Plus petite avec du sable plus doux et des palmiers.


Il y avait peu de monde sur cette plage mais elle était loin d'être déserte : il ya des cabanes qui servent à boire ou à manger, des jet skis à louer, un cheval qui fait des promenades en main... Et une poignée de touristes saoudiens.

On en voit depuis notre arrivée à Kuala Lumpur, la Malaisie est une destination prisée pour eux. Si voir des nanas en burka fait toujours un peu bizarre, en ville, c'est exotique mais chacun son style. A la plage en revanche ça tourne franchement au ridicule surtout sur un jet ski avec le gilet de sauvetage par dessus. Et le gros mec en short à côté.


On a quand même trouvé un petit coin tranquille sur la plage et on est vite allés dans l'eau. Bien que très chaude avec la petite brise c'était rafraîchissant. Ici l'eau est trouble, on ne voit pas de poissons. Abdelkader a fait connaissance avec une méduse locale, sans gravité heureusement, on dirait qu'il s'est frotté à une botte d'orties.


Peu à peu la plage s'est vidée, on a pu profiter du paysage.

On a vu apparaître des petits singes qui viennent fouiller les poubelles, ça casse un peu l'image paradisiaque de l'endroit.

Pour rentrer nous avons de nouveau pris le bateau, pas besoin de retraverser la jungle !

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Nous avons quitté Penang en bus, en direction du centre du pays. Dès que nous avons quitté la côte nous nous sommes retrouvés dans la jungle. Les routes sont très bonnes, c'est pas de la 4 voies mais c'est en bitume bien droit avec des glissières de sécurité.

Le paysage de forêt dense s'est progressivement transformé en montagne, le bus peinait dans les routes en lacets.

Au fil des km on a vu apparaître des exploitations agricoles, pas de palme ici mais des fruits. Des serres dans tous les sens sur les flancs de collines boisées.

Ce massif montagneux s'appelle les Cameron Highlands. Il culmine à 2031m, c'est le plus haut de Malaisie continentale.


Nous arrivons à destination sous un ciel nuageux, le sommet des montagnes est dans les nuages. La température est super agréable ! Fini l'air conditionné qui congèle !

Nous pensions trouver ici le calme, la nature, être un peu seuls au monde monde et parcourir les plantations de thé en toute quiétude.

Finalement on est plus proche de l'ambiance de la Costa brava en pleines vacances scolaires.

Des immeubles à touristes dans tous les sens, des restos, des attractions...

Les Cameron Highlands sont en fait une destination très prisée des Malaisiens qui viennent ici voir les plantations de thé de la plus grosse marque du pays et déguster LE fruit star des lieux, autour duquel tourne toute la ville: la fraise.

On peut acheter des peluches en forme de fraise, des t-shirts avec des fraises, payer pour cueillir des fraises etc...


Sur le coup on est un peu septiques parce que venir aussi loin pour être avec une armée de touristes et manger des fraises...


Enfin on est vendredi soir c'est jour de match. On trouve un bar qui diffuse la coupe du monde et on assiste à la victoire de la France avec un bar bondé, des français au pied de la télé et des vieux Malaisiens moustachus à fond derrière les bleus.

On capitule pour le match de la Belgique qui sera diffusé à 2h du matin. Les belges presents ont fait de grosses siestes pour anticiper et ils sont prêts !

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On démarre à 8h pour profiter du ciel bleu car dans ces montagnes il fait beau le matin et il pleut en fin d'après midi.


Une land rover vient nous chercher, ils en ont plein ici. A la base les anglais les ont rapportées pour travailler dans les plantations de thé, et c'est devenu iconique. Ils les réparent, changent le moteur et c'est une attraction en soit pour les touristes Malaisiens.


Nous avons commencé par monter en haut de la montagne pour profiter de la vue.

On traverse une forêt moussue : comme c'est assez haut ( 1900m) les nuages gardent l'humidité et la mousse pousse partout.


Le guide nous a montré plein de plantes intéressantes dont une qui permet de faire coaguler le sang (ce qui sera très utile pour la suite car apparemment on va traverser une zone réputée pour ses sangsues).


Il nous a montré des feuilles de canelle, d'une plante qui sent super fort et sert à faire du baume du tigre. On a aussi vu de grosses plantes carnivores et des petites orchidées en fleur.


Le chemin est aménagé avec des passages en planches pour ne pas abîmer la forêt. On est arrivés nous étions la seule voiture du parking, en repartant il était plein ! Des milliers de personnes parcourent ce sentier. Sur le chemin du retour on se serait crus dans les ruelles du Mont Saint Michel en août.


Après cette promenade nous sommes allés sur les énormes plantations de thé de "boh" le plus gros producteur du pays. Boh pour "best of highlands" appartient depuis sa fondation à une (riche) famille écossaise.

Les plantations s'étendent à perte de vue sur les collines, c'est superbe.


Nous visitons ensuite rapidement l'usine. Ils font du thé noir uniquement. Il est ramassé à la main dans les montagnes avec d'espèces de grand ciseaux. Quand c'est plus plat ils ont une machine qui se manœuvre à deux.

Dans l'usine le thé est un peu écrasé pour libérer les arômes et l'occider.


La machine qui écrase

Ensuite il est seché dans un four qui carbure aux chutes de noix de palme (mode discours ecolo: on)

Ensuite il passe sur une grille vibrante qui va séparer les feuilles (le top pour les boîtes premium) des petites feuilles et de la poussière (ça en gros c'est pour mettre dans les sachets).


Après cette visite nous avons fait nos rebelles et nous sommes rentrés à pied.

C'était un peu long lol

Du coup on a fait des pauses.

On a visité une ferme de papillons (oui comme à vannes), un marché (où nous avons pris quelques fraises) , et un fabriquant de miel.


A Kuala Lumpur nous avions inauguré le bar du 4 seasons. Ce bar a pour nom celui d'une petite abeille locale très particulière qui n'a pas de dard et pas de ruche. On avait pu goûter son miel c'est très spécial : liquide, transparent et très acidulé.


On l'a retrouvé dans cette boutique des Cameron Highlands !

Ils exposent l'espèce de nid de ces abeilles :


C'est pas très clair comme photo...

On a goûté tout le magasin évidemment. Le miel de la rainforest a le même goût que celui de la ville ouïe mais en plus liquide.

Celui des abeilles sans dard avait encore ce goût très spécial. On en a ramené pour vous faire goûter. Ce sera pas pour mettre par louche dans le lait chaud pour récupérer de la grippe. C'est récolté dans la nature car ces abeilles sont sauvages, c'est à peut près au miel normal ce qu'est le caviar aux œufs de lump.

Dans le goût comme dans le prix.


Nous avons continué notre descente vers la ville en prenant un itinéraire bis qui longe un golf sorti de nulle part.


Puis nous avons suivi un chemin dans la forêt


Finalement cette escale au frais était vraiment agréable. Il y a beaucoup de monde, mais on peut s'évader un peu et profiter des magnifiques paysages.

On a quand même marché 14km sur cette journée, ça fait les jambes !

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Plantations de thé et papillons

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Je voulais faire un petit point sur les habitudes culinaires du pays.

C'est très spécial car il y a vraiment un multiculturalisme très marqué.


On alterne restaurants chinois, indiens, Malaisiens et... Salons de thé, restaurants fusion, Starbucks et autres chaînes occidentales.


Les chinois ont des spécialités régionales, à Penang c'était différent des Cameron Highlands où là ils font tous des steamboats, des fondues avec un appareil typique avec une grande cheminée. La cuisine chinoise locale, comme en Chine, est très variée, mais ici rarement épicée.


Les indiens reprennent différentes cuisines indiennes, parfois spécialités du nord, parfois du sud. On voit beaucoup de fours à tandoori


Là il sert à faire sécher la serpillière mais hier soir y avait du naan et des brochettes je vous jure !

La cuisine indienne est super piquante on se fait souvent avoir. Ils s'adaptent aux produits locaux, genre le lhassi, boisson au yaourt traditionnelle, est ici proposée avec des fraises (un délice !).


Quant au Malaisien... À la base le Malaisien, si on prend l'aborigene de la forêt, mange le fruit de sa chasse, ce qu'il trouve dans la forêt (cardamome, canelle,... Pas de sel !) et des patates douce.


Dans les restos moderne c'est un mix, proche de ce qu'on trouve sous l'appellation Indonésien chez nous.

Riz sauté, nouilles sautées... Avec des goûts plus proches de l'indien que du chinois. Souvent des plats chauds, rarement des salades.

Le matin la spécialité c'est le roti canai, une crêpe un peu feuilletée proche de la feuille de brique. On peut la manger au beurre, avec des cacahuètes, de la confiture (fraise ou coco) ou encore fourrée à la viande et aux légumes.



Il ya aussi le nasi lemak, une pyramide en feuille de bananier pratique à emporter, qui contient du riz, une sauce relevée à la tomate, des minis anchois, des cacahuètes, un œuf dur, du concombre et éventuellement une viande.


Côté fruit, on a testé le durian, c'est très bizarre il ya un léger goût d'oignon. Ce n'est pas aussi horrible que l'odeur le laisse penser mais pas la folie non plus.

Le mangoustan est bien meilleur !

Durian et mangoustan

Au marché on trouve des légumes connus pour la plupart, beaucoup de petites patates douces, des radis géant.


Les restaurants "fusion" sont top on voit qu'ils ont du goût ici et qu'on prenne un banh mi vietnamien revisité ou un hamburger pur bœuf, c'est toujours super bon, avec la petite herbe originale qui va sublimer le tout. Et généralement c'est moins de 20€ pour 2 dans un bon resto.


Dans un resto de rue, un nasi lemak par exemple, ça descend même à 3€ le repas pour deux personnes.

A part quelques problèmes de piment (genre le piment vert caché dans les haricots verts) on n'est jamais mal tombés que ce soit en matière de goût ou de qualité.


Ce qui est top ici contrairement à beaucoup de pays asiatiques c'est qu'ils connaissent (et maîtrisent) les desserts. Ici l'après midi c'est l'heure du Tea. On sort les scones, avec du beurre de la confiture, les cheesecakes, les tartes au poulet (multiculturalisme toujours) et on se pose avec une tasse de thé dans un salon cosy.

Même la chaîne Häagen-Dazs fait un menu spécial thé avec des petites boules de glace.

Pas de surgelé réchauffé ici tout sort du four juste avant d'être dégusté, c'est superbe !

Côté viande on n'a jamais vu de boucherie. On a bien vu le poissons au marché mais jamais la viande. Ni dans la campagne d'ailleurs, à part des poules.

Les indiens mangent beaucoup végétarien mais les restos proposent toujours du poulet.

On trouve plutôt le bœuf chez les chinois.

Eux font surtout dans le poisson.


Il ya parfois du mouton, plutôt cher.


Et rarement du porc, halal oblige. Le pays est officiellement musulman. On voit parfois des trucs bizarres genre café Muslim ou hôtel réservé au Muslim

Ici tout est halal même le thé, quand un resto n'est pas halal il l'écrit quelque part.


Il y a aussi des restaurants de la communauté musulmane, qui fait une cuisine spécifique d'une région indienne, avec pas mal d'épices et de fleurs. On a testé à Penang c'était très bon.


Et côté bibine, on trouve beaucoup de boissons fraîches et ça c'est top (pas du tout le cas en Chine). Beaucoup de jus frais, partout des noix de coco à boire à la paille, des bières (la tiger, Heineken) très rarement du vin. Tous les bars font des cocktails, certains ne vendent pas d'alcool, dans tous les cas ils ne chargent pas beaucoup les cocktails. Enfin l'avantage c'est que c'est très abordable. À 3€ le mojito vous savez ce que je bois tous les soirs.

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Nous sommes descendus de la montagne en mini bus.


Nous avons rejoint la chaleur et l'humidité. Après 5h de route nous avons continué notre périple avec 3h en bateau.


Et nous avons rejoint la jungle, la vraie. Une des plus ancienne forêt primaire, habitée par des tigres (bon il en restait 55 en 2012... Peu de chance de les croiser), des éléphants, des iguanes...


Le trajet en bateau donne tout de suite un côté épique à la traversée de la jungle. Surtout que le sac de Abdelkader trônait en haut de la pyramide à l'avant du bateau, donnant une pointe de suspens à la traversée de chaque rapide.



Le sac jaune tout au bout... C'est à nous !

Cette fois fini les hordes de touristes place à la nature !


Nous sommes à Kuala Tahan aux portes du plus grand parc national de Malaisie. Les restaurants flottent sur la rivière. On prend le bateau taxi pour traverser et rejoindre l'hôtel à peu près luxueux d'en face, et le parc en lui même.

C'est nettement plus rustique que les Cameron Highlands !

Mais on a déjà repéré trois bars qui diffusent le foot. Tous les Malaisiens rencontrés jusque là sont fans de foot et vont assister au match à 2h du mat. Eu ils supportent la France, pour Mbappe !

La chaleur est étouffante, l'humidité atteint des sommets, on est vite allés réserver notre petite sortie du lendemain et zou, au lit avec la climatisation !

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Après une longue grasse matinée, nous avons bravé la chaleur ambiante et pris le bateau taxi pour aller découvrir la forêt de l'intérieur.


Nous avons commencé par une piste facile qui mène à une canopy walk.

Le chemin est construit en bois avec une rampe c'est donc très facile à parcourir.

Nous avons vu un énorme iguane dans un arbre et quelques plantes étonnantes. Il n'y a pas trop d'insectes, on s'attendait à autre chose dans une jungle si dense.


Au bout d'une heure nous avons atteint la fameuse canopy walk : un grand ensemble de ponts suspendus étroits qui permettent de se promener en hauteur et d'avoir une perspective différente sur la forêt car les arbres sont super hauts et on ne peut qu'en deviner le bout quand on marche à leurs pieds.


En redescendant nous avons croisé un petit phacochère.


Après un déjeuner tranquille sous les ventilateurs, nous avons pris nos sacs, équipés pour un trek dans la forêt.

On a d'abord pris le bateau pour une dizaine de km sur la rivière.


Nous avons ensuite randonné dans la jungle. Cette fois pas de chemin tout fait. De la terre, des racines, des troncs d'arbre à enjamber des ruisseaux à traverser. La végétation est luxuriante. L'humidité nous donne rapidement la sensation d'être dans un hammam. On est trempés au bout de 50m.


Nous arrivons au hide, une énorme cabane sur pilotis dans une espèce de clairière, qui contient des lits superposés en bois, un trou sur toute la longueur pour voir dehors, et des WC digne d'un épisode de saw.


Après cette marche il est temps d'aller prendre une douche, nous allons faire nos ablutions dans la rivière.


Abdelkader, toujours avide de découvrir la faune locale, aura également fait connaissance avec deux sangsues qui ont traversé ses chaussures hautes et ses chaussettes pour aller lui purifier le système sanguin.


De retour au hide nous trouvons une famille bretonne installée avec nous.


La nuit tombe peu à peu, on observe par la grande ouverture les animaux de la jungle. Toujours pas de tigre, plutôt des oiseaux et des écureuils.

L'orage approche et à défaut de voir des animaux on va vivre une expérience intense. Un gros orage tropical s'abat sur nous. La pluie redouble d'intensité le vacarme de l'eau sur le toit en tôle ne couvre pas du tout le bruit d'un tonnerre qui claque juste au-dessus de nos têtes.

Le toit est bien étanche heureusement et le calme finit par revenir.

Les bruits de la jungle de jour comme de nuits sont impressionnants, toujours des cigales mais aussi des grenouilles, des oiseaux, des singes au loin, des grognements de phacochères...

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Après une nuit difficile sur des lits en bois sans matelas, nous avons pris un bon petit déjeuner cuisiné par le guide. Café à l'eau de la rivière et toast au bbq avec du kaya (confiture de coco)




Après avoir challengé notre immunité avec ce petit café, nous avons traversé la jungle pour rejoindre le bateau.


Étonnamment malgré la pluie torrentielle de la nuit le sol était très peu boueux. Il y avait quand même un grand arbre en travers du chemin, et des feuilles partout.

Mais surtout, qui dit pluie dit.. Sangsues ! Elles étaient partout, on a passé le trajet à les chasser.

J'en ai choppé 2, Abdelkader a réussi à les intercepter avant qu'elles n'atteignent son sang frais.

J'en avais une entre les doigts de pied qui a dû traverser l'avant de ma chaussure et ma chaussette pour en arriver là. J'ai saigné pendant plus d'une heure... C'est indolore et ça ne transmet pas de maladie mais bon, psychologiquement, c'est pas agréable.

Avec le bateau nous avons rejoint un village orang Asli, les aborigènes locaux. C'est un village témoin pour les touristes, d'aucun dirait que c'est artificiel, surfait etc... enfin ça permet de voir un peu comment vivent ces gens sans faire 9 jours de trek avec les sangsues et déranger des vrais gens qui vivent tranquille loin de tout.

Bon c'est un peu miséreux comme campement, paillotes à l'allure fragile, tout de travers. Je ne sais pas s'ils sont si mal équipés en forêt profonde. J'ai déjà vu des villages rustiques très isolés en Asie qui avaient des murs et des sols plus d'aplomb.

Enfin un habitant/GO nous a montré comment allumer un feu en 10 secondes, les candidats de koh lanta devraient venir en formation ici. En gros c'est une technique de l'arc mais avec du rotin comme corde, ça pousse partout ici et ça chauffe très vite.


Le soir nous avons mis le réveil à 1h30 pour aller voir le match France Belgique !

Tout le village était endormi, nous avons trouvé un petit resto qui diffusait le match. Il y avait quelques français et une poignée de Malaisiens dont un vieux un peu bizarre mais gentil qui nous a donné des ramboutants du durian et qui a sorti un bébé cobra de son sac.


Et on a gagné donc c'est super 😀 allez les bleus !!!!!

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Hier journée transit, un trajet en mini bus interminable à travers la jungle puis les plantations de palme.

On a emprunté de bonnes autoroutes à 4 voies avec péages, les stations service ont l'air neuves et plus modernes qu'en France.

On s'est arrêtés au Mac do, qui propose un menu bien local avec des MC flurry durian et du nasi lemak.


La Malaisie est un état fédéral composé d'anciens sultanats. On a rejoint un nouvel état du nord est qui politiquement, est clairement ultra conservateur. Des mosquées partout (mais vraiment partout), des panneaux inhabitants à s'habiller en respectant les locaux (couvrir épaules et genoux). C'est aussi plus riche ici, superbes résidences, golf majestueux, hôpital ultra moderne (avec la mosquée et le cimetière à côté, au cas où il ne suffirait pas).


Nous avons pris un bateau pour rejoindre le paradis : les îles Perenthians.

Un bateau rapide qui s'est éclaté à faire ses drifts et sauter sur les vagues, ça change de la pirogue sur la rivière !




Nous sommes arrivés un peu tard donc je n'ai pas encore beaucoup de photos.

Et accessoirement je suis malade, heureusement mon sauveur est allé ce matin en bateau à la clinique chercher une batterie de médicaments. En attendant je me repose en regardant les palmiers et la mer turquoise par la fenêtre du cabanon.


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Après une journée au lit à digérer des médicaments je suis finalement revenue parmi les vivants.

Abdelkader avait pu explorer un peu l'île donc on est allés directement sur une plage magnifique avec sable blanc, palmiers et eau turquoise.

C'est si beau que j'ai du m'arrêter juste pour boire ce paysage, ces couleurs.

L'eau est chaude on rentre dedans comme on se glisse dans des draps frais en été.

On a pris nos masques et nos tubas, pas trop de poissons mais deux grandes tortues.


J'ai pris les photos avec la caméra dans le caisson étanche d'où une image un peu différente (c'est une caméra grand angle)


Nous avons ensuite déjeuner au coral view, un superbe hôtel dont les chambres avec vue sur mer étaient déjà complètes en janvier, dommage pour nous car c'est une perle.

Vue de sa terrasse :


Bon ils ont des cocktails un peu étranges (l'essence ??)


Mais ils servent le jus d'orange fraîchement pressé, avec des glaçons, en pinte d'un litre.


Bon j'ai dormi tout l'après midi pour le digérer mais c'était trop bon.

Sur l'île il ya des écureuils partout, trop mimi


Toujours pendant ce déjeuner, une famille de singe est arrivée.


Ils sont tous montés dans un grand arbre fruitier, où ils ont mangé les fruits et jeté les noyaux. Une pluie de noyaux eat tombée sur la terrasse avec fracas, rebondissant sur les toits en tôle du restaurant ou directement dans les assiettes des clients.


Ici il faut faire attention, c'est écrit !


En fin d'après-midi, Abdelkader est retourné plonger. Je l'ai rejoint sur la plage et nous avons regardé la nuit tomber, allongés sous un cocotier.

A une heure précise quand le soleil s'est caché derrière la montagne de l'île voisine, d'immenses chauve-souris sont sorties.

Des flying fox comme en Australie. Elles peuvent faire plus d'un mètre d'envergure. Elles mangent des fruits. Elles étaient une cinquantaine à s'élancer vers la mer ! Elles peuvent faire 50km en une nuit.

La journée elles sont dans un arbre et elles crient, je vais les prendre en photo.

Nous étions sous notre cocotier à la nuit tombée à regarder des chauves souris géantes, c'était hier soir. Aujourd'hui je vous écrit alors qu'on a découvert qu'un autre habitant de l'île aurait pu nous tomber dessus, plus grand et impressionnant que les roussettes (nom officiel des chauves souris géantes), plus rapide que les singes... Je vais tenter de le retrouver pour le prendre en photo.

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Nous avons commencé la journée par un petit déjeuner sur la plage, je précise parce que ça fait aussi parti du côté paradisiaque de cette île ! Surtout quand il s'agit d'une crêpe avec des bananes, dont le goût ici n'a rien à voir avec ce qu'on trouve en Europe.


Après nous avons commencé notre exploration des fonds sous marins, juste à côté de l'hôtel. Beaucoup de corail mort mais malgré cela une vie dense et animée aucune les fonds dès la plage. Pas besoin de nager des heures ou aller dans des eaux profondes, tout est là, même un petit requin de récif à pointe noire que je n'aurai pas le temps de prendre en photo.


On s'est ensuite posés sur nos draps de plage, sur le sable blanc. Normal. Je commençais à travailler mon coup de soleil sur le dos quand les gens derrière sur le chemin ont commencé à s'exciter pour prendre un truc en photo.

On était devant la terrasse du coral view donc j'ai pensé à des singes ou un écureuil si vraiment ils débarquent.


Souvenez vous la fameuse terrasse...

Je regarde machinalement Abdelkader, à plat ventre sur sa serviette, et là petit moment OMG WTF je vois derrière lui, un énorme varant type dragon de komodo, qui trace vers la mer et manque de lui marcher dessus.

On saute en l'air et on voit ce gigantesque varan malais courir vers la mer, se jeter dedans, et sortir de l'autre côté de la plage.

J'ai un petit film mais on voit pas bien. Comme il était quasiment sur la serviette avec nous le temps de sauter en l'air, se ressaisir et attraper la caméra, il était parti.

Les gens étaient marrants à prendre des photos ils auraient pu nous prévenir qu'un dinosaure arrivait.

Ça nous a bien réveillés en tout cas... Les varans malais ne sont pas dangereux comme les vrais dragons de komodo mais ils sont presque du même format, juste un peu plus fins: 2-3m de long pour une soixantaine de kilos.

Et voir cet animal à côté de son homme sur son draps de bain c'est une image que je n'oublierai pas. Après la méduse de Penang et les sangsues par temps sec il aura vraiment attiré toutes bestioles du coin.


Cela dit je suis préfère le croiser sur le sable que dans l'eau parce qu'un gros lézard qui te double quand tu prends des Nemo en photo ça doit saisir aussi.


Après ça rien de spectaculaire, on a continué l'alternance plongée / coup de soleil toute la journée, jusqu'à la tombée de la nuit.

On a même prolongé notre séjour d'une nuit, au coral view cette fois. On a repéré notre chambre pour la prochaine fois. Ils ont plusieurs chambres avec vue sur mer et piscine privée, trop canon.

Là on avait quand même vue sur mer.

C'était vraiment beau.

Nous sommes partis ce matin avec regret.

La famille des singes est passée.



La plage était belle et calme.


Nous avons pris un fast boat, qui démangeait un peu moins qu'à l'allée.

On s'est fait doubler

A la base on devait rejoindre Tioman en bus de nuit à la place de cette nuit supplémentaire sur l'île. On a préféré faire le trajet de jour. Sauf que les bateaux pour rejoindre Tioman, aujourd'hui, s'arrêtent à 15h...donc là on fait les 600km en bus vers l'embarcadère mais nous resterons coincés là jusqu'à demain matin. Espérons que les bleus nous fassent oublier cette aléas !


Petit détail étonnant sur la Malaisie, c'est donc un état fédéral, et l'état du nord est, très islamique, a opté pour un week-end différent : ici c'est vendredi samedi contre samedi dimanche pour le reste du pays !

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Parce que c'est juste magnifique...

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Finalement le bus qui devait nous amener à Mersing n'a pas mis 6h comme annoncé mais 9! On a faillit rater le match ! On est arrivés à l'hôtel à 22:15 pour un match qui démarre à 23h. Plus de taxi opérationnels à cette heure on a traversé la moitié de la ville à pied. Ce qui nous a permis de trouver un grand resto/bar (sans alcool) avec un écran géant. On a loué les vélos de l'hôtel pour y retourner plus vite et on est arrivés pile pendant la marseillaise.


Le resto était complet, plein à craquer, les Malaisiens aiment le foot autant que nous. D'après les stats ils étaient à 74% pour l'équipe de France (ils sont tous fans de Mbappe !) Il y avait quand même quelques Malaisiens arborant un t-shirt croate, ça mettait de l'ambiance !


Les Malaisiens aiment bien parier sur le foot. Ce qui est interdit par l'islam. Quitte à tricher j'aurais préféré qu'ils fassent des mojitos...


On a donc regardé la finale en buvant du jus de pomme. Le resto a du exploser son chiffre d'affaire, tu commandes au début du match t'es servi à la mi temps.


Les matchs sont diffusés sur des chaînes locales mais les commentaires du match sont en anglais et ont l'air très britanniques. C'est assez marrant d'avoir leur point de vue, surtout quand ils disent que le French coach a l'air aussi stressé que s'il revenait des courses au supermarché.


On a bien apprécié cette ambiance spéciale et évidemment ce dénouement ! On n'aurait clairement pas pu voir ce match dans les mêmes conditions si on avait réussi à aller à Tioman direct et comme on gagne tous les 20 ans... On aura donc pris le bateau, le taxi, le bus, et le vélo pour arriver là ! Mais il ne fallait pas le rater !



Il y avait même un étage !
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Le bateau pour Tioman est d'une autre échelle que celui pour les Perhentians. C'est un gros ferry fermé, avec salle d'embarquement, qui navigue 1h30 pour nous amener sur l'île. On est passés à côté d'une autre île, célèbre pour héberger régulièrement les productions des émissions Koh Lanta des différents pays. Chez nous c'était il ya quelques années, Koh Lanta Johor. La production loge sur l'île principale qui ne prend alors plus de touristes, et les candidats sont sur des petites îles autour.


A l'arrivée sur Tioman on est loin, très loin de l'ambiance des Perhentians. On débarque sur un énorme quai en béton couvert, on arrive dans un village avec supermarché et voitures. Aux Perhentian tu arrives direct sur la plage de l'hôtel, y a pas de village, ni de voitures. Parfois ils déposent les gens sur une plage plate-forme flottante au milieu de la mer et l'hôtel envoi son bateau chercher le touriste naufragé.


Ici c'est civilisé, ça nous fait un peu peur du coup.

Le pick up de notre hôtel nous attend, nous logeons à Juara de l'autre côté de l'île.

Tioman on dirait un peu un gros volcan endormi avec de la jungle dessus et des plages paradisiaques autour.

Du coup pour aller de l'autre côté, le 4x4 a emprunté une route sinueuse avec des pentes à 40% pour traverser presque par le milieu.

On est arrivés à Juara, c'est tout petit, à peine une vraie route, une poignée de maisons, et... La plage.

Notre hôtel, comme tous les autres, est composé de chalets en bois qui donnent directement sur la plage.


Le deuxième a gauche, c'est le notre !

On est 4 ou 5 groupes (enfin groupe, famille ou couple quoi), la plage, et c'est tout !

Bon le seul hic, c'est qu'il fait mauvais temps. Bon, il pleut pas et il fait toujours un bon 30° mais il ya du vent, beaucoup de vent, et des vagues. Du coup ce paradis marin est rendu complètement opaque, la visibilité en plongée est mauvaise et impossible d'aller voir le récif corallien en face de nous.


Donc on s'est mis en mode plage: baignade, bronzage sur le sable chaud (rendu tolérable par le vent rafraîchissant).

Sauf que c'est sauvage ici ! Fini la gentille famille singe et le varan pressé.

Bonjour les sand flies! Ces minuscules moucherons qui viennent dévorer le touriste inconscient.

J'ai du chopper une vingtaine de piqûres en 15min. Elles laissent une belle trace rouge.


Heureusement il ya des transats
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Nous avons tenté le snorkel mais le vent et les vagues étant toujours assez fort, l'eau était trouble et nager près des rochers un peu dangereux donc nous n'avons pas vu un seul poisson.

On a juste passé la journée à nager, dormir sur les transats, nous promener un peu.


La relaxation ultime ! Mais ce n'est pas un rythme qu'on a pourrait tenir très longtemps...


La colonie de moustiques de la salle de bain avait beau donner la sensation de participer à fort boyard à chaque incursion aux toilettes, ça manque un peu d'activités...


Hier soir en rentrant du resto, nos voisins avaient allumé un grand feu devant les chalets pour fêter leur départ.


On s'est assis avec eux pour discuter, trois hommes réalisateurs de films dont le rêve est d'aller à Cannes, un indien et deux Malaisiens.

L'indien était stupéfait de savoir qu'on mangeait rarement épicé en Europe et que l'Angleterre n'était pas à côté de la Turquie.

Les Malaisiens étaient venus en France et avaient retenu que les gens étaient disons... De mauvaise humeur, un peu râleur "ils font toujours "pffffff ""

L'un d'eux avait effrayé une dame en lui faisant de grands coucous joyeux dans la rue. C'est vrai qu'en France, les gens sympa on trouve ça louche. Alors qu'ici c'est normal, les gens sont souriants, gentils, c'est courant quand on marche au bord de la route que les gens nous saluent, même s'ils ne savent pas du tout qui on est.


Ce matin nous avons quitté ce petit paradis après un dernier petit déjeuner sur la plage...

Espérons que nous aurons plus de chance que la dernière fois avec les bus !

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Le paradis perdu... Le temps paraît sombre, il faisait effectivement nuageux mais les photos sont prises en fin de journée ou tôt le matin.

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Nous voilà arrivés à notre dernière étape... Pour finir en beauté on a craqué, fini le chalet sur la plage déserte avec les moustiques, bonjour l'hôtel 5 étoiles. Et quel hôtel... Ancienne bâtisse aux carrelages et boiseries d'époque, on s'est sentis comme les baba nyonyas des temps anciens (les riches marchand des détroits).


Piscine à débordement, lit à baldaquin, petites pâtisseries déposées dans la chambre tous les soirs... On se sentait un peu pouilleux avec nos tongs et nos sacs à dos mais tant pis, c'était génial ! (et un relais château au prix d'un Ibis de province, ça fait plaisir)


Malacca est une ville ancienne, qui avait beaucoup d'importance pour le commerce au 19ème siècle. Elle a été colonisée par les Hollandais et comment dire... Ça se voit un peu !


En face de l'hôtel il y a un village malais (kampung) en pleine ville. Il date du début des années 1900. Il y a une villa (villa sentosa) parmi ces maisons qu'on peut visiter, habitée par une petite vieille dame qui nous montre ses photos de famille et nous présente son habitation.


La ville a aussi son Chinatown

Dans lequel se trouvent d'autres lieu de culte comme cette mosquée construite par les Hollandais en 1748 avec du carrelage anglais et un style oriental.

Et bien sûr un temple chinois, le plus ancien de Malaisie (1673)

Il y a aussi des trishaws, ces vélos qui emmènent des touristes, avec des décorations improbables, qui mettent parfois une musique type electro des années 90 à fond.

A tout cela se mélangent des bâtiments construits par les Hollandais (1650-1750)

Et des églises

Celle de droite se situe sur une colline, dédiée à St Paul elle est tombée est désuétude quand la nouvelle (celle en rouge, Christ church) a été construite. Les anglais (qui sont aussi passés par là) l'ont utilisée pour stocker des munitions puis comme étendard, et aussi comme phare. La pauvre sera passée par toutes les phases avant d'être définitivement abandonnée, et reste maintenant en état de "ruine préservée".


Les portugais sont passés là aussi, on voit encore leur trace sur cette porte qui faisait autrefois parti d'un grand système de fortifications construit en 1511, et détruit par les anglais qui avaient peur que Napoléon s'en empare...

La Malaisie est indépendante depuis 1957, voici le monument consacré à l'événement


La ville est un joyeux melting pot de toutes les cultures. Les quartiers, inscrits à l'UNESCO, sont beaux, bien entretenus et animés. La rivière aux berges aménagées avec des terrasses de café et restaurants donne un côté relax, l'ancien côtoie le tout moderne et c'est vraiment notre ville coup de coeur en Malaisie.

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Je vous avais déjà parlé des stingless beas, ces abeilles qui ne piquent pas et ont un miel si particulier, nous avons eu l'occasion de voir une ruche ! Voici les bêtes:


Elles fabriquent ces petites boules (qui ont la texture d'une coque de sucre) et stockent le miel et le pollen dedans. Avec une seringue on a pu extraire du miel et le goûter à l'état brut: il est encore plus spécial, moins le goût habituel doux et sucré du miel, beaucoup plus acidulé. Je ne sais pas si en blind test on pourrait le reconnaître comme du miel. Et je me demande aussi comment ils récoltent ces petites boules pour la mise en bouteille.

Ces abeilles ne vivent qu'en Asie du sud-est. Elles ont des cousines en Australie qui ne font pas de miel (à se demander ce qui fait encore d'elles des abeilles...).