Voyage en Asie : Cambodge

Finalement le passage de la frontière par Ban Packard /Prum s'est bien passé. Van confort depuis Chanthaburi avec 7 personnes âgées allant jouer au casino à la frontière, belle route, 1h30. Plein de coups de tampons, 35 $ (Si ! en fait le prix c'est 30 $), un beau visa, et pas d'embrouilles pour nous faire payer plus. J'ai quand même vu le douanier en chef glisser les billets dans la poche de son uniforme, mais peut-être ai-je mauvais esprit ! 😒

Un jeune homme taxi attend le touriste pour un trajet à Battambang. Il est le seul et on est les seuls. Donc on fait affaire. Deux heures de trajet. Hotel avec une piscine pour nous rafraichir, il a fait 40-42° entend t-on dire le soir à la table d'à côté.

On sent l'ex présence française. Des pâtisseries avec croissants et pains au chocolat, du pain au petit déjeuner, du café du vrai, des noms et mots français comme avenue Charles de Gaulle ou gendarmerie nationale. Des bâtiments de l'époque du protectorat conçus par des architectes français comme le marché ou le musée ci-dessous.

La ville située au confluent de 2 fleuves (le Mékong et le Tonlé seap) n'est pas désagréable, mais la circulation est très dense. La vie de piéton est difficile et risquée. Impossible d'utiliser les trottoirs, ils servent de parkings, ou sont squattés par les commerces ambulants ou ateliers, boutiques... et marcher dans la rue est dangereux entre les scooters qui déboulent ou les grosses voitures type SUV XXL qui ont tous les droits. Bon on a survécu ! 😉

Nous avons visité le camp S-21 de Phnom Phen, lieu de supplices pour plus de 20000 khmers (12 survivants) sous le régime de Pol Pot de 1975 à 1979. Et il existait 200 autres camps remplissant la même sinistre besogne dans le pays. On estime qu'un cambodgien sur 4 est mort soit assassiné, soit affamé, soit mort sous les bombes américaines dans ces années 70. Régime kafkaien et paranoîaque. Chassés par les vietnamiens ce régime barbare est resté reconnu encore plus de 10 ans par les états occidentaux et encore plus longtemps par l'ONU.

Dans l'attente de recevoir nos e-visa pour le Vietnam (oui, on craque avec la chaleur, on a décidé de remonter vers le nord du Vietnam), nous décidons de partir vers la côte sud et de passer au Vietnam par là.

Direction Kampot en train. 180 km, 4h30. Il n'y a que 2 lignes et quelques trains par semaine. Ce devait être un vieux train. Mais la ligne a été rénovée, ça a beaucoup moins de charme, on est enfermé dans un espèce de bus climatisé sur rail. Seuls avantages, il y a des toilettes et on peut se dégourdir les jambes.

La banlieue de Phnom Phen (vrai pour les autres villes en Inde, Birmanie ... ) et particulièrement le long des voies de chemins de fer concentre la misère et les déchets. C'est terrible et bien triste d'en être le témoin. On a évité de faire des photos. Et encore une fois les ordures sont vraiment un problème, il y a du plastique partout où il y a des habitations !! Beaucoup moins dans la nature heureusement.