Carnet de voyage

Quelques mois en Asie

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Dernière étape postée il y a 14 jours
Thaïlande, Vietnam, Cambodge, Indonésie... Suivez pas à pas mes aventures en Asie du Sud-Est
Du 18 janvier au 20 mai 2023
123 jours
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Me voilà de retour à la source: Bangkok, cette fois-ci accompagnée de mes cinq acolytes. Cette fois-ci, je laisse de côté le mode découverte pour faire place au mode décompression. Je me laisse porter par les envies de chacun.e, n'ayant aucune attente concernant la suite imprévue de ce voyage, et cela me fait du bien. Nous arpentons la ville en tuk-tuk, en bateau, puis à pied jusqu'à la nuit tombée.

Je laisse alors le groupe qui rejoindra Koh Samui, au Sud, en avion le lendemain, tandis que je m'y rends en bus. Rendez-vous dans 14h !

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Après un long voyage en bus, puis en bateau, je retrouve mes amis sur l'île de Koh Samui. Volontairement, il s'agissait de l'une des îles que j'avais choisi de ne pas visiter lorsque j'étais seule, étant donné sa réputation basée autour de la fête et du tourisme de masse, mais avec les copains, c'est différent. L'occasion pour nous de nous détendre et de profiter de l'immensité des plages de sable fin.

Nous chevauchons à nouveau nos scooters, direction le centre de l'île, où cascades et sentiers de randonnée nous attendent. C'est alors au cœur de la Nature que nous poursuivons cette merveilleuse journée.

Alors que nous passons la soirée sur la plage, je m'approche du bord de l'eau, les vagues caressant mes chevilles. Au loin, j'entends le rire de mes amis. Sous mes pieds, le sable encore chaud me caresse les orteils, et devant moi, l'horizon s'étend à perte de vue, accompagné par le bruit des vagues s'échouant sur les rochers, la lumière du soleil terminant sa course pour la journée. A ce moment précis, je repense à tous les obstacles surmontés, aux moments les plus difficiles, et je me rends compte que c'est finalement pour des moments comme ceux-ci que l'on a la force de se battre au quotidien. Pour ce sentiment de plénitude, de sérénité, de bonheur, finalement. A cet instant précis, je me sens bien, et j'aimerais qu'il dure une éternité.

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La suite de notre périple nous amène sur l'île de Koh Tao, reconnue pour ses spots de plongée. Alors qu'une partie du groupe part en bateau pour observer les fonds marins, l'autre partie se balade sur l'île, en profitant pour se reposer et admirer la vue depuis la plage.

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C'est avec une pluie tropicale que nous quittons l'île, pour notre dernier trajet tous ensemble, comme si la météo accompagnait nos au revoir.

Cette fois-ci, c'est la bonne. Notre groupe de six se scinde en trois. Alors qu'un binôme s'envole pour un retour en France, un autre poursuit son aventure en Thaïlande. Pour ma part, je décide de traverser le Cambodge afin de me rendre ensuite dans le Sud du Vietnam, reprendre mon voyage où je l'ai laissé il y a une semaine. Alors que j'explique mon itinéraire à mes amis, une bonne surprise m'attend. Max, qui a décidé de quitter la France pour un tour du monde sur plusieurs années, décide de me suivre. C'est alors à deux que nous poursuivons notre route vers le Cambodge.

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Que serait un voyage au Vietnam sans une visite de la baie d'Halong ? Après plus de 300 km et près de 7h à moto pour rejoindre Hanoï, nous rendons les clés de celles qui furent nos compagnes de route durant cette incroyable aventure.

Un minibus nous attend afin de nous rendre à Ha Long, 150 km à l’Est du pays.

Une fois arrivé sur place, une énorme station balnéaire nous attend. La ville de Ha Long s’est construite autour du tourisme de masse durant ces dernières décennies, et ça se voit. Quel contraste avec les paysages naturels et les montagnes observées quelques jours plus tôt dans le Nord. Ha Long est une ville très américanisée, avec des boulevards immenses, la plupart du temps vides. Malgré la saison hivernale, nous ne croisons quasiment personne dans les rues, et les immeubles en construction s’étendent à perte de vue. Une étrange impression m’envahit, celle d’une ville fantôme, d’une sorte de parc d’attraction de la taille d’une ville, mais cependant désert.

Nous troquons les motos contre des scooters, et décidons de nous éloigner du centre-ville. L’occasion pour nous de faire graver à jamais le souvenir de la boucle d’Ha Giang ainsi que notre belle amitié.

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Le lendemain, nous prenons le bateau pour visiter la fameuse baie d’Halong. Et nous ne sommes pas déçus. Malgré le temps couvert, nous apercevons au loin les îles karstiques calcaires, desquelles nous nous rapprochons de plus en plus. Je suis frappée par la beauté du lieu, par son calme, sa richesse biologique et son Histoire.

Nous dégustons un très bon repas à base de fruits de mer à bord du bateau, avant de poursuivre la journée.

Durant l’excursion, nous avons eu la chance de visiter plusieurs criques, plages, grottes et lacs, tantôt à la force de nos jambes, tantôt en kayak.

Après une journée en bateau, c'est l'esprit rempli de belles images que nous retrouvons la terre ferme.

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Le lendemain, nous reprenons le minibus direction Hanoï. Nous en profitons pour faire les boutiques, certains achetant des souvenirs du Vietnam, d'autres des affaires nécessaires à la bonne poursuite de leur voyage. J'ai du mal à me dire que nos chemins vont bientôt se séparer, après deux semaines de voyage à six. Alors que mon itinéraire me mène vers le Sud du pays, le reste du groupe s'envole le lendemain pour la Thaïlande. Nous profitons de cette dernière soirée pour faire la fête, et ressentir une dernière fois l'effervescence et l'énergie de la capitale vietnamienne.

C'est trop dur, je ne peux pas les laisser, pas maintenant. Sur un coup de tête, je décide alors de réserver un vol pour Bangkok. Finalement, c'est de ça dont est fait le voyage, d'imprévus, de liberté. Je me suis promise de suivre mon instinct, et c'est donc avec mes amis que mon voyage va se poursuivre.

Thaïlande, me revoilà! 😉

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La boucle d’Ha Giang est paraît-il un incontournable lors d’un voyage au Vietnam. Nous décidons alors de louer trois motos à Hanoï, afin de nous rendre dans le Nord du pays. Premier arrêt: Sapa et ses paysages connus pour leur beauté, pour ensuite remonter sur la boucle d’Ha Giang avant de retourner à Hanoï.

Ainsi débute un périple de près d’une semaine, qui nous réservera son lot de surprises et d’émotions.

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C’est avec enthousiasme et excitation que nous quittons la capitale sur nos trois 125 cm3. Nous avons hâte de découvrir les paysages du Nord du Vietnam, dont nous avons tant entendu parler. Au rythme des virages, accompagnés par le ronronnement des motos, nous avalons les kilomètres, découvrant un Vietnam qu’il faut voir de ses propres yeux, qu’il faut vivre pour le comprendre. Nous slalomons entre les banderoles rouges, passant de village en village, salués par les enfants rentrant de l'école sur leurs vélos beaucoup trop grands pour eux, et observés d'un regard méfiant par les plus anciens coiffés de casques militaires à l'effigie de leur pays. Alors que nous nous arrêtons dans un petit village pour déjeuner, nous sommes confrontés à notre première panne. L’une des motos ne démarre plus.

C’est alors que la magie du Vietnam opère: une première personne se penche sur la moto, essayant de déceler d’où vient la panne, puis il appelle ses amis, qui à leur tour examinent le véhicule. En quelques minutes, nous voilà entourés par ce qui m’a semblé être la moitié des habitants du village. Pas un seul ne parlait ni anglais, ni français, mais en moins d’une demi heure, après quelques tours de clés, quelques euros et de grands sourires échangés, nous voilà à nouveau en selle !

Après avoir abattu près de 9h de route et 350 kilomètres dans la même journée, nous arrivons à Sapa, épuisés. Nous découvrons à ce moment un Sapa sous la pluie, les nuages ne nous permettant pas de voir à plus de quelques centaines de mètres. Le moral n’est pas au beau fixe, mais nous ne nous laissons pas abattre. Ce sont les aléas du voyage et de la météo. Nous allons nous coucher en espérant que le temps sera meilleur le lendemain.

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Après une nuit plus ou moins reposante étant donné les basses températures de l’endroit où nous nous trouvons (une dizaine de degrés à 1 600 m d’altitude) et l’absence d’isolation dans la guesthouse qui nous accueille, nous voilà à nouveau sur la route, toujours sous la pluie, direction Ha Giang, afin de commencer sa fameuse boucle.

Forts de notre mauvaise expérience de la veille, nous décidons de nous arrêter sur la route afin de nous équiper contre le froid et l’humidité. Nous voilà prêts à affronter le mauvais temps, qui n'entachera cette fois-ci pas notre bonne humeur.

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En quelques mots, la boucle d’Ha Giang, c’était:

… Des paysages tous aussi sublimes les uns que les autres

… Plus de 350 km à moto...

… Et donc quelques pannes.

… Des rencontres inattendues et merveilleuses

… Des moments de partage autour d'un thé, d'un karaoké improvisé, d'un bon repas, ou encore de quelques verres d'alcool de riz

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Durant près d’une semaine, nous avons vécu au rythme des routes sinueuses de la province d’Ha Giang. A chaque fois qu’un paysage nous paraissait magnifique, il suffisait de tourner à peine la tête pour en apercevoir un plus beau encore. Tout ce que nous avions lu, toutes les photos que nous avions vues, tout ce dont nous avions rêvé, nous le vivions au quotidien, tous ensemble. Au-delà de ces images qui resteront probablement gravées à jamais dans nos esprits, je garde très précieusement dans un coin de ma tête, et tout au creux de mon coeur, l’expérience humaine vécue, tant avec les locaux rencontrés sur la route, que les moments de partage que nous avons vécus entre amis. Je n’en doutais pas avant mon départ, mais maintenant j’en suis persuadée: de telles expériences forgent des amitiés pour toute une vie.

C’est donc la tête pleine de souvenirs gravés à jamais que nous reprenons la route pour Hanoï, où nous attend un minibus pour la suite de notre aventure: Ha Long.

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Publié le 2 mars 2023

Après trois semaines passées en Thaïlande, me voilà de retour à Bangkok afin de prendre un avion pour le Vietnam.

Arrivée sur place, je reconnais dans l’attitude des hommes fumant leurs cigarettes au bord du trottoir des airs de mon grand père. Dans les odeurs émanant des cuisines à même ce trottoir, les mets de ma grand-mère. Et dans les intonations des mères s’adressant à leurs enfants, la bienveillance de ma mère.

Je me sens chez moi ici. Un sentiment étrange, et pourtant tellement réconfortant.

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C’est alors slalomant entre les scooters, parmi le brouhaha des klaxons et des conversations bruyantes des vietnamiens que pendant deux jours, j’erre dans la ville. J’en profite pour m'imprégner des lieux, de la culture et de la vie de la capitale. Je mets ce dernier temps seule à profit pour m’informer, discuter avec des locaux, me rendre dans les musées d’Histoire de la ville, avant que mes amis ne viennent me rejoindre pour deux semaines.

J’essaie de comprendre ce pays dans lequel ma mère est née, dont je ne connais finalement pas grand chose, et qui fait pourtant partie de moi, de mon histoire. Et c’est une bonne claque que je prends. C’est avec beaucoup d’émotions que je le découvre. Et ce n’est que le début...

C’est alors le cœur lourd et l’esprit rempli de questions que j’entame ce séjour au Vietnam.Les émotions me submergent à chaque coin de rue, passant du sourire aux larmes en une fraction de seconde. Je réussis à capter quelques mots en vietnamien par ci, je me surprends à discuter avec des passants comme si je les connaissais depuis toujours, et je déguste des plats succulents qui me rappellent mon enfance.

J'accueille à bras ouverts ces émotions, aussi fortes soient elles. C'est en grande partie pour cela que j'ai pris la décision de partir. Toutefois, vivement que les copains arrivent. J'ai besoin d’une prise de recul et d’un peu de légèreté.

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Pour mon troisième jour à Hanoï, me voilà passée d’une voyageuse en solo à un groupe de six copains, et ce pour les deux prochaines semaines. L'occasion pour moi de prendre les choses avec plus d'insouciance. Cela va me faire du bien.

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Après 15 jours de vadrouille dans le Nord de la Thaïlande, je commence à comprendre son fonctionnement, son rythme et ses habitants. C'est donc avec enthousiasme que je me dirige vers le Sud du pays, et ses îles paradisiaques. Oui, mais lesquelles ? Avec plus de 5.000 îles, toutes plus belles les unes que les autres, il est difficile de faire un choix. Je décide de passer mon tour pour Phuket, Ko Phi Phi et Ko Phangan, qui vivent au rythme de la fête et du tourisme de masse, un peu trop éloignées de mon état d'esprit actuel. C'est donc sur Ko Lanta que je mets le cap.

A mon arrivée sur l'île, malgré les paysages magnifiques, une plage de sable blanc qui s'étend à perte de vue, un horizon parsemé de structures karstiques, quelque chose me dérange. Ce n'est qu'après avoir marché plusieurs heures sur l'île que je remarque l'absence de population locale, au profit de resorts, de restaurants et de salons de massage, s'étalant d'un bout à l'autre de l'île. Pour la première fois depuis mon arrivée en Thaïlande, je suis déçue.

Je me dirige tout de même de l'autre côté de l'île afin de découvrir la vieille ville. Ici, tout est sur pilotis, l'architecture a beaucoup de charme, et il y a possibilité de se perdre dans les petites rues afin de découvrir les habitations locales. Quel contraste avec l'autre côté de l'île. Tout paraît plus authentique, plus naturel. J'y passe la soirée, et planifie la fin de mon périple thaïlandais.

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Le lendemain, je prends le bateau pour Ko Ngai, une petite île de seulement 3,6 km², qui me semble idéale pour prendre le temps de me reposer. Dès mon arrivée sur l'île les pieds dans l'eau (littéralement, étant donné qu'il n'y a pas de route donc pas de véhicule terrestres, les taxis sont des petits bateaux qui longent la plage afin de déposer les usagers), je me sens apaisée. Une eau turquoise, claire, aucun bruit de klaxon, ni de scooter, seulement le bruit des vagues s'écrasant sur les rochers et le ronronnement des moteurs de bateau.

Je passe la soirée les pieds dans le sable, profitant du coucher de soleil dans ce cadre digne d'une carte postale.

C'est dans un bungalow que je passe la nuit. Après deux semaines en auberge de jeunesse, je suis heureuse de retrouver un peu de confort, de calme (ainsi qu'une salle de bain pour moi toute seule!). Je ne ressens pas le besoin de sociabiliser, mais au contraire celui de me retrouver et de profiter pleinement de l'instant présent.

Je me réveille à l'aube le lendemain matin pour admirer le soleil se lever, observer les couleurs changer, le ciel s'éclaircir petit à petit, et entendre doucement l'île se réveiller. D'abord ses animaux, puis ses habitants.

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C'est ensuite sur l'île de Ko Muk que mon voyage me mène. De prime abord, pas de grande plage de sable fin, pas d'eau turquoise, mais une atmosphère chaleureuse, accueillante et tranquille. Cette petite île dont les habitants vivent essentiellement de la pêche et de la culture d'arbres à latex, semble avoir échappée au tourisme de masse, ayant gardée toute son authenticité et sa simplicité.

L'île se compose de deux parties: le village à l'Est, la jungle à l'Ouest. La traversée de cette jungle par un sentier méticuleusement fléché et tracé par les habitants permet de découvrir des plages très peu fréquentées, et à priori magnifiques, selon Kurt, un jeune retraité allemand que j'avais rencontré la veille. Je décide donc de m'y aventurer.

Après quelques heures de marche dans une chaleur humide et une végétation dense... se dresse devant moi un paysage sublime, un véritable tableau, un chef d'oeuvre de la Nature. Une eau si transparente qu'on peut y voir les poissons depuis la plage.

C'est après une journée riche en découvertes et la tête remplie de belles images que je rejoins ma tente, dans laquelle j'ai prévu de rester deux nuits. Le lieu est tenu par Yai, un homme thaïlandais d'une gentillesse et d'une générosité sans limite. Nous passons la soirée à discuter de tout et de rien, puis il me raconte l'histoire de son île, son histoire. A ce moment précis, je me dis une chose: si je voyage jusque l'autre bout du monde, c'est exactement pour avoir la chance de passer des moments comme celui-là.

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Mon séjour dans le Sud m'a fait du bien, m'a permis de prendre le temps. C'est sur cette note que je quitte la Thaïlande, direction le Vietnam.

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Après une nuit de bus éprouvante, et avant de nous faire nos adieux, nous décidons de nous rendre sur une île au Sud de Bangkok, un petit poumon vert en plein coeur de la capitale. Nous y louons trois vélos, et partons explorer ce lieu magique. Malgré la chaleur, la végétation et les petits stands de boissons fraîches nous permettent d'échapper à la pollution et à l'agitation de Bangkok le temps d'une journée.

Vient l'heure des adieux. Nous prenons un dernier petit déjeuner tous ensemble, dans la cuisine ouverte mise à disposition par l'auberge de jeunesse avant de chacun suivre sa propre route...

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Publié le 3 février 2023

Alors que je descends du Bus au Terminal de Chiang Rai, mes amis m'attendaient déjà. Nous passons une soirée tranquille pour nos retrouvailles sur le rooftop de l'auberge de jeunesse.

Le lendemain, nous cherchons désespérément un taxi prêt à nous emmener à une soixantaine de kilomètres au Nord de Chiang Rai, près de la frontière avec le Myanmar. Après près d'une demi-heure, nous tombons sur un chauffeur non seulement prêt à nous y emmener, mais qui nous propose également de passer la journée avec nous afin de nous faire visiter la région.

Après avoir visité le white temple et le golden temple, nous gravissons la montagne avec le taxi qui manque de nous lâcher à chaque seconde, peu habitué à transporter autant de personnes sur des dénivelés aussi importants. Nous admirons la vue depuis la fenêtre, et profitons de cette opportunité qui nous est donnée.

Pour le déjeuner, nous nous arrêtons dans un village typique de la montagne de Chiang Rai, au programme: authenticité et tradition.

Puis notre chauffeur-guide nous amène dans les plantations de thé: des paysages à en couper le souffle, le tout avec la fraîcheur de la montagne.

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au temple bleu au coucher du soleil, afin de clore en beauté cette formidable journée.

Le lendemain, direction Bangkok pour une dernière journée avec les copains, avant que nos chemins ne se séparent. Le voyage continue vers le Vietnam pour l'une, retour au Canada pour le second, et direction le Sud pour ma part.

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Publié le 30 janvier 2023

Mes yeux s'ouvrent alors que je suis toujours dans le train, par la fenêtre j'aperçois un paysage verdoyant, des montagnes, le tout coloré par la lumière de l'aube. Pour la première fois, je vois la beauté de la Nature thaïlandaise.

Arrivée à Chiang Mai après 12h de train, je prends un taxi-scooter afin de me rendre à mon auberge de jeunesse. Sur place, je m'aperçois que je suis seule à occuper le dortoir. L'occasion de me reposer et de profiter du calme que m'apporte cette absence de colocataires. J'en profite pour ré-organiser mon sac, et chercher une blanchisserie pour laver mes vêtements. Me voilà donc avec des affaires toutes propres, qui sentent bon la lessive ! J'arpente la ville jusqu'à la nuit tombée.

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Le lendemain, je vais de découverte en découverte. J'apprends petit à petit à ne rien avoir à faire, et cela s'avère finalement plus difficile que je le pensais. Il me faut me détacher de ce besoin incessant de programmer, planifier, organiser. J'apprends à lâcher prise, et me contente de recueillir ce que la ville et ses habitants ont à m'offrir. Je me sens bien ici, la capitale du Nord m'apaise.

Je déambule à travers les marchés d'artisans, m'autorise à flâner dans les boutiques de créateur.trice.s. De l'artisanat, du bon café, une Histoire fascinante, cette ville a décidément tout pour me plaire...

Je décide de rester deux jours de plus à Chiang Mai, je suis persuadée que cette ville a encore beaucoup à m'offrir. Je me perds dans les ruelles étroites de la ville, non loin des zones touristiques, mais qui pourtant semblent invisibles depuis les grandes artères de la ville. Alors, les odeurs s'émanant des cuisines ouvertes sur la rue, la musique thaï s'échappant d'un vieux poste de radio, les rires des enfants jouant dans les allées me saisissent. La sérénité me gagne, elle est chaleureuse et réconfortante. Pas de doute, je me sens vraiment bien ici. Alors que je rejoins ma nouvelle auberge, je rencontre un Anglais, installé à Chiang Mai depuis plusieurs années, qui me propose de me faire découvrir la ville tels que les habitants la connaisse.

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Samedi matin. Alors que je me suis couchée pour la première fois depuis mon départ de Paris à moins de 2h du matin la veille, je me réveille en pleine forme. Je décide de chercher un endroit où bruncher. C'est alors que dans une petite ruelle, je vois un portail avec un grand jardin plein de charme. C'est alors accompagnée par la mélodie et le chant d'un guitariste situé au fond du jardin que je déguste mon petit déjeuner.

Me voilà d'attaque pour aller visiter les temples de la ville. L'architecture de Chiang Mai est déconcertante par sa diversité. Tantôt dans un style traditionnel thaïlandais, tantôt d'inspiration birmane ou chinoise, les vestiges de l'occupation se mêlent aux temples majestueux datant du second souffle de la ville au début du XXe siècle.

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Dernier jour à Chiang Mai. Je passe la journée avec de nouveaux amis rencontrés à l'auberge de jeunesse.

Je rejoins la station de bus de la ville afin de me rendre à Chiang Rai, à un peu moins de 200km au Nord, afin d'y rejoindre mes amis rencontrés plus tôt à Bangkok.

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Après 2h de train, me voilà arrivée à Ayutthaya. Deuxième capitale du royaume de Siam, la ville a été fondée en 1350 et attaquée et rasée en 1767 par l’armée birmane. Le site de 289 hectares (rien que ça!) est aujourd'hui classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Pour me déplacer, bateau et tuk-tuk sont mes meilleurs alliés !

Dès mon arrivée sur l'île, je décide de me poser quelques instants afin de définir mon programme pour ces deux prochains jours. C'est alors qu'une voyageuse me demande si elle peut se joindre à moi pour le café. J'accepte avec plaisir. Il s'avère que cette voyageuse est une Parisienne. Nous discutons donc un moment avant mon check-in à l'auberge et elle me conseille d'aller voir le Wat Chai Watthanaram pour y admirer le coucher de soleil. C'est donc ce que je décide de faire, et quel spectacle ! Les lumières, les couleurs, la sérénité de ce lieu rempli d'Histoire, tout était parfait.

Après cela, je retrouve ma nouvelle amie Parisienne pour une bière en fin de journée, après un petit tour au marché nocturne de la ville. Cela fait du bien de parler Français le temps d'une soirée, et de mettre son cerveau en mode "off".

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Après une nuit un peu agitée à l'auberge. Je prends un bon café, remplis ma gourde de glaçons, enfile ma casquette, m'empare de mon sac de longanes et commence à arpenter l'île à pied.

Six heures, quatre temples et 3 plats de nouilles plus tard, me voilà épuisée. Je décide donc de m'accorder un peu de bon temps avant de prendre le train de nuit pour Chiang Mai. 😀

Et c'est parti pour 12h de trajet ! 😉

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Publié le 24 janvier 2023

Il me semble que je commence à apprivoiser la ville. Traverser la rue devient de plus en plus facile, communiquer avec les locaux aussi (et commander des plats peu pimentés par la même occasion !). J'ai appris quelques mots de thaïlandais, et me suis faite au tumulte de Bangkok et sa dense circulation. Une fois passé le stade de l'acclimatation, tout semble plus facile.

Je rejoins mes nouveaux amis de l'auberge de jeunesse. Un café glacé à emporter, et nous voilà repartis pour une belle journée !

Nous décidons de marcher jusqu'au Sud de la ville, arpentant les rues de Bangkok toute la journée. Pour rentrer à l'auberge, nous prenons le bateau, qui fait partie des transports en commun de la ville. Très pratique et avec une vue splendide !

Pour le dîner, nous décidons de nous arrêter dans un petit restaurant qui ne paie pas de mine, mais qui semble propre et sans touriste. Quelle belle surprise de voir qu'ils y servent du jok, une sorte de soupe de riz qu'avait l'habitude de nous préparer ma maman quand nous étions petites (cháo en vietnamien). Retrouver ces saveurs de mon enfance à l'autre bout du monde... Quel réconfort !

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Le lendemain, nous prenons un taxi pour le marché flottant de Talingchan, au Nord-Est de la ville. Après une balade en bateau sur les khlongs (réseau de canaux dans la plaine centrale de Thaïlande), les odeurs de poissons grillés nous interpellent, et nous décidons de nous laisser tenter.

En guise de balade digestive, nous retournons sur la terre ferme pour visiter le fameux Grand Palais de Bangkok. Nous avons alors tous les trois eu la même réaction en arrivant: "Wouaaaah". 29 hectares et plus de 200 ans d'Histoire et de Savoir-Faire se trouvent sous nos yeux. Une partie est ouverte au public, l'autre étant toujours utilisée pour les cérémonies royales officielles.

Le soir, nous nous rendons au marché de nuit de ChangChui, qui est aussi un espace de création artistique, avec des boutiques d'artisans, de créateurs, des expos d'art, une friperie, un foodcourt... Bref, tout ce que j'aime ! J'en profite pour acheter un T-shirt rouge à porter pour le nouvel an chinois qui a lieu le lendemain (pour la modique somme de... 0,56€! ) et me retiens ne pas acheter l'ensemble du marché, mon sac doit rester léger. 😉

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Dernier jour à Bangkok: bonne année lunaire ! J'enfile mon T-shirt rouge acheté la veille, m'empare de mon sac à dos, et file dans le Sud de la ville pour effectuer mon check-in dans une nouvelle auberge de jeunesse. Je m'installe, prends une douche (pour la millième fois de la journée), et monte sur le rooftop. Je découvre alors une vue de dingue ! J'en profite pour passer quelques coups de fil, faire quelques visios pour faire profiter mes ami.e.s du spectacle que m'offre cette dernière nuit dans la capitale.

Puis je vais rejoindre ma nouvelle amie italienne pour célébrer le nouvel an chinois. Le spectacle offert par le quartier d'IconSiam, qui abrite un complexe commercial immense et très luxueux, est incroyable ! Bon par contre... la sobriété énergétique, ce sera pour demain à priori! 😛

Dernière nuit à Bangkok.

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Alors que je me réveille tranquillement, je réserve mon auberge pour la prochaine destination: Ayutthaya, au Nord de Bangkok et m'informe sur comment m'y rendre.

C'est donc depuis le train que j'écris ces lignes. Merci Bangkok pour ce début de voyage incroyable! Rendez-vous à la prochaine étape 😉

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Publié le 19 janvier 2023

Après une heure à errer dans l'aéroport pour prendre mes marques, je prends mon billet de "train" pour rejoindre le centre (l'équivalent de notre RER).

Il est 2h du matin en France. Alors que mes proches sont endormis, je démarre cette nouvelle aventure.

J'ai l'impression d'être partie il y a une éternité, et en même temps il y a quelques secondes.

Agréable surprise à mon arrivée à Bangkok: le réseau de métro est très bien fait, intuitif, et agréable malgré l'heure de pointe. Et surtout: climatisé (Ah oui, il fait 30°C ici à Bangkok, alors que je suis partie avec la neige sur Lyon, le choc thermique a été un peu rude!). Tous les usagers sont respectueux et ont le sourire, et n'hésitent pas à m'apporter leur aide lorsqu'ils remarquent que je cherche mon chemin, qu'ils parlent anglais ou non.

A mon arrivée dans le centre de Bangkok, le voyage a été tout d'abord sonore et olfactif. Le tumulte des scooters se mêlent à l'odeur des brochettes de poulet frits et des gaufres.

Je me balade quelques temps avant de pouvoir faire mon check-in à l'auberge de jeunesse. Il est 8h. Cela fait 24h que je suis éveillée, alors je m'autorise une petite sieste dans un parc.

Après cela, je vais de découverte en découverte, cette ville m'en mets plein la vue, et plein les papilles aussi !

Je sympathise avec d'autres voyageurs de mon auberge de jeunesse, et nous décidons d'aller boire une bière ensemble. Un beau moment de partage et d'échange.

C'est l'esprit rempli de découvertes que je vais me coucher.

J'ai hâte de redécouvrir la ville demain, après une bonne nuit de sommeil !

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Publié le 19 janvier 2023

Le voyage a commencé porte de Montreuil, lorsqu'une dame m'a demandé conseil concernant l'achat de son sac a dos, me voyant équipée pour le départ (Decathlon me colle à la peau), et me partage qu'elle part en Thaïlande dans un mois. Habituée à ce voyage, elle me donne plusieurs tips, et me souhaite un bon voyage accompagné d'un grand sourire. De quoi me mettre en énergie pour le grand départ !

Arrivée à l'aéroport, mon estomac se resserre, le stresse monte, l'excitation aussi. Ai-je prévu assez de temps avant le décollage ? Est-ce que je n'ai rien oublié ? Est ce que je suis réellement prête ?

C'est alors que je rejoins le terminal 2E, musique dans les oreilles à fond, pas le temps de réfléchir. Enregistrement des bagages: check ! Vérification d'identité : check ! Passage de la sécurité : check !

Dernier coup de fil à mon chéri et lecture des petits mots laissés par les copains et mes soeurs dans mon carnet de voyage avant de monter à bord de l'avion. Quelques larmes.

Embarquement. On y est. Pas de retour en arrière possible. Rdv à Bangkok dans 12h. ✈️✈️



En prime: une place côté hublot 👌
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Publié le 3 janvier 2023

15 jours avant le grand départ... Un beau mélange d'excitation, de soif de découverte, de curiosité, et un brin d'appréhension.


Qui dit nouvelle année, dit nouvelle aventure. Et quoi de mieux pour démarrer cette année 2023 qu'un décollage direction l'autre bout du monde? ✈️✈️✈️


Alors que mon sac à dos est bouclé, attendant patiemment le jour du départ, je règle les dernières formalités administratives, me nourrit de lectures, de podcasts, et de récits de voyage, mais surtout des encouragements, du soutien et des "à bientôt" de mes proches.


Après près de 6 mois de préparation, je touche mon rêve du bout des doigts. J'ai hâte de décoller et de le prendre enfin dans mes bras. 🥰