Carnet de voyage

Paraguay

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Pour vivre avec moi mon expérience d'un an au Paraguay, à l'école San Isidro Labrador de Pozo Colorado, dans le Chaco. Le projet eau, la vie dans l'école et autour quand c'est possible.
Du 5 septembre 2023 au 31 août 2024
362 jours
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Publié le 16 septembre 2023

Un voyage long mais sans encombres.

Pau-> Paris Orly.

J'étais chargé en bagages (valise + sac à dos + sac rempli de bouquins + synthé). Le synthé était dans sa house rembourée de papier bulle et heureusement il a supporté le voyage. Une petite frayeure au moment de récupérer les bagages car au bout d'1/2 h de passage je ne le voyais pas arriver! Il faut en fait savoir qu'il existe un tapis roulant à part pour les bagages spéciaux et cela n'est pas indiqué!

Parly Orly -> Paris Roissy

Le transfert d'aéroport en Orly Val puis RER B.

Paris Roissy -> Sao Paulo

En vol Air France, côté couloir, avec des voisins sympas, en somme un bon vol. J'ai regardé le film de super mario, lu un peu et même dormi quelques heures, ce qui fait passer le voyage plus vite (11h).

Sao Paulo -> Asuncion (1h30)

L'aéroport d'Asuncion est plutôt petit. Un passage rapide au contrôle de l'immigration (lieux de résidence + numéro d'un téléphone à donner et c'est tout) puis j'ai retrouvé mes bagages ainsi que mon contact pour rejoindre "la casa", résidence religieuse associée à la fondation pour laquelle je vais travailler. J'y étais très bien acceuilli.

Visite d'asuncion

Je découvre que le Paraguayen, surtout celui du Chaco dans lequel j'irais et qui travaille la terre, se lève très tôt (5h) et se couche tôt (21h). C'est ainsi que je partis dès 6h le lendemain faire un tour dans le micro centre d'Asuncion. Je n'ai pas pris de photos mais quand même filmé rapidement un aperçu en voiture du quartier où j'étais:

Un peu plus loin, un bout du fleuve Paraguay et du quartier des affaires d'Asuncion 

L'après midi, beaucoup de courses pour l'école en compagnie des directeurs, les hermanos José et Anibal, avant le départ en voiture pour le Chaco, à 4h de route.

Avant le départ pour le Chaco. 

De gauche à droite sur la photo, l'hermano Anibal, directeur éducatif de l'école, Daniel Ever Martinez, le chef du projet eau, l'hermano José, directeur général de l'école, et moi.

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Publié le 16 septembre 2023

Après les 4h de route, j'arrive Jeudi soir assez tard. Je découvre mon lieu de vie, et un repas nous attend avec le reste des frères, les hermanos Pablo et Rodolpho. Ce dortoir qui héberge les administrateurs de l'école est un peu priviligié, avec 7 chambres individuels avec salles de bain, 1 cuisine avec 1 cuisinière, 1 salle à manger, 1 espace détente, 1 buanderie, télé, machine à laver, wifi, bref tout confort.

 Ma chambre à mon arrivée

Le lendemain Vendredi je commence une première visite, rencontre Maïalen, une volontaire déjà sur place depuis Janvier, et Diego, un volontaire Paraguayen. Je prends quelques photos des ouvrages hydrauliques en place mais nous verrons cela dans un chapitre à part. Peut-être ici un petit selfie:

Devant un des nouveaux tajamare (réservoir d'eau de pluie) 

Le soir, répétition de danse des élèves avant une veillée ciné (je crois que c'était King-kong, je ne suis pas resté longtemps). Je fais pendant les répititions la connaissance de Richard, un jeune prof qui enseigne l'anglais.


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Publié le 16 septembre 2023

Premier week-end et déjà un festival, à l'école Pa'i puku à 4h de bus et qui veut dire en guarini le grand père au sens religieux (Pa'i: père religieux, puku: grand).

Il n'existe que très peu d'horaires de bus dans le Chaco qui est très peu peuplé. 1 à 10h, 16h, et 19h avec une ponctualité variable (+/- 1/2h).

Un arrêt de bus bien seul 

La fameuse route du transchaco à emprunter est une route immense qui traverse tout le pays du sud en Argentine jusqu'au nord en Bolivie.

 De Pozo Colorado à Pa'i Puku
 A l'intérieur du collectivo

Le collectivo coûte 40 000 guaranies (5 euros) pour l'équivalent d'un Pau-Carcassone en distance. Au cours du trajet un vendeur passe où on peut lui acheter des sandwichs, hamburguesa, boissons.

Arrivée devant Pa'i Puku avec mes compagnons Maïalen (française) et Diego (Paraguayen), tous deux également volontaires 

Le festival se déroulant tout le week-end, une chambre nous a été réservé pour dormir, et on fut agréablement accueilli par Dora, Paraguayenne employée de Pa'i puku, pour boire le téréré (la boisson nationale), et visiter les lieux.

 Dora, notre super accueil, à gauche, et sa soeur à droite

Pa'i puku qui est donc une école fait aussi office de micro village autonome. On y trouve boulangerie, ateliers artisanaux, coiffeurs (ce sont les élèves), plombiers, électriciens, ... Toutes les maisons et bâtiments sont en bois, ce qui m'a donné la charmante impréssion d'être en village vacance.

 La peluqueria (le coiffeur)
Bassin de traitement de l'eau de pluie qui s'écoule des toitures 

Le soir à partir de 19h le festival commence, et durera jusqu'à 3h du matin! Enchaînement de danses, chants et musiques paraguayenne de tous les âges et venues de tout le Chaco.

 Les danseuses et danseurs de notre école
La même troupe sur scène 

Le lendemain, Dimanche, spectacles de chevaux, hymne nationale et chants paraguayens. Le tout accompagné du célèbre Asado, barbecue géant de toutes sortes de viandes, que les paraguayens font traditionnellement tous les Dimanche en famille ou entre amis.

L'Asado 
 Défilés et spectacles de chevaux

Retour le soir dans un collectivo trop plein pour être assis (les 2 première heures) puis arrivée de nuit sur le chemin de l'école à la lampe torche, où on ne manque pas de croiser un serpent (petit et noir, pas dangereux mais quand même). Le soir après le repas, je profite d'une bonne bière pour conclure ce beau week-end.

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Publié le 12 octobre 2023

Sûrement beaucoup de choses à dire sur la vie à l'école, les enfants, les gens, infrastructures, paysages, animaux, ... nous y viendront!

Après cette longue pause, je reviens ici pour parler de l'eau, comment elle est actuellement gérée à l'école, ce que je suis en train de faire et ce qu'il faudra que je fasse dans l'idéal.

J'essairai d'être exhaustif mais bref, c'est une partie un peu boulot et moins voyage, il est possible de la zapper. Pour ma part je la trouve intéressante, l'eau étant un des enjeux et source de préoccupation principale de l'école.

Pour commencer, le contexte hydrographique du Paraguay:

 Pluviométrie du Paraguay

Il pleut beaucoup au sud et plus on monte vers le Nord Ouest (vers la Bolivie), moins il pleut. On dit que le Paraguay est coupé en deux avec une partie sèche et une partie humide au sud qui concentre 80% de la population. Une carte des zones humides montre clairement cette séparation:

Carte des zones humides du Paraguay 

L'école où je suis dans le Chaco (point rouge au centre) est donc en zone sèche , où il ne pleut quasiment jamais pendant 6 mois (de Mai à Novembre) mais où en revanche en saison des pluies (Novembre à Mai), des pluies d'intensité cyclonique (>140 mm) peuvent tomber. En plus de cela, si la partie orientale dispose d'eau souterraine en abondance et exploitable, la partie où je suis possède un sous-sol salé, en raison de la présence d'un ancien océan. En fait, le taux de sel du sous-sol est jusqu'à 7 fois plus concentré que l'océan, ce qui rend quasi inexploitable son eau, même en essayant de la déssaler. Ce qui nous amène, à devoir récupérer directement l'eau de pluie.

 Le Tajamare, grande réserve creusée d'eau de pluie

L'école utilise 2 méthodes de récupération de l'eau de pluie. La première est ce qu'ils appellent les "Tajamares", grandes piscines creusées. On peut voir sur la photo caché derrière un arbre un réservoir élevé, qui prend l'eau du tajamare par pompage puis la redistribue par gravité. Elle envoyée vers d'autres réservoirs pour la traiter, et ne sert qu'une fois traitée au lavage (douches, lessive, ...) Elle peut aussi être envoyé directement sans traitement aux wc, potagers et animaux (poules, vaches, cochons, ...). En effet avec la riche vie animale et végétale qui fréquente les lieux l'eau est impropre, même une fois traitée, pour être bue. Surtout en ce moment avec la sécheresse où tout se concentre dans peu d'eau.


La deuxième méthode, pour l'eau à boire, est de récupérer l'eau de pluie qui s'écoule des toits vers de grands réservoirs en sous-sol. Après chlorination pour éliminer les bactéries, elle est aussi pompée vers des réservoirs élevés à proximité puis distribuée par gravité.


 Toit, gouttières, réservoirs sous-terrains et réservoir élevé pour la distribution de l'eau "potable"

J'ai mis potable entre guillemets car malheureusement cette eau ne passerait pas les normes française, avec par exemple la présence de zinc, en raison de l'écoulement des toits, et de la présence de la bactérie E. Colis.

J'ai la chance de dormir avec les hermanos qui dirigent l'école et disposent d'une eau spécialement filtrée qui est la seule réellement potable, les enfants eux ont l'organisme habitué. Ils ne disposent en plus que de 2 fontaines extérieurs (1 côté filles, 1 côté garçons) pour boire.

Bebedero, seul accès pour boire des enfants 

Donc pour résumé ici un petit schéma du système de distribution de l'école tel qu'il est utilisé actuellement:

Usage de l'eau actuel de l'école 

Ou en photo pour l'eau traitée:

 Processus de traitement de l'eau 

La floculation est le phénomène qui permet de séparer les matières en suspensions de l'eau. Le sulfate d'alumine agit comme une glue pour les impuretés qui s'aglomèrent autour et tombent par gravité (décantation). L'eau est ainsi séparée de ses saletés. Le filtre à sable vient ensuite retenir les éléments plus fins qui auraient échappés à la floculation/décantation. Enfin le chlore vient éliminer les bactéries.

 Remplissage du réservoir de traitement

Les eaux usées (caca, savon, lessive, ...) sont elles récupérées dans plusieurs puits à proximité de chaque bâtiment et sont évacuées par pompage directement dans l'environnement proche, ce qui est moyen compte tenu qu'en cas de pluie, cette eau peut revenir dans les tajamares, sources des eaux de douches et lavages comme on l'a vu.

En somme, l'école se gère mais il y a beaucoup de choses qui peuvent être améliorées et dont le projet auquel je m'inscris se veut de répondre:

  • Plus de quantité: il y a un certain stress en ce moment quant aux réserves disponibles à cause de la sécheresse, qui continue et espérons le se terminera avant Novembre.
  • Plus de qualité : l'eau doit être mieux traitée, de la meilleure qualité possible à moindre coût.
  • Moins de travail: la gestion actuelle demande un travail à plein temps pour l'employé et les enfants qui viennent l'aider, avec des réservoirs répartis un peu partout. L'idée c'est d'avoir une seule station d'épuration centralisée, durable et facile d'entretien.
  • Traitement des eaux usées:pour un environnement propre et réduire le risque de maladies.


Il y a aussi la partie pluie et innondations et le bien sûr le projet mais nous les verrons prochainement.

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Publié le 12 octobre 2023

L'école est très grande pour à peu près 250 personnes, 230 élèves et 20 adultes (profs, employés). Les premiers jours à mon arrivée, m'orienter fut le premier défi! Alors faisons ici une petite visite histoire de ne pas être perdu (comme moi):

 Vue d'ensemble

Les parties garçons et filles disposent principalement de dortoirs, salles de bains et wc communs, buanderies.

La partie vie commune au centre dispose d'une salle des fêtes, plusieurs salles de cours, bureaux (direction et 1 psychologue), 1 salle informatique, 1 grange atelier, 1 infirmerie, 1 boulangerie, les cuisines, la cantine et 1 église.

A gauche il y a les terrains de sports, foot et volley, et plus à gauche dans les bois des ruches pour récolter du miel. Encore plus à gauche nous voyons comme une frontière de l'école, qui est en fait une digue en terre pour se protéger des innondations.

Les sources d'eau, les tajamares, sont les rectangles verts, les voyez vous? Il y en a 1 partie garçon, 1 petit mais profond partie vie commune, 2 partie filles, et 1 grand (le principal) au-dessus des maisons des employés. Les 2 beaux tajamares bleus tout en haut sont ceux qui seront utilisés pour le projet. En cette période de sécheresse, ils servent aussi en ce moment de réservoirs de secours.


Ci-dessous la partie garçon:

 Partie garçon, vue d'ensemble

Je loge à la maison hermanos, maison des frères religieux. Le premier cycle correspond aux enfants de 6 ans (le CP) et le neuvième à 15 ans. Les cycles 5,6,7 sont tout à droite en hors champ.

 Partie farçon, vue d'intérieur (sorties d'eau)

Il s'agit ici des photos que j'avais prises par rapport à l'eau, on y voit wc, robinets, machine à laver, bacs de lavages et douches en rouge. Les enfants dorment dans chambres de 4 lits comme pour les trains couchettes, et ont un espace commun à casier où ils entassent leurs vêtements.

Ici la partie fille:

 Partie Filles

Et la partie commune centrale:

 Partie commune

Note: Pan. pour panaderia = boulangerie, comedor = cantine, cocina = cuisine. Déssiné en bleu et en gris des réservoirs d'eau et en triangle rouge des fontaines (non potables).


Ci-dessous quelques photos vue du sol:

 La boulangerie en rouge à gauche, les cuisines à droite
 L'église
 Cour de récréation des filles
Partie de ballon prisonnier chez les garçons et foot sur les terrains au fond 
 Terrain de volley-ball juste à côté du foot
Mon passage en train de prendre des photos n'est pas passé inaperçu 😀
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Publié le 20 octobre 2023

La vie animale est très riche à l'école et aux alentours, pour ceux qui aiment la nature et surtout les oiseaux c'est un bel endroit.

Il y a d'abord chiens et chats, 5 chats et 3 chiens qui fréquentent régulièrement là où je dors.

 Elle n'a pas de nom mais adore les caresses, parfois un peu trop
 Avec Zeus, le labrador
Kauz, bien drôle et attachant 


Les oiseaux eux sont extrêmement nombreux, en témoigne cet extrait (mettre le son):

Cacophonie aux abord du Tajamare 

Ils sont aussi très variés, de toutes tailles et couleurs. Pour les gros on a par exemple hérons, cigognes et flamands roses. Pour les moyens des perroquets et puis pleins de petits colorés. Le petit futé parle de plus de 600 espèces différentes d'oiseaux vivant dans la région. Les prendre en photo d'assez près avec un samsung est par contre quasi impossible, le temps de sortir le téléphone, taper le code pour le dévérouiller, entrer dans l'appareil photo, cadrer, et l'oiseau est déjà parti depuis longtemps. Voici quand même quelques clichés que j'ai pu prendre:

Aussi, l'école élève des animaux de fermes: vaches, poules, oies, cochons, moutons et chèvres.

Enfin, il est possible de rencontrer quelques reptiles et amphibiens:

Petite grenouille verte adepte des salles de bain 
Ceux là sont venimeux, il faut faire attention la nuit 

Beaucoup de caïmans fréquentent les Tajamares, surtout avec le manque d'eau du moment. Pas dangereux, celui en photo a peur de l'homme et se rue dans l'eau quand on l'approche.

 Papillon géant (la taille d'une main à peu près)
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Publié le 30 octobre 2023

Chapitre léger pour parler un peu de la nourriture Paraguayenne.

Tout d'abord, à ma grande surprise, les recettes sont variées et ce n'est pas mauvais. Le camembert saucisson ne me manquent pas pour l'instant.

On y mange à chaque repas salades, soupes, légumes, beignets au fromage, recettes de riz, de pâtes, haricots rouges, viandes et fruits.

Parmi les spécialités on a la chipa, pain à la farine de maïs et au fromage, le sopa paraguaya, les empanadas, la tortilla, les mbeju (galettes), le vori vori (soupe avec "gnocchis" en farine de maïs), le budin (un gâteau).

 Le budin, gâteau un peu similaire à un flan et nappé de sauce caramel
 Les empanadas, sans doute La spécialité, que l'on peut trouver partout le long des routes en cas de petites faims.
La chipa, pain de maïs au fromage, pour le matin (photo internet). 

En général le paraguayen cuisine beaucoup la viande et on en trouve dans plusieurs plats, dans les soupes, riz aux légumes et plats de pâtes par exemple.

Où je suis, chaque repas est aussi accompagné d'un vin argentin en brique (mais étonnamment pas mauvais).

 Le fromage paraguayen présenté. En dessous du manioc et un morceau de sopa paraguaya, la brique de vin à côté, les légumes devant

La viande donc (j'y reviens) est très appriécée et l'asado (barbecue géant) du Dimanche en famille et entre amis est une tradition pratiquée partout. En générale pour cette raison le Dimanche les rues d'Asuncion sont calmes et désertes. J'ai pu récemment en gouter une très très bonne, pour l'instant je dirais dans le top 3 de ma vie, sur le retour de Filadelfia:

Excellent 


Pour les boissons la boisson nationale s'appele le Téréré, qui est une infusion d'eau glacée dans la hierba, une herbe parfumante comme le thé, et qui se boit sans modération surtout dans les grandes chaleurs.

 Le terere dans sa guampa, prêt à boire (photo internet).

Il existe plusieurs jus de fruit et l'annanas, la papaye, l'orange et la mangue sont ceux que l'on retrouve le plus. En sodas on peut trouver des parfums que l'on a pas chez nous:

Fanta annanas et fanta guarana! 
Soda au pomelo (variété de pamplemousse) 

Aussi le Paraguayen est un très grand consommateur de bière, mais je ne l'ai pas trop vérifié pour l'instant. Il n' y a malheureusement pas de bière nationale du paraguay, tout est importé des pays voisins. Entre autre il y a la Pilsen, la brahma (bière brésilienne), la munich, la pentagonia, ... Et aussi kro, stella artois et heineken mais elles sont moins bonnes.

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Publié le 30 octobre 2023

La vie à l'école est assez cadré et respecte des horaires précis, temps de cours, de douches, de cantine, d'activités, etc...

Les cours commencent très tôts dès 7h du matin. Il y a une longue pause de 11h à 14h, heures de repas et sieste, puis les cours reprennent jusqu'à 17h. C'est après assez libre jusqu'à 20h, avec une coupure douche et repas de 18h00 à 19h30. Selon les emplois du temps des groupes d'élèves sont amenés à s'occuper de l'école l'après-midi (gestion de l'eau, traitement des déchets, ménage, rentrer les animaux, travaux en tout genre).

Tous les mardi et Jeudi soir sont organisés des entraînements et parties de foot et ils sont loin d'être mauvais (les bougres), même ceux qui jouent pieds nus.

 Partie de foot

L'autre sport pratiqué et il y en a pas d'autre c'est le volley.

 Partie de volley

Il pourrait bien y avoir du basket mais le terrain est souvent vide.

Les mercredi après midi sont consacrés aux activités: peinture, danse, musique et... jeux d'échecs et rubik's cube qui sont étonnamment populaires.

Les samedi soirs sont proposés des séances de ciné, un film est projeté sur grand écran dans la salle des fêtes. Il n'y a malheureusement pas grand chose de plus proposé le week-end, les enfants sont libres entre parties de foot, volley, billes, baby-foot, échecs. Pour ma part les week-end sont assez calmes et j'en profite pour me reposer, jouer un peu de piano et souvent en fin d'après-midi jouer au volley.

Les dimanches de 8h à 9h il y a la messe. Je n'y suis pour l'instant jamais allé. La messe du 17 septembre était particulièrement importante car les enfants fêtaient leur première communion, ici quelques photos du groupe whatsapp de l'école:

Aussi comme évenement marquant il y a eu la semaine des talents, je voyais plusieurs groupes d'élèves répéter divers numéros pour se présenter le grand jour du cabaret vendredi 29. Le spectacle fut bien amusant voir original pour certains numéros (meilleur imitation du cris du chien, concours de rubik's cube?).

 A partir d'ici je les connais bien car ils sont musiciens. Ici Jacquelin.
 Jose, le plus doué et qui est devenu mon élève pour le piano
 Fernanda au rubik's cube
Encore des musiciens, des flûtistes 
  Fin des photos avec des musiciens, aussi adeptes du rubik's cube semble-t-il.
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Publié le 25 novembre 2023

De retour pour les nouvelles 😀

J'ai pas mal de retard mais toutes mes photos sont là prêtes à sortir. Je suis en ce moment au calme dans une très belle école abandonnée depuis la pandémie mais qui me sert de logement pour 1 semaine ou 2.

 L'ancienne école qui m'héberge

Cette école est à Fernando de la mora, dans la banlieu d'Asuncion. L'idée est que je puisse rester travailler dans un bureau d'études pour déssiner et dimensionner le réseau de distribution de l'école à San Isidro.

Avant cela il s'est passé pas mal de choses, je vais les résumer petit à petit et nous ratrapperons rapidement le retard.

08/10:

"Pour différents besoins comme retirer de l'argent, faire des courses, rencontrer des gens pour le projet, je suis parti à Asuncion 3 jours du Dimanche 8 au Mardi 10 Octobre.

Le premier jour je fus invité avec Maïalen à manger chez un ami de l'ingénieur avec qui je travaille. Les paraguayens sont très hospitaliers. Son fils est venu me chercher depuis la station de bus puis on a mangé pikadas, asado et chypaguasu jusqu'à 4h de l'après-midi. Son frère est passé entre temps et puisqu'il est ingénieur dans le Chaco, il nous a proposé de nous ramener à l'école mercredi. Enfin sa fille nous a fait une visite guidée d'Asuncion en voiture.

Devant le palais de l'ancien président Lopez 

Le soir on termine la journée par une ballade sur la plage costanera, une grande plage aux abords du fleuve Paraguay mais pas baignable en raison de la pollution. C'est un endroit très fréquenté et un lieux d'activités (évenements culturels, festifs, cerf-volant, volley, activités nautiques, street food, etc...).

Lundi j'accompagne Maïalen au service des migrations voir comment ça se passe pour le renouvellement de visa. Visite ensuite du micro centro, coeur historique où a commencé Asuncion, avec sa cathédrale, le panthéon des héros de guerre, la place de l'uruguay, le théatre municipale, le musée de l'indépendance... Les bâtiments sont vieux et l'endroit relativement peu fréquenté, Asuncion possède un deuxième centre plus moderne où se regroupent centres commerciaux, boîtes de nuit et café-restaurants. L'après-midi on passe à l'Allianz française, un espace associatif avec entre autre un restaurant breton et une bibliothèque de livres en français.

Entrée de l'allianz française et son restaurant breton (ils sont partout! 😀) 

On visite ensuite le fameux mercado 4, un immense marché populaire où a été filmé "7 cajas", film paraguayen récompensé et disponible gratuitement sur youtube (que je recommande, mais c'est en vo sous titré en espagnol).

(27) 7 CAJAS (2012) - YouTube

 Le mercado 4

Mardi je suis allez rencontrer le matin l'architecte Juan Jose qui m'a transmis une vues satellite et données topographiques pour l'école San Isidro. Ballade l'après-midi au jardin botanique qui possède un zoo:

Le tapir 
Le capybara 
 Je ne crois pas qu'il y en ait au Paraguay, celui-là est probablement importé
Un coati 

Il y en a d'autres dont le fameux jaguar, diverses espèces de singes, reptiles et oiseaux. Puis visite d'un grand centre commercial sur 3 étages dans le centre moderne, avec boutiques, restaurants et cinéma. A côté se trouve le musée del Barro, très fourni sur l'art indigène (recommandé par le petit fûté).

On termine par le cafe de aca (le café d'ici), énorme surprise tant par le cadre que la nourriture qui sont exquis. S'il faut aller dans un endroit pour tester la cuisine paraguayenne je recommande celui-là."

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Publié le 28 novembre 2023

11 Octobre:

Je pars visiter les Tajamares d'une estancia d'un ganadore. Comment ça c'est du chinois? Les tajamares sont nous le savons les grands réservoirs de captation d'eau de pluie, les estancias les grandes fermes agricoles qui s'étendent sur plusieurs hectares et pour les plus grandes d'entre elles les propriétaires sont appelés des ganadores, car ils gagnent beaucoup d'argent. Celle que je visite possède plus de 7500 vaches. La quantité d'eau captée et les installations pour cette cause sont donc conséquentes, mais pas forcément les meilleurs.

Moulin à vent pour l'énergie de pompage de l'eau 
Le tajamare 

Je dis par forcément les meilleurs car la solution adoptée ici contre l'érosion et le risque d'éffondrement des murs est un recouvrement total de l'intérieur du tajamare par une couche plastique dur et souple. Le problème est pour moi multiple: tout d'abord il y a surtout le risque de contamination par dégradation du plastique en nano-particules sous les rayons UV du soleil. Autrement, une aussi grande quantité de plastique représente un certain coût financier et environnemental. C'est pourtant ce qui est utilisé le plus souvent dans le Chaco. Il est intéressant sinon de voir une marque blanche, qui témoigne de toute l'eau perdue par évaporation en environ 3 mois. La barrière qui contourne le tajamare sert à protéger l'eau des animaux. Le tajamare est immense, et descend à 9m de profondeur (ceux du projet pour l'école sont à 4m).

L'eau est ensuite pompée en hauteur dans l'immense réservoir en terre que l'on voit au fond qui se fait appelé tajamare australien. Ainsi de ce réservoir l'eau rejoint l'estancia à quelques km par gravité.

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Publié le 1er décembre 2023

Au 23 Octobre, pas 1mm de pluie n'est tombée et la situtation du Chaco inquiète au point de passer à la télévision sur les chaînes nationales. Nous sommes bien au dessous des moyennes saisonnières où l'on devrait au moins avoir 7mm en Septembre, 10mm en Octobre et ainsi de suite en augmentant jusqu'à la saison des pluies à partir de Janvier. En fait la pluviométrie avait déjà chutée de moitié avec une forte de baisse à partir de 2019. Un plan national a été lancé avec environ 60 camions citernes qui transportent chaque jour de l'eau potable d'Asuncion. Des militaires sont ainsi venus à l'école pour remplir 17000 L du réservoir de la cuisine.

Le lendemain a eut lieu, après la 1ère communion des petits, la confirmation des plus grands.

Au 25 Octobre, l'ami Pablo qui a inicié le projet dans lequel je suis est passé rendre visite. On en a profité pour faire une visite complète de l'école et se confirmer les différentes idées en cours.

Son épouse a proposé pendant ce temps des ateliers de fabrication de savons

Le 26, on est parti visiter une station d'épuration à Filadelfia.

Cette ville, en plein milieu de "l'enfer vert" qu'est le Chaco, a été construite par les ménnonites, un peuple religieux anabaptiste (qui ne se baptise pas), et qui en se séparant de l'église catholique a migré de l'allemagne à la russie, au Canada puis au Paraguay, seul pays où l'acceuil ne leur fut pas hostile. Il est donc normal là bas de rencontrer des gens typé européens et qui parlent allemand! Cette photo de supermarché le montre bien.

La station que nous sommes aller visiter est celle d'un frigorifico, un abattoir de vache gigantesque et qui abat à vrai dire je ne sais plus combien de vaches à la seconde. Il est tenu par des ménnonites.

A l'entrée du frigorifico 
 Dans la station d'épuration

On a pu faire une visite complète grâce aux explications d'un technicien expérimenté. Celle-ci est très élaborée avec un certain nombre de moyens et technologies, panneaux de contrôle et calculateurs automatiques. Il faudra cependant faire plus simple et surtout moins chère pour l'école.

Le week-end du 27 au 31 je suis retourné à Asuncion pour faire plusieurs visites. J'ai été logé à Fernando de la mora, dans une école de la fondation aujourd'hui fermée depuis la pandémie et qu'ils veulent revendre. C'est dommage car il y a moyen d'en faire un très beau lieu de séjour pour le tourisme, à voir?

Dans la cour de l'école 
Terrains de foot et volley à côté 

Visite le samedi d'une université catholique d'Asuncion, une des plus grandes du pays.

La cafétaria 
Biblioteca Pablo VI 
Un des nombreux panneaux pour s'orienter, tant l'université est grande 

Enfin nous terminons la journée en passant voir le bureau d'étude où je suis actuellement, afin de dessiner le réseau de distribution d'eau potable pour l'école.

Le bureau, dans la maison à droite
Dans le bureau, Pablo en compagnie de Danilo, qui m'invite avec plaisir 
Aux abords de la route se ramasse le guapa boo, un fruit très bon qui a un étrange goût de bonbon 
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Publié le 8 décembre 2023

Début Novembre je fus invitée par Dora rencontrée à Pa'i Puku à passer 4 jours chez ses parents, dans la région de Caaguazu.

En bus faut compter 5 bonnes heures depuis asuncion et un cadran complet depuis l'école. Cette région est connue pour être la capitale du bois et pour sa terre rouge. Pour sûr le paysage change beaucoup du Chaco, je découvre une autre façette du pays, plus vert, plus arrosé.

Ambiance détente chez Dora autour d'un Téréré. Avec Maïalen, Henri un nouveau volontaire à Pa'i Puku et le père de Dora 

Les parents de Dora sont paysans et vivent dans une ferme en quasi autonomie. En particulier avec le lait de leurs vaches ils font leur propre fromage et Chipa.

Le manioc au centre avec un plant de canne à sucre 
Dans le jardin 

En s'éloignant de la maison on peut profiter un peu plus de la richesse du paysage.

 Ceci est une route 😀

Le chemin fut l'occasion encore une fois de découvrir de nombreux fruits

Un goyavier 
 Mangues violettes
Le guavira, très bon mais avec un étrange arrière goût poivré 
L'inga, on en trouve partout 
Ceuillette du jardin d'acerolas. 
 Une fourmi carnivore
 Et les termites
Le pindo  (variété de cocotier)

Avec un peu de marche on atteint la civilisation et ses maisons colorées.

Petite visite le lendemain chez l'oncle de Dora et baignade au saut de la vierge carmen, superbe.

Préparation du repas 
Rien de tel qu'un bon téréré bien froid pour patienter  

Le jardin est luxuriant, on y trouve poire, bananes, ananas, et autres fruits comme le pomelo et l'acidueto. En somme tout pousse ici, la région est aussi connue pour avoir d'énormes champs de soja, la culture n°1 du pays.

Pomelos 
aciduetos 
Cola de mono (queue de singe)
Le gotta de lluvia (gouttes de pluie) 
Sur le chemin de la cascade 

Ici quelques photos pas forcément dans l'ordre pour compléter:

Chez Dora avec son cousin Dani
 La papaye
La chipa (pain au fromage) maison 
Découpage de glace pour le Téréré 
 Une luciole

Fin de l'excursion et retour pour 10h du bus! 😀 Petit passage entre temps à Asuncion pour tester la chaîne de glace Amandau, qui veut dire grêlon en guarani. Ma fois c'est pas mal, mais selon un ami c'est le 3eme meilleur, il y a les glaciers "Gelato" et "Paris" qui seraient encore mieux, à voir.

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Ca y est Noël, les vacances. J'espère que tout va bien. J'ai été invité à la messe puis au repas dans la famille d'un ami, très sympa. Je profite de ce moment de calme pour continuer le blog, avec fin Novembre la visite d'une autre station d'épuration à Concepcion.

Encore une station, oui, mais celle-ci est beaucoup plus importante que celle à Filadelfia, dimensionnée pour fournir de l'eau potable à 60 000 hab. en continu. Le principe reste cependant toujours le même=> Coagulation/Floculation, Sedimentation, Filtration, Chlorination.

1/ Captation d'eau du fleuve Paraguay et acheminement jusqu'à la station a l'aide de 3 pompes 
2/Analyse de la qualité de l'eau (turbidite, ph, couleur) 
3/ Entrée dans la station, sulfate d'alumine et coagulation 

Le sulfate d'alumine, un coagulant, est donc injecté en entrée de la station puis envoyé dans un grand labirynthe ou parcours d'obstacles destiné à faire circuler l'eau pour que les matières en suspension s'entrechoquent et s'aglomèrent.

4/Décantation des sédiments 

De la floculation à la décantation, où les aglomérats tombent par gravité. En 3 étapes, 3 bassins de décantation. On ne voit malheursement pas sous l'eau, mais normalement un système de plaques inclinées accélère le processus en faisant glisser les boues le long des plaques et tombant ainsi plus vite.

Et enfin la filtration où les particules les plus fines sont retenues dans du sable. L'eau passe ici dans plusieurs rangées de sable (compartiments bleus) qui disposent de tubes injectant de l'eau et permettant le lavage du sable, quand il devient bouché par les saletés.

Et puis la chlorination pour éliminer les bactéries. Au final ce sont les mêmes principes que ceux utilisés à l'école actuellement, mais avec des capacités de production bien plus élevées, et aussi normalement une meilleur qualité.

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Publié le 26 décembre 2023

Après la visite de la station le matin, je suis resté l'après midi pour visiter Concepcion et j'ai bien aimé, c'est une petite ville tranquille et étudiante, avec de nombreuses villa d'un style italien en son centre.

 La maison du parti colorado (rouge en espagnol), l'ancien parti du dictateur Stroessner et parti au pouvoir actuellement
 Il est normal à Concepcion de croiser des calèches au milieu des voitures
Arrivée au port (d'eau douce) , lieu de rassemblement 

Un peu avant j'étais déjà passé rapidement à Concepcion pour la sortie de fin d'année des 14 ans, devant la statue de la virgen Maria auxiliadora et ses 24m de haut.

Enfin voilà, je profite d'une nuit à l'hôtel avant de prendre un bus le lendemain pour retourner à l'école, devant le match Paraguay-Colombie (le Paraguay a perdu) et une bonne bière bien fraiche servie dans un seau de glaçon, c'est agréable .

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Publié le 2 janvier 2024

23 Décembre, début des vacances pour moi ainsi que d'un grand tour de la partie orientale du Paraguay. En commençant le 26 Décembre Itaipu puis en enchaînant sur les chutes d'Iguazu, les missions jésuites, l'école San Benito, Yacireta, Pilar et retour à Asuncion le 6 Janvier.

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Itaipu, pendant longtemps le plus grand barrage du monde, aujourd'hui derrière un nouveau barrage en Chine mais Itaipu reste le plus puissant en quantité d'électricité produite. Il fournit lui seul 80% de l'électricité du Paraguay et 25% de celle du Brésil. Le projet est pharaonesque avec l'apport de millions de tonnes de béton et l'équivalent en acier de 380 tour Eiffel. 7 km de long pour la hauteur d'un immeuble de 75 étages. Ses 20 canneaux de décharges débitent 60 millions de litres / secondes, soit 40 fois celui des chutes d'Iguazu ou 2 fois la quantité de tous les tajamares de l'école qui s'évacue chaque seconde. En électricité, c'est 90 milliards de kilowatts chaque heure, l'équivalent d'une vingtaine de centrale nucléaire ou l'économie de 500 000 barils de pétrôle chaque jour.


Il fallait que j'aille le voir absolument, et je suis un peu déçu, il faut réserver au moins une semaine à l'avance pour pouvoir faire une visite technique de l'intérieur et tout était déjà complet pour tout le mois de Décembre, j'ai du me contenter d'une simple visite extérieure en bus mais ça reste impressionnant.

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Trinidad

En partant d'Iguazu nous décidons d'arriver à Trinidad, petit village très vert et tranquille, connu pour abriter les principales ruines des missions jésuites. Les jésuites sont un groupe catholique qui partirent en missions dans les années 1700 convertir les indigènes du Paraguay. A la différence des colons, ils se sont intégrés à la culture indienne, ont appris le guarani avant de les éduquer au catholicisme. Ce qui fait que leur communutauté, isolé dans la jungle dans leur fort, constituait un monde à part et un moyen de pression militaire grâce à la force des indiens contre l'expansionisme argentin et surtout brésilien. La mission que j'ai visité s'est construite en 50 ans.

Les habitations des indiens à gauche et à droite, l'autel de l'église au fond 
 Devant l'autel de l'église principale

Pas loin des ruines se situe un parc biologique avec toutes les statues des dieux de la mythologie guarani. Une guide était disponible pour nous donner les explications. A Trinidad nous avons logé chez des allemands, à la posada bavaria, très sympathiques et installés au Paraguay depuis 7 ans. Ils hébergeaient également une fille au pair allemande, qui nous a emmené le soir chez une grande famille paraguayenne fêter le nouvel an.

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San Benito

Pas très loin de Trinidad habite un couple d'amis volontaires à la DCC, Charles et Lucie. A l'école agricole San Benito, Charles est médecin et Lucie est chargée du développement agricole. On en profite pour passer les voir et coup de bol, c'était un jour de fête avec l'anniversaire du padre Joel, le directeur. Plus de 100 personnes étaient invités, avec buffet, bières fraîches et concert privé pour l'évennement.

Petit volley le soir et moments de détente en compagnie de Charles et Lucie

Le soja étant la première culture du Paraguay, j'en vois enfin l'apparence ici:

 Champ de soja
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Ayolas

Difficile dans ces contrées reculées de se déplacer sans voiture, uniquement en bus. Pas plus de 2 bus partent dans la journée, et cela ne se coordonne pas forcément bien, selon l'endroit où on veut aller. Nous faisons San Benito-Encarnacion, la 3eme ville du Paraguay, puis Encarnacion jusqu'à un carrefour, un espérant qu'un bus puisse arriver dans la nuit!

L'arrêt de bus, au milieu de nulle part 

Nous décidions à la place de faire du stop, bien meilleure idée puisqu'un 1/4 d'h plus tard un couple nous emmena directement à l'hotel à Ayolas. Il est préférable que cela se fasse avant la tombée de la nuit, car après le stop est considéré comme dangereux pour les paraguayens.

Nous découvrons sur la route que la région abonde d'eau et fait pousser du riz.

Cultures de riz dans les étangs 

Arrivé à l'hotel, la surprise est plutôt agréable, avec vue sur le Parana au coucher de soleil.

 Vue sur le Parana depuis la terrasse de l'hotel

Cet hotel est aussi une résidence de pêcheurs, et propose des sorties pêches en bateau qui sont très appréciées des touristes brésiliens.

Ironiquement, sur la situation de l'eau, Ayolas possède une station d'épuration mais le réseau de distribution avait à son départ été dimensionné pour 1000 habitants. Du coup les tuyaux sont trop petits et la majorité de la ville n'a pas accès à l'eau potable. L'hotel s'est par exemple creusé un puit de 60m pour récupérer son eau.

La ville d'Ayolas est surtout connue pour avoir à côté le barrage de Yacireta, ou plutôt 3 barrages à proximité fournissant une quantité d'electricité proche d'Itaipu! Avec Yacireta et Itaipu, le Paraguay est un exportateur d'electricité, produisant beaucoup plus qu'il n'en consomme. Des visites en bus sont proposées le matin gratuitement.

Vue d'ensemble du barrage en maquette 
La décharge d'eau du barrage 
Le barrage vu de loin et l'immensité du Parana 
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Pilar

Je quitte mon compagnon de voyage pour faire la dernière étape de ce road trip à Pilar, une ville également de pêcheurs et d'environ 30000 habitants. L'expédition fut encore sportive: un premier bus pris à 5h du matin tombe en panne, le moteur fumant. 1h plus tard un autre bus nous prend bien que complet. Je m'arrête à San Ignacio puis prend un bus cette fois vide mais en compagnie d'un ami paraguayen du voyage qui m'aura bien aidé. Le bus s'arrête à un croisement à une bonne dizaine de km avant la ville, mais heureusement encore une fois l'ami paraguayen habitué interpelle une "moto-charette" en pleine course pour nous rapprocher du centre.

 Arrivée à Pilar

J'arrive à 12h au centre et on se partage un téréré avec l'ami avant de se quitter. 2ème objectif, trouver un logement et ce que je ne savais pas, c'est que le 6 Janvier se tient à Pilar l'un des plus gros festival du Paraguay, avec des gens venus de tout le pays et même des pays voisins. On était alors le 5 Janvier et tout était complet. J'ai quand même pu par chance trouver une chambre au-dessus d'un restaurant.

 La veille du festival, danses et sets de DJs
 Le monde se remplit progressivement sur la plage

Ainsi s'achëve ces vancances et road trip autour du Paraguay orientale. Je retiens que c'est très vert, beau, tranquille, et surtout que l'eau ne manque pas! Demain 8 Janvier je retourne à Asuncion pour terminer durant une, deux ou trois semaines le travail en bureau d'étude. L'école dans le Chaco, elle, n'a absolument plus personne en ce moment. Reprise en février!

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Publié le 11 janvier 2024

Fin novembre un ami volontaire était passé visiter l'école, et avec lui un appareil photo de bien meilleure qualité que mon téléphone. Les animaux sont en particulier surprenants, je vous partage ici ses clichés.


Sous la cloche de l'église