Carnet de voyage

Léman Tour

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Août 2024
8 jours
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Publié le 10 août 2024

Adiù lou monda

L'été étant de retour, la musette est de sortie.

Avec le Peloton, nous avions décidé d'aller traîner nos pneus sur les routes de la Forêt noire mais ce projet n'a pu se faire car notre "camp de base" teuton n'était pas présent dans nos dates de voyage. Partie de schnaps remise, j'espère 🤞.

Un des critères pour cette virée remanieée était de fermer l'appart à clef et d'enfourcher nos bécanes pour tracer la route. Pas d'avion,, ni voiture, ni carrosse en tout genre. Une course à la pédale, une partie de manivelles donc.

Notre choix s'est porté pour le nord, chez notre voisin helvète. Cette année visite en 🇨🇭 pour le tour du lac Léman.

Pour voir les rives du plus grand lac d'eau douce européen, il nous faut traverser l'Isère, la Savoie et la Haute Savoie pour pouvoir apercevoir la colonne d'eau du célèbre jet genevois, notre porte d'entrée et de sortie en terre helvétique.

Par une journée de canicule couleur orange, nous suivons la V63 pour remonter la vallée du Grésivaudan par le chemin de l'Empereur, chemin pris par les fidèles napoléoniens avec à sa tête l'illustre général corse ou grand tyran européen du début du XIXème (au choix de chacun et chacune) apres sa fuite de l'ile d'Elbe et la rencontre de la prairie de Laffrey.

Arrivés à Pontcharra, patrie du chevalier Bayard, pour la pause meridienne, nous repartons le long de la V63 version bis. Nous longeons l'autoroute sur un chemin de terre bien défoncé. Comme indiqué sur la carte, nous trouvons un ruisseau qui passe sous l'autoroute pour changer de côté. On descend on pousse et on remonte pour se retrouver de l'autre côté de l'autoroute. Nous tombons sur un sentier plutôt sylvestre qui remonte sur la rive droite de l'Isère. Il va vers le nord-est, nous aussi. Après quelques kilomètres de Camel trophy, nous mettons le clignotant à droite pour remonter la vallée qui mène à Albertville, exactement comme Hannibal et ses éléphants.

A Montmélian, nous tombons sur la piste cyclable, la V62, nouvellement aménagée qui mène à Albertville puis Annecy. L'ensemble, de la Drôme à la Haute Savoie a été rebaptisé La Bella Via. Ça roule propre.

Après 72 km, nous arrivons au lac de Carouge avec son camping homonyme qui borde le lac. L'eau fraîche vient soulager de la chaleur du jour.


Musette artisanale avec les fonds de réfrigérateur. Simple mais roboratif.


Chaleur a sol y menos a sombra.

Sacocheux et sacocheuses clairsemés sur le parcours.


72 km

D+ 179 m


A douma,

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Publié le 11 août 2024

Adieu donc ! comme ils disent ici,

Bah, les savoyards n'ont intégré le giron français que depuis 1860. Ils ont pris le meilleur et l'ont arrangé à leur sauce reblochon. Pas trop fort, vai' m'attirer les foudres du Peloton ...

Décollage tardif au vue du bulletin météo du jour. La V62 longe le camping du lac de Carouge, donc pas difficile à trouver.

Comme la veille, on suit la piste cyclable en alternance avec des voies partagées vraiment tranquilles au milieu de zones agricoles et à travers la zone protégée de la Bialle.

Le lac de Gresy sur Isère, comme le lac de Carouge sont des gravières reconverties en base de loisirs. Elle égayent le parcours et offrent la possibilité de se baquer.

La V62 nous mène à Albertville où nous laissons l'Isère pour l'Arly. Direction Ugine où nous faisons l'arrêt méridien au parc des berges de la chaise. Ombre, eau fraîche à la fontaine, musette et sieste nous permettent d'atténuer la chaleur du jour.

On plie direction Faverges par l'ancienne voie ferrée reconvertie bien évidemment en piste cyclable. De longues lignes droites avec la bise, spécialité locale de vents thermiques, plein dans le mus. Baisse la tête, t'auras l'air d'un coureur ! On se fait doubler pleine balle par des cyclistes, fins comme des gressins, sans un seul regard pour des pédaleux englués sur le bitume face au vent.

Le lac d'Annecy n'est pas loin. On le voit au nombre de vélos électriques croisés. Enfin non, des mobylettes électriques. C'est pas parce que tu donnes 2 coups de pédale que c'est du vélo l'affaire ! Oh et oh dites-moi donc !!!

A Doussart, on change de région. On se croirait sur la French Riviera. Une piste cyclable aussi fréquentée que les Champs-Elysées un 31 décembre avec les feux d'artifices et les sourires en moins. Des gens posés sur leurs serviettes sur le bas côté de la piste cyclable comme à la plage mais sans plage. Un 15 août à Lourdes ! Des bateaux gonflables et des padels Décathlon qui traversent, des voitures qui roulent sur la piste pour se garer dans les rares places encore libre.

Attentifs pour ne pas déglinguer personne ou se faire deglinguer dans ce joyeux Borzar, moitié bordel, moitié bazar, on arrive à Talloires où le final est un bon pétard de 7% sur 700 m. Au sommet le camping l'Horizon. Le Peloton vaillant arrive au train. 2 bières s'il vous plaît !!

Y a des parapentes pleins le ciel. Ici, c'est un gros spot de voileux comme nos voisins polonais au camping, venus pour s'y adonner.

Montage de gitoune, douche et descente à Talloires plage par navette gratuite. Les 8% n'inspiraient personne. Au passage, passage devant l'établissement de jean Sulpice, l'auberge du Père Bise, 2 macarons au Michelin. Comme on avait pâtes et sauce tomate, on a pas dérogé au planning établi des menus....

Trempette dans le lac et apéro sur la plage de Talloires . Exquis !


Musette honorable avec pain aux céréales, jambon blanc traiteur, tomate, roquette et l'indétronable taboulé de Pierre M., le traiteur intraitable.


Calor, viento y calor.

Toujours peu de sacocheux et sacocheuses.


Demain le prix Henri Desgranges !


Arvi Pas comme ils disent les reblochons. Adishatz pour les cap e tots !




Le plan d'eau à Ugine
Le plan d'eau à Ugine
Vers Faberges
Vers Faberges
Clocher de Merlans
Clocher de Merlans
Duingt
Duingt
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Publié le 12 août 2024

Hier soir l'orage et la pluie nous ont chassé de la plage de Talloires. Sous les rafales, on est rentré au camping, avec les arpions baignant dans les ruisseaux courant sur le bitume. Avec tout ça, pas mangé ! A l'arrache, pâtes à la sauce tomate dans les sanitaires. Vive le voyage pour te rappeler le confort et son luxe toute l'année.

Ce matin, le ciel était bleu après la purge nocturne. Réveil tôt, préparatifs efficaces, ramassage des affaires mouillés et pliage de la guitoune trempée.

Les premiers kilomètres se font à la fraîche sans les vélos électriques qui ne semblent pas raffoler des réveils matinaux.On glisse vers Annecy la cossue dans une belle lumière de matin tranquille avant la foule et la chaleur qui l'accompagnera. On zig zag sur le Paquier entre les septuagénaires à la mise en plis impeccables, les salutations au soleil effectuées par des yogis sur ponton, des joggeurs transpirants et les locaux adeptes des premiers bains avec pour seule compagnie celle des canards. Après avoir passé l'Impérial Palace, on arrive en ville pour y retrouver un ami du Peloton, la régionale de l'étape du jour. On se pose pour un café, là où comence le Thiou, cette rivière urbaine de 3,5 km qui permet aux eaux du lac de se déverser dans le Fier.

Après ses retrouvailles, nous attaquons les choses plus sérieuses. Nous sortons de la ville par Annecy le Vieux pour filer direction Thorens- Glières.

Le thermomètre promet d'être élevé tout comme la pente qui nous monte vers Naves-Parmelan. Ce village a été le théâtre de violents combats dans lesquels le capitaine Anjot, commandant le maquis des Glières, ses lieutenants et les républicains espagnols de la section Ebro furent tués lors de l'exfiltration des 465 maquisards du bataillon des Glières, alors encerclés par la 157 ème division alpine de la Wermacht. On continue à appuyer sur les pédales jusqu'à Aviernoz. Là on se laisse allègrement glisser vers Thorens-Glières. On y retrouve Miche Miche et Michel, 2 gars de la Yaute, qui vont servir de guides pour nous amener sur les petites routes peu fréquentées de la Haute Savoie jusqu'à destination.

Apres Thorens, on laisse sur la droite les 14 bornes qui nous meneraient sur le plateau des Glières et ses Strade bianca mises au goût du jour par le Tour de France en 2018. Ce sera pour une autre fois ...

Pour le moment, on s'escrime sous le cagnard pour se hisser au sommet du col des Fleuries à 960 m, point culminant du tour et par la même, l'occasion d'attribuer le prix Henri Desgranges.

On savoure la longue descente vers La Roche sur Foron que l'on évite par de jolis chemins de traverses qui nous mènent ensuite à l'Eculaz, Boninges, Nangy, Loex, en plein pays de la rebloche.

Grand merci aux 2 Michel pour leur science du parcours ciselé offrant le meilleur des vues possibles.

On finit à Arthaz Pont notre Dame, cuits à point après une journée entourée de belle cîmes.

La Suisse est à une portée de canons, tirés depuis le haut du Salève, montagne iconique pour les locaux et point de repère long de 25 km nord-sud qui nous a accompagné toute la journée.

Mais l'Helvetie, c'est pour demain ....


Musette gastronomique de la boulangerie Campagne à Annecy, avec des sandwichs frais, et originaux. Pas donnés mais la qualité se paye, aidée par la hausse des prix.


2 valeureux sacocheux sur ces terres chaudes et pentues, nous !


Même temps que la veille


72 km

D+ 880 m

A douma




Vue du camping sur Duingt
Vue du camping sur Duingt
Le Paquier
Le Paquier
Le lac sans la foule
Le lac sans la foule
Le salève
Le salève
Vers le plateau des Glières
Vers le plateau des Glières
Vers le Mont blanc
Vers le Mont blanc
Le dolmen aux fées
Le dolmen aux fées
Au pays de la Rebloche
Au pays de la Rebloche
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Publié le 13 août 2024

On se lève ce matin à l'heure du départ d'hier... Rien ne presse aujourd'hui. C'est une étape de transition comme ils disent au Tour de France.

On décolle du nid pour glisser vers Annemasse et sa gare où nous attrapons la piste cyclable d'Ambilly qui file vers Geneva. Encore une voie ferrée superbement transformée en voie verte qui nous mène dans la capitale du canton. Pas de douanes, juste un panneau pour nous dire qu'il faut être en règle ....

On longe le grand parc des Eaux Vives pour arriver sur les bords du lac où le jet d'eau se lance vers le ciel, en vain. Bienvenue dans le monde du luxe avec ses devantures longues comme ces files de polonais devant un magasin d'Etat dans les années 70, ces grosses et chères cylindrées à la douce musique des carburateurs vrombrissants, les maisons de montres aux prix stratosphériques, costumes de lin et pnama, robe légère et sac Prada. Bienvenue à Genève, bienvenue en Suisse.

On longe le Jardin anglais, on enjambe le Rhône renaissant ressorti du lac par le pont du Mont blanc et on file par les quais le long d'un chapelet de palaces, Ritz Carlton, hôtel d'Angleterre, et d'autres noms prestigieux dont l'hôtel Beau Rivage devant lequel Sissi l'impératrice, la vraie et non Romi Schneider s'est faite refroidir par Luigi Lucheni, un Italien qui se revendiquait de la mouvance anarchiste en 1898. On passe devant le palais Wilson, père fondateur de la société des Nations dont le rôle était de garantir la paix en Europe après le premier conflit mondial, 1914-1918. On peut pas dite que cela ait bien fonctionné....

La piste cyclable urbaine nous fait serpenter dans le parc du Bon repos au milieu de superbes arbres, au calme, avec vue sur le lac.

On poursuit par l'Organisation mondiale du Commerce pas loin de l'Organisation des Nations Unies. S'enfilent les ambassades de Chine, Turquie, Égypte et autres nations défendues par des grilles hautes bardées de cameras de surveillance. Les demeures cossues cachées dans des parcs arborés avec ponton donnant sur le lac s'enfilent comme un collier de perles de chez Chopard. Il faudra beaucoup de kilomètres avant de voir le premier champ agricole.

La route de Suisse est dotée d'une piste cyclable non séparée de la route mais qui permet d'avancer en sécurité. Sur certains tronçons la piste est aussi large que la voie de circulation des voitures.

On passe sous le soleil les villages Genthod, Versoix, où on prend la pause méridienne devant le lac en regardant passer les bateaux comme le chante Jonas. Passage devant le siège de l'UEFA, l'ancien boulot de Platoche 🤑 ...

Arrêt à Nyon pour voir des colonnes romaines... ? Eh oui, Nyon a été fondé par Julius Ceasar au Ier siècle avant Jean-Claude. Joli château également. Encore 15 km pour s'échouer au camping Les Vernes, au bord du lac.

Plouf, courses et orage menaçant. Pleins de sacocheux dans le coin tentes.


Musette familiale au-dessus de la moyenne.

Chaleur moins prononcée mais un bon 33°c, docteur.


52 km

D+ 220 m


A douma à l'autre bout du lac


(*) le nom du Léman en 🇩🇪, la mer de Genève. Bien, tu as lu jusque là 👏




Le jet d'eau
Bienvenue à Genève 🤑
Le jardin anglais à Genève
La précision suisse ⌚️
Le mausolée du duc de Brunswick
Le Palais Wilson
5

Après une nuit venteuse avec des orages tout autour de nous mais pas sur nous,

on se lève sous un ciel encore un peu fâché.

Petit déjeuner devant le lac, pliage de tente ... sèche déjouant tous les pronostics des bookmakers de sa majesté Charles III, l'emplacement Tentes sacocheux s'est bien vidé. Seule la famille catalane et un autre pédaleux sont toujours là quand on met en route, décollage à horaire acceptable.

Aujourd'hui cap a l'Est, à l'autre bout du lac, toujours dans le canton de Vaud. Comme hier, on prend la piste cyclable de la route suisse. Un peu bizarre, la piste est sur la voie des voitures. Mais on ne se sent pas en insécurité car les conducteurs suisses sont très corrects et passent au large. Le seul conducteur à s'être comporté comme une landaise de la ganaderia Labat a été une camionnette bulgare. La Quadria est sur ses gardes.

Un peu lassés par le haut débit des voitures, on revient à du 56 ko, (ceux ou celles nés(ées) au siècle dernier savent de quoi je cause) en descendant à Saint Prex, au bord du.lac. Un joli village aux allures médiévales nous accueiille avec au bout de son ponton, un bel aperçu des rivages qui nous restent à découvrir à l'Est. On passe à Morges et son château médiéval que nous contemplons du haut de ses douze siècles.

On poursuit vers Lausanne, la capitale du Canton de Vaud. Nous longeons le campus de l'Ecole Polytechnique et admirons le Rolex Learning Center, bibliothèque universitaire offerte par le prestigieux mécène qui lui a laissé son nom. Le bâtiment est une ondulation de béton et de verre sans pillier et dont le toit est en une seule dalle coulée.

On repart vers Lausanne où on tombe sur le Comité International Olympique. En fouillant la carte, on s'aperçoit que 2 illustres dorment à deux pas, six pieds sous terre au cimetière de Bois 2 Vaux. Le premier, normal en voisin, c'est le baron, Pierrot de Coubertin, comme la salle éponyme à Paris, qui a vu l'Elan triompher il y a 40 ans ... déjà. Eh oui, le prince du renouveau de l'Olympisme ne dort pas en France. La Suisse l'a accueillie pour l''éternité ; tout comme Mademoiselle Coco Chanel, à une travée de ce dernier, dans une belle sépulture avec têtes de lion en marbre blanc. Après avoir visité les morts, illustres et inconnus, on est revenu à des considérations bien vivantes en longeant les magnifiques palaces installés à Ouchy au bord du lac. Chaque ville suisse a son chapelet d'etablissements de luxe pour clientèle luxueuse. S'il y a la demande, il y a l'offre .... On longe les bords du lac, aménagés en promenade, prisés des baigneurs, des têtes chenues, des touristes nombreux et vélos qui ziguent-zaguent au milieu.

On resserre les chaussures, on met le clignotant à gauche. 300 mètres de dénivelé nous sont promis sous le chaud soleil. On s'engage sur la route des vignobles en terrasses de Lavaux, véritable prouesse technique de culture de ́la vigne en étagement sur des petites parcelles pentues. Plantés par des moines bénedictins et cisterciens au XI ème siècle, ces vignobles, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO ont modelé le paysage de ces 800 hectares, repartis sur les 8 communes, le long des 32 km de l'AOC exposés au sud.

Arrivés à Grandvaux, on est intrigué par un caveau Corto avec l'effigie du célèbre marin, sorti de ́l'imaginaire d'Hugo Pratt. Le dessinateur a passé les 15 dernières années de sa vie dans ce paradis à étagement, avant de rejoindre sa parcelle au cimetière du village. C'est plutôt le purgatoire pour les cyclistes car il y a de bons petits raidars. Il est plus facile de le faire dans.le sens Lausanne - Montreux.

On redescend de nos perchoirs en retrouvant les bords du lac. On traverse Vevey où trone le siège mondial de Nestlé comme une verrue dans la quiétude de cette ville allanguie au bord du lac.

Apres avoir laissé Montreux, il nous reste une poignée de kilomètres pour découvrir la perle du Léman, le site historique le plus visité de Suisse, le château de Chillon.

Bâti sur un îlot rocheux par les savoyards entre le XI et XII ème, il n'a jamais été pris durant tout le Moyen Âge. Ce n'est qu'avec l'apparition des armes à feu et des canons que les Bernois le font tomber en 1536 et chassent définitivement les savoyards de la région vaudoise. Une pépite d'architecture militaire côté terre et un logis seigneurial côté lac


Dernière piste cyclable et on se pose au camping "Horizons bleus" à Villeneuve.

On est au bout du lac.

Une journée bien remplie dans une région riche de belles choses à voir.


Demain, journée de repos.


Musette de la MIGROS. Quand tu as les crocs ...


Temps orageux avec passages variables sous le soleil


62 km

D+ 449 m


Adishatz



Saint Prex
Saint Prex
Château de Morges
Morges intra muros
Rolex Learning Center
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Publié le 15 août 2024

Aujourd'hui pas de vélo. Le Peloton se repose.

On prend le train pour Lausanne aller et retour. Un tour dans la ville, construite sur les pentes du lac, plus facile à défendre que les bords de rive.

Lausanne est occupée de manière permanente depuis le IIème millénaire avant J-C. Dans le courant du Ier millénaire, se forment les Helvétes, romanisés fin du Ier siècle avant J-C.

Arrivés en gare, on monte sur les pentes de la ville :. Cathédrale, place Palud et redescente sur les bords du lac à Ouchy pour se rafraîchir.

Alors la Suisse c'est comment ?

C'est d'abord propre. Très peu de mégots par terre et de crottes de chiens. A croire que les suisses n'aiment pas les clébards ou qu'il n'y ait pas de fumeurs en Suisse !!!! ... plutôt regarder vers le montant de l'amende de 150 chF soit 158 euros, avec surtout une application du principe.

Les autorités suisses sont attentionnées envers leurs concitoyens. Vous trouvez facilement des WC publics propres, presque tous gratuits. Vous pouvez également vous désaltérer aux fontaines publiques dans tous les endroits traversés. S'il n'y a rien d'indiqué, l'eau est potable. Pour les passages piétons sans signalisation, le marcheur est prioritaire.

Le seul bémol mais pas des moindres est le coût de la vie. 5 euros un expresso, 8,5 euros un demi de bière. Le prix dans les restos est de 40 à 60 % plus élevé qu'une addition en France. Les courses en grandes surfaces sont 1/3 plus onéreuses. Ça pique un peu quand même.

La Suisse c'est comme un gros gâteau à la crème qu'ils mangent ente eux et donc les miettes sont aspirées par les frontaliers et les étrangers. On a rencontré des brésiliens, des français d'origine nord africaine qui forment la main d'oeuvre des basses oeuvres de la société. Ça marche comme ça en 🇨🇭.


Mention spéciale pour le camping "horizons bleus" qui met à disposition des tenteux et des sacocheux une salle hors sac avec gazinière, réfrigérateurs, congélateur, vaisselle, électricité pour la recharge des équipements électriques ( GPS, téléphones, USB bank, etc.). La salle étant accessible par une carte magnétique remise à l'arrivée. Cette salle sert de refuge en cas de grosses intempéries. C'est un camping 3 étoiles qui en vaut 5 pour les voyageurs en vélo. Ils ont compris beaucoup de choses des besoins des sacocheux.


Demain on repasse la frontière 🇨🇭 => 🇨🇵


A douma



Cathédrale
Place Palud
Bains Atlantis à Ouchy
7

Aujourd'hui on repasse en 🇨🇵 par Saint Gingolph.

Après avoir profité de la salle hors sac pour un petit déjeuner continental du meilleur acabit avec œufs, birchermuesli, brioches et confiote.

Décollage pour rentrer au frais dans la réserve naturelle des Grangettes, à l'ombre des aulnes bordant des rigolles où filent les poules d'eau.

On croise le Rhône qui se franchit par une passerelle. Il dégringole du glacier du Rhône, jusque là rien de surprenant, dans le Valais et vient alimenter le Léman. La frontière n'est plus très loin. On contourne le poste de douane par la piste qui longe le lac. On tombe sur le km 0 De la Via Rhôna qui descend à la méditerranée en 815 km ou le GR5 qui traverse les Alpes jusqu'à Menton en 620 km.

Les premiers kilomètres sont agréables le long du lac mais se compliquent vite. La piste cyclable a disparu et on se retrouve sur la grande route sans accotementroulable. Au choix, continuer sur ce tue cycliste ou prendre l'itinéraire dit sportif. Le premier kilomètre est effectivement sportif avec un 7 % bien pesés. On arrive en sécurité à Evian Les bains où on se claque une bonne musette au Coffee BREAK. LE qualité se paye au prix suisse ...Par contre, pour le dessert, on visite la boutique du pâtissier Vincent Robon, juste à côté. Tout est bon chez Robon ; léger, goûteux, peu sucré. Un régal.

La remise en route est difficile sous la chaleur. A Amphion les bains, on passe devant l'usine d'embouteillages des eaux d'Evian. Du jus de cimetière embouteillé dans du PET qu'on retrouve aux bords des routes, le tout emballé par un puissant marketing avec un logo inspirépar la skyline des aiguilles d'Arves, situées à 120 km à vol d'oiseau dans les Écrins. Le tour est joué, on vous fait croire, messieurs, mesdames que c'est la meilleure eau du monde...

On rentre un peu dans les terres. On retrouve les bords du lac au chateau de Ripaille, construit par Amédée VIII , 1er duc de Savoie en 1434. On arrive vers Thonon les Bains. On passe par le bas, au port de Rives. Un plouf à la plage de Corzent pour se refroidir. On poursuit la pérégrination en enfilant les villages Sciez, Excenevex, Yvoire, Nernier, pour finir à Messery au camping du Léman.

Cette partie du lac est plein dans l'axe d'approche des avions de l'aéroport de Genève Cointrin. A 1000 pieds, on les entend sortir leurs trains d'atterrissage, rajoutant du vacarme au bruit des réacteurs. T'as l'impression d'être en camping à Orly sud. Heureusement pour les riverains, de 0h00 à 07h00 du matin, pas d'atterrissage 😴.

Douche, enfilage de ce qui reste d'à peu près propre dont l'odeur est acceptable pour aller déguster des filets de perche du Léman au beurre citronné au Vieux logis à Yvoire.

Vu que tous les restaurants autour du lac Léman ont très souvent cette spécialité à leur carte, la production des pêcheurs du Léman se doit donc en théorie de couvrir la demande. Je reste dubitatif.... 🤔. Ça, ça sent la même histoire que les cochons corses et la charcuterie dite "corse", faite avec du porc breton ou mieux de l'UE. Depuis quand on fait du Bourgogne ou du Bordeaux avec du raisin du Gard ?!? Faut pas prendre les enfants du Bon dieu pour des canards sauvages quand même ! Celles que nous avons dégustées étaient bien cuisinées et le plaisir conforme aux attentes, le principal 😋. Les assiettes sont reparties vides à la plonge 😊.


Musettes du midi et du soir gastronomiques

Encore passés entre les gouttes des orages venus mourir à proximité.

Quelques sacocheux dont 8 grenoblois,


80 km

D+ 591


A douma pour la dernière étape.

Demain programme de la dernière étape,

🚴‍♂️ : 🇨🇵 => 🇨🇭

🚈 : 🇨🇭 => 🇨🇵

Point km 0 de la Via Rhôna et du GR 5
La piste ou la mort !
Lausanne vue de Saint Gingolph
Le château de Ripaille
Plage d'excenevex
8
8
Publié le 17 août 2024

A 7h02 pétante le trafic aérien a donc repris au-dessus de nos têtes.

Petit dej et pliage des affaires que l'on laisse dans la tente pour ainsi partir léger visiter Yvoire.

Un village médiéval avec son château posé au bord du Léman qui a gardé son charme. Dans son enceinte, les boutiques d'art ainsi que les restaurants s'y agglutinent, transformant le lieu en aimant à touristes, comme le Mont Saint Michel, Gordes ou Cordes. Un café, l'addition et on repart au camping démonter la guitoune et charger les baudets.

On suit les panneaux Via Rhôna - itinéraire 17. Arrêt au port de Tougues pour déjeuner.

On repasse la frontière à Hermance sans voir l'once d'un douanier suisse. Ce n'est plus ce que c'était. On retrouve l'itinéraire n°46, le Tour du Léman qui nous a accompagné durant 3 jours en Suisse. Encore une quinzaine de kilomètres. Plus on se rapproche de Genève, plus les villas au bord du lac deviennent imposantes. Pas beaucoup de logements sociaux dans cette partie du monde ....

On prend tranquillement les quais jusqu'au jet d'eau de Genève, un des marqueurs forts de la Suisse, dans le paysage depuis 1899. On retrouve le Jardin anglais , le pont Mont blanc et toutes les enseignes de luxe vues le 4ème jour de notre périple. On coupe le compteur à la gare de Cornavin où s'arrête notre voyage.

On rentre à Grenoble en TER, seul train en France qui accepte les vélos gratuitement et sans réservation. Toujours la même désagréable surprise de voir une colonie de pédaleux sur le quai scrutant les wagons avec la signalétique Vélo. Comme les années précédentes et encore les prochaines années, seulement 2 emplacements vélos par wagon.... La course à la place ! Malgré cela, tous les pédaleux arrivent à monter leurs vélos, entassant les montures où ils peuvent. Merci au président de la région Auvergne Rhône-Alpes pour son absence d'engagement dans une politique de mobilité combinée train-vélo. Ce mois-ci, la région a refusé d'investir dans l'aménagement du dernier tronçon encore dangereux entre Pierre Bénite (sud de Lyon) et Givors de la Via Rhôna, laissent à la Métropole lyonnaise le soin de prendre en charge les frais. Le vélo ne doit sans aucun doute pas servir ses intérêts électoraux.... One biker, one vote !


Le Léman est vraiment un écosystème particulier avec ses eaux claires, ses cultures en terrasses, l'emprise urbaine développée en son pourtour et ses concentrations de véhicules de luxe faisant passer les marques allemandes pour des Mégane et des Twingo ... C'est une région tournée vers le lac, entourée de montagnes comme les Voirons, le Salève, le Jura, les sommets vers Martigny.

Une belle découverte d'un petit bout de la Suisse. Le reste, on verra .... ça monte méchamment !


440 km parcoourus

D+ 2930


La Musette vous remercie humblement pour votre lecture et votre suivi.


Rendez vous pour de nouveaux itinéraires, en attendant, portats plan

Adishatz lou mounda


Porte de Nernier à Yvoire
Clocher de l'église d'Yvoire, tout argenté
Porte de Rovorée - Yvoire
Port historique - Yvoire
Château d'Yvoire
Plage au port de Tougues
Boat
À 10 km de Genève
140 m de haut
Piscine de Cologny
Rivella à Cornavin