Carnet de voyage

Alpilles - Camargue

9 étapes
20 commentaires
Juillet 2022
10 jours
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Adiú la compañia, la musette est de retour 😊. Au menu la traversée du massif des Alpilles et le tour de la Camargue pour ce nouveau périple.

TER de Gre à Valence puis de Valence à Avignon. Les nouveaux wagons sont mieux aménagés pour des vélos. Ça bouge doucement. Racks à bike pleins, beaucoup ont eu la même idée que nous..

J'ai retrouvé les cigales égarées lors du tour du Lubéron. C'est sous un concert mono note très bruyant que nous montons la guitoune.. Sous ce cagnard, rien d'autres à faire que la sieste et aller se baquer dans la piscine municipale attenante au camping.

Quand les rayons de soleil se firent moins brûlants, direction la cité papale pour une déambulation entre gothique et festival off.

On s'est perdu dans les ruelles sous le ciel marron et la pluie de cendres du feu de forêt qui s'est déclaré en début d'après-midi, à quelques encablures au sud d'Avignon. Juste pour nous rappeler que les jours prochains vont être très chauds.

A douma.

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Ça y est, on a enfilé le cuissard ce matin. Hier c'était le prologue 😊.

Dès 5h15, les cigales commencent la cantayre (pour les non béarnophones, c'est le chœur vocal. Va falloir penser à prendre des cours accélérés quand même...). Elles vont nous accompagner toute la journée bien évidemment. Direction Tarascon, c_n !, à 34 km au sud-est d'Avignon. 15 premiers kilomètres ombragés avec déjà 25 °c à 8h30 du matin.

On aperçoit les canadairs qui viennent recharger dans le Rhône au niveau d'Aramon car le massif de la Montagnette s'est embrasé et le feu n'a pas encore été fixé. 650 pompiers s'y attèlent depuis hier et 1200 hectares sont déjà partis en cendres. On descend sur la Via Rhôna. Musette à Aramon, somme toute correcte, bonne baguette et belle fougasse. Sur la Via, on rencontre Jean-Paul, un vosgien à la retraite, qui est parti de chez lui et file en Espagne. Il attaque en vélo rando son 88 000 ème km de périple sur les routes du monde. Un sérieux client. On le laisse à Montfrin. Possibilité d'aller voir le pont du Gard pour 20 kil de plus mais c'est pas raisonnable. De 10h00 à 11h00, le thermomètre à pris 4°c, il tutoie les 37°c.

On trace cap au sud. Objectif : passer Beaucaire et Tarascon. Perfamé quina calou ! Tau hilh de puta (là je ne traduis pas...). A 12h30, mission accomplie, on se pose à l'ombre au bord d'un canal sur le chemin de Saint Jacques. Pit stop de 4 heures. On déjeune et au café arrive un gus en vélo rando avec une belle mécanique allemande. German qualitat, comme pour les bagnoles, les frigolins sont forts pour faire de bons vélos. Christian est mécanicien auto à Vienne. C'est son premier périple. Il est passé par Munich, Fribourg, la Suisse, les Alpes françaises. Il est monté au col de la Bonnette à 2825 m chargés comme une mule ... du pape (Qui a pas la réf ?). 2000 km au compteur déjà. Il descend à Toulouse, pour passer par Bilbao. Le gus, il file voir sa sœur en Galice à Gijon soit 3200 km. Et en plus, il pédale pied nu. Un pec ! Point de sieste, on passe l'aprèm à discuter à l'ombre. Il a droit à une lampée d'Elixir de Grand Chartreuse qui voyage avec moi depuis le Tour du Lubéron. Il nous dit que notre médicament est goûtu....

Puis arrivent Hilda et Greta, 2 hollandaises de 70 piges bien tapées qui roulent en vélos normaux. Respect 💪. Elle sont parties de chez elles à 40 km au sud d'Amsterdam. Elles sont passées par la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, le Lichtenstein, l'Autriche, l'Italie. Elles sont parties depuis début avril. Arrivées par Menton, elles roulent sur l'Euro vélo 8, et vont remonter la Via Rhôna jusqu'en Ardèche puis traverser les Monts d'Ardèche et la Lozère pour rejoindre Mende et se glisser vers le Lot. Je leur ai dit que cela allait être plat ... 🤭. Tu parles de vraies montagnes russes, un euphémisme ! Je leur ai filé aussi des infos sur les voies cyclables pour leurs prochaines semaines. Elles ne savent pas quand elles rentreront...

Après avoir refait l'Europe du vélo, on a repris la route à 16h30 sous le cagnard avec encore + de 40°c. 15 km sous un soleil encore mordant avec au loin les panaches de l'incendie montant en épaisses colonnes.

Arrivés à Saint Rémy de Provence, montage de tente, lessive et piscine pour se refroidir de cette journée caniculaire.


De belles rencontres pour cette étape de plaine. Demain, va falloir appuyer sur les pédales, c'est le Grand prix de la montagne ...🥵.


57 km

D+ : 142 m


A douma


Christian, medish pec !
Christian, medish pec !
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Départ un peu plus tôt, mais guère plus, pour affronter les pentes des Alpilles avec le prix Henry Desgranges (pour les non cyclistes, voir la note dans le Tour du Lubéron. Je vous dis pas le jour, ça vous fera tout lire ...😁). Donc comme le Galibier pour le Tour cette année, pour nous ce sera le col de la Vayède, en haut des Baux de Provence. Avant la récompense, la montée par le Val d'enfer (merci Elie). Montée régulière dans la Pinède sur un beau revêtement. On monte au train. Virages après virages, on arrive face aux Baux. C'est toujours aussi beau (rime facile, c'est la chaleur). On file vers le Disneyland de la Provence. Boutique de savon, de santons, d'huile d'olive et de restaurants aux cartes bien musclées...🤑.

Rencontre avec un toulousain en vélo rando qui nous file quelques tuyaux sur l'étape de mardi.

Visite des Baux sans touriste, ça c'est la première fois. A 9h00, y a pas grand monde.

On repart des Baux. Au lieu de filer vers Maussane, on choisit de traverser le massif hors des routes classiques. On finit sur une piste en terre.Traversée originale du massif. On retrouve la départementale qui nous ramène à Fontvieille et le moulin de Daudet, qui d'ailleurs ne lui a jamais appartenu mais dont il s'est largement inspiré pour ses Lettres de mon Moulin. Il est 12h15. Musette prise à Saint Rémy ce matin. Ça fait la maille 😋.

Pause rapide et reprise pour le 15 km restants sous le cagnard. Ça a encore cogné dur mais avec un mistral salvateur.

Arrêt à l'Aqueduc romain de Barbegal puis à l'abbaye de Montmajour et dernier rush pour rentrer sur Arles. Ce soir et demain, arrêt dans la cité arlésienne.

Comme le Tour, demain est une journée de repos. Elle permettra à la covidée, testée positive ce soir de se reposer.

Donc reprise du flux lundi pour l'arrivée en Camargue, selon l'état du peloton ...


39 km

D+ : 393 m

Adishatz


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Dimanche, jour du seigneur, jour sans labeur. Enfin presque ..... Comme les coureurs du Tour, faut sortir le jour de repos sinon la reprise est plus dure.

Ce matin, le reste du peloton est toujours mi-figue et mi-raisin. La récupération s'impose.

Sortie pour la musette. Pas une musette de dimanche 🥺, sandwich jambon tomate et carottes râpées dégustées sur l'ancien circus maximus romain d'Arles, dans l'Hortus du musée départemental Arles antique (normal pour un jardin me diront les latinistes. Y en a-t-il encore dans la salle ? Espèce inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition de l'UNESCO, au même titre que le desman des Pyrénées et beaucoup d'autres. Faudrait pas sauver que Willy ! 😡). Superbe musée avec un chaland vieux de 2000 ans, sorti des eaux du Rhône en 2011 et exposé 3 ans après. Belle restauration archéologique. Des artefacts disposés dans une belle scénographie. Un musée qui vaut le détour. Il nous a offert 2h30 de visite climatisée, détail fort apprécié et appréciable par ce temps caniculaire.

Ensuite direction la piscine, puis les Alyscamps. Vaste nécropole qui servit de derniere demeure à quelques saints locaux, prélats d'Arles ainsi qu'à des notables pouvant s'enorgueillir d'un sarcophage de pierre dès le IV ème siècle. Aujourd'hui il ne reste que 485 mètres d'allée qui en comptait jusqu'à 2 km. Un lieu étrange avec ses bordées latérales de boites à mort, vides je vous rassure.

Au détour d'un virage, un panneau avc l'incription "Pont Van Gogh". De quoi attiser ma curiosité ! D'autant que je me souvenais vaguement qu'il avait peint un pont à balancier dans ses tableaux. Effectivement, quand le pont a été atteint, le souvenir du pont Langlois, c'est son nom, s'est ravivé dans ma mémoire. J'ai cherché le tableau et je me suis aperçu que Van Gogh avait peint pas mal de lieux visités durant notre escale dans la cité aux portes de la Camargue. Les arènes, le café du Soir, les Alyscamps, le pont du jour, le pont de Trinquetaille et bien d'autres. Plaisir de retrouver ces lieux dans ses oeuvres. Une riche déambulation vélocypédiste pour ce dernier jour arlésien.

Un seul regret, celui de n'avoir pas eu le temps de faire le festival de photographie d'Arles et d'avoir pu visiter les expos du festival off. Peut-être au retour ?

Demain, nous rentrons dans le parc national de la Camargue par la fin de la Via Rhôna qui débute à Genève et va nous conduire jusqu'à Port Saint Louis du Rhône et la Méditerranée avec sa plage Napoléon. A nous, le soleil (on en n'a pas manqué depuis notre départ...), le sable et les moustiques, aussi agressifs que le soleil (on en a eu un aperçu depuis notre arrivée en Arles).


18 km

D+ : 79 m


A douma


Musée départemental Arles antique
Arles au IV ème siècle
Entrée des Alyscamps
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Départ d'Arles tard, trop tard. Déjà 27,2 °c à 8h30. On sort d'Arles en repassant devant le pont Langlois. Direction la Meerrrrr, qu'on voit danser le long des golfes clairs.

Commencent alors de grandes lignes droites le long du canal d'Arles au bouc.

Commence à se mettre en place les paysages de landes, d'arbres rabougris, de taillis, de ronces chargées de mûres (cette année, année à confitures de mûres 😋, Les ronciers en sont pleins depuis Avignon), les premières rizières, les chevaux blancs camarguais, hérons, aigrettes, courlis et échassiers fouissant la vase, les libellules rouges ou oranges et los mosquitos. On arrive au Mas Thibert.

Commence à faire vraiment chaud rapidement. Il fait 32°c à 11h00. Le problème avec la Camargue , c'est que c'est pas vraiment une région connue pour ses forêts de chênes, rafraîchissantes pour le cycliste en surchauffe. Il y a très peu d'ombre globalement contrairement aux autres étapes.

On se rapproche des Salins. A notre gauche l'étang de Berre avec son port de portes conteneurs et ses docks hérissés de grues. Les cheminées de la raffinerie de la Mède et les autres complexes chimiques se disposent tout autour de l'étang. Ça donne pas envie de se baigner ou de manger le poisson que l'on y pêche.

Arrivés au bac de Barcarin, on se glisse dessus. C'est cool, c'est gratuit pour les piétons et les vélos. Il est ouvert de 4h30 à 2h30 soit 22 heures de service journalier. Traverser le Rhône, nous sommes géographiquement en Camargue. On file s'installer au camping, emplacement sans ombre, seul ombre au tableau.

Musette et pistoche avant de descendre 14 km plus au sud por aller voir et se baigner dans la Méditerranée. Re-traversée du Rhône par le bac. C'est la colonne vertébrale si tu veux aller sur le continent car la Camargue est une île entre le Rhône et le petit Rhône.

Toujours le complexe pétrochimique à gauche et la vie sauvage à droite. Le contraste est saisissant.

Arrivés au bout de la Via Rhona, ça y est la mer Méditerranée, la grande bleue apparaît. Enfin pas vraiment bleu car le Rhône à son embouchure y déverse des tonnes de sédiments arrachés à son bassin versant et aux Alpes.

700 km de ruban entre Genève et la Méditerranée et la fin est sous nos pédales et nos roues.

On profite de la baignade et de la plage, dans une chaleur beaucoup plus supportable en fin de journée. Retour au camping par la Via Rhôna que l'on remonte maintenant. Un coup de bac, re-re-traversée du Rhône.


72,44 km

D+ : 34 m


Demain, on s'enfonce entre terre et mer


A douma


Pour quitter Trinquetaille
Dernière portion de la Via Rhôna
Rizière
25 cigognes dans un pré
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Réveil tôt pour aller voir le levé du soleil sur les salins de la Cie du Midi. Pas de chance, gris, brouillard et plafond bas. L'astre solaire se pointe vers 7h15, en déchirant la brume, colorant les salins. il est tard...

Un saut au Fournil camarguais aux Salins de Giraud pour de quoi se substanter au petit-déjeuner et pour la musette. Tous les produits de bonne qualité. Bonne adresse, d'autant que c'est la seule .... pliage de tente mouillée (et oui grosse humidité dans l'air), lavage de chicots et bouclage de sacoches.

Ready for the wild stage, prêt pour l'etape sauvage (pour les deux octogénaires non anglophones du Béarn). En effet, aujourd'hui nous rejoignons Les Saintes Marie de la Mer par l'interieur de la Camargue à travers des pistes et des sentiers sur carte. Mais la carte n'est pas le terrain, nous avons eu un apercu ce matin... on y reviendra. A l'origine, nous voulions rejoindre les Saintes par les 3 phares, celui de Faraman, celui de Beauduc et celui de la Gacholle. Le premier est sur la concession de la Cie des Salins. il faut prendre un ticket à l'Office du Tourisme et donc payer un droit d'entrée à la concession pour y accéder. Depuis cet hiver, le deuxième est isolé de la lagune. En effet, les tempêtes d'hiver ont avalé 35 km du chemin côtier sur les 52 présents à l'automne. On ne peut plus rejoindre le phare par le chemin sur la langue lagunaire. Le 3ème, celui de la Gacholle se situe après le pertius de la Comtesse (passage d'eau entre la mer et l'étang de Vaccares).

Départ des Salins avec le soleil déjà haut. un peu de goudron puis le chemin gravel. Première étape, la tour de Torreveille, Tour du XVII ème en défense passive d'Arles c'est la porte de la digue à la mer qui va nous menait aux Saintes. Gravel. Je décide de bifurquer direction la maison de Rascaillan. C'est une ancienne station de pompage à roue à aube, destinée à remonter l'eau de mer dans les lagunes.

Puis on prend à gauche, à droite, à droite dans un dedale de pistes pour essayer de rejoindre Beauduc. On se trompe, on revient en arrière sous le cagnard. On tombe sur une myriades de flamands roses, sternes, courlis et échassiers en tout genre. On passe entre la mer et le ciel. Au final, la passerelle nous permettant de rejoindre Beauduc n'existe plus. Emporté par l'hiver ou la nouvelle politique du Parc naturel de Camargue de rendre les lagunes à la nature. Demi-tour et retour à la maison Rascaillan. On suit maintenant la digue à la mer, c'est plus sûr. pas le droit à un deuxième détour..... Encore une heure sous le soleil mordant et la chaleur qui monte en volutes. On atteint le phare de la Gacholle en surchauffe à 13h30. Pit stop déjeuner et 3 heures de pause à l'ombre du phare. Repos et sieste. on repart direction les Saintes, Encore 12 km pour les atteindre. Arrêt à la mer pour se baigner. On repart avec du sable dans le cuissard, ça gratte. Arrivés au camping Paradis comme la série.... un vrai compte de fée et juste un concept commercial. Ça change des taureaux paisibles du campo et des volées de flamands .....

Une magnifique journée à découvrir un écosystème remarquable mais fragile. La Camargue hors des routes, juste pour les cyclistes et les piétons.


50,3 km

D+ : 19 m

La digue à la mer 39 km de pistes sur 42.


A douma




levé de soleil sur le grand Rhône
les camelles, seules montagne de la Camargue. Montagnes sel
Salins de Giraud
les corons de l'usine de la Cie des Salins. Décor du film les Ch'tis
Taureaux
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Aujourd'hui journée à l'envers. Tour aux Saintes, détente à la piscine puis pédalage. on a décidé d'inverser pour pédaler en fin de journée en évitant le créneau diabolique de 12h30 - 17h00

Eglise fortifiée des Saintes avec les 4 Marie, courses et musette. Tante pliée et sacoches chez les voisins. Un auvergnat de Brioude nous a gardé nos sacs ... sans rien nous demander 😂. Y en a, y en a mon Gégé. On a tout récupéré. Merci à Philippe et à son fils Marius pour nous avoir permis de se poser à la piscine pendant une partie de l'après-midi en gardant nos bagages et nos vélos. Au revoir aux Picards et aux belges, merci pour leur accueil dans le secteur 3, des habitués depuis des décennies. Patrick Chirac n'etait pas très loin et Feu le camping des flots bleus 🔥.

En route par la route. Passage du petit Rhône avec le bac du Sauvage et déambulation jusqu'au mas du fort Peccais. On passera par les pistes une autrefois. Le peloton a demandé une étape de transition pour aller au plus court, Passage obligé par la départementale entre Arles et Aigues mortes. Pas de piste cyclable séparée bien sûr ...😡. Y en a qui ont pas le compas dans l'oeil pour laisser entre toi et leur bagnole 1,50 m de sécurité. ils descendent allègrement sous les 60 cm pour le plus gros c_💣_💥_💣 🤬.

15 bornes comme ça avec en plus le vent de face ...😠.

Le seul plaisir fut de rencontrer Sofiane dans son stand de fruits et légumes sur le bord de route qui nous offrit de l'eau et une belle salade de fruits faite en 2, 4, 6 juste pour nous. Régal et un grand choucrane.

On bifurque direction Saint Laurent d'Aygouze. On croise la Tour Carbonnière. Elle a pas changé, enfin si en mieux. Bien restaurée et avec un accès à son sommet. un vrai belvédère sur ce paysage ouvert.

On remonte à vélo pour les 5 derniers kilomètres qui nous mènent à Saint Laurent d'Aigouze.

Demain , après le grand calme des étendues salées de Camargue, le grand bain du tourisme de masse.

36,5 km

D+ : 20 m


A douma



Maison Baroncelli
Eglise fortifiée des Saintes
le bac du Sauvage
le Petit Rhône
canal vers le fort Peccais
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Aujourd'hui étape "Chouchous, Beignets". on longe la côte. Fini la Camargue et ses étendues salées, rencontre avec les juillettistes au bord de la grande bleue qui n'usurpe pas son qualificatif ici.

Nous quittons Saint Laurent d'Aigouze par la tour Carbonnière pour se glisser sur la branche ouest de la Via Rhôna. En effet, à Arles, elle se sépare en 2 pour épouser le Petit et le grand Rhône et enserrer le triangle camarguais.

10 km après notre départ, nous retrouvons la tour Constance, et les remparts de la cité d'Aigues Mortes, que nous traversons. Cette cité médiévale, érigée sur ordres de Louis IX dit Saint Louis pour doter le royaume d'un port en Méditerranée, le vit s'embarquer pour ses 2 croisades en 1248 contre les musulmans du Caire et contre ceux de Tunis en 1270, dont il ne revint pas, terrassé par la peste la même année.

Sortis de la cité du "Sultan juste" comme le surnommaient les musulmans, nous débutons le chapelet des stations balnéaires du Langedoc, créés pour accueillir le tourisme de masse depuis 1970. Après avoir laissé sur la gauche, Port Camargue, nous passons au Grau du roi. Nous arrivons à la Grande Motte par un réseau de voies cyclables qui n'en sont pas vraiment car cela tient plus de voies piétonnes, dignes de Dédale. Heureusement que l'itineraire Via Rhôna est bien fléché. Nous nous extirpons de la grande et petite touffe pour longer le front de mer, abrité par la petite dune de la plage du Couchant, celle des Alizés, du Petit et Grand Travers.

Entrée au Petit Carnon et clignotant à gauche pour un arrêt sur la plage du Petit Travers. Baignade sous une tempête de ciel bleu, musette et pause sous les parasols improvisés avec les moyens du bord car impossible de rester sur le sable sans un carré d'ombre.

Le vent de sud-ouest a forci, pile dans la direction de notre destination. Vent de face comme compagnon pour le reste de la journée.

Maugio, Palavas les flots sur notre trajet du front de mer et nous rentrons un peu plus dans les terres en traversant Villelonge les Maguelonne, Vic la Guardiole. Nous retrouvons la mer à la plage des Aresquiers.

Dernières forces dans la bataille pour passer l'étang avec au loin Frontignan. On prend chacun les relais mais ça fait l'élastique derrière. Dur, dur avec ce foutu zeph.

Arrivés à Frontignan après une journée de vélo, de baignade. de sable, de chaleur et de vent sur la Via Rhôna


69 km

136 m


A douma


étang du Vistre
canal du Rhône à Sete
la Tour Constance d'Aigues mortes
porte de la Gardette
remparts d'Aigues Mortes
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De Frontignan à Sète, il nous fallait suivre la Via Rhôna qui longe le canal du Rhône pour arriver à la ville céttoise, terme de notre périple.

A l'entrée de Sète, petite hésitation sur la direction de la gare pour alller chercher notre billet retour jusqu'à Arles, où nous faisons escale avant de rentrer à Gre demaiin. Un cheminot à la retraite en velo nous vient en aide et nous mène à la gare. 3 km à tatcher sur les endroits à visiter. il nous conseille la pointe courte, village de pêcheurs juste derrière la gare. Agnès Varda y a tourné un film éponyme. Joli découverte. Nous prenons ensuite la direction du cimetière marin où résident Paul Valéry et Jean Vilar. L'occase de remplir les gourdes, Le tuyau de tonton s'est encore vérifié 😉. Je monte au sommet du mont Saint Clair sur lequel s'est construit la ville. La vue sur l'étang de Thau et sur la mer est splendide mais elle se mérite avec des passages allant jusqu'à 18 %. Un clou dans le profil de la journée, 🥵.

Descente rapide et nous filons à la mer. Le côté sud de la vile offre un tout autre visage. Nous empruntons la corniche pour nous retrouver à la crique de Nau sous la chaleur (ça c'est pas nouveau 😊) et accompagnés des cigales. Un bel endroit à 10 minutes du centre. Baignade et musette. Aujourd'hui tielles sétoises et chaussons aux moules de la maison Cianni ....4 ⭐, 😋.

Après la pause, direction le cimetière Le Py, où réside Georges Brassens. Tonton Georges n'est pas enterré sur une plage de Sète comme le demande sa supplique mais à l'ombre d'une allée de cyprès sur les pentes du Mont Saint Clair.

il est temps de rejoindre le centre et la gare pour prendre le TER jusqu'à Arles. Le TER est le seul train de la SNCF à prendre gratuitement les vélos à bord ... A noter un initiative estivale heureuse, à bord du TER entre Arles et Lyon d'un service Via Rhôna, avec des compartiments de 8 places transformés en box à vélo et un personne attitrée aidant à la montée et la descente des cyclistes et des équipages.


Nous avons terminé notre périple de 400 km.

Malgré la chaleur et la Covid, nous avons traversé des paysages splendides, vu des oiseaux en pagaille, des lapins, des ragondins, des plantes adaptées dont le biotope est en équilibre précaire. Mais la salinisation des terres et la montée des eaux menacent cette zone. Tiens, bizarre. il se passerait quelque chose. 🙈🙉🙊. Don't look up ...😟.

Nous avons, rencontré aussi des nomades au long cours mais aussi des locaux qui nous ont apporté leurs conseils, leur aide parfois et croisé des sacoches en partance.

Ce fut un plaisir de partir à leur découverte.


24,4 km

D+ : 201 m


7 étapes cyclables

4 départements visités : Vaucluse, Bouches du Rhône, Gard, Hérault

400 km

D+ : 1187 m

Camping municipal Villeuneuve-Lez-Avignon

Camping Montplaisir Saint Rémy de Provence

Hotel Porte de la Camargue ⭐⭐

Hotel Porte de la Camargue

Camping Les bois flottés aux Salins de Giraud

Camping Paradis La Brise aux Saintes Marie de la Mer

Chambre Rbnb à Saint Laurent d'Aigouze

Chambre Rbnb à Fontignan

Hotel Porte de la Camargue



merci de m'avoir lu jusqu'au bout,

A suivre 🙏🏼,


Adishatz,




la pointe courte
l'etang de Thau
ici, les ponts montent ou tournent
le cimetière marin
la tombe de Paul Valéry
sommet du Mont Saint Clair
profil altimètrique du jour
Chapelle au sommet
le sud sud du golfe du Lion
le Mont d'Agde au fond