Sur cette partie du voyage je visiterai: Sorake beach, Buhtelino Sorake , Hiliamaetaniha, Bawomatoluo, un village abandonné...
Mardi 28/11 au vendredi 9/12
Direction Telukdalam, qui est le centre nerveux de cette province: vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin, et c'est la seule ville avec un guichet de retrait à des km à la ronde.
Mais c'est à Sorake beach que je me rends exactement: à environ 12km après Teluk Dalam quand vous venez de Gunungsitoli. Vraiment une place très agréable, alors certes il n’y a pas que du sable (qui recule comme à beaucoup d’endroit), mais vraiment l’ambiance y est paisible (au moment où j’y suis). Il y a plus de récif que de plage de sable. Il en est ainsi depuis le tsunami de 2004. Ce dernier n’avait pas fait de victimes mais a ravagé bâtiment et plage. Tout le paysage en a été profondément modifié. Le break n’est plus le même non plus.
Je m'y rend donc avec un chauffeur envoyé par le "Losmen" où je devais loger (400 000rp !!!!!, mais là les transports en commun c'est pire qu'ailleurs, ce sont des heures d'attentes en perspectives.)
Sorake
Arrivée au Yohannes Losmen : là je ne rentre pas dans les détails, de l'extérieur avec terrasse en bois et vue sur la mer parait top, mais à l'intérieur au secours !! Je pose donc mon sac et pars tout de suite en prospection pour loger ailleurs dès le lendemain, je n'y passerai qu'une soirée.
Mercredi 29/11
Dès le lendemain matin, je pose mes affaires au « Michelle Losmen ». J’ai trouvé mon petit coin de Paradis. Logement simple mais très correct, avec terrasse au-dessus de la plage, hamac... pas de wifi (mais pas dramatique). Possibilité de se faire préparer de petits plats. Ahan, le proprio trèèèès sympa, au top, pas sans cesse à essayer de vous vendre quelque chose. Tarif entre 50 000 et 100 000 Rp mais attention, nous sommes en Novembre.
Sinon, l'accroche des locaux (adultes ou enfants) envers les touristes et toujours la même, comme dans tout le pays : where are you from, what’s your name… nice to meet you… my name is…, à la limite, on vous glisse un petit mot de français, et ensuite on essaie de vous vendre quelque chose ou un service…. CMais c'est le jeu ma pauvr’Lucette!! Il est vrai que c'est parfois un peu lourd, mais cela n'empêche pas de découvrir des gens d'une rare gentillesse.
Mon fil rouge pendant ces quelques jour, sera mon initiation surf.
A cette période de l’année, Sorake est un bon spot pour les débutants malgré le fait que nous soyons sur du récif, donc gare aux égratignures et au matériel. Les confirmés vont plutôt s’ennuyer au-delà d’une journée. Ils iront plutôt sur l’une des plages voisines où les vagues sont plus à leur niveau (Lagundri ou encore plus loin)
Sowinto (frère de Ahan, le proprio) me dégotte une planche sympa (mini malibu) et se propose de me prodiguer les 1er conseils. Bon au niveau pédagogie, à revoir lol. 1ère séance : il me file la board, et de but en blanc on prend la direction de la mer, le break est sur les récifs donc je porte mes chaussons de plongée pour éviter de me couper, et ça me permet aussi de suivre Suwinto qui avance étonnement vite. Le temps de fixer la leash et nous voilà à l’eau, sans plus d’explication… pendant 1 heure j’entendrai « paddle », « hold the board », « ready ? ». Quand, il me lance dans la 1ère vague, bien sûr je reste allongée, mais c’est déjà top… tellement que je ne réalise pas que j’arrive sur le bord, donc ma planche passe bruyamment sur le récif, résultat je perds un aileron… . La 3ème séance, après avoir bénéficié de quelques conseils d’autres surfers, je pars en solo, et je réussirai à me redresser. A la séance suivante, je réussi quasi à tous les coups, mais je ne contrôle pas encore la suite, et les vagues que j’arrive à prendre sont assez puissantes… on verra la suite à Bali 😉
Revenons à Sorake. L’eau est toujours très bonne voire chaude, voire très chaudes (dans certains trous d’eau. Sur les premiers 100m depuis votre Losmen, vous avez donc du récif qui est recouvert lors de la marée haute. En fin de marée, en vous plaçant assis stratégiquement, avec la différence de niveau entre certaines parties, vous pouvez bénéficier de massage grâce aux courants d’eau créé (en face du Lisa Losmen en particulier). Si vous souhaitez faire un peu de snorkeling, prenez votre matériel je vous le conseille. Ensuite demandez simplement autour de vous on vous conseillera sur le moment et les endroits les plus opportuns. Il y a de la vie partout au sol, nous hésitons parfois avant de poser le pied par peur d’écraser un de ces coquillages vivants. Il y a aussi les amphibiens qui courent sur l’eau ou montent sur les rochers. Mon séjour se passe au gré des marais, en contemplation balancée sur mon hamac, au fil des pages de quelques romans, de surf et de balades.
Sur Sorake beach vous serez souvent solliciter par les petits vendeurs de beignets, de gâteaux coco (faits maison bien sûr), bananes et avocats, sans oublier de coco (ils l’ouvrent devant vous, vous laisse boire son contenu, puis finissent de vous l’ouvrir à la machette. Je suis toujours impressionné de voir Bryan , 11 ans, se balader avec son sac de noix de coco et sa machette prêt à vous en préparer une 😀
Voici les différents villages typiques que je visite:
Buhtelino Sorake
ce petit village est accessible à pieds depuis la route qui mène à Sorake beach. Il faut tourner au seul embranchement de cette route (tourner à gauche quand on prend la direction de Teluk Dalam,. Si vous arrivez au pont, vous l’avez dépassé depuis un moment. ) La route monte pas mal et sur votre droite vous ne pouvez pas manquer l’église. Il faut savoir que, contrairement au reste du pays, sur Nias 95% de la population est « chrétienne ». Enfin, au bout de la montée prenez encore à gauche, le village se trouve à moins d’un km. L’entrée de chaque village traditionel a son cimetière, reconnaissable par ses croix et ses têtes de dragons.
Hiliamaetaniha
(à ne pas confondre avec Hillisimaetano)
De Sorake beach je m’y rends à pieds en suivant d’abord la plage, puis le confluent avec une rivière m’oblige à reprendre la route, toujours direction Teluk Dalam. Dès que possible je reprends par la plage, après le pont la 1ère à droite. Je passe devant 2 bâtiments plutôt fréquentés. J’apprendrais qu’il s’agit d’un bâtiment administratif et d’un petit hôpital, qui donnent donc accès sur la plage!!
Sur cette plage, se trouve également une école gratuite d'anglais ouverte aux enfants et aux étudiants. Hermann, très sympathique, m'explique que ce sont en général des touristes qui viennent consacrer quelques heures aux jeunes locaux pour des cours d'anglais. Il dispose de quelques manuels de leçons et d'exercices. Il me présente le fait que l'endroit fait aussi restaurant afin de financer l'école. Et bien sûr pour finir, il est aussi soit disant guide et qu'il se fera une joie de m'organiser quelques sorties découvertes... Arrive un jeune anglais, Lauri (avec qui on se retrouvera sur une cession surf), qui vient déjeuner avant de donner son cours ... (J'y retournerai le lendemain pour voir l'école en action. Bon disons le, c'était un joyeux bordel avec des niveaux et des âges différents. Laurie était tout seul mais super patient, et les quelques élèves autour de lui paraissaient motivés.)
Après y avoir passé environ 45mn, je reprends mon chemin et longe de nouveau la plage, jusqu’à arriver au niveau d’un autre pont (situé sur la route). Je reprends la route à ce niveau, et quelques mètres plus loin, la route pour Hiliamaetaniha bifurque sur la gauche et monte. C’est à ce moment-là, qu’une averse carabinée s’abat sur moi. La température ne baisse pas vraiment pour autant donc entre le kway et la montée je crève de chaud, je ruisselle de transpiration. La montée se solde par le passage devant des tombes et par un escalier avec beaucoup de marches (je ne les ai pas comptées). Je fais une 1ère traversée sous les regards incrédules des villageois. Il y aura même une dame qui me dira quelque chose que je n’ai pas compris, mais surtout qui pointera le ciel, me pointera du doigt et agitera sa main près de sa tête pour m’expliquer que je suis folle… alors je la regarde en riant, je secoue ma main aussi et confirme que je suis tarée… un éclatement de rire général se propage sur le seuil des maisons. La pluie finit par s’arrêter. Le village suit la tradition architecturale de Nias même s’il n’y a pas la « king house », une maison plus grosse que les autres appartenant autrefois au roi: le cimetière, puis un long escalier menant à une large rue principale pavée sur laquelle est dresse la traditionnelle colonne de pierre et toutes les maisons de part et d'autre. Au bout de cette rue, une autre escalier redescendant vers une grande église, puis en bas de la colline. Malheureusement pas de photos, cartes effacée par accident ! 😦
Bawömatoluo
Situé à environ 15km au nord-ouest de Telukdalam quand vous venez de Gunungsitoli, Bawömataluo a été construit il y a plus d'un siècle pour se protéger de l'envahisseur hollandais.
Pour me rendre dans ce village, je profiterai du fait que Sowinto m’emmène à Teluk Dalam en moto, pour y bifurquer au retour. Encore une fois la route monte bien et , par moment, je me demande si je ne vais pas descendre de la moto pour la pousser. Nous finirons par y arriver. Une partie du village plus récente s’est développée autour et en dessous de la partie traditionnelle du village. Le tourisme a encouragé pas mal de locaux à se rapprocher. Mon chauffeur continue son ascension, tant qu’à moi, je préfère emprunter l'escalier ( 480 marches à se qu'il parait) qui mène jusqu’au vieux village. Arrivée en haut, la vue est top, donnant sur la mer d’un coté et sur la grand rue du village de l’autre. A Bawömatoluo, vous découvrirez et pourrez visiter une « king house », qui était la demeure du roi, du chef de village. Je rencontrerai d’ailleurs un descendant (5ème génération). C’est dans ce même village que l’on essaiera à plusieurs reprises de me vendre des objets. Il faut dire, encore une fois, qu’à cette période les touristes se font rare. J’aurais aimé assister aux traditionnels sauts au dessus … On me proposera de faire venir quelqu’un pour sauter pour moi moyennant quelques roupies. Mais je refuse, c’est le coté traditionnel qui m’intéressait et non le coté cirque ;). Les sauts marquaient pour les jeunes gens le passage à l’âge adulte. En cas de succès, ils pouvaient combattre et se marier par exemple. Aujourd’hui, les démonstrations ont lieu lors de différentes fêtes.
Il y a 2 grandes rues qui se coupent en angle droit. Dans le villages, vous pourrez admirer bon nombres de statues et de mégalithes (très présents dans les villages de Nias en général). Je pourrais visiter la fameuse demeure de chef (vous laissez ce que vous voulez dans le tronc à la fin de la visite). L'homme qui fait la visite essaiera de vous vendre des bracelets en bois de coco 2 à 4 fois plus cher que les vendeurs à l'extérieur, donc attention !! L'intérieur est vaste, même si toute l'immense charpente pour une immense toiture occupe une place énorme.
Sowinto qui m'accompagne à des amis dans le village, me voilà donc invitée dans l'une de ses maisons du village à déguster un thé en charmante compagnie. Encore un très bon moment.
Un village abandonné
N’hésitez pas à longer à pieds la côte même après le dernier Losmen (Yohanes Losmen). Vous marcherez la forêt et le récif. Le spectacle des vagues s’écrasant un peu plus loin est impressionnant. Vous pourrez aussi pourquoi pas ramasser des cocos tombées ou croiser des personnes qui remplissent des sacs de sable. Ils se servent de ce sable pour la construction. En effet, un peu partout sur l’île ça rénove et sa construit, se modernise. Le hic, c’est que les plages de sable reculent ici aussi. Et les habitants y vont à la pelle pour défaire des parcelles de leur végétation, pour creuser et extraire du sable. Et sur cette partie, le recul est flagrant, et pas seulement dû à l’avancée de l’océan. Là encore, nous trouvons encore pas mal de déchets (surtout des bouteilles en plastique).
Un peu avant vous tomberez sur ancien resort de Losmen qui a fermé (trop cher à entretenir) et qui est (presque) à l’abandon (d'avant le tsunami apparemment), même si certains locaux "squatent" certains logements (déduction après avoir vu de vieilles clim tourner), y ramassent des noix de coco ou font sécher du riz. Les bâtiments bien que défraîchis sont debout. Le bâtiment principal où se trouvait la réception est énorme. Je suis montée et ai traversé ce bâtiment. J’ai emprunté la petite route encore goudronnée. De part et d’autres des losmen et même un terrain de tennis abandonné. Je comprends que ce passage est aussi un raccourci pour aller au village de Sorake, que les locaux empruntent régulièrement. Je redescends par cette même route jusqu’au portail qui est entre ouvert et je me retrouve sur la petite route située derrière les Losmen qui longent la plage où je loge.
Vendredi 8 Décembre, il est temps de quitter la quiétude de Sorake, direction Médan pour 1 nuit, mais surtout Yogyakarta.