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Entrepreneur depuis une dizaine d'années, voyageur régulier, amateur de photo :)
Carnet de voyage

Roadtrip en Islande

13 étapes
13 commentaires
38
Grandes étendues et paysages à couper le souffle, l'Islande est le pays idéal pour un roadtrip !
Septembre 2014
15 jours
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J1
matin

Ayant eu la chance de vivre 4 mois en Nouvelle-Zélande et découvrir des paysages exceptionnels (volcans, fjord, géothermie, etc.), autant dire que j'avais de grandes attentes.

Je n'ai pas été déçu : l'Islande présente de la même façon un concentré de ce que la nature peut offrir, à seulement 3h de Paris. En plus spectaculaire, plus grand, et moins peuplé encore !

Partis à deux, nous décidons de faire ce roadtrip en Islande dans le sens des aiguilles d'une montre, et en terminant par Reykjavik ! Étant début septembre, à la fin de l'été, nous voulions terminer par les régions les plus clémentes.

Des vols adaptés : nous sommes partis le matin à 8h avec Icelandair, arrivée à 9h à Reykjavik. Pour le retour, le décollage de Reykjavik se fait à 1h du matin, arrivée 6h à Paris. Idéal pour avoir une première et dernière journée complètes !

Sortis de l'aéroport, nous récupérons notre 4x4 et partons tout de suite vers l'ouest : on visitera Reykjavik avant de partir. Place aux grands espaces ! 😀

Quand partir en Islande ? Les 2 premières semaines de septembre sont un sweet spot : la saison touristique est terminée (on est quasi seul sur les routes) mais le temps reste acceptable (sauf pour la réserve du Hornstrandir à la pointe nord-ouest accessible jusqu'à fin août). Cadeau bonus : mi-septembre on peut apercevoir des aurores boréales au nord du pays.

J1àJ2

Pour notre première journée, nous roulons vers l'ouest en direction d'Olafsvik. Dès que nous sortons de Reykjavik, les premiers paysages nous apparaissent.

Moutons, cascades, fermes isolées, voilà des paysages typiques d'Islande

À mi-chemin, nous nous arrêtons à Ytri Tunga, une petite plage réputée pour l'observation des phoques. Nous n'aurons pas besoin d'attendre longtemps pour les apercevoir, et il sera facile de les photographier tant ils prennent la pose !

Dans la péninsule du Snaefells, le petit port d'Arnarstapi est idéal pour faire une pause. C'est un ancien port de pêche, d'où partent plusieurs randonnées vers le mont Snaefellsjokull. Les nombreuses criques valent bien aussi une petite marche.

Plutôt que de faire le tour de la péninsule, nous décidons d'étrenner notre 4x4 par la F54 qui coupe par le massif montagneux, permettant d'avoir une belle vue sur le mont Snaeffellsjokull, un volcan qui culmine à 1500m. Nous n'aurons pas le temps d'aller y faire une randonnée, mais il est accessible en 5h environ.

Nous arrivons enfin à Olafsvik, petite ville de la péninsule où nous passerons la nuit. Grandes étendues, phoques, cascades et falaises : cette première journée fut déjà bien remplie !

Le lendemain, direction Stykkisholmur. Malgré le temps, la route côtière nous offre de superbes paysages, et l'occasion aussi de découvrir le champ de lave figée de Berserkjahraun, recouvert de mousse désormais.

À savoir : à Stykkisholmur, vous pouvez embarquer sur un ferry pour aller directement sur la péninsule du nord. Cela évite de nombreuses heures pour faire le tour...

En attendant le ferry, nous découvrons Stykkisholmur, la plus grande ville de la péninsule avec 1000 habitants ! On y découvre un joli petit port, à partir duquel on peut faire une petite randonnée sur la côte. On arrive alors sur l'église qui ne passe pas inaperçue par sa modernité !

Le port, où nous embarquons pour les fjords du nord-ouest !
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Faites une pause ! On repère facilement les nombreuses sources chaudes en Islande avec les vapeurs qu'elles dégagent. La plupart sont en accès libre, sommairement aménagées avec un petit bassin en béton et un cabanon pour se changer.

Après une escale sur la petite île de Flatey, le ferry nous débarque à Brjanslaekur. Nous nous dirigeons vers Patreksfjordur (où nous passerons la nuit), en faisant un détour par la source de Pollurin.

Malgré le temps, nous nous rendons sur les falaises du Latrabjarg, à la pointe ouest de l'Islande. Longues de 14km et surplombant la mer à plus de 400m, ces falaises abritent aussi de nombreuses colonies d'oiseaux.

L'autre site qui mérite le détour dans les fjords de l'ouest (quelque soit le temps), ce sont les chutes de Dyjandi (Fjallfoss). Ce ne sont pas les plus hautes (100m), mais certainement les plus majestueuses, avec une large base à l'arrivée.

Globalement, le temps n'était pas avec nous dans les fjords de l'ouest. Épais brouillards et pluies nous ont souvent accompagnés. Nous avons finalement décidé d'écourter notre passage dans l'ouest, en n'allant pas à Isafjordur ni dans le Hornstrandir. Tout juste un petit détour sur la côte du Strandir, après avoir passé une nuit dans un routier à Bjarkalundur.

On s'est souvent retrouvé un peu perdus, comme ce mouton !

Conseil : le Hornastrandir n'est plus accessible à partir de fin août. Cette presqu'île, accessible en ferry depuis Isafjordur, est la réserve naturelle la plus sauvage d'Europe, désormais inhabitée. Faune et flore exceptionnelles, falaises impressionnantes, c'est un immanquable !

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Quittant Holmavik, nous rejoignons la route 1 à Stadur. Le temps encore un peu couvert s'améliore cela dit, on a même droit à des rayons de soleil !

Bon à savoir : la route 1 fait tout le tour du pays, à l'exception des fjords de l'Ouest. Elle est praticable avec n'importe quelle voiture. Cela dit, un 4x4 sera appréciable pour aller sur les nombreuses pistes non bitumées : plus confortable et plus rapide !

Nous quittons temporairement à la route 1 pour faire le tour de la péninsule de Vatnsnes. Une des attractions à voir est le rocher de Hvitserkur, une grande arche en basalte qui résulte d'une fissure remplie de lave.

Plus loin, nous arrivons à Varmahlid où nous retrouvons la route 1 et passerons la nuit. À quelques kilomètres se trouve la ferme de Glaumbaer.

C'est un exemple typique de ferme en toit de tourbe, construite au XIXe siècle. La tourbe offrait une bonne isolation et résistance, le bois étant assez rare sur l'île. Les maisonnettes se visitent et ont conservé pour certaines le mobilier d'époque, donnant une idée de la vie à cette époque.

La ferme de Glaumbaer

Nous prenons la route vers Akureyri, la seconde ville du pays. Le soleil est enfin là, ce qui rend les paysages encore plus appréciables ! On en profite pour faire une marche lors d'une pause le long de la route 1.

Population : l'Islande compte 330 000 habitants, dont 200 000 à Reykjavik au sud et 20 000 à Akureyri au nord. Autant dire que l'immense partie du pays n'est pas peuplée !

Panorama sur Akureyri, où on trouve même quelques pistes de ski !

Ayant pris goût au golf amateur en Irlande, nous profitons du beau temps à Akureyri pour pratiquer un peu 😀

De fait, nous avons croisé de nombreux golf amateurs en Islande, ce n'est pas la place qui leur manque et les paysages sont agréables.

Souvent, ils sont en accès libre, et si vous n'avez pas de matériel, il suffit d'appeler un numéro et quelqu'un vient vous en apporter rapidement.

Entre Akureyri et Mivatn où nous nous rendons, se trouvent les chutes de Godafoss. De faible hauteur (15m), ces chutes n'en sont pas moins impressionnantes par leur puissance.

J6

Le lac de Myvatn est un bon point de départ pour de nombreuses attractions (volcans, géothermie, chutes, etc.). Nous arrivons à Myvatn en fin de journée, et y restons pour 3 nuits et 2 jours.

Pour notre première journée, nous allons faire le tour de la péninsule de Tjornes, en passant par Husavik. Ce port de pêche (morue et hareng essentiellement) est aussi le point de départ de référence pour l'observation des baleines en mer.

Husavik et ses paysages proches

Point de baleine pour notre part (des touristes revenus bredouilles nous en dissuaderons...), nous préférons avancer pour une randonnée sur la pointe nord de la péninsule, qui offre des panoramas incroyables de plages, toundra et montagnes ! Avec quelques chevaux en bonus !

Plus loin, nous arrivons sur l'immense baie d'Oxarfjordur. Sa particularité ? Elle se situe sur la dorsale media-atlantique, qui sépare donc les plaques nord-américaine et eurasienne ! Celles-ci s'écartent au rythme de quelques centimètres par an... Difficile à imaginer quand on voit ces entendues, et pourtant. Un centre d'information près d'Asbyrgi permet de mieux comprendre ces phénomènes.

Vue sur la baie d'Oxarfjordur à gauche. Serait-ce le fameux rift à droite ?

La fin de la journée est consacrée aux fameuses chutes de Dettifoss, hautes de 50m et larges de 100m. Ce sont les plus puissantes d'Europe en terme de débit : jusqu'à 600 mètres cubes par seconde !

Quelques centaines de mètres en amont se trouvent les chutes de Selfoss qui se présentent en bel arc de cercle, propice à la photographie. De nombreuses randonnées (de quelques heures à quelques jours) sont possibles autour de ces gorges et canyons tout simplement magnifiques.

De haut en bas : les gorges de Jökulsárgljúfur, la chute de Detifoss et celle de Selfoss

Le lendemain, nous consacrons la journée aux attractions volcaniques et géothermiques ! On commence par le Krafla, un volcan très actif dont la chambre magmatique est à quelques kilomètres de profondeur seulement. La centrale géothermique adjacente exploite ces hautes températures du volcan pour produire de l'électricité.

Deux grandes éruptions ont fait la réputation du Krafla. Les feux de Myvatn sont une série d'éruptions de 1724 à 1729, et donneront naissance au cratère de Viti, aujourd'hui occupé par un joli lac bleu turquoise.

Les feux de Krafla, série d'éruptions de 1975 à 1984, laissent derrière eux la coulée de lave de Leirhnjukur. Encore chaude, elle fume encore et présente un mélange de couleur assez incroyable.

En matière de couleurs, difficile de faire plus riche que le champ de solfatares de Hverir, non loin de Krafla. Tout y est, du jaune sulfureux au gris violacé en passant par des teintes rouges. Avec en prime, la terre qui vous rappelle son activité permanente : bain en ébullition, fumerolles, et même des vapeurs d'eau façon cocotte-minute !

Les sols de Hverir ressemblent à s'y méprendre à une palette de peintre...

Après avoir bien étudié les phénomènes volcaniques et géothermiques, nous concluons cette journée par les bains de Myvatn. Ce complexe récent est très bien aménagé, avec plusieurs bains extérieurs entre 35° et 40°, des saunas et un café-restaurant.

Les bains chauds : nous ne sommes pas allés au Blue Lagoon de Reykjavik bien que décrit comme une étape indispensable. Nous avons préféré les bains de Myvatn, moins chers et moins fréquentés, sans parler des nombreux bains en accès libres à travers le pays.

J8

Le 16 août 2014, le volcan Bardabunga donne des signes d'activités. Une éruption commença le 29 août, soit la veille de notre départ ! Heureusement, ce fut sans incidence sur les vols internationaux et nous sommes partis comme prévu.

En revanche, nous n'avons pas pu nous rendre à Askja dans les Hautes Terres, un volcan actif dont les cratères offrent deux lacs magnifiques à 1500m d'altitude avec des eaux à 25° !

Les autorités craignant qu'une éruption du Bardarunga fasse fondre les glaciers et provoquent des inondations sur les plaines, les routes du centre du pays étaient hélas fermées.

Caprices : si l'Islande offre une nature incroyable, celle-ci est aussi source de caprices. En mars 2010, le volcan Eyjafjoll entra en éruption et paralysa le trafic européen avec un immense nuage de cendre trop risqué pour les avions.

Les pistes sont fermées ? Pas de problème !

À défaut de se rendre à Askja, nous faisons une petite folie et profitons du réveil du volcan pour aller survoler l'éruption ! Nous hésitions au début (le prix est élevé - environ 300€ par personne - et on est pas sûrs de bien voir...), mais ce sera en fait de loin le point d'orgue de notre voyage, inoubliable !

À peine décollé, aucun doute sur la destination, le volcan se repère de loin !

Les 20 premières minutes nous donnent l'occasion d'apprécier en hauteur le lac Myvatn, ainsi que de survoler Askja et ses magnifiques lacs bleus, à défaut de s'y baigner 😀 Les hautes terres présentent aussi de beaux paysages.

Le lac Myvatn et ses environs, suivi des hautes terres et d'Askja

La tension monte au fur et à mesure que nous approchons du volcan. Celui-ci ne se présente pas sous la forme d'un cratère, mais de multiples fissures dans la région de Holuhraun dans les hautes terres. Au bout de 30 minutes de vol, nous arrivons sur le volcan, et tout à coup on se sent très petit...

L'avion fera en tout trois "huit" autour de l'éruption pendant une vingtaine de minutes, de façon à ce qu'on observe bien l'éruption sous tous les angles. De quoi méditer sur la puissance de la terre tant cette lave qui jaillit impressionne... Au loin, nous apercevons les nouvelles fissures.

L'éruption a provoqué une coulée de 1,4km3 de lave sur une surface de 85km2, avec par endroit jusqu'à 40m d'épaisseur ! La coulée a même détourné légèrement le fleuve Jokulsa a Fjollum, celui qui alimente en aval les chutes de Detifoss.

L'éruption du Bardarbunga a pris fin en février 2015. Malgré l'ampleur de la coulée, il ne s'agissait que de "fissures", et la chambre magmatique restant active, les spécialistes estiment probable une éruption du volcan.

Ce survol du volcan Bardarbunga restera un souvenir inoubliable !

Après cette matinée forte en émotions, nous terminerons la journée autour de Myvatn sur le thème du volcan avec l'ascension du stratovolcan Hverfall et le champ de lave de Dimmuborgir qui permet une belle promenade au milieu de cheminées en basalte, formées par des vapeurs coincées sous une couche de lave. On terminera avec les grottes de Storagja et Grjotagja, issues de poches de gaz dans une coulée de lave.

L'eau des grottes est chaude mais la baignade n'est plus autorisée !
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Après les émotions de Myvatn, nous prenons la route vers l'Est, direction Egilstadir. Il n'y a personne et les grandes étendues sont magnifiques, c'est reposant !

Comme nous avons renoncé aux pistes d'Askja, nous nous retrouvons à passer 2 nuits à Egillstadir au lieu d'une. Avec 2500 habitants, cette ville est surtout une étape routière bien pratique, mais ne présente pas grand intérêt. Nous avons donc une journée complète pour aller explorer les fjords de l'est. Nous commençons avec Borgarfjordur tout au nord.

Si ces fjords ne présentent pas de grandes merveilles indispensables à la visite, ils donnent l'occasion de découvrir de jolis petits ports et villages nichés au milieu des montagnes ! Ce sont aussi de bons points de départ pour des randonnées.

En direction de Borgarfjordur

Où sont les arbres ? Ce qui frappe en Islande, c'est le peu d'arbres et de forêts. Étonnamment, ils sont souvent plantés à quelques mètres des bâtiments ou maisons, alors que ce n'est pas la place qui manque pour les espacer !

Nous reprenons ensuite la route 1 vers le sud en direction de Hofn, qui passe par un magnifique col ainsi qu'un dernier fjord, Berufjordur et avant cela, l'immense baie de Breiðdalur.

Alors que nous avions eu la chance jusqu'à présent de voir des phoques, des aurores boréales et un volcan en éruption, il nous manquait encore quelque chose pour compléter le tableau. La surprise apparut alors que nous passions une côte sans visibilité. À une cinquantaine de mètres devant la voiture, un rêne se trouve en plein milieu de la route ! Ça surprend, et c'était superbe de le voir courir ensuite...

La journée se terminera avec une promenade dans le Lonsoraefi, une réserve naturelle aux couleurs incroyables ! Attention, un 4x4 est indispensable pour s'avancer dans la vallée via la F980, mais non suffisant ! Après 25km nous avons dû renoncer à franchir le très large lit de la rivière. Un habitué mieux équipé (Toyota Land Cruiser) estimait qu'il y avait trop de risque de coincer une roue sur un rocher, invisible dans les eaux troubles...

La réserve naturelle du Lonsoraefi

Nous n'avions pas anticipé que les paysages seraient d'une telle beauté. Clairement, c'est une région où on pourrait passer plus de temps pour de la randonnée. Un refuge existe plus loin dans la vallée et permet d'aller vers les langues glacières ou des canyons.

Pour nous, la journée se terminera à Hofn où nous passons la nuit. Hofn est la capitale de la langoustine, nous en profitons pour goûter la spécialité locale sous forme de soupe ou encore de burger !

J11

Impossible de se rendre en Islande sans visiter la lagune glacière de Jokulsarlon. provenant du glacier de Vatnajokull, dans le parc national du même nom. Le glacier charrie d'énormes blocs de glaces qui se détachent dans un immense lac.

Avec une forte brume à notre arrivée, l'ambiance est spéciale !

Petit à petit la brume se dissipe et nous commençons à percevoir l'immensité de ce lac qui s'étend sur 18 kilomètres carrés !

Conseil : si comme nous il y a une forte brume à l'arrivée le matin, soyez patients, vous serez largement récompensés ! Un café permet de patienter au chaud, le lieu étant très touristique.

Le lac se situe à quelques centaines de mètres de l'océan, entrecoupé par la route 1 qui fait le tour du pays. Les énormes bloc de glace déversés dans le lac terminent alors leur course sur la plage de sable noir. L'attraction vaut le détour et nous permet de patienter encore un peu, le ciel se dégageant petit à petit 😀

Finalement, après quelques heures d'attente à se promener dans le coin, notre patience sera récompensée par une superbe vue du lac sous le soleil, et du glacier au loin. C'est magnifique ! Cette lagune spectaculaire a d'ailleurs servi à de nombreux tournage de film, dont Batman Begins, Demain ne meurt jamais et Meurs un autre jour.

Ravis de notre journée, nous reprenons la route 1 en direction du sud, sous le soleil, qui nous permettra d'admirer encore quelques autres glaciers et lagunes.

Breidarlon à quelques kilomètres au sud de Jokulsarlon est moins touristique mais pas moins majestueux !

Avant de partir vers le sud en direction de Vik, nous nous arrêtons dans le parc du Skaftafell, voir la chute de Hundafoss et surtout celle de Svartifoss. Accessible par une randonnée de 1h30 environ aller/retour, elle est composée de superbes colonnes de basalte.

Svartifoss et les petites cascades qui précèdent
J12

Le petit village de Vik au sud-est du pays ne présente pas un grand intérêt en lui-même, en revanche ses plages de sable noir, et le rocher du Reynisdrangar valent clairement le détour. Ce petit massif qui abrite de nombreuses colonies d'oiseaux est très verdoyant. On a de la chance, le soleil est avec nous encore bien que la région soit réputée pluvieuse ! À la pointe du rocher, se trouvent plusieurs aiguilles de lave.

À droite, la pointe de Dyrholaey

Il est possible de faire le tour de ce rocher pour aller vers la lagune de Dyrholaey. On découvre alors aussi des formations de basalte en colonnes, très impressionnant.

Plus à l'est sur la route 1, nous arrivons à la chute de Skogafoss, haute de 61m, qui nous gratifie en plus d'un petit arc-en-ciel !

La chute de Skogafoss

À côté des chutes se trouvent un hameau de maisons traditionnelles, un musée des arts populaires, et le musée des transports et communications. Ce dernier est plutôt intéressant, tant pour quelques pièces uniques d'automobiles que pour l'histoire des télécommunications entre l'Islande et le reste du monde.

J13

Initialement, nous n'avions pas prévu de faire l'étape de Vik et la côte sud. Nous devions rejoindre le Landmannalaugar par la piste F208. Mais celle-ci nécessite une dizaine de franchissement de rivière, et la météo pluvieuse en montagne ne nous a guère incités à tenter l'expérience.

Attention : même si vous louez un 4x4, il est fort probable que vous ne soyez pas du tout couverts en cas détérioration du châssis, typiquement en percutant un rocher sous l'eau au milieu de la rivière... Faites attention sur les pistes donc.

La F26 et la traversée des rivières à l'arrivée

Nous sommes tout de même allés au Landmannalaugar pour une journée, par la F26. Nous aurons droit à deux franchissements de rivière en arrivant sur le refuge du Landmannalaugar. Elles ne présentent pas de difficulté avec un 4x4 standard, car peu profondes et avec un fond en petits galets.

Conseils pour franchir une rivière : assurez-vous du niveau de la rivière (et le fond, petits galets ou gros rochers...), en observant d'autres la franchir et leur trajectoire, ou en vérifiant par vous même. Une fois dans l'eau, avancez à rythme constant pour créer une vague devant le capot, qui évite à celui-ci de prendre trop l'eau...

Le Landmannalaugar vaut franchement le détour pour les multiples randonnées qu'il permet (de quelques heures à la journée complète, demandez une carte au refuge), au milieu de paysages aux couleurs incroyables. On retrouve à nouveau les coulées de lave, fumerolles et solfatares que nous avions découvert dans la région du lac Myvatn.

Avant de repartir, il est indispensable de profiter des sources chaudes ! Un ponton en bois est aménagé pour traverser la zone marécageuse se rendre à la rivière, peu profonde et avec un fond de petits galets. C'est assez incroyable de se baigner dans une eau à plus de 35°, au milieu de ces paysages magnifiques 😀

J13

La suite de la journée sera consacrée au Cercle d'Or, grande attraction d'Islande proche de Reykjavik où on trouve les chutes de Gullfoss et le fameux Geyser. Depuis le Landmannalaugar, nous empruntons directement la F32 et F30 pour aller aux chutes en premier, en forçant un peu le passage

Il faut parfois être très patient sur les routes d'Islande...

Deux chutes qui s'enchainent (30m au total), en changeant de direction, suivi d'une gorge de 2,5km : les chutes de Gullfoss sont très impressionnantes. Un chemin de randonnée avec des informations permet d'en apprécier l'ensemble.

Les chutes de Gulfoss

À quelques kilomètres de là se trouve Geysir, qui a donnée son nom au fameux geyser. Même si l'activité de ce dernier a faibli, il jaillit encore quelques fois par jour. En revanche, le geyser Strokur est lui visible toutes les 10 minutes environ, à environ 20m de haut !

Strokur dans tous ses états !

Nous reprenons la route pour notre dernière étape en Islande : Reykjavik !

J14àJ15

Soyons honnêtes : même si nous avons adoré les grands espaces traversés pendant ce roadtrip, ça fait du bien au bout de 15 jours de retrouver une vraie ville ! Bon d'accord, une ville de 120 000 habitants, mais Reykjavik est la capitale quand même !

Au détour d'une ruelle de Reykjavik...

Nous profitons d'une journée complète pour se promener en ville. L'église de Hallgrimskirja d'abord, qui rappelle les orgues basaltiques aperçus sur différentes falaises du pays. La vue depuis le clocher est formidable !

Aperçu de la ville depuis l'église de Hallgrimskirja

Côté culture, le Musée national d'Islande s'impose pour bien comprendre l'histoire du pays. Nous avons aussi visité le Musée d'art de Hafnarhus, qui comprend plusieurs expositions temporaires d'art contemporain, plutôt intéressantes lors de notre passage !

Le lac Tjornin avec l'hôtel de ville, l'église Frikirkjan. En bas, le port et le centre de conférence et concerts HARPA

Un passage à l'hotel de ville s'impose aussi, car il contient une carte en relief de l'Islande à grande échelle (environ 10m par 10m). Très sympa pour se remémorer les 15 jours de roadtrip en regardant les régions parcourues.

Ce roadtrip a largement tenu ses promesses... Entre les volcans, les fjords, les glaciers, les geysers, la géothermie, des phoques, un renne et même une aurore boréale, on aura pour le moins été gâtés ! Sans compter les magnifiques paysages traversés, tout cela à quelques heures d'avion de Paris.

Est-ce qu'on reviendra ? Très certainement ! Pour parcourir l'intérieur des terres avec un 4x4 plus costaud, ou bien se lancer dans des treks de plusieurs jours dans les parcs du Landmannalaugar, Skaftafell ou Lonsoraefi.

À moins que cela soit en hiver pour les aurores boréales et les paysages enneigés comme l'ont fait découvrir @Vincent & @Émilie dans leur récit d'Islande en hiver et récemment pour les aurores boréales.