Par keriko
Bus, voiture, train, métro et à pied ... De Porto à Porto, 1700 km parcourus du nord au sud en une semaine. Bonne lecture et bon voyage !
Du 13 au 20 janvier 2018
8 jours
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Bonjour ou bonsoir à tous et bienvenue sur mon carnet de voyage au Portugal. Je tiens à préciser que même si la ville de Porto est notée dans le titre, elle n'a été qu'un point de départ et d'arrivée de mon périple. Je l'avais déjà visité lors d'un précédent séjour (et j'y suis retourné !). Il y a par ailleurs d'autres récits intéressants sur cette jolie ville sur my atlas. J'ai pris toutes mes photos avec un IPhone SE. Certaines sont des photos d'illustration. Précisions faites, je vais pouvoir commencer. Boa viagem !

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soirée

Soleil à l'arrivée ! Je dois me diriger vers le métro et prendre la ligne E jusqu'à Campo 24 de Agosto. De là, je prendrai le bus de la compagnie Rede Expressos pour Nazaré. Les métros ne passent pas toutes les 2 minutes ... mieux vaut voir large quand on a des correspondances en ville. J'arrive à la station de bus pour repérer les lieux et tente de mettre ma valise en consigne, sans succès. Je vais voir l'employée pour tenter de récupérer mon euro. Elle me le rend sans problème. Je lui demande si elle peut garder ma valise dans le bureau, elle accepte. Je vais pouvoir faire un petit tour et manger un morceau. Je me balade autour du Jardim de Sao Lazaro. L'heure approche, le temps se gâte. Je dois récupérer ma valise et de me présenter devant le bus. Dehors, il pleut averse, ça promet ! Je redonne à l'employée l'euro pour la garde de mon bagage. Je monte à bord d'un bus Mercedes très récent.

Le Bus démarre à l'heure. Siège confortable, c'est impeccable. Il y en a pour plus de 3h jusqu'à Nazaré. On se prend de grosses averses sur la route. J'en profite pour finir le roman de Francis DANNEMARK "Du train où vont les choses à la fin d'un long hiver". Je ne suis ni en train ni à la fin de l'hiver mais peu importe, un bouquin très agréable à lire et qui va me permettre de découvrir "le bout du monde". (voir plus loin)

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soirée
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soirée

Le bus me dépose dans le centre, downtown, qui dans ce cas prend tout son sens. La pluie s'est arrêtée, l'air est très humide. Non loin, on entend le rugissement des vagues, l'océan n'est pas loin. Je sors mon téléphone qui va, je l'espère, me guider jusqu'à la location des deux prochaines nuits. J'entame l'ascension, d'abord une route sans trottoir puis un escalier qui m'a l'air sans fin. J'arrive dans le quartier Pederneira. Quelqu'un m'interpelle dans la rue déserte. C'est Célia, la propriétaire, habillée en tenue traditionnelle. Elle parle un peu français. Elle me fait visiter sa maison qui est grande et propre. Célia me quitte sans me montrer la terrasse surélevée. Plus tard, j’y vais me fumer une cigarette. C’est magnifique, la terrasse domine toute la ville.

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matin
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matin

Une vue comme ça au réveil c'est pas mal non ? Le bruit des vagues en fond sonore ... Désolé pour le fil électrique ! A part ça, il ne faisait pas très chaud ce matin, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur. Je n'avais qu'un radiateur bain d'huile pour 3 pièces. Je me suis débrouillé en le baladant selon les besoins mais ai quand même demandé à Célia un autre chauffage, que j'ai obtenu avec en plus un déshumidificateur. Il est temps de grimper jusqu'au quartier de Sitio, la plus haute falaise du Portugal. Au bout de celle-ci se tient le forte de Sao Miguel Arcanjo et la fosse aquatique dans laquelle se forment les vagues énormes de Nazaré. Je prends le funiculaire, 2,90 € pour la montée et la descente.

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matin
Homme libre, toujours tu chériras la mer. Charles Baudelaire 

Arrivé en haut, c'est la grosse claque ! Le quartier de Sitio lui aussi domine la ville à une centaine de mètres au-dessus de la mer. Les commerçants ouvrent leurs boutiques, un petit marché se met tranquillement en place. Je continue vers le fort. Sur ma route, je croise un renne surfeur de 6,30 mètres de haut. Il surveille les lieux, le regard droit vers l'horizon. Me voilà arrivé à la pointe, WOW !

Praia do Norte et le forte Sao Miguel Arcanjo 

Les conditions ne sont pas optimales ce matin mais certaines vagues doivent atteindre les 10 mètres. J'apprendrai à mon retour que le 18 janvier, soit 4 jours après mon passage, le français Benjamin Sanchis battra un nouveau record en surfant une vague "estimée" à 25 mètres ! C'est fou la puissance ressentie lorsque l'on arpente cette falaise. C'est un endroit unique, difficilement descriptible, à découvrir absolument. C'est bon, j'ai pris ma dose d'embruns.

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après-midi
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après-midi

Je rentre à la maison et tente d'aller en stop à Alcobaça. Je dis bien "tenter" car ça n'a pas été concluant ... J'avais lu que cela n'était pas dans la culture du pays. Je reste une bonne heure au soleil non loin de mon logement à attendre mon chauffeur qui n'est jamais venu. Les gens me regardent d'un air intrigué ou m'ignorent totalement. Tant pis, je retourne à la maison. Il fait beau. Je reste sur la terrasse une bonne partie de l'après-midi à profiter de ce point de vue exceptionnel.

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soirée
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soirée

Je vais chez Maria Do Mar, restaurant authentique dans le centre manger des moules, une sole et un gâteau au chocolat accompagnés d'un bon vin blanc. Très bon accueil, simple, à la portugaise !

Maria Do Mar, Rua Guilhim 13, Nazaré

J3
matin

C'est l'heure du départ. Ma tentative de stop de la veille n'ayant pas été fructueuse, je prends un bus pour Alcobaça, située à une dizaine de kilomètres de là. Le soleil est encore au rendez-vous. 30 minutes plus tard, je suis face à l'église Santa Maria, la plus grande du pays. Sa visite est gratuite. Cela vaut le coup, elle a été entièrement restaurée. Je continue la visite, payante cette fois-ci, du monastère, qui lui est en fin de restauration. Ce lundi matin, je suis le seul à visiter ces lieux, ce qui donne une atmosphère particulière. Les intérieurs les plus marquants selon moi sont la cuisine avec sa cheminée d'environ 40 mètres et le dortoir qui, avec cette belle lumière matinale, est vraiment mis valeur. Tout monastère possède évidemment son cloître, celui-ci est nommé "du silence" que l'on doit visiter dans le sens des aiguilles d'une montre. Je me suis permis en terminant la visite de ramasser quelques oranges fraîchement tombées de l'arbre ! Je continue la visite dans le centre historique, hors du temps, et pour finir, une (enfin deux !) douceurs chez Alcoa, une pâtisserie très réputée, face à l église sur la place, avec un bon jus d'oranges et un expresso. Au top ! Vers midi, je rejoins la station de bus et ma valise laissée une nouvelle fois en consigne. Direction Lisboa !

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après-midi
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après-midi

Le bus entame sa route. Au fur et à mesure, on constate le changement de végétation. Peu à peu, les palmiers, oliviers et chênes-liège deviennent de plus en plus présents, la sécheresse aussi. On est vraiment dans le Sud. Pour la première partie du trajet, le bus empreinte des nationales sinueuses, élevées, qui offrent des panoramas magnifiques. Puis, on s'engage sur l'autoroute. C’est le moment de faire une petite sieste. Un coup de klaxon ! Quoi ? c'est la première fois que j'entends ce bruit depuis que j'ai posé le pied au Portugal ! On est sur la rocade de Lisbonne. Il y a du trafic mais pas énorme. De la tuile, de l'ocre, couleurs locales. Certaines barres d'immeubles en deviennent presque belles...

Terminus, tout le monde descend. On est à Sete Rios, la station de bus près du Jardin zoologique. Je rejoins le métro du même nom pour aller vers le centre-ville. J'arrive à la Gare Santa Apolonia, motivé à rejoindre mon logement dans l'Alfama, un des plus vieux quartiers de Lisbonne, qui a resisté au tremblement de terre de 1755. Peu de bitume ici, ce sont des pavés, et ça grimpe. Les roulettes de ma valise morflent, quand je peux les utiliser. Mais quel charme ! La vue sur le Tage, la mer de paille, est magnifique.

Alors là, j'aurais pu en faire un titre, mais je n’en fais qu’un paragraphe. J'arrive devant la porte de l'appart, je sonne, personne. Je patiente. J'envoie un message à l'amie du gars qui me demande de sonner au bon endroit, haha, très drôle ! J'apprends par la suite que Paulo est bloqué dans les bouchons. J’en profite pour aller manger dans le coin. Je sens le plan un peu foireux. Avec plus d'une heure et demie de retard, finalement, le mec arrive en s'excusant. Il parle très bien français. Il a vécu en France une vingtaine d'années. Bref, l'appart n'est pas nettoyé depuis le départ des précédents locataires mais il n'est pas sale. Paulo, en fait, n'était pas dans les bouchons mais il dormait ... ok, ok... A ce stade, je m’en fous, j'attends simplement qu'il parte pour pouvoir me poser. Rien de dramatique mais plutôt agaçant. Je suis claqué et un programme chargé m'attend demain : la visite de Lisboa !

vues de mon appart dans l'Alfama 
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La journée commence par la visite du château Sao Jorge. L'appart n'en est pas loin mais il faut grimper ! C'est un des meilleurs points de vue de la ville car construit sur la plus haute colline de Lisboa. L'entrée est un peu chère (8,50€) mais ça vaut quand même le coup. Ce lieu est rempli d’Histoire. Cela est facile à comprendre vu sa position stratégique. Phéniciens, Romains, Maures se sont succédé au fil des siècles. Puis, je m'arrête dans un magasin de céramique faire quelques achats. La vendeuse me fait découvrir des chanteurs de Fado moderne. Je note et écouterai plus tard. Je descends ensuite vers la Praça do Comercio, une des plus belles places d'Europe, en traversant le centre-ville. Le ciel se couvre. Je continue vers la gare Cais do Sodré pour tenter d'aller manger au Mercado da Ribeira. Malheureusement, c'est fermé pour travaux ... Ce sera pour la prochaine fois ! Je vais manger une pizza pour changer !

Praça do Comercio 

Après déjeuner, direction Bélem pour découvrir le monastère dos Jéronimos et bien sûr, la torre de Bélem, Bethléem en portugais. Il pleut. C'est le moment de visiter l'église (entrée libre), chef d'oeuvre de l'art manuélin (esprit créatif portugais qui s'est développé sous le règne du roi Manuel I du Portugal à la fin du XV siècle). Je ne visite pas le monastère. La pluie s'est arrêtée. Je me dirige vers la torre de Bélem que je ne visite pas non plus. On ne peut pas tout faire. Par contre, je prends un café et un pastei de nata face à elle, c'est déjà pas mal ! Il est plus facile d'aller vers Bélem que de revenir en transport en commun dans le centre-ville. Par chance, j'attrape un tram (ligne 15) qui m'amène jusqu'à la praça da Figueira dans le Baixa. De là, je fais un dernier petit tour en ville puis prends le métro jusqu'à Santa Apolonia. Je me renseigne chez Europcar pour louer une voiture. Je réfléchis. Je confirme. Je rentre chez moi. J'ai marché plus de 15 km aujourd'hui, plein les bottes ... de souvenirs et d'images.

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matin
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matin

Dernière matinée à Lisboa. Je grimpe vers le quartier de Graça. Grand soleil, une fois de plus. Je découvre le largo da Graça et son église, le mirador de Notre Dame de Sao do Monte. Quel beau quartier ! Vivant, propre et typique. Je passe devant la Vila Sousa, ancêtre des HLM et le 27 Senhora do Monte avec sa tourelle. Malheureusement, c'est un peu au pas de course car je dois quitter mon logement et rejoindre Santa Apolonia. En tout cas, super matinée. Je prends une dernière photo face au Tage au niveau du mirador de Santo Estevao.

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après-midi

Il est midi, j'arrive au bureau d'Europcar. Un employé bègue fait le tour de la voiture avec moi, m'explique comment sortir du parking. Derniers préparatifs effectués, je suis prêt à prendre la route avec ma Polo grise quasi neuve.

La première mission consiste à trouver la sortie. J'ai compris avec l'employé quand il bégayait moins qu'il fallait aller au bout du parking prendre un autre ticket et sortir. Sauf que ça ne marche pas, je trouve la solution et parviens à sortir mais dans le mauvais sens. Le téléphone me dit de tourner mais je ne peux pas, je suis sur les docks. 2 km plus tard, je suis enfin dans la bonne direction. Je longe à présent l'avenue Infante Dom Henrique, rejoins la Praça do Comercio et finalement emprunte le même chemin que la veille vers Bélem. Je décide pour cette première journée de ne pas emprunter de routes payantes. Pour rejoindre Sintra, je passe donc par la côte, ce qui n'est pas pour me déplaire. Je m'arrête à Estoril manger une bacalau con nata au soleil. Estoril est une station balnéaire ancienne qui accueillit entre autres Ian Fleming. Il en a fait le décor de son "Casino Royale". La côte est sauvage, ça remue bien par endroit. Je suis désormais les panneaux "Cabo da Roca". J'arrive bientôt au bout du monde, enfin, au bout de l'Europe continentale à sa pointe occidentale.

Ma voiture proche du casino d'Estoril 
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après-midi

Sintra, Cabo da Roca, une nouvelle claque. Route étroite et virages en épingle pour y arriver, il ne faut pas se foirer. La puissance du large est bien présente, capuche fortement conseillée. Sans le livre de F. Dennemark, je serais passé à côté de ce lieu unique. Lorsque je lisais ce bouquin dans le bus qui m’amènait à Nazaré, je me suis rappelé que mon grand-père Lucien était venu ici, et en avait ramené une attestation prouvant son passage. Je fais la même chose, forcément, puis je reprends la route vers Sintra, ville surprenante, elle aussi hors du temps mais très prisée ce jour vu la météo favorable. Je m'arrête, fais un petit tour à pied. C'est beau, certes, mais je dois continuer ma route.

J5
soirée

Là, il faut tracer. Je dois être ce soir à Sines, à environ 200 km de là. Pas de soucis, le GPS me guide sans problème. La circulation est dense en sortant de Sintra, puis, vers Lisboa, ça se calme. Il faut rester concentré. C'est la première fois que je conduis au Portugal et, de plus, avec une voiture que je ne connais pas. Je repense à un pont très long qui enjambe le Tage que j'ai aperçu la veille au loin, me demandant si je vais l’emprunter. 5 minutes plus tard, je roule sur le pont Vasco de Gama, 17km, ce qui en fait le plus long d'Europe. C'est impressionnant au début mais il n'est pas très haut dans l'ensemble.

Je continue ma route. La nuit tombe peu à peu. C'est bon, j'ai compris comment allumer les feux de la voiture ! Les routes très droites que j'emprunte sont quasi désertes. Certains conducteurs roulent très vite. J'écoute l'album « Babylon by Bus » de Bob Marley. La sono crache bien. J'arrive à Sines vers 19:00. L'hôtel est fermé mais il y a un mot sur la porte. J'envoie un texto et me renseigne dans le magasin d'en face. La gérante sera là dans 15min. OK. Elle arrive et me parle en français, me montre ma chambre et la salle de bains qui est sur le palier (ah erreur de réservation, je n’y ai pas fait attention). C'est niquel, renové récemment. Après manger dans le resto voisin bien sympathique, je fais un petit tour dans le bourg. C'est calme, reposant. Avant de m'endormir, je prépare ma feuille de route pour le lendemain. Sommeil bien mérité !

Origens Hostel, R. Cândido dos Reis 9, Sines

J6
matin

Le guide du routard ne parle pas de Sines. L'autre livre que j'ai avec moi m'informe simplement qu'elle est la ville natale de Vasco de Gama. Encore lui ! On trouve sa statue entre le château et l'église, surveillant la grande plage qui porte son nom. Objectif Faro ! La journée va être longue en kilomètres. Si le vieux Sinès est charmant, le reste l'est un peu moins. La ville est surtout connue aujourd'hui pour être la plus grande zone portuaire du Portugal. Je tente d'aller jusqu'à la pointe mais je me perds sur les docks. J'abandonne. Je m'arrête à une station pour faire le plein et c'est parti. La veille, j'ai noté quelques coins où m'arrêter mais je vais y aller au feeling. Le but est de rouler au plus près de l'océan. Première pause rapide sur une plage après Sines puis à Villa Nova de Milfontes, petite ville charmante. Ce coin est vraiment magnifique, protégé, très sauvage. Il s'agit du parc naturel du sud-ouest de L'Alentejano. Puis, je m'arrête à Odeceixe et j'arrive un peu par hasard sur la côte de Carrapateira. Le village est assez surprenant. On se croirait au Mexique. Le soleil brille depuis ce matin. J'arrive sur un chemin caillouteux face à l'océan. Les embruns sont projetés sur les vitres de la voiture. Les vagues sont imposantes, viennent se casser sur les rochers pour enfin s’élever avec amplitude. Sensations garanties ! De supers balades iodées à faire dans ce secteur.

Vasco De Gama veille sur Sines 
Villa Nova De Milfontes 
J6
après-midi
J6
après-midi

Il est environ 14:30. Je me gare devant le phare du Cabo de Sao Vicente, la pointe la plus au sud-ouest de L'Europe continentale à 6 km de Sagres. Encore un paysage de bout du monde. Ici, c'est la nature qui décide. Sur la route de Sagres, on trouve aussi la forteresse, haut lieu historique bâti par Henri le Navigateur (qui n'a jamais navigué !). Je ne m'arrête pas et poursuis mon périple vers Lagos dont je fais le tour en voiture avant une petite pause pour me dégourdir les jambes. Dernière ligne droite vers Faro. A ce moment, j'avoue avoir été un peu ambitieux en choisissant cette ville comme étape pour la nuit. J'aurais dû m'arrêter à Lagos ou Albufeira au maximum. Heureusement que les palmiers et divers agrumiers sont là le long de la route pour me motiver et tenir le cap. Il est 19:00, il fait nuit, j'arrive enfin à Faro. Jorge, mon hôte allemand, m'accueille dans son appartement. J'avais réservé ce logement au dernier moment sur Booking.com pensant que c'était un hôtel ! Peu importe, cela me convient très bien. Il s'agit d'un T2 au 4è et dernier étage, propre et avec une grande terrasse. Il y a une supérette au rez de chaussée de l'immeuble. Mon programme de la soirée est tout trouvé. Je reste peinard à la maison et ne tarde pas à tomber dans un sommeil profond.

J7
matin

Très bonne nuit. Je quitte l'appart pour faire un tour dans le vieux Faro. Je dois être à 13:00 à Lisboa pour rendre la voiture, pas de temps à perdre. Pour rejoindre la capitale et aller au plus vite, j'emprunte les autoroutes. Le soleil est encore présent, fidèle au poste. Plus j'approche de Lisboa, plus j'accélère de peur d'être en retard. Le passage sur le pont Vasco de Gama ne me perturbe pas. J'ai encore de l'essence à faire avant d'arriver à Santa Apolonia. Par sécurité, j'appelle l'agence de location pour prévenir que je ne suis plus très loin. Les véhicules de location doivent désormais être équipés de puces GPS. Pas de problème pour eux, je n'ai qu'à déposer la clé et les papiers dans la boîte aux lettres. Je gare la voiture, vérifie que je n'oublie rien. J'ai parcouru 850 km en 2 jours. Il est 13:00. Mon train pour Porto est dans une heure. J'ai juste le temps de déjeuner et d'attendre le départ. Au revoir Lisboa, à la prochaine !

J7
après-midi

Fermeture des portes, attention départ. Le train express quitte tranquillement la gare de Santa Apolonia. Il s'arrête à plusieurs reprises à Lisboa et sa proche banlieue puis atteint sa vitesse de croisière de 220 km/h. C'est confortable. Contrairement à la SNCF, des employés traversent les wagons proposant boissons et snacks. Je bouquine, puis somnole.

16h44. Le train entre en gare de Campanha. Je rejoins la station de métro à proximité. Je me méfie toujours du sens du métro. C'est bon, je suis dans le bon sens, me confirme une employée au guichet. Direction la station Carolina Michaelis. Je tiens au courant Miguel de mon arrivée. Il me répond du tac au tac. Le métro s'arrête, il faut encore grimper jusqu’à la rue de Brito Capelo. Miguel, le propriétaire, m'accueille et me fait monter au dernier étage pour visiter son studio. Il doit faire 30 m² environ, propre et avec une grande terrasse. La nuit tombe sur Porto. J'ai tout de même le temps de prendre un cliché montrant que le ciel était dégagé ce jour, une fois de plus dans ce beau pays. Miguel a le contact facile. Je vérifie qu'il y a bien un chauffage à disposition car la nuit promet d'être fraîche. La cuisine est bien équipée, il y a même de quoi se faire des pâtes, banco ! Après dîner, je fais le point sur mes bagages et les équilibre au mieux. Il fait froid dehors, je décide de rester à l'appart. Dernière nuit au Portugal, des souvenirs et des idées pleins la tête. Il est temps de dormir.

J8

Réveil difficile. Je serais bien resté traîner un peu au lit mais l'avion n'attend pas. L'air paraît très humide au vu du brouillard épais qui recouvre Porto. Mon téléphone m’informe qu'il fait 5 degrés. Courage ! Je n'ai que 10 minutes à pied à effectuer jusqu‘au métro. Arrivé sur place, je ne traine pas à me diriger vers les contrôles douaniers. "Puis-je ouvrir votre sac" me demande-t-on. "Oui". "Allez-y c'est bon". J'espère bien que c'est bon. Allez, à la prochaine !

Obrigado, bom dia !

Wikipedia, Guide du routard Portugal 2017, Portugal de Sophie Paris et Pascaline Turc, Gallimard 2006