Week-end improvisé à Troyes étapes à Reims et Saint-Quentin
Du 11 au 14 novembre 2021
4 jours
Partager ce carnet de voyage
11
nov


En ce matin du 11 novembre, et surtout en ce premier jour d’un week-end de quatre jours, l’envie nous prend d’aller visiter un petit coin de France non loin de chez nous. Nous optons pour Troyes, que nous ne connaissons que de nom, à 350 km à peine, avec une météo clémente pour un mois de novembre.

Une dernière chose avant de partir, la réservation de l’hôtel. Nous choisissons la facilité en prenant un hôtel IBIS proche du centre ville, avec parking et petit déjeuner. Voilà, les petites valises sont dans le coffre de la voiture, nous pouvons partir, non sans avoir une pensée pour les soldats qui ont perdu la vie pendant cette guerre en passant à côté du cimetière militaire de notre ville.

La circulation est fluide. Selon la SANEF, les Français ont préféré partir vers la Normandie. Nous roulons ainsi, sur cette autoroute bordée d’arbres aux couleurs automnales. De nombreux petits rapaces observent du haut de leur piquet de clôture, sans bouger une plume, les engins bruyants passant à toute vitesse dans leur plaine.

Arrivés dans l’Aisne, les premières nappes de brouillard apparaissent. Elles s’intensifient à mesure que nous approchons de Reims, et la température est tombée à 1,5°C. Comme il est midi, nous quittons l’autoroute pour aller déjeuner à Reims.

Nous nous garons près de l’hôtel de ville et trouvons une petite brasserie près de la place royale. Les filets de canards et la mousse au chocolat du menu à 16,90€ sont un vrai régal (même sans champagne !).

« L’Ange au sourire », notre guide dans les rues de Reims 

La Place Royale, commencée en 1757, fut construite en l'honneur de Louis XV. Sa statue au centre de la Place, le représente en empereur romain, au dessus de deux allégories : la douceur du bon gouvernement et la félicité du peuple. La statue du Roi, réalisée par Jean-Baptise Pigalle en 1765, fut détruite en 1793, et remplacée en 1818. C’est aussi en 1793, que la Sainte Ampoule contenant le baume utilisé pour l’onction des rois a été brisée sur ces marches afin de mettre fin à la monarchie de droit divin. Mais une partie a pu être sauvée et a permis à Charles X de renouer avec le rituel en 1825.

La Place Royale et la statue de Louis le Bien-Aimé 

Après ce festin, une marche digestive ne nous fera pas de mal. Nous voici partis vers la Cathédrale de Reims en suivant l'Ange au sourire sur les trottoirs. Le soleil choisit cet instant pour montrer le bout du nez, éblouissant la magnifique façade de Notre-Dame de Reims (en réfection perpétuelle). C’est une des réalisations majeures de l’art gothique en Europe, elle est inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle est d’autant plus connue car elle fut le lieu de la quasi-totalité des sacres des rois de France. L’actuelle cathédrale date du XIII°. Cependant la première cathédrale fut fondée par l’évêque de Reims, Nicaise, en 401 sur d’anciens termes gallos-romains. Et en 816, Louis le Pieux fut le premier monarque français couronné à Reims par le Pape Étienne IV.

Nous n’avons malheureusement pas suffisamment de temps pour apprécier toutes ses statues et gargouilles à l’extérieur, et les vitraux magistraux à l’intérieur.

Notre-Dame de Reims (XIII°) 
Les statues de Notre-Dame de Reims 
Les gargouilles de Notre-Dame de Reims 
Intérieur de Notre-Dame de Reims 

Nous quittons la Cathédrale et partons plus bas, vers la Basilique Saint Remi.

Jeanne d’Arc, libératrice du royaume de France, qui permit à Charles VII de devenir Roi le 17/07/1429 
(Porte de Mars, époque romaine) et le Lycée national. 

Notre connaissance sur Saint Remi se limite à l’évêque de Reims qui a baptisé Clovis. Voici quelques informations supplémentaires pour comprendre le site et ce que protège la basilique.

En 459, le jeune Remi de 22 ans se voit nommé évêque de Reims dans ces temps troublés par l’émergence de royaumes barbares et les luttes d’influences. À l’avènement du nouveau roi Clovis, Remi lui adresse une lettre dans laquelle il reconnaît son pouvoir temporel en échange du respect de son pouvoir spirituel. Lors de la bataille de Tolbiac, une légende veut que Clovis, se voyant abandonné par ses dieux, s’en remette au dieu de son épouse Clothilde, princesse chrétienne, pour qu’il lui apporte la victoire. Ébranlé dans sa foi, Clovis entame sa conversion avec Remi. La cérémonie a lieu pour la Noël de 498. Une légende raconte que lors du baptême de Clovis, le desservant portant le saint chrême fut séparé du cortège. La célébration était compromise. Remi leva les yeux au ciel et le saint Esprit sous la forme d’une colombe apporta une ampoule de saint chrême. Pour Hincmar, l’archevêque de Reims, cette histoire justifiait pleinement le sacre des rois de France à Reims. Remi s’éteint en 533, à l’âge de 96 ans. Son corps est déposé dans le petit oratoire Saint-Christophe. Très vite, des pèlerinages s’organisent. Le tombeau actuel date de 1847, c’est une reprise en plus petit de celui du XVIe siècle détruit pendant la révolution. Les statues, appartenant à l’ancien mausolée, représentent le baptême de Clovis et les douze pairs de France. Ils portent chacun un objet lié au sacre.

La Basilique Saint Rémi 
Veuve Clicquot Ponsardin (construit en 1920 sur un ancien site de la commanderie des Templiers) 

Le Brouillard revient, un peu moins vite qu’un cheval au galop, mais à peine avons-nous retrouvé la voiture et repris la route vers Troyes, que notre vision se limite à une cinquantaine de mètres à peine. Nous redoublons de vigilance pour arriver à notre hôtel. Nous récupérons notre clef après vérification du pass sanitaire. Mais nous devons changer de chambre pour un problème de quincaillerie, en effet la fenêtre ne ferme plus et avec une température de 1,5°C, mieux vaut être au chaud.

Nous allons dîner dans une petite crêperie fast-food dans la rue voisine avant de nous reposer pour la visite de la ville de Troyes demain matin.

12
nov

Nous nous réveillons bien reposés après nos 10 kilomètres de marche de la veille. Nous descendons prendre notre petit déjeuner. Le buffet est bien garni et très appétissant, notamment les madeleines, un vrai régal !

Petit déjeuner de l‘Ibis 

Munis du plan de la ville mis à disposition à l’hôtel, nous partons à pied rejoindre le point le plus proche du circuit pédestre qui va nous faire découvrir le riche patrimoine de Troyes.

Troyes est une ville très ancienne. Son site fut occupé bien sûr depuis la Préhistoire, mais les premières traces remontent à une tribu gauloise, les « Tricasses » qui acceptèrent l’occupation romaine, Troyes s’appelle alors Augustobona. La ville s’est agrandie au fil du temps, les Comptes de Champagne y construisirent un château-fort au XI°s sur les fondations d’un amphithéâtre gallo-romain. La prospérité de Troyes vient notamment des foires de Champagne instaurées par le Comte Thibaut II au XII°s, qui virent la ville se transformer avec de nouvelles rues et quartiers, que nous pouvons encore voir aujourd’hui. Mais c’est surtout la période des XVI-XVII et XVIII°s, qui fut très florissante pour la ville de Troyes, qui devient la cinquième ville du Royaume de France grâce au commerce florissant, aux industries textiles, tanneries, papeteries et imprimeries, et ce malgré l’incendie du 24 mai 1524 qui détruisit un tiers de la ville. Troyes devient également célèbre dans le domaine des arts (architecture, sculptures et vitraux). Son ascension se poursuit au XIX°s, grâce à la révolution industrielle, devenant la capitale de la bonneterie et de la maille.

Voilà pour ce bref résumé de la riche histoire de cette ville. Nous entrons dans la ville par Le Petit Louvre. Adossée au premier rempart de l’antique cité, près de la porte sud, cette ancienne maison de chanoines date du XIIIe s. L’hôtel du Petit Louvre fut occupé par d’illustres personnages, dont Jeanne d’Arc en 1429. Aux XVIII° et XIX°s, la famille Bourliet de la Prairie y installe un grand relais de poste : les diligences qui passent par le portail de la rue Linard-Gonthier rallient alors Paris en une seule et dernière étape, de vingt-quatre à trente heures.

Hôtel du Petit Louvre 

La Cathédrale

La première cathédrale fut édifiée au V°s par l’évêque saint Loup. Presque totalement détruite en 890 quand les Normands incendient Troyes, elle ne fut reconstruite qu’à la fin du X°s, après une longue période de troubles, dans le style roman. Mais un nouvel incendie ravage une grande partie de la cité en 1188 et cette deuxième cathédrale est gravement endommagée. Elle fut reconstruite encore plus grande, dans le style gothique cette fois, à partir de 1198. La longue construction (près de 400 ans) fut interrompue par la Guerre de Cent Ans (1337-1453). A l’extérieur, nous pouvons voir aujourd’hui une cathédrale grandiose certes, mais avec une seule Tour. Il s’agit de la Tour Saint Pierre (1634). La Tour Saint Paul ne sera jamais élevée en raison d’une crise de la foi et d’un manque de financement. De 114 m de long et 28,50 m d’élévation, c’est l’une des plus célèbres de France pour son élégance, la qualité de ses sculptures, de ses œuvres peintes, de ses tapisseries et tout particulièrement de ses vitraux classés (1 500 m2 = l’équivalent de deux terrains de handball). Elle recèle un autre joyau : son trésor, un coffret byzantin en ivoire pourpré datant du XI°s. Cet objet faisait partie du butin rapporté de Constantinople par les croisés en 1204. Outre une très belle collection d’émaux médiévaux, le trésor recèle une autre pépite : la châsse de saint Bernard qui abrite les reliques (son crâne et un fémur) du père spirituel des templiers. Des pèlerins se pressent de toute l’Europe pour venir prier et se recueillir devant les ossements du fondateur de l’abbaye de Clairvaux. C’est dans cette cathédrale qu’est juré en 1420 le «Honteux Traité de Troyes» qui donne la couronne de France à Henri V d’Angleterre. Le 10 juillet 1429, dans ce même lieu, Jeanne d’Arc obtient l’allégeance de la ville au jeune Charles VII pour « bouter les Anglais hors de France », comme le signale une plaque au bas de la tour. De cette même tour s’est envolé en 1536 Denis Bolori, horloger troyen d’origine italienne qui avait mis au point des ailes articulées grâce auxquelles il s’est maintenu dans les airs plusieurs minutes, avant de s’écraser à 1 km vers l’est, à Saint-Parres-aux-Tertres. Un pionnier méconnu de l’aéronautique !

La Cathédrale Saint Pierre Saint Paul 
Intérieur de la Cathédrale Saint Pierre Saint Paul 
Musée d’Art Moderne 

Nous arrivons derrière la Cathédrale et entrons dans le square des Trois Godets (du nom d’un ancien hôtel à l’enseigne des Trois-Godets ) en empruntant une petite voie pavée. Cette voie recouvre un ancien petit ruisseau « ru », qui bordait la première enceinte de la cité gallo-romaine d’Augustobona Tricassium. Au XV°s, des abattoirs (ou massacreries, tueries ou écorcheries) se sont installés le long du cours d’eau. C’est en 1836, qu’il fut recouvert lors de la construction de l’Hospice St Nicolas.

Square des Trois Godets et maison du XVII°s 

L’ancien « hôpital Saint-Nicolas », créé en 1157, est considéré comme étant le premier de la ville. Il accueillait les pauvres, veufs, les personnes âgées et les orphelins. A partir de la fin du XVIII°s sont également hébergés les enfants de tous les autres hôpitaux pour y apprendre un métier.

Ancien hospice Saint Nicolas 

Nous poursuivons le circuit vers l’église Saint-Nizier, fermée à cette période de l’année.

Saint Nizier est un évêque de Lyon très vénéré dans la région, mort en 573. En 582, l’église Saint-Maur change de nom pour devenir l’église Saint-Nizier où sont déposées les reliques.

Église Saint-Nizier (XVI°s) 

A côté de l’église, se trouve la « Maison du Dauphin ». C’est l’une des plus anciennes maisons de Troyes (1472). Son nom vient peut-être du fait que le propriétaire de la maison, un drapier-tisserand, aurait fait commerce avec la maison royale.

La Maison du Dauphin 

Nous passons devant une maison abandonnée avec un arrêté qui pique notre curiosité. C’est la Maison du Pont Ferré (construite avant 1550) au 36 rue de la Cité. C’était une manufacture de tissu. Les portraits sculptés sur les poutres représentent les propriétaires des lieux, comme il était coutume de le faire au Moyen Age. Cette maison tient son nom du droit de péage que percevait l’évêque jusqu’en 1530 sur les fers des montures qui traversaient le pont tout proche.

Maison du Pont Ferré  (regardez la date de l’arrêté !)

Les maisons troyennes en bois, sont très bien conservées et restaurées. Nous y découvrons de nombreux détails dans leurs poutres.

En retournant vers le centre de Troyes, nous retrouvons la Cathédrale et le Musée Saint Loup du nom de Saint Loup (383-478), évêque de Troyes, qui a sauvé la ville menacée de pillage par les hordes d’Attila, roi des Huns, en 451. L’ancienne abbaye édifiée en son honneur est détruite vers 887 par les invasions normandes, mais reconstruite en son emplacement actuel aux XVII° et XVIII°s, puis agrandie aux XIXe et XX°s. Le musée Saint-Loup est de type « encyclopédique » et abrite des collections très variées : beaux-arts (peinture, sculpture, arts décoratifs, mobilier), archéologie et histoire naturelle.

Musée Saint Loup 

Tout au long de notre promenade, nous prenons conscience du patrimoine très riche de la ville et de la quantité de personnages illustres qui y ont séjourné, comme Napoléon Bonaparte. Au 61, rue de la Cité, se trouvait une très ancienne hostellerie du XV°s où Napoléon Bonaparte y séjourna quand il était élève à l’école militaire de Brienne (à une quarantaine de kilomètres de Troyes). Il n’en a pas gardé un bon souvenir, car le 23 avril 1805, quand il passe par Troyes pour se rendre à Rome pour se faire couronner Roi d’Italie, il en dit ceci : « J’y ai couché plusieurs fois en allant à Brienne, mais jamais je n’ai pu y fermer l’œil à cause des punaises qui infestent votre ville de bois… Il faut absolument prendre les moyens de la rebâtir en pierre. ». Outre Napoléon, sont également venus Montaigne et Voltaire !

Ancienne auberge au 61, rue de la Cité 

Le circuit nous fait passer à côté de la Maison d’arrêt dans le quartier des Cordeliers (du nom de l’ancien couvent des Cordeliers), où une prison fut établie au Moyen Âge dans le donjon de la Tour du château féodal (XI°s), qui s’écroula en 1525. C’est à cet endroit, appelé au Moyen Âge « carrefour des Malheureux » qu’on y lisait la sentence des condamnés. Quant au couvent franciscain (1259), il servait également de lieu de d’assemblée des bourgeois avant la construction de l’hôtel de ville (1673). Puis, il abrita la première bibliothèque ouverte au public à Troyes, l’une des plus anciennes de France, grâce au don du chanoine Jacques Hennequin (1575-1661) qui lui lègue sa bibliothèque de 3987 volumes, à condition que ceux-ci soient mis à la disposition de «tous ceux qui désireront entrer... les lundis, mercredis, vendredis de l’année». Malheureusement quantité de ces volumes ont disparus ou ont été détériorés.

Maison d’arrêt 

Après ce moment « sombre », nous voici devant l’ancien Hôtel Dieu éblouissant d’or ! Il fut fondé au XII°s par le comte Henri Ier le Libéral (1125-1181) et totalement reconstruit au cours du XVIII°s. C’est l’un des plus vastes de France. Les locaux sont alors distribués selon leurs fonctions : salle des hommes, salles des femmes, chapelle et apothicairerie. La grande cour d’honneur est fermée par une magnifique grille de style Louis XV exécutée en 1760 par Pierre Delphin, maître-serrurier de Paris, et classée Monument historique.

Hôtel Dieu – Apothicairerie 

Nous empruntons la rue du Paon, qui correspond probablement à l’emplacement de la demeure de Rachi (1040-1105). Rachi, ou rabbin Chlomo ben Itshak (Salomon fils d’Isaac), fonde à Troyes au XI°s une célèbre école talmudique. C’est le plus important commentateur de la Bible hébraïque et du Talmud (recueil de décisions et lois de la tradition juive consigné et commenté par des rabbins).

Rue du Paon 

Nous débouchons sur le Quai Dampierre près du théâtre de Champagne et le « Cœur de Troyes », le nouvel emblème de la cité. Cette dentelle d’inox a été conçue par un couple d’artistes aubois (Michèle et Thierry Kayo-Houël) et fabriquée dans une usine troyenne (Sotralinox).

le Cœur de Troyes 
canal de la Haute-Seine et les « cadenas d’amour » 

L’heure du déjeuner a sonné, et c’est peu dire dans cette ville aux dix églises ! Il nous faut trouver un petit restau sympa pour recharger les batteries avant de continuer notre circuit. En approchant du quartier des Halles, il y a de plus en plus de restaurants, mais aussi de plus en plus de touristes ayant la même idée que nous.

Marché des Halles 
Saint-Rémy 
L’Hôtel de ville 


Coin des restaurants 

Nous nous installons finalement au restaurant « Tout simplement » pour y déguster la fameuse andouillette de Troyes.

L’église Saint Urbain fut construite à l’emplacement de la maison d’un savetier troyen en 1261, père de Jacques Pantaléon (né en 1185), plus connu sous le nom de Pape Urbain IV. C’est lui qui décida de la construction de l’église à cet endroit, où il voulait être inhumé, mais il reposa dans la cathédrale Saint-Laurent de Pérouse de 1264 à 1935, où les restes d’Urbain IV furent transférés dans l’église. Pour la petite histoire, il y eut quelques soucis sur le chantier de l’église, et ceux-ci provoqués par les sœurs de l’abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains, mécontentes de voir une nouvelle église se construire sur leur juridiction. Elles iront jusqu’à rosser les ouvriers et saccager le chantier ! Consacrée en 1389, la collégiale Saint-Urbain reste inachevée jusqu’en 1905. Et ce n’est qu’en 1964, qu’elle est consacrée basilique. Cette basilique magnifique est appelée « le Parthénon de la Champagne », c’est un chef-d’œuvre de l’art gothique par ses superbes proportions, ses dentelles de pierre et ses immenses verrières. Les vitraux datent de 1270 environ (restaurés en 1992 par les ateliers troyens Le Vitrail).

Basilique Saint-Urbain 
Les gargouilles de la basilique Saint-Urbain 

Au croisement de la rue Champeaux et le rue Paillot de Montabert dans le quartier Saint Jean, une tour attire notre regard. Cette jolie maison à pans de bois est en 1964 la première maison rénovée dans le centre historique de Troyes. Elle fait figure de symbole pour tous les amoureux de la ville : elle devait être rasée et seul un long combat mené par les défenseurs du patrimoine historique local permit de la sauver. Elle doit son nom de « Maison du Boulanger » à la profession de son premier propriétaire. La « Tour de l’orfèvre » quant à elle, vient des orfèvres installés dans ce quartier aux XVI° et XVII°s. L’un d’eux, François Roize, fait construire la maison à l’angle opposé de la place entre 1578 et 1618. L’espace est si convoité à cet endroit qu’il fait placer son escalier en encorbellement, dans une tourelle aux étages et au toit conique recouverts d’ardoises losangées, soutenue par deux cariatides et un atlante.

La Maison du Boulanger et la Tour de l’orfèvre 

Derrière une grille, nous apercevons une belle bâtisse qui détonne un peu entre les maisons à colombages de bois. Il s’agit de l’hôtel Juvénal des Ursins, de style Renaissance, ayant appartenu depuis le début du XV°s à une grande famille troyenne de drapiers et de magistrats, les Jouvenel, anoblis sous le nom de Juvénal des Ursins. Parmi les seize enfants de la famille, Jean, archevêque de Reims, participe à la révision du procès de Jeanne d’Arc, et Guillaume (1401-1472), est chancelier des rois de France Charles VII puis Louis XI ; Jacques est le commanditaire d’un célèbre manuscrit richement illustré de miniatures : le Mare historiarum de Giovanni Colonna (conservé à la Bibliothèque Nationale de France). L’hôtel est reconstruit en pierres blanches après le grand incendie de 1524.

L’Hôtel Juvénal-des-Ursins 

Nous empruntons des ruelles très étroites ou plutôt des ruettes, où les rayons du soleil n’arrivent pas à passer et arrivons par la ruelle des chats au jardin Juvénal des Ursins. La visite est libre. Cette rue est ainsi nommée parce que, dit-on, les chats peuvent sauter d’un toit ou d’un grenier à l’autre tant les maisons sont à deux doigts de se toucher. Des étais les empêchent d’ailleurs de basculer complètement l’une vers l’autre.

Jardin Juvénal des Ursins 

La ruelle des Chats débouche sur l’hôtel de Marisy en pierre depuis le grand incendie de 1524. Il appartenait à Claude de Marisy, Maire de la ville de 1522 à 1528.

Hôtel de Marisy 

L’entrée de l’église sainte Madeleine se trouve dans la rue de la Madeleine entre les maisons à colombages à côté d’un petit jardin, le Jardin des Innocents, implanté sur un ancien cimetière du XII°s. Il s’agit certainement de la plus ancienne église de Troyes. Son édification remonterait à 1120, mais elle est reconstruite vers 1200 dans le style gothique qui vient d’apparaître en France. En partie rénovée dans le gothique flamboyant vers 1500 et en style Renaissance vers 1525, elle cumule harmonieusement différents styles au fil des ans. Mais ce qui est le plus remarquable, c’est le jubé de pierre, une tribune en pierre entre la nef et le chœur pour porter une chorale et/ou des officiants s’adressant aux fidèles (seuls quelques édifices religieux en France ont conservé un jubé). L’Histoire raconte qu’il a été créé par Jean Gailde, évincé dans le projet de la Cathédrale de Troyes et qui s’est alors surpassé pour créer la dentelle de pierre que l'on peut découvrir aujourd’hui.

l’ancien cimetière situé à droite de l’entrée (aujourd’hui Jardin des Innocents  
Église Sainte Madeleine 

Au XI°s, Troyes abrite une communauté juive prestigieuse qui voit naître une figure emblématique du judaïsme : Salomon fils d’Isaac, Rachi, célèbre rabbin troyen du XIe siècle, commentateur par excellence des textes sacrés du judaïsme. Alors que le français est une variante du champenois ancien et une langue encore balbutiante, Rachi traduit les termes difficiles ou techniques de l’hébreu biblique en langue d’oïl (ancien français du Moyen Âge). Rachi fonde en 1070 à Troyes une célèbre école talmudique, où l’on étudie les textes sacrés du judaïsme. Ses commentaires font encore autorité de nos jours.

Synagogue et Maison de Rachi 

Nous entrons dans le Quartier Saint-Jean. C’est dans ce quartier que se tiennent plusieurs fois par an, dès le XII°s, les célèbres Foires de Champagne, assurant un grand essor à la cité. Les négociants viennent de toute l’Europe. Des produits drapiers de toutes sortes y sont vendus : laine, soieries et teintures. Les tailleurs de pierre et les tricheurs (poseurs de torchis), les charpentiers et les menuisiers échangent leurs techniques. On trouve des bois précieux, des fourrures ou des animaux vivants, du parchemin (supplanté à partir du XIVe s. par le papier, fabriqué à base de chiffons).

Quartier Saint-Jean 

Nous arrivons sur une place, la Place Jean Jaurès, riche en évènements. En effet, cette place a servi à exécuter les condamnations. Il y avait deux piloris au XVI°s pour « exposer » les délinquants face au public et pour les criminels, une potence pour les pendre. A la Révolution française, elle fut remplacée par une guillotine pour rendre les exécutions capitales moins cruelles !

Place Jean Jaurès 
Église Saint Nicolas (1678) 

Rue de Turenne, nous passons à côté d’un bâtiment de style Renaissance, l'hôtel des Chapelaines. Il date d‘après le grand incendie de 1524 quand Nicolas Largentier reconstruit l’hôtel de Clairvaux des moines cisterciens. Il lui donne le nom de son château de Chapelaines (dans la Marne). D’illustres hôtes y ont logé, dont Louis XIII en 1629, l’empereur d’Autriche François II, le tsar Alexandre en 1814.

Hôtel de Chapelaines 

L’hôtel de Vauluisant est l’un des rares édifices en pierre de la ville de Troyes du milieu du XVI°s. Il tire son nom d’une maison refuge qui se tenait à son emplacement et qui appartenait à l’abbaye cistercienne de Vauluisant, dans le département de l’Yonne. Il présente une riche façade typique de l’architecture Renaissance. La ville l’a acquis en 1932 pour y faire un musée : le musée d’Art Champenois et le musée de la Bonneterie.

Hôtel du Vauluisant 

L’église Saint-Pantaléon fut construite en bois en 1189 pour honorer le martyr Pantaléon (selon la légende, on lui a cloué les mains sur la tête à Rome en 304). Peu avant l’incendie, elle fut reconstruite en pierre, ce qui ne la protègera pas des flammes. Sa construction reprit et se termina en 1740.

Saint-Pantaléon 

Et nous voici dans une rue très commerçante dans le quartier de Vauluisant. Historiquement, c’est dans ce quartier que les riches bourgeois étaient installés, le plus près possible des places animées des Foires de Champagne.

Quartier de Vauluisant 

L’hôtel de Mauroy tient son nom d’un riche marchand troyen qui reconstruisit le bâtiment incendié en 1556, pour y fonder l’Hôpital et le Collège de la Trinité pour les orphelins (sur le modèle des enfants de la Trinité à Paris) afin de leur apprendre un métier. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui encore, la rue porte le nom de « rue de la Trinité ». Le bâtiment sera tour à tour occupé par un passementier, une troupe de théâtre, un constructeur de métiers à bas, l’administration de l’armée, un magasin de stockage de filature, un internat, un collège ecclésiastique, un journal diocésain et une imprimerie. Au XVIII siècle, la Maison accueillera même en son sein les premiers métiers à tricoter de la bonneterie troyenne. Aujourd’hui, c’est un musée qui présente une collection unique au monde de 12 000 outils de façonnage à main des XVII, XVIII et XIX siècles.

Hôtel de Mauroy (XVI°s) 
hôtel Duchâtel Berthelin 

La rue Général Saussier s’est appelée rue du Temple durant sept siècles, jusqu’en 1906, car l’Ordre du Temple y avait installé vers 1186 sa commanderie de Troyes. Les Templiers sont des chevaliers se donnant mission de protéger les pélerins en « terre sainte » (c’est-à-dire en Palestine et partout où les « Infidèles » dominent des chrétiens) et de financer le rachat de prisonniers ou la construction de navires, d’hôpitaux et de forts pour les Croisés. Fondé en 1119 par Hugues de Payns (village situé à 15 km de Troyes) aidé de saint Bernard de Clairvaux, l’Ordre est très présent dans la région. Les comtes de Champagne jouent aussi un rôle important dans les Croisades. La puissance financière du Temple suscite néanmoins jalousies et soupçons, conduisant à son abolition au XIVe s. L’hôtel brûle dans l’incendie de Troyes en 1524. Il est reconstruit en 1639, dans le pur style Louis XIII, à base de pierre et de brique, par Noël Bruslard, marquis de Sillery, nouveau maître de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Jérusalem (aujourd’hui Ordre de Malte). Il abrite depuis 1953 une école des Sœurs oblates de Saint François de Sales

Ancien hôtel du Commandeur 

Au IX°s, il y avait ici l’église Saint-Jean-l’Évangéliste, où Louis le Bègue y aurait été sacré roi de France par le pape Jean VII. Détruite vers 889-892 par les pillards normands, elle est sans doute reconstruite en bois comme la plupart des édifices de cette époque. Mais les foires de Champagne qui font la fortune de la ville permettent encore de la relever et elle prend le nom de Saint Jean au Marché. Aux XIII° et XIVe°s, l’église est totalement reconstruite, cette fois en pierre. En juin 1420, Saint Jean au Marché abrite le mariage du roi d’Angleterre Henri V avec Catherine de France, fille de Charles VI et d’Isabeau de Bavière. Ce mariage fait suite au « Honteux Traité de Troyes » : juré à la cathédrale de Troyes quelques semaines plus tôt, il prévoit que le royaume de France reviendra à Henri V à la mort de Charles VI. On y célébra le 17 avril 1620 le baptême de Marguerite Bourgeoys jeune femme troyenne, qui quitta tout, sa ville, son pays, sa famille, ses attaches et part pour Ville-Marie, en Nouvelle France (Canada), en 1653.

Église Saint-Jean-au-Marché 

Voilà, nous avons terminé le circuit (environ 12 km), nous repartons vers l’hôtel alors que les derniers rayons du soleil effleurent les façades des maisons.

Ce soir, nous allons dîner au restaurant voisin, l’Hippopotamus.

13
nov

Aujourd’hui, la température sera plus clémente, hier nous étions à 5°C avec du soleil, aujourd’hui, ce sera une douzaine de degré sous un ciel gris, un temps de canards !

Par curiosité, nous allons « visiter » le groupement de magasins d’usine Mc Arthur Glen Troyes à Pont-Sainte-Marie. Le village outlet compte au total 110 boutiques dans un environnement soigné entre verdure et architecture inspirée des maisons traditionnelles de Troyes. Nous flânons dans quelques boutiques, et repartons avec quelques gourmandises champenoises.

Mc Arthur Glen Troyes 

Après ce moment shopping, nous décidons de nous promener dans les villes aux alentours à l’aide du plan remis à l’hôtel. Nous commençons par Pont Sainte-Marie, Pons Sancte Mariae à l’époque gallo-romaine. C’était un lieu de passage privilégié, le seul pont au nord de Troyes et un important carrefour de voies romaines. La Seine est la frontière naturelle entre Troyes et Pont-Sainte-Marie.

Église Notre-Dame-de-l’Assomption (XVI°, classée monument historique depuis 1895) 

Nous poursuivons vers le village de Sainte Maure, du nom d’une jeune fille chrétienne morte et inhumée dans le village en 850 qui avait consacré sa vie à sa religion.

Église XVe-XVIe siècles, sarcophage de Sainte-Maure (classée aux monuments historiques depuis 1931) 

La route nous mène jusqu’à Barberey-Saint-Sulpice.

Église Saint-Sulpice (XVI° classée aux monuments historiques depuis 1925)

Nous cherchons le pont canal du XIX°s, mais Waze est un peu perdu, et nous emmène à la station d’épuration. Nous apercevons au loin le pont canal, mais pour y arriver, il nous faudra emprunter la voie verte. L’heure tournant, nous cherchons un endroit où déjeuner avant de poursuivre.

Nos recherches sont soldées d’échec, même pour les restaurants étant référencés avec une ouverture jusqu’à 15 heures. Finalement, nous allons casser la croûte au KFC pour pouvoir continuer à nous promener avant que la nuit ne tombe.

Après cette pause, nous trouvons la voie verte du canal de la Haute-Seine avec soulagement. Les panneaux indicateurs sont assez rares. Nous laissons la voiture sur le parking et partons vers le pont canal à moins d’un kilomètre.

Voie verte de Barberey-Saint-Sulpice 

Nous arrivons sur le pont canal en fonte, mis en œuvre entre 1847 et 1849 par l’ingénieur Pierre-Olivier Lebasteur, conformément au vœu formulé par l’empereur Napoléon I° « de relier la Seine au canal de Bourgogne via le canal de la Haute-Seine » (décret impérial du 11 avril 1805). Il s’agit du premier pont métallique construit en France. Il permettait au canal de la Haute-Seine de franchir la Seine. Un temps laissé à l’abandon, il a été restauré en 2014 et ouvert à la circulation douce. La passerelle d’acier qui autorise le passage est démontable, en prévision d’une éventuelle remise en eau.

Le Pont-canal (classé monument historique en 1980) 

Satisfaits d’avoir atteint notre objectif, nous faisons demi-tour sans trop traîner pour avoir le temps d’arriver jusqu’au village de Dosches avant l’extinction des feux ! Dosches est un petit village du Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient au Nord-Est de Troyes, à la cassure de la Champagne crayeuse et à la naissance de la Champagne humide.

Dès la voiture garée, nous grimpons jusqu’au moulin. Bien que le site soit fermé, nous pouvons néanmoins l’apercevoir et ne pas rentrer bredouille.

Voici l’histoire du moulin de Dosches : « Il était une fois, un petit garçon prénommé Erwin qui rêvait de construire un moulin. C’était un enfant émerveillé par la force de la nature et interloqué de voir comment l’homme pouvait utiliser l’énergie qu’elle lui offrait. Il s’est donc promis qu’un jour il réaliserait son rêve. Les années passèrent, Erwin était devenu charpentier compagnon du devoir, il avait voyagé de la Hollande à la France à vélo et c’est en 2004 avec le soutien de son épouse Evelyne qu’il put entreprendre de construire le Moulin de Dosches. Aidé par la commune, par la mise en place d’un chantier d’insertion et par la générosité de nombreux bénévoles son rêve est devenu réalité et offre aujourd’hui aux visiteurs la découverte du patrimoine régional et un retour aux valeurs d’antan. »

Moulin de Dosches 

Maintenant que la nuit tombe, nous nous promenons dans le village à la lumière des lampadaires et de la torche du smartphone pour monter jusqu’à l’église.

Dosches 
Église Saint Jean-Baptiste de Dosches (XVI°s) 
Le lavoir 

Les visites des alentours de Troyes sont terminées pour aujourd’hui. Nous retournons à l’hôtel nous poser un peu et prendre un jus de fruit offert par la maison, car nous avons choisi de nous passer du ménage pendant notre court séjour.

Puis nous repartons à pied vers le centre de Troyes, pour aller déguster une pizza dans un restaurant du quartier saint Jean. La ville nous offre une autre image de nuit. Et c’est tout aussi beau.

Troyes de nuit 
Grill Saint-Jean 
14
nov

Les petites valises bouclées, un dernier excellent petit déjeuner et nous pouvons reprendre tranquillement la route du retour après un très bon week-end champenois.

A l’heure du déjeuner, nous quittons l’autoroute pour aller faire un tour dans la capitale picarde, Saint-Quentin. C’est à un peu plus d’une heure de chez nous, mais nous n’y sommes jamais venus. Nous trouvons très facilement une place où nous garer en ce jour dominical, face au Palais de Justice, tout à côté du centre ville.

La ville fut fondée par les romains vers le début de notre ère et porte alors le nom d’Augusta Viromanduorum, du nom du peuple gaulois qui occupe alors la région, les Viromandui. L’archéologie démontre qu’au milieu du IV°s, un culte se développe autour d’une tombe, attribuée à Quintinus, romain venu évangéliser la Gaule du nord. Arrêté à Amiens, il est supplicié, exécuté et inhumé à Augusta Viromanduorum. Le développement du pèlerinage autour des reliques du saint apporte alors la prospérité au monastère mais aussi à la ville.

Au IX°s, le bourg de Saint-Quentin est fortifié, et la cité s’agrandit encore plus à partir du XII°s avec l’importance du négoce du vin, des draps et toiles. Mais en 1557, au cours du conflit opposant l’Empire et la France, l’armée espagnole de Philippe II assiège et pille la cité. Elle sera rendue au trône de France en 1559 avec le traité du Cateau-Cambrésis. Durant les décennies suivant le siège, Saint-Quentin se reconstruit et renoue avec le commerce des toiles de lin de grande qualité exportées dans les cours européennes et du monde. Puis vint l’ère industrielle du XIX°s, et les filatures de coton font leur apparition en force. Les remparts sont abattus et de nouveaux quartiers se dessinent. Le canal de Saint-Quentin, achevé en 1810, devient l’axe principal de transport du charbon, la ligne de chemin de fer Paris-Saint-Quentin, ouverte en 1850, favorise les échanges.

La Première Guerre Mondiale va détruire presque entièrement la ville. Il faut alors tout reconstruire, usines et habitations. Certains bâtiments seront reconstruits ou restaurés à l’identique, les autres épousant le style du moment, l’ArtDéco.

Voilà un petit aperçu de l’histoire de la ville. Nous allons découvrir le centre ville, un peu rafraîchis par le vent glacial qui souffle aujourd’hui.

Palais de Justice de Saint Quentin 
Hôtel de ville 
Place du centre ville 

Nous connaissons également le portrait de Saint Quentin sur les billets de 50 francs, ou plus exactement le portraitiste Maurice Quentin Delatour, né à Saint-Quentin en 1704. Attiré par la peinture, il montera à Paris pour apprendre et se spécialiser dans le portrait au pastel. Quand en 1735, il réalise un portrait de Voltaire qui enchante celui-ci, Quentin de la Tour devient célèbre et il est agréé à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1737. En 1750, il est nommé Peintre du Roi et en 1751 il obtient le grade de conseiller à l’Académie royale.

Quentin de la Tour 

Nous déjeunons à l’édito d’une bonne carbonnade flamande pour nous réchauffer.

Nous ne pouvons quitter Saint Quentin avant d’aller à la Basilique à quelques pas de la Place.

La Basilique de Saint Quentin 
Intérieur de la Basilique de Saint Quentin  
Église de Saint Martin 

Le week-end est terminé. Nous avons passé un bon moment. A refaire…


"Une fois par an, visitez un lieu où vous n'êtes jamais allé auparavant."

Dalai Lama.