Une semaine en safari dans les parcs du nord de la Tanzanie. Avec une agence locale et un guide francophone. Une semaine sur l'île de Zanzibar
Du 10 au 25 juin 2022
16 jours
Partager ce carnet de voyage
10
juin

Préparation du voyage

Pour ces vacances, nous partons pour un couplé Tanzanie / Zanzibar. Nous commencerons par une semaine en Tanzanie, en safari dans les parcs du Nord du pays avant une semaine sur les plages de Zanzibar. Pour ce faire, nous avons étudié plusieurs propositions et nous avons choisi Evaneos et l'agence locale de Serengeti Big Cats Safaris. Nous avons pu établir ensemble un programme personnalisé. En attendant de vous laisser découvrir notre voyage au fil de ce carnet, voici un petit topo.

Nous arriverons à l'aéroport du Kilimandjaro, du nom de la montagne, culminant à presque 4000 mètres d’altitude, au nord de la Tanzanie. Nous laisserons les treks aux aventuriers en quête de défis sportifs. Nous partirons à la découverte des nombreux parcs nationaux au pied du sommet, afin d’y découvrir la flore et la faune, et en priorité les fameux « Big Five », les cinq mammifères emblématiques d’Afrique : le lion d’Afrique (panthera Leo), l’éléphant d’Afrique (Loxodonta africana), le buffle d'Afrique (Syncerus caffer), le rhinocéros noir (Diceros bicornis), et le léopard d'Afrique (Panthera pardus). Ces cinq animaux on été mis en avant par les autorités touristiques dans le cadre des safaris photographiques. A l‘exception du buffle, ces espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction). Nous pourrons observer ces animaux dans leur milieu naturel. Nous nous inviterons pour un moment chez eux, en essayant de ne pas les perturber.

Après ce safari tanzanien, nous nous envolerons vers l'île de Zanzibar, l'île aux épices, pour nous relaxer et profiter des longues plages de sable blanc et des lagons de l'océan indien. Peut-être y apercevrons nous quelques dauphins !

Envol vers la Tanzanie

Ça y est les vacances sont arrivées. Les sacs sont bouclés. Encore un petit effort avant de nous retrouver en terre inconnue pour réaliser un de nos rêves, un safari en Afrique : le trajet en train Lille – Paris Charles De Gaule puis l'attente dans le terminal pour nous envoler à 22 h dans un avion d'Ethiopian Airlines.

11
juin

A 6 heures du matin, nous atterrissons en Ethiopie, à l'aéroport d'Addis Addeba. Nous avons une escale de 4 heures avant de nous envoler pour la Tanzanie.

Quand nous entrons dans l'aéroport, il se réveille à peine. Il nous faut quand même repasser au contrôle des bagages cabines pour les passagers en transit, et le contrôle est bien plus renforcé qu'à Paris. Il n'y a pas grand monde dans les salles d'attente et de nombreux magasins sont fermés. Après être restés longtemps assis dans l'avion, rien de tel de se dégourdir les jambes. Pour ceux qui ont faim, les boutiques de restauration répondent présentes. Un peu avant 10h, nous pouvons entrer dans la zone d'embarquement pour notre vol Zanzibar via Kilimandjaro. L'avion a un peu de retard. Ce n'est pas grave, il y a suffisamment de sièges pour tout le monde, et les plus dégourdis peuvent même s'installer dans des transats pour patienter.

Quand nous décollons, nous passons au dessus de la brume de l'aéroport. Le trajet va durer un peu moins de deux heures. En approchant de notre destination, nous voyons de grands espaces désertiques, des lacs immenses et des monts. Nous ne verrons pas le Kilimandjaro qui se situe de l'autre côté de l'appareil, mais qui de toute façon se cache dans les nuages aujourd'hui.

A peine atterris, nous descendons de l'avion, quittons les voyageurs pour Zanzibar.

Et à partir de ce moment -là, il faut prendre son temps : contrôle médical avec vérification de la vaccination complète covid, la prise de température, et l'enregistrement de notre visa (demandé et payé préalablement sur internet). Nos bagages nous attendent depuis un moment, ainsi que Lucas, notre chauffeur Maasai qui va nous emmener jusqu'au Lodge Massaï « Africa Amini Life ».

Nous montons dans sa jeep qui a déjà bien vécue, Lucas attache son couteau à la ceinture (il a dû l'enlever pour l'aéroport) et nous voilà partis. Nous empruntons tout d'abord une belle route pour la quitter assez rapidement pour des « routes » en cailloux quelque peu défoncées. Notre chauffeur est un maestro de la conduite extrême ! Voici notre premier contact avec la Tanzanie, ses paysages très verts avec des sols parfois imprégnés de l'eau des rivières et puis au détour d'un virage, nous nous retrouvons sur un terrain très sec et des buissons épineux. Que ce soit l'un ou l'autre, les vaches, les chèvres et les moutons sont omniprésents sur les abords de la route. Leurs bergers, souvent très jeunes, savent se faire obéir et séparer les vaches en plein combat devant notre jeep.

Nous arrivons au lodge après une heure trente environ. Le Africa Amini Life se trouve au pied du Kilimandjaro et est entouré d'une réserve naturelle de 200 hectares. Le lodge dispose d'une piscine extérieure et d'un sauna bio. Les bungalows durables bénéficient de la lumière et de l'eau chaude par énergie solaire.

 Africa Amini Life Lodge

Nous y sommes accueillis par des Massaï qui nous souhaitent la bienvenue en chanson et nous offrent un breuvage secret.

Un bref tour à la réception, avec une part de cake à la carotte très savoureux, et nous voici spectateur et acteur d'un concours de lancer de javelots. Le but : tuer le lion qui vient attaquer le village et les troupeaux.

Puis dans la foulée, nous montons à bord d'une jeep avec le manager qui nous emmène au village Massaï pour assister à une fête de mariage où tout le village est invité.

Un Massaï peut épouser 20 femmes, et avec chacune d'elles, il a en moyenne 2 enfants (ce qui fait 40 enfants !). Le mariage est décidé par les parents des mariés dès leur plus jeune âge. Chacune de deux familles doit apporter une dot pour les parents respectifs. Cette dot s'estime en nombre de vaches (ou de chèvres, mais une chèvre a une valeur moindre qu'une vache). Les filles sont généralement mariées pour leur quatorzième anniversaire. La fête de mariage se fait dans chacune des familles. Le marié de son côté et la mariée du sien. De nos jours, les jeunes Massaï vont à l'école. Si la fille préfère poursuivre ses études, elle en a le droit, comme elle a le droit de refuser un mariage. Souvent, à la fin des études, la fille choisit elle-même son fiancé. Dans le cas où un des époux n'est pas Massai, il doit quitter la tribu.

Pour le mariage de ce soir, la mariée vient d'un village à une heure de marche. Ses parents ne sont donc pas présents. Elle se retrouve seule dans une nouvelle famille. Elle a revêtue sa tenue de fête et est parée de ses bijoux. Le marié est dans sa famille. Nous sommes invités à entrer dans la maison et partager un verre. Dehors, les habitants du village dansent, le groupe des hommes devant le groupe des femmes. Ils chantent, sautent et se saluent mutuellement.

Les enfants regardent un peu à l'écart. Ils sont très jeunes, mais connaissent suffisamment de mots en anglais pour se faire comprendre. Une petite fille a repéré un sac de bonbons dans la poche de mon sac à dos et m'en a gentiment demandé un. J'ai donc remis le sac de bonbons à un Massaï de notre lodge qui s'est chargé de la distribution.

De retour au lodge, nous visitons nos appartements, un petit brin de toilette et nous montons aux drapeaux pour assister au coucher de soleil et à une danse Massaï. Nous terminons la soirée en participant très activement à ces danses. C'est assez sportif !

Bungalow massaï 

Nous enchaînons avec la TV Massaï : la causette au coin du feu. Sujet de discussion : les coutumes Massaï, et surtout en ce qui concerne l'éducation des enfants et leurs mariages. Il fait très bon près des flammes, mais un petit coup de clochettes nous invite à passer à table.

Nous nous régalons, tandis que le manager vient nous expliquer le programme de demain. C'est bien, tout est prévu pour nous, il suffit de se laisser guider. Vers 6h, nous serons réveillés avec un thé-café pour assister au lever du soleil sur le Kilimandjaro, puis ce sera le petit déjeuner quand nous serons prêts et nous pourrons partir avec un guide pour marcher dans les alentours et peut-être avoir la chance de rencontrer un zèbre ou une antilope. En tout cas, nous pouvons dormir tranquilles , il n'y a pas d'animaux féroces ici.

12
juin

Un coup à la porte nous réveille doucement. Un Massaï nous apporte le café et nous invite à observer le lever du soleil sur le mont Kilimandjaro. Il y a de nombreux nuages ce matin. Le vent les chasse cependant rapidement pour nous laisser apercevoir le soleil et les crêtes de la montagne qui aussitôt le soleil levé se cachent de nouveau derrière la brume.

Nous sommes ensuite attendus pour un petit déjeuner très copieux. Il nous faut prendre des forces pour notre marche de deux heures dans la savane en compagnie de Issa, qui nous accompagne et nous explique l'usage des plantes dans la médecine Massaï. Car chez les Massaï, tous les médicaments sont préparés à base de plantes trouvées dans la nature. Mais gare aux plantes mortelles comme un superbe cactus aux petites fleurs jaunes, et dont la sève s'avère être mortelle et qui est utilisée pour tuer les animaux sauvages.

Nous marchons dans un espace immense entre de nombreux monts. La chaîne du Kilimandjaro s'est formée suite à des éruptions volcaniques.

Sur notre chemin, nous voyons les traces des passages d'animaux, notamment une crotte toute fraîche d'un éléphant. Les éléphants passent par ici pour passer d'un parc à l'autre en fonction de la météo (fraîcheur, pluie, …). Nous n'en verrons pas aujourd'hui.

Issa nous explique au passage près d'une termitière toute récente l'intérêt de cette ressource naturelle. Quand les termites quittent la termitière à la mort de la Reine, la terre transformée sert ensuite à la construction des maisons Massaï.

termitière naissante 

La savane paraît infinie. Issa nous propose d'escalader un petit mont pour avoir une meilleure vue de notre environnement. C'est notre petit Kilimandjaro. C'est vrai, que de là-haut, nous avons une vue magnifique à 360°. Au loin, le lodge.

En ce mois de juin, il y a beaucoup de vent, il fait frais pour les autochtones. Pour nous, c'est très bien, ça nous permet de supporter les rayons du soleil. Tout en poursuivant notre promenade, nous croisons des bergers et leurs troupeaux de vaches.

Et un peu plus loin, le clou de la balade, un troupeau de zèbres qui paissent tranquillement et nous laissent approcher un peu. En fait, ils ne sont pas très loin des habitations, mais les animaux ne s'approchent pas trop près la journée. Ils attendent la nuit tombée pour aller boire à la rivière qui se situe près du village. Les animaux sauvages qui vivent ici ne sont pas dangereux pour l'homme et les haies naturelles faites de branchages d'épineux sont très efficaces.

Nous rentrons au lodge, et poursuivons la visite du lieu : la piscine, un peu trop froide pour nous et la grotte « miroir » avec ses transats face à la savane et ses murs recouverts de miroirs.

Nous passons par le jardin potager avant de retourner dans notre bungalow, préparer nos sacs pour libérer la chambre et aller déjeuner.

Notre guide doit venir nous chercher en début d'après-midi. Nous l'attendons à l'ombre. Hacuna Matatta ! Il s'appelle James. Il va nous conduire jusqu'au lodge d'Arusha, la grande ville près de l'aéroport, point de départ des safaris.

Tout au long de la route, il nous parle de la végétation et des cultures (maïs , tournesol, tomates, haricots, carottes). La saison des pluies est terminée, elle arrive avec le mois de février, pour se terminer en mai, avec également un peu de pluie en octobre. Quand nous passons au-dessus des lits des rivières, on voit qu'elles sont presque à sec. Heureusement, certaines sont encore vives et permettent d'irriguer les cultures.

Le Mont Meru nous accompagne un bout de chemin, la tête dans les nuages. Il paraît assez vert et culmine à plus de 4000 m. Il faut plusieurs jours pour grimper au sommet. James nous propose une randonnée, nous déclinons l'offre qui était bien entendu une plaisanterie.

le Mont Meru 

James emprunte une grande voie de cailloux pour rejoindre Arusha, puis une belle route bitumée. Nous croisons de plus en plus de véhicules et de moto. Les points de contrôles policiers se font plus nombreux. Des camions attendent de pouvoir charger de gros sacs de carottes qui patientent le long de la route.

En entrant dans la périphérie d'Arusha, de nombreux marchands ambulant se partagent le bord de la route pour vendre sur leur charrette, des chaussures, chaussettes, … Ça change de nos commerces !

James nous dépose au lodge Ilboru Safari Lodge, où nous sommes très bien accueillis. Nos bagages sont déposés dans notre logement au milieu d'un très joli jardin fleuri et arboré.

Nous allons faire un tour à la piscine où des musiciens et acrobates font le show, qui se termine de façon flamboyante.

Il est maintenant temps de nous préparer pour le dîner au restaurant.

13
juin

Nous nous levons à l'heure du soleil (6h30). Ce qui nous permet de faire un tour dans le joli jardin du lodge avant un petit déjeuner très copieux.

A 8h30, nous faisons la connaissance d'Anthony, notre guide pour toute la durée du safari. Et nous voilà partis sur les routes de la Tanzanie pour rejoindre le parc du Tarangire.

Au nord de la Tanzanie et au sud d’Arusha, le parc national de Tarangire créé en 1970 est aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux refuges de la vie sauvage du pays. Il couvre une superficie de 2600 km2 à une altitude moyenne de 1100 m et est particulièrement intéressant pendant les mois de septembre et octobre. La rivière Tarangire qui traverse le parc ne tarit jamais et pendant la saison sèche, tous les animaux du pays massaï viennent s’y abreuver. Plusieurs lodges et camps privés situés à l’intérieur et à l’extérieur du parc accueillent les visiteurs.

Arrivés au parc, notre guide s'occupe des formalités d'entrée, tandis que nous nous dégourdissons les jambes.

Termitières 

Prêts pour l'expérience mémorable du Tarangire. Nous sommes à l'affût du moindre animal, sortant jumelles et appareils photos pour immortaliser l'instant. Anthony emprunte des pistes sans GPS ! Nous lui faisons entièrement confiance pour retrouver son chemin, car pas de waze ni même de panneaux indicateurs (enfin une poignée seulement).

Nous avons beaucoup de chance aujourd'hui, car nous verrons beaucoup d'animaux, nullement perturbés par les nombreuses jeeps qui roulent en générant des nuages de poussières, ni craintifs. Ils s'approchent très près des voitures. Nous n'avons bien sûr pas le droit de descendre de voiture. Ce sont des animaux sauvages quand même ! Mais nous vivons un moment spécial, Anthony nous trouve une place loin de tout et des autres jeeps pour piqueniquer, en face des éléphants venus près d'un point d'eau pour se désaltérer, non pas directement dans la rivière, mais dans le sable imbibé. Ils plongent leur trompe dans le sable, et filtrent l'eau.

Une petite exception toutefois, un guépard tapis dans les herbes n'a pas voulu se montrer. Bien que nous soyons restés un bon moment à patienter, scrutant les brins d'herbes qui bougeaient, pour tenter de le voir. Nous aurons eu la chance de voir ses oreilles noires et sa tête tachetée.

 antilopes
oiseaux 
héron 
cigognes 
 Baobabs
petits singes 
babouins 
zèbres 
gnous 

savane 
éléphants 
girafes 
 piquenique avec les éléphants
mangoustes dans une termitière 
autruches 

Ce premier jour de safari est un régal. Il est maintenant l'heure de quitter le parc. Auparavant, quelques mangoustes nous saluent sur le parking du point de contrôle de sortie. Ces mangoustes mangent tout même les serpents et les scorpions.

mangoustes 

Anthony fait une petite pause sur la route nous menant au logement du soir, dans une petite boutique souvenirs de bord de route. Nous y achetons une petite toile pour ramener un peu de ce pays à la maison. Ici, pas de prix affiché. A vous de proposer un prix et de négocier.

Nous entrons dans une petite réserve, au lodge Maramboi Tented Camp. Une girafe se promène tranquillement le long de la piste. Ce lodge au bord du lac Manyara est superbe. Les tentes sur pilotis donnent toutes sur le lac. Nous devons faire appel à une escorte pour nous déplacer entre le restaurant et notre tente, car les animaux se déplacent librement dans le jardin. On y trouve des girafes, zèbres, gnous, autruches, antilopes, ...

Maramboi Tented Camp 

Le soleil se couche très vite, nous assistons à un beau dégradé de couleurs sur le lac.

Nous dînons sur la terrasse, à la lueur des bougies (ça sert quand il y a une coupure de courant pendant le repas). Pour le dîner : soupe servie à table + buffet pour le plat principal et le dessert.

Maintenant une bonne nuit de sommeil dans ce lieu étonnant.

14
juin

Ce matin, nous sommes réveillés, non pas par le chant du coq, mais par le hennissement des zèbres qui se déplacent non loin des « tentes » pour se rendre au lac.

Nous allons prendre notre petit déjeuner sur la terrasse avec quelques abeilles qui s'invitent, elles apprécient la confiture. Dans le jardin, des mangoustes qui cherchent à faire un festin, des impalas et au loin un troupeau de gnous près du lac.

Nous choisissons le contenu de notre piquenique et nous prenons congé de ce bel endroit pour nous rendre dans le parc de Manyara.

Sur la route, nous croisons quelques villages ou hameaux, des cultures de maïs, de tournesols, de cannes à sucre et des rizières. Cette région est plus dotée de rivières qui descendent de la chaîne montagneuse, et nous croisons des chercheurs d'or !

chercheurs d'or 

Nous avons même la chance d'assister à un petit spectacle d'acrobates au milieu de nulle part, un couple et leur petit garçon, déjà bien adroit.

Le Parc du Lac de Manyara, surnommé par Ernest Hemingway comme « le plus beau qu’il ait jamais vu », s’étend sur 50 kilomètres au pied des hautes falaises de 600 mètres dans la vallée du Rift. La végétation luxuriante accueille de très nombreux babouins. Tandis que la plaine herbeuse est un régal pour les troupeaux de buffles, de zèbres et de gnous, tout comme les girafes. Plus de 400 espèces ont été enregistrées dans ce parc.

Ce parc est beaucoup plus arboré que celui de Tarangire. La piste est bordée de buissons hauts de plus de 2 mètres, ce qui rend difficile la recherche des animaux. Nous en verrons moins qu'hier, mais nous avons la chance de voir des hippopotames prenant leur bain dans le lac salé. D'ailleurs, nous verrons une forêt d'arbres morts, les pieds dans l'eau. La dernière inondation a provoqué une montée des eaux salées du lac, noyant la végétation.

Lac de Manyara 
de nombreux singes se déplaçant en groupe le long de la piste 
hippopotame 
forêt d'arbres noyés dans le lac salé 

Source d'eau chaude en ébullition sur la rive du lac au Sud du Parc. L'eau est salée et brûlante, on voit la fumée s'échapper. Elle provient de sources volcaniques. Elle est réputée pour guérir de tout même du covid !

Source d'eau chaude 
des girafes venues s'abreuver dans un cours d'eau 
varan tentant de se cacher dans la verdure près d'une rivière 
oiseaux 
 antilopes
Piquenique dans une aire réservée à cet effet 
 dik-dik étonné de s'être fait repérer
Un éléphant solitaire dans la forêt 

Nous ne voyons pas de flamants roses. Car suite aux inondations, le niveau de l'eau a monté inondant la zone où ils trouvaient leur nourriture, à savoir des algues. Nous apercevons néanmoins quelques cigognes, spatules et hérons blancs.

Nous avons également aperçu des zèbres bien camouflés derrière de grands buissons, des phacochères petits et rapides pour échapper aux photographes. Cela fait quand même pas mal, mais nous n'avons pas vu un seul lion, alors que ce parc est représenté avec des lions perchés dans les arbres. Aujourd'hui, ils se sont perchés un peu plus loin...

En fin d'après-midi, nous quittons le parc moyennement déçus de n'avoir pas vus de lions, car les autres animaux et la végétation tantôt aride, tantôt luxuriante nous ont comblés.

Nous montons dans les hauteurs pour avoir une vue magnifique sur le lac et le parc. Et un peu plus loin, nous faisons un arrêt shopping pour ramener quelques souvenirs à la maison. Remarque : le prix indiqué n'est pas fixe, il peut être négocié.

arrêt shopping à l'African Galleria 
caféiers 

Les emplettes terminées, nous reprenons la route en passant par le village de Mto Wa Mbu, surnommé « le village de la rivière aux moustiques » à cause de la rivière, des terres marécageuses et des moustiques qui y prolifèrent. Ouf, nous ne faisons qu'y passer, car ce n'est pas très engageant. Par contre, ce village au nom étrange a la particularité de rassembler 120 ethnies différentes qui vivent en parfaite harmonie.

Mto Wa Mbu 

Voilà, nous apercevons notre lodge pour la nuit. Ce lodge a ouvert en 2021, il se situe au bord du lac de Manyara, il est très calme car il ne se compose que de 8 villas. Tout comme hier, pour sortir de son logement, surtout quand la nuit est tombée, il faut se faire escorter, au cas où un animal sauvage passerait par là.

Manyara's secret Lodge 

Comme il est encore tôt (17h30), nous pouvons profiter de la piscine, un peu fraîche certes, mais très agréable. Pour la piscine privée et la douche extérieure, ce sera pour une autre fois, car le soleil s'est couché entre temps et l'eau est bien trop fraîche.

Nous terminons cette journée par un dîner à la bougie près de la piscine, suivi d'un moment calme au coin du feu (avec du wifi) pour clôturer la soirée.

15
juin

Ce matin, nous prenons le petit déjeuner près de la piscine. Le jour vient de se lever. Tout est calme. Nous entendons quelques oiseaux, mais rien de plus.

Cette nouvelle journée débute à 8h30. Au programme : la visite d'une école primaire (étape de notre initiative) + route vers le Serengeti, le plus ancien et le plus populaire des parcs tanzaniens.

Anthony nous conduit dans l'école primaire de son fils. Cette école est récente, les bâtiments se construisent petit à petit avec l'aide des parents d'élèves. Le directeur de l'école nous invite à le suivre dans son bureau pour nous parler un peu du bâtiment, des classes ouvertes, des élèves... Nous lui remettons les fournitures scolaires que nous avons apportées et un don pour aider à la scolarité d'élèves dans le besoin. En effet, la scolarité est payante (300$ par an) car il s'agit d'une école privée où les enfants étudient également en anglais et pas uniquement en swahili comme dans les écoles publiques gratuites, pour faciliter les études supérieures des élèves. Certains élèves dont la famille ne peut pas payer doivent arrêter les cours. Nous entrons ensuite dans chaque classe des six niveaux (il y a sept niveaux avant l'école secondaire). Il y a très peu d'élèves et le niveau est très bon. Les deux élèves de la dernière classe ont réussi les concours inter écoles. Les élèves nous saluent en anglais et en français, un peu impressionnés par ces touristes que nous sommes.

Nous prenons congés et reprenons la route vers le cratère de Ngorongoro.

Nous traversons la ville de Karatu, deuxième plus grande ville du Nord, après Arusha.

Nous nous arrêtons au contrôle des voitures de tourisme se rendant au Serengeti. Dans l'aire du Ngorongoro, seuls les Massaï ont le droit d'y vivre. Ce sont les seuls acceptés par les animaux sauvages et c'est aussi pour éviter tout braconnage. Les animaux sont protégés, la chasse est interdite.

Le temps est gris, il fait un peu frais ce matin. Et la route monte de plus en plus, nous traversons les nuages. La vue panoramique se limite à un écran blanc. Nous ne voyons rien. La végétation est très dense et les arbres immenses.

Puis soudain, les nuages disparaissent, le soleil brille de tous ses rayons, la végétation devient plus aride et nous apercevons une immensité sans fin et quelques villages Massaï. C'est un regroupement de quelques huttes entourées d'une haie épineuse pour la protection envers les animaux sauvages.

Nous croisons des troupeaux de chèvres et de vaches avec leurs bergers Maasai reconnaissables à leur tenue, souvent d'un rouge éclatant.

Nous arrivons à la route du cratère temporairement fermée, car elle a été très endommagée par la saison des pluies. Nous pouvons toutefois nous arrêter pour voir le cratère du volcan.

Plus loin, deux crânes immenses nous dominent. Nous sommes sur les terres des premiers hommes.

Les grottes d'Olduvai, classées parmi les sites paléoanthropologiques les plus importants au monde se trouvent dans un ravin escarpé situé entre le cratère de Ngorongoro et le parc national du Serengeti. Elles sont profondes de près de 100 mètres et larges de 48 km, et sont classées parmi les sites du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Olduvai vient du mot Massaï décrivant une plante de sisal sauvage qui pousse dans la région. Sur ce site, les tout premiers restes fossiles connus de deux espèces d’humain bipèdes ont été découverts, tous deux datant d’environ 1,84 million d’années.

Nous arrivons dans le Parc du Serengeti, « la plaine sans fin ».

Le parc national du Serengeti est le second parc animalier d'Afrique, il s'étend sur 14 763 km2. Il représente un environnement favorable à plus d'un million de gnous. On peut d'ailleurs observer leur fabuleuse migration vers le Kenya à la saison sèche , sous forme de processions de 40 km de long, avant de revenir pour la saison des pluies. Zèbres et gazelles de Thomson suivent également ce phénomène. On y trouve également plus de 400 espèces d'oiseaux dans ce parc aux nombreuses rivières et lacs, d’immenses troupeaux de buffles, des groupes d’éléphants et de girafes, des milliers et des milliers d’élans, de damalisques (« topis »), de bubales coke (« kongonis »), d’impalas et de gazelles de Grant .

Le paysage change au fil des kilomètres que nous parcourons. Tantôt sec et aride aux couleurs paille, tantôt très vert quand nous longeons une rivière, tantôt vierge, tantôt très dense, .... Nous avons l'impression de visiter quantités de pays différents.

Nous croisons de nombreuses gazelles qui nous regardent passer sur les pistes. Parfois, nous ne voyons pas d'animaux pendant très longtemps, puis nous voyons un éléphant seul, et plus tard un troupeau immense de zèbres et de gnous. C'est fabuleux.

gazelles de Thomson 
gazelles de Grant 
antilopes 
 zèbres
Kori bustard 

Nous déjeunons dans une aire de piquenique du Parc. Il y a foule. Nous avons tous nos paquets piquenique préparés par les lodges. Nous déjeunons avec notre guide. Les oiseaux sont à l'affut de la moindre miette qui tombera par terre.

Nous repartons sur les pistes, nos yeux scrutant les herbes à gauche, à droite, espérant voir apparaître un animal, quel qu'il soit. C'est ainsi, que notre regard tombe sur un éléphant tranquille derrière une butte herbeuse.

 éléphant

Nous apercevons un animal inconnu de nous : le Topi.

 topis et un phacochère 

Nous avons la chance de voir une lionne se reposer sur des rochers. Elle porte un collier pour que les gardes puissent la repérer si elle quitte le parc et s'approche des villages. Car elle pourrait attaquer les troupeaux des Massaïs qui finiraient par la tuer. Nous en voyons une autre perchée dans un arbre.

 lionne en pleine sieste
lionne perchée dans un arbre 
famille d'éléphants 
hippopotames 
girafes 
gnous 
buffles 

Nous arrivons au campement « Hippo Trails » à la tombée de la nuit, vers 18heures. L'orage gronde au loin. Quelques gouttes de pluie peinent à mouiller l'herbe.

On nous explique les consignes de sécurité car nous sommes sur la terre des animaux sauvages. Pour sortir de la chambre, nous devons faire appel à une escorte grâce à des appels lumineux avec la lampe torche. En effet en nous rendant jusqu'à notre tente, nous voyons un buffle qui nous regarde fixement non loin de nous.

Hippo trails (camp éphémère) 

La tente est très confortable avec toutes les commodités.

Nous sommes les seuls clients du camp aujourd'hui. Nous dînons avec notre guide Anthony.

Pendant le dîner, nous entendons le chant des gnous. Et un hippopotame s'aventure près de la tente - restaurant. Notre hôte nous le montre avec sa lampe torche, à quelques mètres de nous dans les hautes herbes. Il fuit la lumière. Et à la fin du repas, au moment de retourner à notre tente, c'est un buffle qui nous observe. De lui, il faut se méfier, car les buffles sont très agressifs et si puissants que nous aurions du mal à nous mettre à couvert. C'est ainsi escortés que nous retrouvons nos quartiers pour une nuit dans la savane du Serengeti. Les animaux s'approchent des campements, ils se sentent plus protégés des lions qui chassent la nuit.

Nous nous endormons en écoutant le bruit des animaux qui paraissent être très proches.

16
juin
16
juin

Nous avons très bien dormi. Si bien, que nous n'avons pas entendu les hippopotames chanter quand ils sont venus se promener près du camp. Et quand nous ouvrons la tente, en ayant bien vérifié auparavant à travers le moustiquaire, il n'y a pas de lion endormi sur la terrasse. Seulement quelques babouins qui se baladent nonchalamment.

Nous prenons un très bon petit déjeuner avec notre guide Anthony. Moment agréable où nous pouvons échanger et comparer nos modes de vie.

Un peu avant 9 heures (nous ne sommes pas pressés, nous sommes en vacances), nous repartons à la recherche des animaux du parc du Serengeti.

hippopotames 
gnous 
 zèbres


gazelles de Thompson 
buffles 
 topis

Non loin du camp, des vautours et des rapaces festoient. Nous ne voyons heureusement pas qui leur a servi de repas, mais nous sommes contents de pouvoir les observer. Un marabout d'Afrique ajoute une touche d'humour quand il s'envole et casse une branche d'un arbre en voulant se poser, créant la panique chez les rapaces perchés sur l'arbre.

Marabout d'Afrique
girafes 

La chance nous sourit car un guépard se cache dans les herbes. De nombreuses jeeps sont déjà postées devant lui, les super objectifs des photographes parés pour fixer le moindre mouvement. L'attente se prolonge. Les premières jeeps quittent le spot. Anthony en profite pour s'y engouffrer, pile devant le guépard, qui au bout de quelques minutes encore décide de se lever pour changer de position et se rallonger. La patience a payé !

A quelques mètres de là, les voitures commencent à s'affoler. En effet, un lion s'avance vers nous, ce qui est très rare, car le lion aime rester caché.

Puis un peu plus loin, ce sont deux lionnes qui suivent. Elles s'incrustent dans la file de jeeps, frôlant les carrosseries, faisant des pauses à l'ombre. Finalement, une lionne choisit de grimper dans un arbre, tandis que la seconde poursuit son chemin.

La journée commence bien ! Nous sommes très motivés pour la suite, attentifs au moindre mouvement dans les herbes ou dans les arbres.

oiseaux 

C'est ainsi que nous apercevons une tortue léopard venue s'abreuver dans une flaque d'eau de pluie.

tortue léopard 

Un peu plus loin, un étrange oiseau de grande taille, blanc avec une crête et des pattes noires se déplace dans les herbes à la recherche d'un serpent pour son déjeuner.

oiseau serpentaire ou messager sagittaire 

Le paysage change souvent, mais nous trouvons toujours des gazelles que ce soient dans les terres aux herbes jaunes, vertes, ombragées ou non. Parfois, elles sont seules, proie facile pour leurs prédateurs, d'autres fois elles sont en troupeau, parfois accompagnées de gnous ou de zèbres.

autruches et gnous 
phacochères 

Cette journée s'avère être la journée des félins car, perché dans un arbre isolé, se repose un léopard !

 léopard

Maintenant c'est à nous de nous arrêter pour une pause « toilettes », car pas question de descendre de voiture pour se soulager pendant le safari. Mais aussi de nous restaurer dans une aire qui domine un paysage magnifique. Le piquenique a été préparé par le camp Hippo-trails.

Nous repartons sillonner les pistes à la rencontres des animaux sauvages. Zèbres, Tipo. Cousin du tipo plus clair ..

De retour au camp en fin d'après-midi, nous allons de suite nous rafraîchir car la journée a été chaude.

Dîner 

Au moment d'aller nous coucher, notre escorte nous demande de ne pas faire de bruit et de ne pas traîner à entrer dans notre tente, un énorme buffle mange tranquillement de l'herbe à côté de la tente !

17
juin

Ce matin, nous nous levons tôt, avant le le soleil (6h), pour partir plus vite ce matin vers le cratère de Ngorongoro.

Après un très bon petit-déjeuner, nous saluons nos hôtes, car aujourd'hui, nous quittons le Serengetti pour nous rendre vers le parc du Ngorongoro.

 Hippopotames, voisins du camp (et qui s'y promènent la nuit)

Sur le côté de la piste, les gnous et les zèbres se mettent en mouvement. Les gnous ressentent les changements climatiques et savent quand il faut partir, alors que les zèbres, eux, sont de bien meilleurs pisteurs. Ensemble, ils sont meilleurs.

Gnous et Zèbres 
Hyène 

Nous sortons du Parc du Serengetti. Surprise, au-dessus du portail est inscrit « BON VOYAGE » ! Et nous entrons dans l'aire de conservation du Ngorongoro (8300 km²), zone protégée classée à l’Unesco depuis 1979, couvrant plateaux et savanes ainsi que la totalité du massif du Ngorongoro dont le cratère du Ngorongoro, aujourd'hui éteint, qui s'est formé à la suite de l'effondrement d’un immense volcan rouge sur lui-même après une énorme éruption, il y a plus de deux millions d’années, entraînant l’affaissement de sa chambre magmatique. Les précipitations et les eaux d'une rivière s'accumulent dans la cuvette formant un lac permanent, le lac Magadi. et deux marais, Mandusi et Songor. C'est un lieu de transit et de séjour de nombreux animaux migrateurs, qui se déplacent au fil des saisons entre le cratère du Ngorongoro, la plaine du Serengeti et le Kenya. On peut donc y rencontrer de nombreux mammifères, comme le rhinocéros noir, l'éléphant, le buffle, l'hippopotame, le gnou, le zèbre, l'éland, la gazelle de Grant et la gazelle de Thomson et leurs prédateurs comme les léopards, chacals, hyènes, guépards et la plus forte concentration de lions d'Afrique. Quatre cents espèces d'oiseaux habitent le cratère dont les flamands roses sur le lac Magadi.

Troupeaux des Massaï, les seuls autorisés à vivre dans la zone 
 plaine du Ngorongoro
 forêt dans les hauteurs du cratère
 Singe bleu
vue sur les lacs 

Avant de nous élancer sur les pistes du parc, nous faisons une courte pause. Les oiseaux viennent de suite quémander quelques miettes.

L'air est plus frais que les jours précédents, l'altitude moyenne de 1400 m expliquant cela. Nous descendons les 600 m du cratère pour nous retrouver à l'intérieur dans un espace immense, une plaine à perte de vue de 22 km de diamètre, d'une superficie totale de 326 km². Et nous voilà partis à la rencontre des nombreux animaux du Ngorongoro.

cratère du Ngorongoro 
babouins 
 buffles
zèbres 
gazelles de Thompson 
gazelles de Grant 
gnous 
 hippopotame et pique-bœufs
Pélicans
 grue royale
 Kori bustard
Ouette d'Égypte 

Dans les hautes herbes, nous apercevons trois lions endormis. Ils n'ont pas bougé un poil, malgré le bruit des jeeps venues les observer.

Plus loin, c'est un lion et sa lionne qui se reposent. Au bout de trois quarts d'heure, ils se réveillent de leur sieste, lèvent le bout du museau et se recouchent pour poursuivre leur sieste. Ce n'est pas le moment d'aller chasser.

Patience devant les lions endormis (¾ h pour les apercevoir se lever et se recoucher de suite) 

En nous rendant vers l'aire de piquenique du cratère, nous passons à côté d'un troupeau immense de gnous et de zèbres. Soudain, un gnou s'avance devant la voiture pour se rendre au plan d'eau à notre droite. Il avance doucement, sur ses gardes. Quand les autres gnous voient que leur éclaireur n'est pas en danger, ils s'avancent en file indienne. Le plus difficile pour eux est de sauter dans l'eau pour s'abreuver. A la moindre alerte, un mouvement de panique fait sortir tout le monde de l'eau. Les zèbres, quant à eux, surveillent les environs. Il y en a plusieurs postés à différents points en hauteur. Ils paraissent plus organisés et sereins, mais ce n'est qu'une apparence. Ils craignent un prédateur qui pourrait se cacher dans les bosquets tout proches.

Après ce spectacle de la vie animale, nous repartons, n'attendant pas que le millier (et même plus) de gnous et de zèbres soit allé se rafraîchir dans cette eau devenue aussi marron que la terre volcanique du cratère.

phacochères 

Aujourd'hui sera décidément la journée des lions. Faute d'en avoir vu hier, aujourd'hui, ils sont très présents.

Nous arrivons près d'une étendue d'eau bordée de végétation. A la mi-journée, les hommes et leurs jeeps viennent s'y restaurer, laissant le reste de la journée aux animaux qui viennent s'y abreuver quand les hommes ne sont pas là.

Nous déjeunons dans la voiture, pour ne pas être « embêtés » par les rapaces qui pourraient plonger sur nos sandwichs. Seuls les petits oiseaux s'aventurent dans les voitures, mais sans vraiment nous gêner.

A peine repartis, qu'Anthony s'arrête brusquement. Un grand chat cherche une proie dans les herbes. Il s'agit d'un Serval et non pas du chat Serengeti, race de chat domestique créée par un croisement entre le Bengal et un chat Oriental.

Serval 

Nous nous dirigeons vers le lac où paissent zèbres et gnous et où nous découvrons des flamants roses.


autruches 
 flamants roses

Alors que nous empruntons la piste pour sortir du cratère, un petit chacal nous escorte.

chacal 

Nous sommes stoppés par une dizaine de jeeps. Quelqu'un a aperçu un rhinocéros à l'orée de la forêt. Comme nous savons qu'il faut savoir être patient pour être récompensés. Nous nous arrêtons également, scrutant les arbres au loin. Les jumelles sont nécessaires. A un moment, nous pensons le voir, mais sans certitude. Finalement, nous repartons sans l'avoir vu.


Voilà, c'en est fait du Ngorongoro. Nous remontons à 2300m afin de le voir de plus haut.

 Vue panoramique sur le cratère du Ngorongoro

Nous arrivons en fin d'après-midi, au Ngorongoro Farm Valley. C'est une ancienne ferme coloniale de café reconvertie en hôtel très confortable composé de petites maisons. Nous sommes accueillis avec un jus de baobab. Les formalités remplies, nous faisons le tour du jardin et nous laissons tenter par la piscine, certes très fraîche, mais très agréable en cette fin de journée.

Nous sommes accueillis comme des rois pour le dîner. Nous ne sommes que deux couples ce soir. La saison débute à peine.

Repas très copieux 

Nous allons nous coucher car demain, nous avons une visite aux premières lueurs du jour.

18
juin

Nous nous levons avant le soleil. Il fait encore nuit quand nous sortons de notre petite maison. En effet, nous avons rendez-vous à 6h30 pour la visite de la plantation de café de la ferme. Auparavant, les terres appartenaient à des indiens. Il n'y avait ni culture, ni élevage. La terre était vierge. Elle a été rachetée et transformée en plantation de café et élevage de bœufs. Aujourd'hui, la plantation de café existe toujours mais la ferme a été transformée en lodges, la ferme valley et la ferme house.

Le jardin potager fournit tous les légumes pour la restauration des lodges et des hôtels alentours.

Le jardin potager 

Notre guide du jour nous explique la culture du café arabica produit ici :

1° plantation de graines dans des petits sacs avec de la terre en pépinière

2° quand la plante atteint une vingtaine de centimètres, plantation à l'ombre avec un tuteur

3° quand la plante atteint 60 cm, plantation dans le champ en rangée, séparée de 1m ou 2. Entre les plants, des bananiers offrent de l'ombre car le caféier a besoin de chaleur mais pas des rayons directs du soleil.

4° cueillette de juin à septembre. Ramassage des cerises quand elles sont rouges foncées.

Nous en gouttons une : en appuyant sur la cerise, deux graines en sortent, un peu gluantes. Nous les suçons sans les croquer, ça a un goût sucré comme un bonbon. Ce sucre va servir pour la fermentation naturelle.

5° avec un pilon les femmes enlèvent les graines de la cerise

6° fermentation : les graines sont plongées dans de l'eau. Elles fermentent avec leur sucre.

7° séchage des grains en hauteur pour profiter de la chaleur au dessus et en dessous

8° enlever la peau

9° torréfaction

La production de cette plantation fournit les hôtels aux alentours. Production de 50 sacs de 50 kg/an


Après cette visite très intéressante, nous retournons au lodge ferme valley, non sans être passés par la petite boutique souvenir, où notre petit déjeuner nous attend en terrasse avec un verre de jus d'hibiscus frais.

Le cuisinier du lodge nous a préparé nos sacs de piquenique.

Puis notre guide vient nous chercher pour nous conduire à l'aérodrome d'Arusha, à 2h30 de route.

Nous faisons une dernière pause dans une boutique pour quelques achats de souvenirs de la Tanzanie.

Arrivés à l'aérodrome d'Arusha, nous remercions Anthony pour nous avoir si bien guidés et faits découvrir les parcs du Nord de la Tanzanie. Cette semaine restera à jamais dans nos meilleurs souvenirs. Puis nous nous quittons.

Des employés de l'aérodrome viennent nous aider à porter nos bagages, nous enregistrer et passer les contrôles. Nous pouvons maintenant déjeuner au plus près de la piste.

Un peu avant 13h, nous montons dans le petit avion qui décolle. Nous quittons le sol de la Tanzanie. Très vite, nous volons dans les nuages.

Moins d'une heure plus tard, nous apercevons les atolls et Zanzibar. Le passage des contrôles est très rapide, puisque nous avons déjà notre visa dans le passeport.

Nous cherchons notre chauffeur pour nous conduire jusqu'à notre hôtel du jour, un ancien palais dans la vielle ville de Stone Town, le Kholle House. Construit en 1860, pour la princesse zanzibari Sayyidat Kholle, fille du premier sultan omanais de Zanzibar et d'une concubine assyrienne. Elle était considérée comme une femme d'une rare beauté. Ses manières charmantes, sa grâce et son esprit brillant lui ont valu le surnom de "Njidjm il Subh" ou "Etoile du matin". Elle fit construire ce palais pour exposer ses objets de collection du monde entier et divertir sa famille, ses amis et ses visiteurs. Négligé et grandement dégradé au fil des ans, la restauration commence en 2008, en respectant les techniques de construction traditionnelles. En 2011, l'hôtel ouvre ses portes.

Kholle House 

Pendant le trajet jusqu'à l'hôtel, nous avons reçu un coup de fil via le chauffeur pour nous proposer la visite de la ville cet après-midi. Nous avons volontiers accepté et à 16h15, nous faisons connaissance avec Mohamed qui va nous promener dans le labyrinthe des ruelles de la vieille ville pendant environ trois heures en nous faisant un petit topo sur Zanzibar.


Zanzibar était un sultanat indépendant créé en 1861 par séparation avec le sultanat de Mascate et Oman et passé sous influence britannique en 1890 pour former le protectorat de Zanzibar. Celui-ci prend fin avec la seconde indépendance de Zanzibar le 10 décembre 1963 mais c'est la révolution de Zanzibar le 12 janvier 1964 qui met un terme au sultanat avec la fuite du sultan Jamshid bin Abdullah et la proclamation de la République. Aujourd'hui, Zanzibar a un Président et deux vice-Président sous la Présidence du Président de la Tanzanie.


L'archipel de Zanzibar vivait au début de son existence de la culture de clou de girofle (surnommé l'or noir de Zanzibar). Mais cette culture demande une main-d’œuvre importante, et en 1811, un immense marché aux esclaves voit le jour à Zanzibar. De 1830 à 1873, on estime que près de 700 000 esclaves ont été vendus. Ce commerce prend fin grâce aux Britanniques (traité de Hamerton en 1845, blocus en 1871 puis Sir Bartle Frere et le consul John Kirk qui imposent au sultan l’arrêt immédiat de la traite et la confiscation de navires négriers en 1873). Le clou de girofle reste aujourd'hui la seconde source de revenus de l'archipel, après le tourisme. La giroflier est en fait produit sur l'île de Pemba, au nord de l'île de Zanzibar, un des plus gros producteurs au monde de cette épice vendue plus de 80 € le kilo en France.


Nous passons par le marché local de fruits et légumes, de volailles, viandes, poissons, pâtes, épices,.... nous passons vite fait devant les magasins de vente d'articles souvenirs pour les touristes. Nous nous intéressons aux portes en bois sculptées.

Stone Town, la « ville de pierre », quartier historique de la capitale de Zanzibar est un mélange d'influences britannique, indienne, portugaise, omanaise et swahili. Elle est recensée par l’Unesco comme l’un des 100 sites historiques mondiaux à protéger en priorité.

ruelles 

Nous sommes intriguées par les portes sculptées sur des maisons quelconques. Présentes un peu partout le long de la côte est de l’Afrique, elles sont particulièrement nombreuses dans l’île aux épices, témoin d’un riche passé et d’un mélange de cultures unique en Afrique, on en dénombre environ 500 ! et la plus ancienne de 1694. Elles sont protégées par le Stone Town Conservation and Development Authority. Jadis, les portes étaient taillées dans des bois locaux, manguier, afzelia ou jacquier. Les propriétaires les plus riches les faisaient faire en ébène et les motifs témoignaient de la richesse, de la fonction et du statut social du propriétaire de la maison. Aujourd'hui, elles sont en teck, bois importé mais imputrescible et relativement bon marché et les motifs ne signifient plus grand-chose .

portes 
balcons 
marché aux volailles 
 marché aux fruits et légumes
 marché aux poissons
école 
Stone Town compte 32 mosquées 
 temple hindou 
cathédrale anglicane sur la place aux esclaves et l’église catholique de Saint-Joseph 
 ancien hammam
cimetière des sultans 
palais de travail du sultan en rénovation 


Nous arrivons un peu après le coucher du soleil, sur la terrasse d'un hôtel, ancienne propriété des anglais alors que les appels à la prière se multiplient. Sur les murs, des photographies anciennes nous montrent l'évolution de zanzibar qui a gagné des terres sur la mer.

 Maison natale de Freddie Mercury
Plage face à l'île prison où on trouve les tortues de terre des Seychelles. 

Non loin de là, le Vieux Fort sort de la nuit. Ce soir, il s'y déroule le festival cinématographique, le « Cannes » de Zanzibar.

Le vieux fort, également appelé Ngome Kongwe, fut construit entre 1710 et 1715 par les Arabes d'Oman sous le premier sultan Said, alors en pleine reconquête de l'île, sur l’emplacement d’une chapelle érigée par les Portugais. Son rôle principal était la protection de l'île, il servit aussi de prison au XIXe siècle, lorsque les punitions et exécutions publiques avaient lieu devant le mur Est du fort. Il a aussi servi de caserne militaire et de dépôt pour la construction de chemin de fer Stone Town - Bububu décidé par le sultan Bargach. Le fort a été plus tard rénové par les Anglais, qui ont même transformé la partie aujourd'hui couverte de pelouse en Tennis Club pour ladies distinguées ! Après la révolution, il fut délaissé. La restauration par la ville a permis de lui redonner une nouvelle vie. Aujourd'hui, on y trouve des boutiques de souvenirs, un café et surtout, il prend vie le soir avec des groupes de danse et de musique dans son amphithéâtre.

Le vieux fort 

Depuis l'intérieur du fort, nous apercevons à la lueur de la lune, la maison des merveilles. Construite en 1883, cette maisons fut surnommée ainsi car elle fut le premier bâtiment de l'île à installer l'éclairage ainsi qu'un ascenseur électrique. La «House of Wonders» abrite actuellement le musée d'histoire et de la culture de Zanzibar et de la côte swahili.

Vue sur la maison des merveilles 
 Médina très fréquentée avec de nombreux marchands et vente de nourriture à emporter.

Le Palais du Sultan en front de mer, est l'un des principaux bâtiments historiques du vieux quartier de Zanzibar Stone Town, classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Il a été construit à la fin du XIXe siècle, sur le site de l'ancien palais, appelé Beit As-Sahel détruit lors de la guerre anglo-Zanzibar de 1896, pour servir de résidence à la famille du sultan. Après la révolution de Zanzibar en 1964, il a été officiellement renommé Palais Du Peuple et utilisé comme siège du gouvernement. Depuis 1994, il est devenu un musée sur la famille royale et l'histoire de Zanzibar

Musée « Palais du Peuple» 
Conservatoire de musique 

De retour à l'hôtel, nous montons discuter sur la terrasse avec d'autres touristes français, l'occasion d'échanger sur nos safaris. Nous sommes tous enchantés de cette merveilleuse expérience.

Repas sur la terrasse 
19
juin

Nous avons la matinée pour nous. Nous prenons notre petit déjeuner sur la terrasse ombragée par les frangipaniers.

Nous allons donc flâner le long de l'océan, l'occasion de voir à la lumière du soleil. certains bâtiments que nous avions déjà vu dans l'obscurité hier soir.

Sur la plage, nous nous faisons alpaguer pour nous emmener sur l'île prison, l'île aux tortues des Seychelles. Nous n'en avons pas le temps car nous repartons à 11 heures pour le nord de l'île, à Matemwe, où se situe notre hôtel pour la fin de notre séjour.

Medina & panneaux relatant l'histoire des lieux 

Avant de partir, nous profitons de la piscine du palais de la princesse. C'est très agréable. C'est un coin très calme par rapport à la vie de la ville, bien que ce matin la médina soit moins fréquentée et mouvementée qu'hier soir.

Nous rendons la clef du palais et montons à bord du taxi pour Matemwe au nord-est de l'île. Notre chauffeur se nomme Omar Sharif. En chemin, il nous propose d'aller visiter la ferme des épices. Zanzibar est surnommée « l'île aux épices » car elle était l'un des principaux producteurs mondiaux d'épices au XIX°s, telles que le clou de girofle, la noix de muscade et la cannelle.

Brighton, guide à la ferme des épices de Tangawizi 

Brighton nous explique et nous fait sentir, et parfois même goûter, chacune des plantes du jardin.

Quant au clou de girofle, interdiction d'en vendre autre qu'à l'Etat sous peine de prison.

Nous sommes très attentifs à toutes ces explications. En levant la tête, nous sommes étonnés de voir un fruit étrange !

Au détour d'un palmier, nous assistons à la collecte de noix de coco tout en chanson. Nous buvons l'eau de coco puis mangeons la coco fraîche. C'est très bon.


Puis nous avons l'honneur d'être couronnés roi et reine des épices, avec des coiffes tressés.

Utilisation de certaines plantes en cosmétiques ! 

Nous passons par la boutique des épices où il est possible d'acheter toutes les épices que nous avons vu et plusieurs mélanges de café et de thé aromatisés.

Puis pour conclure, nous nous asseyons à l'ombre pour goûter aux fruits de la ferme : mandarine, citron, pamplemousse, ananas, pastèque, jack, concombre, … Nous terminons par la dégustation de thé et de café.

Cette parenthèse dans notre trajet vers le nord était très intéressante. Nous pouvons reprendre la route. Le temps de trajet depuis Stone Town jusqu'à Matemwe est d'environ 1h10. Nous en sommes à plus de la moitié. Nous en profitons pour regarder le paysage et les habitations, qui n'ont rien à voir avec ce que nous avons vu en Tanzanie.

Arrivés au Sunshine Bay, nous nous installons et prenons le temps de nous poser et d'écouter la mer.

Le tour du site est rapide. 3 petite piscines, 1 restaurant et un bar.

Nous allons faire quelque pas sur la plage. Le sable est blanc est très fin. Mais la mer ramène beaucoup d'algues ce qui n'invite pas de tout à la baignade. Un transfert gratuit permet de nous conduire sur une autre plage. Ce sera pour une autre fois. Car déjà demain, nous partons pour le « safari Blue ». Nous optons pour le farniente pour le reste de l'après-midi.


Dîner succulent 
20
juin

Aujourd'hui, nous partons en « safari bleu ». La journée va être bien remplie. Omar nous attend pour 8h. Nous ne traînons pas pour le petit déjeuner.

Tandis que nous nous dirigeons un peu plus au Sud, nous entendons des sirènes qui se rapprochent. Il s'agit du convoi présidentiel. Nous nous arrêtons sur le bord de la route, en attendant que le convoi du Président de Zanzibar passe. Un peu plus loin, nous voyons la Ferrari zanzibarienne : une charrette tirée par un bœuf ou une vache, cela dépend des options !

Sur notre trajet, nous apercevons de nombreuses mosquées. A Zanzibar, plus de 97% de la population est musulmane. Les locaux pratiquent l’islam sunnite et leur vie est largement influencée par leur religion, héritage de près de deux siècles de colonisation omanaise. D’autres religions plus minoritaires sont également présentes sur l’île, avec des petites communautés de dawoodis bohras, d’ismaéliens et de chrétiens catholiques et protestants. Ici, chaque croyance vit en bonne intelligence avec les autres religions.

Nous arrivons au point de rendez-vous pour le Safari Bleu. C'est une petite plage. Quelques hommes réparent des bateaux, des femmes vendent des paréos, protections de téléphones... Omar nous invite à nous asseoir à côté des autres touristes qui arrivent en nombre. Il nous demande de retirer nos sandales, car nous n'en aurons pas besoin. (Aïe, aïe, aïe, cela ne s'avèrera pas une bonne idée. Un conseil : gardez vos chaussures, les coquillages et les oursins ne sont pas amis avec nos pieds fragiles).

Vu le nombre de passagers, de nombreuses embarcations vont être nécessaires. Les capitaines s'affairent sur leurs dhows, bateaux traditionnels.

Nous montons à bord de notre bateau avec quatre autres touristes, 2 anglais et 2 israéliens, trois skippers et deux accompagnants.

Et nous voici voguant dans l'océan indien.

Nous longeons une petite île déserte (même pas un palmier), nous nous y arrêterons en fin de matinée. Nous la contournons et arrivons dans une mangrove. Nous nous y arrêtons pour une petite baignade. L'eau est peu profonde et les poissons peu nombreux. Mais la pause est très agréable.

Pour le deuxième arrêt, le capitaine s'arrête un peu à l'écart du banc de sable que nous avons longé tout à l'heure. Ici, les poissons sont légion.

Après cette baignade au milieu des poissons, et ce n'est pas peu dire, nous remontons à bord du dhow, direction la petite île , submergée à marée haute. C'est un spot pour de très belles photos. Le décor est magnifique. Le capitaine nous a préparés un plateau de fruits pour nous rafraîchir.


Pour le déjeuner, nous voguons jusqu'à l'île voisine. Le capitaine amarre le bateau à une centaine de mètres de la plage, qu'il faut parcourir à pied. Et c'est là que les chaussures s'avèrent être indispensables. Et je remercie encore notre compagnon de voyage de m'avoir prêtée ses sandales.

Sur l'île, nous trouvons quelques étals de souvenirs et vêtements de plage et quelques huttes pour que les touristes puissent déjeuner à l'ombre, face à la mer.


plateau de fruits de mer 

Nous allons nous promener en bord de mer jusqu'aux rochers « Safari Bleu »

En entrant un peu dans l'île, un baobab géant nous surprend par sa taille et sa prestance. Il est devenu un lieu d'attraction, chacun voulant se faire photographier en train de grimper dessus. C'est un survivant car il a continué de pousser alors qu'une tempête l'avait couché au sol.

L'heure du retour a sonné. Une file se forme entre la plage et les bateaux. Chacun marchant à lente allure, veillant à ne pas rencontrer un oursin.

Le capitaine hisse la voile pour rentrer au bercail.

Quand nous arrivons près de la plage, c'est marée basse. Nous ne pouvons pas accoster avec le dhow. Nous montons dans une barque pour les derniers mètres.

Après avoir salué nos compagnons d'un jour, nous repartons avec Omar pour Matemwe. Mais proches de l'hôtel, nous devons faire demi-tour. En effet, la route est barrée par des engins de chantier.

Contents de cette journée bien remplie, une douche s'impose, mais surtout le crémage au lait après soleil ! Puis nous nous rendons au restaurant

 Dîner
21
juin

Nous avions une sortie prévue dans la forêt de Jozani, mais la météo en a décidé autrement. Car à 9h, le ciel s'obscurcit, le vent monte et une grosse pluie s'abat sur le restaurant où nous nous réfugions. Notre guide Omar nous propose donc de reporter à demain car il pleut aussi beaucoup dans le sud de l'île.

Nous allons donc pouvoir nous reposer aujourd'hui. Le wifi n'étant pas de bonne qualité pour l'internet, ce sera lecture.

A l'heure du déjeuner, nous pensions que la pluie était passée. Mais ce n'était qu'une accalmie. A peine installés, il nous faut changer de table pour ne pas être arrosés.

Cette fois-ci, c'est la bonne. Le ciel bien qu'encore un peu gris ne nous tombe plus sur la tête. Nous en profitons pour aller faire une ballade sur la plage où un guide improvisé nous emmène à travers les centaines d'oursins (heureusement que l'hôtel met à disposition de bonnes chaussures pour la plage). Il n'hésite pas à les prendre dans ses mains. Il y en a de toutes les tailles, des noirs, des albinos, des bleus et des rouges. Il trouve des concombres de mer, une fois à l'air, ils rejettent un filet d'eau. ; du corail ; des éponges noires ou rouges ; des étoiles de mer ; des crabes, …

 plage
pêcheurs 
 oiseaux
oursins 
étoiles de mer 
 corail
éponge 
 concombre de mer
 Pêche d'une anguille (de longues minutes pour arriver à l'avaler)
 crabes

La journée se termine à la piscine. Le ciel s'est bien éclairci, espérons que ca tienne jusque demain.

22
juin

Ce matin, nous avons rendez-vous avec les dauphins, du moins l'espère-t-on car parfois on peut en voir, parfois non.

Omar passe nous chercher à 8h30 pour aller un peu plus au nord, où des bateaux attendent leurs croisiéristes d'une matinée, le long d'une grande plage de sable blanc.

Omar nous guide vers le « one more time ». A bord, notre capitaine nous souhaite la bienvenue, ainsi que son assistant. Nous commençons à naviguer vers l'île pour le snorkeling, quand le capitaine reçoit un appel, les dauphins ne sont pas loin.

Changement de cap pour nous diriger vers le lieu où les dauphins ont été aperçus. Nous nous équipons de masques et tubas et plongeons sous la directive du capitaine. Premier essai infructueux, les dauphins sont repartis plus vite que nous ne sommes arrivés. Nous remontons à bord.

Deuxième essai : on les aperçoit furtivement au fond de l'eau. Nous remontons à bord.

Troisième essai : réussite absolue. Une vingtaine de dauphins nage en dessous de nous. C'est un instant hors du temps, comme un cadeau que les dauphins nous font. A deux reprises, ils remontent à la surface, mangeant quelques poissons au passage, et replongent. C'est tellement beau de les voir évoluer tranquillement dans l'océan indien. Nous les laissons partir bien malgré nous, ils nagent vite et nous distancent facilement.

Nous remontons pour cette fois-ci nous diriger vers la zone de snorkeling. En chemin, le capitaine nous prépare un grand plateau de fruits frais apportés par Omar, un vrai régal. A noter que la noix de coco avec son eau et sa chair est recommandée pour contrer le mal de mer.

Un peu de pain jeté à le mer, et des dizaines voire davantage de poissons multicolores foncent sur cette obole tombée du ciel. A nous de plonger et d'en prendre plein les yeux. Nous pouvons prendre notre temps, pas besoin de performance de natation, il suffit de se laisser porter par la mer.

Le temps commence à changer, les capitaines des différents navires rappellent leurs passagers pour retourner à la plage avant la pluie.

C'est enchantés que nous quittons le navire pour retourner sur la terre ferme, non sans avoir grandement remercié l'équipage qui nous a permis de vivre cette expérience fabuleuse et nous a aidé à garder des souvenirs en filmant avec notre gopro les dauphins et les fonds sous-marins.

Omar nous ramène à l'hôtel qui est tout proche pour que nous puissions nous changer avant la prochaine découverte : la forêt de Jozani au centre de l'île et ses singes rouges.

La forêt tropicale de Jozani se compose d'une forêt plantée il y a quelques années pour protéger l’écosystème et la faune de Zanzibar, et d'une forêt primaire, qui évolue sans l'aide des hommes. Cette jungle marécageuse s'étend sur une surface de 50 km2, il s'agit de la plus grande zone forestière de l'île. La Jozani Chakwa Bay Conservation Area a été nommée en 2016 Réserve de la biosphère par l'UNESCO.

La température a grimpé, mais il fait plus humide quand nous rentrons dans la forêt. Les arbres sont immenses, tout comme les chenilles qui donneront de très jolis papillons.

Nous suivons notre guide qui nous emmène au cœur de cette forêt luxuriante. Puis tout d'un coup des bruits dans les feuillages des arbres nous font lever la tête. Ce sont de petits singes « communs » qui nous surveillent de tout là-haut. Certains, plus curieux, descendent de leur perchoir et nous observent. Ils « logent » non loin de la partie de la forêt des singes endémiques de Zanzibar, les singes rouges ou colobes roux.

 petits singes
forêt des singes colobes 

Ces derniers sont plus grands et comme leur nom l'indique de couleur rouge (ou rousse). En fait leur pelage est tricolore : blanc côté du ventre, roux côté dorsal et son petit gilet à longues manches noires. Les colobes font partie d’une famille de singe qui se particularise par leurs mains préhensiles. Celles-ci forment une sorte de pince grâce à la position opposée du pouce. Ils mangent des feuilles, des graines et des fruits non mûrs.

Selon la consigne affichée à l'entrée de la forêt, il faut veiller à rester à 3 voire 5 mètres des singes et ne pas répondre à leurs sollicitations. En réalité, ils prennent plaisir à s'approcher de nous, à passer entre les jambes pour aller grignoter les jeunes pousses d'arbres, car ces singes ne mangent que de jeunes pousses de végétaux. Leur estomac ne supporte rien d'autre. Et ils se soignent eux-mêmes en mangeant du charbon. Nos guides s'amusent de nous voir nous extasier devant ces animaux libres de leurs mouvements.








Quand nous sommes satisfaits des dizaines de photos (je dirai même beaucoup plus, des centaines !), nous pouvons lever le camp pour nous rendre en voiture un peu plus loin jusqu'à la Chwaka Bay, la dernière mangrove préservée de l'île. La guide nous explique les arbres et leurs racines étonnantes, la développement naturel de la mangrove, les jeunes pousses, … Il est interdit de venir prélever des arbres sous peine de prison, car la mangrove est protégée. Dans les mangroves poussent palétuviers blancs (Avicenna marina), hauts de 10 à 15 m, palétuviers noirs (Bruguiera gymnorhiza), moins grands et mangliers (Rhizophora mucronata) plus hauts (jusqu'à 25 m).


Non loin de la forêt, Omar nous conduit à un sanctuaire pour les tortues tenu par des bénévoles. D'abord, nous rencontrons deux tortues de terre géantes venues des Seychelles, cadeau du Président en 2009. Nous leur caressons le cou, elles adorent ça !



Puis nous nous dirigeons vers la nursery des tortues terrestres, difficile de croire que ces petites tortues deviendront si grandes et vivront une centaine d'années. A noter : elles raffolent des fleurs d'hibiscus !


A côté, ce sont des lézards endémiques de zanzibar. L'un deux nous fait un show en courant dans tous les sens et en se réfugiant dans une bassine d'eau.

Puis, nous sommes invités à entrer dans une tour. Nous sommes un peu réticents, sur la porte une pancarte indique le type de locataire des lieux : des pythons ! Et ils sont chez eux, pas de cage, pas de vitre entre eux et nous. Nous ne sommes pas très rassurés, nous préférons ne pas trop traîner dans cet endroit restreint.

Nous apprécions davantage être à l'air libre devant un lézard qui se cache sous les feuillages ou les petites tortues.

Puis c'est au tour des tortues de mer. Nous nous asseyons au bord du bassin et je peux leur donner à manger, des algues avec quelques coquillages pour que ce soit plus croustillant. Quand elles n'en ont pas assez, elles le font savoir par un petit grognement.

Dernier bassin : les poissons. Ils sont difficile à attraper en mer. Cela fait 5 ans qu'ils grandissent là. L'an prochain, il pourront se reproduire et seront réintroduits dans leur milieu naturel.

Il est déjà quinze heures quand la visite se termine, Omar nous achète quelques brochettes et des légumes en route, et nous allons pique-niquer sur la plage de Paje.

C'est une très belle plage, très longue, on n'en voit pas le bout. Le sable est d'un blanc immaculé. Mais pour s'y baigner, c'est compliqué. Il y a des kitesurfeurs partout. Et chose étonnante, des vaches se promènent sur la plage.

les vaches sur la plage de Paje 

Nous nous trouvons un coin ombragé pour installer nos serviettes. A peine sommes nous installés, qu'un chien vient nous tenir compagnie. Il n'est pas agressif, il s'installe à côté de nous et attend de voir s'il n'y aurait pas un petit morceau pour lui. Nous ne l'oublions pas et lui laissons sa part, qu'il mange doucement, et nous quitte content pour trouver un autre donneur.

Nous marchons le long de cette plage, en étant bien sûr interpellés par des Massaïs vendeurs de souvenirs, des guides multi excursions, …. C'est vraiment très beau comme endroit, un décor de carte postale.

Nous retournons à la voiture où Omar nous attend pour nous ramener à l'hôtel, ravis de cette journée bien remplie.

Le sommeil arrive très vite ce soir. Nous n'avons pas rêvé aujourd'hui, nous avons bien vécu des choses étonnantes.

23
juin
23
juin

Aujourd'hui, pas de sortie. Nous vivons au fil du temps, pas de réveil, pas d'horaire, juste le plaisir de se promener sur la plage, de prendre un livre et le lire sur un transat à l'ombre d'un parasol sur la plage de sable blanc de la piscine.


Sur la plage, nous observons les crabes qui se déplacent à une vitesse folle pour se cacher dans le premier trou venu, à moins qu'il ne soit déjà occupé.

 crabes

La mer est haute, la plage rétrécie. Nous pensons que la pluie arrive en sentant une ou deux gouttes tomber.

Nous nous posons sur les transats de la plage sous les parasols de paille. Mais il n'y aura finalement pas de pluie, le nuage n'a fait que passer.


déjeuner 

L'après-midi se poursuit tranquillement au bord de la piscine. Les vacances !

Au moment de nous rendre au restaurant, nous entendons du bruit dans l'arbre voisin. Il s'agit d'un petit singe que des chauve souris dérangent avec leurs vols nocturnes.

singe et chauve-souris 
24
juin

Les vacances se terminent aujourd'hui. Nous allons prendre notre dernier petit déjeuner sur la terrasse du restaurant et saluer les serveurs qui se sont si bien occupés de nous, et toujours avec le sourire.

Un dernier petit tour à la plage et nous embarquons nos bagages dans la voiture d'Omar qui va nous conduire jusqu'à l'aéroport.


A une dizaine de minutes de notre destination, la circulation s'arrête. Tout le monde s'immobilise. Nous attendons ainsi une quinzaine de minutes. Puis arrive un premier convoi avec sirène, police et militaires pour l'un des deux vice-présidents. Puis c'est au tour du Président de Zanzibar.

Nous pouvons reprendre notre route.

Omar nous dépose au terminal des départs.

L'aéroport est vide. Nous enregistrons nos bagages et montons à l'étage pour les contrôles de bagages cabine et visa de retour. Pas besoin de test PCR pour la France. Nous sommes seuls dans ce grand aéroport. Mais comme il est en travaux, il n'y a pas de boutiques, seulement une petite restauration (assez chère) indispensable pour patienter jusqu'à notre vol de 16h15 (retard de 30 mn par rapport à la réservation).

L'avion s'arrêtera à Kilimandjaro pour repartir pour Addis Addeba en Ethiopie, où nous aurons une escale de plusieurs heures.

Le commandant annonce que tous les passagers sont à bord et que nous allons pouvoir décoller. L'avion est rempli à moitié. Il se remplira à l'aéroport du Kilimandjaro.

Nous patientons sur notre siège le temps que les passagers de Zanzibar descendent à l'aéroport de Kilimandjaro et que d'autres montent pour Addis Ababa. Et ça y est, nous quittons la Tanzanie !

Quelques minutes après le décollage, le commandant nous annonce de préparer nos appareils photo, car nous allons passer à côté du Mont Kilimandjaro.

 Kilimandjaro
repas avant notre escale en Ethiopie 
escale en Ethiopie 
25
juin

A minuit, nous remontons en avion pour notre dernier vol vers Paris. Il va falloir essayer de dormir, mais c'est sans compter les petits soins de l'équipage qui veille à ce que nous ne soyons pas en hypoglycémie !


 petit déjeuner au premières lueurs du jour

Nous arrivons à Paris, il nous faut passer les contrôles des frontières et attendre nos bagages. Puis, un trajet en TGV et nous voilà de retour à la maison.

Nous n'oublierons pas de si tôt ces vacances en Tanzanie. Tout s'est passé à merveille. Nous en avons pris plein les yeux.

Nous tenons à remercier Caroline qui a organisé ce voyage, Anthony (Serengeti Big Cats Safaris) qui nous a accompagné pour la partie Tanzanie et Omar (Kobe Tours), qui s'est occupé de nous sur Zanzibar. Grâce à eux, notre rêve s'est réalisé et de la meilleure des façons. M E R C I.



 safari en Tanzanie


 Zanzibar