Carnet de voyage

Sénégal

Vacances de Noël au Sénégal
Décembre 2016
12 jours
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15
déc

Une fois notre journée de travail terminée, nous rentrons à la maison pour boucler les valises. Nous prenons le train à Lille Europe pour l'aéroport Roissy-Charles De Gaulle. Ensuite, c'est le RER qui s'est rempli à bloc au fur et à mesure des stations (attention aux pieds et aux sacs coincés dans les portes), puis le dernier OrlyVal et enfin une navette pour rejoindre notre hôtel IBIS à Orly Sud. Tout un périple ! Il est presque minuit quand nous pouvons enfin nous reposer.

Menu gourmet de SNCF

Destination vacances : le Sénégal.

16
déc

La nuit fut très courte, car à peine couchés nous devons nous lever pour attraper la navette qui va nous conduire à Orly Ouest. Il fait un peu frais, ce qui nous aide à nous réveiller (4h, c'est un peu tôt !). Nous trouvons sans souci le guichet d'embarquement, patientons un moment pour pouvoir envoyer nos bagages sur les tapis et allons au passage de la sécurité (rayons X). Nous avons maintenant deux bonnes heures à patienter avant de pouvoir monter dans l'A320 de TAP Portugal pour Lisbonne. Nous avons la chance de pouvoir observer le jour se lever au dessus des nuages. L'équipage de bord nous sert un bon petit déjeuner avant d'atterrir à Lisbonne sous la pluie. Le commandant de bord a dû tourner une dizaine de minutes avant de pouvoir atterrir à cause de la météo.

Lever de jour / petit déjeuner / Arrivée sur Lisbonne 

A l'heure où nous sortons de l'avion, nous devrions déjà être dans le suivant pour Dakar. Nous nous dépêchons de repasser les contrôles et allons jusqu'au guichet d'embarquement. Le vol va durer un peu plus de 4 heures, le personnel de bord a prévu oreiller et plaid pour chacun.

Lisbonne 

Nous en profitons pour regarder un film avant qu'on nous serve le déjeuner très copieux. Puis une petite sieste et nous arrivons.


Les Canaries / Le Maroc

Il fait beau, la température est de 23°. Encore une vérification de nos passeports avec prise d'empreintes & photo, et nous pouvons récupérer nos bagages. Un correspondant FRAM a téléphoné à notre hôtel pour s'assurer qu'un chauffeur venait nous chercher. Il arrive un quart d'heure plus tard. Nous devons passer encore une fois nos bagages aux rayons X pour pouvoir quitter l'aéroport. Nous avons une bonne heure de route en prenant en compte la conduite très sportive de notre chauffeur : ignorance de la limitation de vitesse, dépassement par la droite, dépassement en face à face, queue de poisson.... Nous arrivons toutefois indemnes à l'hôtel club « les Filaos » à Saly où nous sommes très gentiment accueillis. Nous nous installons dans notre petit pavillon et allons prendre un rafraîchissement au bar de la piscine avant d'aller prendre notre premier bain de pied dans la mer.

Club "les Filaos" 


A 18h, nous faisons le point sur les excursions avec le correspondant de voyage privé pour planifier notre séjour de découverte du pays. La soirée se termine au restaurant, presque les pieds dans l'eau, avec de la cuisine européenne et locale.

17
déc

Le réveil nous sort de notre sommeil réparateur à 7 heures. Nous découvrons le jus de fruit et la confiture d’hibiscus au petit déjeuner, ça ressemble au vin de Chaland, c'est très bon.

Petit déjeuner à l'hibiscus 

A plus ou moins 8h30, notre guide arrive à la réception dans un petit 4x4 pickup. Nous nous installons à l'arrière avec le guide qui nous explique la vie des Sénégalais dans cette région très rurale. Nous empruntons dans un premier temps des routes macadamisées, bien vite remplacées par des routes de sable (gare aux grains de sable dans les yeux!). Le paysage est très plat et boisé de baobabs, l'arbre endémique du Sénégal.

Nous faisons une pause dans un très grand marché aux bestiaux qui a lieu tous les samedis. De nombreuses ethnies se retrouvent ici. Nous assistons à des marchandages pour l'acquisition de chèvres, moutons, chevaux, ânes et zébus. Il y a également des marchands en tous genres : céréales, téléphones portables, cordes, ferrailles …

Marché aux bestiaux 

De retour à notre voiture, nous sommes fortement sollicités pour acheter des objets en bois ou des colliers. Nous reprenons la route, ou du moins des pistes de charrettes de brousse pour nous rendre dans une concession familiale dans le village de Gnigning. Nous croisons en chemin des femmes et des hommes travaillant le mil et le sorgho.


La visite du village commence par la case du chef. Elle se résume à un lit de pierre recouvert de sacs de céréales vides et d'un petit espace pour les enfants. A côté de la case, un endroit est aménagé pour la toilette, ainsi que des petits enclos pour le bétail.

La case du chef de la concession 

Les enfants sont ravis de nous accueillir dans leur communauté et se précipitent vers nous pour poser devant nos appareils photo. Ils participent tous à l'activité familiale : ils s'occupent des chèvres, de la préparation de la farine de mil pour le couscous... Nous assistons à la préparation de ce repas : séparation du mil et du son, pilonnage en farine et cuisson dans une marmite posée sur des morceaux de bois et du crottin.

Après avoir goûté à leur couscous, nous prenons congé de la communauté. Une participation écosolidaire, prélevée sur le prix de l'excursion, est reversée à l'Association des Femmes, pour financer les projets villageois pour la clôture du périmètre de maraîchage et l'achat d'un moulin à mil. Nous nous rendons ensuite dans un souk. Il y a foule et nous avons bien du mal à retrouver notre chauffeur qui s'est garé un peu plus loin.

Il met ensuite la gomme pour que l'on puisse arriver à l'hôtel à temps pour le déjeuner, surveillés par de petits êtres amicaux.

Un peu de repos s'impose, sur les transats ombragés par les palmiers, en regardant la mer. Puis, une petite séance d'aquagym et de natation pour pouvoir profiter du goûter sans complexer.


Fin de soirée : mise à jour de ce blog

18
déc

A l'heure où nous nous levons, le jour ne l'est pas encore. Pas de grasse matinée, même pour un dimanche de vacances, car notre rendez-vous pour l'excursion sur l'île de Gorée est prévu à 8h. Le restaurant est presque désert à cette heure.

Salle du restaurant

Notre guide Fodé arrive à l'heure pour cette excursion quasi-privée (3 touristes pour un chauffeur et un guide). Nous empruntons le nouvel autoroute pour Dakar. La première chaloupe étant à 9h00, nous faisons un petit tour de voiture dans la ville de Dakar avant d'aller au port. Nous passons dans les quartiers bancaires, des ambassades, des bâtiments ministériels, du Palais présidentiel (interdiction formelle de prendre des photos du palais ou des gardes en vêtements d'apparat), ...

Au port de Dakar, notre guide nous achète nos tickets, une fois passés le contrôle des passeports. Nous prenons la chaloupe de 10h00 pour l'île de Gorée située à 3,5km du port de Dakar. La traversée ne dure qu'une dizaine de minutes et nous apprécions les embruns depuis nos sièges sur la plateforme supérieure.

 Le port de Dakar / Île de Gorée

Notre visite commence par la mémoire des esclaves africains envoyés en Amérique pendant près de trois siècles du XVII au XIX°s. L'île de Gorée fut découverte en 1444 par les Portugais, puis passe successivement aux mains des Hollandais, des Anglais et des Français. Elle fut un port négrier comme de nombreux ports sur la côte ouest de l'Afrique, apportant à moindre coût de la main d’œuvre pour le nouveau monde. Nous empruntons la rue Saint-Germain qui nous mène au Presbytère, ancienne maison de commerce en 1782 qui a conservé ses cachots à esclaves. Un peu plus loin, nous arrivons à la Maison des esclaves. Notre guide nous fait faire le tour en nous donnant les explications dans chacune des pièces : le pesage pour vérifier le poids des esclaves, les moins de 6O kg dits « inaptes temporaires » étaient parqués dans une cellule pour être engraissés ; les cellules des hommes enchaînés au cou et aux mains et ne pouvant sortir qu'un fois par jour pour satisfaire leurs besoins ; les cellules des jeunes filles qui pouvaient être affranchies à la seule condition d'être mise enceinte par les maîtres négriers ; les cellules des enfants séparés de leurs parents ; les cellules des femmes enchaînées et dénudées comme les hommes ; les cachots des récalcitrants ; et la « porte sans retour » d'où les esclaves embarquaient pour les Amériques. Les malades ou les fugitifs étaient abattus et jetés à la mer qui foisonnait de requins. Au dessus de cette misère, vivaient les propriétaires dans de vastes appartements où ils donnaient des réceptions. Nelson Mandela est venu se recueillir en cet endroit et le pape Jean-Paul II est venu prier et demander pardon pour le rôle de l'église dans l'esclavage. Le conservateur de la Maison des esclaves nous explique ensuite l'histoire de cet endroit et nous invite à prendre des photos contrairement à la consigne du panneau de l'entrée.

Maison de l'esclavage 

Nous sortons quelque peu bouleversés ou du moins émus par cet endroit où quantités d'enfants, de femmes et d'hommes sont passés et où beaucoup d'entre eux sont morts. Nous poursuivons dans les ruelles de sable, ombragées et fleuries jusqu'à un atelier d'artistes qui confectionnent des tableaux de sables de couleur. Nous croisons au passage un pélican venu se poser sur la terrasse près de l'eau.

Nous continuons notre visite pédestre de l'île qui n'est pas très grande : 900m de long et 300m de large. Nous montons la rue de Castel bordée de baobabs et occupée par des artistes et artisans locaux, et arrivons au mémorial de Gorée.

La rue de Castel 

Non loin des canons de la seconde guerre mondiale utilisés par les Allemands ayant coulé un bateau anglais croyant De Gaulle à son bord, ce qui explique la balise en mer que la chaloupe a dû contourner.

De là haut, nous avons une vue sur Dakar.

Vue de Dakar depuis l'île de Gorée 

Nous redescendons par une autre ruelle pour nous diriger vers la plus ancienne mosquée du Sénégal, non loin de l'endroit où fut tournée la scène de l'escalade du film les canons de Navaronne.

La plus ancienne mosquée du Sénégal en restauration 

Nous passons un peu plus loin près de l'église Saint-Charles de Boromée et du dispensaire de l'Ordre de Malte.

Église Saint Charles de Boromée

L'île de Gorée est alimentée en eau et en électricité par Dakar. En plus de la distribution dans les maisons, il y a des fontaines sur la place du Gouvernement pour la population.

Place du Gouvernement 

Nous terminons notre visite de l'île par un déjeuner au restaurant Saint-Germain. Au menu : beignets de crevettes, brochettes de lottes accompagnées de riz et de frites, clémentine.

Déjeuner en terrasse près de l'Esplanade des Droits de l'Homme 

Après ce bon repas, nous faisons une petite promenade digestive le long de l'eau, vers l'ancien fort d'Estrées de la garnison transformé aujourd'hui en Musée.

La plage / Le fort d'Estrées 

La chaloupe de 14h30 nous ramène au port de Dakar avec l'équipe de foot de Gorée. La mer est plus calme et le soleil plus ardent. Nous reprenons le chemin du retour après cette visite incontournable dans l'histoire du Sénégal.

Vendeur de pastèques le long de la route

De retour à l'hôtel, nous allons prendre un jus de Bissap pour nous rafraîchir avant un bain dans la piscine chauffée.

Goûter au jus de Bissap

Fin de soirée : dîner au restaurant avec l'aimable personnel aux petits soins suivi d'un karaoké. La saison sèche est mise à rude épreuve !

19
déc

Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec les animaux d'Afrique dans la réserve de Bandia. Nous ne sommes pas pressés par le temps et allons prendre notre petit déjeuner sur la terrasse du restaurant face à la mer éclairée par le soleil levant. A 8h30 précise, notre chauffeur Masse vient nous chercher . Nous allons récupérer un autre couple de Zurich dans un hôtel à Somone. Nous pouvons ainsi profiter d'une balade en voiture et voir la ville s'éveiller.

A 9h30, nous arrivons à la porte de la réserve de Bandia. Nous passons différents contrôles avant de pouvoir commencer notre safari avec un guide du Parc, Mamadou qui va nous commenter la végétation et les animaux que nous allons rencontrer, et nous diriger dans cette forêt de 3500ha.

Nous sommes émerveillés tels des enfants dans un zoo, sauf que dans le cas présent, l'espace naturel est immense (guide obligatoire pour ne pas se perdre) et les animaux sont en liberté, et mieux vaut ne pas descendre de la voiture. Nous avons la chance de pouvoir observer des tortues, des singes verts, des antilopes, des écureuils terrestres, des zèbres, des girafes, des phacochères, des autruches, des élans du Cap, des buffles, des rhinocéros, des antilopes cheval, des hyènes et des crocodiles (dans des enclos) ...

Le safari a duré deux heures mais nous n'avons pas vu le temps passer trop occupés à rechercher les animaux et à nous protéger des branches et épines d'acacia sur notre chemin, car notre chauffeur n'a pas hésité à s'approcher au plus près des animaux, même en dehors des pistes. Ce safari restera un souvenir fabuleux de notre séjour au Sénégal. Nous rentrons maintenant vers Somone puis Saly pour le déjeuner. Des zébus traversent la route sans craindre la circulation, les voitures doivent freiner et s'arrêter pour leur laisser le passage. D'autres fois, ce sont des chèvres ou des chiens tout aussi téméraires.

Nous sommes tellement dépaysés et déconnectés de notre routine que l'on oublie que nous sommes à Noël. Quelques marchands de sapins artificiels et de guirlandes nous le rappellent.

Pour le déjeuner, nous goûtons un plat local : le Thoi Yapp à base de viande mijotée avec des légumes. C'est très bon mais aussi très épicé.

Comme nous sommes en vacances, nous en profitons pour faire une petite sieste avant l'aquagym. Nous terminons cet après-midi par un bain de soleil face à la mer.

20
déc

Ce matin, nous nous octroyons notre première grasse matinée des vacances. Et même à cette heure (9h), il n'y a pas foule au restaurant. C'est la deuxième année consécutive qu'il y a moins de touristes. Seule la région de Somone est pour le moment préservée grâce à l'attrait de la lagune. Nous prenons notre temps pour prendre notre petit déjeuner sous le regard attentif de superbes oiseaux.

Nous allons ensuite nous promener le long de la plage, mais nous ne pouvons pas aller bien loin, car du côté gauche nous arrivons très vite sur un complexe hôtelier délabré n'invitant pas à poursuivre et du côté droit, la plage s'arrête juste avant la partie locale. La plage a été grignotée par la mer et le sable a pratiquement disparu en quelques années. Nous déposons donc nos affaires sur un transat de l'hôtel et allons nous baigner dans la mer. L'eau est très fraîche, pour ne pas dire froide. Il faut quelques minutes d'acclimatation pour pouvoir y entrer et apprécier la baignade. A notre sortie de l'eau, un guide de la bicoque voisine, Babacar, nous propose une excursion pour le village de pêcheur de Mbour pour l'après-midi. Le prix de 25000 CFA étant attractif : le tarif d'un trajet Charles de Gaulle – Orly, nous prenons donc rendez-vous pour 15h.

En attendant la visite, nous dégustons un poisson, le Thiof grillé.

Thiof grillé

Une petite sieste s'impose car le soleil fatigue quelque peu. Et à 15h précise, notre pirogue est prête rien que pour nous. Nous embarquons depuis la plage et partons vers Mbour. La navigation est calme et nous profitons des embruns marins comme d'une climatisation bien venue. A mesure que nous approchons du port, nous apercevons de nombreuses pirogues ressemblant à la nôtre, à la différence près que celles-là servent à la pêche. Certaines partent pour quinze jours, d'autres pour la journée avec une trentaine de pêcheurs à leur bord. La mer fournissant du poisson en abondance, il y en a suffisamment pour qui sait pêcher.

Pirogues de pêcheurs 

Nous arrivons à l'heure du retour des pêcheurs, il y a déjà foule mais Babacar nous explique que tout à l'heure, vers 16h30, ce sera pire car le poisson sera alors trié et mis en vente. Le sable est jonché de détritus en tout genre. A un endroit, des réfrigérateurs hors d'usage sont réutilisés pour stocker le poisson.

Pour le moment, nous allons faire quelques emplettes dans le marché aux épices et le souk installés dans un ancien bâtiment militaire français. Attention, certaines personnes n'apprécient pas les photos et mieux vaut demander conseil au guide qui s'enquerra de la faisabilité de la chose. Nous débutons par les épices, puis le poisson séché, les tissus, la viande, et objets divers vendus comme souvenirs aux touristes.

De retour vers le marché aux poisson (le bâtiment a été offert par la commune de Concarneau), nous marchons sur des montagnes de coquillages que des hommes et femmes cassent pour récupérer le fruit de mer et un morceau du coquillage prisé par les Asiatiques.

Il y a maintenant beaucoup de monde et mieux vaut suivre de près notre guide. Le pêche a été fructueuse. Le poisson est vendu sur des étals, dans des caissettes ou à même le sol.

Nous remontons à bord de notre pirogue alors que le marché bat son plein et durera jusque 20h. Nous sommes de retour à 18h, et allons nous dessaler dans l'eau chauffée de la piscine.

21
déc

Ce matin, nous partons pour une excursion en journée entière jusqu'aux îles du Saloum. Nous sommes un groupe de huit touristes de deux hôtels différents. Nous commençons par un marché hebdomadaire de bétail puis un peu plus loin un marché pour toutes sortes de produits alimentaires et autres : épices, céréales, poulets, cordes, tissus, produits de beautés, produits fabriqués à partir de récupération..... Des jeunes garçons me demandent de les prendre en photo.

Nous empruntons des routes plus ou moins praticables. Ce ne sont plus des nids de poules mais des nids d'éléphants ! Le chauffeur doit slalomer de gauche à droite pour les éviter. Attention aussi aux zébus et ânes qui sont au repos en liberté en cette période sèche qui succède à la période humide de l'été où ils ont travaillé dur aux champs. Aujourd'hui, nous avons la chance de pouvoir rouler sur des pistes très récentes pour aller jusqu'à un village dans la brousse.

Dans ce village, notre guide Mor nous explique que c'est un choix de vie de la part de la famille (famille = parents, enfants, cousins, amis). Le village est autosuffisant et même plus. Ce qui fait que s'ils décidaient de vendre tout leur bétail, ils auraient largement suffisamment d'argent pour acheter une grande maison en ville. Nous ne voyons qu'un dame triant de l’hibiscus et une myriade d'enfants tout contents de poser pour les touristes blancs. Nous entrons dans une case beaucoup mieux aménagée que celle du village de Gnigning, puis dans la cuisine à ciel ouvert. A l'extérieur du village se trouvent les greniers de mil.

Dans cette région christianisée, se côtoient les religions catholiques et musulmanes. Il y a de nombreuses missions et écoles catholiques et non loin des mosquées.

Nous quittons ensuite la brousse pour l'embarcadère de Ndangane pour naviguer dans une pirogue sur le Delta du Saloum. Nous pouvons observer de nombreux oiseaux dans cet espace protégé, sur des bancs de sable ou dans les mangroves où les racines des palétuviers sont colonisées par les huîtres.

Nous rejoignons ainsi l'île de Mar Lodj où nous déjeunons dans un charmant gîte repris par des Nantais il y a quatre ans : le Bazouk du Saloum. Le repas est délicieux et l'endroit reposant et agréable. L'île mesure 150km² sans électricité ni voiture.

Après ce déjeuner copieux, nous reprenons la pirogue pour retourner à l'embarcadère ; La marée est montée entre temps et les pieds de mangrove sont dans l'eau. Notre chauffeur nous emmène maintenant jusqu'au baobab sacré. La route que nous prenons est en construction, elle commence par une belle route macadamisée, puis une route damée, puis une piste en travaux. Les maisons des villages sont couvertes de sable orange

Nous arrivons enfin au baobab sacré où des marchands se sont installés et nous sautent dessus dès notre arrivée pour vendre leurs objets car ils n'ont rien vendu de la journée. Mais depuis ce matin, c'est la cinquième fois que nous entendons ce discours et nous commençons tous à fatiguer. Notre guide nous explique que ce baobab a servi de sépulture du temps de la religion animiste, pour les conteurs de village afin de ne pas souiller le sol par des corps étrangers à la terre. Nous entrons dans le creux de l'arbre où nous pouvons tenir à 35 aux dires de Mor. L'intérieur du tronc est occupé par des chauves souris qui nous arrosent, peut-être n'apprécient-elles pas l'intrusion des touristes dans leur espace.

Nous pouvons maintenant rentrer à Saly. Une route barrée nous oblige à prendre une piste de déviation qui nous fait passer dans une fumerie de poisson à Joal. A 18h30, il y a foule et nous tombons dans les bouchons. Nous sommes de retour à 19h30 dans la nuit noire. La journée s'achève par le repas Sénégalais suivi de la soirée musicale.

22
déc

Comme nous n'avons pas d'excursion prévue ce matin, nous avons opté pour une promenade à cheval dans le village de Saly jusqu'à la plage de Mbour. Notre correspondant Voyage privé a organisé la sortie mais le taxi devant venir nous chercher à la réception à 9h n'est finalement arrivé qu'à 9h45 après que le réceptionniste ait rappelé Diako. A peine un bonjour du bout des lèvres et nous montons dans une voiture-taxi pour aller jusqu'au centre équestre : le Cadre noir. Nos montures sont prêtes et nous partons pour deux heures de balade.

Le vent souffle aujourd'hui et nous avons droit à un gommage gratuit par le sable qui se soulève de partout. Nous rencontrons de nombreux enfants, certains étant libérés plus tôt de l'école pour préparer la fête de Noël. Tous nous saluent avec le sourire et nous accompagnent parfois un bout de chemin. Dans le village, il y a quelques jardins potagers et de nombreux puits. Nous passons à côté de plusieurs écoles chrétiennes. La population sérère qui représente 20% de la population sénégalaise est majoritairement catholique.

Nous croisons des charrettes tirées par des chevaux, il s'agit des taxis. Les habitants les empruntent pour aller au village ou au marché.

Nous arrivons à la plage de Mbour. Nous n'allons pas jusqu'au marché aux poissons, nous trottons sur la plage en direction de Saly. Les chevaux apprécient davantage la plage et ne ratent pas l'occasion de prendre de la vitesse. Mais grâce aux conseils de notre cavalier-accompagnateur, même en tant que débutant, la promenade est agréable.

Plage Mbour - Saly 

Le moment thalasso pour les chevaux terminé, nous retournons en « ville ».

Comme notre voiture-taxi n'est pas arrivée, notre accompagnateur retourne avec nous jusqu'à l'hôtel à pied. C'est préférable pour nous afin de pas être importunés en chemin. Comme nous avons essuyé une petite tempête de sable dans les rues de Saly, une douche s'impose avant le déjeuner dans un restaurant décoré pour Noël.

L'après-midi est plus calme : farniente, lecture et piscine, sous un ciel voilé et un petit vent.

23
déc

Ce matin, nous partons pour le lac Redba, à 35km au nord-est de Dakar, surnommé le lac rose en raison de la couleur de l'eau qui peut varier du bleu au mauve, en passant par toutes les couleurs de rose et rouge. Cette couleur étonnante s'explique par la forte densité de sel (380g/l, taux dix fois supérieur à celui de la mer) et à la présence d'algues microscopiques qui fabriquent un pigment rouge pour mieux résister à la forte concentration de sel. La couleur change en fonction du soleil et du vent. Par chance, la journée est très ensoleillée et le vent souffle fort.

Nous mettons un certain temps avant d'y arriver selon les aléas de la route. Nous traversons différents villages. Nous avons l'impression que chaque jour est un jour de marché, il y a des étals partout le long de la route.A l'extérieur du village, quantité d'ordures jonchent le sol. Les ânes, les chèvres et les Zébus viennent y faire le tri. Les ordures d'aujourd'hui ne sont plus biodégradables mais les habitudes n'ont pas encore changé, ce qui n'est plus utilisable est jeté dehors de la maison.

Nous croisons une voie de chemin de fer, notre guide Abdou nous explique qu'il y a peu d'infrastructure ferroviaire, mais que le Président actuel investit beaucoup pour que Dakar soit reliée à d'autres grandes villes du Sénégal pour faciliter les déplacements des Sénégalais.

La région au nord-est de Dakar est très fertile, l'eau est présente à à peine 1 ou 2 mètres de profondeur. Il y a de nombreux puits sur les parcelles verdoyantes. Mais la terre n'est pas exploitée comme elle le pourrait.

Arrivés au lac Redba, nous sommes accueillis par un guide local qui nous explique la récolte du sel effectuée exclusivement par des hommes qui s'enduisent la peau de beurre de karité avant de louer une pirogue pour aller dans le lac. Les sauniers s'immergent jusqu'à la taille, la profondeur du lac étant de 1,5m d'eau et 1,5m de croûte de sel. Avec une pique, ils cassent la croûte de sel qu'ils ramassent dans un tamis avec une pelle, pour le remonter dans la pirogue à fond plat, qui peut contenir une tonne de sel. Ce sont les femmes qui déchargent le sel et le fond sécher en tas avec leurs initiales dessus. Le lac est public et chacun peut venir récolter du sel à condition qu'il n'y ait pas de vol et de violence et de respecter la récolte de chacun. Une fois séché, les femmes peuvent le vendre en premier, puis c'est au tour des hommes.

Après ces quelques explications, nous pouvons faire quelques achats de tableaux de sable artisanaux sans être bousculés.


Nous grimpons ensuite dans un 4x4 qui roule on ne sait par quel miracle. Nous partons ainsi sur la bande de sable qui sépare aujourd'hui le lac de la mer, là même où les voitures du Paris-Dakar passaient. Notre chauffeur s'en donne à cœur joie dans les dunes, et le paysage vaut le coup d’œil. Nous nous arrêtons un instant pour un bain de pied.

Il est maintenant l'heure d'aller se restaurer dans un restaurant au bord du lac tenu par une Française, le Bonaba Café. Nous prenons un jus de Bissap, les pieds dans le sable et les coquillages, moment agréable à faire connaissance avec les autres touristes. Puis nous passons à table sous une grande paillotte pour un déjeuner succulent ; œuf au miel ou feta de chèvre, poulet mariné au miel ou poisson sur une feuille de banane et un morceau de gâteau très léger au fruit. Tous les légumes sont cultivés dans le potager entre les dunes et certifiés bio.

Nous repartons maintenant pour le plus grand centre de pêche artisanale du Sénégal, Kayar avec près de 800 pirogues sur 2,5km de plage. Ici aussi, c'est le guide local qui vient nous donner des informations sur le port et la pêche. La mer est très poissonneuse en cette saison et fait travailler les 30000 habitants de Kayar mais aussi 20000 autres qui viennent des campagnes environnantes. Depuis que les étrangers, notamment les Chinois, n'ont plus de licence de pêche, il y a davantage de poissons pour les Sénagalais qui peuvent en vivre. Les petites pirogues sont utilisées pour la pêche à la ligne qui s 'effectue de jour, et les plus grandes pour la pêche au filet la nuit. Kayar est jumelé avec Lorient et les pêcheurs aiment à s'appeler les Bretons noirs. Mais dans leurs pirogues, ils mettent des grigris pour les protéger de la mer.

Notre excursion est terminée, nous reprenons la route jusqu'à l'hôtel. Nous devons emprunter une piste de déviation car la route est en réfection, ce qui cause des bouchons. Notre guide a ainsi plus de temps pour nous conter des histoires comme celle-ci :

Savez-vous pourquoi les chèvres déguerpissent quand elles voient une voiture ?

Cela est dû à un voyage, il y a bien longtemps. Une chèvre, un chien, un mouton et un veau prirent un taxi pour un long voyage. Arrivés presque à destination, la chèvre n'ayant pas d'argent préféra sauter du taxi. Le mouton et le veau payèrent leur course et reçurent leur monnaie. Le chien fit de même mais n'eut pas droit à sa monnaie. Aujourd'hui, quand une chèvre voit une voiture, elle file car elle ne veut pas payer son dû. Le chien aboie pour avoir sa monnaie.

Après cette journée incluant de nombreux transport, nous allons nous baigner à la piscine. Air : 35°C, Eau : 30°C.

24
déc
24
déc

Ce matin, nous nous promenons dans le complexe hôtelier : hôtel club « les filaos » & « Saly hôtel ». Nous en profitons pour faire quelques photos de la végétation, de petits oiseaux et plus surprenant : d'un varang.

Nous sortons ensuite dans la rue commerçante de Saly. Nous nous faisons bien entendu alpaguer par des chauffeurs de taxi qui nous proposent des courses et visites bon marché, des artisans qui veulent nous faire visiter leur village.... Nous entrons par curiosité dans le supermarché Casino. Nous y trouvons exactement les mêmes produits qu'en France, même au rayon confiture Bonne Maman a une meilleure place que les confitures locales d'hibiscus ou de tamarin. Au rayon eau, nous y trouvons de l'eau Cristaline et Rozana... Dans la rue, il y a beaucoup plus de monde que les jours précédents, même la gendarmerie est fortement présente. Les dindons quant à eux se promènent encore librement dans les ruelles.

Nous allons prendre un cocktail sans alcool au bar du Filaos pour nous rafraîchir un peu avant le déjeuner, car même si le ciel est voilé, il fait très chaud.

La baignade en mer est très fraîche. Il nous faut quelques minutes avant de pouvoir nager, mais c'est très agréable et peu de touristes se laissent tenter. L'après-midi se poursuit avec les activités du club et le farniente sur les transats face à la mer. Le personnel de l'hôtel s'active pour tout décorer pour le réveillon de Noël tandis que la gendarmerie, en treillis, armée de fusils repère les lieux.

A 19h, la crèche vivante s'installe sur la plage de l'hôtel avec les moutons et chèvres, l'âne et le bœuf avec un fond musical de Noël. A côté de la piscine sont dressés le buffet de cocktail et le buffet de la mer et de la terre. Superbe ! Nous félicitons les cuistots qui ont très bien travaillé pour offrir ce repas de fête, sans oublier la chorale des enfants venus chanter des chants de Noël.

La soirée se poursuit avec l'orchestre du groupe Xalat.

25
déc

En ce jour de Noël, nous avons réservé une excursion pour fêter l’événement : nous allons assister à la messe de Noël sur l'île aux coquillages de Fadiouth. Pour cela, nous devons partir à 8h, car l'île n'est pas très loin, mais les routes, bien que moins fréquentées le dimanche, ne sont pas très rapides en raison des « nids de poules ». Nous passons à côté de la mosquée bleue : la Grande Mosquée de Touba où les Musulmans des environs se retrouvent le vendredi pour la prière.

La Grande Mosquée de Touba

Nous traversons ensuite la savane jusqu'à Joal où il y a plus de monde car c'est un grand port de pêche artisanale. Nous passons à côté de la gare des taxis 7places, de très vieux breaks Peugeot et des taxis-cheveaux.

A 9h, nous arrivons au pont qui relie l'île de Fadiouth au continent. Notre guide David fait la comparaison avec le Mont St Michel, car ici l'île est entourée d'eau à marée haute et ensablée à marée basse. Pour emprunter le pont, il faut payer un droit de passage au syndicat d'initiative.

Cette nouvelle passerelle longue de 600m est fréquentée à toute heure par les hommes qui rentrent des champs, par les échanges de marchandises, par les jeunes qui aiment s'y retrouver le soir....

Aujourd'hui, le ciel est voilé. Nous ne sommes donc pas aveuglés par la blancheur des coquillages qui jonchent les rues. Ici, il n'y a pas de sable, seulement des coquillages partout, même sur les murs des anciennes maisons. Il s'agit en fait d'une île artificielle qui est née d'un amoncellement de coquilles de mollusques consommées par les chasseurs-cueilleurs de l'Antiquité jusqu'au VII°s et ensuite par les Sérères qui colonisèrent l'île au XI°s. De ce fait, la population est majoritairement catholiques bien que dans une même famille, les deux religions, catholique et musulmane, puissent se côtoyer. D'ailleurs, en ce jour de Noël, les Catholiques préparent un repas pour leurs amis Musulmans tout comme les Musulmans le font à la fin du Ramadan envers les Catholiques.

Nous commençons notre visite par la Messe de Noël qui débute à 9h30. Les hommes s'installent sur le côté gauche et les femmes à droite. La messe est dite en Sérère avec quelques passages en français. Aujourd'hui, il y a aussi un baptême. Nous assistons à la messe pendant une heure et devons quitter l'office car nous avons un horaire à respecter.


Dans les rues, nous assistons à la préparation du repas. Toutes les maisons sont ouvertes et les habitants sont très accueillants. Ils nous invitent pour le repas, mais nous devons décliner.

Non loin de l'église, se trouve une petite mosquée.

En arrivant au cœur du village, nous passons dans la rue commerçante aux slogans des hypermarchés bien connus chez nous.

Sur la place, à côté du grand baobab où les habitants font encore des offrandes à l'esprit de Mame Ndagne, se trouvent des monuments dédiés à la Vierge et à Saint Eloi.

Nous quittons l'île par un autre pont pour accéder au cimetière mixte musulman et chrétien. Du haut du mont de coquillage, près de la grande croix, nous avons une superbe vue sur la lagune et la mangrove.

De là, nous montons à bord d'une pirogue sans moteur. Le piroguier nous fait glisser sur l'eau à l'aide d'une grande perche car l'eau n'est pas profonde. Mais mieux vaut ne pas bouger car ça tangue très vite. Nous allons ainsi jusqu'à une petite île où le mil était autrefois conservé dans des greniers sur pilotis.

A midi, nous faisons route vers Saly. Nous croisons en chemin de nombreux Sénégalais en tenue de fête sortant des églises des villages.

Nous sommes de retour à l'hôtel pour le déjeuner sous bonne garde de la gendarmerie.

Pour cette dernière après-midi de vacances, nous allons au SPA pour notre massage offert dans notre pack voyage et ensuite à la piscine où il y a beaucoup d'animations : olympiades, water-polo, volley...

A 23h, la navette vient nous chercher pour nous conduire à l'aéroport de Dakar. Il fait nuit noire, et les véhicules que nous croisons n'ont pas tous l'éclairage réglementaire. Nous empruntons le nouvel autoroute et arrivons ainsi à l'aéroport à minuit quinze.

26
déc

Arrivés à l'aéroport de Dakar, un militaire contrôle nos passeports (la première fois d'une longue liste), puis passons nos bagages aux rayons X. Nous allons enregistrer nos bagages avec un nouveau contrôle des passeports avant le guichet, un autre au guichet avec la remise des billets de vols et encore un juste après. Deux minutes plus tard, nouveau contrôle aux douanes avec empreintes et photo. Nous attendons ensuite dans la salle d'embarquement en regardant la télévision sénégalaise en wolof et encore un contrôle des passeports avec fouille pour certains passagers. A 2h30, l'embarquement commence et à 3h00, nous quittons le Sénégal à bord d'un A321 de TAP Portugal.

Aéroport Léopold-Sédar-Senghor 

Nous essayons de nous reposer un peu car la route va être longue (retour à la maison prévue pour 20h). A 4h30, les stewards nous servent le petit déjeuner composé d'une omette au jambon, d'un pain nature, d'un pain brioché, de confiture et d'une salade de fruits. Très bon petit déjeuner et un peu trop tôt pour nous.

A 8h00, nous sommes à Lisbonne. Nous passons le contrôle automatique de passeport biométrique et sommes dirigés vers la salle d'attente pour le vol de Paris. Malheureusement, il ne s'agit pas de notre vol. Celui-ci est à 8h45 et le nôtre à 11h, il va donc falloir patienter un peu en regardant un film.

Aéroport de Lisbonne 

A 11h00, le commandant de l'avion A319 attend son tour sur la piste et nous décollons pour Orly.

Vue sur Lisbonne / déjeuner TAP

A 14h30, nous arrivons à Orly récupérons nos bagages et prenons le bus Ligne 3 pour Charles de Gaulle. A cette heure- ci de la journée, il n'y a pas beaucoup de circulation et le trajet dure à peine 50mn installés dans de bons sièges avec Wi-fi gratuit. C'est beaucoup plus agréable que de prendre l'Orly Val et le RER.

Vue à l'approche de Paris 

Arrivés à la garde SNCF de Charles de Gaulle, nous avons beaucoup d'avance contrairement au train en provenance de Lyon pour Lille Europe qui est annoncé avec 30mn de retard. Le contrôleur nous autorise à monter à bord nous faisant ainsi gagner près de deux heures sur notre trajet de la journée. A Lille, nous montons dans le métro jusqu'au terminus où la voiture nous attend pour retourner à la maison.

Station du métro lillois

Les vacances sont terminées. Nous avons plein de souvenirs dans la tête et sommes ravis de ce séjour très dépaysant et surprenant au Sénégal.