Il y a un an, nous étions au Sénégal et faisions la connaissance de Géraldine, une Guadeloupéenne. Nous avions notamment visité l'île de Gorée ensemble, point de départ de nombreux esclaves vers les Antilles. Aujourd'hui, nous allons nous retrouver sur son île et passer la journée entre Grande Terre et Basse Terre.
Le soleil est radieux, malgré de petits passages nuageux et le thermomètre dépasse déjà les trente degrés. Nous avons une petite pensée pour la métropole, à 6200km d'ici. La Guadeloupe est éloignée de 600 km des côtes du Vénézuela, nous imaginons ainsi le périple des premiers Indiens qui ont traversé les flots capricieux de la mer pour arriver jusqu'ici au premier millénaire. Il y eut également d'autres migrations, la plus importante étant celle venue d'Afrique durant la période de l'esclavage suivant la « découverte » de l'île par Christophe Colomb en novembre 1493, poursuivie par la colonisation française en 1664, après l'épisode de la compagnie des îles d'Amérique voulant développer la culture du tabac dès 1635. L'exploitation de la canne à sucre commence alors. La Guadeloupe fait désormais partie des Antilles françaises avec un court moment sous l'autorité britannique (de 1759 à 1763) voulant s'approprier la Guadeloupe et la Martinique.
Nous retrouvons Géraldine et sa maman Jocelyne au pied du bateau. Elles nous ont concocté un grand tour entre histoire et beautés naturelles. Nous commençons par le récent Mémorial ACTe non loin du terminal de croisière, rappelant la période esclavagiste. La visite durerait quatre heures, le temps nous manquant, nous en faisons le tour extérieur. L'atmosphère y est déjà empli de cette souffrance, peut-être parce que nous sommes déjà passés à Gorée, peut-être aussi avec les représentations artistiques des esclaves.
Mémorial ACTe
quartier de la Cabale traces des deux ouragans consécutifs Irma & MariaNous quittons ensuite Pointe-à-Pitre / Abymes, passant par la place de la Victoire, l'église Saints Pierre et Paul, et à côté de l'hôtel de ville tout gris, contrastant ainsi avec les maisons colorées ou joliment taguées qui l'entourent.
La Guadeloupe possède un campus universitaire qui ferait des envieux parmi les Métropolitains entre soleil, palmiers et mer !
Non loin de là, la marina, ses yachts et petites maisons cossues. C'est d'ici que part la route du rhum.
Maintenant, un peu d'histoire avec les costumes et traditions de Gosier. C'est un musée privé tenu par une passionnée. La durée moyenne de la visite est d'une heure trente, mais elle peut être beaucoup plus longue car elle n'est pas avare d'anecdotes toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Ses élèves devaient être pendus à ses lèvres en classe. Malheureusement nous ne pouvons pas prendre de photos, mais nous en garderons un merveilleux souvenirs, passant dans la galerie royale avec les costumes des rois et reines de régions et époques très lointaines, aux Amérindiens, puis aux colons, pour arriver à la fin du vingtième siècle avec des scènes de la vie courante nous rappelant à nous aussi quelques souvenirs. Nous ne pouvons pas rester pour le film de 25mn, ce sera pour une autre fois...
Musée Costumes et Traditions de Périnet Gosier Guadeloupe Après ce moment de culture, nous faisons une pause sur la magnifique plage de Sainte Anne : sable fin, palmiers, eau cristalline... le rêve. Et en plus nous pouvons apercevoir des poissons sans trop nous éloigner de la plage.
Cette baignade était très agréable, mais il nous faut continuer car la Guadeloupe est très étendue et nous ne sommes pas les seuls à emprunter le réseau routier à la veille des vacances de Noël. Nous prenons la direction de la pointe de Grande -Terre vers Saint-François.
L'heure du déjeuner est arrivée, nous allons nous restaurer dans un petit restaurant au bord de l'eau, près d'un site de ponte des tortues marines à la pointe de Cabrits.
Nous faisons maintenant demi-tour pour rejoindre la partie sud de l'île, Basse-Terre. Cette partie est plus montagneuse et possède les plus belles forêts tropicales des Petites Antilles, sans compter ces chutes d'eau, ses bains chauds provenant directement du volcan de la Soufrière.
ancien et nouveau ponts entre Grande Terre et Basse Terre Arrivés sur la commune de Goyave, les habituels embouteillages commencent et pas moyen de prendre une route parallèle pour rejoindre le chef-lieu de l'île, Basse Terre. Le soleil commence à descendre sur l'horizon tandis que nous arrivons à l'allée Dumanoir.
Les ronds points s'illuminent.
Nous nous arrêtons dans l'obscurité la plus totale au bassin public de Dolé sur la commune de Gourbeyre. Les baigneurs sont surpris par le premier flash, mais pour le second, ils sont tout sourire !
chutes d'eau et bains chauds Nous faisons le tour du chef lieu et ses principaux bâtiments administratifs. La ville est sombre, les illuminations manquent cruellement en cette période festive de Noël.
La régionLe département L'hôtel de ville L'Auditorium Il est temps de rebrousser chemin pour aller dîner avant de remonter à bord. Nous passons par Sainte-Marie, endroit où Christophe Colomb a mis le pied à terre en arrivant sur Karukera, rebaptisée ensuite en Guadeloupe.
Nous arrivons ainsi jusqu'à Sainte-Rose, village natal de Géraldine. C'est ici que nous allons dîner dans le restaurant d'une de ses amies, Clara, ex-Claudette, qui nous accueille très gentiment. Nous y prenons un repas convivial avant de nous quitter, très heureux de cette journée.
Cimetière et église du XIX°sHôtel de ville et Mère fontaineRestaurant ClaraMaison coloniale utilisée par des artistesSur le chemin du retour vers le terminal de croisière, nous recevons un appel provenant de Floride. C'est en fait Costa Croisière qui s'inquiète de ne pas nous savoir à bord car nous sommes les derniers croisiéristes à ne pas être remontés. Nous avons cependant encore une bonne demi-heure avant le « Tous à bord » . Plus tard, nous apprendrons que le service de sécurité s'était déplacé jusqu'à notre cabine. Peut-être croyaient-ils que nous nous étions perdus ou pire...
Nous saluons Géraldine qui nous a promenés toute cette journée en espérant se revoir, peut-être dès la semaine prochaine à notre escale finale. Nous passons les contrôles très rapidement et souhaitons une bonne nuit au personnel de sécurité et allons prendre un café à l'Atrium. Les serveurs sont habillés de jaune aujourd'hui avec le bonnet rouge.
Nous retournons à notre cabine juste avant que le navire « mette les voiles » et quitte le port de Pointe-à-Pitre en passant devant le mémorial. Nous profitons encore un moment du réseau pour mettre à jour l'étape de la Martinique sur le blog afin que la famille et les amis puissent en profiter.