Carnet de voyage

Noël aux Antilles

16 étapes
1 commentaire
Croisière de quinze jours dans les petites Antilles
Du 14 au 30 décembre 2017
17 jours
Partager ce carnet de voyage
14
déc

Cette année, nous partons fêter Noël dans les petites Antilles. Le souffle dévastateur de l'ouragan Irma ayant contraint le croisiériste Costa Croisière à modifier l'itinéraire original, nous visiterons des îles plus au Sud, près du Vénézuela. Quand nous serons sur place, nous aurons une pensée pour les Saint-Martinois.

Itinéraire de la croisière 

En attendant, une fois rentrés du travail, nous attrapons nos valises pour nous rendre à la station de métro, première étape de ce long trajet qui va nous mener à l'aéroport d'Orly pour prendre notre vol demain matin. Et quand je dis long, je n'exagère pas du tout, car arrivés à 5 minutes de la gare CDG, le train s'arrête en pleine voie pour un arrêt annoncé de 20-25 mn qui s'étendra jusqu'à 1h15 ! Nous arrivons de ce fait trop tard pour le dernier busdirect et devons nous rabattre sur le RER. A Anthony, nous terminons le voyage en taxi avec une passagère anglaise qui se rend à Haiti demain par le même avion que nous et un Africain qui se rend à Naples. Nous arrivons ainsi au Kyriad Athis-Mons vers minuit trente pour quelques heures de repos.

Prêts pour le départ - Hôtel Kyriad 
15
déc

Levés à 6h30, nous rejoignons d'autres vacanciers pour la navette gratuite jusqu'au terminal Sud d'Orly. Nous faisons connaissance avec un couple de retraités qui passent chaque année l'hiver en Guadeloupe. Bien qu'il y ait beaucoup de circulation à cette heure matinale, nous arrivons rapidement devant le terminal. Notre compagnie aérienne, Air Caraïbes, nous a conseillés d'arriver trois heures avant le décollage, soit à 7h45. Ainsi, nous passons très rapidement l'enregistrement des bagages et les contrôles. Nous avons donc tout notre temps pour commencer ce carnet de voyage !

Aéroport d'Orly 

Nous assistons au lever du soleil sur le tarmac en attendant un peu plus longtemps que prévu l'heure d'embarquement pour Pointe à Pitre. Il est vrai qu'avec la compagnie Air Caraïbes, le retard moyen est estimé à une heure, ce qui est le cas aujourd'hui.

Durant le vol, nous pouvons consulter la carte, visualiser l'extérieur (n'étant pas assis près d'un hublot, c'est appréciable) et visionner des films (en l’occurrence : le château de verre, ôtez moi d'un doute, crash test Aglaé, les grands esprits, seven sisters).

Les huit heures trente de vols passent relativement vite, avec un lunch vers 13h puis un en-cas une heure avant l'atterrissage sans compter les drinks à volonté.

La Guadeloupe nous accueille en chanson avec le soleil et 28° à l'ombre. C'est de bonne augure pour nos vacances. Nous récupérons nos bagages et prenons un taxi pour nous rendre jusqu'au terminal de croisière à une dizaine de kilomètres. Nous y arrivons une heure avant l'heure officielle d'embarquement pour les nouveaux croisiéristes. Mais le personnel est déjà au taquet et nous montons à bord de suite, après la photo traditionnelle bien entendu.

Cette année, nous avons la chance d'avoir été surclassés et profitons donc d'une cabine avec balcon. C'est une première et nous en profitons pour faire les photos du quai. De plus, nous sommes voisins du poste de pilotage.

Nous nous installons dans nos quartiers et allons prendre un snack un peu avant 18h, à l'heure où le soleil se couche.

Comme la journée s'est allongée de cinq heures, nous nous reposons un peu avant d'aller dîner légèrement au restaurant Smeralda.

En attendant l'exercice d'abandon du navire, nous allons écouter de la musique hispanique dans un petit salon.

Nous croisons des Guadeloupéens avec leurs gilets de sauvetage attendant impatiemment les 7 coups courts + 1 coup long de l'alarme pour commencer l'exercice et aller enfin se coucher.

C'est chose faite un peu avant 23h, heure à laquelle nous quittons le port de Pointe à Pitre.

16
déc

La nuit salvatrice nous a remis du décalage horaire. Nous apprécions les rayons du soleil à notre réveil, ainsi que sa chaleur quand nous mettons le nez sur le balcon. Il y a quelques nuages dans le ciel, qui rafraîchiront l'air le temps que nous prenions tranquillement notre petit-déjeuner au restaurant. Le programme principal de la journée peut se résumer très facilement en « farniente ».


soleil matinal de 7h30

A 10h, nous nous rendons au théâtre pour la présentation de l'équipe d'animation par la directrice de croisière française, ainsi que les informations pratiques et les excursions par Julien et Anne-Laure, nos hôtes francophones. La France est à l'honneur car les 1200 Francophones sont les plus nombreux, suivent les 400 Italiens et les 300 Allemands.

Nous écourtons la présentation car nous sommes attendus à 10h45 par le Commandant pour un cocktail VIP.


le Commandant Paolo Fusarini et la directrice de croisière Hélène Provera.

Nous allons ensuite profiter un peu du soleil très généreux. Craignant une insolation le premier jour, nous préférons ne pas nous exposer trop longtemps. Ce n'est pas tant les rayons du soleil que nous craignons, mais plutôt la chaleur trop contrastée avec celle que nous avons connu ces derniers jours dans les Hauts-de-France. La matinée se passe ainsi tranquillement sur une eau très calme avec une petite pluie de temps en temps. Nous redécouvrons le navire (nous y avons navigué en mai) avec de très jolies décorations de Noël.

Au déjeuner, nous faisons la connaissance de croisiéristes aguerris, cela fait 40 ans qu'ils pratiquent. Au menu : cuisine toscane.

Nous continuons ensuite notre acclimatation par une lecture sur un transat sur le dernier pont. Casquette et crème solaire sont obligatoires.

De gros nuages mettront fin à notre exposition, nous laissant ainsi du temps pour nous préparer pour notre second cocktail de la journée. Celui-ci est réservé aux membres du Costa Club. Il y a davantage de croisiéristes que ce matin, et en tenue de gala selon la suggestion de la soirée. Le commandant remet un diplôme d'honneur à un couple d'Italiens détenant le plus grand nombre de points fidélité.

La soirée se poursuit avec le duo d'acrobates espagnols « IceAir ».

Le repas de ce soir est un repas de Gala très copieux et gastronomique.

Quand nous regagnons notre cabine, deux petits chocolats nous attendent sur notre lit. Le temps de lire le journal de bord, et nous nous endormons dans les bras de Morphée.

17
déc

Un peu après 6h, le navire commence son approche du port de Kralendik, nous faisant vibrer dans notre lit. Lorsque nous nous levons une heure plus tard, nous sommes à quai. Nous apercevons par la fenêtre les maisons colorées de la capitale de l'île qui ne dénombre que 3000 habitants. Il faut dire que Bonaire est de petite taille avec ses 288 km² (40km de long et à peine 12 à l'endroit le plus étroit).

N'ayant rendez-vos pour notre excursion « Safari en 4x4 sur la trace des Arawaks » qu'à 9h30, nous allons flâner sur le pont extérieur après avoir partagé le petit-déjeuner avec des Espagnols et des Anglais. L'eau turquoise nous donne presque envie de nous jeter à l'eau. Mais nous résistons, et nous contentons de prendre des photos.

A notre descente du navire, nous sommes accueillis par Arno qui nous conduit jusqu'au 4x4, qui est en fait un ancien véhicule de l'armée suisse de 1961. Martin, notre guide néerlandais pour cette matinée nous fait un petit topo sur l'île. Peuplée par les Arawaks, l'île fut colonisée par les Européens, par les Anglais dans un premier temps au début du XIX°s, puis par les Hollandais qui changèrent son nom « Playa » en « Kralendijk » qui signifie « barrière de corail ». Il n'est d 'ailleurs pas utile de s'éloigner de la plage pour commencer à apprécier les poissons et les coraux. Durant la seconde guerre mondiale, des Néerlandais et des Allemands furent emprisonnés dans un camp aujourd'hui transformé en hôtel. Aujourd'hui, les trois quarts de la population vit du tourisme. Il y a une liaison aérienne journalière avec Amsterdam.

Martin et son 4x4

Nous débutons notre visite en traversant la rue principale commerçante pour rejoindre l' « autoroute » plutôt apparenté à une route nationale mal entretenue et prendre ensuite des sentiers seulement accessibles aux 4x4. Les habitants de Bonaire roulent d'ailleurs en pick-up. Le paysage est très sec, les arbres semblent desséchés avec leurs branchages gris alors qu'ils sont feuillus. Ce sont majoritairement des épineux d'où émergent des cactus longilignes accolés à de petits cactus boules.

Nous arrivons ainsi jusqu'à la colline de Subi-Rincon. Nous descendons du véhicule pour visiter une grotte servant autrefois de refuge aux Amérindiens lors de la colonisation. Ils s'y terraient la journée pour n'en sortir que le soir pour pêcher et nourrir la population. Aujourd'hui, seules les chauves-souris demeurent. Il est impossible d'y entrer sous peine de se blesser. Martin nous indique alors que sur l'île, nous ne rencontrerons jamais d'animaux dangereux, pas de serpents, seulement de petits scorpions. Les animaux ont été amenés par les européens : chats, chiens, ânes, porcs... La terre noire ressemblant à une terre brûlée, et craquelée comme sur les îles ayant connu une éruption volcanique, s'explique par le fait que l'île de Bonaire est née du déplacement de deux plaques sous la mer. Les craquements et trous visibles dans le sol sont en fait les bulles de gaz dans la lave qui se sont échappées et refroidies.

Nous faisons une pause un peu plus loin pour admirer le magnifique panorama sur l'océan et la petite île inhabitée de Klein Bonaire.

Nous reprenons ensuite la route en direction de Rincon, le plus vieux site de Bonaire. Nous faisons un petit tour du village en 4x4 avant de nous arrêter pour visiter un musée mémorial d'un musicien.

Musée Chichitan

Après un quart d'heure bonairien (c'est-à-dire plus de vingt minutes), nous remontons dans le 4x4. Ici, le temps n'a pas la même valeur qu'en métropole. D'après notre guide, la devise locale serait « Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.... ».

L'étape suivante nous emmène sur la baie de Boca Onima, le littoral le plus sauvage et préservé de Bonaire. Nous aimerions tous y rester plus longtemps pour apprécier à sa juste valeur la nature à l'état pur et sa quiétude.

Nous nous arrêtons un peu plus loin près d'un grand ensemble rocheux où de nombreux lézards montent la garde. Il s'agit d'un site indien où demeurent encore quelques peintures rupestres des Amérindiens. Elles ont été réalisées avec un pigment rouge-brun produit par le pernambouc.

Nous poursuivons notre découverte de l'île jusqu'au point de vue surélevé de Seru Largu (le véhicule a souffert dans les montées).

Nous redescendons vers le port. Et Martin nous offre une dernière halte près d'un plan d'eau afin que nous puissions admirer les flamants roses, un des symboles de Bonaire.

Nous prenons congé de notre guide, le remerciant de nous avoir amenés à bon port malgré les secousses, et allons déjeuner au restaurant.

Il nous reste deux bonnes heures avant le « Tous à bord ». Nous en profitons pour aller jusqu'à l'église Saint Bernard. Seuls quelques magasins dans la rue principale sont ouverts pour les touristes.

église Saint-Bernard
Plaza Fraternam Di Tilburg en hommage aux Frères de la congrégation de Tilburg

En retournant vers le port, nous nous attardons un moment pour regarder les nombreux poissons : banc de minuscules poissons chahutés par de bien plus gros, poissons allongés, poisons multicolores, ….


Avant de remonter à bord, nous allons nous rafraîchir un peu sur la plage voisine.

Costa Magica 

Le temps de passer à la cabine et nous sommes de retour sur le pont 11 pour profiter de la vue jusqu'au départ du bateau et assister au coucher de soleil droit devant.

Ce soir, l'Italie est à l'honneur. La tenue suggérée reprend les couleurs du drapeau italien et le spectacle est intitulé « Sapori d'Italia »

Sans changer nos habitudes, nous allons au petit salon prendre un cocktail en attendant l'heure du repas. Au restaurant, notre serveur a déjà préparé nos boissons pour nous faire plaisir. Et en fin de repas, quelques serveurs font l'animation.

18
déc

Aruba est une île voisine de l'île de Bonaire, de ce fait, nous y arrivons tôt ce matin. Elle se situe également à 27km du Vénézuela, expliquant son attrait pour les Venezueliens où le salaire mensuel se situe autour de 5$ alors qu'ici il avoisine les 900$. Les Chinois apprécient également les lieux, ils y sont très nombreux.

Le soleil se lève vers 6h30, la mer est calme et vers sept heures, le commandant est à la manœuvre pour accoster au port d'Oranjestad. Nous allons prendre notre petit-déjeuner dès l'ouverture du restaurant car nous descendons à terre dans les premiers pour notre excursion « Entre Terre et Mer, à bord du mini sous-marin Seaworld Explorer ».

A 8h30, nous sommes dans le bus sous la surveillance de notre guide local très strict pour les modalités de descente du bus, des horaires, … Le Costa Tour plaisante sur cet aspect militaire. Néanmoins, le parcours est très intéressant. Bien sûr, le paysage ressemble à celui de Bonaire, à la différence que les pluies récentes ont transformé le sol caillouteux en tapis herbeux. De plus, il y a davantage de petits arbustes et moins de grands cactus. Il s'agit également d'une île volcanique, ce qui explique les roches noires contrastant avec les plages de sable blanc et l'eau turquoise. Mais la nouveauté réside dans les amas rocheux que nous rencontrons à de multiples endroits.

Nous commençons par les formations de diorite de Casibari. Ces rochers gigantesques se dressent au milieu des cactus sous la surveillance du plus haut mont de l'île, le mont Jamanota, qui culmine à 188 mètres. Aruba est un pays plat comme les Pays-Bas, royaume dont elle fait partie. Historiquement, Aruba fut d'abord peuplée par les Amérindiens caiquetos, une tribu arawak venue de l'actuel Venezuela vers l'an 1000. Puis en 1499, les Espagnols s'y installent mais sans exterminer les Amérindiens. L'île devient le repaire de pirates avant que le Royaume des Pays-Bas en fasse une colonie. Aujourd'hui, Aruba, la « perle des Antilles » est indépendante.

Nous poursuivons vers le Natural Bridge, le plus grand pont naturel des Caraïbes, sculpté par le vent et les vagues d'une force incroyable.

Nous nous rendons ensuite sur les traces d'un cargo allemand coulé au large à la suite d'une explosion au début de la seconde guerre mondiale. Les marins furent tous emprisonnés étant soupçonnés d'espionnage. Suite à la capitulation des Pays-Bas le 10 mai 1940, Aruba fut mise sous protection britannique puis américaine et enfin hollandaise. Pour arriver sur les lieu du naufrage, nous empruntons un bateau-taxi à la magnifique plage de Palm-Beach, pour rejoindre un mini sous-marin au large. Il s'agit en fait d'un bateau avec une cale aménagée de hublots. Nous pouvons ainsi admirer les poissons, bien installés à un mètre et demi en dessous du niveau de la mer.

De retour sur la terre ferme, nous faisons une incursion en Californie. Il s'agit du lieu dit portant le nom d'un navire américain qui a coulé deux ans après sa construction en 1910. Un phare y a alors été construit. De cet endroit, nous avons une magnifique vue sur la mer des Caraïbes, le mont Jamanota et le port où est amarré le Costa Magica.

Sur le trajet, nous pouvons voir des décorations de Noël et des crèches, la religion catholique étant la plus représentée.

Nous rentrons au navire alors que l'heure du déjeuner approche.

Une fois sustentés, nous allons nous changer pour pouvoir profiter de la plage et cette eau irrésistible. Pour accéder à la première plage, il nous marcher une vingtaine de minutes.

Après cette baignade très agréable, nous reprenons le chemin du port et allons faire quelques emplettes dans les petits magasins de souvenirs avant de retourner à bord. Pour clôturer l'activité aquatique, nous passons par le jacuzzi et la piscine couverte.

Le temps de prendre une bonne douche pour enlever complètement le sable et le sel marin, et nous sommes fin prêts pour assister au spectacle du soir précédé par la présentation des officiers et responsables du département hôtelier. Au programme : « Prince Saeed », un comique gestuel admirateur de Charlie Chaplin.

Nous terminons cette journée par le dîner au restaurant Smeralda.

19
déc

A 6h, le bateau se met à vibrer nous avertissant ainsi que nous arrivons au port de Willemstad sur l'île de Curaçao. Nul besoin de somnifère et de réveil. En mer, nous n'avons aucun mal à trouver le sommeil, bercés par la mer et le ronronnement du bateau, et le matin, nous nous réveillons au moment des manœuvres.

port de Willemstad aux aurores 

Curaçao est la dernière des îles communément appelées « ABC », pour Aruba, Bonaire et Curaçao, appartenant au Royaume des Pays-Bas tout en étant autonome. Ces « îles Sous-le-Vent » sont en effet en dessous du passage des cyclones. Il arrive parfois quand l'un deux oublie cette règle, que les îles essuient de fortes pluies, mais rien de plus.

Son histoire ressemble également à ses voisines, car elle est née d'une éruption volcanique sous-marine, fut habitée par les Arawaks du Venezuela et découverte par le même explorateur espagnol, Alonso de Ojeda en 1499. Il voulut faire de l'île une terre de culture et essaya l'implantation des orangers de Valence. Or, l'île bien que très ensoleillée pour le développement des fruits ne bénéficie pas d'une pluviométrie nécessaire. Ces oranges étaient si amères qu'elles en étaient immangeables. Même les chèvres n'en voulaient pas ! (dixit Lorraine notre guide pour la matinée).L'île devint ensuite une colonie hollandaise avant d'acquérir son autonomie vis à vis du Royaume à la fin du vingtième siècle. Au XVII° siècle, l'île était une plaque tournante des corsaires néerlandais et des marchands, notamment des commerçants juifs et protestants d'Anvers. Willemstad abrite d'ailleurs la synagogue la plus ancienne des Amériques. Ces multiples nationalités ont considérablement enrichi l'île. Encore aujourd'hui, l'île s'en sort mieux que ses consœurs, grâce à la raffinerie du pétrole vénézuéliens, au tourisme, à la réparation de bateau, aux containers et à son régime de paradis fiscal.


Nous débutons notre visite par un tour panoramique de la ville portuaire aux maisons très colorées et décorées en vue de la fête de Noël. Nous croisons ainsi des anges, des bonhommes de neige, des Pères Noël, des crèches...., que ce soit sur les places, ronds-points ou sur les balcons ou jardins privés.

Décorations de Noël
Maisons colorées de Curaçao
Tags artistiques sur les façades de maisons

Nous nous arrêtons au musée de Curaçao, ancien corps militaire transformé en hôpital et depuis 1946 en musée mélangent l'art contemporain avec la vie de Curaçao au XIX°s. On y trouve également la réplique du premier avion postal qui traversa l'océan depuis l'Europe jusqu'ici , en passant par l'Afrique.

cuisine aux murs traditionnels rouges à pois blancs pour éloigner les moustiques.

Nous retournons ensuite vers le centre et traversons le pont Queen Juliana afin de profiter du panorama : d'un côté la mer et les habitations colorées, de l'autre le port industriel et la raffinerie.

Nous arrivons ainsi dans une distillerie de liqueur de Curaçao, élaborée par un pharmacien à partir des oranges amères dont je parlais tout à l'heure. Pensant au départ confectionner un remède, il a réalisé une liqueur mondialement connue. La visite se termine naturellement par une dégustation et la boutique. La pluie s'invite à ce moment-là, rafraîchissant les idées de certains, un peu rouges après les trois godets de liqueurs (parfum original, tamarin & chocolat).

Le temps de quitter ce quartier pour rejoindre le district de Jan Thiel, la pluie cesse et le soleil est d'autant plus présent. Le quartier est résidentiel, les bougainvilliers sont magnifiques et la vue imprenable.

Nous nous arrêtons un instant dans une petite boutique de souvenirs avant de reprendre le bus pour passer par le quartier juif avant le retour au port et de quitter notre guide sympathique qui a fait l'effort de faire la visite en langue française, chose rare dans les Antilles néerlandaises.

Comme le navire quitte le port à 13h, tous les croisiéristes terminent leur excursion à la même heure, çà bouchonne un peu pour embarquer, mais nous sommes en vacances et en plus ici aux Antilles, le temps n'est pas un problème. Nous allons déjeuner au restaurant le temps de « sécuriser » le navire et d'avoir l'autorisation de quitter le port.

Nous assistons au départ depuis notre balcon.

Nous profitons ensuite du calme de la navigation en regardant cette vaste étendue bleue et le vol de petits poissons volants, avant de monter sur le pont 11 pour lire sur des transats. C'est venteux mais ensoleillé.

Ce soir, nous retrouvons le chanteur italien Ross et son spectacle « That's me ».

Avant d'aller dîner, nous saluons le capitaine et posons avec lui pour la photo souvenir.

Des cadeaux nous attendent sur notre lit pour nous remercier pour notre fidélité à la compagnie.

20
déc

Notre arrivée sur l'île de Saint-Vincent n'étant prévue qu'à 14h, nous en profitons pour faire la grasse matinée. Nous ne sommes pas dérangés ni par le bruit, ni par un quelconque roulis. A 9h, le soleil brille de tous feux sur la mer. Nous arrivons presque à la fermeture du restaurant pour le petit déjeuner, mais nous préférons cela au self très bruyant du pont 9.


Sauvetage en mer 

Nous déclinons la réunion d'information sur le débarquement, ce sera pour la semaine prochaine. En attendant, nous nous rendons sur le pont 12 pour un bain de soleil et le plein de vitamine D. Heureusement pour nous, le vent atténue un peu la chaleur. A 10h, le commandant prend la parole pour nous annoncer qu'un hélicoptère arrivera dans une heure pour une urgence médicale. Les ponts extérieurs ne seront donc plus accessibles pendant la manœuvre. Et effectivement, un peu avant 11h, un petit bourdonnement au loin précède l'attraction du jour : la descente du personnel médical de l'hélicoptère sur le pont 10, à l'arrière du bateau. Tous les croisiéristes se retrouvent à l'avant pour assister au spectacle. La personne souffrante est ensuite hélitreuillée pour être hospitalisée à Fort-de-France en Martinique.

Nous descendons ensuite à la cabine pour nous rafraîchir avant le déjeuner. C'est à ce moment, que le commandant nous annonce que le rapatriement médical s'est bien passé, mais du fait de ces événements, le bateau est dérouté sur la Martinique, où l'arrivée est prévue pour 17h. Nous ne pouvons plus aller au port de Kingstown. Au déjeuner, certains se plaignent du changement d'itinéraire. C'est certes malheureux de supprimer une escale, mais il nous faut respecter le choix du commandant d'avoir évacué le malade pour qui la santé s'est dégradée depuis quelques jours.

Après le déjeuner, nous passons prendre un café dans l'Atrium et faire quelques photos sur le pont des chaloupes, avant de retourner lire au soleil, le temps de voir les côtes martiniquaises.

Comme prévu, à 17h, nous accostons à un emplacement provisoire, non loin du Costa Pacifica. Nous restons sur le balcon pour profiter du réseau internet et mettre à jour ce blog, d'autant plus que nous ne sommes pas près du centre ville.

Ce soir, la célèbre émission de télévision « The Voice » s'invite sur le bateau est devient « The Voice of the Sea ». Ce sont six croisiéristes (sélectionnés après deux séances de karaoké les soirées précédentes) qui vont pousser la chansonnette devant trois coachs : le chanteur du grand bar, la chanteuse de la troupe Sharika et le directeur hôtellerie René. Jean-Luc, originaire de Fort-de-France, gagne ainsi le trophée avec 81% des voix.

Nous arrivons un peu en retard au deuxième service du restaurant, mais notre aimable serveur ne nous en tient pas rigueur. Il est toujours aux petits soins pour nous. Pour cette soirée « blanche », le personnel du restaurant, des cabines, des bars, des cuisines viennent se présenter. Et pour conclure le repas : une flûte de champagne avec un dessert italien.

La journée se termine autour de la piscine pour la sculpture sur glace.


21
déc

Étant déjà au port, nous ne devons pas attendre le feu vert des autorités pour descendre à terre. Dès le petit déjeuner englouti, nous récupérons notre autocollant et rejoignons notre 4x4 de luxe pour le « tour de la Martinique en tout-terrain ». Au volant, Laeticia, conductrice hors pair et guide intarissable.

La Martinique, comme pour les îles précédentes, était peuplée par les indiens Arawaks, remplacés par les indiens Caraïbes, décimés à leur tour par l'arrivée de Christophe Colomb en 1502. Madinina ou île aux fleurs ou Jouanacaera ou encore île aux iguanes fut alors appelée Martinique. Elle devint française en 1635 et connut l'esclavage avec l'arrivée des esclaves noirs d'Afrique de l'Ouest. Et ce jusqu'en 1848. La colonisation succède alors à l'esclavage jusqu'au 19 mars 1946, date à laquelle lîle devient un département français d'outre-mer.

La végétation au nord de l'île est luxuriante, bénéficiant d'un climat plus tempéré que le Sud. D'ailleurs, durant notre excursion, nous allons essuyer quelques gouttes de pluie, bienvenues toutefois pour nous rafraîchir. L'île n'est pas très grande : 80km de long sur 39 de large.

Nous commençons notre périple par la petite ville de Saint-Joseph. Nous faisons une pause après avoir traversé un gué. La rivière Coeur Bouliki traverse la forêt et permet d'alimenter en eau potable les environs.


Notre guide nous fait un topo sur l'île, ses distilleries de rhum, ses plages, sa production de bananes, dont 80% sont destinés à l'exportation vers l'Europe.

C'est d'ailleurs vers une distillerie de rhum que nous nous dirigeons maintenant, l'Habitation Saint-Etienne, très primée pour son rhum. Le rhum produit ailleurs sur l'île, arrive ici pour être vieilli et mis en bouteille.


Distillerie HSE 


Sur les murs et dans la boutique, des citations du poète Edouard Glissant sont illustrées.

Nous poursuivons notre tour de l'île, empruntant des routes très étroites et sinueuses de la montagne à la vallée, jusqu'à une plantation de bananes. Laeticia nous explique la plantation des bébés bananiers, de la croissance de cette herbe pouvant atteindre 2m50, de la « gestation » du régime de banane de 9 mois depuis la fleur de bananier jusqu'à la cueillette alors qu'il atteint le poids approximatif de 25kg pour des bananes d'une longueur optimale pour l'export de 20cm. Chaque vendredi, une récolte part vers la France. Aujourd'hui, nous n'avons pas la chance de voir le tri et la mise en carton, car la livraison a été préparée hier.

Après avoir fourni son régime, le bananier est coupé pour qu'il puisse fournir de l'eau à la génération suivante. Pour protéger les bananiers du vent, ils sont attachés ensemble pour qu'ils puissent se soutenir mutuellement. Et les cocotiers en bordure de plantation les protègent également en cassant le vent. Les sacs bleus protègent quant à eux le régime de certains rayons UV et des oiseaux qui aiment venir s'y nicher. Ils ne facilitent pas le mûrissement mais la croissance des bananes.


Plantation de bananes 


le tri des bananes


la machine pour former les cartons

Après toutes ces explications, nous remontons en voiture pour nous rendre dans la forêt pluviale de la Palourde. Arrivés sur place, quelques gouttes se mettent à tomber, mais rien de bien méchant. Nous nous arrêtons pour déguster de la canne à sucre et du jus de goyave.


La Palourde  


caféier 


cacaotier 

Nous rejoignons le port par la route des gués.

Nous arrivons au navire 5mn trop tard pour le restaurant, nous nous rendons donc au self pour le déjeuner avant de redescendre pour profiter de l'escale au maximum.

Depuis le terminal de croisière, nous n'avons qu'à suivre le petit chemin bleu pour arriver jusqu'au centre ville. Nous faisons quelques photos de bâtiments anciens, passons à côté d'une église au moment de funérailles, entrons dans quelques boutiques de souvenirs pour arriver jusqu'à une petite plage près du fort Saint-Louis.


Fort Saint Louis 

Nous ne résistons pas à un petit bain rafraîchissant car il fait très chaud et l'eau est bonne. A notre sortie de l'eau, nous sommes étonnés de voir des iguanes se promener sur la plage. Sont-ce des pickpockets venant fouiller les sacs des touristes ? En tout cas, ils ne sont nullement effrayés par les humains. Quand ces derniers les ennuient, ils montent dans les palmiers.

Sur le chemin du retour vers le navire, nous rencontrons d'autres spécimens. Nous comprenons mieux alors pourquoi l'île était également appelée « l'île aux iguanes ».


De retour sur le navire, nous allons prendre un rafraîchissement avant de nous préparer pour la soirée « Cinémagique » avec les danseurs et chanteurs de la troupe.


A 18h, nous quittons Fort-de-France pour rejoindre Pointe-à-Pitre.


Cinémagique

Au restaurant, nous faisons la connaissance d'un couple de Français très fatigué par le décalage horaire qui vient d'embarquer. Les serveurs ont tous un bonnet de noël sur la tête (bien que nous ne soyons que le 21. Vont-ils le garder toute la semaine?) ; Au moment du dessert, toutes les lumières s'éteignent, les serveurs allument une bougie (électrique) et la chanson de l'au-revoir en italien est entonnée.

22
déc

Il y a un an, nous étions au Sénégal et faisions la connaissance de Géraldine, une Guadeloupéenne. Nous avions notamment visité l'île de Gorée ensemble, point de départ de nombreux esclaves vers les Antilles. Aujourd'hui, nous allons nous retrouver sur son île et passer la journée entre Grande Terre et Basse Terre.

Le soleil est radieux, malgré de petits passages nuageux et le thermomètre dépasse déjà les trente degrés. Nous avons une petite pensée pour la métropole, à 6200km d'ici. La Guadeloupe est éloignée de 600 km des côtes du Vénézuela, nous imaginons ainsi le périple des premiers Indiens qui ont traversé les flots capricieux de la mer pour arriver jusqu'ici au premier millénaire. Il y eut également d'autres migrations, la plus importante étant celle venue d'Afrique durant la période de l'esclavage suivant la « découverte » de l'île par Christophe Colomb en novembre 1493, poursuivie par la colonisation française en 1664, après l'épisode de la compagnie des îles d'Amérique voulant développer la culture du tabac dès 1635. L'exploitation de la canne à sucre commence alors. La Guadeloupe fait désormais partie des Antilles françaises avec un court moment sous l'autorité britannique (de 1759 à 1763) voulant s'approprier la Guadeloupe et la Martinique.

Nous retrouvons Géraldine et sa maman Jocelyne au pied du bateau. Elles nous ont concocté un grand tour entre histoire et beautés naturelles. Nous commençons par le récent Mémorial ACTe non loin du terminal de croisière, rappelant la période esclavagiste. La visite durerait quatre heures, le temps nous manquant, nous en faisons le tour extérieur. L'atmosphère y est déjà empli de cette souffrance, peut-être parce que nous sommes déjà passés à Gorée, peut-être aussi avec les représentations artistiques des esclaves.

Mémorial ACTe 


quartier de la Cabale 
traces des deux ouragans consécutifs Irma & Maria

Nous quittons ensuite Pointe-à-Pitre / Abymes, passant par la place de la Victoire, l'église Saints Pierre et Paul, et à côté de l'hôtel de ville tout gris, contrastant ainsi avec les maisons colorées ou joliment taguées qui l'entourent.

La Guadeloupe possède un campus universitaire qui ferait des envieux parmi les Métropolitains entre soleil, palmiers et mer !

Non loin de là, la marina, ses yachts et petites maisons cossues. C'est d'ici que part la route du rhum.

Maintenant, un peu d'histoire avec les costumes et traditions de Gosier. C'est un musée privé tenu par une passionnée. La durée moyenne de la visite est d'une heure trente, mais elle peut être beaucoup plus longue car elle n'est pas avare d'anecdotes toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Ses élèves devaient être pendus à ses lèvres en classe. Malheureusement nous ne pouvons pas prendre de photos, mais nous en garderons un merveilleux souvenirs, passant dans la galerie royale avec les costumes des rois et reines de régions et époques très lointaines, aux Amérindiens, puis aux colons, pour arriver à la fin du vingtième siècle avec des scènes de la vie courante nous rappelant à nous aussi quelques souvenirs. Nous ne pouvons pas rester pour le film de 25mn, ce sera pour une autre fois...

Musée Costumes et Traditions de Périnet Gosier Guadeloupe 

Après ce moment de culture, nous faisons une pause sur la magnifique plage de Sainte Anne : sable fin, palmiers, eau cristalline... le rêve. Et en plus nous pouvons apercevoir des poissons sans trop nous éloigner de la plage.

Cette baignade était très agréable, mais il nous faut continuer car la Guadeloupe est très étendue et nous ne sommes pas les seuls à emprunter le réseau routier à la veille des vacances de Noël. Nous prenons la direction de la pointe de Grande -Terre vers Saint-François.

L'heure du déjeuner est arrivée, nous allons nous restaurer dans un petit restaurant au bord de l'eau, près d'un site de ponte des tortues marines à la pointe de Cabrits.

Nous faisons maintenant demi-tour pour rejoindre la partie sud de l'île, Basse-Terre. Cette partie est plus montagneuse et possède les plus belles forêts tropicales des Petites Antilles, sans compter ces chutes d'eau, ses bains chauds provenant directement du volcan de la Soufrière.

ancien et nouveau ponts entre Grande Terre et Basse Terre 

Arrivés sur la commune de Goyave, les habituels embouteillages commencent et pas moyen de prendre une route parallèle pour rejoindre le chef-lieu de l'île, Basse Terre. Le soleil commence à descendre sur l'horizon tandis que nous arrivons à l'allée Dumanoir.

Les ronds points s'illuminent.

Nous nous arrêtons dans l'obscurité la plus totale au bassin public de Dolé sur la commune de Gourbeyre. Les baigneurs sont surpris par le premier flash, mais pour le second, ils sont tout sourire !

chutes d'eau et bains chauds 

Nous faisons le tour du chef lieu et ses principaux bâtiments administratifs. La ville est sombre, les illuminations manquent cruellement en cette période festive de Noël.

La région
Le département 
L'hôtel de ville 
L'Auditorium 

Il est temps de rebrousser chemin pour aller dîner avant de remonter à bord. Nous passons par Sainte-Marie, endroit où Christophe Colomb a mis le pied à terre en arrivant sur Karukera, rebaptisée ensuite en Guadeloupe.

Nous arrivons ainsi jusqu'à Sainte-Rose, village natal de Géraldine. C'est ici que nous allons dîner dans le restaurant d'une de ses amies, Clara, ex-Claudette, qui nous accueille très gentiment. Nous y prenons un repas convivial avant de nous quitter, très heureux de cette journée.

Cimetière et église du XIX°s
Hôtel de ville et Mère fontaine
Restaurant Clara
Maison coloniale utilisée par des artistes

Sur le chemin du retour vers le terminal de croisière, nous recevons un appel provenant de Floride. C'est en fait Costa Croisière qui s'inquiète de ne pas nous savoir à bord car nous sommes les derniers croisiéristes à ne pas être remontés. Nous avons cependant encore une bonne demi-heure avant le « Tous à bord » . Plus tard, nous apprendrons que le service de sécurité s'était déplacé jusqu'à notre cabine. Peut-être croyaient-ils que nous nous étions perdus ou pire...

Nous saluons Géraldine qui nous a promenés toute cette journée en espérant se revoir, peut-être dès la semaine prochaine à notre escale finale. Nous passons les contrôles très rapidement et souhaitons une bonne nuit au personnel de sécurité et allons prendre un café à l'Atrium. Les serveurs sont habillés de jaune aujourd'hui avec le bonnet rouge.

Nous retournons à notre cabine juste avant que le navire « mette les voiles » et quitte le port de Pointe-à-Pitre en passant devant le mémorial. Nous profitons encore un moment du réseau pour mettre à jour l'étape de la Martinique sur le blog afin que la famille et les amis puissent en profiter.

23
déc

Aujourd'hui, nous sommes en navigation pour rejoindre Tobago. Cela nous permet de nous reposer et de profiter du bateau. La grasse matinée est appréciée. Comme c'est une journée spéciale, nous modifions notre habituel petit-déjeuner en commandant le petit déjeuner belge composé de gaufres au chocolat.

Notre garçon de cabine est occupé à faire le ménage lorsque nous revenons à la cabine. Il nous salue et me souhaite un bon anniversaire.

Nous allons nous asseoir pendant ce temps près de la chapelle pour rédiger le compte-rendu de notre visite en Guadeloupe. Puis nous passons nous changer pour aller prendre le soleil sur le pont supérieur.

La matinée passe très vite, et c'est déjà l'heure du déjeuner. Nous avons l'impression de manger en permanence.

Cet après-midi, nous assistons à la messe internationale du 4°dimanche de l'Avent dans le salon Capri.

Puis s'enchaîne, le cocktail du Costa Club.

Nous n'y restons pas très longtemps, car c'est l'heure des auditions Karaoké de « The Voice of the Sea ».

Nous avons un quart d'heure avant le spectacle, nous nous posons un peu dans un salon pratiquement désert. Le début de journée était calme, mais le programme est bien chargé en fin d'après-midi et début de soirée.

Ce soir, nous écoutons le ténor italien après la petite présentation du personnel de la croisière.

Après un petit passage par le photographe (cadeau d'anniversaire de la part de Costa), nous nous rendons au restaurant. Il nous faut voir le responsable de salle pour récupérer notre table, les places ayant été complètement chamboulées, quantité de croisiéristes attendent leur tour pour savoir où dîner et la raison pour laquelle tout a subitement changé. Notre serveur nous retrouve avec joie, il ne comprenait pas pourquoi nous n'étions plus planifiés à notre table. Au moment du dessert, plusieurs serveurs et le maître de notre salle viennent me chanter un Joyeux Anniversaire et m'offrent un très beau gâteau.

24
déc

Nous commençons à apercevoir Tobago vers 6h. Une heure plus tard, nous accostons au port de Scarborough, chef-lieu de l'île au nord-est du Venezuela séparée au Sud par le canal de Colomb. Ce dernier est arrivé ici en 1498. Tobago fut colonisé par plusieurs pays européens : l'Espagne, l'Angleterre, la France et la Hollande. Aujourd'hui, la langue française a disparu face à l'anglais alors qu'à l'époque l'île était à prédominance française. Trinité-et-Tobago est connue de part le monde pour son cacao et ce depuis le XVI°s.

Nous avons choisi le « Safari en jeep au cœur de Tobago ». Nous allons ainsi pouvoir voir de magnifiques paysages et apprécier cette nature luxuriante sous la conduite d'Eron.

Nous quittons le port de Scarborough, où il n'y a pas grand chose à voir, d'autant plus que c'est dimanche aujourd'hui et que les petits commerces sont fermés. Les plages sont magnifiques, mais la baignade n'est pas au programme de la journée.

Nous entrons au « Paradise » de Tobago Plantations. Il s'agit d'un complexe haut de gammes avec de magnifiques maisons, des pelouses ressemblant à des greens, de l'espace à n'en plus finir. Nous ne passons pas par ici pour un placement immobilier mais pour arriver jusqu'à la mangrove où les Indiens Arawaks avaient trouvé refuge pour se protéger des Indiens Caribéens. Les palétuviers sont immenses, leurs racines ressemblant à des jambes pourraient nous faire penser que les arbres se déplacent autour de nous. Le responsable du groupe nous conseille de bien marcher au centre du ponton pour ne pas tomber dans le bourbier. D'ailleurs si un mari aime sa femme, mieux vaut qu'il ne lui tienne pas la main et marche derrière elle ; par contre dans le cas contraire...

résidences de Tobago Plantations 
la mangrove

En quittant la mangrove, nous nous arrêtons quelques minutes près d'un grand plan d'eau pour apercevoir des alligators. Nous arrivons à entrapercevoir une tête derrière les herbes avant qu'elle ne plonge. Ces petites bêtes n'aiment pas le bruit et l'agitation. Nous en voyons ainsi quelques-uns, mais très furtivement. Et comme pour nous narguer, une fois que nous repartons en voiture, nous en voyons en train de nager.

cherchez les naseaux de l'alligator derrière les herbes ! 

L'étape suivante nous emmène à Saint Georges, dans un autre monde tout aussi impressionnant par le gigantisme de la végétation. Nous entrons dans la jungle sur les lieux d'une ancienne usine de transformation de la canne à sucre. Il nous faut écraser les feuilles pour nous frayer un passage, enjamber des troncs d'arbres, et marcher sans trop savoir ce qu'il y a sous nos pieds. Notre guide nous rassure, aucun serpent ne viendra nous mordre. Nous arrivons près d'un moulin qui était activé par l'eau de la rivière pour actionner la meule servant à presser la canne à sucre pour en récupérer le jus (parfois une main ou un bras y passait, un coup de machette et hop!). Un peu plus bas le jus était bouilli dans un grand bassin pour éliminer la mélasse et ne récupérer que le sucre de canne. Pour être raffiné, le sucre était envoyé par bateaux en Angleterre. Bateaux arrivés chargés de briques comme ballaste dans les cales.

thermites 
l'arbre pleure du latex 
moulin et presse 
bassin pour bouillir le jus de canne

Nous reprenons la route pour nous rendre jusqu'aux chutes de Green Hill.

chutes de Green Hill 

Nous empruntons ensuite des passages à gué puis le lit même de la rivière. Notre chauffeur s'en donne à cœur joie provoquant des gerbes d'eau plus hautes que le 4x4.

C'est ainsi que nous arrivons jusqu'à une plantation de cacaotiers. Je suis impressionnée par le nombre de coques sur les arbres.

cacaotiers 

Nous repartons dans la rivière et nous arrêtons pour un petit bain de pieds.

C'est alors que la pluie se met à tomber. Nous remontons tous en voiture, les guides ne voulant pas mouiller leurs touristes. Mais moins de cinq minutes plus tard, c'est déjà terminé, le bitume fume et le soleil brille de plus belle. La météo est très changeante sur les îles.

Le safari s'achève. Nous rentrons au port.

Le temps de déjeuner, et nous redescendons à terre pour nous promener le long de la mer, car comme je l'ai dit plus haut, il n'y a rien à voir ici, pas de bâtiments historiques, d'églises, de jardins...

3 canons de la bataille entre Français et Hollandais (1628-1678) 

Nous pouvons maintenant nous reposer avant la soirée de Noël.

En fin d'après-midi, alors que le navire quitte le port et que Tobago nous pleure, nous allons admirer la crèche vivante dans l'Atrium.

crèche vivante
Au revoir Tobago

Nous nous mettons sur notre 31 pour le réveillon de Noël qui débute par le spectacle « Magic moments », suivi du repas de Noël, puis de la chorale et enfin de la messe de minuit.

« Magic moments »
Repas de Noël 
la chorale 
la messe de minuit 

Le commandant, ou peut-être le Père Noël, nous a apporté un cadeau jusqu'à notre cabine : un Panettone !

Joyeux Noël 
25
déc

A l'aube, le pilote du port de St Georges monte à bord pour nous emmener jusqu'au quai. C'est chose faite quand nous nous levons à 7h30. L'île aux épices nous accueille avec ses maisons colorées.

L'île a gardé ses influences espagnoles bien qu'elle fasse partie du Commonwealth britannique et qu'elle connut la colonisation française pendant plus d'un siècle.

Un petit orchestre aux couleurs de Noël nous accueille à notre descente du navire.

Aujourd'hui, nous partons en forêt à la découverte de la cascade de Bamboo. Pour cela, un minibus nous conduit par de petites routes tortueuses jusqu'à un point culminant de la forêt pluviale de Grand Etang, à 580m d'altitude, au cœur de la chaîne montagneuse centrale.

au loin l'Atlantique 

Nous faisons une courte pause technique à Grand Etang, mais nous n'avons pas le temps de nous promener dans le parc car l'excursion va nous mener au cœur de la jungle.

Parc de Grand Étang

Le départ de la randonnée n'est pas très loin de là. Nous empruntons tout d'abord un chemin utilisé par les petits camions de l'exploitation agricole. Car, bien que les arbres nous paraissent pousser de façon naturelle en fonction du vent, il s'agit bien d'une plantation. Elle est appelée plantation mixte, car plusieurs espèces se côtoient sur une même parcelle, se protégeant les unes des autres des nuisibles. Nous pouvons y voir des muscadiers (la noix de muscade étant un des emblèmes de l'île), des cacaotiers, des bananiers, des manguiers, des cocotiers et bien d'autres plantes et arbres que notre guide nous a présentés et expliqués.

fleurs
noix de muscade
le manioc 
le cacao
la cannelle 
l'arbre à pain

Nous marchons ensuite sur un petit sentier boueux. Nous sommes au début de la saison des pluies. Et nous accédons ainsi à une rivière qu'il nous faut traverser. Nous avons de l'eau jusqu'aux genoux et devons nous tenir à la corde pour ne pas trébucher. L'aventure commence !

La végétation est de plus en plus dense. Les arbres sont toujours aussi gigantesques. Nous entendons la forêt se mouvoir à notre passage. Les bambous craquent en se frottant les uns contre les autres. Mais il n'y a pas d'inquiétude à avoir nous rassure notre guide. Cependant nous voyons quantité de congénères en fâcheuse posture, tombés de part et d'autre et même en travers du chemin.

Nous arrivons à une seconde rivière que nous traversons cette fois en marchant sur les pierres à fleur d'eau.

Après ces épreuves, nous recevons notre récompense : les chutes de Bamboo parmi les plus belles et les plus célèbres de Grenade. Quelques-uns d'entre nous ont le courage de s'y baigner. L'eau est fraîche, notamment sous la chute.

Après ce moment de détente, nous reprenons le chemin du retour. Le passage des rivières se passe plus facilement qu'à l'aller, par contre le terrain est plus glissant et boueux et en montée. Un rafraîchissement nous est servi avant de remonter dans le mini-bus et de retourner directement au port car nous avons pris un peu de retard sur l'horaire. Pour le shopping, il faut se rabattre sur les boutiques souvenirs du terminal de croisière.

Il est quinze heures quand nous allons déjeuner au grill ; nous avons eu juste quelques minutes pour nous changer car les pantalons et chaussures sont quelque peu boueux après ce trekking.

En ce jour de Noël, nous allons au théâtre assister à la messe. Le petit Jésus est arrivé sur l'autel. Le théâtre est loin d'être rempli, pas comme cette nuit.

Nous pouvons maintenant aller nous détendre dans le jacuzzi et prendre un peu de soleil avant qu'il ne se couche. Et bizarrement, tout comme la veille, au moment de quitter le port, la pluie se met à tomber. Nous avons ainsi moins de regret à quitter Saint Georges.

Le spectacle très applaudi de ce soir était un numéro acrobatique avec le Duo Skies.

Nous allons ensuite dîner. Les serveurs portent toujours le bonnet rouge mais le menu n'est plus aussi festif qu'hier, bien que restant toujours gastronomique.

Pour clôturer la soirée : sculpture sur glace à la piscine centrale.

26
déc
Bienvenue à la Barbade

Ces derniers jours étaient bien remplis. Nous nous octroyons donc une matinée de repos. Comme notre excursion ne débute qu'à 12h45, nous avons tout notre temps pour prendre le soleil et profiter de la piscine, du jacuzzi et du toboggan. Le navire semble avoir été déserté de ses touristes.

Le terminal de croisière de Bridgetown se situe au beau milieu du port industriel, ce qui n'est pas très beau comme vue. Pour ceux qui n'ont pas pris d'excursion pour visiter l'île de la Barbade, rien en vue à proximité du port. Il faut prendre un taxi pour se rendre en ville ou à la plage.

port industriel de Bridgetown
détente sur le pont

Le temps de nous rafraîchir et de préparer le sac à dos, nous allons prendre un burger (seul self ouvert à 11h30). A 12h30, nous sommes dans le grand bar à attendre de pouvoir descendre pour l' »aventure en 4x4 et rencontre avec les singes verts ».

Quand nous avons enfin le feu vert pour descendre, il manque un 4x4 pour emmener tout le groupe. A la Barbade, la ponctualité n'est pas de mise, il faut laisser le temps au temps. Notre véhicule arrive avec quarante minutes de retard. Et pour que nous puissions arriver à la réserve naturelle Barbados Wildlife Reserve pour l'heure du repas des singes, notre chauffeur appuie sur le champignon. Tant pis pour les mises en pli ! Nous nous prenons le vent et la pluie de pleine face. Massage facial gratuit mais pas très agréable. Et pas question de photographier les immenses maisons de luxe ou les plus modestes de chaque côté de la rue.

Mais à 14h05 (trajet de 45mn ramené à 30mn), nous sommes tous en extase devant ces petits singes verts en train de déjeuner. Le plus amusant, c'est que plusieurs espèces animales partagent le même repas, les tortues servant de sièges aux autres.

 singes verts
repas commun

Nous nous promenons sur le site en faisant attention à ne pas marcher sur une tortue. Dans un endroit de la réserve, nous pouvons voir des serpents (en vivarium), des perroquets, … Notre chauffeur vient nous chercher car nous avons pris du retard sur l'horaire (qui ne nous a pas été annoncé).

Nous quittons à regret cette réserve et ces singes si mignons. Nous nous arrêtons sur la côte est. Les plages sont très appréciées par les surfeurs, et nous comprenons pourquoi en voyant les rouleaux. Nous ne tenterons pas de nous baigner. Nous faisons une pause photo de ces paysages magnifiques.

Julien, l'accompagnateur du Costa Tour, nous demande nos impressions, suite auxquelles nous faisons une petite virée dans la forêt en mode 4x4 et à vitesse plus réduite. Nous pouvons apprécier le paysage environnant et le chauffeur fait plusieurs haltes pour commenter.

Dans la forêt, nous voyons les arbres qui ont donné le nom à l'île. C'est l'explorateur portugais Pedro A. Campos qui donna le nom « Os Barbudos » en 1536 car les longues racines aériennes de certains ficus lui faisaient penser à des barbes.

 arbres « Barbudos »
plantation de canne à sucre et arbre Hibiscus.

Nous passons sur un pont tricentenaire construit par des esclaves à partir de sable, mélasse de canne et jaune d’œuf.

Sur la route qui nous ramène au port, notre chauffeur nous vante le rhum de la Barbade, le premier au monde, les mosaïques murales les plus belles au monde, … Le chauvinisme n'est pas seulement français !

Des jeunes pêchent l'écrevisse dans un cours d'eau fleuri. Tout semble calme, pourtant ils risquent leur vie. Car une seule piqûre de serpent nageant dans ces eaux est mortelle.

Nous arrivons juste à temps pour le « Tous à bord ». Le Costa Magica quitte le port de Bridgetown à la tombée de la nuit.

Après nous être apprêtés aux couleurs de l'Italie, nous allons au théâtre pour le spectacle « Radio », puis au restaurant où les serveurs ont revêtu le tablier vert, blanc et rouge.

27
déc

Nous arrivons à Sainte-Lucie moins vite que prévu. Nous avons été bercés toute la nuit car il y avait beaucoup de vent. A 7h30, nous pouvons faire quelques photos de notre arrivée à Castries, la capitale de Sainte-Lucie qui changea de propriété 14 fois entre le XVII et le XVIII°s principalement disputée entre la France et la Grande-Bretagne. Le premier européen à débarquer sur l'île vers 1500 fut l'explorateur espagnol Juan De La Cosa. Il l'appela « El Facon » C'est avec la colonisation française que l'île devint « Sainte-Lucie » en souvenir de Sainte Lucie de Syracuse.

Mais après le petit-déjeuner, la météo a complètement changé. Alors que le navire commence ses manœuvres d 'accostage, le brouillard s'est levé puis ce sont les averses qui se sont mises de la partie, provoquant l'annulation des transferts à la plage. Pour notre part, nous partons en jeep jusqu'aux cascades de la Tille.

Le K-way est de rigueur ce matin et nous comprenons très vite que nous sommes dans la saison des pluies. Comme la jeep n'est pas bâchée, nous apprécions pleinement les précipitations. Le chauffeur essaie de plaisanter en nous disant que c'est « fun » et que ce n'est pas de la pluie mais du « soleil liquide ». Ça ne convint pas les Italiens qui ne supportent pas de se faire tremper aux Caraïbes. Le ton monte et un vote est improvisé. Nous ne sommes que quatre à vouloir continuer d'autant plus qu'après le passage de la forêt pluviale, la météo change, la pluie restant sur ce côté de l'île. Finalement, un autre 4x4 land rover 16 places nous rejoint. Nous échangeons nos places avec les passagers de l'autre qui font demi-tour pour retourner au port tandis que nous continuons.

vue sur la ville de Castries et son port 
bananeraie dans la vallée de « Cul-de-Sac »

A peine avons nous changé de véhicule (bâché cette fois) qu'une très grosse averse scelle le sort des mécontents qui se retrouvent trempés jusqu'à l'os. Et même pas cinq minutes plus tard, nous débâchons pour notre part la jeep car un magnifique soleil brille dans un ciel bleu azur. Nous nous arrêtons un moment pour profiter du point de vue sur l'Océan Atlantique beaucoup plus mouvementé que la côte caribéenne.

Nous poursuivons notre route jusqu'aux cascades de la Tille en traversant des villages de pêcheurs et des plantations. Un homme âgé nous accueille, il nous explique que c'est lui qui a planté le jardin où nous sommes et qu'auparavant il était enseignant. Il nous propose de déguster des fruits et de la noix de coco. Puis nous descendons jusqu'aux cascades de la trille par un escalier de terre et de bois. L'endroit est surprenant. Nous sommes tout petits face à la végétation luxuriante et gigantesque et cette cascade grandiose. La couleur chocolatée de l'eau est due aux très récentes pluies. Nous nous arrêtons ici pour une baignade revigorante dans ce cadre magnifique.

les cascades de la Tille 
notre guide, grand fan de ces cascades 

Nous remontons nous promener dans le jardin pour admirer les fleurs de notre hôte et profiter d'un petit bain de pied avec les poissons.

poissons chatouilleurs - nettoyeurs

L'excursion se termine. Nous reprenons, tous ravis, la direction du port et cette fois-ci sans aucune pluie, quelque soit son appellation.

Il est déjà quinze heures, nous passons par le grill pour nous restaurer avant de nous reposer un peu de cette matinée.

A l'heure où nous devrions quitter le port de Castries, plusieurs passagers manquent à l'appel. Nous passons donc notre tour pour larguer les amarres et voyons deux gros navires quitter le port devant nous. Nous partons finalement avec une demi-heure de retard, ce qui ne nous dérange nullement car ces trente minutes seront rattrapées dans la nuit sur le trajet jusqu'à la Martinique.

A 17h45, tous les francophones sont attendus au théâtre pour la réunion d'informations sur les procédures de débarquement. Cette fois-ci, nous y allons car la croisière touche à sa fin. La directrice de croisière nous fait son show, fortement applaudie par l'assistance.

Nous allons ensuite dans un petit salon prendre un cocktail en attendant le spectacle de The Voice of the sea. Ce soir, les candidats sont à la hauteur et les coachs de marque : le commandant, le directeur de l'hôtellerie et le directeur de la salle des machines. Et la grande gagnante martiniquaise Roxane, âgée de 16 ans, a fait un carton.

Nous arrivons un peu en retard au restaurant. Mais notre serveur ne nous en tient pas rigueur.

De retour dans notre cabine, un cadeau nous attend sur le lit et nous découvrons que notre excursion de demain est prévue l'après-midi. Nous pouvons donc nous permettre une grasse matinée !

28
déc

Pourquoi nous réveillons-nous à 7h ce matin, alors que nous n'avons aucun impératif horaire ? Peut-être pour pouvoir profiter de ceci :

Nous arrivons à Fort-de-France sous une météo pluvieuse. Nous ne descendons pas à terre ce matin, nous préférons nous reposer et profiter du soleil dès qu'il pointe le bout de son nez.

Nous allons déjeuner au self avant de nous rendre au point de rassemblement pour l' « excursion à Grande Anse, entre détente à la plage et tortues marines ».

Nous sommes un groupe de 40 passagers de quatre nationalités différentes. Chantal, notre guide, va donc nous expliquer l'histoire de la Martinique en anglais le temps que William notre capitaine de catamaran nous emmène jusqu'à la grotte aux chauve-souris. Nous les entendons, mais pour les voir, il fait avoir une vue perçante car le catamaran n'entre pas dans la grotte et chacun sait que les chauve-souris aiment l'obscurité. Par contre, nous voyons quantité de petits poissons tout autour de nous, surtout quand Willy leur lance du pain.

traversée de la baie de Fort-de-France classée à 'UNESCO pour sa biodiversité
île aux pigeons 
grotte aux chauve-souris

Arrivé à la Grande Anse, le groupe se scinde en deux. Une partie va à la plage tandis que la seconde va à la rencontre des tortues. Nous commençons donc par une baignade très agréable au milieu des bancs de poissons.

la plage
nos compagnons de baignade 

Dommage que nous ne puissions rester plus longtemps, mais Chantal nous a donné rendez-vous pour aller à la rencontre des tortues marines. Nous avons la chance d'en voir trois se restaurant dans les fonds végétaux.

le catamaran 
tortues marines

Nous retournons chercher l'autre moitié du groupe à la plage et reprenons la direction de Fort-de-France tout en dégustant un jus de fruit frais et un petit chausson à la morue.

De retour sur le bateau, nous allons à la piscine pour une dernière baignade car les vacances se terminent demain.

Ce soir, nous écoutons le chanteur italien Roberto Sinagoga, protagoniste de la comédie musicale « Notre Dame de Paris » de Richard Cocciante.

Roberto Sinagoga

Les serveurs du restaurant nous souhaitent un bon retour à la maison.

Il nous faut maintenant préparer nos valises afin de les déposer dans le couloir avant 1h du matin pour les retrouver demain au terminal de croisière.

29
déc


« Bienvenue »

Nous sommes de retour au port de Pointe-à-Pitre, ultime escale de cette croisière de Noël aux Petites Antilles. Toutes les îles que nous avons visitées ont un passé en commun : la naissance de l'île volcanique, les premiers habitants, les Arawaks venus du Venezuela, exterminés par les Indiens Caribéens, eux-mêmes pourchassés par les explorateurs portugo-espagnols au XV° avec la découverte des Amériques par Christophe Colomb et ensuite la colonisation européenne espagnoles, française, britannique et hollandaise. Cependant, la végétation diffère fortement entre les deux premières îles à l'Ouest, Bonaire et Aruba, très arides, et les autres îles plus luxuriantes. Mais en définitive, nous avons passé deux semaines magnifiques dans ces eaux cristallines et ces îles paradisiaques.

mémorial & port de Pointe-à-Pitre 

Nous libérons la cabine à 8h et allons prendre notre petit déjeuner et saluer le personnel que nous avons côtoyé pendant deux semaines. Puis nous nous rendons au salon Capri pour un débarquement prioritaire prévu à 8h45. Malheureusement, il nous faut attendre près d'une heure pour pouvoir descendre et récupérer nos valises dans le terminal. Ce retard est essentiellement dû au manque de contrôleurs pour vérifier que nous ne partons pas avec une valise d'un autre passager. Nous retrouvons Géraldine qui a donc dû patienter tout ce temps pour nous. Elle va nous faire découvrir avec son amie Katia, les chutes Paradise sur Basse-Terre sur la route des chutes du Carbet, plus connues des tour opérateurs, sur la commune de Capesterre Belle-Eau.

Mieux vaut être bien chaussés pour descendre le sentier qui nous y mène. Car les pluies récentes ont rendu le sol boueux et glissant. Le spectacle vaut le déplacement. C'est magnifique ! Nous pénétrons dans une forêt luxuriante, les arbres immenses jouent sur toute la palette des verts. Au loin, nous entendons l'eau frémir. Nous nous sentons tout petits et avons une folle envie d'arriver jusqu'au bout du chemin avec la récompense grandiose que nous offre la nature. Auparavant ces cascades se nommaient « cascades aux grosses cordes » à cause des lianes des arbres. Ce sont les touristes qui les ont rebaptisées en « Paradise ».

Le Paradis 

Arrivés en bas, la récompense ultime est la baignade dans le Bassin du Paradis !

Après ce moment inoubliable, nous remontons tant bien que mal jusqu'à la route bitumée pour poursuivre notre visite. Prochaine halte : le bassin des amoureux. C'est un bassin en forme de cœur alimenté par les eaux chaudes de la soufrière.

fourmis portant de grands morceaux de feuilles 
Bananeraies à perte de vue 
Vue sur les Saintes 
Bassin des amoureux 
Vue sur la Soufrière 

Nous faisons une pause à Kassaverie avant de quitter Capesterre Belle-Eau. C'est une fabrique artisanale de galette de manioc « kassav ». Le tubercule de manioc est râpé, le jus d'amidon en est extrait et passé au tamis pour produire une farine. Les galettes sont cuites dans de gros récipients et fourrées traditionnellement au coco ou à la confiture de goyave. C'est très bon !

fabrication de galettes de manioc 

Le temps file très vite et nous reprenons la direction de Pointe-à-Pitre. Nous repassons devant la statue de Christophe Colomb à Sainte Marie, de jour cette fois.

Christophe Colomb 

Un petit passage à la « Tarte au pluriel » à Jarry pour se restaurer et nous voilà à l'aéroport. Nous remercions notre amie grâce à qui nous avons passé deux superbes journées en Guadeloupe. Et nous allons enregistrer nos bagages. Bien que nous décollions avec vingt minutes de retard, nous arrivons à Orly avec vingt minutes d'avance grâce aux vents favorables ! Le vol passe vite entre repas et films (« tout pour être heureux », « Captain america : civil war »), pour ma part, je préfère me reposer car la journée de demain sera très longue.

Nous voilà de retour. Encore un bus pour rejoindre Massy, puis un tgv jusque Lille Flandres et notre chauffeur pour rentrer à la maison.

Les vacances sont finies jusqu'à la prochaine fois...

« A ondòt solèy »