Week-end à Lyons-la-forêt (Eure - Normandie) et ses environs
Du 12 au 15 août 2023
4 jours
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12
août

En ce week-end prolongé du 15 août, nous sommes arrivés dans l'Eure en Normandie. Lyons-la-forêt a retenu notre attention dans nos recherches pour un court séjour pas trop loin de chez nous. C'est ainsi que nous sommes arrivés hier soir à Val-de-Reuil, un peu plus au Sud, où nous avons trouvé à nous loger à l'IBIS Style, les hôtels étant complets en dernière minute.

Lyons-la-Forêt

Lyons-la-forêt est classé depuis 1993, parmi les plus beaux villages de France. Afin de mieux le connaître, nous avons réservé une visite guidée à l'Office du Tourisme (5€/personne). C'est ainsi que nous allons marcher dans ce petit bourg pendant une heure trente tout en passant en revue une histoire très riche.

En effet, Lyons existe depuis fort longtemps. Des traces de son existence à l'époque gallo-romaine ont été mises au jour : un théâtre du III°s, pouvant accueillir pas moins de 2000 personnes !

Au Moyen-Âge, le village s'est retrouvé entre le royaume de France et le duché de Normandie. Guillaume le Conquérant y fit construire en 1060 une place défensive sur un éperon rocheux à 600m du site initial du village, du nom de Saint-Denis-en-Lyons. C'est son fils cadet, Henri 1er Beauclerc, roi d'Angleterre et duc de Normandie qui y fit ériger un château fort au début du XII°s. Ducs de Normandie et rois de France appréciant tous la chasse, et Lyons étant réputé pour sa forêt giboyeuse, le château de Lyons a vu se succéder Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste, Louis IX (Saint Louis), Philippe Le Bel et Charles IX.

Au XX°s, avec l'arrivée de l'automobile, les premiers parisiens jettent leur dévolu sur les villages normands dont le charme n'échappe pas aux artistes. Certains y acquièrent une demeure, tels le décorateur-ensemblier Jacques-Emile Ruhlmann, icône du style Art Déco, ou le peintre surréaliste André Masson. D’autres y séjournent ponctuellement ou plus régulièrement, comme le compositeur Maurice Ravel, ou encore des hommes de lettres comme Louis Aragon ou André Breton.

Et la belle fréquentation du village ne s'arrête pas là. Car il fut le lieu principal des tournages de films : en 1933 Jean Renoir, et en 1991, Claude Chabrol ont choisi Lyons pour l'adaptation du roman Madame Bovary et plus récemment en 2014, Anne Fontaine pour le film Gemma Bovery.

 la Halle XIV°s
 Les maisons à colombages datent du XVIIe et XVIIIe siècles.
 Maison Benserade (poète de Louis XIV)
Place du village : lieu de tournage de Madame Bovary 


la Boulangerie : lieu du tournage de Gemma Bovery 
Maison de la Marraine de Maurice Ravel 

Dans l’ancien couvent de Cordeliers, la propriété étant revenue à un privé après la révolution française, le village connut une courte activité industrielle jusqu’au XIXe siècle : ses bâtiments conventuels accueillent une fabrique d’indiennes, toiles qui étaient lavées dans la Lieure avant d’être imprimées, puis par une verrerie. Un incendie détruit l’église du couvent et met un terme à cette activité en 1852.

 ancien couvent de Cordeliers
 Ruines du château de Lyons
 Monument aux Morts
ancien couvent de Bénédictines de Saint Charles (école) 
Pavillon de chasse de Charles IX et ancien hôtel de la Maréchaussée
stèle évoquant Henri 1er Beauclerc, mort en son château de Lyons en 1135 d’une indigestion de lamproies 
Square des trois moulins 
 l'Herbage, maison de Jacques-Emile Ruhlmann
Sentes 
Hôtel de ville et la salle du tribunal
 cellule dans les sous-sols de la mairie
Pharmacie 
Maison de Monique de la Bruchollerie 

L'heure du déjeuner a sonné. Nous nous posons à la terrasses du Café du Commerce. Et comme notre guide nous l'a expliqué, Lyons est un village d'artistes, nous déjeunons à côté de comédiens du petit écran !

 Café du commerce

Après cet excellent repas, et surtout très copieux, nous partons pour une promenade digestive dans les rues de ce charmant village.

la Huchette (maison de l'aéronaute Charles Dollfus) 
 la Gaudinière (maison du peintre André Masson)
 Eglise Saint-Denis

Nous quittons le centre ville pour entrer un peu dans cette belle forêt si convoitée par les Rois en leur temps, non pas pour chasser, mais pour aller voir l'Arboretum.

Arboretum de Lyons

Arboretum de Lyons 

L'Arboretum de Lyons est également appelé "jardin forestier des Bordins". On y trouve une centaine d'espèces d'arbres de monde.

Sur le chemin du retour vers Val de Reuil, nous faisons quelques haltes dans les villages que nous traversons.

Ecouis

Fresne-l'archevêque

Cuverville

Le Thuit

 Belvédère de Le Thuit avec vue sur le Château Gaillard

Herqueville

Saint Pierre de Vauvray

Dîner au Bureau, à côté de l'hôtel.

Au Bureau, Val-de-Reuil 
13
août


Ce matin, nous partons pour le château médiéval Château-Gaillard, répertorié comme Monument Historique depuis 1862, et Zone Natura 2000.

Château-Gaillard

Le Château-Gaillard veille depuis plus de 800 ans, du haut de son éperon rocheux, sur la ville des Andelys. Il fut construit en un temps record, entre 1196 et 1198, par le roi d'Angleterre et duc de Normandie, Richard Cœur de Lion, afin de protéger la Seine et la ville de Rouen des prétentions du roi de France, Philippe Auguste. En septembre 1203, quand les armées du roi de France arrivent devant la forteresse, un siège difficile commence tant pour les défenseurs que pour les habitants du Petit-Andely : les villageois, venus se réfugier à l’abri des murailles, sont rejetés par la garnison anglo-normande et les troupes françaises les empêchent de franchir leurs lignes. Tous meurent de faim et de froid dans les fossés. Cet épisode du siège est appelé « Les Bouches inutiles ». Le 6 mars 1204, le Château-Gaillard tombe entre les mains des Français.

Lieu de séjour des rois de France (Louis IX, Philippe III le Hardi), lieu d’exil (David Bruce, futur roi d’Écosse) ou prison (Marguerite de Bourgogne, Charles le Mauvais et Charles de Melun), le Château-Gaillard est alternativement pris par les troupes françaises et anglaises pendant la guerre de Cent Ans. Ensuite, la forteresse perd progressivement sa vocation militaire et devient un repère de voleurs, de faux-monnayeurs et de conspirateurs. Pour finalement être démolie à la fin du XVI°s, les pierres vont être réutilisées pour le couvent des Capucins.

 Château-Gaillard

Nous faisons la visite avec Alexandre, le guide du château. Il nous emmène à travers les ruines du château, nous donnant moult explications en faisant revivre pour un instant ces lieux historiques.

Une légende sur la Tour Maîtresse :

En 1314, le château devient la prison de Marguerite et sa belle-sœur Blanche, respectivement duchesse et comtesse de Bourgogne. Leur mari Louis et Charles sont les fils du roi de France, Philippe IV le Bel. Les deux princesses sont accusées d'adultère avec des chevaliers, les frères d'Aunay, et sont enfermées soit dans la tour maîtresse, soit dans le logis du gouverneur.

Leurs amants sont torturés puis tués. Marguerite est retrouvée morte le 30 avril 1315. Certaines sources accusent son mari, devenu roi sous le nom de Louis X le Hutin, d'avoir commandité son assassinat. En effet celui-ci souhaite divorcer mais le pape refuse. Devenu veuf, le roi peut se remarier, trois mois plus tard, avec Clémence de Hongrie. Blanche, est transférée à l'abbaye de Maubuisson où elle finit ses jours en 1326.

De nombreuses histoires relatent la vie de Marguerite comme l'affaire de la tour de Nesle et les Rois Maudits, roman à succès écrit par Maurice Druon.

Et l'on rapporte que le fantôme de Marguerite se promènerait encore, certaines nuits, sur les ruines de Château-Gaillard.…

Tour Maîtresse

Le logis du Gouverneur : Le logis du Gouverneur est la seule partie résidentielle de ce château à vocation militaire. Il comporte plusieurs « chambres » (pièce de vie et de coucher) et une aula où salle d'apparat, où peuvent être célébrés les événements, les banquets, les jugements. L'intérieur des châteaux forts est peu meublé. Des coffres pour le rangement, des tables sur tréteaux, des bancs, quelques chaises et de rares lits pour les personnes importantes. Le Moyen Âge est une période où l'on se déplace beaucoup, la plupart des meubles sont donc démontables pour faciliter le transport. Les sols sont souvent carrelés de tomettes de terre cuite ou en plancher. Selon les saisons, ils sont couverts d'herbes fraiches, de fleurs ou de foin, dans le but de parfumer, assainir l'air ou encore isoler des sols.

 Logis du Gouverneur
 Vue sur la Seine depuis le Château-Gaillard
Les murailles 
Chapelle et stockage 
Basse Cour 

Grand Andely

Après cette visite guidée très intéressante, nous reprenons la voiture pour descendre jusqu'aux Andelys. Nous commençons par le Grand Andely pour déjeuner. Nous trouvons à nous garer juste à côté de la Collégiale Notre Dame des Andelys du XIII°s, monument historique depuis 1840.

Collégiale Notre Dame des Andelys 

Pause déjeuner au restaurant de la Bonne étape, une très bonne adresse d'ailleurs.

 La Bonne étape

Petit Andely

A Petit Andely, il y a foule. Les croisiéristes des bateaux de la Seine viennent visiter le château et se restaurer dans le village. Le Petit-Andely, tout d’abord village de pêcheurs appelé « La Culture », s’est agrandi au pied du Château-Gaillard édifié par Richard Cœur de Lion à la fin du 12e siècle, pour y loger ouvriers, marchands, artisans et aubergistes utiles à la construction de la forteresse.

Petit Andely 
église Saint Sauveur  XIII°s
Bord de Seine au pied du château à Petit Andely 

Depuis le château Gaillard, nous avons aperçu au loin le château de Gaillon. Ca nous a donné l'idée d'aller y jeter un œil.

Château de Gaillon

Gaillon 

Classé Monument Historique depuis 1862, le château de Gaillon est considéré par les spécialistes comme le tout premier château français de style Renaissance. Il appartient à l’État depuis 1975, et ouvert au public depuis 2011.

Dominant la vallée de la Seine, c’est sur une position stratégique dans le conflit qui oppose la France au Duché de Normandie que furent érigés les premiers édifices du château à partir de 1200. En 1262, l’archevêque de Rouen, Eudes Rigaud, obtient le château du roi Louis IX en échange des moulins de Rouen et de 4 000 livres. Le château devient alors la propriété des archevêques de Rouen et leur résidence d’été.

Embelli par l’archevêque Guillaume d’Estouteville en 1454, c’est l’archevêque Georges d’Amboise qui réalise d’importants travaux sur le château pour le transformer en un château Renaissance. Émerveillé par l’art et l’architecture en Italie, Georges d’Ambroise s’inspire de la Renaissance italienne pour rompre avec les conventions architecturales de l’époque et réaliser son « palais italien » en Normandie. Pour cela, Georges d’Amboise engage des constructeurs talentueux du Val de Loire entre 1502 et 1506 puis fait appel à de nombreux artistes rouennais et italiens. A partir de 1506, le Château de Gaillon devient le premier château de la Renaissance en France, désigné en 1508 dans une lettre manuscrite comme « le plus beau et le plus superbe lieu qu’il y ait dans toute la France ».

A la Révolution française, le Château de Gaillon, en proie aux pillages, est transformé en maison centrale « régionale ». Inauguré en novembre 1816, le centre pénitentiaire de Gaillon accueille entre 1824 et 1868 un nombre croissant de délinquants, notamment des mineurs, souvent originaires de Rouen, de Paris et sa banlieue. La maison centrale de Gaillon s’affirme rapidement comme l’un des plus grands centres de détention de France.

Classé au titre des monuments historiques en 1862, le château est vendu aux enchères en 1925 et devient, au terme d’une longue procédure judiciaire, la propriété de l’Etat en 1975. Les travaux de restauration de l’édifice sont confiés à l’architecte en chef des Monuments Historiques Georges Duval et débutent en 1977. Depuis, le château a retrouvé quelques éléments de sa splendeur d’antan, évocation de la merveille qu’il fut, intégrant son passé pénitentiaire et valorisant son patrimoine carcéral unique en France.

château de Gaillon 

Nous avons la possibilité d'une visite libre, auquel cas, nous avons accès à la cour principale et la tour d'entrée. Ou une visite guidée, avec une explication de la reconstruction du château, la visite de salles fermées en cours de restauration, du couloir menant à la seconde cour, des cuisines et des cellules... Nous choisissons donc la seconde option.

Nous commençons par la Tour d'entrée reconstruite. Au fil des étages, nous trouvons des explications sur l'histoire du château et une maquette tel que devait être le château Renaissance.

Tour d'entrée et sa charpente en béton 
maquette du château de Gaillon 
 Cour principale
la chapelle 
décorations dans la chapelle 
 couloir le long du réfectoire
Vue sur Gaillon et le château Gaillard 


cour "militaire"  et prison
 Cuisine de la prison
 cellules

Avant de quitter Gaillon, nous entrons dans la petite église Saint Ouen, du XVIII°s.

Eglise  Saint Ouen de Gaillon 

Nous quittons Gaillon pour aller plus au Sud, à Evreux, connue dans l’Antiquité sous le nom de « Mediolanum Aulercorum », en hommage à la tribu gauloise des Aulerques Eburovices qui furent les premiers occupants du lieu.

Evreux

 Place de l'Hôtel de ville d'Evreux

La Cathédrale Notre-Dame : Consacrée à la Vierge depuis 1076, plus vaste église du département, la cathédrale offre une vision des grands styles architecturaux entre l’époque romane et la Renaissance. Elle possède de magnifiques vitraux, réalisés entre le XIIIe et le XVIe siècles. On peut aussi admirer les grilles du chœur, œuvres du maître serrurier Jacques de la Haye, la chaire du XVIIe siècle, provenant de l’abbaye du Bec-Hellouin et un Trésor. Fortement endommagée en 1940, la cathédrale vit l’achèvement de sa restauration en 1973, par la pose d’un coq doré à la pointe de la nouvelle flèche.

 Cathédrale d'Evreux
gargouilles de la cathédrale d'Evreux 

Dîner au Pizza Del Arte à côté de l'hôtel pour terminer cette journée.

14
août

Château de Vascœuil

Ce matin, nous sommes les premiers visiteurs du Château de Vascœuil et du musée Jules Michelet, le seul musée consacré au grand historien du XIX°s qui écrivit une importante partie de son œuvre dans son cabinet de travail restauré au sommet de la tour du château. Nous commençons notre visite par le musée, puis nous nous promenons dans ce grand parc arboré (parc à l’anglaise et jardin à la française, restauré d’après son plan de 1774), où nous découvrons une collection permanente d’une soixantaine de sculptures de grands artistes du XX°s tels que Braque, Capron, Dali, Érro, Szekely, Vasarely, Volti..

Château de Vascœuil 

Petite histoire du château : tout d'abord, ce fut au XII°s, une maison forte à vocation militaire, qui devient demeure rurale au XVII° et maison d’écrivain au XIX° s. Depuis 1970, Vascœuil est un Centre d’Art et d’Histoire.

Jules MICHELET, historien français (1798-1874), avait établi son Cabinet de travail, aujourd’hui reconstitué à l’identique, au sommet de la Tour du Château où il écrivit une importante partie de son œuvre. notamment « Histoire de France » et « Histoire de la Révolution française ».

 Jules Michelet
Musée Jules Michelet 

Dans la cour d’honneur, un remarquable colombier de briques rouges du XVII°s. avec sa charpente d’origine et son système intérieur d’échelle tournante.

le Colombier 
 la maison principale avec sa tour
 visite du château
 le Cabinet de travail dans la Tour
 le parc
sculptures 

Pour clore cette belle visite paisible, nous allons nous restaurer à "la Cascade" en écoutant la cascade, cela va s'en dire.

 Restaurant "la cascade"

Nous partons pour l'abbaye de Mortemer pour la visiter bien sûr, mais aussi profiter des fêtes médiévales qui ont lieu ce week-end.

Abbaye Notre-Dame de Mortemer

Située au cœur de la hêtraie de Lyons-La-Forêt, l'Abbaye de Mortemer a été fondé en 1134 à la demande d'Henri Ier Beauclerc, le dernier fils de Guillaume le Conquérant, alors Duc de Normandie et Roi d'Angleterre. Témoin d'un passé prestigieux, elle fut la première abbaye cistercienne de Normandie : ce lieu de pèlerinage pour de nombreux rois et reines traversa les siècles jusqu'à ce que les 4 derniers moines vivant à l'abbaye soient assassinés à la Révolution française.

 Abbaye de Mortemer


Nous optons pour le ticket visites guidées et festival, ce qui nous permet d'entrer dans les appartements de l'abbaye, guidés dans les couloirs étroits par un guide qui nous conte l'histoire du lieu et nous explique l'usage des différents objets qui sont exposés dans les salles.

 le cloître

La seconde visite guidée nous fait entrer en dessous de l'abbaye, dans la grange pour ensuite arriver dans des pièces sombres, pour ne pas dire obscures, et la guide nous fait partager un petit bout des légendes qui se racontent sur ces lieux, telles que celle de Mathilde l'Emperesse (plus connue dans la région sous le nom de la Dame Blanche de Mortemer), l'histoire de la fontaine Sainte-Catherine, dite Fontaine des Célibataires, ou encore celle des 4 derniers moines assassinés au 18e siècle.

Légende de la Fontaine des Célibataires : A l'intérieur de l'Abbaye de Mortemer se trouve un lavabo du XIIème siècle où les moines se lavaient le visage, les mains et les pieds avant d'aller prendre leur repas. Il y jaillit encore une eau aux vertus magiques: c'est la fontaine Sainte Catherine. Des régions proches ou lointaines, les jeunes filles à marier venaient et viennent encore à la fontaine, elles y jettent une épingle à cheveux ou une pièce, afin de trouver un mari dans l'année.

Fontaine des Célibataires 

Légende de Mathilde, la Dame Blanche : Mathilde l’Emperesse « Dame des Anglais » joua un rôle essentiel dans l’administration de la Normandie Médiévale jusqu’à sa mort en 1167. Au cœur des relations séculaires entre la Normandie et le Royaume d’Angleterre à travers l’héritage laissé par Henri II de Plantagenêt (son fils) et Richard Cœur de Lion (son petit-fils), Mathilde l’Emperesse encourage les moines cisterciens à Lisors, près de Lyons-la-Forêt, à développer cette abbaye du Vexin Normand. Mathilde l’Emperesse connaitrait particulièrement l’Abbaye de Mortemer pour y avoir été enfermée par le Roi d’Angleterre, son père, dans sa jeunesse en raison d’une attitude jugée en opposition « aux bonnes mœurs ». La petite-fille de Guillaume le Conquérant hanterait l’Abbaye de Mortemer depuis. Si vous apercevez la Dame Blanche aux abords de l’Abbaye de Mortemer vêtue de gants noirs, c’est un présage annonciateur de mort dans l’année. En revanche, si la Dame Blanche est vêtue de gants blancs, c’est un mariage qui vous attendrait.

Mathilde l'Emperesse 

Légende du trésor : trésor gardé par un Gobelin qui apparaît sous la forme d'un chat.

le trésor de l'Abbaye 

Les moines assassinés par les paysans dans le cellier de l'Abbaye hanteraient encore aujourd'hui l'abbaye.

Les fantômes des moines assassinés 

Les visites terminées, nous profitons des activités du festival du Moyen-âge.

 Le colombier
danses médiévales 
combats à cheval 
Le Chemin des Ducs
 campement
 voltige

Nous quittons l'abbaye en fin d'après-midi, alors que les chevaliers levaient le camp. Sur la route du retour, nous passons à Beauficel-en-Lyons.

Beauficel-en-Lyons

Beauficel-en-Lyons 

De retour à Val-de-Reuil, nous allons dîner au comptoir du Malt, à côté de l'hôtel.

 Au comptoir du Malt
15
août

Ce matin, nous quittons Val-de-Reuil pour le château de Bizy, plus au Sud. Nous arrivons juste à temps pour rejoindre un groupe pour une visite guidée.

Château de Bizy

 Château de Bizy

Les différents bâtiments qui composent le Château ont été construits à des époques différentes. Depuis le début des travaux en 1740, les propriétaires successifs ont ajouté, au fil du temps, leur pierre à l'édifice. Le Duc de Belle-Isle, le Duc de Penthièvre ou encore Louis-Philippe, le dernier roi des français, ont participé à la création et à l'embellissement du Château de Bizy.Du centre de la cour, face aux écuries construites en 1741 par l'architecte Contant d'Ivry pour le Duc de Belle-Isle, il ne faut pas manquer d'admirer la magnifique perspective de fontaines.

Cour du château 

Notre guide nous fait entrer dans les appartements du XIX°s (Grand salon, Petit salon, Terrasse, Antichambre et Salle à manger). L'intérieur du château se visite uniquement avec un guide.

Dans les salons, renommés pour leurs boiseries du XVIII et leurs tapisseries des Gobelins de la série des Maisons Royales, des souvenirs du Ier Empire sont exposés, réunis par les descendants du Maréchal Suchet, les Ducs d'Albufera. Aujourd'hui, la fille du 5ème duc réside au Château.

les Salons du Château de Bizy 

Le parc du Château de Bizy est également classé Monument Historique.

 Parc du château de Bizy

La Promenade de Vénus est un ancien jardin à la française.

 Promenade de Vénus

Au niveau des écuries datant du XVIII°s, nous découvrons une collection de voitures à cheval du XIX°s. Elles étaient encore, il n'y a pas si longtemps, utilisées par les habitants du château.

les écuries 

Derrière les écuries, une perspective de fontaines s'ouvre à nous, avec des chevaux marins et une autre avec "Gribouille". Suite à la seconde Guerre Mondiale, durant laquelle les fontaines n'ont pas été entretenues, les jeux d'eau n'évoquent aujourd'hui que la splendeur baroque passée du XVIII°s.

les fontaines du château de Bizy 
 "Gribouille"

Avant de quitter le château, nous passons par l'exposition des Playmobils, avec des clins d'œil au château et à l'histoire de la région.

Nous quittons le château, nous reviendrons peut-être dans le coin, car il y a encore beaucoup de choses à découvrir. En attendant, nous allons piqueniquer près des ruines de l'abbaye de Fontaine Guérard.

Abbaye de Fontaine Guérard

L'abbaye de Fontaine Guérard, construite au pied d’une source miraculeuse « la fontaine qui guérit », était jadis une abbaye de femmes consacrée à la prière et à la méditation. Fondée en 1190, elle fut rattachée à l’ordre de Cîteaux en 1207 et achevée en 1253. Malgré les sévices de la révolution de 1789, les bâtiments subsistants font de cet ensemble monastique un chef-d’œuvre de l’architecture gothique anglo-normande du début du XIII°s.Lors de notre visite, nous entrons dans le cellier troglodytique, et juste à côté, les ruines de l'église qui devait être magnifique à son époque. Nous poursuivons en suivant le plan fourni, par le bâtiment des moniales avec la salle capitulaire, la salle de travail et le dortoir à la magnifique charpente. Nous flânons ensuite dans les jardins monastiques habités de sculptures en souvenir des femmes qui ont vécu en ce lieu de quiétude et de sérénité.

la chapelle Saint-Michel et le cellier troglodytique 
 l'église abbatiale
 le cloître
le dortoir 
 la salle capitulaire
 la salle de travail
 le jardin de l'abbaye
la fontaine Guérard 

Voilà, ce petit séjour à Lyons-la-forêt est terminé. Ce fut un beau moment, plein de découvertes. Et il en reste encore tant d'autres...