Séjour en Martinique et croisière catamaran dans les Grenadines
Du 24 mai au 8 juin 2023
16 jours
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24
mai

Au programme de ces vacances : un séjour en Martinique entrecoupé d'une croisière dans les îles Grenadines :

  • 3 jours dans le Nord de la Martinique
  • 7 jours de croisière en Catamaran : île de Bequia, Mayreau, Tobago Cays, Saint-Vincent, Sainte-Lucie
  • 4 jours dans le Sud de la Martinique

Pour l'organisation de ce voyage, nous sommes passés par evaneos.fr et l'agence locale Tropicme.com


Cette journée est consacrée au voyage France - Martinique en variant les plaisirs : voiture, métro, train et enfin avion.

10h Métro pour Lille

 Métro pour Lille

11h03 TGV à Lille à l'heure

TGV Lille-Paris CDG 

12h arrivée à l'aéroport de Charles de Gaulle. Nous attendons quelques minutes devant le panneau d'affichage des vols, que le nôtre soit affiché pour être sûrs du terminal et nous pouvons y aller. Suivent l'impression des étiquettes bagages, la pesée des bagages, le passage au contrôle des bagages à main et nous pouvons enfin nous poser pour casser la croûte avant le vol de 15h55 pour Fort de France.

aéroport Charles De Gaulle 

A 17h, les hôtesses servent un repas chaud et à 23 heures, nous avons un petit déjeuner ! En fait avec le fuseau horaire de la Martinique, il est 17 heures. Un peu perturbant, non ?

6874km ; 7h45 de vol 

Nous regardons des films pendant tout le vol. Ce n'est peut-être pas le meilleur calcul car nous arrivons un peu fatigués.

18h25 arrivée à Fort-de-France 

Nous voici en Martinique, en créole martiniquais Matinik ou Matnik, et surnommée « l’île aux fleurs ». Nous récupérons nos bagages puis nous dirigeons vers le bureau d'Europcar pour prendre une navette jusqu'au bureau de location. Il nous faut encore une bonne heure de route pour rejoindre notre logement Village Pomme-Cannelle au Nord-Ouest de l'île, au Prêcheur. La clef nous attend sur la porte ainsi que le repas. Nous ne mangeons que la moitié, car nous sommes trop fatigués pour apprécier. Nous mangerons le reste demain.

Village Pomme-Cannelle 
25
mai

Il est 7 heures quand nous nous réveillons. La nuit fut profitable après la longue journée d'hier de 30 heures ! Le soleil brille déjà sur la mer.

 Vue depuis notre terrasse

Nous allons prendre notre petit déjeuner près de la piscine.

 Petit-déjeuner face à la piscine et à la mer

Comme nous logeons dans le Nord de l'île, nous allons découvrir Anse Couleuvre, qui doit son nom à la rivière sinueuse ou aux couleuvres qui y pullulaient au XVII°s. Le GPS nous emmène sur une route de montagne avec un certain nombre de virages, mais surtout de belles « ornières » pour le passage de l'eau de crue. D'ailleurs une partie de la route est interdite, même aux piétons, par temps de crue.

Nous nous garons au bout de cette route et entamons la rando dans la forêt tropicale, vers la cascade d'Anse couleuvre. Elle fait partie des incontournables, mais il faut la mériter. Bien que le panneau indique une petite distance de 1,6km, le sentier n'est pas facile, il comprend quelques passages délicats. Mais au final, nous sommes ravis d'être arrivés jusqu'au bout.

 Randonnée Cascade Anse Couleuvre

Et comme récompense, nous allons nous rafraîchir sous la cascade !

Cascade Anse Couleuvre 

Une petite mangouste vient épier les randonneurs. Peut-être espère-t-elle trouver un trésor dans leurs sacs. Les lézards sont plus discrets, bien que beaucoup plus nombreux !

Le retour est plus rapide, avec quelques gouttes de pluie que nous entendons tomber sur les feuilles des immenses arbres qui nous entourent.

De retour au panneau de départ de la rando de la cascade, nous poursuivons pour la seconde direction : l'anse couleuvre. Cette fois, il s'agit d'une marche très facile, qui passe par une ancienne exploitation, la Maison Tardon qui fut au fil du temps (du XVII jusque 1939) sucrerie, rhumerie, exploitation de café, de cacao, d'huiles essentielles.

ruines de la Maison Tardon

Nous arrivons sur la plage pour une baignade très agréable dans ce lieu de rêve. Nous avons le sable fin, les palmiers, les îlets au loin et l'eau turquoise ! Et en plus, la température de l'eau est on ne peut plus agréable. Seul bémol, nous ne voyons pas de poissons. Ils sont certainement partis un peu plus loin pour ne pas être dérangés par les nageurs.

Plage Anse Couleuvre 

L'après-midi est déjà bien entamé, nous reprenons la voiture pour nous arrêter un peu plus loin, à l'Habitation Céron pour une promenade dans un très beau jardin. Nous y trouvons de très jolies fleurs, des arbres gigantesques, des cacaotiers, des lézards et de très jolies araignées !

L'Habitation Céron est une ancienne sucrerie du XVII°s. "Habitation" désigne une exploitation agricole avec ses terres, ses bâtiments et sa rue case nègre. En 1658, elle est signalée comme la plus importante sucrerie avec moulin à eau. Elle servait également à la culture du manioc et du cacao. Son propriétaire Leroux Chapelle de Sainte Croix, alors capitaine de la milice du quartier du Prêcheur, prend une part active à la révolte du gaoulé (rébellion contre un monopole de la France sur les Antilles Françaises) en 1717. Successivement distillerie, habitation cacaoyère puis caféière, elle se reconvertit dans les années 1990 dans l'aquaculture puis l'agrotourisme avec la réhabilitation de sa cacaoyère, le maraichage et un verger d'agrumes et de fruits pays.

 Habitation Céron

Nous sommes émerveillés devant 2 arbres gigantesques. Il s'agit de deux Zamanas, un jeune et un ancien d'au moins 350 ans avec 5000m2 d’ombrage, doyen de la Caraïbe et le plus bel arbre de France en 2016 ! Le Zamana (samanea saman) est aussi appelé “l’arbre à pluie” car, par temps pluvieux, il rétracte son feuillage jusqu'au retour du soleil, assurant ainsi un climat humide et frais. C'est une essence importée d'Amérique du Sud pour ombrager les cultures de café et de cacao.

2 arbres immenses "Zamana" 
 araignées
 roses de porcelaine

Nous avons mérité après tout cela, de faire une pause au bar pour déguster un jus de fruit maison à base de banane et de menthe.

Le soleil a commencé sa descente sur la mer. Nous allons l'admirer à Saint-Pierre, ville détruite en 1902 lors de l'éruption du volcan de la montagne Pelée. D'ailleurs, nous passons aux ruines de l'église du Centre, du quartier du Fort et au mémorial, fermé à cette heure.

Saint-Pierre était autrefois surnommée le "Petit Paris des Antilles". Au XIX°s, c'était la capitale économique et culturelle de la Martinique. Mais le 8 mai 1902 à 8 heures du matin, bien que les journaux assuraient que "la montagne Pelée n'offre pas plus de danger pour la ville que le Vésuve de Naples", une nuée ardente a entièrement détruit Saint-Pierre et décimé ses 28 000 habitants.

Ruines de l'église du Fort 
Montagne Pelée (1397m, volcan toujours actif)
 Quartier du Centre
 Mémorial de la catastrophe de 1902

La journée se termine, quelques courses au K-Pitol et nous rentrons dîner et nous reposer.

26
mai

Ce matin, il nous faut partir tôt pour notre rendez-vous avec Olivier à Le Robert pour une promenade en bateau dans la Baie Robert et ses îlets. Nous devons traverser l'île d'Ouest en Est, en passant par la partie montagneuse et humide de l'île. Les lacets se succèdent sur la route ombragée. Un peu plus d'une heure quinze plus tard, nous arrivons au port pour 9 heures.

Le Robert 

Nous sommes les seuls passagers du Bon Bagay ("bonne affaire"). Olivier nous emmène dans la baie en nous donnant beaucoup d'informations :

  • Baie du Robert : du côté atlantique de la Martinique, elle est protégée par une barrière de corail qui protège la baie de l'activité de l'Océan Atlantique, et 2 avancées, la pointe Larose au sud et la pointe Rouge au nord.
Baie du Robert 
  • Nombre d'habitants : un peu plus de 20 000 habitants
  • Longueur littoral record : 91 hectares, 8km de long, 5km de large
  • nombre d'îlets : 9 dans la baie, 1 juste à l'extérieur. Voici les noms originaux : Petit Vincent, Petite Martinique, Boisseaux, Lougarou, Petit Piton, La Grotte, l'îlet à Eaux, l'îlet Rat, l'îlet Chancel, l'îlet Madame.
 îlets du Robert
  • propriété des îlets à des familles martiniquaise : les îlets appartiennent en majorité aux blancs créoles, descendants des propriétaires de plantations et connus sous le nom de békés.
 îlets habités
  • couleur de l'eau : faible profondeur 2-3m, dont 1 m de vase. Les sédiments proviennent de la mer et des rivières qui se jettent dans la baie
  • Loi du littoral et protection : Protection du biotope (2002 et 2005). Il y est interdit de : Prendre ou déplacer des espèces (végétales ou animales, sol ou sous-sol) ; chasser ; créer des sentiers ; d'y effectuer des nuisances (quelque soit le genre, même sonores) ; de camper ; de faire du feu
  • histoire de la baie : Aarawaks, Caraïbes, Espagnols, Portugais, Français, esclavagisme

Les Arawaks-Caraïbes sont des Amérindiens originaires de l'Amazonie qui ont vécu dans l'archipel caribéen du 4ème siècle av. J.-C. au 15ème siècle après J.-C.. Ils vivaient essentiellement de l'agriculture notamment le manioc, base de leur alimentation, la pêche et la cueillette. En Martinique, ils vivaient près des cours d'eau (mer ou rivière) généralement sur la côte atlantique de l'île. Ils étaient avant tout des pêcheurs et ils seraient même les inventeurs de la pisciculture qu'ils pratiquaient avec l'aide des marées (marée basse : capture et élevage, marée haute : prélèvement si besoin). Leurs villages étaient si nombreux que la Martinique était considérée comme la capitale des Arawaks des Antilles. Ils étaient également des chasseurs mais de petits animaux (agoutis, iguanes, tortues, lamantins). Lorsqu'ils voient arriver les Européens qui veulent rafler leurs terres, ils tentent d'abord de résister mais une grande bataille en 1658 aura raison d'eux. Ils sont tués ou fuient vers l'île de la Dominique au nord de la Martinique. C'est la fin du peuplement caraïbe en Martinique.

La Martinique a été découvert en 1499, par Christophe Colomb lors de son 4° voyage vers les Indes. Mais ce n'est que le 1er septembre 1635 que les premiers colons français débarquent. S'en suivent de nombreuses guerres de territoires avec les Hollandais, mais aussi avec les autochtones. En 1657, ordre sera donné aux Français de mobiliser toutes leurs troupes pour chasser les Amérindiens du territoire martiniquais. Cette conquête se soldera par une victoire et installera la première vague de colons français.

En arrivant dans les colonies, les colons européens s'accaparent le territoire. Ils entreprennent de cultiver des cultures vivrières, ils défrichent par brûlis de terrains, y plantent des fruits et légumes (manioc, bananiers, poix, patates), construisent une case et y plantent du tabac. A l'époque, le tabac servait de monnaie d'échange, il était troqué contre des produits manufacturiers venus d'Europe, du vin, des engagés et des esclaves. Ces exploitations allaient prendre le nom d'Habitation. Celles-ci comprenaient des terres, des bâtiments tels que les lieux de vie du maître, les cases des esclaves ou les lieux de production et d'exploitation quand c'était nécessaire. Il y avait deux types d'employés sur la colonie : l'engagé venu d'Europe contre un contrat pour une durée limitée et qui a l'issue de son contrat obtenait une cession de terre (Beaucoup de Normands et de Bretons ont signés des contrats et se sont retrouvés soumis à une forme d'esclavage, un grand nombre mourra avant la fin de son contrat), et l'esclave originaire d'Afrique dans le cadre du commerce triangulaire, pour être une main d’œuvre servile sur la plantation. En 1790, les colonies françaises dont figure la Martinique, comptaient 735 000 esclaves installés dans les plantations agricoles. En 1793, la Martinique passe aux mains des Anglais alors que l'esclavage sera aboli en France en 1794. En 1802, la Martinique redevient française. Mais l'esclavage est rétabli par Napoléon Ier, Napoléon Bonaparte.22 mai 1948, fin de l'esclavage en Martinique !

Nous approchons de l'îlet Chancel d'environ 2km². Anciennement îlet de Monsieur, il fut renommé îlet Ramville après son acquisition par Dubuc de Ramville. Depuis son rachat en 1891 par M. Lagrange-Chancel (maire du Robert en 1851), il est nommé îlet Chancel. Il est maintenant la propriété de M.Bally. Nous entrons par la mangrove, sur cette île aujourd'hui connue par les touristes pour les iguanes endémiques, dits des Petites Antilles, qui tentent de faire perdurer leur espèce. Mais c'est aussi l'endroit tristement connu pour le massacre des Caraïbes en 1658. C'est également sur cette île que fut implantée une sucrière et fabrique de briques, dont il reste quelques ruines.

 îlet Chancel

Dans un premier temps, nous cherchons les iguanes sur les branches des palétuviers ou sur le sol. Sur cet îlet, il y a environ 1000 iguanes en liberté. On distingue le mâle de couleur grise, de la femelle de couleur verte. Le sexe de l'iguane à naître dépend de la température. Quelques abris fabriqués par l'Homme ont été disposés pour les aider à se protéger des prédateurs, qui s'attaquent principalement aux œufs, mets de choix pour les rats et les mangoustes. En Martinique, on trouve des iguanes des Amériques (reconnaissables par leur queue rayée), plus robustes et qui a fait disparaître l'iguane endémique.

 iguanes des Petites Antilles
 iguane femelle
iguane mâle et iguane femelle 

Olivier nous emmène à travers les ruines de l'Habitation sucrière et fabrique de brique détruites par les cyclones. L’habitation de l’îlet Chancel était l’une des seules habitations martiniquaises qui regroupaient au 18e siècle une triple activité : habitation sucrière, chauffournerie (Les fours à chaux produisaient la chaux nécessaire à la préparation du sucre et à la construction. La chaux était obtenue en brûlant les coquillages et les coraux nombreux autour de l’îlet) et poterie.

 Case-Nègre (habitation des esclaves) et dessins dans le cachot près du four 
ruines de l'exploitation  

Olivier nous montre des arbres curieux :

  • Le figuier maudit qui pousse sur un hôte (un autre arbre ou un mur) et l'engloutit, ou même à l'intérieur d'un arbre !
 Figuier maudit
  • Le mancenillier (de l'espagnol manzanilla qui signifie « petite pomme », en raison de la forme de son fruit) dont la sève est si acide qu'elle provoque des brûlures au second degré si l'on casse une branche ou une feuille ou si on s'y abrite de la pluie. Il est souvent marqué d'un trait rouge. L'iguane s'en moque, il ne souffre nullement de la toxicité de l’arbre, il mange même les feuilles et les fruits ! Par chance, souvent à ses côtés se trouve un arbre antidote.
 Mancenillier 
  • une excroissance sur un tronc

Nous retournons au bateau, pour une baignade dans les fonds blancs du trapèze. Il y a très peu d'eau, et c'est peu dire : nous sommes obligés de nager ou nous laisser porter, sans poser les pieds (50cm à peine près des rochers où on trouve les poissons, coraux, végétaux). L'eau est à 30°C (parfois plus à certains endroits) et on y a pied sur près d’un hectare !

 snorkeling dans les fonds blancs du Trapèze

La séance de snorkeling se termine par un apéritif les pieds dans l'eau, préparé par Olivier, l'occasion de discuter de la région et d'en apprendre un peu plus sur la Martinique et les endroits à visiter.

De retour au port, nous remercions Olivier pour cette sortie instructive et ludique.

 Un grand merci à Olivier, Bourg du Robert : +596 696 04 30 38

Nous reprenons la voiture pour nous rendre, selon les conseils d'Olivier, à la presqu'île de la Caravelle pour y voir une vue magnifique depuis le phare. C'est tout à côté (en voiture). Nous prenons la direction des ruines du château Dubuc. Mais avant de poursuivre, nous faisons une pause déjeuner au restaurant du phare. Nous nous régalons et la patronne est super gentille, elle nous donne quelques infos sur le château et les sentiers de randonnée. Un client nous invite à nous méfier des arbres acides et à ne pas toucher le fuit ni même à s'abriter en cas de pluie.

 Le restaurant Le Phare

La route est très abîmée pour arriver jusqu'au parking. Nous prenons nos tickets et un audioguide. Les explications sont claires, à chaque bâtiment une explication, et nous n'avons aucune peine à imaginer l'importance de cette habitation et son activité.

Un peu d'histoire :

En 1657, Pierre Dubuc, originaire de Dieppe en Normandie, débarque en Martinique pour échapper aux mousquetaires du roi de France, à la suite d’un duel. En récompense de ses victoires contre les indiens, il prend possession de Trinité et de Tartane à partir de 1671 et se lance dans la culture de canne à sucre, café et tabac. La famille Dubuc prospère, et quelques années plus tard, c’est Louis Dubuc du Galion, le petit-fils de Pierre, qui reprend l’habitation de 250 hectares, baptisée "habitation la Caravelle" qui deviendra le château Dubuc. Le domaine domine la mer.

La situation, l’importance et les activités du château Dubuc en font une demeure au passé sombre… Sous ses airs de grande habitation sucrière du XVIIIe siècle, on y soupçonne certains agissements de contrebande, des trafics de marchandises et d’esclaves. Certains indices rendent évidentes les pratiques clandestines qui s’y sont déroulées : entrepôts surdimensionnés par rapport à la sucrerie, coffres, cachots d’esclaves…

Abandonné après le passage du cyclone désastreux de 1766, le château Dubuc, situé sur la réserve naturelle de la Caravelle, protégé et géré par le Parc naturel régional de la Martinique (PNRM), est classé parmi les monuments historiques depuis 1992.

Ruines du château Dubuc 
1. Cuisine 
 2. Maison principale
4. cachots ou entrepôts 
5. Fontaine et bassin 
 6. Case à eau à citerne à jarres
7. moulin à bête circulaire à gauche avec l'aire de repos du bétail et 9-10-11-12. Chaudières à sucre à droite
Vue sur 13. la vinaigrerie, la distillerie et 9. la sucrerie depuis la maison principale
16. Purgerie et 17. étuves (pour laisser égoutter le sirop du sucre) 
14. Embarcadère ( A l'époque, tous les échanges se faisaient par la mer)
 21. Four à chaux
22. Entrepôts 

Partie caféière

23. Glacis de séchage du café 
 24. Moulin à café
 Hôpital

Le micro-musée explique :

  • les Arawaks, Caraïbes et premiers Colons à la Caravelle
  • les Dubuc, du Marigot à la Caravelle
  • l'Habitation sucrière La Caravelle vers 1750 : matières premières, sucrerie, distillerie
  • la vie sur l'Habitation, l'esclavage
  • le déclin, la faillite, ouragans et révolution
Micro musée 
 nos compagnons lors de la visite du site

Attention aux Mancenilliers, nombreux sur le site.

Etape suivante : le chemin vers le phare de la Caravelle et la table d'orientation : 30mn sous le soleil et ça monte pas mal.

Sur le chemin, nous entendons du bruit dans les feuilles mortes au fur et à mesure que nous marchons. Ce sont des Bernard l'Hermite qui tentent de se cacher. On en trouve couramment en Martinique, à proximité des plages, dans la mangrove, ou même à la campagne parfois. Il naît à l'état de larve dans la mer, et s'adapte pour vivre sur terre. Mais si l'avant de son corps est doté d'une carapace similaire à celle des crabes, la partie arrière est molle. Il doit donc habiter une coquille vide qu'il trouve sur la plage et en changer régulièrement en fonction de sa croissance.

 Bernard l'Hermite

Avant d'arriver au Phare, quelques panneaux nous permettent de faire une petite pause et de nous rafraîchir un peu.

Encore un petit effort, et nous y sommes !

 Phare de la Caravelle (en activité de 1862 jusque 1970)

Vue panoramique à 360°

Vue panoramique à 360° 

La descente plus facile, d'autant plus que le soleil a commencé sa descente.

Après cette très belle journée, nous allons nous rafraîchir à la plage de Tartane.

Coucher de soleil sur la plage de Tartane 

Quelqu'un a éteint la lumière, la nuit s'est drapée d'un noir très profond. Nous rentrons à notre logement en prenant garde aux nids de poule, avec un passage à l'épicerie pour le repas du soir.

Le Prêcheur, haut lieu de la révolte anti-esclavagiste 
27
mai

Ce matin, il nous faut rendre les clés du logement car ce soir nous partons pour les Grenadines. Un petit brin de ménage et nous partons pour le Grand Nord de la Martinique, direction Grand'Rivière. La distance n'est pas très grande à vol d'oiseau, mais il faut passer par la montagne et ses routes sinueuses au milieu des bananeraies et plantations de cannes à sucre. Nous nous arrêtons au gré du trajet selon sur quoi notre regard s'arrête.

Nous passons par Le Morne-Rouge, à 500m d'altitude au-dessus de Saint Pierre, juste au pied de la Montagne Pelée. L'histoire de la création du bourg est assez singulière car celle ci est liée à la succession de populations d'origines fort diverses: Les indiens caraïbes, quelques colons hollandais puis des juifs du Brésil en 1654 avant l'arrivée de réfugiés acadiens (d'Acadie donc, province maritime du Québec) et d'alsaciens en 1761 ! Mais le véritable développement urbain de la zone semble finalement être le fait de la bourgeoisie de Saint Pierre qui avait pour habitude au milieu du XIXème siècle de venir sur les hauteurs profiter de l'air plus frais pendant les mois de forte chaleur. Epargnée par la première éruption du volcan en Mai 1902, la commune est en revanche frappée de plein fouet en Aout de la même année..

Le Morne-Rouge est la commune la plus humide et la plus fraîche de la Martinique. D'ailleurs, une petite pluie fine se met à tomber quand nous entrons un instant à l'Eglise Notre-Dame de la Délivrande.

 Eglise Notre-Dame de la Délivrande

Un peu plus loin, alors que la pluie s'intensifie, nous nous arrêtons à L'Ajoupa-Bouillon, charmante commune située sur le flanc de la montagne Pelée, qui tient son nom d'un colon français, Jean Robert, sieur de bouillon qui avait construit un abri de fortune en bois (ajoupa en créole) sur la route du volcan. Une éruption en 1902 a contraint les habitants à quitter l'ancienne ville. L'église de l'Immaculée Conception construite en 1848 a résisté à la catastrophe, et nous profitons des répétitions pour la Pentecôte pour la visiter. Elle fut construite en 1848, à partir d'une chapelle du XVIII°s, sur un terrain qui servait de cimetière aux esclaves des habitations environnantes. Son clocher construit en 1880 a été reconstruit à la fin du XX°siècle.

Eglise de l'Immaculée Conception à l'Ajoupa-Bouillon

Prochain arrêt : Basse-Pointe (nom donné en 1680 par sa situation géographique : pointe côtière un peu basse descendant en pente douce vers la mer) et sa plage de sable noir. Basse-Pointe fut une terre d’accueil pour les nombreux immigrants indiens dans les années 1850, et c'est aussi la ville natale d'Aimé Césaire, écrivain et homme politique français, député de la Martinique.

Basse-Pointe 

Cette partie de la Martinique est très boisée, tellement que certains points de vue sont occultés par les feuillages des arbres de taille impressionnante. Nous voici dans la forêt tropicale de la Martinique.

 Point de vue à Macouba
 Kapoquier, arbre à coton

De chaque côté de la route, nous apercevons les ruines de l'ancienne habitation Perpigna qui a fermé ses portes en 1963. C'était une habitation sucrière transformée en distillerie au XIXe siècle. L'ancienne cheminée encore debout indique son emplacement. Moulin, chaudières et conduits d'évacuation sont encore bien visibles et évoquent le riche passé de son activité rhumière.

Habitation Perpigna 

Un peu avant d'arriver à Grand'Rivière, la végétation se fait plus dense, la route plus étroite jusqu'à deux ponts métalliques encore plus étroits !

Grand'Rivière, la "commune du bout du monde", est la dernière ville de la route, le plus au Nord de l'île et la moins peuplée de l'île. Fondée à la fin du 17ème siècle, elle tient son nom de la grande rivière qui la traverse, en effet c'est la plus grande de Martinique avec ses 5766 mètres.

Grand'Rivière 

Nous nous promenons en bord de mer avant d'aller déjeuner à l'incontournable restaurant de Tante Arlette.

Digue de Grand'Rivière 
 Tante Arlette

Nous nous réfugions dans l'église pendant l'averse passagère.

 Eglise Sainte-Catherine (1851)

Nous reprenons la route pour nous rendre à la Marina du Marin pour notre croisière dans les îles Grenadines.

Le Lorrain est la plus vaste commune de la côte Nord Atlantique. Plusieurs rivières la traversent : la rivière Grande Anse, la rivière Capot à l’Ouest et la rivière le Lorrain à l’Est. De par sa végétation luxuriante et ses sols fertiles, les bananeraies occupent une grande partie de son territoire. Son nom vient de celui d’un colon du XVII°siècle surnommé Le Lorrain, qui laisse son nom à la rivière puis, en 1687, au bourg de la Grande-Anse.

Le Lorrain 
Sainte-Hyacin 

Le Tombolo est une des curiosités à voir à Sainte Marie sur la côte nord atlantique. Il ne s'agit pas de la petite île que l'on voit depuis la plage, mais d'une petite langue de sable d'une centaine de mètres qui relie la plage à l'ilet Sainte Marie. Le mot Tombolo vient en fait de l'italien, langue dans laquelle il désigne une "Flèche de sable". La particularité de cette étendue sableuse est qu'elle varie selon les jours et les saisons pour même quasiment disparaitre pendant près de 6 mois entre Juin et Décembre. A la saison sèche, entre janvier et Mai, alors que les courants changent, le sable s'accumule et le gué apparait de nouveau permettant ainsi de rallier l'île à pieds secs.

Tombolo de Sainte Marie 

Arrivés à la Marina du Marin, nous déposons la voiture à l'agence de location et allons nous enregistrer au bureau Dream Yacht Charter. En attendant l'heure d'embarquer, nous nous promenons sur le ponton. Il y a des centaines de bateaux ! Nous repérons le catamaran qui va nous emmener dans les Grenadines pendant une semaine, le Dream Jamesby.

 Dream Jamesby

Nous embarquons avec 5 autres passagers (le catamaran possède 6 cabines de 2 personnes). L'installation dans les cabines est rapide et nous nous retrouvons tous avant de partir pour un débrief avec notre capitaine Grégory sur la sécurité à bord et les règles du bateau.

Nous prenons ensuite un apéritif dinatoire préparé par Marie, notre hôtesse et seconde du capitaine. D'ailleurs ce dernier nous conseille de prendre de suite nos cachets contre le mal de mer. Nous faisons connaissance avec nos compagnons de voyage et nous voilà partis pour notre première nuit de navigation : 13 heures pour arriver à Bequia. Ca bouge pas mal, c'est bruyant et pas très rassurant. Mais tout se passe bien. La nuit prochaine sera meilleure.

 Croisière dans les Grenadines
28
mai
28
mai

La nuit fut donc mouvementée, ça bouge encore un peu quand nous nous réveillons. Le soleil brille, la mer est belle. Nous pouvons prendre notre petit déjeuner. Ce matin, nous poursuivons notre navigation jusque Bequia.

Un pêcheur vient proposer sa pêche du jour près du catamaran. De beaux poissons, Marie en prend un, la canne à pêche du bateau n'ayant pas attiré de client !

 pêche du jour

Arrivés à Béquia, nous nous baignons le temps que Grégory fasse les formalités de douane.

L'île de Béquia se prononce « Bécoué ». Elle se trouve le plus au nord des Grenadines, bordée à l’est par l’océan Atlantique et à l’ouest par la mer des Caraïbes, juste en-dessous de l’île Saint-Vincent. Avec ses 18,1 km², c’est la plus grande île de l’archipel des Grenadines. L’arrivée des Français sur l’île de Bequia remonte au XVIII° siècle. À cette époque, l’île est utilisée principalement pour ses cultures de coton, de canne à sucre et de chaux. Après plusieurs années de guerre, l’île passera finalement aux mains des anglais en 1779. Après une période faste liée à la production de sucre au début du XIX° siècle, puis au commerce des baleines, désormais l’île vit principalement du tourisme.

 Bequia

Nous descendons ensuite à terre pour essentiellement retirer des devises, les E.C. East Caribbean Dollars, dollars caribéens. Car sur les îles suivantes, ce ne sera pas possible. Aujourd'hui, c'est dimanche. Tout est fermé ou presque. Nous reviendrons à Bequia un autre jour de la croisière pour visiter.

 Marina de Bequia

Le passage au DAB effectué, nous prenons le chemin "côtier" pour rejoindre un ponton, d'où nous pourrons reprendre l'annexe pour remonter à bord.

 chemin "côtier"
repas sur le bateau 

Programme de l'après-midi : 4 heures de navigation pour Mayreau. Chacun s'occupe ou se repose comme il l'entend.

Nous arrivons à Mayreau en fin d'après-midi, un peu avant le coucher du soleil.

Mayreau est la plus petite île habitée de l'archipel des Grenadines dans les Caraïbes, avec une superficie d'environ 4 km² et une population d'environ 300 habitants. Elle fait partie de l'État de Saint-Vincent-et-les-Grenadines. L'île est principalement habitée par des pêcheurs et vit du tourisme. L'électricité est fournie par un générateur général que depuis 2002 !

 Mayreau

Nous descendons à terre. Une petite église catholique se trouve 700m plus haut. Nous y faisons un tour, question de se dégourdir les jambes. Mais il fait encore chaud pour une grimpette en marche rapide !

 cimetière à flanc de colline
 église de l'Immaculée Conception
 cactus
 dîner à bord
29
mai
29
mai

La nuit fut très calme au mouillage de Mayreau. Nous nous retrouvons tous autour du petit déjeuner pour le briefing du capitaine. Au programme aujourd'hui : Découverte de l'île, plages, snorkeling, .... et pour terminer cette belle journée, un barbecue !

De très bons fruits pour le petit-déjeuner, les oiseaux voudraient se joindre à nous ! 

Une fois que nous sommes prêts, nous prenons l'annexe pour les quelques mètres qui nous séparent de la plage.

Carnash Bay 

Ce matin, nous ne sommes pas pressés par le temps. Nous allons donc à notre rythme pour grimper jusqu'à la petite église, derrière laquelle nous avons un très beau point de vue sur Tobago Cays, chapelet de cinq petites îles dans une eau turquoise, c'est un parc naturel marin protégé notamment pour les tortues marines.

 un petit air de déjà vu ?
Vue sur Tobago Cays 

Nous poursuivons sur la seule route qui traverse le village qui va de Carnash Bay (ou Saltwhistle Bay) à Saline Bay. Le soleil brille et nous avons très chaud. Après être montés, nous descendons ! La récompense : des plages magnifiques et désertes ! Nous nous sentons seuls au monde dans un décor paradisiaque. La baignade est on ne peut plus agréable.

 Descente sur Saline Bay
Plages de Mayreau : Saline Bay

L'heure du déjeuner approche, nous retraversons l'île.

Par curiosité, nous faisons un petit détour sur la plage de l'autre côté des palmiers. Les algues ont envahi la plage. Mais nous voyons les îles Tobago au loin dans des eaux d'un magnifique dégradé de bleus.

Nous remontons à bord pour le déjeuner. Marie nous a préparé une surprise : dégustation d'oursins tout frais. C'est une première pour chacun de nous. Et c'est très bon !

Alors que nous apprécions un petit moment de détente après le repas, nous apercevons une raie. Il n'en faut pas plus pour que nous soyons motivés pour une séance de snorkeling et sautons à l'eau. D'ailleurs, nous verrons des raies léopards majestueuses (désolée pas de photo).

Dans l'après-midi, de nombreux bateaux arrivent, notamment des catamarans de grande capacité. Ce sont les locaux qui viennent profiter du jour férié du Lundi de Pentecôte sur ces plages de rêve.

Alors que le soleil se couche, nous nous préparons à descendre à terre pour un Barbecue Langouste sur la plage avec Musique, Danses et Bonne Humeur.

Retour à la lampe frontale dans la nuit noire entre les bateaux.

30
mai

A 6h30, nous quittons Mayreau pour nous diriger vers les îles que nous avons aperçues hier, les Tobago Cays. Un arc-en-ciel illumine l'horizon. A peine trente minutes de navigation et nous arrivons près de l'île Baradal.

 On quitte Mayreau

Les Tobago Cays sont un archipel de 5 petites iles composées de sable et de corail. Petit Tabac, Jamesby, Baradal, Petit Bateau et Petit Rameau : ces îles magiques sont inhabitées et reliées entre elles par une barrière de corail. L'eau à 30° est peu profonde (entre 2 et 4 mètres). Les nuances de bleus dans la mer y sont incroyables et très variées. Ces îles et leur fond marin ont été achetés en 1999 par le gouvernement à un propriétaire privé. C'est ainsi qu'est né le Tobago Cayes Marine Park, une réserve de préservation de la vie marine sauvage.

Tobago Cays
 Baradal 

Très vite, nous apercevons des tortues depuis le catamaran. Elles ne sont nullement perturbées par notre visite, on dirait même qu'elles viennent faire le show.

Nous descendons sur la petite île de Baradal pour du snorkeling, en faisant toutefois attention au courant. Nous ne voyons pas de tortues, elles restent près des bateaux au mouillage.

 Plage de Baradal

Ensuite, nous allons nous promener sur l'île. Nous y trouvons de très nombreux oiseaux et quelques iguanes qui se cachent dans la végétation.

Nous retournons sur le bateau pour un changement de mouillage pour l'île « petit bateau ».

 Petit Bateau

Pas besoin de se changer, nous replongeons de suite dans cette eau beaucoup trop tentante ! Nous rencontrons quantité de poissons, des raies et même un requin !

 Snorkeling
 Déjeuner

Nous allons nous promener sur l'île. Nombreux sont les oiseaux profitant des restes de poissons préparés par le restaurant de la plage. Et ce ne sont pas les seuls à apprécier l'endroit. Deux iguanes se font un vrai festin !

Nous grimpons sur le "chemin". Mieux vaut être bien chaussé ! D'en haut, nous avons un super point de vue sur les Tobago.

Point de vue depuis les hauteurs de Petit Bateau 
 Vue sur Baradal

Le Tour de l'île est rapide, nous sommes de retour une bonne demi-heure plus tard (avec des pauses photo) sur la plage où les mouettes s'amusent comme des enfants dans les vagues.

Nous profitons pleinement de ce bel endroit, propice à la baignade.

En fin d'après-midi, le temps change. Le ciel se charge de nuages, la pluie menace. Nous changeons de mouillage car il n'y a rien pour s'abriter si la pluie s'invite pendant le barbecue. Nous retournons donc à Mayreau par sécurité. Nous finissons la journée comme on l'a débutée, avec plusieurs beaux arcs-en-ciel.

 Petit-Bateau sous les nuages
arc-en-ciel sur la plage de Mayreau 
 Barbecue à Mayreau
31
mai

A 6h30, nous levons l'ancre. Ce sera matinée navigation. Tout en longeant d'autres îles des Grenadines, nous remontons jusqu'à Bequia.

Nous sommes de retour à Bequia. Aujourd'hui, nous sommes mercredi et les commerces sont ouverts. Nous allons pouvoir nous promener et en profiter pour faire du shopping. Il faut juste attendre que le nuage de pluie passe son chemin.

Port Elizabeth (Bequia) 

Nous montons dans l'annexe, et en route pour le port Elizabeth, sans oublier son église.

Attention aux crabes, ils sont nombreux sur le chemin côtier
église anglicane St Mary the Virgin

Nous remontons à bord pour le déjeuner préparé par Marie.

Puis nous mettons le cap pour Saint-Vincent (Cumberland).

Navigation vers Saint-Vincent 

Grégory longe la côte qui a servi de lieux de tournage au film Pirates des Caraïbes

wallilabou bay 

Un peu plus tard, nous arrivons dans un petit port. La végétation est très dense et le temps plutôt à la pluie. L'excursion prévue va nous emmener dans la forêt tropicale pour voir des cascades.

 Cumberland Bay

Nous arrivons sur le site des Dark View Falls sous une pluie tropicale. Nous sommes déjà trempés avant même d'être sous la cascade. Nous traversons un pont de bambou au-dessus d'une rivière en furie. Et nous entrons dans une forêt tropicale, il fait très chaud et il pleut beaucoup. La végétation est impressionnante de par sa taille. Le sol et les roches sont glissants. Nous arrivons rapidement devant une première grande cascade. Mais nous n'allons pas profiter du massage de l'eau dont l'énergie augmente de minute en minute. De plus, quelques petites pierres sont emportées dans le rideau d'eau.

 traversée du pont en bambou
forêt tropicale 

Pour poursuivre, il faut enjamber l'eau car la "piscine" en bas de la cascade est impraticable. En haut d'un escalier, nous arrivons au-dessus de la cascade. Il faut la traverser et monter sur le rocher de droite pour pouvoir accéder à la seconde grande cascade.

fin de la visite des cascades 

La pluie ne nous quitte plus. Nous rentrons trempés jusqu'aux os jusqu'à Cumberland.

Trempés pour trempés, on tente une petite baignade autour du bateau.

Pour parfaire le paysage, la pluie cesse et un arc en ciel illumine le ciel.


1
juin

Très tôt ce matin, nous quittons Saint-Vincent pour Sainte Lucie. La navigation va être mouvementée en approchant de Sainte Lucie.

 Nous quittons Saint-Vincent
Arrivée sur Sainte-Lucie 

En fin de matinée, alors que nous nous mettons au mouillage non loin du port de la Soufrière, un petit bateau vient nous accoster pour nous proposer des souvenirs de Sainte-Lucie, c'est une façon originale de faire du shopping !

L'endroit est reposant. Nous n'avons qu'un seul catamaran comme voisin, et encore, il se trouve à l'autre extrémité de la plage.

Nous allons nous baigner le temps que notre capitaine fasse les formalité de douane en ville.

 au mouillage à Sainte Lucie

Sainte Lucie est une ancienne colonie Britannique, elle a obtenu son indépendance en 1979 et fait maintenant partie du Commonwealth. Île de l'archipel des Îles au Vent, elle est connue mondialement pour ses paysages impressionnants constitués de forêts tropicales, de cascades, de plages de sable fin, de baies et lagons magnifiques, ou encore de pitons rocheux volcaniques. De plus sa flore est très diversifiée (manguiers, mangrove, bananiers, cocotiers, etc.). Mais surtout, "la" photo de Sainte Lucie, c'est les deux Pitons, le Gros Piton et le Petit Piton, qui culminent, respectivement à 786 mètres et à 743 mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer, les deux sont reliés par la crête d’un autre piton : le piton Mitan. Les pitons font partie du volcan Qualibou, ou la Soufrière. Le complexe volcanique de la zone comporte un champ géothermique (solfatare) avec des fumerolles sulfureuses et des sources chaudes. D'ailleurs, cet après-midi, une sortie est prévue entre eau chaude et eau froide.

Baignade

Déjeuner à bord

Le gratin de bananes de Marie est un vrai délice !!! 

Nous rejoignons la Soufrière en petit bateau local.

 Ville de la Soufrière

La ville de Soufrière a été fondée par les Français en 1764 et est devenue la première ville construite sur l’île. Elle est aujourd’hui largement dépendante du tourisme en raison notamment de sa proximité avec les Pitons, site classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004.Le Qualibou, aussi appelé Soufrière ou Soufrière de Sainte-Lucie, est un volcan constitué d’une caldeira en partie submergée par la mer des Caraïbes.

La sortie organisée commence par le jardin botanique de Maranatha. Il est très petit, ou du moins de ce que nous en avons vu avec notre guide. Mais les fleurs sont chatoyantes et les arbres de taille impressionnante. La visite se conclue par la vue sur les Pitons.

 Jardin botanique : Maranatha Gardens
 Vue sur les Pitons

Quand nous quittons le jardin, la pluie commence à tomber. Nous traversons la ville de la Soufrière pour aller jusqu'au site du volcan.

ville de la Soufrière 

Et quand nous arrivons quelques minutes plus tard à Sulfur Spring, le soleil brille très fort. Ce qui est bien, car nous allons en avoir besoin dans le processus du bain de boue. Nous sommes sur le site de la dernière manifestation du volcan en 1766. Une rivière y coule sur la terre volcanique et les marmites de boue volcanique, redescendant dans des bassins aménagés pour une baignade dans l’eau chargée d’éléments d’origine volcaniques et à une température de 38°C.

Première étape : bain à 38° dans une eau soufrée. Enfin, 38°, c'est ce qui est affiché. En fait, quand nous entrons dans l'eau, nous avons l'impression de bouillir littéralement, surtout sur les parties du corps un peu rougies par le soleil.

Deuxième étape : on se tartine de boue sur tout le corps. C'est une véritable partie de plaisir de se barbouiller de boue, une grise pour recouvrir la peau et une noire pour les décos.

Troisième étape : se faire sécher au soleil jusqu'à ce que la boue se craquèle.

Quatrième étape : nouveau bain de boue dans le bassin d'eau chaude.

Cinquième et dernière étape : douche d'eau froide.

On en ressort avec une peau très douce.

Eau chaude cochée. Maintenant, eau froide. Notre guide nous emmène jusqu'à une cascade de 15 mètres, pour une douche d'eau fraîche.

"cascade d'eau fraîche" 

En route, nous faisons une pause pour une dégustation de Kassav (ou cassave). C'est une galette à base de farine de manioc dont l’origine remonte à la période pré-colombienne, aussi bien sucrée que salée.

Kassav 

La journée se termine sur la côte ouest de l'île, au cœur de la forêt et en bord de mer, dans la Baie de Marigot. C'est l'une des plus belles baies du pays. Nous traversons la mangrove pour arriver jusqu'au quai (sur un ponton, bien sûr).

Mangrove 

C'est le calme dans la baie, les couleurs du soleil couchant sont magnifiques, les bars se retrouvent sans client en cette fin de saison touristique, d'ailleurs, nous n'avons qu'un seul voisin, le bateau pirate.

Marigot Bay

Pendant notre absence, le bateau a été décoré par des artistes locaux.

Et pour terminer cette belle journée, nous assistons à une démonstration de tressage de palme de coco.

Démonstration de tressage de palme de coco 
2
juin

Le soleil se lève sur Marigot Bay. Nous ne traînons pas pour prendre le petit déjeuner (lever 6h30), car ensuite nous emprunterons le canal de Sainte Lucie, qui est un peu mouvementé. Détroit de 32,5 km qui sépare Sainte Lucie de la Martinique

 Marigot Bay au petit matin
 Au revoir Sainte-Lucie

En fin de matinée, nous approchons de Sainte Anne, en Martinique. Grégory en profite pour faire le plein de carburant.

 Sainte Anne

En entrant dans la Marina, nous apercevons un bateau étrange. En fait, ce qui est étrange, ce n'est pas vraiment le bateau avec sa voile jaune fluo qui surprend, mais plutôt les skippers à bord. C'est une yole, embarcation en bois typique de Martinique. Depuis le 18ème siècle, la yole de Martinique, à l’origine utilisée pour la pêche et le transport de personnes, a vu son utilisation changer. Elle est devenue un sport d'équipe. D'ailleurs, durant une semaine, entre fin juillet et début août, près de 300 000 personnes se réunissent pour suivre un évènement particulièrement attendu : le tour des yoles qui rallie par la mer différentes villes de Martinique.

Yole 

Ainsi ravitaillés, nous mettons le Cap sur l'anse Moustique, ou Anse Meunier. C'est une petite plage peu fréquentée. Le nom n'est pas très attirant, mais la plage est très belle et tranquille. Grégory se met au mouillage. Chacun profite du moment, entre snorkeling, paddle, kayak, baignade...

Anse Moustique 

Après le déjeuner, nous levons l'ancre pour nous rendre à Sainte-Anne. Des dauphins nous accompagnent un moment. De retour dans la Marina de Sainte-Anne, Gregory nous dépose au ponton pour une visite libre de la ville.

Nous quittons Anse Moustique 

Sainte-Anne se trouve tout au sud de l’île de la Martinique. On y trouve les plus belles plages des Petites Antilles sur 22 km de rivage. Son paysage est varié et surprenant avec ses cocotiers, la savane, les étangs…

L’histoire de Sainte-Anne est à l’image de celle de la Martinique. Aux Arawaks ont succédé les populations des indiens Caraïbes puis les colons européens. De nombreuses batailles auront lieu entre les Anglais et les Français pour obtenir cette terre. Elle tire d’ailleurs son nom du commandant de Saint-Anne qui la défendit contre les Anglais en 1808.

La culture de la canne à sucre a longtemps été l’activité principale de Sainte-Anne. Elle a été peu à peu remplacée par le tourisme.

Marina de Sainte Anne 

Église Sainte-Anne : En 1690, une chapelle est édifiée pour les 700 habitants qui vivent autour d'une dizaine d'exploitations sucrières. Brûlée par les Anglais en 1693, elle fut reconstruite, mais elle a été ravagée par un cyclone en 1817, puis rebâtie à nouveau en 1824.

église Notre-Dame de Sainte-Anne 

Comme il y a beaucoup de magasins de souvenirs, nous en profitons pour faire quelques emplettes pour la famille afin de partager un peu de nos vacances. En retournant sur le quai, nous passons par la place, où il y a une exposition sur l'esclavage et des grandes figures qui s'y sont opposées.

Retour au bateau à la tombée de nuit pour un dernier dîner avec nos compagnons de croisière.

3
juin

7h30, le réveil sonne dans la cabine du Jamesby Dream. La croisière touche à sa fin. Marie nous a préparé le petit-déjeuner, le dernier que nous partagerons. Un peu de tristesse pour chacun de nous, mais la joie d'avoir partagé ce bon moment tous ensemble.

Port de Saint-Anne 

Les bagages sont vite bouclés. Et quand Grégory arrive au port du Marin, nous sommes tous sur le pont pour assister aux manœuvres. Nous nous saluons, les vacances ne se terminent pas ici, nous avons tous un peu de rab en Martinique avant de rentrer chez nous. Nous nous reverrons peut-être sur une autre croisière, qui sait ?

Port du Marin 

Nous récupérons une voiture de location à Europcar juste en face du port et nous voilà partis sur les routes du Sud de la Martinique.

Le panneau « Habitation Crève-Cœur » nous intrigue. Nous décidons de suivre cette direction. Nous garons la voiture, chaussons les baskets. Et c'est parti pour la montée du Piton Crève-Cœur, un volcan éteint d'une hauteur de 200m et datant de plus de 18 millions d'années. Rien à voir avec la montée de la Montagne Pelée, mais avec cette chaleur, je souffre un peu. Heureusement, la montée se fait souvent à couvert. C'est une rando de niveau 1 facile d'1h30 environ pour 3km, mais avec un bon dénivelé. Normal, puisque c'est pour arriver à une table d'orientation qui surplombe la région. De là-haut, nous voyons entre autres le port du Marin et les ruines de l'Habitation Crève-Cœur.

 Sentiers du Piton Crève Cœur
 Table d'orientation du Piton Crève Coeur

Il y a un second panorama sur la droite, mais attention au précipice !

Second point de vue 

Au retour, la descente passe par les ruines de la maison du Maître de l'ancienne habitation sucrière, un peu à l'écart de l'Habitation qui est clôturée, mais libre d'accès. Attention quand même à fermer la grille et à ne pas s'approcher du bétail qui y paît. Crève Cœur fut une habitation sucrière très riche comme l’atteste la taille de la maison de maître et du village des travailleurs, qui comptait à l’époque une vingtaine de cases hébergeant plus de 100 travailleurs. Elle produisait sa propre canne à sucre et se nourrissait grâce à ses jardins vivriers et à son bétail. On y trouve les vestiges de la maison de maître, la cuisine et la citerne, d'importants bâtiments industriels…

 Habitation du Maître
 Ruines de l'Habitation Crève Cœur

A deux pas de Crève-Cœur, se trouve un ancien moulin à bêtes, le Moulin de l'Habitation Val d'Or, classé aux Monuments Historiques. Construit pour la première fois au XVII° siècle sur les terres d'une habitation sucrière, le Moulin de Val d'Or a fait l'objet d'une restauration complète, qui a notamment permis de restituer les murs, la toiture en essences de wapa et le mécanisme de manège entraînant les roues à broyer la canne. Le Moulin de Val d'Or est ainsi devenu le seul Moulin de ce type dans la Caraïbe à être fonctionnel. Il est l'un des rares moulins à bêtes et à étages de la Caraïbe.

 Moulin de l'Habitation Val d'Or

Après ces « efforts », nous allons déjeuner aux Salines, les pieds dans le sable, au bord de l'eau, au restaurant « chez Olivier », avant de profiter de la plage.

Chez Olivier 
Plage des Salines 

Nous reprenons la voiture pour aller jusqu'à la route de la Trace pour les pétrifications. La route est remplie de trous et de bâches d'eau. Nous laissons la voiture au sec, et poursuivons à pied. Malheureusement, les pétrifications ne sont pas accessibles. Le petit pont est fermé par arrêté préfectoral pour raison de sécurité.

Trace des Caps 
 sentier des pétrifications
Anse à Prunes et le Phare sur l'ilet Cabrits 

Dommage, mais cette promenade nous aura permis de voir de très beaux crabes. Il y en a partout. Ils nous entendent de loin et se cachent dans leur trou ou traversent le chemin à toute vitesse pour être hors de notre portée.

Les Crabes en Martinique :

Le cirique est un crabe d’eau douce endémique des Petites Antilles qui atteint une taille moyenne à l’âge adulte. Il est omnivore et charognard. Il prend son air menaçant quand on se rapproche de lui mais reste inoffensif. Cette variété est comestible, elle est réputée pour avoir des effets sédatifs.

Le tourloulou, remarquable par sa couleur rouge et sa tache dorsale noire. Il affectionne les terrains secs et creuse son terrier non loin de la mer sous le couvert de la forêt et des taillis en bordure de plage. Ce petit animal mange de tout, des végétaux, des charognes.

Le crabe violoniste encore dénommée crabe « cé ma faute » pour le mouvement de sa pince ressemble à celui du fidèle se frappant la poitrine lors de la prière du Confiteor. Cette espèce vit dans la mangrove. Le crabe violoniste possède une pince nettement plus grosse que l’autre, qu’il exhibe fièrement.

Le crabe de vase est lent et difficile à repérer dans la vase de l'étang. Comme tous les crabes, il doit muer pour grandir, en se libérant de sa carapace, devenue trop étroite.

Le crabe rouge de la mangrove, de couleur rouge et noir, avec quelques tâches blanches sur la carapace, vit sous les racines des palétuviers.

Le crabe mantou possède 10 longues pattes. Il creuse un profond terrier dans la vase sous les palétuviers. Le trou de 70 cm à 1 m de profondeur atteint toujours la nappe d'eau. Il se nourrit de la litière de la mangrove en décomposition : feuilles, rameaux et fruits tombés à terre. Une fois par an les crabes de mangroves se regroupent pour se reproduire ; c'est le mariage des mantous.

 Crabe Tourloulou
 dans la mangrove

Encore un petit tour dans l'étang des Salines, sans trop traîner, car il faut nous mettre en route pour notre logement. Il est reconnu depuis novembre 2008 comme zone humide d'importance internationale. Cet espace unique en Martinique a été aménagé et un parcours sur pilotis permet d'admirer de plus près la faune et la flore présente sur les lieux. Les fonds sont vaseux, enherbés et sableux.

 étang des Salines
 la mangrove

Nous arrivons à la nuit tombée à l'Hôtel Bambou aux 3 ilets. Le parking est complet. Demain, c'est la fête des mères et beaucoup de locaux sont venus passer le week-end. D'ailleurs, il est difficile de trouver une place au restaurant-buffet très animé.

Hôtel Bambou
4
juin

Ce matin, nous voyons mieux le site où nous logeons. Ce n'est pas un hôtel, mais plutôt un petit village dans un jardin tropical. C'est très joli et plaisant.

Le programme du journée : "journée Sud Caraïbe" : les plages des Anses d'Arlet et le fameux Diamant.

Nous commençons par l'église des Trois-îlets, commune de naissance de Joséphine de Beauharnais. Le centre historique du Bourg est marqué par sa place circonscrite par l'église Notre Dame de la Bonne Délivrance, son cimetière, son marché, son hôpital ainsi que son ancienne Mairie. Le Bourg fut construit autour de l'église, monument classé édifié en 1724. L'impératrice Joséphine y a été baptisée le 27 juillet 1763. C'est également le lieu de sépulture de sa mère Madame Tascher de la Pagerie et autres dignitaires de la commune. L'église a été restaurée en 1890 après un cyclone et agrandie de deux collatéraux en 1950. A la fin de 1994, un incendie détruit presqu'entièrement la sacristie et le chœur. L'église est totalement restaurée entre 1995 et 2000.

église Notre-Dame de la Bonne Délivrance 

Les Trois-Îlets : Ce nom tire son origine tout simplement de son emplacement, face à trois îlets dans la baie de Fort-Royal. Les habitants des Trois-Îlets sont appelés les Iléens et Iléennes. Avant 1724, ce fut Cul-Sac-à-Vaches (fin XVII°) parce que des colons y élevaient des vaches, puis Trois-Îlets-Bénits (1716). Au XVIII°, sa position stratégique dans la baie de Fort-de-France lui vaut de participer aux guerres opposant les puissances métropolitaines, comme en 1762, quand les Anglais s’emparent du fortin de l’ilet à ramiers, ou encore pendant la seconde guerre mondiale quand des bunkers sont construits à la Pointe du Bout afin de protéger la Baie de Fort-de-France et les réserves d’or de la Banque de France.

Les Trois-Îlets 
Rond  Point des Trois-Îlets

A la sortie de la ville, dans la quartier La Ferme, se trouve la Savane des esclaves. C'est un village reconstitué « antan lontan » par Gilbert Larose en 2004, retraçant l'histoire de la Martinique, avant pendant et après l'esclavage, de la période amérindienne, jusqu'au début du XXème siècle.

 La Savane des esclaves

La visite commence par un petit musée avec une vidéo dans laquelle Gilbert Larose expose l'histoire de la Martinique et ce qu'il a réalisé. La visite se poursuit ensuite en autonomie avec un plan fourni et de nombreux panneaux bilingues français/anglais.

 Statues en bois des colons et esclaves
Les différents métissages 
exemples de panneaux explicatifs 
Le parc de 3 hectares 
 La manioquerie
 Rue Case-Nègres
 Village traditionnel créole

Le village Kalinago est consacré au mode de vie des Amérindiens présents en Martinique avant l'arrivée des colons européens.

Village des Amérindiens
un jus de fruits frais pour se rafraîchir 
Tenues traditionnelles pendant l'esclavage 

Nous avions prévu d'aller sur la plage de l'Anse à l'âne, mais vu le monde, nous avons poursuivi notre route et nous sommes arrêtés un peu plus haut, espérant avoir un point de vue sur la plage. Nous entreprenons de suivre un chemin à l'anse Mathurin Bellay, un peu rafraîchissant car très ombragé. Par contre, il est barré un peu plus bas, le pont de bois est impraticable. Nous faisons demi-tour et poursuivons en voiture vers l'Anse Dufour, aire d'alimentation des tortues. Très belle plage, mais en ce jour particulier, pas grand chose à se mettre sous la dent, à part une portion de frites et une boule de glace, très bien accueillies avant notre séance de snorkeling avec les tortues.

 Anse Mathurin Bellay
 Anse Dufour

Nous en voyons une et l'observons un long moment en faisant attention à ne pas trop s'en approcher et à ne pas nous trouver sur sa trajectoire lorsqu'elle remonte à la surface.

Après cette bonne baignade, nous allons de l'autre côté de la pointe, à l'anse noire. Une centaine de mètres séparent cers deux plages, très différentes. L'Anse Dufour est une plage de sable blanc tandis que l'Anse noire est la seule plage de sable noir du Sud de la Martinique. Il faut descendre 130 marches pour marcher sur ce sable noir très, très chaud, pour ne pas dire brûlant. La plage est encore plus sauvage, et le peu de monde en fait un lieu privilégié.

 Anse noire

Etape suivante : Petite Anse

Petite Anse 

Un verre chez Fredo en cette fin d'après-midi.

 Chez Fredo

Etape suivante : Le fameux Rocher du Diamant. Culminant à 176 m, le Rocher du Diamant est en fait le reste d'un ancien édifice volcanique détruit par l'érosion. Sa formation remonte à un peu moins d'un million d'années. Il doit son nom à sa forme, mais aussi, dit-on, parce qu'à certaines heures, il se pare de reflets irisés sous le soleil

Point de vue sur le Diamant 

La Maison du Bagnard (inscrite au patrimoine historique de la Martinique depuis 2006) : C'est au début des années 60 que Médard Aribot, ancien bagnard (25 ans de bagne en Guyane), édifia cette curieuse maisonnette aux pieds du Morne Larcher. Une maison de poupée en bois ornementé, et peinte de couleurs vives, jouissant d'un panorama magnifique sur la mer Caraïbe. En face, le rocher du Diamant et le canal de Sainte-Lucie, à gauche, les kilomètres de sable de l'Anse Diamant.

 La Maison du Bagnard

Cap 110 : Situé à l’Anse Caffard, sur une falaise faisant face au Rocher du Diamant dans le sud-ouest de la Martinique, le Mémorial Cap 110 fut édifié en 1998 à l’initiative de la ville du Diamant à l’occasion du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Le site a été choisi en hommage aux victimes du dernier naufrage de navire négrier de l’histoire de la Martinique, survenu au cours d’une violente tempête en 1830 (seulement 86 survivants sur 300).

Le concepteur, Laurent Valère, est un sculpteur Martiniquais. Cette œuvre, symbolisant la foule des victimes anonymes de la traite, se compose d’un ensemble de 15 statues (bustes) très serrées et placées en triangle, en référence au commerce triangulaire entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Elles sont orientées cap 110 vers l’Afrique et le Golfe de Guinée, d’où étaient originaires nombre d’esclaves. Elles sont construites en béton armé et blanchies au sable de Trinidad-et-Tobago, la couleur blanche étant symbole du deuil en Martinique. Déposées à même le sol, chacune pèse 4 tonnes pour une hauteur de 2,5 m. Elles présentent toutes un visage affligé et des épaules écrasées par le désespoir de cette destination lointaine. Les vagues qui viennent frapper le rivage en contrebas de la falaise et l’alizé qui souffle souvent fort à cet endroit ajoutent à la solennité du lieu.

Cap 110 : Mémorial de l'Anse Cafard 

La plage du Diamant est l'une des plus longues plages du Sud de la Martinique avec ses 3 kilomètres de long bordés de sous-bois ombragés.

La plage du Diamant 

Nous revenons à l'hôtel bien calme par rapport à hier soir.

5
juin

Quel plaisir de pouvoir prendre son petit déjeuner en regardant la mer des Caraïbes !

Ce matin, nous partons pour la Côte atlantique Sud de la Martinique, en commençant par l'Habitation Clément.

L’Habitation Clément est un vaste domaine agricole de 160 hectares, niché dans la commune du François, au sud-est de la Martinique. Dominé par une maison créole datant du XVIIIe siècle, ce lieu – classé aux monuments historiques en 1996 – réunit au cœur des plantations de canne à sucre un site patrimonial majeur, un centre d’art contemporain reconnu et une maison de rhum réputée. Chaque année, près de 100.000 visiteurs viennent découvrir la particularité de cet endroit exceptionnel qui a su conserver sa fonction agricole et industrielle, tout en faisant découvrir le monde botanique, le monde du rhum, le monde créole et le monde industriel. Reconnue «Maison des illustres» en 2011, l’Habitation Clément cherche aujourd’hui à préserver son authenticité et à poursuivre ses efforts de valorisation patrimoniale.

Prévoir 4 h pour la visite de l'Habitation Clément.

Habitation Clément 

Le jardin :

A l'aide de la brochure, nous commençons la visite en suivant le parcours de découverte botanique à travers les 16 hectares du jardin, labellisé «Jardin remarquable» en 2015 par le ministère de la Culture et de la Communication, et sa collection de plus de 300 plantes tropicales et arbres traditionnels comme les flamboyants, tamariniers, arbres à pain ou acajous, manguiers, mombins ou encore figuiers maudits... Nous y trouvons également des sculptures, façon ludique de découvrir des œuvres d'art autrement que dans une musée.

Créé au début des années 1990, le nouveau parc a pris place sur les friches industrielles de l’ancienne distillerie, transformant les bassins de décantation en pièces d’eau. Le long de ces mares, une allée spectaculaire de grands palmiers royaux mène au verger tropical et à l’ancien moulin à bêtes. La visite se poursuit par une splendide palmeraie riche de nombreuses espèces et un champ de canne à sucre qui mène vers la distillerie.

Le Jardin de l'Habitation Clément 

Les chais :

Le prestigieux Rhum Clément, est un rhum agricole, produit naturel issu de la distillation directe du jus de canne, élaboré sur le domaine depuis 1917. Quand nous approchons des quatre chais – chai Homère Clément (1917), chai Charles Clément (1996), chai Georges-Louis Clément (1999) et chai Jean-José Clément (2006) – ouverts, nous sentons le parfum d’alcool qui embaume déjà l’air. Nous sommes impressionnés par la quantité de fûts : plus de deux millions de litres de rhum, répartis en pyramides de fûts, où ils se chargent des substances aromatiques du bois avant d’être assemblés en cuvées spéciales ou millésimés par le maître de chai.

Les  chais

L'ancienne distillerie :

Aujourd'hui, la distillation a été transférée hors du domaine, mais toutes les autres étapes y sont encore réalisées, perpétuant l’activité industrielle du site. Ainsi, la visite de l’ancienne distillerie – aujourd’hui transformée en centre d’interprétation du rhum – permet d’en comprendre le mode de fabrication. Le bâtiment et les machines restaurés en 2005 mettent en scène, sur plusieurs niveaux reliés par des passerelles, l’ensemble du patrimoine industriel. Une série de panneaux explicatifs aide à mieux comprendre le processus de fabrication du rhum.

Vaste domaine né de la réunion de plusieurs propriétés sucrières, les terres qu’Homère Clément acquiert en 1887 sont couvertes de canne à sucre, l’or vert de Martinique. Le moulin à vapeur des lieux étant devenu obsolète, les récoltes sont livrées à l’usine centrale du François avant que l’Habitation ne construise, en 1917, sa propre distillerie. Érigé sur les ruines de la vieille sucrerie, le bâtiment est agrandi et modernisé au fil des ans, ajustant ses infrastructures à l’essor du rhum agricole et à la bonne marche des affaires. Outre la technologie apportée aux outils, le principe de fabrication du rhum agricole Clément n’a guère évolué depuis ses origines. Après la récolte de la canne à sucre, les tiges sont hachées et défibrées ; puis vient l’étape du broyage, actionné par une machine à vapeur. Mis à fermenter dans de grandes cuves, le jus collecté passe ensuite dans une colonne à distiller.

 l'ancienne distillerie

Le jardin des machines :

Témoin du passé industriel de l’Habitation, un jardin des machines a aussi été installé pour mettre en scène les anciens outils de production : chaudières à sucre, machines à vapeur, rolls, engrenages... À leurs côtés, le locotracteur et le camion de la General Motors Company (GMC) rappellent le temps où l’approvisionnement des usines passait par le réseau ferré, puis par la route.

La case "Bush-Mitterrand" :

la case de l’économe, rebaptisée «case Bush-Mitterrand» en souvenir du sommet franco-américain de 1991.

Le 14 mars 1991, l'Habitation Clément est choisie pour accueillir les présidents François Mitterrand (Président de la France 1981-1995) et George Bush père (Président des États-Unis 1989-1993) lors d'un sommet franco-américain faisant suite à la guerre du Golfe. Dans ce lieu hautement symbolique de l'histoire de la Martinique, les deux hommes se serrent d'abord la main chaleureusement devant les très nombreux journalistes et photographes avant de se retirer pour entreprendre des discussions privées. La réunion dure deux heures. Ils y font le tour de plusieurs sujets tels que l'Irak, Israël et la Palestine, le Maghreb ou encore la sécurité en Europe. Le thème majeur du sommet était cependant les perspectives de paix au Moyen-Orient.

Concernant l'Habitation Clément, la reconnaissance a été mondiale. L'histoire de ce lieu est racontée dans les journaux de plusieurs pays. L'ancienne plantation coloniale a attiré les spécialistes du monde entier sur la valeur patrimoniale du bâtiment. Dès la fin de l'année de la rencontre, en 1991, l'Habitation Clément était inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques puis en 1996 été classée Monument Historique.

case Bush-Mitterrand 

Les écuries :

l'écurie 

La Maison principale :

Située sur un morne (relief d'une colline), la maison principale, classée au titre des monuments historiques depuis 1996, occupe symboliquement le point le plus élevé du domaine. Elle fut la résidence de la famille Clément de 1887 à 1986. Elle e été restaurée en 2003. Nous pouvons la visiter, entrer dans les pièces qui semblent attendre leurs propriétaires sortis un instant dans le jardin. Elle est d’architecture traditionnelle créole, avec une silhouette dite «en taille de guêpe», une façade en tuiles de bois appelées «essentes», coiffée d’une toiture en fines tuiles écailles. Le rez-de-chaussée – avec au centre le salon – s’est progressivement agrandi d’un étage et de galeries latérales, donnant à l’ensemble un style tout à fait pittoresque et adapté au climat des Antilles.

la maison principale 

La cuisine :

la cuisine 

L'ancien hangar à calèches : devenu la «case à Léo»

ancien hangar à calèches 


Le Rhum Clément 
 L'atelier des sens
 Dégustation et boutique

La visite fut très intéressante. Nous quittons l'Habitation Clément en passant à côté des bâtiments de mise en bouteille. Nous allons un peu plus au Sud, au Vauclin. Le nom de la commune proviendrait du nom du seigneur de Vauquelin, qui y possédait des plantations. Nous allons sur la Pointe Faula pour pique-niquer, l'après-midi étant bien entamé. Malheureusement, il y a beaucoup d'algues sur la plage. L'odeur qui s'en dégage n'est pas agréable. Nous n'y restons pas longtemps.

Sur la route du retour vers les Trois-îlets, nous passons à côté d'une très jolie église à Sainte-Luce.

église Sainte Lucie de Sainte Luce 
6
juin

Ce matin, nous avons mis le réveil. en effet, c'est un grand jour : c'est notre baptême en autogire ! L'autogire ou gyrocoptère est un intermédiaire entre l'ULM et l'hélicoptère. Nous avons rendez-vous à 9h pour notre vol, à l'aéroport du Lamentin. Nous prenons une bonne marge car c'est l'heure d'affluence aux abord de Fort-de-France.

A l'aéroport du Lamentin, nous trouvons facilement l'aéroclub. Nous présentons nos papiers d'identité et attendons Sophie, la pilote d'AeroDream. Elle nous explique ce qu'est ce fabuleux engin, plus sûr et plus stable qu'un hélicoptère, ainsi que les règles de sécurité et d'évacuation ! Nous allons voler chacun notre tour pendant 45 minutes au-dessus du Sud de la Martinique.

 aéroclub

Nous décollons sur la même piste que les gros avions. Sophie ajuste le vol en fonction de la météo, quelques nuages nous narguent dans le ciel.

 décollage

Le Château Aubéry : Le château Aubéry est une construction de style art-déco du début du XX° siècle, bâtie sur une parcelle de 5 hectares, et conçue par les architectes italiens Volpi et Balesco. Aujourd'hui laissé à l'abandon, il demeure encore de nombreux témoignages de cette époque dans ce château de 30 pièces : décor en stuc, baignoires, carrelage, ferronnerie, et sur le perron où aboutit un double escalier circulaire, une mosaïque aux initiales du propriétaire « AE année 1930 ». On imagine bien le faste de ce lieu dans les années 1930 ! Propriété de l'un des plus riches industriels de la Martinique à cette époque, le Martiniquais Eugène Aubéry (1879-1942), administrateur de l'usine centrale de Lareinty et plus tard Conseiller Général du Lamentin, mais aussi commanditaire présumé de l'assassinat d'André Aliker (journaliste et militant communiste martiniquais) le 12 janvier 1934. Plus récemment, il servit de décor de tournage pour la série Française "TROPIQUES CRIMINELS", en octobre 2022.

 Château Aubéry

Le barrage de la Manzo est un lac artificiel destiné à stocker l’eau en saison des pluies, pour la restituer pendant la saison où l’irrigation est nécessaire. Il sert à alimenter en eau les cultures du sud de l'île de la Martinique en période de sécheresse.

Les cultures principalement irriguées sont les :

  • Bananes,
  • Maraîchage,
  • Pâturages,
  • Pépinières,
  • vergers...
 La Manzo
 les cultures
 Piton volcanique
îlet Lavigne 
 îlets 
Habitation Clément 
 carrière Blanchard
Le Diamant 
Cap 110 
Corail 
 Plage de Anse Trabaud
 Les pétrifications, l'étang et la plage des salines
La forêt dense 
La mangrove 
retour à l'aéroport 

Merci beaucoup Sophie pour ce vol ! Les 45 minutes sont passées comme comme un éclair, le vol est tellement calme que l'on oublie que nous sommes dans un engin volant, nous avons plutôt l'impression de voler nous-même au-dessus de la Martinique. Nous avons ainsi pu revoir sous un autre angle des endroits que nous avons visités et même les pétrifications dont le chemin était fermé près des salines.

Les émotions, ça creuse, nous allons jusqu'au Lamentin pour nous trouver un petit restau. Nous n'en trouvons pas en centre ville, mais un peu plus haut, sur les Hauts-de-Californie. Un peu étranges ces noms ! Le Lamentin viendrait tout simplement du Lamantin ou "vache de mer", animal prisé dans l'alimentation des amérindiens puis des Français qui les chassaient à l'embouchure de la Rivière du Lamentin, au Cul-de-Sac à Vaches (Baie de Génipa) et sur l’Ilet à Vaches (Gros Ilet). Pour les Hauts-de-Californie, je n'ai aucune idée de l'origine de ce nom. Le restaurant "Piment sucré" (cuisine française, cajun et créole) se trouve dans la zone industrielle. Nous y avons très bien mangé.

église Saint Laurent  du Lamentin
 Piment sucré

Pour changer de la canne à sucre, nous décidons de voir la seconde culture de l'île, la Banane. A l'origine, nous voulions aller à la Maison Belfort qui se trouve juste à côté, mais il n'y a pas de visite aujourd'hui car le petit train est en panne. Nous allons donc plus au Nord, au Musée de la banane, à Sainte-Marie.

 Musée de la Banane à Sainte-Marie

Nous débutons la visite par un petit musée qui nous explique la Banane de A à Z, abordant l 'histoire, la botanique et la culture de la banane. Avant de quitter le musée, nous pouvons déguster trois sortes de bananes aux goûts différents. Puis nous entrons dans le "jardin", un très grand parc avec pas moins de 60 variétés de bananes différentes.

Petite devinette : Quel fruit se mange, produit de l’alcool, des médicaments, du papier, de la corde, de la ficelle, des objets artisanaux variés, des parapluies, des assiettes biologiques, du savon, de la colle?Réponse : La Banane

La plante : pouvant atteindre 9 mètres selon la variété, le bananier se développe pour ne porter qu'un seul régime

Le régime : composé de plusieurs mains de banane, il se récolte 3 mois après la floraison

Le fruit : riche en parfum et en saveur, il est riche en sucre et en potassium.

 exemples de panneaux explicatifs
 Poupée habillée avec des feuilles de bananier

Croyances et superstitions : De nombreuses pratiques magico-religieuses ont été observées dans les pays où les bananiers furent implantés Dans les campagnes antillaises, le cordon ombilical des bébés était enterré sous un bananier. Les raisons précises de cette pratique ne sont pas connues, c'était peut être un moyen de rattacher l'enfant qui venait de naître à la terre nourricière, ou encore un moyen de lui souhaiter une longue vie. Au Nigéria, les paysans plantent un bananier plantain à côté de leurs maisons afin de chasser les mauvais esprits. Quant aux chrétiens, jusqu'au XVllle siècle ils ont affirmé que le bananier était l'arbre du paradis qui causa la chute de nos premiers parents, et que la croix que l'on aperçoit en coupant la banane avec un objet tranchant rappelle à l'homme son péché et la figure du remède. Oexmelin le flibustier déclara même que : «c'était sur ces feuilles que la sainte vierge mit reposer le sauveur du monde après qu'il fut né.»


Nous terminons cette belle visite à l'heure de fermeture, soit à 17h (une bonne heure de visite).

Il fait nuit quand nous sommes de retour à l'hôtel. Nous profitons de la piscine qui ne ferme qu'à 20h, ce qui est appréciable.

piscine hôtel Bambou 
7
juin

Ce matin, le soleil brille sur la mer toujours aussi bleue, mais nous sommes un peu tristes, car les vacances se terminent.

Vue depuis la terrasse du petit déjeuner : plage privée de l'hôtel 

Les bagages sont vite faits, la remise des clés toute aussi rapide. Nous partons pour une dernière virée dans le Sud de la Martinique. Comme nous avons appris quand nous avons visité l'église des Trois-îlets que Joséphine de Beauharnais était originaire du village, nous décidons d'aller visiter l'Habitation de sa famille non loin de l'hôtel. Il s'agit de la Pagerie.

 Musée la Pagerie

C'est sur cette ancienne habitation sucrière qu'est née Joséphine Rose Tascher première épouse (1796) de Napoléon Bonaparte et future impératrice. Au milieu d'un très beau parc se trouvent les ruines des bâtiments fonctionnels de l'habitation, ainsi qu'un petit musée consacré au souvenir de Joséphine.

Cette vaste habitation de plus de 500 hectares, anciennement connue sous le nom de "Petite Guinée", exploitera jusqu'à trois cent esclaves pour la production de cacao, de coton et de canne à sucre, avant de péricliter au début du XIXème siècle.

Sévèrement endommagé par le cyclone de 1766 qui ravage entre autre la maison principale, puis démembré par ses propriétaires successifs à la mort de Joséphine, le domaine de la Pagerie est racheté en 1944 par Robert-Rose Rosette, futur maire des Trois-Îlets. Passionné d'histoire, celui-ci décide d'établir dans le seul bâtiment encore intact, les cuisines, un petit musée dédié à la mémoire de l'impératrice. Sont rassemblés là, des documents d'époque, des tableaux et quelques meubles du temps de Joséphine, dont son lit d'enfant à colonnes.

Petit musée sur Joséphine : Joséphine de Beauharnais naît le 23 juin 1763 aux Trois-Ilets en Martinique sous le nom de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de la Pagerie. Elle était la fille d'une riche famille de planteurs tout deux nés aussi en Martinique. A l'âge de 16 ans, elle est envoyée en métropole où elle épouse peu après Alexandre de Beauharnais, un ami de la famille. Elle se rapproche de la noblesse française, sa famille faisant partie de la très ancienne noblesse.

Trompée et humiliée par un mari volage, ils se séparent et Josèphe-Rose se retrouve seule avec ses deux enfants en 1794. Son ex-mari est guillotiné et elle parvient à s'échapper et sauver ses enfants. Désormais pauvre et veuve, elle rebondit cependant rapidement. Mondaine, passionnée par la mode et les toilettes, elle se complait dans les salons de dame les plus en vue de la bonne société du Directoire.

Elle fait la connaissance de Napoléon Bonaparte alors qu'elle a 32 ans, via Barras dont elle était la maîtresse... Éperdument amoureux de Joséphine qu'il prénomme de la sorte car ce prénom n'avait jamais été utilisé par ses autres amants, il l'épouse le 9 mars 1796. Napoléon parti dans l'armée de l'Italie grâce aux relations de sa femme, Joséphine connue pour une être une insatiable sexuelle et une séductrice hors pair le trompe avec un capitaine de hussards. Elle se met ensuite au service de son mari qui souhaitait conquérir le pouvoir à commencer par le coup d'État de Brumaire.

Le couple est consacré lors du sacre à Notre-Dame. Le mariage civil est renforcé par une cérémonie religieuse la nuit précédant le sacre. Incapable de donner à Napoléon, l'héritier dont il avait besoin, elle doit se résoudre à divorcer pour raison d'état le 16 décembre 1809. Elle conserve le titre d'Impératrice des Français, hérite de l'Élysée et du château de la Malmaison situé à Rueil Malmaison. Elle y finira sa vie épanouie en tant que mère et grand-mère, recevant aussi de nombreuses visites de têtes couronnées européennes.

Napoléon qui avait conservé toute son affection pour elle, continuera de lui rendre visite et même de l'aider financièrement suite à plusieurs endettements.

Elle meurt le 29 mai 1814 à l'âge de 50 ans des suites d'une pneumonie.

 Impératrice Joséphine
 le Moulin
Ruines de l'ancienne sucrerie 
 Le Parc du Domaine
 Emplacement de la Maison natale de Joséphine
 L'ancienne cuisine transformée en musée
Marion, nourrice de l'Impératrice 
Manioquerie 

Il fait très chaud, même les panneaux souffrent de la chaleur !

A la sortie des Trois-Ilets, nous prenons la direction du Village de la Poterie, site unique en Martinique. Par la richesse de son patrimoine historique : l'histoire des hommes qui ont vécu et travaillé sur le site. Le site de la poterie appartient au patrimoine identitaire de l'ile. Par la richesse de son patrimoine bâti : le village est composé de nombreuses bâtisses du XVIII siècle: l'ancienne école, l'épicerie, le bâtiment des Postes et Télécommunications ... et 'La rue Kay'. Par la richesse du patrimoine industriel et artisanal : c'est une des plus anciennes briqueteries de France, toujours en activité, autour de laquelle se développe un village artisanal avec des ateliers potiers, de l'artisanat d'art, des boutiques et des restaurants. Par la valeur du patrimoine naturel du site : une presqu'île argileuse entourée de mangrove.

 Village de la Poterie
 Mangrove
 Déjeuner à la Tropicale
 Un dernier petit achat gourmand !

Nous terminons l'après-midi sur la plage de l'Anse à l'Âne, toujours sur la commune des Trois-Îlets.

Plage de l'Anse à l'Âne 

En fin d'après-midi, nous nous rendons à l'agence Europcar pour restituer la voiture et prendre la navette pour l'aéroport. Les vacances sont terminées et bien remplies !

Une petite citation de Christophe Colomb pour conclure, il aurait déclaré le 15 juin 1502, en accostant sur l'île de la Martinique : "C'est la meilleure, la plus fertile, la plus douce, la plus égale, la plus charmante contrée qu'il y ait au monde. C'est la plus belle chose que j'ai vue, aussi ne puis-je fatiguer mes yeux à contempler une telle verdure."

Nos visites en Martinique

Ovwa !