Carnet de voyage

Inde

Croisière sur le Costa Victoria : Maldives, Sri Lanka & Côte ouest de l'Inde
Du 7 au 23 février 2020
17 jours
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7
fév

Les derniers mails professionnels envoyés, nous fermons nos valises et commençons notre périple pour atteindre le port de Malé dans les eaux turquoises des Maldives. Comme ce n'est pas la porte à côté, il va nous falloir presque une journée pour y arriver. Pour aujourd'hui, nous nous contenterons d'un voyage en TGV pour rejoindre l'aéroport de Charles De Gaulle et d'un premier vol vers Abu Dhabi.

Gare Lille Flandres  
Aéroport Paris Charles De Gaulle  
Vol Etihad Airways  

Durant tout le vol, nous pouvons apercevoir les lumières des villes éclairées dans la nuit. Le ciel est totalement dégagé. Nous tentons de nous reposer entre les différents moments de restauration et la tentation de regarder des films. Car la journée de demain sera longue et tout aussi fatigante.


Paris ; dîner ; encas à 5h (= 2h heure française) 


C'est ainsi que commence notre voyage de découverte de l'Inde dont voici l'itinéraire :

8
fév

Nous arrivons sur Abu Dhabi au petit matin. Jusqu’àlors, le temps était clair, comme à Damman, la grande ville avant Abu Dhabi. Mais en arrivant sur l’aéroport, la brume était si épaisse et la température fraîche (15°), que nous nous demandons si nous n’avons pas atterri à Londres !

Damman ; Abu Dhabi dans la brume

Le commandant de bord pilote l’avion dans le brouillard jusqu’à l’aéroport international. Puis nous descendons de l’appareil et suivons les flèches de « transfert ». Nous ne voyons pas grand-chose de l’aéroport car nous nous retrouvons très vite dans une salle d’attente pour notre vol vers Malé. Ici, tout le personnel sans exception porte un masque en papier. La crainte du coronavirus est arrivée jusqu’ici. Déjà à Paris, nous avons dû certifier que nous n’étions pas allés en Chine les 14 derniers jours. Dès que quelqu’un se met à tousser, les gens stressent.

Aéroport international Abu Dhabi 
L’autre aéroport d’Abu Dhabi voisin de l’international

L’attente ne fut pas longue, environ une heure trente, et nous voici de nouveau dans un avion pour un vol de quatre heures vers les îles des Maldives. Nous quittons Abu Dhabi, survolons un peu de désert de sable et ensuite des montagnes ressemblant fortement à la cordillère des Andes du Chili !

Abu Dhabi 
le désert d’Abu Dhabi
« la cordillère d’Abu Dhabi »
petit déjeuner : saucisse de poulet, omelette & épinards ! 

En arrivant sur les Maldives, nous apercevons de grands îlots marins de couleurs fascinantes : un dégradé de turquoise, de toutes petites îles recouvertes de végétation et des îles avec des complexes hôteliers que tout le monde a déjà vu dans les magazines de voyage.

Les Maldives 

Nous atterrissons sur une île attachée à Malé par un très long pont. La piste est courte, mais les pilotes ont l’habitude. Nous sommes rapidement descendus sur le tarmac où des bus nous attendent pour nous emmener jusqu’au terminal. Nous sommes de suite frappés par la chaleur, il fait 31° en ce 8 février. Et ça ne fait que commencer. Car il va nous falloir une heure et demie pour passer les contrôles d’immigration avec notre formulaire de visa rempli dans l’avion plus le formulaire de santé spécial coronavirus. Puis, c’est la queue pour le contrôle des bagages à main et enfin nous retrouvons une jeune femme avec une pancarte « Costa » qui nous invite à patienter quelques instants dans la fournaise de l’aéroport avant qu’un de ses collègues nous conduise une centaine de mètres plus loin à l’embarcadère où de nombreux autres croisiéristes attendent de pouvoir embarquer dans un petit bateau après être passés par les contrôles des passeports & visas pour l’Inde et le Sri Lanka.

Malé 

Nous sommes contents de pouvoir monter à bord du bateau qui va nous conduire jusqu’au Costa Victoria un peu plus loin dans la baie. La mer est calme, mais le passage entre les deux navires est quelque peu compliqué. Ça bouge beaucoup, nous sommes comme des pantins ballottés par les vagues qui se forment entre les deux bateaux. Nous y sommes arrivés et pouvons aller nous rafraîchir dans notre cabine (après être passés devant la caméra thermique).

embarquement des bagages pour le Costa Victoria 
la cabine 

Petit problème : notre « cabinier » ne nous a pas préparé nos cartes de cabine. Il va falloir commencer par aller s’en faire refaire à l'Office. Mais aussi, comme cela devient habituel, nous devons passer au bureau des excursions car deux excursions que nous avons réservées sur internet ne sont pas disponibles. Le service de réservation des guides a décidé de supprimer les excursions non réservées en nombre suffisant le jour de l’embarquement, alors que bon nombre de touristes ne réservent qu’une fois montés à bord. Où est la logique là dedans ? Enfin, nous n’allons pas nous formaliser pour ces petits inconvénients, nous sommes maintenant en vacances. Un cocktail et nous allons nous préparer pour l’exercice d’évacuation, il est déjà 17h30 quand retentit le signal de la sirène : 7 coups brefs suivi d’un long. Nous enfilons nos gilets de sauvetage et nous dirigeons vers notre point de rassemblement au pont 6 (les photos sont interdites)

Pont 6 (sans les gilets oranges) 

Nous avons encore un peu d’énergie pour faire quelques photos sur le pont alors que le soleil se couche.

La journée s’achève sur un très bon repas au restaurant club Victoria. Nous y sommes reçus et choyés comme des rois et en apprécions le calme.

En guise de spectacle, les danseurs de la troupe du Costa Victoria viennent danser au grand salon. Peut mieux faire !

9
fév

Pour notre première journée de croisière, nous avons choisi une journée à la plage pour profiter pleinement des couleurs magnifiques que nous offrent les îles des Maldives. A 9h, nous avons rendez-vous dans un bar à l’arrière du bateau pour regrouper les excursionnistes. En effet, le Costa Victoria étant ancré au large, nous devons emprunter une embarcation pour chaque excursion organisée, mieux vaut ne pas se tromper de bateau ! Pour nous, ce sera un bus fluvial d’une centaine de personnes. Cela peut paraître beaucoup, mais nous ne le remarquons pas de toute la journée. Nous sommes confortablement installés dans des sièges recouvert de tissu (comme dans un car de tourisme) et nous partons vers l’île de Paradise Resort Island à 45 minutes.

Avant de débarquer, on nous remet un bracelet nous donnant droit au déjeuner. Ce bracelet servira aussi à facturer les boissons ou autres dépenses non inclues, comme le SPA. Un petit verre d’accueil au bar avec quelques explications et un plan de l’île et nous voilà libres de découvrir l’île et ses plages à notre guise.

Paradise Island Resort 

Nous sommes enchantés par l’endroit. La plage est immense, le sable blanc très fin, les transats discrets sous les palmiers et en grand nombre. L’eau turquoise et les bungalows invitant aux vacances.

Des panneaux d’affichage nous invitent à préserver l’endroit et les poissons. Il y a une quantité impressionnante d’espèces différentes. Nous allons essayer d’en repérer quelques unes.

L’appel de l’eau est si fort, que nous trouvons rapidement un endroit pour nous délaisser de nos sac à dos et aller plonger dans l’eau cristalline. Nous remercions au passage l’inventeur du masque Domyos car grâce à lui, nous avons pu facilement voir des dizaines de sortes de poissons différents !

A midi, nous quittons à regret la plage pour aller déjeuner au restaurant Bageecha. Le service commence à peine, nous ne sommes donc pas bousculés. Nous pouvons choisir tranquillement parmi les nombreux plats locaux.

 Restaurant Bageecha 

Après cette pause finalement bien agréable, nous allons découvrir l’autre côté de l’île. C’est tout aussi « désert », nous posons nos sacs sous un palmier et allons nous baigner. Le corail a disparu, celui qui tapisse le fond de l’eau est mort. Les poissons ont disparu aussi, il ne reste que de petits serpents blancs.

Nous nageons un moment puis retournons sur la plage du matin pour nager avec les poissons. Certains sont curieux et s’approchent très près de nous, d’autres se cachent dès qu’ils perçoivent une présence, et d’autres encore plus malins se confondent avec la végétation et le corail.

Nous avons passé une grande partie de notre journée dans l’eau, délaissant totalement le SPA (qui n’est pas inclus dans l’excursion, et comme les prix sont exorbitants sur cette île, mieux vaut s’en abstenir!).

Nous nous promenons sur la plage pour nous sécher un peu avant de retrouver le groupe « 19 » pour rentrer au bateau.

Le temps change, les nuages s’assombrissent rendant moins triste le moment du retour.

L’accostage est un peu scabreux, le pilote tape le Costa Victoria et rafle un peu la coque. Mais le Victoria est costaud et en a vu d’autres. Nous montons à bord et allons nous rafraîchir d’un cocktail et surtout avec une bonne douche pour soulager nos coups de soleil (apparus malgré les précautions du produit solaire de niveau 50 !).

Nous retrouvons ensuite Joseph au restaurant club, il nous souhaite un bon appétit avec son plus beau sourire. Il faudrait être difficile pour ne pas trouver un plat à son goût.

Ensuite, la directrice de croisière nous attend au théâtre pour la présentation de l’équipe d’animation suivie d’un petit spectacle par les animateurs accompagnés des danseurs et chanteurs du bateau.

La journée se termine ainsi, sans oublier de régler nos horloges en avançant d’une demi-heure.

10
fév

Ce lundi, c’est jour de repos pour nous tandis que nous naviguons vers l’île du Sri Lanka où nous arriverons demain matin. Nous allons vivre au ralenti, façon farniente, en prenant toutefois gare de ne pas être en retard aux différents rendez-vous « importants » de la journée.

Nous commençons par le petit déjeuner au restaurant club. Il n’y a pas foule et nous apprécions de pouvoir commencer la journée dans le calme et au frais. Dehors, il fait déjà 27 degrés. Quand nous sortons, nous sommes frappés par la chaleur même avec le vent marin produit par la vitesse du bateau.

Nous avons la journée pour nous promener sur le bateau et le redécouvrir.

la chapelle

A notre retour dans la cabine, nous avons la surprise de trouver un cygne sur notre lit ! Ainsi que 2 petits chocolats pour la nuit prochaine.

Nous nous apprêtons pour le cocktail privé du commandant. Tenue suggérée sur l’invitation : Tenue de soirée . Heure du cocktail : 11 heures ! Il y a comme un petit décalage dans le vocabulaire. Le commandant Sokratis Sklavos prend le temps d’accueillir chaque invité et de poser pour la photo souvenir. C’est également l’occasion pour la directrice de croisière de présenter les hôtesses pour chaque nationalité.

La matinée est déjà terminée. Nous retournons au restaurant. On dirait que la journée est rythmée par les heures de repas.

Nous faisons une petite promenade digestive sur les ponts en tentant de ne pas trop nous exposer au soleil, car les brûlures d’hier se font sentir.

A 15 heures, nous nous rendons au théâtre pour une conférence sur le Sri Lanka : les fontaines du Paradis. Pablo nous explique que le Sri Lanka a tenté de nombreux peuples et a connu de ce fait plusieurs noms avant aujourd’hui. On surnomme cette île « la larme de l’Inde » de part sa forme ou « l’Île resplendissante ». Demain, lors de notre excursion à Colombo, capitale commerciale du pays, nous pourrons voir les différentes inspirations portugaise, hollandaise et britannique (dans l’ordre des occupations coloniales). Ce petit pays était convoité pour ses ressources en café, noix de coco et pierres précieuses. Le thé fut quant à lui introduit par les Anglais. Ce n’est que le 4 février 1948 que le Sri Lanka devient indépendant, gardant comme langues nationales le cingalais, le tamoul et l’anglais. Nous avons hâte d’y être.

Nous profitons de la navigation pour lire un peu. Le rendez-vous suivant, c’est le restaurant ! Nous ne devons pas traîner pour y dîner, car ensuite ce sera la photo avec le commandant (après s’être nettoyé les mains au gel hydroalcoolique) et pour terminer le spectacle des danseurs et chanteurs du Victoria.

11
fév

5h30, une petite musique nous sort de notre sommeil. Nous approchons du port de Colombo sur la côte ouest du Sri Lanka. Il fait encore nuit noire quand nous apercevons le pilote du port passer en dessous de notre hublot. Au loin, les lumières du port de marchandises.

Le sac à dos prêt avec casquettes et produits solaires, sans oublier une bouteille d’eau et l’appareil photo, nous pouvons monter sur le pont supérieur pour découvrir cette grande ville. Comme nous l’a dit Pablo hier en conférence, Colombo est la capitale commerciale. La capitale du pays est Kotte, à la périphérie de Colombo qui compte un million d’habitants, auquel s’ajoute un autre million de travailleurs journaliers. Depuis le pont, nous avons une vue directe sur le port de marchandise déjà en pleine effervescence à 6h du matin ! De l’autre côté, nous devinons la ville et ses nombreux bâtiments de styles très différents.

Le port de Colombo 

A 6h30, nous allons prendre notre petit déjeuner. Nous apprécions les fruits frais du buffet et délaissons les viennoiseries pourtant très appétissantes. En 15 jours de croisière, si nous écoutons les tentations, les kilos vont suivre aussitôt !

A 7h30, comme prévu, nous voici dans le bus avec notre guide francophone et anglophone Kamar Fernando. Il nous fait un rapide topo sur le Sri Lanka : 65 000 km², 1 600 km de plage, 1 600 km de voies ferrées, île très prisée dans son histoire pour ses épices, notamment la cannelle d’une valeur supérieure à celle de l’or !

A peine avons nous quitté la zone portuaire, que nous sommes arrêtés. Les embouteillages sont monnaie courante ici et les policiers ont bien du mal à gérer la circulation avec leur sifflet. Les tuk tuk se faufilent dans le moindre petit espace laissé entre les voitures.

Nous voyons de nombreux policiers, soldats, gardes et vigiles, tous armés. Nous avons reçu hier soir dans notre cabine une note d’information concernant un possible risque de terrorisme, nous mettant en garde de ne pas rester près des endroits fréquentés et d’être vigilants. Peut-être que ceci explique cela.

Notre guide nous informe des différentes religions présentes sur l’île, le bouddhisme, l’hindouisme, le catholicisme et l’islam. En effet, nous croisons des statues de St Antoine sur les trottoirs aux alentours de l’église du même nom. Ce Saint est très prié par les jeunes filles afin qu’il les aide à trouver un mari ! Il y a également des statues de la Vierge.

St Antoine

En nous rendant à notre premier arrêt photo, nous passons à côté de temples hindous et des mosquées (malheureusement il est impossible de tout photographier lors d’un tour panoramique).

Notre guide nous fait une première faveur en nous accordant une demi-heure pour visiter la cathédrale catholique Sainte Lucie alors que le tour ne prévoyait qu’un arrêt photo. Nous l’en remercions.

Cathédrale catholique Sainte Lucie

A côté se trouvent deux écoles catholiques. Comme il est 8h30 maintenant, les écoliers arrivent dans la cour de l’école habillés de leur uniforme.

Nous reprenons la route et quittons Colombo. Nous passons sur le « Pont de la rivière Kwaï », en fait il s’agit de l’endroit où le film culte a été tourné. Soit dit en passant, de nombreux autres films ont été tournés dans la région, comme E.T., notre guide ayant accompagné le réalisateur sur le lieu du tournage.

Nous arrivons au temple bouddhiste de Kelaniya. Des vaches se promènent sur le parking (certaines moins chanceuses sont attachées). Des marchands de fleurs vendent quantité de fleurs de lotus de couleurs différentes. Elles sont en bouton dans les seaux, mais quand quelqu’un vient en acheter, le fleuriste les ouvre à la main. Ces fleurs servent d’offrande à Bouddha, car selon ce dernier la vie ressemble à une fleur : on naît, on grandit, on s’épanouit, on souffre et l’on meurt. La vie ne dure pas.

les fleurs pour les offrandes à Bouddha

Nous montons quelques marches pour arriver au pied du temple. Là, nous nous déchaussons pour bénéficier de l’énergie de la Terre.

Le site est empli de fidèles, bien souvent vêtus de blanc. Certains apportent des fleurs, d’autres de l’encens.

arbre sacré comme celui où Bouddha a médité
 offrandes (partagées par les corbeaux)

Nous entrons dans le temple. Les murs sont entièrement recouverts de peintures retraçant la vie de Bouddha. Dans une salle, une immense statue de Bouddha endormie. Dans une autre, un reliquaire.

tour de la cloche
Coupole avec les reliques

La visite se termine. Le tour a été rapide mais nous avons eu un bel aperçu du site. Nous poursuivons notre programme. Nous nous dirigeons vers le musée national de colombo en passant par l’Hôtel de Ville bâti selon le modèle de la Maison Blanche.

 Petite échoppe sur les trottoirs
Hôtel de ville de Colombo 
Parc face à l’Hôtel de ville
 Théâtre

Nous arrivons au musée national de Colombo, c’est le plus grand du pays. Son architecture est d’inspiration britannique, il a été créé en 1877 par Sir William Henry Gregory, gouverneur britannique. Le rez-de chaussée est consacré aux artefacts et trouvailles archéologiques sur Bouddha et le second étage aux peintures, tapisseries et pierres.

Musée national de Colombo
Bouddha au fil des siècles 
 lampes
reliquaires
sabre, trône et montre royaux 
 peintures
tenues vestimentaires
vaisselle
décoration
Artefacts
instruments de musique 
armes 
masques
l’agriculture 

Nous sommes restés une heure dans ce musée qui en méritait beaucoup plus. Nous retrouvons les autres croisiéristes dans le bus, peu d’entre eux ont visité les deux étages. A la sortie du musée, un charmeur de serpent et un dresseur de singe tentent d’attirer les touristes.

Prochain arrêt : le temple de Gangaramaya. Ici, la spiritualité n’a plus sa place. Les touristes quels qu’ils soient se font photographier devant toutes les statues visibles en oubliant le respect de l’endroit. Que l’on fasse une photo souvenir devant le Bouddha poly-chromé, soit mais ce n’est pas la foire ! Notre guide nous avait prévenu que ce temple était plus commercial, mais que tout a un intérêt touristique. D’ailleurs les salles adjacentes aux temples ressemblent davantage à des boutiques d’antiquaires.

A quelques pas de ce temple, un autre temple sur le lac, le temple flottant de Seema Malak. Nous ne devions pas y passer initialement, mais notre chauffeur nous fait une fleur en nous y laissant 5 minutes pour faire quelques photos. Ce temple est surtout un attrait touristique, les fidèles de la ville n’y vont pas prier.

L’ultime étape nous emmène jusqu’à un grand magasin d’état de souvenirs. Les prix y sont très raisonnables et le choix assez vaste. Nous y faisons donc quelques emplettes avant de reprendre le bus pour rejoindre le port de Colombo et aller déjeuner au burger grill du Costa Victoria car il est déjà 15 heures.

 mémorial de la première guerre mondiale
monument de l’indépendance du Sri Lanka (4 février 1948) 
magasin de souvenirs 
plus ancien hôtel du pays, face à la plage
 ancien Parlement, Tour de l’horloge (ancien phare), Tour de la TV, mosquée chinoise

Nous redescendons à terre, au pied du bateau il y a quelques boutiques de souvenirs. Mais c’est bien trop cher, c’est ce que l’on appelle un « attrape-touriste ». Nous remontons très vite à bord pour nous reposer de cette journée qui a commencé aux aurores. A 17h30, nous quittons le port sous la chanson « Con Te Partiro ». Au revoir Colombo, peut-être à une prochaine fois.

La soirée se passe tranquillement, entre le dîner au restaurant et le « spectacle » The Voice of the Sea. Demain, nous serons en mer pour rejoindre l’Inde.

12
fév

Bien que le soleil soit levé depuis un bon moment déjà, nous prenons notre temps pour nous lever et aller prendre un petit déjeuner amélioré au restaurant.

Nous profitons de cette journée de navigation pour nous reposer avec un bon livre. Le tout est de trouver une place à l’ombre, chose très prisée par cette météo très ensoleillée. En effet, même en pleine mer, il fait 27° et le souffle du vent reste chaud.

Entre deux, nous nous levons du transat pour faire le tour du bateau et admirer la mer. Au loin, nous apercevons des bateaux de pêches et des cargos.

Nous allons nous rafraîchir et nous sustenter au restaurant. En effet, l’intérieur du navire est climatisé, et il faut parfois avoir une petite laine pour ne pas souffrir d’un chaud – froid.

Cet après-midi ressemble à ce matin, à ceci près que nous devons aller récupérer nos passeports et visas pour débarquer demain matin à Goa. Puis, nous nous apprêtons pour la soirée spéciale Costa Club, où les croisiéristes les plus fidèles sont récompensés. Ceux de cette croisière qui totalisent le plus de croisières en sont à 47. Nous n’en sommes pas encore là ! En attendant l’heure du « Costa Club Show », nous allons faire quelques tours sur le pont de jogging.

Costa Club Show 

A la sortie de ce show, nous assistons furtivement au coucher du soleil

Ce soir, nous vivons aux couleurs de l’Italie.

Pour le spectacle de ce soir, nous retrouvons les artistes « Music Body & Soul » que nous avons déjà croisés sur d’autres croisières.

13
fév

Nous accostons au port de Mormugao un peu avant 8 heures. Le jour commence tout juste à se lever. Le port est triste à voir : des bâtiments en état de décrépitude avancé, des navires en train de rouiller un peu plus loin. Le terminal de croisière fait peine à voir, alors que de plus en plus de navires de croisière arrivent ici, aidant à l’essor touristique de la région. Nous apercevons aussi une croix et la coupole d’un temple hindou. En Inde, plusieurs religions cohabitent, l’hindousime à 90 %, l’Islam à 14 % et le catholicisme à 2,4 %. Cette répartition n’est pas la même dans l’État de Goa, occupé pendant très longtemps par les Portugais (sans compter la venue de l’Apôtre Saint Thomas en 52 après JC). L’Hindouisme est toujours prépondérant avec 65 %, le catholicisme passe en seconde position avec 26,7 % et l’Islam représente 6,8 %.

Port de Mormugao 

C’est notre première escale en Inde. Nous devons donc présenter nos passeport et e-visa au contrôle de l’immigration. Ça ne prend pas plus de 10 minutes, juste le temps de vérifier que les papiers sont en ordre. Nous pouvons alors rejoindre notre bus qui date d’un autre temps avec notre guide francophone et le guide officiel local qui parle anglais.

Le tour va nous emmener dans l’ancienne Goa, désertée depuis une épidémie de paludisme au XV°s. C’est une ville fantôme avec de magnifiques bâtiments et monuments religieux. Les Portugais ont grandement contribué à sa croissance commerciale. Pour nous y rendre, il faut compter une heure et demie environ. Notre guide nous raconte un peu l’histoire de Goa, le plus petit état fédéral de l’Inde qui en compte 29, mais aussi le plus réputé pour ses plages de sable blanc et fin, que ce soit par les Indiens qui viennent y passer les vacances ou par les Européens. Quant à nous, dans notre vieux bus climatisé (nous sommes obligés de mettre une petite laine !), nous découvrons un paysage très arboré, quantité de petits monuments religieux. Mais ce qui frappe tout de suite, c’est la saleté des routes. Elles sont toutes jonchées de déchets de toute sorte, des emballages, des bouteilles, des papiers, des objets étonnants comme des cuvettes de toilettes ! Alors que dans les petites cours des maisons, la terrasse est balayée et propre, bien que tout soit de couleur marron comme la terre. D’ailleurs, les voitures qui restent trop longtemps garées se retrouvent ensevelies sous une couche de terre cachant totalement leur couleur d’origine.

(Désolée pour la qualité des photos, les vitres du bus étaient très sales)

religion 
éducation : jeter les déchets dans les poubelles ! 
commerces 

Autre chose étonnante et typique, nous croisons des vaches qui déambulent le long des routes et des voitures, dans les rues et au milieu des étals. Ce sont des vaches sauvages, tout comme les taureaux et chiens que nous voyons. En Inde, la vache est sacrée, elle est considérée comme un Dieu. Les Indiens leur donnent à manger. Mais à Goa, bien que les habitants s’en occupent, il n’est pas rare qu’elles finissent dans l’assiette du déjeuner ou du dîner.

Nous quittons la ville portuaire et traversons la grande rivière pour nous rendre à Goa du Nord. Un nouveau pont est en construction, ce qui explique les déviations et embouteillages.

Pont sur la rivière 

L’architecture des maisons rappelle la période de colonisation portugaise. Mais à côté de ces bâtisses, il y a aussi des habitations très sommaires faites de tôles et de toiles.

plage de sable blanc 

A Goa, il y a plusieurs îles. Un grand pont permet de traverser, mais il est payant pour les voitures. Les autochtones empruntent plus volontiers le ferry gratuit pour eux. Dans cette baie, des navires Casino sont ancrés pour que les touristes puissent aller y jouer. Ils sont tolérés, c’est une exception, car en Inde, les Casinos sont normalement interdits.

Casinos flottants 
pont et ferry 

Nous faisons une halte dans une boutique de souvenirs pour une bio-pause. L’attente est tellement longue que le commerçant ne fera pas ses affaires. Notre guide nous prévient à tout hasard que si nous voulons acheter quelque chose, il faut bien marchander et faire baisser le prix d’au moins la moitié.

Nous arrivons enfin à l’ancienne Goa. Nous commençons la visite de la Basilique du Bom Jésus (nom portugais), construite au XVI° par les Jésuites. Nous y trouvons le mausolée de Saint François Xavier, le fondateur des Jésuites. Sa dépouille est exposée au public tous les dix ans. Nous avons une vingtaine de minutes pour en faire le tour.

 Basilique du Bom Jésus 

Nous traversons la rue pour visiter la Cathédrale Sé consacrée à Sainte Catherine (1631). Une partie a été convertie en musée, nous n’avons pas le temps de nous y arrêter, nous nous contentons de la partie cathédrale, qui a perdu une tour lors d’un orage. Pour avoir le droit d’y entrer, il faut que les épaules et les genoux soient couverts.

Cathédrale Sé 
écoliers 

Nous remontons dans le bus. Nous apprécions la clim maintenant, car notre promenade au soleil nous a bien réchauffés. Il fait 34° à l’ombre, quelques degrés de plus au soleil. Nous continuons notre découverte de Goa jusqu’au temple hindou Shri Nageshi du XVIII° consacré au culte de Shiva. Dans la religion hindouiste, il y a trois divinités, Brahma pour la création, Vishu pour la préservation et Shiva pour la destruction et la régénération. Au pied du temple, des dames vendent des fleurs pour offrir à Shiva. Il nous faut nous déchausser, mais mieux vaut avoir des chaussettes car le sol est brûlant. Pour entrer dans le temple, il faut avoir les épaules et les genoux couverts, et il est interdit de prendre des photos. Après avoir patienté une dizaine de minutes à l’extérieur, nous pouvons y entrer. Des hommes torse nu versent de l’eau sur les mains des fidèles qui doivent se purifier pour prier. Ils leur remettent également de petites fleurs pour le Dieu, moyennant une offrande financière.

Pour retourner jusqu’au bus, nous empruntons une ruelle bordée de commerces de souvenirs. Une vache nous accompagne juste à côté de nous. Quand elle fait mine de tourner à gauche, je la laisse volontiers passer craignant pour mes pieds !

A l’étape suivante, nous nous retrouvons dans une plantation d’épices. Nous traversons un pont de bois (attention, il manque quelques planches). Nous jetons un œil dans l’eau au cas où il y aurait un petit crocodile à l’affût. Ces derniers ont été introduits par les Portugais au XVI°s.

A l’entrée sur le site, une jeune fille nous jette des fleurs. Pour nous souhaiter la bienvenue.

Une guide du site nous explique avec notre guide francophone les différentes épices cultivées et leur utilisation.

noix de cajou (partie supérieure, la « poire » qui, elle, sert à fabriquer l’alcool) 
noix de muscade 
bergamotes 
pomelos salés 
piments 
tabac 
vanille importée du Mexique 
caféier 
clou de girofle 
le jardin 
fleurs 

A la fin de notre visite, la guide du site nous verse une louche d’eau fraîche dans le dos pour nous rafraîchir avant le repas.

Notre guide nous avait rassurés en nous disant que les plats étaient préparés pour les touristes européens et qu’ils n’étaient de ce fait pas très épicés. Ce n’est pas vraiment ce que nos papilles ont ressenti alors que nous avions fait attention à ne pas prendre de plats avec épices et privilégié le riz et un peu de viande et de légumes. Même les lèvres nous brûlent. Néanmoins, c’était bon.

Nous pouvons repartir, le tour est terminé. Le trajet du retour va prendre une heure vingt pour rejoindre le navire, un peu avant 16 heures.

Nous montons à bord juste à l’heure pour le goûter, il va nous aider à nous faire passer le goût des épices.

Ensuite, nous allons assister à la conférence de Pablo sur l’Inde. Il nous fait un petit topo sur l’Inde et sur les villes de Goa et Bombay/Mumbai, puis nous parle de Gandhi qui a marqué l’Inde et le monde par sa façon de penser et sa recherche de la Vérité et la Non-Violence. Le 2 octobre est un jour férié en Inde en mémoire au jour de naissance de Gandhi, et c’est aussi la journée internationale de la non violence des Nations Unies.

Il commence par « Namaste », en signe de Bienvenue. Puis nous explique les couleurs du drapeau adopté le 24 juillet 1947. Le orange (les Hindous), le vert (les musulmans) et au centre le blanc (les autres communautés religieuses et la couleur de Gandhi) avec la roue. La capitale de l’Inde est New Delhi, l’Inde est une république fédérale de 29 états, indépendante depuis le 15 août 1947. Goa a eu plus de mal à faire partir les Portugais, elle est resté une colonie portugaise jusqu’en 1961. Le système de castes qui n’a plus de valeur juridique persiste toutefois dans les régions rurales. Dans l’ordre : les Brahmanes (caste sacerdotale), les Kshatryia (les militaires et dirigeants), les Vaishya (les fermiers), les Shudra (les artisans et ouvriers manuels) et pour finir les Haijan (les Intouchables, appelés Fils de Dieu par Gandhi). En une demi-heure, nous avons reçu beaucoup d’informations. Je me contenterai de celles-ci.

La soirée se termine par un spectacle « Casino » avec les chanteurs et danseurs du Costa Victoria.

14
fév

Nous approchons de Bombay / Mumbai au petit matin. Le navire navigue entre de nombreux bateaux dans la baie.

Bombay est le nom donné par les Anglais lorsque la couronne britannique en la personne de Charles II, reçoit la ville en dote du Portugal. A l’origine, cette grande ville n’était qu’un petit village de pêcheurs dans une belle baie « Bombay ». Mais les Portugais qui s’y étaient installés ne lui ont pas trouvé beaucoup d’intérêt et l’ont laissé à l’Angleterre qui a son tour l’a loué à une société indienne car elle ne rapportait rien. Ensuite Bombay s’est grandement développé, notamment grâce au commerce du coton jusque la moitié du XX°s avant que les grèves ne fassent fuir les entrepreneurs et fermer les entreprises. Ce n’est que depuis une vingtaine d’année que la ville a repris son nom originel « Mumbai ».

C’est encore à moitié endormis que nous allons à notre point de rassemblement pour descendre à terre et commencer à découvrir Mumbai où nous resterons trois jours. Nous patientons dans le salon pour récupérer notre numéro d’excursion qui doit débuter un quart d’heure plus tard. Mais une annonce dans les hauts parleurs nous demande de rester dans les salons car le navire n’a pas encore accosté. Cela va prendre un peu moins d’une heure. Quand nous descendons enfin au port, nous voyons la passerelle du pont 3 très inclinée. En effet la porte de sortie est en dessous du niveau du quai. La marée a dû contrarier les plans du commandant. Il nous aurait été impossible de sortir par là, à moins de ramper ou d’y aller à quatre pattes, ça aurait été du grand spectacle !

Enfin, nous voici sortis, et nous sommes accueillis par un couple d’Indiens qui nous saluent et nous marquent le front d’une petite tâche rouge.

Nous rejoignons la Porte de l’Inde en bus avec notre guide francophone. Cette porte a été construite en 1915 pour commémorer la visite du roi George V et de la reine Margaret. En fait les Indiens y tiennent car c’est de cette porte que les Anglais ont quitté l’Inde lors de la déclaration d’Indépendance du pays en 1947. Indépendance initiée par Gandhi qui a vu se créer le Pakistan musulman et l’Inde hindouiste.

Bibliothèque asiatique 
Porte de l’Inde 
Hôtel Taj Mahal Palace 

Pour nous rendre sur l’île d’Elephanta, nous devons emprunter un bateau et naviguer dans cette eau marron (et pleine de déchets de toute sorte) et cette atmosphère brumeuse pendant près d’une heure. Cette brume provient de la pollution visible une fois l’hiver terminé (c’est le cas aujourd’hui). Seule la mousson de juillet permet de tout laver, même cet air gris.

Les mouettes nous suivent, attendant plus ou moins patiemment un peu de nourriture. Nous passons à côté de très gros cargos qui livrent du charbon, des pompages de pétrole et bien d’autres bateaux, laissant au loin la ville de Mumbai, constituée en fait de sept îles reliées entre elles.

Il n’y a jamais eu d’éléphants sur l’Île d’Elephanta. Elle ne doit son nom qu’à une statue d’éléphant en pierre que les Portugais ont vu en débarquant au XV°s. Quand nous y accostons à notre tour, ce sont quantité de petits étals qui nous attendent. Nous avons la chance d’attraper le petit train pour nous rendre au pied des marches des grottes d’Elephanta. Car nous devons encore grimper 120 marches tout en faisant attention aux singes chapardeurs. Notre guide préfère les services de la chaise à porteurs.

Île d’Elephanta 

Quand nous arrivons en haut, nous sommes un peu essoufflés mais nous avons surtout très chaud (33° à l’ombre sans effort physique!). Après quelques explications sur le site, nous pouvons visiter à notre guise pendant une petite heure. Les grottes datent du VIII°s après JC. Sur les parois rocheuses, différents tableaux de la mythologie indienne ont été sculptés dans la pierre. Les colonnes ne soutiennent pas la grotte, elles ne sont que décoratives.

A côté de ces grottes principales, il y a d’autres grottes plus modestes et moins visitées. Nous y jetons un rapide coup d’œil.

singes 
portraits de singes 
singes assoiffés 

L’heure de retour au petit bateau approchant, nous rebroussons chemin et descendons l’escalier aux marches irrégulières, puis poursuivons à pied car il n’y a pas de train en gare. Ce qui nous permet de voir la mangrove le long du quai.

Nous quittons l’île d’Elephanta à 12h30 sous un soleil de plomb. L’air marin nous fait du bien. Nous allons pouvoir poursuivre notre excursion dans la ville de Mumbai.

retour à Mumbai 

La circulation commence à s’intensifier. Les commerces n’ouvrent que vers 9-10 heures et à midi, le monde commence à arriver avec une effervescence vers 16 heures. Nous allons donc déjeuner à l’hôtel Marine Plaza sur la Marina Drive, ou « collier de la reine » en raison des lampadaires qui la bordent. Contrairement à hier, ici, les rues sont propres. De temps en temps, nous voyons des peintures sur les murs incitant les habitants à jeter leurs ordures dans les poubelles.

bâtiments 1930 – 1940 
hôtel Marine Plaza 

Après ce bon repas, nous continuons notre tour panoramique de la ville, en longeant la Marina Bay qui attire aussi les corbeaux et les pigeons, car il y a un endroit où l’on peut les nourrir.

Nous passons par la montagne Malabar où les seules les personnes les plus fortunées ont les moyens de s’installer. On y trouve également les Jardins suspendus qui n’ont de suspendus que le nom. C’est juste qu’ils se trouvent en haut de la colline dominant la ville.

Nous poursuivons notre route jusqu’à la grande laverie à ciel ouvert, le Dhobi Ghat. Ce sont des laveurs professionnels qui lavent le linge des grands établissements hôteliers comme de tout un chacun. Le matin, ils lavent et battent le linge. L’après-midi, ils le font sécher et le soir ils le repassent et le plient.

Dhobi Ghat 

Nous continuons vers la maison du père de la Nation, Mahatma Gandhi lorsqu’il vécut à Mumbai, de 1917 à 1934. C’est aujourd’hui un musée, le Mani Bhavan, qui retrace toute la vie de Ghandi par des photos, des scénettes miniatures, sa bibliothèque...

Maison de Gandhi 

Le tour se termine. Encore un arrêt photo près de l’hôtel de ville et la gare ferroviaire, tous deux bâtiments construits par les britanniques.

Hôtel de ville 
gare ferroviaire 

La journée fut longue. Nous ne remontons à bord qu’à 18h15 juste avant le coucher du soleil. Un petit rafraîchissement et nous voilà installés au théâtre pour assister à un spectacle folklorique par une troupe de danse locale.

Pour la Saint Valentin, des petits cœurs ont fleuri un peu partout sur le bateau et une rose est remise aux dames au restaurant club.

15
fév

Le sommeil fut bien bon. Nous n’avons pas eu besoin du roulement des vagues pour nous endormir. Nous avons pris notre rythme de croisière. Il nous faut nous lever en même temps que le soleil pour avoir le temps de visiter avant les traditionnels embouteillages, d’autant plus que c’est le week-end.

Aujourd’hui, nous allons visiter les grottes rupestres de Kanheri. L’excursion sera guidée en anglais, faute de participants français (version officielle). En fait, quand nous arrivons dans le mini-bus, nous ne sommes que neuf, cinq Italiens et quatre Français. Les autres passagers n’ont pas été tentés par cette excursion, mal leur a pris car c’est très intéressant et impressionnant.

Tout comme hier, il nous faut montrer notre visa pour pouvoir sortir du terminal et du port, mais le contrôle est plus rapide.

terminal de croisière de Mumbai 

Nous prenons tout de suite la direction de Kanheri, profitant de la circulation « fluide ». Les grottes se trouvent à environ une heure de route du port. Nous quittons Mumbai et ses 25 millions d’habitants en regardant par les vitres du car les bâtiments d’architecture anglaise, puis indienne. Nous avons la surprise de voir une vache au milieu de la circulation, s’abreuvant à une fontaine.

A la sortie de Mumbai, nous empruntons un pont très long (nous passons sur une des sept îles qui composent Mumbai). Les « maisons » ou « cabanes » font leur apparitions au pied des grands immeubles. Notre guide nous explique qu’à certains endroits, ces habitations ne sont pas illégales. Il faut juste s’acquitter d’une redevance pour l’eau et l’électricité de 100$ tous les mois.

A la fin du pont, nous passons un péage. Nous nous rendons compte alors du nombre impressionnant de véhicules qui circulent ici, entre les voitures, les cars, les tuc-tucs, les taxis, les camions de toutes tailles, les scooters et autres. Il n’est pas conseillé de louer une voiture pour se débrouiller seul ici, la conduite n’est pas sportive, mais plutôt kamikaze ! Les files ne sont pas matérialisées au sol, nous sommes parfois cinq de front, les conducteurs changent de file, se frôlant les uns les autres, tout ceci dans un tintamarre de klaxons. Nous faisons confiance à notre chauffeur pour nous amener à bon port. Dans certaines voiture, une petite statuette de Shiva est collée sur le tableau de bord, pour d’autres c’est un petit fruit rond et jaune avec des piments qui est attaché aux pare-chocs avant. Que les, au moins 35.000, Dieux (hindous) nous protègent !

circulation 
commerces 

Pour accéder aux grottes de Kanheri, nous entrons dans un grand parc où les locaux aiment venir se promener pour profiter de la fraîcheur. Nous restons dans le bus, car le trajet est encore long. Un petit train touristique fait également la navette, et pour les plus courageux, il reste le vélo. Au pied du site, des étals de fruits et légumes tentent les singes à l’affût du moindre manque de vigilance des commerçants.

Les grottes de Kanheri ont été construites dans la roche du X° au XI° siècle après JC. C’était un complexe monastique de culte bouddhiste à fonction d’université. Il y a plus d’une centaine de grottes avec des fonctions différentes : la prière bien sûr, l’enseignement, la méditation, le réfectoire, les dortoirs, la collecte de l’eau … Nous en visiterons une bonne partie, alors que généralement les touristes s’arrêtent aux premières accessibles. Le site est très étendu, et comme nous ne sommes que neuf, notre guide nous emmène dans des petits chemins, nous fait grimper sur la roche et par des escaliers d’origine quelque peu abîmés par le temps. Nous suons les milles gouttes mais profitons pleinement de ce moment. Il y a certainement plus de 120 marches ici !

L’accès au site coûte environ 4€ pour les touristes. Quand nous arrivons en haut des marches, nous entendons un grand brouhaha, il s’agit d’un groupe d’écoliers venus visiter les grottes.

écoliers 
réfectoire 
vue sur Mumbai au dessus de la forêt (il y a moins de pollution ici) 

La visite des grottes est terminée, nous nous arrêtons un instant pour photographier les singes avant de repartir dans le bus pour grignoter notre pic-nique.

singes 
déjeuner des singes (sandwich, chips ou concombre ?) 
notre pic-nique 

Nous reprenons la route, nous retournons à Mumbai pour une petite visite panoramique et un arrêt photo à la porte de l’Inde.

maison de l’Indien le plus riche (fait partie des 10 plus grandes fortunes mondiales) 
gare ferroviaire 
hôtel de ville 
Porte de l’Inde 

Les Britanniques avaient construit un grand hôtel non loin de la baie avec une inscription « Interdit aux Indiens et aux chiens ». Quand un Indien eut suffisamment d’argent pour construire à son tour le magnifique hôtel du Taj Mahal en 1937, il a fait écrire « Interdit aux Anglais et aux chats » ! Cet hôtel a servi d’hôpital militaire pendant la première guerre mondiale.

Hôtel Taj Mahal et son extension 

Juste avant d’arriver au port, nous croisons une manifestation musulmane, les femmes en noir et les hommes en blanc, avec des pancartes revendicatives. La circulation en est d’autant plus perturbée, la police et les militaires sont prêts aux abords du Parlement.

Il est 16 heures quand nous sommes de retour sur le Costa Victoria. Nous allons prendre notre goûter et surtout nous réhydrater. Nous avons juste le temps d’aller à la piscine avant la fermeture temporaire des bassins pour l’exercice d’abandon du navire pour les nouveaux embarqués.

Ce soir, pas de spectacle au théâtre, seulement de la musique dans les salons pour clôturer cette journée en musique.

Dehors, il fait nuit noire. Le port est éclairé et nous apercevons l’extension de l’hôtel Taj Mahal illuminé derrière les navires militaires.

16
fév

Pour notre troisième et dernier jour à Mumbai, nous allons faire un tour panoramique de la ville. Bien évidemment, nous passerons par des endroits que nous avons déjà vus puisque les excursions se recoupent un peu. Mais mieux vaut cela à rester sur le bateau.

Le soleil nous accompagne durant le petit déjeuner. Il est encore plus flamboyant que les jours précédents.

Les contrôles sont très sommaires ce matin, les gardes sont de bonne humeur. Nous retrouvons notre guide francophone de Goa monté à Mumbai pour traduire les propos des guides locaux. Notre première étape : la porte de l’Inde. Il y a moins de monde ce matin que ce soit sur les trottoirs et aux abords des bâtiments touristiques que sur la route. Pour accéder à la Porte, il faut passer les contrôles de sacs. D’un côté les hommes, de l’autre les femmes.

Mumbai est la ville la plus peuplée de l’Inde, alors que la capitale du pays est New-Delhi. C’est ici, que l’on trouve les gratte-ciels les plus hauts. Afin d’améliorer la circulation, de nombreux travaux sont en cours sur les différentes infrastructures routières, routes, autoroutes et le plus gros chantier : le métro souterrain. Pour améliorer son image, la « mission 2020 » demande à la population de ne plus jeter les déchets par terre mais dans les poubelles, de ne pas gaspiller l’eau, de ne pas cracher par terre et de reverdir la ville. Des panneaux donnent tous ces conseils aux côtés des panneaux de signalisation. Et ça fait son effet, car c’est beaucoup plus propre qu’à Goa. Nous avons même vu un balayeur de route en graviers !

gratte-ciels 
« mission 2020 » 

Nous montons ensuite jusqu’aux jardins suspendus, sur la colline, à l’emplacement des anciens réservoirs d’eau au XVII°s. De là-haut, nous avons un panorama sur la ville de Mumbai, un peu dans la « brume ».

Kamala Nehru Park 
Jardins suspendus 

En retournant vers le centre ville, nous passons au pied d’un immeuble de 27 étages que le milliardaire indien (le plus riche du pays) a offert en dote. Il abrite une famille de 5 personnes. Il y a deux piscines, un cinéma, … et 600 personnes à leur service !

Nous faisons un arrêt photo au Dhobi Ghat. Il y a un peu d’activité à ce moment de la journée, c’est l’heure du nettoyage, du linge … et des corps !

Dhobi Ghat 

Non loin de là, nous arrivons à la maison de Gandhi. Les trajets sont très rapides aujourd’hui, exit les embouteillages. Par contre, il y a plus de touristes dans la maison, nous en faisons le tour en nous nous attardant davantage sur les illustrations de la vie du Mahatma Gandhi, ses idées sur l’indépendance de l’Inde et la non-violence. C’est ici, sur la terrasse de Mani Bhavan, que Gandhi fut arrêté le 4 janvier 1932.

 Mani Bhavan

A cinq minutes de là, nous redescendons du bus pour voir un temple populaire, le Temple Girgaum Iskon. Dans la cour du temple, des jeux sont proposés aux jeunes enfants, genre kermesse. A l’étage, nous accédons à la salle de prière. D’un côté le père fondateur Bhaktivedanta Swami Prabhupada, de l’autre la déesse Krishna. Dès l’office terminé, les moines attachent un drap pour cacher l’autel et faire des prières à l’abri de nos regards. Pendant ce temps, des hommes balayent le parquet et nous font signe d’avancer quand le sol est propre.

Temple Girgaum Iskon 

Notre ultime étape nous emmène jusqu’à la cathédrale Saint Thomas. De nombreux militaires ayant perdu la vie lors des deux guerres mondiales y sont enterrés. Les murs intérieurs de la cathédrale sont emplis de plaques commémoratives.

La visite de Mumbai est terminée. Nous rentrons au bateau pour le déjeuner et une après-midi à la piscine du SPA pour un moment de détente.

SPA (photos interdites) 

La soirée se termine en chanson avec le Ténor Andrea Cristaldi.

17
fév

Nous naviguons vers New Mangalore. La mer est on ne peut plus calme, on se croirait sur la terre ferme. Nous allons profiter de cette journée pour prendre le temps, à commencer par un petit déjeuner en regardant la mer ensoleillée, puis un peu de lecture sur le pont. Les transats bleus trouvent vite preneurs, les ponts extérieurs se remplissent au fil de la matinée. La température extérieure est déjà de trente degrés à 9 heures du matin.



A 11h, nous faisons une pause dans l’emmagasinage de la vitamine D et allons prendre le frais au salon Concorde Plaza avec le Capitaine pour l’accueil des passagers club et le « Salute » avec tous les hôtes Costa.



En suivant le Diaro di Bordo, à12h, nous nous rendons à la salle de conférence pour une présentation « D’un voyage à l’autre ». Il s’agit d’une présentation des nouvelles croisières Costa, privée qui plus est car nous ne sommes que deux avec la conférencière ! Les itinéraires nous donnent forcément envie et nous projettent dans d’autres mers et océans.



Nous passons ensuite par le buffet de la piscine où un buffet « pâtes italiennes » a été dressé avec de très jolies sculptures de fruits et légumes. Nous nourrissons nos yeux, mais préférons aller déjeuner tranquillement au restaurant.


En guise de sport digestif, nous filons à l’autre bout du navire pour assister à la seconde conférence sur l’Inde. Le bateau n’est pas très grand, nous y arrivons rapidement.

Pablo reprend un peu la présentation de l’Inde pour les nouveaux arrivants avec une autre interprétation du drapeau de l’Inde : la couleur safran pour le courage et le sacrifice, la couleur blanche pour la vérité et la paix, la couleur verte pour la foi et la courtoisie, et la roue de 24 rayons pour les 24 heures de la journée. Ensuite, il poursuit sur les deux prochaines étapes de la croisières : New Mangalore & Cochin.

Cochin, dont le nom officiel depuis 1996 « Kochi », étymologiquement « petite lagune », se trouve dans l’état de Kerala. Plusieurs religions y cohabitent aujourd’hui dans la paix et une parfaite harmonie. Durant son histoire, Kochi fut colonisée par les Portugais au XVI°s, les Hollandais et les Britaniques jusqu’en 1947, l’indépendance de l’Inde. Les Portugais ont malheureusement détruits des temples (dont la synagogue de 1344) pour forcer la population à se convertir au catholicisme (35 % de catholiques, 47 % d’Hindous & 17 % de Musulmans de nos jours), mais les Hollandais plus conciliants en ont reconstruits. Kochi était déjà connue dans l’Antiquité pour son commerce des épices, par les Juifs et les Arabes à l’Ouest et les Chinois à l’Est. Au fil des colonisations et des échanges commerciaux, Kochi est devenue une ville multi-culturelle très riche.

La ville de Mangalore, au Sud-Ouest de L’Inde dans l’État de Karnataka. On y trouve de nombreuses petites entreprises de transformation de la noix de cajou. Sur le registre religieux, des temples hindous, jaïns, et des églises catholiques.

Après ce moment « culturel », nous retournons profiter de la chaleur du soleil indien (34°C).

Le soleil se couche alors que nous nous apprêtons pour aller au spectacle des acrobates Alla et Valeriy Popov.

18
fév

Il est 7 heures, le jour se lève sur le port de New Mangalore. Le ciel est grisé avec une touche de rouge, contrastant avec les petites montagnes noires de charbon sur le quai. Le navire accoste près d’énormes conteneurs où des ouvriers sont déjà au travail (du moins en apparence, ils font une pause pendant notre accostage).

Port de New Mangalore 

Quand nous entrons dans le terminal de croisière, une dame nous prend notre température frontale. Tous les employés du port portent un masque. Une fois le contrôle de l’e-landing passé, nous retrouvons notre guide – interprète Lalit que nous avions déjà rencontré à Goa et à Mumbai. Nous passons à côté des petits tuc-tucs alignés près du navire qui paraît alors imposant et montons dans un petit bus. Nous ne sommes que dix passagers français aujourd’hui pour visiter plusieurs temples de religions Jain et hindou. Nous quittons le port où des vaches se promènent librement. Il s’agit de vaches sauvages nourries par la population et vénérées comme des dieux. Nous en verrons d’ailleurs beaucoup durant la journée.

Mangalore se trouve dans l’état de Karnataka, dont la capitale est Bangalore (« avec la be » dixit le conférencier Italien nous précisant qu’il ne faut pas confondre les deux villes) . C’est une région très alphabétisée. Il y a de nombreuses écoles publiques et des universités. L’État favorise l’éducation en offrant des fournitures scolaires, des cartables, des vélos dans les villages reculés, des bourses… Et si un couple a une fille, il lui offre sa scolarité jusqu’à l’université.

La région est verdoyante, les arbres sont omniprésents bien que parfois leur couleur a viré au marron par la poussière de la terre. Nous passons plusieurs rivières bordées de hauts palmiers. La culture principale est le riz, la terre ne permettant pas de faire pousser autre chose.

rivière et arbres marrons 

Ce qui change par rapport à Goa, en plus des cabanes qui tiennent debout on ne sait par quel miracle, ce sont les belles maisons.

grandes maisons 

C’est dans cette région autour de Mangalore, qu’est née la religion Jain. Elle se base sur la vérité, la non-violence et le détachement matériel. Ses adeptes sont végétariens, allant même jusqu’à ne pas manger les légumes poussant sous la terre car il y a des insectes, et mettre un linge sur la bouche pour ne pas respirer les insectes volants.

En nous rendant au premier temple de Karkala Gomateshwara, nous apercevons de nombreux autres petits temples dans chaque hameau que nous traversons, ainsi que ce qui ressemble à des portes décorées d’images religieuses.

temples et portes 

Pour accéder au temple de Karkala Gomateshwara, il faut monter environ 200 marches, taillées dans la roche noire omniprésente dans cette partie de l’Inde. Il fait très chaud, et la petite bouteille d’eau que notre guide nous a offerte n’est pas de trop. De là-haut, nous avons une très belle vue sur les environs.

accès au temple de Karkala Gomateshwara 
Panorama depuis le temple de Karkala Gomateshwara 

Pour visiter le temple Jain, il faut se déchausser. Malgré les chaussettes, nous endurons la brûlure du sol. Les Indiens, eux, marchent pieds nus ! Un religieux nous accueille et nous met une marque rouge sur le front pour nous transmettre une énergie positive. Peut-être est-ce l’effet de mon imagination, car j’ai ressenti quelque chose à ce moment là, je ne dirai pas que ça m’a bouleversée, mais presque.

Temple de Karkala Gomateshwara 

Après la découverte de cette religion dont nous n’avions jamais entendu parler, nous nous rendons dans un autre temple à une vingtaine de minutes, il est surnommé le temple aux mille colonnes de Moodbidiri. C’est également un temple Jain, toutes les colonnes sont différentes, il y en a même une qui est suspendue (elle ne touche pas le sol). De nombreuses sculptures ornent les colonnes et les bas reliefs du temple. On y trouve des influences arabes et chinoises s’expliquant par la présence de ces peuples commerçant avec l’Inde.

Temple aux mille colonnes de Moodbidiri 
plus ancienne maison de Mangalore 

A côté du temple, une statue du Jain Saint le représentant avec des lianes de végétaux pour se rappeler de l’histoire selon laquelle il aurait médité si longtemps sans bouger que la végétation aurait poussé autour de ses membres.

Nous poursuivons notre tour par la ferme du Dr Soans à Bannadka. Cette ferme est une plantation initiée par des missionnaires suisses et allemands en 1926 afin d’étudier la culture des plantes et l’irrigation. Nous nous y promenons avec une guide locale qui nous explique les différentes espèces d’arbres.

ferme du Dr Soans 
fleurs 
jardin 
poivre noir et blanc (temps de séchage : 15 à 20 jours) 
ananas (les fruits sont protégés des oiseaux) 

La visite se clôture par un repas dans une partie ombragée du jardin par de nombreuses variétés de bambous. Les plats proposés sont supposés ne pas être épicés. Notion toute subjective... Car nos papilles se souviennent encore des viandes épicées ! Après cela, le coca, le thé ou le café n’ont plus tout à fait leur « vrai » goût connu.

déjeuner 

Nous repartons pour un dernier temple, à Udupi, hindou cette fois en l’honneur de Krishna. C’est à une demi-heure de route avec quelques travaux sur la route.

Sur le côté du temple, un hôtel permet de loger les femmes venues sur le site pour plusieurs jours, en face il y a un autre bâtiment pour les hommes, un peu moins chic. Nous longeons un petit plan d’eau avec un petit temple au centre. Nous pouvons faire quelques photos dans le temple exception faite de la salle de prière.

Temple d’Udupi 
hôtel pour les femmes et pour les hommes 
chars pour les processions 
fleurs pour les offrandes 

Sur le chemin du retour, l’étudiant indien qui nous accompagne nous chante deux chansons en langues régionales. Il y a 1600 dialectes en Inde dont 65 % sont reconnus comme langue régionale et utilisés. N’ayant pas de langue indienne officielle, l’anglais est utilisé comme tel.

Notre guide Lalit "celui qui chante la vie", quant à lui, partage l’internet de son téléphone portable en wifi. Nous en profitons pour envoyer un message à la famille.

De retour au port, nous faisons quelques emplettes avant de remonter à bord.

Port de New Mangalore 

Le soleil commence à tomber sur la mer quand le bateau largue les amarres et s’éloigne de New Mangalore. C’est l’heure pour nous d’aller récupérer nos passeports au Casino pour que le contrôle d’immigration de Cochin puisse le tamponner demain matin.

départ du port 
repas 

Ce soir, nous assistons au show « The Voice of the Sea » et la consécration à 80 % des votes du public d’Andre (Portugal).

the voice 
19
fév

Pour ce dernier jour en Inde, nous allons visiter Cochin. Le passage des contrôles « Face to Face » dans le terminal de croisière est très rapide, un tampon de plus sur notre document e-landing et nous pouvons monter dans notre bus avec notre guide Lalit.

Port de Cochin 

Cette ville a été construite sur l’eau, ce qui a eu des conséquences malheureuses en 2017 car les terres ont été inondées.

Nous passons à côté de grands bâtiments de compagnies d’exportation du thé, du café, et d’autres marchandises. Les écoles sont très nombreuses ici comme à Mangalore et les étudiants ont un grand choix d’études possibles.

Durant notre trajet vers notre première étape : l’église Saint Georges dans le village de Kumbalangi, nous apprécions la fluidité de la circulation. Néanmoins les tuc-tucs sont toujours aussi inconscients face aux dangers de la route.

Cette région est fortement christianisée. Nous découvrons de nombreuses petites chapelles colorées le long de notre trajet, ainsi que des statues de la Vierge et de Saints.

Arrivés au village de Kumbalangi, nous commençons par la visite de l’église Saint Georges en cours de réfection. Nous n’y voyons donc pas grand-chose à l’intérieur.

Église St Georges de Kumbalangi 

L’école à côté de l’église nous ouvre ses portes. Les enfants sont tout aussi contents que nous de cette petite pause.

école 

En attendant que les tuc-tucs arrivent pour nous faire balader dans le village et nous emmener jusqu’à notre prochain point, nous visitons de l’extérieur l’église St Joseph car il y a un office en cours.

Église St Joseph 

Les tuc-tucs sont arrivés. Nous pouvons prendre place à l’arrière. Les chauffeurs nous conduisent à travers le village jusqu’au plan d’eau en passant par de petites ruelles. Il faut baisser la tête si l’on veut voir quelque chose à l’extérieur.

promenade en tuc-tuc 

Arrivés au plan d’eau, nous descendons du tuc-tuc. Notre guide nous remet à chacun un chapeau blanc pour nous protéger du soleil, et nous explique l’utilisation des grands filets que nous apercevons sur l’eau. Ce sont des filets de pêche importés par les Chinois et améliorés ensuite par les Portugais. Le filet est jeté à l’eau par un système de balancier et relevé avec une bonne quantité de poisson et de crabes. L’eau est très poissonneuse.

filet de pêche chinois 
pêcheurs 

Nous passons sur une petite langue de terre pour accéder à l’île de Michaels Land

île de Michaels Land 

Les habitants de l’île nous font une démonstration de leurs activités quotidiennes.

filets de pêche 


paille pour les balais à partir des feuilles de bananiers 


corde à partir de fibre de noix de coco 


la lessive 


confection d’objets avec les feuilles de cocotier 


tressage pour les murs et toits des maisons 


préparation des moules 


préparation des crevettes 


jus de noix de coco 


cueilleur de noix de coco 


pilon 
farine 


pêcheur dans les canaux 
pêcheur au filet dans la mer 
longue pirogue 
bœufs 
chiens 
oiseaux 
danse folklorique : le kolkali 

Après toutes ces démonstrations de la vie locale, le repas nous est servi sous les palmiers le regard tourné vers la mer. C’est très agréable et reposant.

hôtel, les WC mis à notre disposition sont dans les chambres 

Nous patientons ensuite dans ce cadre reposant, attendant qu’un bateau vienne nous chercher pour nous rendre de l’autre côté de la rive. Mieux vaut ne pas tomber à l’eau dont la couleur n’invite pas vraiment à la baignade.

traversée en bateau 

Alors que nous approchons de la rive, de nombreux rapaces nous survolent, certainement à la recherche d’une proie pour leur dîner. Mais vus de plus près, nous ne semblons pas les intéresser et ils s’envolent vers d’autres horizons.

rapaces 

Nous remontons dans le bus pour deux minutes à peine. Car l’arrêt suivant, pour les volontaires uniquement dont nous faisons partie, nous permet de visiter l’église St Joseph. Nous nous déchaussons pour la visite intérieure.

église St Joseph 

Nous terminons notre visite de Cochin par un tour au marché. Il y a bien entendu tous les souvenirs qui attirent les touristes, ainsi que les écharpes et tenues colorées, mais aussi de l’artisanat local. Dans une petite rue sans issue, nous trouvons un atelier de broderie visité par le Prince Charles.

marché 

Au bout du marché, nous apercevons le Costa Victoria. Mais pour y retourner, il nous faudra une bonne vingtaine de minutes.

Costa Victoria à Cochin 

Devant le terminal de croisière, il y a encore quelques commerçants de textiles et souvenirs. Dernière chance avant de quitter l’Inde, car une fois le contrôle d’immigration passé, nous devons rendre nos e-landing. Nous ne pourrons plus descendre sur le sol indien. Nous montons donc à bord du Victoria. L’heure du goûter sonne, c’est le moment de se désaltérer car la journée a été très chaude, les tee-shirts ont tous changé de couleur ! Un saut dans la piscine est tout indiqué. L’eau, fraîche au premier abord est bien agréable. Ici aussi les rapaces nous survolent, scrutant les transats avec un peu trop d’attention, ils sont une douzaine à tournoyer au dessus de nos têtes.

terminal de croisière de Cochin

Ce soir, c’est l’équipage qui nous présente son spectacle. Il y a des talents cachés !

spectacle de l’équipage 

Un message du Commandant nous annonce que pour nous allons naviguer un peu plus vite que prévu pour rejoindre Malé. Car les autorités des Maldives veulent faire un contrôle de température préalable des touristes et de tous les membres de l’équipage pour s ‘assurer qu’aucun d’entre nous ne soit porteur du coronavirus. Nous arriverons donc demain vers 19h30 alors qu’initialement, nous ne devions arriver qu’après-demain matin.

20
fév

Nous avons changé d’heure cette nuit, nous venons de récupérer une demi-heure de sommeil supplémentaire. Aujourd’hui, comme nous sommes en navigation, nous avons tout notre temps. Nous nous offrons même le luxe d’un petit déjeuner plus tardif avec des gaufres belges en supplément. A 9h, nous avons rendez-vous avec Julia l’hôtesse francophone qui vient de la Corrèze, pour une explication sur la procédure de débarquement en vue de notre retour à la maison. C’est moins amusant, mais il faut bien y penser. A la fin de sa présentation, les artistes et quelques membres de l’équipage viennent nous saluer et nous souhaiter un bon retour.

Puis nous flânons dans le bateau, profitant du temps et du soleil. Il fait d’ailleurs bien meilleur à l’extérieur (28°) qu’à l’intérieur climatisé.

En fin de matinée, l’équipe d’animation fait son show au théâtre.

Cet après-midi, nous profitons une dernière fois de la piscine car demain nous profiterons de la mer paradisiaque des Maldives. Avec la vitesse de la navigation, c’est une piscine à vagues !

A 16h, nous assistons à la conférence sur les Maldives. Pablo nous fait un topo sur la faune et la flore et un peu d’histoire. Les Maldives sont situées sur l’Équateur, à 750km au sud-ouest du Sri Lanka. Il s’agit d’une chaîne montagneuse marine de 2000km âgée de 60 millions d’années. Depuis l’avion, nous avons vu cette ceinture de corail appelée Atoll qui renferme des lagunes et des récifs coralliens (il y a 26 atolls, 1200 îles dont 200 habitées). Les coraux sont de petits animaux, des polypes coralliens de formes et de couleurs diverses. Leur croissance est très longue, ils se forment en absorbant le calcium de l’eau. Leur pire ennemi, outre l’homme, est une étoile de mer épineuse qui mange le polype qui ne sait pas se défendre. Le réchauffement climatique est également très inquiétant pour cette région car les îles ont une hauteur maximum de 3 m au-dessus du niveau de la mer !

Les Maldives vivent essentiellement du tourisme qui amène 1,6 million de touristes par an. Ensuite vient la pêche. L’agriculture est quasi inexistante car il y a très peu de terre arable. Jadis, les îles des Maldives étaient un point d’arrêt pour les commerçants arabes. Dès le XII°s, les pays arabes les fréquentent de plus en plus et s’y installent convertissant la population bouddhiste à l’Islam. Le 16/12/1887, le Sultan des Maldives signe un accord avec le gouverneur britannique du Sri Lanka engageant le sultanat vers un régime indépendant (26/7/1965) puis une république démocratique avec son propre drapeau (11/11/1968). La monnaie d’échange fut longtemps un coquillage, le Cypraeidae ou Cauri. C’est encore le symbole de la monnaie locale, le rufiyaa.

Ensuite, nous retrouvons tous les Costa Club pour le « Costa Club Show » et la remise des récompenses par le Commandant. Celui qui a fait le plus grand nombre de croisières en est à 52 !...

Nous approchons de Malé, nous avons juste le temps de l’apercevoir avant que le soleil ne se couche.

Ce soir, pas de spectacle, mis à part les lumières de Malé depuis les ponts extérieurs.

21
fév

Les autorités nous accordent le droit de descendre à terre, ou plutôt de prendre des petites embarcations pour nous rendre dans les différents resorts autour de Malé. Notre départ n’étant prévu qu’à 9 heures, nous avons le temps d’aller petit-déjeuner tranquillement. Notre serveur nous amène nos cappuccino et chocolat chaud avec un joli motif, cela fait déjà plusieurs jours que nous ne devons plus commander nos boissons, il connaît nos habitudes et les anticipe. Tandis que nous déjeunons en regardant la mer, le paysage tourne car le navire n’est pas immobile, et quelques gouttes de pluie tombent sur les vitres. Nous espérons tous que le temps s’améliore pour nos sorties sur les plages de rêve des Maldives.

Pour rejoindre le resort, nous embarquons donc dans un petit bateau. Nous ne sommes que douze pour cette journée à Adaaran. Le trajet va durer environ trois quarts d’heure à une vitesse assez rapide. Nous comprenons pourquoi cette excursion était déconseillée pour les femmes enceintes et les personnes souffrant du dos ou du mal de mer ! Le bateau va si vite que nous avons l’impression d’être poursuivis par un énorme serpent de mer formé d’une écume blanche éblouissante.

Quand nous arrivons au resort, nous sommes accueillis par un cocktail sans alcool le temps de quelques explications délivrées en anglais. On nous remet une serviette et nous pouvons nous installer sur un transat face à cette mer turquoise. L’appel de l’eau et surtout la curiosité de voir ceux qui s’y trouvent sont plus fort que l’envie de bronzer ou plutôt de brûler sous les rayons du soleil. Il fait déjà 31° à l’ombre à 10h du matin.

A peine sommes nous dans l’eau que des poissons viennent à notre rencontre. Et quand nous regardons sous la surface, il y en a une multitude, de formes, de tailles et de couleurs différentes. Nous ne voyons pas le temps passer, curieux et heureux du spectacle qu’ils nous offrent. Certains d’entre eux sont tout aussi curieux que nous et s’approchent à quelques centimètres de la Go-Pro la touchant presque. Par contre, nous ne voyons pas de végétation marine car au Paradise Resort le courant est assez fort, d’ailleurs nous nageons à nos risques et périls : le drapeau est rouge et des panneaux indiquent qu’il faut mettre un gilet.

Après cette séance de snorkling sportive, nous pouvons aller déjeuner au restaurant-buffet. Des tables sont dressées sous les cocotiers, espérons qu’un noix n’aie pas l’envie soudaine de se décrocher. Des plats continentaux et locaux sont proposés, il y en a pour tous les goûts.

Nous faisons une petite promenade digestive dans le resort, en fait, c’est plus par curiosité que pour éliminer des calories. Cette partie est réservée aux clients du resort. Nous ne faisons que passer et prendre quelques photos. Nous croisons des lézards pas très craintifs, par contre nous ne voyons pas d’oiseaux.

lézards 
propreté 

Nous retournons ensuite à la plage de ce matin pour profiter encore un peu de la mer et des poissons.

A 16h30, nous sommes de retour dans le petit bateau qui va nous ramener au Costa Victoria dans la baie de Malé. Il est tout aussi rapide qu’à l’aller. Nous avons ainsi encore du temps pour aller à la piscine et pour le cours de gym.

Dernière soirée à bord du Victoria. Nous récupérons nos passeports et allons assister au spectacle « Retro » de la troupe du bateau.

Il est temps de faire nos bagages car le ramassage des valises est prévu pour 23 heures. Nous ne gardons que le nécessaire pour l’excursion de demain matin.

22
fév

Ça y est, les valises ont été récupérées par les bagagistes. Il ne nous reste que nos sacs à dos. Nous devons quitter la cabine pour 8 heures, mais comme notre vol n’est qu’à 20h30, notre heure de rassemblement pour le départ n’est prévue qu’à 16h30, ce qui nous laisse l’opportunité de faire une petite sortie ce matin. Nous avons choisi le resort de Cinamon. Une navette maritime passe nous prendre pour nous emmener sur l’île de l’aéroport, puis nous montons à bord d’un petit bateau rapide, et ce n’est pas un vain mot, pour une traversée d’une trentaine de minutes.

Arrivés sur le resort, le ciel est gris, nous ressentons moins la chaleur du soleil bien que ses UV doivent toujours être aussi puissants. Un jus d’orange frais nous est servi avant de nous allonger sur un transat sur une longue plage de sable blanc. Enfin, nous ne prenons même pas le temps de nous poser, nous allons directement saluer les poissons toujours aussi nombreux. Le courant est fort mais il nous ramène vers la plage, ce qui est moins fatigant et dangereux. Nous allons passer nos trois heures de temps libre dans l’eau bleu turquoise à flotter au-dessus des poissons, tentant de les prendre en photo pour en garder un souvenir.

poissons 
petit requin au loin 

Nous sortons de l’eau quinze minutes avant l’heure de rendez-vous, histoire d’être secs pour monter dans le bateau. Nous en profitons pour faire un petit tour dans le resort, il est plus petit et plus sobre que les précédents. De l’autre côté de l’île, la mer est démontée, les vagues tapent sur le rebord du muret de la digue et il est interdit de s’y aventurer. Dommage pour une île paradisiaque.

A 13h, nous entamons notre traversée pour remonter dans le Costa Victoria. Nous passons d’abord par l’île de Malé. C’est l’occasion de voir la fameuse place de la République avec l’Hôtel de police et la Mosquée au dôme doré derrière les arbres.

La montée est un peu mouvementée, mais en un quart d’heure, nous sommes tous « transbordés » alors que certains passagers ont mis plus d’heure hier pour changer d’embarcation en revenant de leur excursion.

Nous avons de la chance, il nous reste dix minutes pour parcourir tout le bateau et arriver au restaurant avant la fin du service. Histoire de s’offrir un dernier repas gastronomique avec la vue sur un atoll.

Nous rejoignons le pont terrasse arrière pour un petit café devant l’île de Malé. De nouveaux passagers montent à bord et découvrent le navire. Le navire est complet, cet itinéraire a l’air de plaire.

Nous profitons de la piscine en attendant notre rendez-vous avec « Coucou », l’animateur amusant qui commence toutes ses allocutions par ce petit mot, pour rejoindre l’aéroport.

piscine extérieure 

Tandis que nous approchons du ponton de l’île de l’aéroport, la pluie se met à tomber pour que nous ayons moins de regret. Mais ça ne dure pas, à peine cinq minutes. Nous récupérons nos valises et allons les enregistrer. Puis nous passons les contrôles d’immigration, très rapides, et pouvons nous promener dans les boutiques de souvenirs avant d’attendre encore deux heures notre vol pour Abu Dhabi, où nous arriverons vers minuit, heure locale.

23
fév

Nous traversons tout l’aéroport d’Abu Dhabi pour nous rendre jusqu’à notre porte d’embarquement. Nous passons devant des boutiques de parfums, d’alcool, de souvenirs en tout genre à des prix très élevés. Nous passons notre chemin et allons attendre à la porte 60 après une énième vérification de nos billets d’avion.

aéroport d’Abu Dhabi. 

Nous repartons vers 3 heures du matin. Nous volons par une nuit noire avec quelques petites turbulences. Les repas servis sont les mêmes qu’à l’aller, nous avons un peu faim, certainement à cause de la longueur du voyage.

Nous arrivons à Paris Charles De Gaulle au petit matin, il fait un peu frais avec 10 degrés. Nous mettons près d’une heure pour récupérer nos valises. Elles ont été embarquées dans l’avion en premier et ressortent donc les dernières. Mais nous avons du temps pour rejoindre le terminal TGV et prendre notre train pour remonter dans les Hauts-de-France. Nous sommes de retour à la maison !

Paris CDG 


Ce fut un beau voyage qui nous a fait découvrir d’autres cultures, religions et paysages. Ce fut très enrichissant. Et comme dit mon Little Buddha, « le seul voyage impossible est celui que tu n’entreprends pas ». Alors réfléchissons maintenant à une autre destination !