Week-end prolongé dans les Ardennes belges
Du 18 au 21 mai 2023
4 jours
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En ce week-end prolongé de l'Ascension, nous avons choisi de faire un petit tour dans les Ardennes belges, du côté de Dinant. C'est à à peine deux heures de route de chez nous.

Dinant

 Dinant

La météo est clémente, et les touristes sont nombreux. Nous trouvons néanmoins une place sur le parking de la Gare non loin du centre ville. Et déjà, nous voyons un saxophone décoré aux couleurs de la Finlande à côté du plan de la ville. J'y reviendrai un peu plus tard dans la journée, mais c'est un clin d'œil à son inventeur, Adolphe Sax, né dans la cité mosane, le 6 novembre 1814.

Nous nous rendons à la Maison du Tourisme le long de la Meuse, ouverte en ce Jeudi de l'Ascension. Nous y récupérons une carte de la ville, une carte des saxophones, et une carte de la région avec les sites à visiter, sans compter de précieux conseils pour organiser nos visites de la ville.

 Maison du Tourisme de Dinant
Dinant 

Dinant est une ville belge de 14 000 habitants, située en Wallonie dans la province de Namur, bâtie sur la rive droite de la Meuse, à 90 kilomètres au sud de Bruxelles, 28 de Namur et 16 au nord de Givet, en France. La ville est dominée par de hauts rochers, dans une gorge étroite creusée par la Meuse. Depuis le Moyen-Age, la ville de Dinant, comme les autres villes mosanes, s'est déployée grâce au commerce et la proximité de la Meuse. La renommée de la ville vient à l'époque du travail du cuivre et de la dinanderie. D'où le surnom de Dinant, la cité Copère, venant du mot germanique "koper", le cuivre. Si la cité mosane prospère bien, elle subira dans son histoire deux mises à sac qui réduiront Dinant en poussière. La première, en 1466, par Charles le Téméraire. On compare cette destruction de la ville à celle de Carthage, puisque sel et fer furent jetés sur les terres dinantaises pour que jamais rien n'y repousse. La seconde, en 1914, lorsque les troupes allemandes fusilleront 674 dinantais et brûleront près d'un millier d'habitations. Dinant reste à ce jour l'un des symboles forts des atrocités allemandes perpétrées durant la Première Guerre Mondiale.

Le Pont Charles de Gaulle : l'existence d'un pont à l'époque romaine semble certaine. Il fut emporté plusieurs fois par les flots de la Meuse. En 1573, l'hôtel de ville érigé sur le pont disparut avec lui. Le pont actuel, inauguré en 1953, est dédié à Charles de Gaulle qui y fut blessé le 15 août 1914.

Pont Charles de Gaulle avec les saxophones décorés aux couleurs de l'Europe 

La collégiale Notre-Dame de Dinant : construite en pierres calcaire du pays, de nombreuses fois détruite et reconstruite, elle porte en elle la marque de différentes époques. Elle possède de remarquables vitraux, dont la verrière de Ladon : une des plus grandes d'Europe représentant l'histoire du Salut. Mais sa particularité reste son clocher bulbeux, d'un style architectural qui dénote totalement avec le reste de l'édifice. En fait, il a été au départ imaginé pour l'hôtel de ville, pour finalement coiffer la collégiale en 1556 après qu'elle eut subi un grave incendie.

Collégiale Notre-Dame de Dinant du XIII°s 

Pause déjeuner sur les bords de la Meuse au Bistrot du Pêcheur.

Le Bistrot du Pêcheur 

La citadelle : La visite de la Citadelle, édifiée en 1815, retrace son histoire depuis le sac de Dinant en 1466 par les troupes de Charles le Téméraire, jusqu’à la guerre 14-18, en passant par la période Louis XIV et Vauban. Elle est construite sur le site d’un ancien fort bâti par Vauban, lui-même installé sur les ruines d’un château fort du XIe siècle, et peut-être même lui-même construit sur un "castellum" de 588 . L'aspect actuel du monument date de 1818 à 1821, lors de l'occupation hollandaise.

Pour les courageux, il y a un accès par les escaliers (408 marches), sinon il y a la télécabine (2 mn de montée) ou encore un parking en haut de la citadelle. Le ticket d'entrée est au même prix, soit 12€. Pour notre part, nous avons choisi la facilité de la télécabine.

 la citadelle de Dinant
 Vue sur Dinant depuis la citadelle

Nous suivons le plan fourni à l'entrée.

1. Entrée de la Citadelle 

En 1878, le 11 novembre exactement, la citadelle est vendue. Malheureusement, alors que rien ne la destinait plus à un rôle militaire, elle sera de nouveau occupée en 1914 ; le 15 août, un régiment d'infanterie français occupe les fortifications. S'engagent alors un corps à corps sans merci entre lui et des chasseurs saxons de la garde. Le combat durera de 5 heures du matin à midi. Les soldats français, pensant trouver refuge dans la galerie de la citadelle, s'aperçoivent - mais trop tard - que le chemin est sans issue : 58 soldats français et 12 combattants allemand y perdront la vie.

Le 23 août 1914, 674 personnes : hommes, femmes et enfants de tous âges seront fusillés par l'ennemi ; la ville n'est que ruines, feu et sang. Les combats seront heureusement moins sanglants en 1944 ; le 7 septembre, la place forte est libérée par l'armée américaine.

 2. Espace 1914
3. Histoire de la Citadelle 
4. Cour centrale et casemates 
 5. Point de vue
6. Vie de la garnison en 1820 

7. Le Moyen-Âge

En 1255, par une charte, Henri III de Gueldre, Prince-Evêque de Liège, accorde aux Dinantais le privilège de travailler le cuivre et tous métaux plus précieux. C'est le début de la dinanderie.

1466 : Charles le Téméraire ruine la ville par le pillage et la destruction de la corporation des batteurs de cuivre. Il en fait jeter 800, par deux, dans la Meuse.

1582 : les batteurs de cuivre qui ont échappé au massacre de 1466 sont revenus à Dinant qui a toujours le privilège du travail du cuivre. Ernest de Bavière, Prince-Evêque de Liège, fait sa Joyeuse Entrée dans la ville qui a retrouvé sa richesse d'antan, et qui vit en paix en dehors des guerres de religion.

1692 : le siège de Namur se prolonge à cause d'un printemps très pluvieux. Louis XIV tient à assister à la prise de la ville et installe sa cour à Dinant, française depuis 1675. Madame de Maintenon, son épouse secrète, le rejoint et sillonne la région à l'aide de ce carrosse.

8. Occupation française 
9. Salle d'armes 
10. Tranchée et abri effondré 
11. Musée de l'école de sous-officiers 

12. Galerie du Bicentenaire : inaugurée en 2018, la galerie explique les deux siècles d'existence de la Citadelle.

 13. Corps de garde
 13. Cachots des garnisons hollandises et belges 1821-1868
14. Monument et ossuaire 

Nous redescendons par le téléphérique et suivons les traces cuivrées sur la piste des saxophones.

 "Sax and the city"
 pas cuivrés 

Se faisant, nous passons devant la pâtisserie Jacobs et ses fameuses couques !

La couque de Dinant : Biscuit à base de miel et de farine. Datant du 15e siècle, cette couque aurait été inventée lors d'un siège de la ville par Charles le Téméraire. Les dinantais durent alors survivre avec les seules denrées existantes. Si vous tenez à vos dents, ne vous lancez pas corps et âme dans la dégustation d'une couque ! Mieux vaut en déguster de petits morceaux en les laissant fondre comme des bonbons. A vrai dire, elles servent plus de décoration murale.

la couque de Dinant 
Maison du Pléban 
Palais de Justice 
 Tour de Montfat
Place Lion 
Conservatoire Adolphe Sax 
 square
Dames blanches 
 Prison
La Porte du Moulin des Batteurs 
la Meuse 
Porte Saint-Martin 
Saxophones de Dinant 

Le circuit passe par la rue Adolphe Sax qui nous mène à sa maison natale devenue un musée à l'entrée gratuite.

 Rue Adolphe Sax
Maison d'Adolphe Sax 
Joachim Patenier, peintre du XV° 

La visite de Dinant se termine ici pour nous. Nous nous rendons maintenant à Givet, de l'autre côté de la frontière. Nous y avons trouvé un hôtel à petit prix avec une promo sur les petits-déjeuners à 3,50€.

Givet

Ibis Budget Givet 

Pour conclure cette belle journée, nous allons nous promener au centre de Givet.

 Givet

Comptant parmi les plus belles citadelles de France, la Citadelle de Givet, également appelée Fort de Charlemont, est une forteresse à proximité de la frontière belge. Fondée par Charles Quint en 1555, Roi d’Espagne et Empereur du Saint Empire Romain Germanique, elle domine la vallée de la Meuse et la protège, grâce à ses défenses successives.

Citadelle de Givet 

Nous trouvons un restaurant sur la Promenade des Belges.

 Les Mouettes

Alors que la nuit est tombée, la Tour Victoire s'illumine.

Autrefois la tour était simplement dénommée la thour de Givet, la grosse thour de Givet ou encore la thourfort. Le nom de Victoire ne daterait que de la période française. Vraisemblablement renommée ainsi en l’honneur de Louis XIV et de ses armées, vainqueur du siège de Namur en 1692. Ancienne tour de péage en briques et pierre bleue datant des XIVe et XVe siècles, cette tour cylindrique à 3 niveaux était à l'origine le donjon de la résidence seigneuriale qui occupait l'angle sud-ouest du Castrum de Givet Saint-Hilaire.

 La Tour Victoire
 Givet illuminé
19
mai

Petit-déjeuner copieux pour commencer la journée.

i

Bouvignes-sur-Meuse

Aujourd'hui, nous allons découvrir la périphérie de Dinant. Nous commençons par Bouvignes-sur-Meuse et son château.

Un peu d'histoire :

L’occupation de son sol par les hommes de la préhistoire est attestée par des découvertes faites en 1867 dans une caverne au nord de la localité. Sous l’occupation romaine, il existait un gué sur la Meuse et il est probable qu’un petit habitat y était lié. En 1897, la découverte de sépultures mérovingiennes, au lieu-dit Bouyet, vint confirmer que la vie sous les Mérovingiens s’est bien développée sur le territoire de Bouvignes.

Ce ne fut que dans le courant du Xe siècle que Bouvignes échut aux comtes de Namur. Ils lui accordèrent ses premiers privilèges en 1213. Le donjon du château féodal fut construit au XIIe siècle, sur un promontoire rocheux dominant la petite bourgade en développement. L'évolution de ce vaste château se poursuivra jusqu'au XVe siècle. Peu à peu, la ville s'entoura de murailles, de tours et de portes. On situe généralement la construction de l'église Saint-Lambert vers 1200, mais des indices laissent supposer l'existence d'un édifice plus ancien.

Très tôt, la petite cité développa la batterie du cuivre, industrie qui fit sa puissance et sa renommée pendant près de trois siècles. Ce fut aussi le début d'une guerre interminable avec Dinant, sa rivale liégeoise. Vers 1320, les Bouvignois édifièrent la tour de Crèvecœur. Le prince évêque de Liège, avec le renfort des Dinantais, assiégea vainement Bouvignes en 1321. Les armées liégeoises n'eurent guère plus de chance en juillet 1430 lorsqu'elles battirent pendant près d'un mois les murailles de la ville, sans succès. En 1430, Philippe le Bon, Duc de Bourgogne acheta le comté de Namur et Bouvignes entra alors dans les possessions de la Maison de Bourgogne.

Sous le règne de Charles Quint, la cité, qui avait mis à profit la destruction de sa rivale en 1466, fut à l'apogée de sa puissance économique. Mais cette prospérité fut de courte durée car le roi de France, Henri II projeta d'envahir les Pays-Bas espagnols. A la tête d'une armée considérable, il arriva sous les murs de la ville le 8 juillet 1554. Les habitants durent céder sous les coups de l'artillerie française et le jour même, la ville fut emportée et mise à sac. Rentrée sous l'autorité de Charles Quint peu de temps après, la malheureuse cité était ruinée et dépeuplée. Elle sera pourtant reconstruite et conservera un plan très caractéristique des villes neuves médiévales. Elle subira de nouveaux assauts; en 1578, ordonnés par Don Juan d'Autriche, en 1649 et 1655 lors de réoccupations de la ville par les Français. En 1683, elle essuya une nouvelle attaque des Français alors qu'ils occupaient Dinant. Finalement, ils restitueront Bouvignes à l'Espagne le 24 janvier 1698. Son déclin était annoncé et il se poursuivra sous la période autrichienne, en dépit des nombreux privilèges qui lui furent accordés. Lentement, Bouvignes sera reléguée au rang de bourgade et ne retrouvera jamais sa splendeur d'antan.

Au lendemain de l'indépendance de la Belgique, elle sera constituée en commune et sa population avoisinera les 800 âmes. Elle n'échappera pas aux destructions des guerres de 1914 et 1940. Le 1er janvier 1964, l'ironie du sort voudra que Bouvignes disparaisse en tant qu'entité autonome et devienne une section de la ville de Dinant, son ancienne rivale....

Nous trouvons une place non loin de l'église pour garer la voiture. Mais mieux vaut se garer le long de la Meuse, et entrer dans le village à pied.

Porte de la Val 

Nous suivons la direction des ruines Crèvecœur. 15mn à pied dans les sous-bois. Le sentier grimpe un peu, il est parfois très étroit et par temps humide, mieux vaut continuer en voiture, et se garer sur le parking haut, non loin des ruines.

Un premier point de vue sur la ville, la Meuse et Dinant.

Il ne faut pas s'arrêter là, car les ruines du château se trouvent juste à côté.

Nous apercevons les ruines dans les fourrés. Ce site, comme pour les autres châteaux forts, a connu des drames. Mais voici la légende qui lui a valu son surnom de "Crèvecœur" :

Lors du sac d'Henri II, la ville de Bouvignes est à feu et à sang. De nombreux bourgeois y trouvent la mort. Trois des meilleurs chevaliers, leurs épouses respectives et leur garde rapprochée se retranchent alors derrière les murs de Crèvecœur. Le combat fait rage. Les belles secondent leurs époux en soignant les blessés. Sous la force des attaques, les murs s'ébranlent et l'armée française pénètre dans l'enceinte. Les nobles et preux chevaliers tombent sous les coups des assaillants. Les trois dames n'ont d'autre choix que de s'enfermer avec quelques blessés dans la plus haute tour du château. Voyant les troupes progresser, elles se rendent sur les remparts et prient Dieu. Préférant la mort à la capture, les trois vaillantes épouses se précipitent dans le vide, enlacées, du haut de la tour.

"Depuis ce trépas si digne

Qui nous crève à tous le cœur,

On appela Crèvecœur

Le vieux château de Bouvignes."

Ruines de la Tour de Crèvecoeur 
 Bouvigne-sur-Meuse
 la Meuse

Nous redescendons par le même chemin.

Les ruines sont visibles depuis le village. 
Place du Bailliage 

Sur cette place, se trouve une très belle maison de style Renaissance. Au XV°, elle se prénommait "grande maison du marché". Incendiée lors du sac de Bouvignes par les troupes du roi de France en 1554, c'est un maître de forge, Gobert Maître-Cocq qui fut l’artisan de sa reconstruction entre 1569 et 1578. Elle fut appelée la "Maison Espagnole". Mais en 1728, elle est dans un état de délabrement avancé. Elle fut remise à neuf et en 1888, et devient maison communale et école pour garçons, avant de devenir bibliothèque et aujourd'hui Maison du Patrimoine mosan.

Maison du patrimoine médiéval mosan dans la Maison espagnole XVI°s

Très belle visite avec audioguide. Nous y passons deux bonnes heures entre lithographies sur les châteaux en bord de Meuse, artisanat régional, notamment la poterie, la céramique, le cuivre, la vie au Moyen-Âge...

Nous quittons Bouvignes, direction la Grotte La Merveilleuse de Dinant.

La Grotte la Merveilleuse de Dinant

Grotte La Merveilleuse 

Cette grotte est considérée comme l'une des plus belles d'Europe pour la finesse de ses stalactites et stalagmites, dotée d'une grande salle impressionnante par la blancheur de ses concrétions calcaires, appelées « cascades » ou « draperies ». Découverte en 1904 dans la pente de la rive gauche, cette grotte a reçu à juste titre le nom de « la Merveilleuse ». Après un petit topo devant la grotte, nous suivons le circuit, sans jamais faire demi-tour. Une heure de visite, puis cent vingt marches permettent de remonter vers la surface.

L'après-midi est déjà bien entamé. Nous allons déjeuner aux Jardins d'eau d'Annevoie.

Les Jardins d'Annevoie

Déjeuner au Bocow 

Depuis 250 ans, dans les Jardins d'Annevoie, la nature anime, sans machinerie, des jeux d’eau uniques dans des jardins de style, uniquement grâce aux dénivellations naturelles. Les jardins sont traversés par un réseau de canaux en surface ainsi qu'en sous-sol. Les eaux dévalent les coteaux bordant le château grâce notamment au réservoir principal qu'est le Grand Canal, long de 400m. Un principe simple régit le tout : celui des vases communicants.

les jardins d'eau et le château 
 les hérons
le jardin potager 
l'allée des soupirs et le Salon du sanglier 
 la crypte
 les moutons Soay

Nous quittons ces très beaux jardins avant la fermeture de 17h30, nous avons été mis en garde pour ne pas être enfermés. Sur le chemin du retour, nous faisons un petit détour par Poilvache et sa forteresse. Le GPS nous emmène jusqu'au cimetière, au bout de la route du village de Houx, au début du sentier pédestre pour les ruines de Poilvache. La promenade dans la forêt est agréable, avec un dénivelé d'environ 100m. Au deux tiers du sentier, nous croisons un petit groupe de personnes qui nous apprennent que le site est fermé en semaine à cette période. Nous poursuivons quand même pour avoir le plaisir de voir les ruines depuis l'extérieur et profiter néanmoins de la vue sur la Meuse et de la quiétude du lieu, tout en écoutant uniquement le chant des oiseaux. Belle récompense pour cette mini-rando de deux kilomètres aller/retour.

Poilvache

Poilvache est le plus vaste ensemble fortifié du Moyen-Âge conservé de la vallée de la Meuse. L’ensemble formé par les ruines de la forteresse de Poilvache et les terrains voisins a été reconnu «Patrimoine Majeur de la Wallonie».

Construite dans le premier tiers du 13e siècle sur un éperon calcaire dominant le fleuve, la forteresse est enclavée dans les territoires namurois et liégeois. Initialement dénommée «Méraude», elle relève successivement du comté de Luxembourg puis du comté de Namur à partir de 1342, avant d'être incorporée dans les Pays-Bas bourguignons en 1421. Le prince-évêque de Liège, craignant la présence à proximité de ses terres du puissant duc de Bourgogne, fait assiéger et détruire la place forte durant l'été 1430. Ce château n'avait pas vocation d'être une résidence princière mais plutôt une sentinelle en bord de Meuse. Sa fonction militaire était primordiale et ses principaux occupants étaient des chevaliers bénéficiant d'un «fief de garde». En échange de leur présence à Poilvache, le comte leur octroyait divers terres, droits, revenus, et pour certains une maison dans la forteresse.

Poilvache 

L'origine du nom de Poilvache ressemblerait à une "histoire belge" si elle n'était pas tragique. Initialement, "château d’Emeraude ", Poilvache vint après, au XIVème siècle. Selon certains, il viendrait du Pont des Vaches tandis que pour d’autres, son nom viendrait plutôt de Pille-Vaches en référence à la "guerre de la vache" qui se déroula entre 1275 et 1280. Pour la faire courte, un certain Engoran, paysan de Jallet, vola une vache à un certain Rigaud de Corbion à Ciney. Le voleur présenta la vache volée à un tournoi à la foire d'Andenne. Le propriétaire la reconnut et le conflit éclata, mettant à feu et à sang une soixantaine de villages du Condroz et fit pas moins de 15 000 morts !

Nous quittons la forteresse et reprenons le sentier vers le cimetière pour récupérer la voiture. Nous sommes en bord de Meuse et en levant la tête, nous apercevons les ruines de Poilvache.

la Meuse et les ruines de Pöilvache 

le Rocher Bayard

En reprenant la route, le long de la Meuse, un énorme rocher se dresse au milieu de la route. Il s'agit du rocher Bayard, un monolithe de calcaire, haut de 35m, d'un diamètre de 14m avec un passage de 3,5m entre le rocher et la montagne.

La légende du Rocher Bayard : dans leur chevauchée à travers les Ardennes, les quatre fils AYMON : Renaud, Richard, Alard et Guichard, se trouvent poursuivis et étant empêchés par la crue des eaux de contourner l'aiguille de la Meuse, furent contraints de l'escalader à cheval. Une trace en forme de fer à cheval sur la face Sud du Rocher serait attribuée au "Cheval Bayard", l'impétueux coursier des quatre fils AYMON. De là, le nom de BAYARD, donné au pyramidion dinantais.

Autre "légende" : En juin 1815, après la défaite de Waterloo, les frères Debri dit "Guinguet" qui sont de garde près du rocher, voyant la troupe de plusieurs milliers d'hommes demandent au Bourgmestre s'ils doivent la laisser passer ("Faut-i lès leys passè ?"). Depuis on raconte à Dinant que les frères "Guinguet" ont fait prisonnier l'armée de Napoléon.

le Rocher Bayard 

Les Aiguilles de Chaleux

Nous quittons la Meuse pour la Lesse, pour aller voir les Aiguilles de Chaleux, dans la commune de Houyet, classées patrimoine exceptionnel de Wallonie. Nous laissons la voiture un peu avant d'arriver à la plage de Chaleux, d'où les Aiguilles emblent surgir de l'eau.

Les Aiguilles de Chaleux

Voilà, la journée se termine. Nous tentons de voir le château de Wazin en demandant au GPS le "Viewpoint du château", mais nous arrivons devant une porte fermée donnant sur un chemin de randonnée pour aller voir le château. Tant pis, nous prenons le chemin du retour pour Givet.

 Restaurant L'Olivo de Givet
20
mai

Un bon petit-déjeuner avant de nous rendre dans le château de la Belle au Bois dormant.

petit déjeuner Ibis Budget Givet 

Château de Vêves

Hier soir, nous étions passés devant ce très beau château. Sa prestance nous a stoppés un instant sur notre trajet pour nous laisser l'admirer. C'est pourquoi, nous nous y rendons ce matin et y visiter l'intérieur.

 Château de Vêves

Le Château de Celles, dit Château de Vêves, est considéré comme l’un des plus beaux châteaux médiévaux de Belgique et sacré Patrimoine bâti préféré des Wallons, toujours habité par la même famille et entièrement meublé.

Les fondations du château primitif remonteraient à l’époque de Pepin de Herstal (670-714), attiré en ces lieux par le voisinage de Saint-Hadelin et par la situation favorable de la colline qui domine et commande l’ancienne route de Dinant vers Rochefort. Détruits en 1200, reconstruits en 1230, les bâtiments brûlèrent au début du XVème siècle et furent rétablis après l’incendie. Le château resta une forteresse jusqu’à la fin du moyen-âge. A l’époque de la Renaissance, une transformation complète des bâtiments fut effectuée et plus tard, sous Louis XV, de nouvelles modifications sont apportées sur principalement l’aménagement intérieur, boiseries, alcôves et fenêtres murales.

Au fil des pièces, nous voyageons dans le temps, nous changeons d'époque : le Moyen-Âge, le XVI° et le XVIII°. D'étonnants arbres généalogiques tapissant des murs entiers font apparaître des personnages illustres pour la famille du château ou pour les royautés française et belge.

Vue extérieure 
Entrée dans le château 
Salle d'armes 
Bureau Desandrouin 
Salon Hilarion De Grave 
 la chapelle
chambre à coucher 
Salon "La Tour du Pin" 
 la salle à manger
salon 
le Bureau 
la cuisine 

Réserve de Furfooz

Non loin du château, nous allons à la réserve naturelle de Furfooz. Aujourd'hui, nous avons la chance que la jauge des 300 visiteurs ne soit pas encore atteinte, sinon il faut réserver sur internet.

Outre le fait que le parc soit inscrit dans la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie, le parc de Furfooz est avant tout une réserve naturelle. La visite du parc est en fait une balade avec une boucle d’un peu moins de 4 km passant par une multitude d’endroits remarquables (grottes, points de vue sur la Lesse, vestiges historiques, thermes, flore, phénomènes géologiques, …). Du coté historique, le massif de Furfooz a été occupé sans interruption depuis l’époque préhistorique (grottes) jusqu’à l’époque médiévale (plateau). En effet, au fil du temps, la Lesse a creusé tout le massif rocheux en laissant multitude de grottes, cavernes, trous,… Celles-ci ont été occupées par l’homme depuis des millénaires (- 14.000 ans env). La plupart de ces grottes et trous sont aujourd’hui visitables et portent des noms particuliers : Trou du grand Duc, Trou des Nutons, Trou du Frontal,… On peut aussi voir le départ du bras souterrain de la Lesse. Patrimoine archéologique très riche puisqu’ on y a retrouvé de nombreux objets permettant de retracer l’occupation des lieux au cours du temps. Plus proche de nous, une forteresse ainsi que des thermes ont été érigés à la fin de l’époque romaine. De cela, il ne reste que les ruines. Les thermes ont cependant été entièrement reconstruits en 1958, ce monument grandeur nature vaut à lui seul le détour pour les passionnés d’histoire!

Les thermes romains : ce bâtiment a été intégralement reconstitué sur les fondations de thermes datant du IIIème siècle après Jésus-Christ. Le mode de fonctionnement est ingénieux, il est en réalité l’invention du chauffage central, que l’on nomme « hypocauste », dont l’étymologie vient du grec « brûler sous » et désigne un foyer souterrain. Un feu de bois fournit de l’air chaud qui est réparti sous le bâtiment via un système de conduits en briques. L’eau des baignoires est ainsi réchauffée. La vapeur d’eau est récupérée au plafond à l’aide de cannelures puis dégouline jusqu’au sol le long de petites corniches afin de ne pas retomber sur les baigneurs. Le bâtiment est constitué de deux pièces. Dans la première pièce, on y trouve le bain froid (frigidarium), situé non loin de la porte extérieure. Dans la seconde pièce, on trouve le bain chaud (caldarium), situé au-dessus du canal de l’hypocauste, et le bain tiède (tepidarium), un peu plus loin de la source de chaleur.

les thermes romains 
 l'occupation romaine
les pelouses calcicoles 
le faucon pélerin 
 la forteresse médiévale
les phénomènes karstiques (les grottes) 
 les murailles romaines et médiévales
le Trou qui fume 
Erablière de ravin 
Trou des Nutons 
Trou du Frontal 
Trou de la machoire 
La Lesse 
la Flobette 
Grotte de la Gatte d'Or 
le jardin sauvage 
Puits des Vaux 

C'était une belle promenade bien balisée, avec bien des marches à monter et à descendre, mais le site en vaut la peine. L'après-midi est bientôt terminé, mais nous tentons quand même notre chance pour le château de Freÿr. Nous suivons les indications du GPS, et nous nous retrouvons sur une route fermée près du château. Nous poursuivons à pied, mais impossible de passer, le pont est fermé pour travaux. Nous rebroussons chemin et essayons par la grand route de Dinant. Nous avons perdu de précieuses minutes. Il ne nous reste que 30 minutes pour visiter le château et le jardin. Nous relevons le défi. C'est un peu sportif, mais nous avons réussi !

Le château de Freÿr

Nichés dans un méandre de la Haute-Meuse, entre Dinant et Givet, face aux falaises creusées par le fleuve, le château et les jardins de Freÿr constituent un ensemble élégant dans un décor majestueux, reconnu comme « Patrimoine exceptionnel de Wallonie ». Le charme des lieux y a attiré Louis XIV, Stanislas Leszczynski, Marie-Christine d'Autriche ou encore le prince Naru Hito du Japon. Freÿr a été le témoin bienveillant de la vie de 20 générations de femmes et d’hommes qui en ont pris soin, l’ont embelli, agrandi, reconstruit, restauré,… sans jamais s’en séparer.

Château de Freÿr 
 l'intérieur du château de Freÿr
Vue sur les jardins depuis les fenêtres du château
 les jardins

Les rochers de Freÿr

Le plus renommé et le plus réputé massif d’escalade en Belgique, c’est à Freÿr qu’il se trouve. Les Rochers de Freÿr, patrimoine majeur de Wallonie, surplombent la Meuse en amont de Dinant. Des falaises calcaires de 120 m de haut qui ont la réputation d'être le plus beau "spot" d'escalade en Belgique avec ses quelques 250 voies différentes, les unes servant aux débutants, les autres permettant aux spécialistes chevronnés de conserver la forme.

Le massif est composé de 7 rochers principaux : Le Mérinos, Les 5 Anes, La Tête du Lion, Le Pape, Al'Lègne, Louis-Philippe et La Jeunesse, et de 9 rochers secondaires : La Carrière, l'Ecole, Fissure Georget, Les Pucelles, Les Autours, Du Point de Vue, Du Fromage, Du Groseillier, et le Colébi. " La falaise c’est un four. En plein hiver, quand il y a du soleil, on peut grimper en T-shirt " nous dit David Leduc, gardien du site de Freyr.

 les rochers de Freÿr

En sortant du château à 17 heures, alors que les portes du château se referment derrière nous, nous suivons un panneau publicitaire pour les grottes du Pont d'Arcole à Hastière. Un rapide coup d'œil sur le site internet des grottes (un moment de réseau disponible par chance) nous informe que les grottes sont "ouvertes de 9h30 jusqu'au dernier client". nous croisons les doigts pour que le dernier client ne soit pas déjà passé, et pouvons les décroiser une fois le ticket d'entrée en poche et le casque mis sur la tête. La gérante nous ouvre la porte. Il n'y a qu'à suivre le couloir. Il faut se baisser et être vigilant car il y a peu de lumière dans ce début de parcours. Nous scrutons les façades et le plafond, car à mon avis la grotte n'est pas assez mise en valeur par l'éclairage. Au fur et à mesure que nous progressons sous terre, le spectacle monte en gamme. Il y a de superbes formations. L'appareil photo ne chôme pas ! Nous sortons de la grotte un peu plus d'une heure plus tard. Le casque nous a bien servi, car même en étant prévenus, en prenant garde de nous baisser, nous avons plusieurs fois cogner les parois. De plus, un vêtement imperméable n'est pas superflu car il "pleut" en permanence dans la grotte. Encore une petite chose : éviter les sandalettes, car qui dit pluie, dit sol mouillé et flaques !

Les grottes du Pont d'Arcole

Creusées au cours des millénaires par le Féron, petit affluent de la Meuse, les grottes du Pont d'Arcole ont été découvertes en 1924. Elles se caractérisent par un aspect très naturel des galeries et une abondance de concrétions d'une grande finesse.

Grottes du Pont d'Arcole 

La journée fut bien remplie. Nous allons flâner en bord de Meuse, avant d'aller dîner à la Brasserie de l'Hôtel de ville de Givet.

 Givet
Brasserie de l'Hôtel de ville de Givet 
21
mai

Ce matin, nous quittons Givet et Dinant et leurs histoires médiévales pour un autre moment important de l'histoire de la région, de la France et du Monde. Nous allons dans le village de Brûly-de-Pesche.

Brûly-de-Pesche

Son nom, Brûly, en wallon Li Broûli-d'-Peche, fait référence à une des méthodes de défrichement de la forêt existant autrefois. Ce petit village perdu au milieu d’un vaste massif forestier fut le théâtre malgré lui de l’une des phases importantes au début du conflit de 1940. L’Organisation Todt le choisit afin d’y installer son premier grand quartier général en Belgique, à quelques kilomètres de la frontière française, pour y suivre l'avancée des troupes allemandes en France. En un temps record, les Allemands construisirent une piste d’atterrissage, des chalets de style bavarois, une piscine, un parc et, surtout, d’énormes bunkers. Le 6 juin, Hitler débarquait à Brûly-de-Pesche d’où il dirigea la campagne d’invasion de France. Il y séjourna trois semaines et surnomma ce village "Wolfsschlucht", le Ravin du Loup. C'est aussi ici qu'Hitler a décidé des conditions et des accords de paix imposés à la France et que, le 18 juin, il se rendit à Paris pour y passer en revue ses troupes et le 21, de là aussi qu’il partit pour Rethondes pour les négociations de la capitulation française. Après y être resté vingt-deux jours, le 28 juin, Hitler quitta Brûly-de-Pesche pour ne plus jamais y revenir.

Aujourd’hui, sur le site, on évoque ce passage mais aussi la résistance et la vie quotidienne sous l’occupation.

Brûly-de-Pesche 

Nous suivons le plan fourni au café, où nous avons retiré nos tickets pour la visite du bunker d'Hitler. Dans tout le village, des panneaux racontent l’histoire, les habitants évacués, l’église dont le clocher avait été démonté pour y installer une citerne d'eau.

 Café - retrait des tickets
arbre du 75° anniversaire de l'indépendance belge 
Ecole - Salle des cartes 

28 000 villageois de 28 villages autour de Bruly sont contraints d'évacuer en quelques heures !

Evacuation de la popoulation 
 Presbytère

L'église de Bruly et le culte de Saint Méen

En 1855, la population de Brûly-de-Pesche demanda à l'évêché que son église soit placée sous l'invocation de Saint-Méen. Le culte de ce saint guérisseur des maladies de la peau s'était implanté à Attigny dans le département des Ardennes en France et le renom de ce saint s'était étendu au-delà des frontières. Des pèlerinages s'étaient petit à petit organisés et les habitants du pays de Charleroi, du Brabant Wallon, de Bruxelles et d'ailleurs « marchaient » jusqu'à Attigny en passant par Brûly-de-Pesche. Saint-Méen était donc devenu pour les habitants de ce village un personnage bien connu et ils le choisirent tout naturellement comme patron de leur église. Comme la coutume le voulait en ce temps-là, la source la plus rapprochée de celle-ci lui fut consacrée. Une statue de Saint-Méen, due à Henry Brifaut, est placée dans une niche qui surplombe le jet de la fontaine.

Lors de l'occupation allemande, les statues sont enlevées de l'église qui va servir de salle de projection des actualités cinématographiques. Dans la nuit du 20 au 21 juin, des interprètes y ont traduit le texte des conditions de l'armistice imposées à la France, laquelle sera signée le lendemain à Rethondes.

Eglise - Salle de projection 
 le maquis des résistants

La fontaine et l'eau miraculeuse

L'eau de la source est effectivement un bon désinfectant puisqu'elle contient du soufre. Elle convient pour la "guérison" des dartres, eczémas et autres maladies de la peau. C'est non loin de cette fontaine que fut construit le Wolfsschlucht I, un bunker où Adolf Hitler séjourna durant la campagne de France de juin 1940.

la fontaine de Saint-Méen 
Le chalet  personnel de Hitler 

Le bunker a été construit spécialement pour Hitler : 600 tonnes de béton et des murs de deux mètres d'épaisseur.

 le bunker de Hitler
le casino - musée 

Près des chalets bavarois, un abri de résistant, une cagna, a été reconstitué.

l'abri des résistants 
le sous-bois où se promenait Hitler 

Une piscine a été creusée pour Hitler dans le bois.

 la baignoire
 la rotonde
Salle Piron dans l'auberge

Après cette visite intéressante et empreinte d'histoire, nous allons déjeuner à Chimay. Pour y arriver, il faut chercher les panneaux indicateurs car le GPS ne fonctionne pas autour de Brûly et ses forêts. Nous arrivons finalement à Chimay, où les places de stationnement sont rares. Nous allons déjeuner à la terrasse du Grand Café. Ensuite nous allons visiter la Collégiale et la cité historique, le château est fermé en cette saison.

Chimay

La ville est située dans une région de paysages vallonnés, appelée la Calestienne. C’est une étroite bande calcaire qui est bordée au nord par la Fagne et la Famenne, et au sud par la foret d’Ardenne. Cette région comporte de nombreux atouts qui intéressèrent les occupants successifs, dès la préhistoire, notamment un sol fertile, des rivières poissonneuses, et la présence de minerais de fer et de pierre à chaux. Parmi eux, les Romains s’intéressèrent à la région pour ses sols limoneux, excellents pour la culture céréalière, ses forêts à proximité et la possibilité d’y établir un réseau routier. A travers les siècles, l’ancienne voie romaine est restée un axe de circulation et un moyen de gestion important. Aujourd'hui, Chimay est mondialement connue pour sa bière trappiste et son fromage.

Grand'Café de Chimay 

La collégiale :

C'est probablement au milieu du Xème siècle que le seigneur de Chimay fonde un chapitre de chanoines qui sera à l'origine de la Collégiale de Chimay, un des plus beaux édifices religieux de la Province de Hainaut. Le beau mausolée de Charles de Croÿ, parrain de Charles-Quint, 1er Prince de Chimay (mort en 1527) est orné d'un superbe gisant en albâtre. Le clocher bulbeux surmontant la tour érigée de 1732 à 1742 abrite un carillon unique en son genre. Véritable piano à cloches avec un petit clavier, il a la particularité de ne pas avoir de mi bémol. Il totalise 26 cloches dont la plus ancienne date du XVIIème siècle.

la Collégiale Saint Pierre Saint Paul 

Jean Froissart ou Jehan Froissart, chroniqueur médiéval né à Valenciennes vers 1337 et ayant résidé à Chimay, place du Chapitre. Ses chroniques constituent un récit en prose de la guerre de Cent Ans.

Jehan Froissart, chroniqueur du XIV° 

Le château des Princes est construit sur un éperon rocheux, qui surplombe l’Eau Blanche. Il est aux mains de familles importantes à travers les siècles, et fut maintes fois reconstruit jusqu’à aujourd’hui. L’évolution des temps, les guerres et les incendies ont provoqué autant de renaissances du château, aujourd’hui en place depuis plus de mille ans.

Château des Princes

Fin de ce week-end dans les Ardennes belges