Croisière sur le Costa Magica de Marseille à Amsterdam
Mai 2017
12 jours
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20
mai

Nos vacances printanières peuvent commencer. Hier, notre journée de travail terminée, nous avons pris le train pour traverser toute la France du Nord au Sud afin d'être à l'heure au port de Marseille ce matin. Le trajet en tgv n'a duré que cinq heures, le temps de visionner deux films et de regarder un peu le paysage par la fenêtre (les vaches n'ont même pas daigné nous regarder passer, la tradition se perd !) et nous étions arrivés à la gare St Charles. A la sortie de la gare, nous sommes montés dans un taxi, le chauffeur n 'était pas très causant, il faut dire qu'il était 23h30, il était certainement fatigué de sa journée. Il nous a déposé à l'hôtel Ibis Styles face à l'Hôpital de la Timone à une dizaine de minutes pour la modique somme de 14,50€. Le réceptionniste nous a accueilli avec un grand sourire et nous a donné la carte de la chambre très agréable et reposante.

Station de métro de Lille


chambre Ibis Styles Marseille  

Ce matin, nous avons pris un bon petit déjeuner avant de prendre congé. Nous avons appelé un taxi depuis la borne devant l'hôpital et moins de cinq minutes plus tard, nous étions en route vers le terminal de croisière. Le chauffeur nous a fait la conversation, déçu que nous ne soyons que de passage dans sa ville et encore plus de nous faire traverser des quartiers délabrés qui ne reflètent pas du tout la ville de Marseille. La course n'a coûté que 23€ et nous voilà déjà dans le terminal pour déposer nos valises auprès de nombreuses autres, de récupérer le questionnaire de santé et le numéro prioritaire d'embarquement du fait de notre carte fidélité Costa Club. Nous avons juste le temps de grimper l'escalier pour arriver dans le hall que nous sommes appelés à embarquer à bord du Costa Magica. Tout se passe pour le mieux. Même la météo est avec nous, le ciel est d'un bleu magnifique, sans nuage avec un soleil éclatant.

Costa Magica au port de Marseille


Nous allons en profiter sur un transat au pont 13 en attendant que la cabine soit disponible. Un peu de farniente ne se refuse pas ! A 12h30, nous prenons possession de nos quartiers : une cabine premium très spacieuse et équipée pour des personnes handicapées située à l'avant du bateau.

Cabine 


Il est maintenant temps d 'aller nous restaurer au self, car nous n'avons pas beaucoup de temps avant l'exercice d'urgence obligatoire. Il y a foule au pont neuf, il est donc difficile de trouver une table pour nous asseoir. Nous parcourons toute la longueur du bateau et partageons une table avec une autre croisiériste à l'arrière du navire et dégustons entre autres l'excellente charcuterie italienne.

buffet de bienvenue



Une fois ce repas terminé, nous nous rendons jusqu'à notre cabine pour enfiler nos gilets de sauvetage et aller au rendez-vous au théâtre pour une projection sur les règles de sécurité et la procédure de rassemblement pendant le départ du bateau. Ensuite un membre de l'équipage nous conduit jusqu'au point de rassemblement indiqué sur notre gilet et l'exercice est terminé. Cela a été rapide tout en étant instructif.

exercice d'urgence 



Prochain rendez-vous à ne pas manquer : la présentation de la croisière et des excursions par les deux hôtes francophones Alice et Rémi. La aussi, c'est assez bref, surtout pour les nouveaux croisiéristes.

présentation de la croisière


Nous avons donc maintenant beaucoup de temps libre pour visiter à notre guise le navire qui ressemble beaucoup au Costa Fortuna d'un point de vue ordonnancement mais avec une décoration toute particulière, basée sur les personnages magiques, la nature, les sites italiens historiques...

quelques photos du navire 


Vers 16h, nous allons prendre un petit goûter avec des excellents café et chocolat près de la piscine couverte. Il y fait chaud, rien à voir avec le ressenti extérieur ou le vent souffle très fort en navigation (mieux vaut éviter les ponts 12 et 13, pas besoin d'ailes pour voler !).

le goûter 


au revoir la côte française

Le spectacle de ce soir au théâtre est un spectacle de flamenco du groupe espagnol Fuego. Nous l'avons déjà vu l'année dernière, mais nous avons plaisir à le revoir. Les quatre danseurs présentent cette danse par de multiples facettes et couleurs avec douceur et fougue. C'est très beau.


spectacle « Sabor de España »

Comme nous avons encore du temps avant le dîner, nous flânons dans les couloirs plus ou moins animés, et nous posons dans un petit bar pour écouter un concert de piano et violon tout en prenant un cocktail à base de fruits.

Soirée 

A 21h15, nous nous rendons au restaurant Portofino et faisons la connaissance avec deux croisiéristes françaises originaires des Ardennes. Nous partageons nos expériences chez Costa et parlons de nos voyages. Nous passons ainsi un agréable moment tout en dégustant de bons petits plats

Arrivés à la cabine, la télévision affiche en boucle le message de changement d'heure pour cette nuit. Nous devons retarder nos montres et pourrons ainsi dormir une heure supplémentaire.

21
mai

La nuit fut très reposante, nous n'avons rien entendu et pas ressenti le moindre roulis. C'est donc bien reposés que nous allons au restaurant Costa Smeralda à l'arrière du navire pour le petit déjeuner. Il y a du monde et les serveurs n'arrivent pas à suivre. Les touristes vident trop vite les plats. Il y en a toutefois pour tous les goûts, sucrés/salés, copieux/allégés, … Nous optons pour du fromage blanc et un excellent pain noir et nous laissons tenter par le petit déjeuner belge composé de gaufres à la chantilly et chocolat.



petit déjeuner au restaurant Costa Smeralda 


Après cet excellent petit déjeuner, nous délaissons les ascenseurs pour les escaliers afin de nous donner bonne conscience ! En attendant la conférence sur Tanger et Lisbonne, nous allons enregistrer notre carte de paiement sur une borne (il faut bien payer les excursions et autres petits frais). Ensuite nous passons au Tour Office pour avoir des explications sur les excursions de Bremerhaven en Allemagne et continuons dans notre lancée avec le Costa Club (un peu périlleux car l'hôtesse ne parle pas français). Le conférencier Stefano Paba nous présente les villes de Tanger et Lisbonne, en mettant l'accent sur leur histoire et les endroits à ne pas manquer. Il parle ainsi pendant plus d'une heure, interrompu un instant par l'intervention du commandant nous donnant des informations sur la navigation via tous les hauts parleurs du bateau.

Ce midi, nous allons déjeuner au restaurant Smeralda comme ce matin, les serveurs nous placent à table. Le choix n'est pas très judicieux cette fois-ci, car nous nous retrouvons avec 2 Italiens, 2 Hollandais et 2 Allemands. C'est un peu compliqué pour discuter. Néanmoins, les plats sont toujours excellents.

Déjeuner au restaurant Costa Smeralda

N'ayant rien de prévu cet après-midi, nous continuons notre exploration du bateau et passons ainsi par la chapelle avant d'aller nous étendre sur des transats avec un livre. Le soleil rougit un peu nos peaux blanches malgré le ciel quelque peu voilé. Nous longeons les côtes espagnoles tandis que l'heure du goûter sonne. C'est fou ce que les croisiéristes ont faim, même les abeilles viennent butiner à bord.


Nous allons terminer cet après-midi de navigation dans la piscine et les bains bouillonnants à l 'espace couvert et bien chauffé du pont 9.

Le spectacle de ce soir est français, il s'agit d'un jongleur comique venant du moulin rouge de Paris, Terry Parade. Il est très drôle et les spectateurs qui l'ont accompagnés sur scène ont ajouté à la drôlerie scénique.

spectacle de jonglerie

Le spectacle terminé, nous sortons tous du théâtre pour rejoindre la file de croisiéristes du Costa Club pour le cocktail privé avec le commandant Severino Palomba.

Nous terminons la soirée au restaurant avec les deux françaises de notre table. Cette nuit, tout comme hier, nous retardons nos montres d'une heure.

Dîner au restaurant Portofino
22
mai

Quand nous nous réveillons, le bateau est en approche du port de Tanger. Le ciel est bleu et nous espérons que cela annonce une belle journée ensoleillée. Nous pouvons apercevoir les grands immeubles de la ville moderne de Tanger, qui est la deuxième ville la plus importante du Maroc après Casablanca et devant Rabbat et Marrakech. Ce matin, bien qu 'arrivés à 8h au restaurant, nous étions dans les derniers clients à venir prendre notre petit déjeuner. Nous n'avons pas commandé de petit déjeuner spécial, juste un jus d'ananas et un cappuccino pour accompagner notre fromage blanc, nos fruit et l'excellent pain noir.

Pour notre première excursion de la croisière, nous allons visiter les villes d'Asilah et Tanger. Le temps de récupérer un numéro de bus au grand bar Salento, et nous sortons du navire par le pont 0. Les bus sont parqués un peu plus loin pour des raisons de sécurité (le niveau de sécurité est de 2 aujourd'hui). Nous marchons une centaine de mètres et embarquons pour un tour panoramique de la ville moderne de Tanger, nous dirigeant ainsi vers notre première étape : la ville d'Asilah sur la côte Atlantique. Le trajet dure une quarantaine de minutes, laissant ainsi le temps à notre guide de nous dire quelques mots en français et en italien sur la région et sur le pays. En sortant de Tanger, nous passons à côté de grands espaces verts et fleuris, ce qui nous étonne, car cela ne ressemble en rien à Marrakech ou Agadir. Nous traversons ensuite une grande zone boisée à la fois de feuillus et de résineux pour enfin arriver près de la côte atlantique et d'immenses plages de sable.

Mosquée Tanger
Muraille de la Médina près du port 
Vue sur le port de Tanger et du Costa Magica 
plages sur la côte atlantique

Le bus nous amène jusqu'à une porte de la ville d'Asilah. Nous empruntons des ruelles très étroites entre des maisons blanches typiques aux murs bleus (selon le guide, le bleu éloigne les moustiques). Cette petite ville est connue comme lieu de rassemblement pour les artistes, quelques murs de maisons sont peints et des artistes essaient de nous vendre leurs œuvres. La ville est calme, il n'y a pas de voiture (la circulation y est impossible du fait de l'étroitesse des rues) et seuls quelques marchands de breloques nous accostent lors de notre temps libre.

porte de la ville d'Asilah
enceinte de la ville 
murs décorés
façades blanches et bleues des maisons 
chevaux pour la visite de la ville

Nous reprenons la route pour notre deuxième étape : la grotte d'Hercule. Pour cela, il y a encore un peu de route, nous passons encore à côté de forêts et de grandes étendues d'eau. Ce que nous pouvons également remarquer, c'est que les routes et villes sont propres, les jardins très bien entretenus et verdoyants. La grotte d'Hercule se trouve non loin du palace du roi d'Arabie Saoudite. C'est dans cette grotte que le Dieu Hercule, fils de Zeus, se serait reposé après avoir séparé Gibraltar de l'Afrique. C'est une caverne naturelle creusée par les vagues de l'Atlantique et fait partie d'une série de grottes voisines : les grottes d'Achakar. Les vestiges découverts remontes à 5000 ans avant JC et témoignent de la présence d'une civilisation néolithique importante.

grotte d'Hercule 
océan atlantique

Étape suivante : le Cap Spartel et son phare construit en 1860. De ce point de vue, nous pouvons voir la démarcation entre la mer Méditerranée à droite et l'Océan Atlantique à gauche.

Le phare du Cap Spartel 

Nous laissons maintenant la région d'Asilah pour rejoindre Tanger par la route des Palaces. Ici l'air est réputé pour être pur contrairement à l'air de la ville de Tanger. Le bus nous laisse sur un boulevard et nous poursuivons à pied jusqu'à un restaurant typique marocain pour le déjeuner. Celui-ci est composé d'une salade marocaine, d'un couscous au poulet, de pastèque et petit gâteau accompagné du thé à la menthe. Nous sommes installés sur des banquettes très basses autour de tables rondes et déjeunons en écoutant les musiciens qui jouent au centre du restaurant.

le restaurant 

Une fois sustentés, nous allons nous promener dans la médina sous bonne escorte : le guide en tête de cortège et un autochtone pour fermer la marche, sans compter l'accompagnatrice Costa. Il faut au moins ça pour ne pas s'égarer dans ce souk. Nous faisons une halte dans une pharmacie pour une démonstration/vente de produits locaux : huile d'argan, safran, … et pour conclure un atelier de tissage.

Nous rejoignons le bus pour le port. Le vent souffle fort près du navire, mais sur le pont, nous pouvons encore profiter du soleil en attendant le spectacle de ce soir : « Magic Moments » avec les chanteurs et danseurs du Costa Magica.

le bateau au port de Tanger 
le spectacle « Magic Moments »

La nuit est tombée sur Tanger quand nous allons dîner et partager nos impressions sur cette journée avec nos compagnons de table. Nous terminons cette soirée dans un petit salon en écoutant de la musique classique.

repas
23
mai

Tout comme annoncé par le responsable de la croisière, nous avons avancé nos montres d'une heure pour récupérer en douceur le décalage horaire de deux heures de Tanger. Néanmoins, l'heure d'Espagne étant à la même heure que la France, il nous reste une heure d'écart avec l'heure locale de Cadix, port où nous accostons vers 7 heures. La nuit fut donc très courte et il nous faut être en forme pour apprécier notre excursion matinale et piétonne de la ville de Cadix. Nous allons donc prendre notre petit déjeuner à l'ouverture du restaurant et nous rendons ensuite au théâtre retirer notre numéro. Il y a moins de stress pour les organisateurs aujourd'hui et la sortie à terre est assez rapide. La météo est au rendez vous, on nous annonce 26° à midi (en fait nous les dépasserons), contrairement aux prévisions pré-croisière.

Cadix se situe très près de Gibraltar dans la communauté autonome d'Andalousie, et selon la légende locale, c'est ici qu'Hercule est venu se reposer après avoir séparer l'Espagne de l'Afrique (tout comme hier à Tanger !) et a ainsi donné naissance à la ville de Cadix, Cadiz en Espagnol. C'est l'une des civilisations les plus antiques, fondée par les Phéniciens au XI° siècle avant JC à l'Ouest de la mer Méditerranée, bien que sa création officielle soit datée vers la fin du VIII° siècle avant JC. C'est une ville où différentes cultures méditerranéennes se rencontrent, riche d'histoire et de merveilles architecturales qui témoignent de son passé glorieux où elle avait le monopole sur le commerce avec les Amériques.

A 8h30, nous commençons notre visite par un petit tour panoramique en bus. Notre chauffeur Pepe nous dépose ensuite non loin de la vielle ville pour que l'on puisse suivre notre guide Guillaume vers l'hôtel de ville, ses saint patrons Saint Germain et Saint Servin et Hercule fondateur de la ville. Nous entrons ensuite dans la vieille ville par la porte du peuple, c'est le quartier le plus ancien de la ville. Non loin de là, à deux rues à peine, se dresse devant nous un ancien palais d'un riche commerçant, aujourd'hui, il est en réfection pour être aménagé en hôtel.

Palais des Congrès 
Hôtel de ville 
Porte de la ville dans le quartier populaire
Palais d'une riche commerçant 

Nous ressortons de ce quartier par une petite porte (Toutes les rues de la ville sont étroites pour protéger du soleil mais aussi du vent de la mer, sauf une rue appelée « rue large » que nous verrons tout à l'heure, où résidaient les habitants les plus riches de Cadix). Nous arrivons ainsi sur une place au pied de la grande Cathédrale. Aujourd'hui, il n'y a plus de messe, les offices sont donnés dans la petite cathédrale à deux pas, à côté du Musée. Elle fut construite en 116 ans, pendant des périodes de crise économique, expliquant la durée de la construction mais aussi les piètres matériaux utilisés et qui se dégradent avec le temps et l'air marin, ainsi que les différents styles architecturaux. Nous y entrons, des filets nous protègent des chutent de pierre. Il n'y a pas de vitraux décorés, mais des autels et sculptures conçus à Séville et amenés ici à l'ouverture de la Cathédrale. Nous descendons dans la crypte de taille importante, on y trouve une petite fille sanctifiée de neuf ans momifiée et les tombeaux de deux artistes locaux.

Cathédrale
la crypte

Nous avons ensuite une demi-heure pour visiter le musée avec les trésors de la Cathédrale, où on peut voir : des crucifix en ivoire, des reliques, un livre avec des enluminures, des peintures et sculptures... et la petite cathédrale très jolie où ont lieu les offices.

le musée de la cathédrale 
La petite cathédrale

Nous poursuivons à pied jusqu'à la place aux fleurs, où des fleuristes sont installés ainsi que des marchands de souvenirs. Nous avons une heure de temps libre pour visiter les environs à notre guise ou faire du shopping, car les magasins sont très concentrés à cet endroit. Nous commençons par le marché central à deux pas. Il y a des étals de fruits et légumes, de viande, de poisson, de fromage ...

les marchés 

Nous nous éloignons un peu par de petites ruelles tout en essayant de ne pas se perdre. Nous trouvons une jolie petite église tout aussi décorée que la petite cathédrale : Saint Lorenzo

saint Lorenzo 

A l'heure dite, tout le groupe se retrouve près de la fontaine de la place aux fleurs pour continuer la visite pédestre. Nous nous dirigeons vers la rue la plus large de Cadix avec ses anciens palais et ses fenêtres typiques. Cette rue débouche sur la grand place Saint Antoine bien moins fréquentée que le quartier de la Cathédrale.

la « rue large » 
Place Saint Antoine

Nous nous arrêtons un moment près de la maison natale de Manuel de Falla sur le chemin nous menant au monument impressionnant en mémoire de la création de la constitution Espagnole de 1812.

maison de Manuel de Falla 
Monument de la constitution 

L'excursion touche à sa fin. Notre guide nous emmène jusqu'au port. Nous devons patienter dans la file d'attente pour les contrôles de sécurité et monter dans une navette pour nous rendre au pied de notre navire. Aujourd'hui nous sommes en niveau 1 de sécurité.

Il est 13h30, heure Costa (14h30 heure locale) quand nous nous installons au restaurant, un peu fatigué par cette promenade sous le soleil. Nous avons apprécié cette excursion qui nous a montré de jolis coins de la ville et de superbes monuments. Nous faisons ensuite quelques photos depuis les ponts supérieurs avant d'aller nous reposer car la nuit a été courte.

repas
vue du port de Cadix 

En fin d'après-midi, nous avons rendez-vous avec le conférencier pour une présentation sur St Jacques de Compostelle, son histoire religieuse, culturelle et architecturale. Saint Jacques se serait vu confier la tâche de convertir les Espagnols au Christianisme, mais il est retourné chez lui sans avoir réussi. Il y fut décapité. Son corps fut mis à la mer dans une petite embarcation qui se retrouvera sept jours plus tard au nord ouest de l'Espagne. Son cercueil déposé en terre se serait transformé en sarcophage de pierre. Ce lieu resta inconnu pendant longtemps. Entre temps des guerres entre Espagnols et Arabes ont éclaté. Le pays souffrait et au VIII°s, la découverte du tombeau aurait changé le cours du temps. Saint Jacques serait venu aider les soldats espagnols à terrasser les Maures et les pèlerinages ont commencé à naître partout en Europe. La Cathédrale actuelle de St Jacques de Compostelle est la troisième. La première trop petite pour l'affluence des pèlerins a été remplacée par une seconde détruite par les Arabes. Cette conférence était très intéressante, nous en saurons encore plus quand nous y serons dans quelques jours.

Après ce moment culturel, nous attendons le début du spectacle dans le théâtre tout en sirotant un cocktail à base de fraises. Ce soir, nous écoutons le Ténor italien Roberto Costi. Suit le cocktail VIP avec le Commandant et les représentants des principaux services du bord.

Nous terminons cette journée au restaurant, où quelques serveurs nous font un show musical, nous passons ainsi un agréable moment dans une ambiance de fête.

24
mai

Le navire est entré dans le fleuve du Tage à notre réveil. Nous pouvons apprécier la navigation depuis le restaurant du petit déjeuner sur cet immense fleuve pour arriver jusqu'au port de Lisbonne. Nous passons sous le pont du 25 avril, rebaptisé ainsi à la fin de la dictature, qui mesure 3km de long (beaucoup plus petit que son homologue qui lui mesure 16km plus loin sur le fleuve). Notre excursion ne commençant qu'à 9h45, nous flânons sur les ponts du navire en faisant quelques photos du panorama, nous mettant en appétit pour partir à la découverte de quelques joyaux de la ville de Lisbonne.

Pour commencer, nous faisons un petit voyage en bus pour nous rendre jusqu'au quartier de Belem. Nous n'avons malheureusement pas suffisamment de temps pour descendre faire quelques photos de la tour de Belem, mais nous la verrons tout à l'heure quand nous quitterons le fleuve depuis le pont du bateau. Notre chauffeur Bruno se gare un peu plus loin aux abord du monument de la découverte. Au sol, une immense carte du monde offerte par l'Afrique du Sud.


Tour de Belem
le monument de la Découverte 

Équipés d'oreillettes, nous pouvons entendre notre jeune guide Marguerite au milieu de la foule de touriste car Belem est un endroit très fréquenté, et cette notoriété n'est pas volée, ça vaut le déplacement. D'autant plus qu'en traversant la grand route par un tunnel sous-terrain, nous arrivons dans un grand parc devant le monastère des Hiéronymites et l'église Santa Maria.

le parc du monastère 

Ces bâtiments ont été construits grâce à l'impôt sur le poivre amené par les marchands Portugais depuis l'Inde. Le poivre avait à l'époque plus de valeur marchande que l'or (provenant lui du Brésil). Tous les bâtiments ne sont pas de l'époque de la découverte du Nouveau monde, car Lisbonne a été détruite à 80% par un séisme et un tsunami. La visite débute par le monastère au cloître magnifiquement restauré, suivi par l'église. Malgré le monde, nous pouvons voir aisément le tombeau du navigateur Vasco de Gama, la sainte famille, et les éléments architecturaux typiques.

le monastère 
le cloître 
le réfectoire 
l'église 

La visite de ces magnifiques bâtiments religieux terminée, nous reprenons le bus climatisé (dehors la température avoisine les 36°) pour atteindre un point de vue sur la ville et la colonne du premier ministre qui a rebâti la ville après le séisme, le roi ne s'en sentant pas capable. Le long des routes, des arbres en fleurs, mauves mettent une jolie touche de couleur. Nous passons le long de la résidence du Président face à un grand parc donnant sur le fleuve.

arbres fleuris
la colonne du ministre 
la fontaine et son parc
le jardin Amalia Rodriguez

La dernière étape nous conduit près de la place Rossio (Place Don Pedro IV). Nous descendons du bus près de la gare car le bus ne peut pas stationner plus loin, la police veille. Nous avons une cinquantaine de minutes de temps libre à utiliser comme bon nous semble. Soit nous regardons les bâtiments historiques qui jonchent cette grande rue piétonne, soit nous entrons dans les enseignes espagnoles que nous connaissons bien pour faire du shopping. Nous optons pour la première option et descendons jusqu'au fleuve par l'Avenue de la Liberté et la grand place des commerces où le roi trône sur son cheval. Il fait très chaud. Ce qu'accentue la marche, rapide pour optimiser au maximum cette virée.

la gare 
taxi 
le tramway public
ascenseur panoramique 
accès à la grand place 
la grand place 

Le bus nous conduit enfin vers le port. Le contrôle de la sécurité portuaire est un peu long, bien que nous soyons en niveau de sécurité -1. Relativisons. Nous sommes en vacances ! Comme il est déjà 14h30, le restaurant est fermé, nous allons donc au grill, manger un hamburger, c'est moins gastronomique mais c'est très bon.

déjeuner au grill 

Le bateau n'appareille qu'à 18 heures, nous pourrions redescendre à terre, mais la promenade pédestre du matin a été un peu fatigante et nous préférons nous reposer tout en profitant d'être en Europe pour alimenter ce blog sans frais. A 18h, nous sommes pile à l'heure pour le départ du port. Le commandant effectue un demi-tour aidé par « le pilote », et nous voici face au fameux pont du 25 avril. Les photos fusent de toutes parts. La majeure partie des croisiéristes est sur les ponts pour profiter du spectacle et photographie les bâtiments le long du fleuve qui n'ont pas pu être vus durant cette journée.

départ du port de Lisbonne 

Nous nous rendons ensuite au théâtre pour assister au spectacle « Silver Power Acrobatic Show » avec la participation des danseurs de la troupe Costa. Les figures acrobatiques sont allés crescendo pour finir par une standing ovation.

En attendant l'heure du repas, nous allons dans le petit salon écouter de la musique classique tout en rédigeant le compte-rendu de la journée.

Nous retrouvons ensuite les dames avec qui nous partageons la table pour prendre le repas dans une très bonne ambiance.

25
mai

A 4h30 ce matin, la corne de brume a émis un bruit très sonore qui nous a réveillés, suivis par d'autre. En regardant par le sabord de la cabine, je n'ai rien vu mis à part une nuit très noire et la petite lanterne sur le pont quelque peu brumeux. Au quinzième coup, j'ai arrêté de compter et me suis rendormie. La météo nous prévenait d'un risque de pluie, chose justifiée car à notre réveil à 7h30, il pleuvait averse avec éclair et tonnerre. Heureusement, le mauvais temps s'est calmé quand nous sommes sortis du navire vers 10h, après avoir eu l'accord de descendre à terre par les autorités portuaires.

Notre bus attendait au pied du terminal blanc. Notre guide Isabelle nous parle des origines du Portugal (celtiques, romaines, grecques et arabes) tout en commentant le paysage.

Nous nous rendons à la cave royale de Porto dans la ville de Gaia. Arrivés sur place, elle se rend compte que nous devions commencer par le fleuve Douro et non par cette cave. Notre chauffeur Fernando a dû manœuvrer dans des espaces réduits afin de faire demi-tour et de repartir vers le fleuve. Nous n'avons perdu qu'une dizaine de minutes, mais cela nous a valu une marche forcée vers notre embarcation qui nous attendait avec un autre groupe. Installés à l'avant du bateau, nous avons pu apprécier les différents ponts qui traversent ce fleuve, ainsi que les maisons colorées. Malheureusement, vues de près, ces maisons se trouvent être délabrées, les céramiques manquantes, les fenêtres cassées, les boiseries abîmées par le temps, … Un gros travail de restauration serait nécessaire. D'ailleurs, pour arriver ici, nous avons parcouru une dizaine de kilomètres et traversé quelques quartiers. Partout, nous retrouvons cette impression de pauvreté. Ceci s'explique peut-être par la crise que le Portugal a traversé ces dernières années comme nous l'explique notre guide. Les taxes ont grimpé, les retraites ont été grignotées, le salaire minimum est de 500€ à peine... Pour sortir de cette crise, le nouveau gouvernement a instauré une sorte de protectionnisme national. Les Portugais devaient préférer les produits nationaux. Le résultat est positif car le chômage est passé de plus de 20% à 11%, et les Portugais commencent à ressentir une embellie.

Le fleuve Douro, ses ponts et maisons colorées

Après cette petite croisière sur le fleuve, nous récupérons notre bus un peu plus loin pour nous rendre jusqu'à la cathédrale Sé do Porto. Après quelques explications rapides, nous avons vingt minutes pour la visiter et faire nos photos souvenirs. C'est un peu court, pas le temps de méditer !

églises 
tramway typique encore en fonctionnement 
le palais de justice 


la prison 
la cathédrale Sé do Porto
taxis 

Après cette visite rapide, nous reprenons le bus pour nous rendre tant bien que mal vers les caves de Porto. La circulation est très dense, des routes sont coupées pour travaux, nous devons prendre en déviation une rue étroite avec des voitures garées sur le côté. Fernando a dû manœuvrer pendant un moment pour pouvoir passer sans casse.

Aux caves de Velha, une guide locale nous explique la fabrication du Porto, les cépages, la fermentation stoppée à 4 jours pour adjonction d'eau de vie à 77% pour poursuivre la vinification, les différents Porto allant du jaune clair au rouge foncé. Nous passons à côté des tonneaux pour nous retrouver attablés pour une dégustation, avant le passage par la boutique.

caves de Porto

L'excursion se termine, les passagers sont un peu plus bruyants dans le bus après cette dégustation. Nous retournons au port avec l'incontournable contrôle des sacs (sécurité niveau 1 au port). Le temps de l'escale, l'équipe de nettoyage extérieur est à l’œuvre pour nettoyer les vitres, redonner un coup de peinture, ...

ancien palais (petit bâtiment blanc le long du fleuve), anciennes usines (cheminées) 
nettoyage des vitres du Costa Magica 

Il est quinze heures quand nous pouvons nous attabler pour déjeuner. Tout comme hier, le restaurant est fermé à cette heure et nous allons donc nous sustenter au grill. Nous n'avons rien de prévu cet après-midi, et comme le temps est très changeant, nous préférons les salons aux transats.

déjeuner sur le pont 
salon 

A 17 heures, nous larguons les amarres. Nous sommes sur le pont ensoleillé pour immortaliser le moment.


port de Leixões 

Nous voilà partis, bye-bye le Portugal, demain nous serons en Espagne. En attendant, ce soir, nous allons voter pour « The Voice on the Sea » avant la soirée blanche (tenue suggérée). Nous prenons une télécommande pour pouvoir voter pour les trois finalistes dont deux Français Patrick (équipe de Simone) & Ambre (équipe du Commandant Severino qui avait l'air de bien s'amuser, les plaisanteries fusaient). C'est finalement le candidat argentin, Ruben qui l'emporte dans l'équipe de Veronika, une chanteuse du grand bar.

the Voice on the sea 

Nous retrouvons ensuite Ginette et Monique au restaurant pour le dîner inspiré par la Sardaigne. Ginette m'offre une fleur blanche qu'elle a réalisée cet après-midi en vue de la « soirée blanche », qui se poursuit à la piscine couverte avec une sculpture sur glace et une soirée dansante.

dîner 
sculpture sur glace 
26
mai

Comme prévu, la pluie et les nuages sont présents à notre réveil. Mais nous gardons un peu d'espoir, car la météo de bord n'annonce qu'un ciel nuageux. Nous retrouvons nos compagnes au restaurant pour le petit déjeuner. Les excursions ne débutent qu'à 9h30, ce qui nous permet de prendre notre temps, nous sommes en vacances quand même.

Nous sommes au port de la Corogne, au nord-ouest de l'Espagne dans la région de la Galicie, encore surnommée l'Espagne verte. Nous n'avons pas de mal à le croire, vu les conditions climatiques de la journée. Notre guide Marguerita nous confie que le temps est imprévisible tout comme dans notre Bretagne. D'ailleurs a Galicie a de nombreux points communs avec cette région : le climat, la topographie : les côtes forment des fjords et sont plus longues que celles du Portugal entier, et …. la cornemuse ! Cependant, comme nous ne sommes qu'à 66 kilomètres de Saint Jacques de Compostelle, nous avons choisi d'y faire un saut (1h15 de bus). Le temps du trajet, nous apprenons beaucoup de choses, comme le fait que le port de Corogne est le premier plus important de la Galicie (voire de l'Espagne, la guide ne connaît pas le chauvinisme !). La ville a connu son apogée au XVIII° grâce à l'ouverture du commerce avec les Amériques, notamment pour le tabac. Aujourd'hui, il y a essentiellement des habitations, les industries ayant été repoussées à 13 km du centre. Nous voyons de nombreux immeubles de très haute taille, les maisons anciennes sont perdues dans la masse. Pour aller à Santiago (nom de Saint Jacques de Compostelle), nous empruntons l'autoroute et passons au milieu de paysages très verdoyants, de pâturages et de forêts.

trajet jusqu'à Saint Jacques de Compostelle 

Marguerita nous explique également l'histoire de l'apôtre Saint Jacques au 1°siècle, à sa décapitation et son voyage dans un bateau de pierre vers l'Espagne. Ainsi que sa découverte au VIII°s. Sa version diffère un peu de celle de Stefano mais en général, ça se rejoint sur la naissance des pèlerinages et la construction de la cathédrale. Quand nous arrivons à Saint Jacques de Compostelle, nous passons sur la voie française des pèlerins et en croisons un certain nombre malgré la pluie. Les cars se garent à l'entrée du site, à 5 minutes à peine du premier bâtiment religieux : le monastère San Francisco.

pèlerins 
monastère San Francisco 

Un peu plus loin, nous arrivons sur une grande place, face à la cathédrale. Malheureusement son portail est en rénovation, il faudra revenir dans quelques temps pour le voir coloré comme à l'époque. Nous avons peu de temps pour arriver jusqu'à la porte latérale afin de pouvoir assister à la messe. S'il y a trop de monde, les portes sont fermées. Nous avons la chance de pouvoir entrer, mais il y a tellement de touristes et de pèlerins, qu'il n'y a plus de chaise de libre, les gens s’assoient où ils peuvent, sur le bord des piliers et même par terre. Pour ma part, je préfère écouter la messe dans une petite chapelle à côté de l'autel assise sur un banc. Il est interdit de prendre de photo pendant l'office, j'attends donc la fin de la messe, surtout pour photographier l'encensoir d'1m50 qui « vole » dans les airs. Nous avons encore quelques minutes avant de retourner au point de rendez-vous, nus en profitons pour descendre dans la crypte pour admirer le tombeau des reliques de Saint Jacques et de monter derrière l'autel pour saluer le Saint. Certains touchent simplement la coquille saint-jacques qu'il porte sur le dos, d'autres l'enlacent, il faut dire qu'ils ont fait des dizaines voire centaines de kilomètres pour arriver jusque là.

la Cathédrale 
chapelles de la Cathédrales 
la porte royale avec la vie de Saint Jacques sur la porte 
l'encensoir 
l'autel 
Saint Jacques en cavalier supprimant les infidèles 
la crypte 

Après ce moment de recueillement et de spectacle, nous nous dépêchons de rejoindre notre groupe francophone près de l'ancien hôpital reconverti en auberge pour les pèlerins puis aujourd'hui en hôtel, pour le déjeuner. La salle à manger est gigantesque et les couverts de qualité. Tous les passagers des bateaux de croisière de la Corogne s'arrêtent ici, il est vrai que Santiago n'est pas très étendu et les restaurants pouvant accueillir ce flot de touristes ne doivent ps être nombreux.


l'hôtel 

Après ce bon repas, que nous regrettons ne pas être typique espagnol, nous repartons avec notre guide et un audioguide visiter les places et la Cathédrale. Le soleil est maintenant bien présent, ce qui rend la promenade bien plus agréable. Partout sur les murs, nous pouvons voir des symboles de Saint Jacques, que ce soit sur la Cathédrale, le cloître, le monastère, mais aussi sur les murs des boutiques qui étaient originellement les ateliers des artisans.

Nous nous arrêtons un instant devant la porte latérale de la Cathédrale, représentant divers moments de l'Ancien et le Nouveau Testaments, du jardin d'Eden. De nombreux personnages ornent ce tympan, certains proviennent d'autres endroits de la Cathédrale et ont été recollé ici suite aux diverses modifications du monument.

A l'intérieur, il y a moins de monde que pour l'office, ce qui nous permet de nous arrêter et d'écouter les explications de notre guide tout en observant des petits détails que nous n'avons pas pu voir tout à l'heure.

tombeau de l'évêque qui a retrouvé le cercueil de Saint Jacques 
lampe à l'huile et encensoir 
Saint-Jacques 
Notre Dame du Pilier 
la Foi 

Nous poursuivons notre visite extérieure avant un temps libre d'une vingtaine de minutes pour acheter quelques souvenirs (très bon marché) dont bien entendu les fameuses coquilles Saint-Jacques. Et nous reprenons le bus pour retourner au port.

A peine montés à bord, l'équipage entreprend les manœuvres pour appareiller. Nous étions les derniers bus à revenir d'excursion. Nous allons donc sur le pont juste devant notre cabine pour profiter du moment.

le port de la Corogne 
le pilote local quittant le navire à la sortie du port 

La tenue suggérée de ce soir est le « rouge et le noir ». C'est donc dans ces tons que nous nous rendons au spectacle déguster un cocktail de fruit pour assister au spectacle « Radio » de la troupe de danseurs et chanteurs Costa. Nous y retrouvons nos amies et partageons nos visites de la journée.

27
mai

Comme nous sommes en navigation aujourd'hui, nous prenons notre temps. Nous commençons par un petit déjeuner américain à base de pancakes.

Puis nous allons à la discothèque, vide à cette heure, pour un peu de lecture. Car dehors, il fait encore frais. Nous avons juste mis le nez dehors le temps d'une photo et sommes rentrés au chaud. Nous réitérerons l'expérience tout à l'heure après la présentation du navire par nos hôtes francophones, bien installés dans les fauteuils du Salon Capri.


la discothèque

Conférence « Les coulisses du Costa Magica »

Nous assistons d'abord à la projection d'une vidéo de 15 minutes qui nous emmène dans les zones du navire inaccessibles aux passagers, voir même à une grande partie de l'équipage.

Costa :

Initialement dans le transport d'huile et de la sardine, la compagnie Costa a lancé sont premier navire de croisière en 1958 : Anna C. Costa fait maintenant partie du groupe américain Carnival corporation qui englobe quasiment un bateau de croisière sur 2 dans le monde. Costa a conservé son pavillon italien et n'est pas passé sous pavillon maritime d'un paradis fiscal. Le drapeau reprend celui de l'Italie intégrant un blason des villes de Venise, Gène, Pise et Amalfi. En escale, sont hissés le pavillon de courtoisie ainsi que celui du pays du port.


Costa Magica :

Le Costa Magica a été baptisé le 6/11/2004. Il mesure 272m de long, 35m de large, 68m de haut. Il possède 17 ponts dont 13 accessibles aux passagers. Ses couchages passagers sont au nombre de 3.472. Il a été construit dans les chantiers navals de Trieste, Palerme, Gène et Venise pour un montant de 450million €. Son jumeau est le Costa Fortuna. La construction est réalisée par assemblage de pièces allant jusqu'à 20 tonnes. Au final : installation de la passerelle de navigation et de la cheminée de 23m, dont la couleur jaune provient historiquement du temps du transport de marchandises (huile d'olive).

Une vraie ville flottante d'environ 3000 passagers et 1000 membre d'équipage.

La technologie moderne permet l'identification radar précise des navires croisés avec leurs informations : cargaison, route, vitesse. Notre route est bien sûr gérée par ordinateur, bien qu'elle soit également toujours tracée manuellement. Les informations météo sont reçues automatiquement très régulièrement. Le personnel de navigation se relaie par roulement toutes les 4h. Pour les départs et arrivées au port, tout le monde se trouve sur la passerelle de commandement avec l'assistance du pilote du port qui embarque à 1 mile. Une heure avant l'arrivée au port, la vitesse est réduite. 30 minutes avant tout le monde est à son poste. Les 10 dernières minutes sont réservées à la manœuvre, facilitée par les hélices transversales appelées « trusters ». L'amarrage est réalisé à l'aide de 16 câbles. Les machines sont finalement arrêtées et les autorités montent à bord pour autoriser le débarquement.

La salle de commande des machines centralise toutes les informations : carburant, moteurs, sécurités, émission de fumées, climatisation, température de l'eau des piscines. L'énergie est fournie par 6 moteurs diesel de 7.700KW qui entraînent des générateurs électriques. C'est l'équivalent d'une centrale électrique d'une ville. La propulsion est obtenue avec 4 grands moteurs électriques reliés aux 2 hélices de poupe. Les trusters sont eux actionnés par 2 autres moteurs.

L'eau courante est embarquée aux ports et également fournie par désalinisation d'eau de mer. L'écocompatibilité est réalisée par la minimisation des déchets et leur transfert dans les ports vers des sociétés spécialisées. L'ensemble du personnel procède au tri sélectif. Les métaux, papiers et cartons sont pressés. Les restes alimentaires sont stockés sous vide dans des silos, puis asséchés avant d'être incinérés. Les cendres sont finalement débarquées dans les ports. Tandis que les fumées sont traitées et analysées. Les eaux sanitaires sont d'abord dégradées naturellement par des bactéries avant d'être réintroduites dans l’environnement une fois encore après analyses.

La blanchisserie pressing fonctionne 24h/24. De nombreux artisans sont présents pour pouvoir réaliser bon nombre de travaux : forgerons, charpentiers, tailleurs, dinandiers, électriciens, tapissiers... Le navire n'est arrêté et ne repasse au chantier naval que tous les 2 ou 3 ans pour les gros travaux.


Quelques chiffres :

Plus de 3.000Km de câbles électriques.

Un théâtre de 1372 places. S'y produisent des artistes embarqués spécialement pour un soir, d'autres restent le temps de la croisière. La troupe des danseurs et chanteurs du Costa Magica intervient quant à elle plusieurs soirs par croisière.

21.500t d'acier = 3x la tour Eiffel.

350.000m3 = 3900 autobus

Tirant d'eau : 8,3m. Ligne d'arbre : 40m. Des stabilisateurs.

2 hélices de propulsion : 2x 22 tonnes et 5m de diamètre.

Vitesse maxi : 22noeuds = 40km/h

Réservoir de carburant : 3.800m3 qui permettrait de faire l'aller-retour Savone - Miami.

3 ancres (1 de rechange) : 12t ,360m.


La restauration :

3 cuisines principales pour les restaurants Portofino, Smeralda et l'équipage. 380 personnes dont 50 aides (nettoyage, déplacement plats). Embarquement de la majorité des denrées 80 à 85% à Savone (Fournisseurs certifiés). Le reste étant ce qui périme vite.


Des statistiques à partir de : nationalité, âge, saison, lieu... permettent d'estimer les proportions de plats à préparer.

Le navire est un des premiers à tester la prise des commandes dans les restaurants par le personnel à l'aide de smartphones pour améliorer le service (gain de temps de 3 minutes).

La cuisson de 70% des pâtes est réalisée avant commande puis terminée au dernier moment.

La boulangerie pâtisserie du bord travaille 24h/24. 1800 pains individuels sont réalisés en 1 fournée.

Les verres sont lavés séparément à une température élevée pour … enlever tout le rouge à lèvres.

En moyenne pour 7 jours : 3000kg viande, 15t fruits frais, 9000 canettes soda. 2500L bière... 6.700 rouleaux de papier toilette.


Équipage :

Une imprimerie pour tous les documents réalisés dans 6 langues.

Cabines de l'équipage : 11m2, 2 lits superposés.

Équipage : 40% visible, 60% « caché ».

22000 à 20500 navigants, 40 à 50 nationalités.

Femmes : 18% (métiers physiques).

Plus de 80% ont moins de 40ans.

Travail 7j/7, 10 à 12h/j en CDD. Financièrement, c'est plus intéressant pour les asiatiques. Pour un Philippin, le pouvoir d'achat est 2 à 3 fois plus élevé sans compter la conversion du salaire versé en dollar et le taux de chômage chez eux. L'un deux a dit à l’hôte francophone qu'après 4 ans chez Costa, il avait payé sa maison cache et peut payer des études à ses enfants. Il s'est même offert une montre dans une boutique de bord, ce que ne font pas les Français, qui excepté le fait d'être logés et nourris, touchent un salaire quasi équivalent à un emploi à terre. Pour un français c'est plus pour voyager. D'autant que les CDD enchaînés ne permettent pas d'obtenir des prêts auprès des banques. D'où en moyenne 2 à 3 CDD pour un français contre 6 à 10 pour les autres.

Couleurs hôtel, médical, machine, communication.

Hôtellerie 800p (1 pour 3 passagers), 70 passerelle, 70 machines.

Nationalités : Philippines 353, Inde 378, Italie 133, Indonésie 80, Français 2.

3 restaurants : plats épicé, pâtes, pour les officiers. Soirée cinéma, bingo... 950 personnes : seulement 30 places assises, mais pas la salle n'est jamais pleine car le personnel est fatigué. Espace réservé : proue, 2 jacuzzis.

Lors de leurs rares sorties du bateau, les membres de l'équipage ne visitent pas les villes, mais préfèrent trouver un bar à proximité pour communiquer avec leurs proches (wifi 2€).

Moyenne requise pour un éventuel avancement de carrière ou une prime : 8,73/10.


Durant la présentation, à 11h30, le micro de Rémi se coupe pour une annonce du commandant nous annonçant un déroutement vers la baie de Brest pour un débarquement médical. Plus tard, pendant le déjeuner, à 13h15, nous apprenons que finalement l'état médical du passager s'est amélioré et qu'il pourra finalement être débarqué au Havre.

N'ayant pas de conférence cet après-midi, nous nous occupons en nous promenant sur le navire et en lisant dans un salon tout en buvant un bon café.

Ce soir, nous assistons au spectacle de l'équipage du Costa Magica. Des chanteurs et danseurs se dévoilent parmi les serveurs, les animateurs, les garçons de cabine, les hôtesses....

Spectacle de l'équipage 

A la fin de ce beau spectacle, nous allons attendre dans la file d'attente de l'atrium afin d'avoir l'opportunité de poser avec le Commandant. Nous n'attendons pas longtemps, ce qui nous permet d'aller boire un cocktails avec nos amies dans lesalon de musique classique avant le dîner. A la fin du repas, les serveurs ont défilé dans le restaurant ainsi que le personnel de cuisine et le chef.

28
mai

Au petit matin, le navire entre dans le port du Havre. Nous voici de retour en France, tout comme les passagers du Costa Méditerranea qui nous suit.

Aujourd'hui nous allons visiter la petite ville de Honfleur, à 22km du Havre avec notre guide Bénédicte et notre chauffeur Michaël. Le Havre a été presque entièrement détruite par les alliés afin de faciliter le débarquement durant la seconde guerre mondiale en 1944. Elle a ensuite été reconstruite en béton en donnant la priorité au fonctionnel plutôt qu'à l'esthétique. Du port, nous pouvons voir l'église Saint Joseph ainsi qu'une structure de containers multicolores inaugurée hier pour fêter les 500 ans de la ville. Le Havre a été bâtie sur des zones marécageuses asséchées et a connu une période florissante au 18° siècle grâce au commerce maritime. Les docks, anciens entrepôts de coton, ont été reconvertis aujourd'hui en centre commercial. Nous apercevons de nombreuses zones de stockage de containers, des voitures Renault, une raffinerie Total, …

Église Saint Joseph 

A la sortie de cette zone portuaire, le paysage de falaises verdoyantes ressemble, aux dires de la guide, au paysage anglais (« la météo également mais en mieux »).

Pour nous rendre à Honfleur, nous empruntons le pont de Tancarville, et de petites routes qui nous font traverser des villages avec des maisons typiques à colombages et aux toits de chaume. Le chaume est fabriqué à base de roseaux récoltés à la sortie du port du Havre.

Pont de Tancarville
Maisons normandes 

Honfleur est une petite ville de 8000 habitants. Elle a eu la chance de ne pas avoir été touchée en 1944, son port n 'étant pas considéré comme point névralgique. Nous commençons la visite guidée par la « rue large » qui mène du port aux greniers de sel, puis au tribunal et à la prison.

le port et la lieutenanterie 
anciens greniers à sel
rue des boucheries 
maison du gouverneur 
tribunal et prison
ancienne église reconvertie en musée de la marine

Nous poursuivons vers l'église Sainte Catherine construite en bois par manque de matériau, et comme la structure ne pouvait pas supporter un carillon, le clocher a été construit à côté. La petite maison jouxtant le clocher étant la maison du sonneur de cloches. L'office vient juste de se terminer mais le prêtre annonce des baptêmes, et de ce fait l'arrêt des visites. Le temps que les familles entrent dans l'église, nous faisons un tour furtif à l'intérieur.

l'église Sainte Catherine, son clocher et la maison du sonneur de cloches

Nous avons maintenant un quartier libre d'1h30. Le temps est superbe. Nous partons dans les petites rues de la ville. Sur de nombreuses maisons, une plaque indique qu'un peintre ou un poète a habité là.

Nous prenons le chemin piétonnier qui nous conduit jusqu'à la chapelle de Grâce. Pour cela, il faut grimper pendant une dizaine de minutes, mais le point de vue récompense l'effort. De là-haut, avant d'arriver à la chapelle, nous avons une vue sur Honfleur et le Pont de Normandie et après la chapelle, sur l'estuaire de la Seine.

la chapelle de Grâce
Estuaire de la Seine

Comme nous avons marché rapidement, nous avons encore du temps pour profiter de la ville et des boutiques de produits locaux.

A 13h15, le temps imparti est écoulé, nous retrouvons notre bus sur le parking du port, et repartons pour le Havre, mais cette fois par le pont de Normandie.

Pont de Normandie

Nous arrivons au bateau peu avant 14h, les contrôles de sécurité ont été très rapides (nous sommes en niveau 1), nous filons au restaurant qui ferme ses portes derrière nous. Nous pouvons néanmoins déjeuner tranquillement.

Cet après-midi, nous allons profiter du soleil sur un transat.

Ce soir, nous allons écouter le chanteur Roberto Sinagoga, protagoniste de la comédie musicale « Notre Dame de Paris » de Richard Cocciante. Bien entendu il nous chante « le temps de cathédrales », mais en italien et d'autres chansons internationales, dont une chanson de Starmania avec des effets spéciaux lumineux.

Comme les francophones sont bien représentés sur ce navire, nos hôtes Alice et Rémi ont organisé un petit moment musical français : Mike Brandt, Claude François, Image, la compagnie créole, …. dans le Salon Capri, tandis que nous quittons le port avec un peu de retard dû certainement aux bouchons pour les excursions de Paris.

Après ces moments musicaux, nous allons dîner au restaurant où les serveurs nous font une petite animation sympathique.

29
mai


Cette nuit, nous avons essuyé un gros orage et des pluies torrentielles. Au réveil, le temps est beaucoup plus clément alors que nous arrivons dans le port de Zeebrugge un peu après 6h. Les grasses matinées sont terminées bien que le coucher soit toujours tardif. Nous nous reposerons cet après-midi pendant la navigation. Nous faisons l'ouverture du restaurant pour le petit déjeuner car nous n'avons pas beaucoup de temps avant de nous rendre au théâtre pour récupérer notre numéro de bus.

Le port de Zeebrugge

A terre, nous sommes accueillis par Ghislain notre guide et Yann notre chauffeur qui vont nous conduire jusqu'à Brugge (Bruges en français) pour une promenade en bateau dans les canaux de la petite Venise belge et une visite pédestre de la ville. Nous quittons le port de Zeebrugge, ce qui veut dire « Brugge sur la mer ». Il y a de nombreux containers partout, mais pas d'industrie. Le port sert essentiellement au transport de marchandise, ce qui en fait un port très propre et reconnu comme tel, lui permettant l'importation et le stockage de kiwis, nécessitant un air pur.

Bruges est à à peine 13 km de Zeebrugge. Elle est traversée par de nombreux canaux donnant sur Zeebrugge, Gand et les Pays-Bas. Son histoire remonte au Moyen-Age, où elle a connu une période très faste grâce notamment au commerce de la laine et de la dentelle. Il y avait environ 50000 habitants et des espaces vides existaient en prévision d'une croissance de la population. Malheureusement, la crise économique au XVIII° a stoppé son développement. Bruges est devenue très pauvre, obligeant les autorités à fournir un minimum de ressources aux plus démunis. Aujourd'hui, la population est de 20000 personnes environ et nous pouvons admirer les anciennes bâtisses restées comme figées dans le temps. Car les habitants n'ayant pas les moyens d'en construire d'autres, les anciennes maisons ont été sauvegardées. Lors de notre promenade, nous voyons de nombreuses d'entre elles en restauration, tout en restant dans l'esprit architectural de l'époque, toute la ville est protégée par l'Unesco.

La ville est presque piétonne, il y a quelques voitures, mais on croise surtout des vélos et des chevaux pour promener les touristes. Notre chauffeur nous dépose donc à l'entrée de la ville, près d'un parc et du lac des Amours, anciennement craint pour des mauvais esprits qui propageaient des maladies. Les cygnes sont omniprésents sur l'eau, cela date de Maximilien qui imposa à Bruges d'avoir des cygnes en représailles de son emprisonnement, les cygnes gênant la navigation et coûtant (il fallait les nourrir) alors que la population manquait de tout.

Le lac des Amours 
La maison de l'écluse
Les cygnes 
la fontaine des chevaux 
sculptures dans les rues 

Nous passons à côté de l'immense maison de M. Van Den Gruuth, commerçant ayant le monopole des herbes entrant dans la composition de la bière. Seulement cette bière produite par les moines avait des effets aphrodisiaques, ce qui ne plaisait pas aux responsables du clergé. La formule de la bière a été modifiée pour remplacer les herbes par le houblon, également monopole de ce même homme. Ce qui explique sa richesse et cette bâtisse imposante.

Maison de M. Van Den Gruuth 

Ghislain nous conduit de suite vers un petit embarcadère, nous avons rendez-vous à 9h30, alors que la journée habituelle des pilotes ne commence généralement qu'à 10h comme nous le souligne le nôtre. Les ponts sont très bas, mais le niveau de l'eau nous permet d'y passer sans devoir baisser la tête. Cette paisible navigation sous un soleil de plomb nous permet de voir de très jolies façades.

Après ces 30mn sur les canaux de Bruges, nous retrouvons notre guide qui nous emmène tranquillement vers la place centrale avec son hôtel de ville, son ancien tribunal, la petite église réhabilitée sous Napoléon avec le Saint Sang, puis plus loin, le beffroi et le palais pour les visites de personnalités étrangères. Le beffroi penche un peu, il y a un écart de 87cm au sommet, mais c'est sans danger. Un peu partout, nous retrouvons l’emblème de la ville : l'ours. Cela fait référence à la légende selon laquelle le prince Baudoin aurait tué un ours qui menaçait Bruges pour plaire à sa dulcinée. Il serait alors devenu « Baudoin le conquérant ».

Le Beffroi
La place du Beffroi
la place des tanneurs 
l'hôtel de ville et la statue de Baudoin le conquérant 
le tribunal et les anneaux pour attacher les prisonniers 
l'ours, emblème de Bruges 

Après cette visite très intéressante sur l'histoire de Bruges, nous avons 1h30 de temps libre. Nos l'occupons par la visite de l'église Notre Dame transformée en musée (au tarif de 4€), où l'on peut notamment voir la sculpture de la Vierge et l'enfant de Michel-Ange qui avait été « confisquée » par les Allemands lors de la seconde guerre mondiale et récupérée par les Alliés pour revenir à Bruges. Il y a également des tombeaux décorés qui se trouvaient au plus près de l'autel pour pouvoir entrer plus facilement au Paradis, et les gisants de Charles le téméraire et sa fille Marie de Bourgogne. Puis nous continuons notre périple avec la Cathédrale avec les reliques de Saint Eloi.

l'église Notre Dame 
la cathédrale saint Sauveur 

A 12h30, nous retrouvons notre guide sur la place de la brasserie toujours en activité, mais pour faciliter les transports, la bière est conduite vers une mise en bouteille à l'extérieur de la ville via un pipeline. Nous traversons la ceinture verte de Bruges pour retourner au bus. Et sur le chemin du retour, nous avons des explications supplémentaires sur la Belgique. La Belgique n'existe que depuis 1830. Auparavant elle faisait partie intégrante de la France. Mais en 1815, suite à la défaite de Napoléon à Waterloo, un pays est créé partagé entre l'Allemagne et l'Angleterre, comprenant les Pays-Bas et la Belgique actuels. Mais des tensions entre Calvinistes et Catholiques ont mené à une révolution et à la création du pays comme on le connaît aujourd'hui. Son premier roi Léopold 1° était Allemand mais vivait en Angleterre.

Le retour jusqu'au port fut rapide, mais arrivé à quelques mètres à peine du navire, les bus attendent l'autorisation de pouvoir amener leurs passagers près de la passerelle. Il a fallu attendre 30mn avant de pouvoir descendre du bus et passer les contrôles sur le bateau. Étrangement, nous n'avons pas eu de contrôle au terminal du port. Nous allons directement au restaurant pour déjeuner avant qu'il ne ferme.

Le navire se met en route dès que tous les cars sont revenus de Bruges pour mettre le cap vers Bremerhaven en Allemagne. Malgré le soleil éclatant, nous ne restons pas longtemps sur nos transats au centre du bateau car le vent est très froid. Nous nous réfugions à la piscine couverte pour profiter de cet après-midi de navigation.

A 16 heures, nous avons rendez-vous avec Rémi, l'hôte francophone pour une conférence sur la procédure de débarquement à Amsterdam. Pour la soirée italienne, le bateau est décoré aux couleurs de l'Italie. Même le spectacle des chanteurs et danseurs du Costa Magica est consacré à l'Italie.

spectacle « Sapori d'Italia » 

Nous allons ensuite écouter un peu de musique anglaise dans un salon avant le dîner italien animé par les serveurs.

30
mai

Nous arrivons au port de Bremerhaven, en Allemagne, au petit matin. Le soleil donne une douce lumière sur la mer. Le temps de prendre quelques photos, et nous voyons apparaître des porte-containers et des éoliennes au loin. Le commandant parque le navire derrière un autre navire de croisière en faisant demi-tour sur place. C'est impressionnant de voir comment le bateau arrive ainsi à quai.

Ce matin, nous faisons la visite du musée du climat. Pour cela, nous n'avons pas de guide attitré, mais seulement un ticket pour la navette du port vers le centre ville où se trouvent tous les musées, dont le Klimahaus. Nous devons descendre à 9h, à l'heure même où les portes doivent s'ouvrir. Seulement, pour soi-disant un problème de marée, la passerelle du port prévue pour une sortie au pont 3 n'est pas praticable. La sortie est donc retardée d'une heure pendant laquelle nous attendons dans les salons puis entassés comme des sardines dans les couloirs du pont 2 avant d'attendre de nouveau pour pouvoir monter dans la navette. Et notre retard s'allonge car le pont sur lequel nous devons passer pour rejoindre la ville est levé pour un navire voulant quitter le port de plaisance.

Notre temps de visite est donc grandement diminué, mais nous trouvons facilement le musée et échangeons nos tickets Costa contre un pass d'entrée au musée. C'est ainsi que nous allons voyager sur tous les continents afin de découvrir leurs flore et climat. Nous débutons par les alpages suisses, puis la Sardaigne, le Niger, le Cameroun, la forêt amazonienne, l'Alaska, le Samoa, … pour revenir en Allemagne. C'est très intéressant, mais mieux vaut comprendre l'allemand ou l'anglais et avoir beaucoup de temps pour apprécier les lieux et les explications (de nombreux films). Il y a quelques mises en situation pour mieux appréhender le sujet et en plus c'est ludique.


Klimahaus 
les pâturages
reptile d'Europe 
Insecte du Congo
le Niger 
la forêt tropicale
le continent africain
le cercle polaire
Samoa 
le milieu marin 
les déchets de plus en plus nombreux dans la mer 

Nous nous sommes dépêchés pour tout visiter afin de ne pas louper la navette qui doit nous ramener au terminal de croisière, où les contrôles sont rapides, surtout que des petits fours nous sont proposés pour patienter. Comme nous sommes en niveau 1, il n'y a pas de contrôle à bord. Un petit orchestre s'est installé au pied du bateau et joue le temps que tous les passagers du Costa Magica soient montés à bord.

Nous allons déjeuner au restaurant italien alors que le bateau s'apprête à quitter l'Allemagne.

Le temps est changeant, tantôt des nuages, tantôt un beau ciel dégagé, néanmoins le vent est de 50km/h, ce qui est quelque peu rafraîchissant. Nous délaissons donc les extérieurs.



Pour notre dernière soirée, la directrice de croisière nous a concocté un spectacle avec l'illusionniste international Mago Martin. Il nous présente, non pas ses grands numéros télévisés, mais des petits numéros de cabaret : disparition / réapparition. Bien sûr, nous n'y voyons que du feu, même en se concentrant sur ses gestes.

La croisière touche à sa fin, demain nous débarquerons à Amsterdam. En attendant le repas, nous allons écouter de la musique classique, il y a moins de monde dans les salons ce soir, les passagers doivent certainement préparer leurs valises.

Nous allons donc au restaurant Portofino pour la dernière fois, dîner avec nos amies, l'occasion de s échanger nos coordonnées. Les serveurs nous souhaitent un bon retour dans une salle uniquement éclairée par des bougies.

merci Andy et Jésus pour le service, votre sympathie et votre sourire 

Il nous faut maintenant préparer nos valises et les mettre devant la porte de la cabine avant 1h du matin pour ne pas devoir s'en occuper demain matin en attendant le débarquement et simplement les récupérer au terminal de croisière.

31
mai

A 4h15, le navire a commencé son approche du port d'Amsterdam. Quelques curieux se sont levés pour profiter de la navigation. Pour notre part, nous attendons que le réveil nous sorte de notre lit à 7h (les nuits sont suffisamment courtes pour ne pas les écourter davantage). Nous sommes rapidement prêts, puisque nous avons tout rangé hier soir. Le cabiniste toque à toutes les portes pour réveiller les retardataires, car les cabines doivent être libérées à 8h afin qu'elles puissent être de nouveau opérationnelles pour les nouveaux passagers qui partent vers la Norvège.

Il fait très beau ce matin, c'est un peu moins déprimant de terminer ainsi nos vacances. Nous nous rendons une dernière fois au restaurant pour prendre un bon petit déjeuner, ce sera belge aujourd'hui, avec leurs gaufres au chocolat, autant en profiter jusqu'au bout, demain ce sera régime !

N'ayant rendez-vous qu'à 9h45 pour sortir du bateau et récupérer nos valises dans le terminal, nous allons prendre le soleil, installés sur les transats du pont 11.

Un peu avant l'heure des étiquettes blanches, nous allons au grand salon dans l'espoir de saluer nos amies, mais comme il y a de l'avance, nous les loupons de peu, ce n'est que partie remise... Nous allons donc attendre notre tour au théâtre Urbino . L'attente est de courte durée et nous pouvons descendre dans le terminal, tandis que les dockers réapprovisionnent le navire en marchandise.

Nous trouvons facilement nos valises dans l'espace « violet » et sortons au soleil.

Il y a des vélos partout, des jardinières fleuries, le soleil, les bateaux, … tout est parfait. La gare ne se trouve qu'à 900 mètres. Nous y allons tranquillement à pied car notre train n'est prévu que pour 15h.

la gare 

Nous flânons dans les boutiques et terminons dans le starbuck pour prendre un café et mettre à jour ce blog.

Vers 13h30, nous quittons notre QG pour nous rendre sur le quai du Thalys et manger un sandwich (ça change des petits plats gastronomiques de Costa !). Le train arrive à l'heure, les passagers montent à bord et nous voilà partis pour Bruxelles et bientôt les Hauts-de-France. Arrivés à Lille, nous prenons le métro avant la destination finale, notre maison où nous retrouvons avec plaisir notre chien, Hélios, Dieu du Soleil, ce qui est de circonstance !

Bruxelles 
Lille 
Hélios 

Les vacances sont terminées, jusqu'à la prochaine fois ….