Une semaine de navigation en Méditerranée avec escales en Italie et en Espagne
Mai 2018
7 jours
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4
mai


Une fois les derniers mails envoyés, l'ordinateur éteint, nous fermons nos valises pour prendre le TGV de Lille Europe qui s'éloigne... vers Marseille Saint Charles.


Malgré le mouvement de grèves des cheminots, notre train est maintenu et à l'heure ! Cependant, quand nous sommes montés à bord, nous avons cherché à deux fois nos places, mais elles n'existent pas, elles ont été remplacées par un espace bagages. Ceci s'explique par le « changement de matériel » dixit l'annonceur SNCF. Nous nous installons à d'autres places très spacieuses bien que nous soyons en seconde. Nous voici partis pour cinq heures de trajet sans encombre. Et à 23h30, nous prenons nos quartiers à l'Hôtel Holiday Inn juste en face de la gare.


Gare St. Charles et hôtel Holiday inn 
5
mai

La nuit très agréable et reposante se termine par une grasse matinée très appréciée. Cet hôtel, en plus d'être bien placé, offre tout le confort à prix modéré ainsi qu'un petit déjeuner très varié. Et en bonus, nous avons le soleil et le ciel bleu (avec quelques petits nuages il est vrai). Les vacances démarrent sous de bons auspices.

Peu avant midi, nous allons prendre un taxi face à la gare. Moins de quinze minutes plus tard, nous sommes au terminal de croisière pour une course de 16,50€. Nous déposons de suite nos valises et récupérons notre ticket d'embarquement prioritaire.

Nous avons maintenant deux heures pour nous promener autour du terminal, profitant de la vue sur Marseille et son port de containers. Nous apercevons au loin les lettres « M A R S E I L L E » de la série télévisée, le ciel y est plus sombre qu'ici sur le port. Après avoir pris les traditionnelles photos du port et du Costa Victoria, nous allons attendre avec les autres croisiéristes.

A 14h tapantes, nous embarquons. Les cabines n'étant disponibles que dans trente minutes, nous allons nous restaurer au snack-burger près de la piscine.

Puis nous découvrons notre cabine au pont 10. Elle est petite mais propre et fonctionnelle. Le tableau mural est un peu particulier et inattendu.

Nous sommes attendus à 16h au théâtre pour la présentation de la croisière par Anthony et l'exercice vidéo de sécurité. Nous nous y rendons avec nos gilets à la main. En quelques minutes le théâtre prend la couleur orange fluo dans une ambiance bon enfant. Nous sommes guidés vers les points de rassemblement sur le pont en-dessous des chaloupes. L'exercice a duré très peu de temps et nous sommes libérés.

Nous nous promenons un peu dans le navire découvrant ainsi la multitude de petits bars, salons de danse et de lecture, le casino et la chapelle.

A 18 heures, nous quittons Marseille et longeons les côtes de Provence, passant à proximité entre autres des îles Ratonneu et Pomegues. La mer est calme et reposante.

Cette année, nous avons une table réservée au restaurant Club Victoria grâce aux points cumulés lors des nos croisières. Nous y dînons au calme avant d'aller au théâtre pour un petit concert de Vic Vicus présenté par le directeur de croisière « Chocolate » et ovationné par le public.

La soirée se termine dans un salon musical avant une nuit de repos bercés par la mer.

Itinéraire
6
mai

Le navire accoste à 7h30 à dans le port de Savone au Nord de l'Italie, non loin de son congénère le Costa Favolosa, et bientôt rejoint par le Costa Fascinosa. La nuit fut reposante et nous voilà d'attaque pour notre première excursion : le village de Portofino.

Nous montons prendre un petit déjeuner au restaurant club, presque désert. Le personnel est à nos petits soins. Nous retrouvons les croisiéristes les plus fidèles de chez Costa, ils viennent de passer trois mois sur un bateau avant de monter sur celui-ci pour les deux prochains mois !

A 9h, nous allons retirer notre numéro de bus excursion et descendons à terre rejoindre notre guide Matteo pour la journée. Portofino est à 80km de Savone par l'autoroute et quantités de tunnels pour passer les montagnes, soit environ 1h30 de bus. Nous passons à côté de Gênes et des centaines d'immeubles, dont certains datent des années cinquante. Mais grâce à notre chauffeur Antonio, le trajet est un peu raccourci. Ce qui nous laisse une demi-heure de temps libre à Santa Margherita de Ligure avant d'embarquer dans un petit ferry pour Portofino.

Santa Margherita de Ligure 

Les murs des maisons sont décorés en trompe l'oeil. C'est le marché au pied de la cathédrale. Le parvis est composé de petits galets marins noirs et blancs. Nous sommes arrivés un peu avant la messe dominicale, nous pouvons ainsi prendre quelques photos avant de repartir vers l'embarcadère où notre guide nous attend.

La traversée ne dure qu'une quinzaine de minutes dans une eau très calme. Nous nous sommes installés à l'étage du bateau pour pouvoir profiter de la navigation.

Portofino 

Une fois tous les passagers descendus sur le quai de ce petit village de pêcheurs, notre guide nous fait un topo sur ce qu'il y a à voir : l'église Saint Georges, l'église Saint Martin et les ruelles commerçantes. Une fois terminé son petit discours, nous nous retrouvons seuls (à deux) avec le guide sur les 46 touristes de l'excursion. Nous partons donc avec lui pour une visite guidée privée à travers les petites rues de galets jusqu'à l'église Saint Georges.

En chemin, il nous conte l'histoire de ce village uniquement accessible par la mer au début de son histoire. Dans l'Antiquité, il était connu sous le nom de « Portus Delphini » (Port des Dauphins) ; aujourd'hui ce nom subsiste sur les devantures des restaurants et dans les illustrations de céramiques. Sur le promontoire, un ancien fort médiéval domine. Il a résisté au temps et fut même restauré par un Anglais. Outre la passion de cet endroit paisible par les Anglais et les Américains, Portofino fut marqué par la seconde guerre mondiale, car il fut un repaire nazi. A la fin de cette guerre, en avril 1945, il manqua d'être détruit, mais c'était sans compter la détermination d'une femme qui fit changé d'avis le commandant SS.

Nous arrivons ainsi à l'Eglise Saint Georges où nous profitons d'un magnifique panorama. D'un côté, la crique avec le village et les voiliers, de l'autre la falaise sauvage qui tombe dans la mer. C'est ici que Matteo nous quitte en nous invitant à visiter l'église quelque peu dépouillée (les reliques de Saint Georges ont depuis longtemps disparu), ainsi que le petit cimetière adjacent.

Eglise Saint Georges
cimetière de Portofino
Château médiéval

Nous reprenons ensuite la ruelle pour redescendre au port, nous arrêtant un instant pour acheter un petit souvenir fait main. Arrivés sur la place emplie de touristes, nous poursuivons vers l'église Saint Martin non loin de là.

Eglise Saint Martin

L'excursion se termine, nous retournons sur le ponton pour prendre la navette de retour pour Santa Margherita


Notre chauffeur Antonio nous y attend et le chemin du retour est aussi rapide qu'à l'aller.

route génoise

Nous sommes de retour sur le Victoria à 15 heures. Nous allons nous restaurer au buffet et surtout nous désaltérer, car il a fait chaud ce matin (34°C).

Le bateau ne quittant le port qu'à 20h, nous redescendons nous promener dans les rues étroites et ombragées de Savone. Nous avons même la chance de pouvoir visiter la chapelle Sixtine qui était fermée la dernière fois que nous étions venus. L'entrée modique de 2€ vaut le coup d’œil, malheureusement les photos sont interdites.

maquette de Savone 
Tour Leon Pancaldo, célèbre navigateur qui accompagna Magellan en 1519 lors de son premier tour du monde
tours médiévales
Cathédrale Notre Dame
Chapelle Sixtine
Hôtel de ville 

Le temps change, tandis que quelques gouttes de pluie commencent à tomber, nous faisons demi-tour. Arrivés près du petit port de plaisance, nous devons faire halte en dessous d'un palmier pour nous mettre à couvert le temps que le pont tournant soit de nouveau accessible aux piétons.

pont tournant

La manœuvre ne dure qu'une dizaine de minutes. Nous rentrons ensuite au navire au moment de l'exercice de sécurité pour les Italiens qui ont embarqué aujourd'hui.

A 19 heures, nous retrouvons nos serveurs au restaurant club. Ils commencent à plaisanter avec nous.

La pluie a cessé le temps du dîner, laissant un ciel rosé. Les mouettes nous saluent tandis que nous nous éloignons de Savone.

Nous terminons la soirée au théâtre avec le spectacle de magie de Martin.

Martin 
7
mai

Nous nous levons à 6h00 en même temps que le soleil, du moins est-ce ce qui est annoncé dans le Diario di bordo (journal de bord), car la couche nuageuse ne laisse passer aucun rayon. La nuit ayant était courte du fait de la fête très musicale au pont supérieure et de la discussion animée dans la cabine voisine, nous nous apprêtons au ralenti. Nous allons prendre un petit déjeuner matinal sur la terrasse avant d'aller jusqu'au point de rassemblement des excursions au Concorde Plaza.

Bien qu'étant amarrés au port de La Spezia en Ligurie, qui est soit dit en passant un des ports marchands les plus importants de la Méditerranée, preuve en sont les containers à perte de vue, nous nous rendons ce matin à Florence en Toscane à 2 heures de route. En effet, il n'y a pas grand chose à visiter à La Spezia car la ville a été entièrement détruite lors de la seconde guerre mondiale, il s'agit donc d'une ville « moderne ».

Nous serons guidés par Frédérico, authentique Florentin, et conduits par Tiziano notre chauffeur. La majorité de la route se fait par autoroute. Nous passons à côté des célèbres et très anciennes carrières de marbre de Carrare.

autoroute pour Firenze (Florence)

Arrivés à Florence, notre chauffeur nous laisse aux portes de la vieille ville. D'ailleurs Florence se visite à pied, mieux vaut laisser la voiture pour profiter pleinement des petites rues étroites et toutes empreintes d'histoire. Nous avons l'impression de suivre les très célèbres Galilée, Dante et Michel-Ange entres autres.

La brume s'est dissipée et le soleil brille à toute puissance. Nous commençons notre découverte de la ville par la Place Saint Marc loin loin du Campanile de Giotto (clocher), à côté de la Cathédrale et du baptistère.

Place Saint Marc

Nous passons devant de nombreux bâtiments dédiés à l'art et des musées, certains sont d'anciens édifices religieux désacralisés.

Université des Beaux Arts
Le Campanile de Giotto
la Cathédrale Santa Maria del Fiore
le Baptistère San Giovanni

Nous n'entrons pas dans ces bâtiments par manque de temps. Nous poursuivons dans ce quartier jusqu'à la Place della Signoria avec le Palazzo Vecchio, le Palazzo Fenzi et la Loggia des Lanzi.

Piazza della Signoria et la Tour de l'Horloge
Fontaine de Neptune en réfection 
Passage des Médicis pour ne pas se mélanger au peuple 
Quelques figures importantes de Florence

Nous nous arrêtons un moment pour admirer le plus vieux pont de Florence préservé (tous les autres furent détruits lors de la seconde guerre mondiale). A l'origine, ce pont était le lieu du commerce de viande. Les bouchers étaient installés dans les petits habitations du pont, vendaient les bonnes pièces sur leurs étals et jetaient dans le fleuve ce qui ne pouvait être vendu, rendant cet endroit malodorant. Quand les Médicis se sont installés à Florence et ont emprunté ce pont, prolongement des couloirs cachés entre les palais, ils ont transformé ces commerces en bijouteries. Depuis, les maisons ne sont plus habitées, mais demeurent quelques orfèvreries réputées.

Pont Ponte Vecchio

Nous faisons maintenant demi-tour, pour nous rendre sur la Place Santa Croce et visiter la basilique. Pour pouvoir y entrer, il faut avoir une tenue correcte, c'est-à-dire : ne pas montrer ses épaules et ses genoux.

Dans la Basilique, se trouvent les cercueils de Galilée, de Michel-Ange, de Dante (mémorial sans corps)...

Basilique du Sacré-Coeur 
Galilée
Michel-Ange 
Dante
Machiavel « La fin justifie les moyens »
témoins des inondations (toujours un 3 ou 4 novembre!)

C'est ici que notre guide nous laisse. Nous avons une heure trente de temps libre avec un panier repas fourni par Costa. Nous décidons de poursuivre la visite des lieux : la chapelle de Pazzi, des Médicis, ...

Chapelle de Pazzi
Chapelle des Médicis 
Tempo Della Fama. Mémorial pour les femmes décédées durant la première guerre mondiale 

Ravis de cette visite, nous quittons la Basilique pour aller déjeuner sur un banc de pierre à l'ombre en face de la fondation Zeffirelli. Les pigeons attendent avec plus ou moins d'impatience les miettes susceptibles de choir sur le trottoir.

Nous rencontrons Pinocchio, petit pantin célèbre qui a vu le jour à Florence.

Pinocchio

Il nous reste un peu plus d'une demi-heure avant de retrouver la statue de Dante, point de rendez-vous avec le groupe pour la suite de l'excursion. C'est alors, que de grosses gouttes de pluie se mettent à tomber, bientôt rejointes par des grêles. Le ciel s'est assombrit très vite et le tonnerre commence à gronder. Nous longeons les murs pour tenter de nous protéger au mieux n'étant pas équipés pour cette météo capricieuse. Nous trouvons refuge sous un proche et attendons que ça passe. Mais ce passage pluvieux dure et nous devons nous résoudre à affronter cette pluie battante.

pluie florentine 

Nous retrouvons notre guide et quelques autres croisiéristes tout aussi trempés que nous. Nous partons rejoindre notre bus à l'extérieur du centre touristique. A chacun son rythme : rapide comme l'éclair, ou lentement comme l'escargot !

Une fois à l'abri, notre chauffeur nous met un peu de chauffage pour que l'on sèche et attendons Mattéo qui s'inquiète de perdre un passager. Il nous revient tout mouillé et soulagé de retrouver tout le monde.

Nous grimpons maintenant en bus jusqu'à l'esplanade Michel-Ange, point de vue panoramique sur la ville de Florence.

Esplanade Michel Ange 

Voilà, notre visite de Florence est terminée. Nous reprenons le chemin du retour qui est lui aussi perturbé, non pas par la pluie mais par un ralentissement dû à un accident sur l'autoroute.

Nous sommes à bord peu avant 18h. Nous prenons un cocktail sur le bacon ensoleillé de la cabine. Puis il nous faut déjà nous préparer pour le dîner. Nos journées sont bien remplies.

Le navire quitte le port à 20h, alors que nous sommes encore au restaurant, tout en silence et sans secousse.

Au revoir La Spezia

Ce soir, avant le spectacle des chanteurs et danseurs « Casino », le directeur de croisière nous présente les représentants des différents postes …

îles de l'archipel de Toscane 
8
mai

A 7h, le navire longe le quai de Civitavecchia, le port de Rome.

Ce matin, quantité de croisiéristes vont visiter Rome, non loin d'ici. Pour notre part, nous avons préféré partir un peu plus loin vers le village de Bracciano pour visiter un des plus beaux château médiéval en très bon état et toujours habité par la famille Odescalchi.

Avant cela, nous allons prendre notre petit déjeuner.

A 9h, nous faisons la connaissance de Francesca, notre guide pour la matinée, et Carmine notre chauffeur. Nous apprenons que Civitavecchia s'appelait « les 100 chambres » en rapport avec la demeure qu'un gouverneur romain avait construire avant de prendre son nom actuel qui veut dire « vieille ville ». Car au temps de la domination romaine, ce port vint concurrencer la cité portuaire d'Ostie pour la gestion des approvisionnements de la ville de Rome. A la fin de l'empire romain, il conserva sa position de port d'escale important et devint même, en l'espace de quelques siècles, le premier port de la mer Tyrrhénienne, au point d'attirer sur lui l'attention des pirates turcs.

trace d'une tour romaine dans le port
château fortifié Michel Ange pour la protection de la ville 
trace des fortifications

Nous quittons ce port, pour entrer un peu plus dans les terres. Aujourd'hui, nous empruntons les départementales, nous permettant de profiter du paysage. Les montagnes ont fait place aux monts et les forêts aux champs.

Avant d'arriver à Bracciano, nous apercevons un château médiéval en bord de mer à Santa Marinella, preuve s'il en faut que la région était très prisée déjà au Moyen Age.

Santa Marinella

Il nous faut une heure pour atteindre le village de Bracciano qui se dresse sur une colline donnant sur les eaux limpides du Lac de Bracciano, d'origine volcanique. Nous faisons une pause technique dans un petit café, nous laissant le temps de nous promener sur la place du village.

Nous montons ensuite au château où une guide locale nous prend en charge pour nous conter l'histoire des lieux et des personnages qui y ont vécu.

Porte d'accès avec la rose symbole de la famille Orsini

Ce manoir du XV° siècle est l'un des plus grands d'Europe. Le premier corps du bâtiment remonte probablement au XII°siècle alors que le château appartenait aux préfets de Vico. Il passe ensuite à la Commune de Rome en 1370 avant d'être cédé aux Orsini en 1419. Il sera ensuite vendu aux enchères en 1695 et acheté par la famille Odelsalchi, famille du pape Innocent XI. Nous ne visiterons que la partie ouest.

Nous débutons par une visite privilégiée dans le jardin secret d'où nous avons une superbe vue sur le lac bien qu'il y ait un peu de brume ce matin. Dans ce jardin, deux pins de Liban tricentenaires.

l'ours, deuxième symbole de la famille Orsini pour sa consonnance.
jardin et panorama
vestige d'un théâtre 

Nous visitons de nombreuses salles avec des plafonds décorés d'époque, des frises, des meubles anciens.... Nous entrons dans les chambres des seigneurs des lieux et même dans la chambre de la maîtresse qui a vu passé de nombreux amants avant qu'ils ne tombent dans un puits de chaux vive ! Quand à la femme adultère, le mari se chargea de l'étrangler un soir avec un joli cordon rouge. Il s'agit d'une légende, mais toute légende se base sur un minimum de vérité...

La bibliothèque
chambre
salle des bustes romains 
chambre d'Isabella de Medici
sablier avec de la poudre de marbre comptant 8h.
Trône percé
salles des armes
lustres
ancienne bibliothèque
urne funéraire étrusque
buste romain d'époque romaine
salle étrusque

Nous sortons à l'extérieur par le belvédère avant de redescendre dans la grande cour pour nous rendre aux cuisines.

La visite se termine par l'armurerie et il ne nous reste que cinq minutes pour rejoindre la place de Dante, point de rassemblement pour le retour en bus.

l'armurerie
retour au port de Civitavecchia

Nos estomacs commencent à tirailler, il est déjà 14h. Nous passons au buffet pour nous restaurer et profitons du soleil sur la terrasse.

Nous avons le temps d'aller nous promener en ville, d'autant plus qu'il y a un service de navette gratuite pour nous emmener jusqu'au centre ville. Nous pouvons ainsi nous promener le long des remparts, apercevoir la cathédrale (nous ne pouvons y entrer car il y a malheureusement des funérailles), une petite église en front de mer, des bâtiments anciens....

la cathédrale
Garibaldi

Nous retournons doucement vers notre bateau de croisière, contournant le fort puis longeant le port et les autres navires sous une fine pluie et le soleil.

De retour dans notre cabine, nous nous reposons un peu de cette longue marche tout en sirotant un cocktail glacé.

Ce soir, nous n'avons pas une minute à perdre : à 19h nous devons aller au restaurant au pont 12, à 20h nous sommes invités au cocktail privé des « club diamant » avec le commandant où nos voisins de table M et Mme Ferri sont mis à l'honneur pour leur fidélité (ils sont en mer 32 semaines par an), à 21h15 nous assistons à un spectacle d'acrobaties.

cocktail du club diamant
Duo Space Fusion

La journée se termine. Et demain, nous profiterons de la navigation car nous passons de l'Italie à l'Espagne !

9
mai

Il y environ 4h00 quand nous nous réveillons. Pourquoi cette heure si matinale ? La mer n'est pourtant pas agitée, il n'y a plus un bruit festif... Peut-être est-ce parce que nous traversons le détroit de Bonifacio ! Il s'agit du détroit de 11km qui sépare la Sardaigne de la Corse, mettant en communication la mer de la Sardaigne à l'ouest avec la mer Tyrrhénienne à l'est. Nous ne voyons rien au dehors à part un noir profond.

N'ayant eu aucun mal à retrouver le sommeil, bercés par les vibrations et le chant de la mer, nous profitons de cette journée de navigation pour dormir un peu plus longtemps. C'est donc vers 8h30, que nous retrouvons nos amis les serveurs du Club Victoria pour un bon petit déjeuner.

Dehors, le temps est clair, mais la température de 19° ajoutée au vent de la navigation nous font préférer les salons pour un moment de lecture.

Ensuite, nous nous promenons dans le bateau, découvrant les lieux.

la Pizzeria

Il est déjà midi et donc l'heure du déjeuner. Avant de sortir de la cabine, nous entendons une annonce d'information de navigation du Commandant Gianfranco La Fauci. Nous sommes au large de la Sardaigne. Il fait 19° alors que la mer est à 14°. La profondeur de la mer est de 2150m. Nous naviguons à une vitesse de 13,6 nœuds.

Comme annoncé dans le titre de cette étape, l'après-midi sera consacrée au Farniente. Il ne faut pas négliger le fait que nous soyons en vacances et un peu de repos ne se refuse pas.

Nous retrouvons nos compagnons de croisière au restaurant avant de nous rendre au théâtre pour le cocktail du Costa Club, où nos voisins de table sont mis à l'honneur ce soir encore avec un diplôme à la clé. Suit le spectacle « Retro » de la troupe de chanteurs et danseurs, sur de la musique des années 60, 70 et 80 présenté par M Chocolat.

Commandant Gianfranco La Fauci, M et Mme Ferri
Spectacle « Retro »

Pour clôturer la soirée, le directeur de croisière invite tous les passagers du Costa Victoria à venir fêter les 70ans de Costa Croisière dans le hall central à 23h. Un énorme gâteau gonflable trône sur la piste de danse et une multitude de ballons gonflables volent dans tous les sens sous les confettis.


10
mai

Nous approchons de l'île de Majorque un peu avant le lever du soleil. Nous pouvons ainsi assister au spectacle du soleil flamboyant

Alors que nous nous apprêtons à rejoindre le restaurant, nous entrons dans le port de Majorque. Nous avons une vue imprenable sur la magnifique Cathédrale de Palma jouxtant le Palais épiscopal.

A 8h15, nous récupérons nos autocollants pour la visite de Palma et descendons sur le parking pour trouver notre bus. Notre guide Carlos nous donnera toutes les explications nécessaires en français et en italien. Le terminal de croisière se situe un peu à l'écart de la ville, soit à 50 mn à pied ou 15mn en bus.

Nous commençons par une vue sur la capitale des Baléares depuis le château Bellver (qui veut dire textuellement belle vue). Nous n'y faisons qu'une pause photo et redescendons sur le front de mer près de la cathédrale.

château Bellver
vue panoramique sur Palma

Notre chauffeur nous laisse juste en bas de la cathédrale, près de la mer, dans la partie historiquement dite « basse ville ». Cette partie de la ville construite au niveau de la mer en dehors des fortifications, était habitée par les pêcheurs et familles très modestes. Tandis que de l'autre côté de la muraille, à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer, se trouvaient les familles de l'aristocratie. Après de nombreuses inondations ayant fait quantité de victimes, des aménagements ont été effectués à la moitié du XIX° s pour rediriger les eaux fluviales vers la mer.

L'île de Majorque fut habitée successivement par les Romains, les Grecs, les Arabes et ensuite les Chrétiens espagnols. Et à chaque fois, le point stratégique de la ville se situait à l'emplacement de l'actuelle cathédrale. Aujourd'hui, il n'y plus de trace de l'ancienne mosquée, mise à part ses pierres qui ont été utilisées pour la construction de la cathédrale chrétienne.

le Palais et la Cathédrale de Palma.

Nous passons à côté du lac artificiel, connecté à la mer, dans lequel la cathédrale se reflète pour entrer dans le quartier médiéval pour accéder à l'entrée de la cathédrale.

extérieur de la cathédrale 
gargouilles 
retrait des tickets d'entrée 
« cathédrale de lumière »
reliques de Saint Sébastian 1540 et Pantaléon XVIII° 

Nous sommes restés une demi-heure dans la cathédrale, ce n'est pas suffisant pour tout voir, car en plus de l'église, il y a aussi des pièces annexes avec des reliques et objets religieux très anciens. Mais il nous faut continuer. Et nous allons maintenant dans un magasin de perles car Majorque est très réputé pour ses perles. Malheureusement, il ne s'agit que d'une boutique, il n'y a aucune explication ou démonstration. Nous y jetons un rapide coup d’œil et profitons de notre temps libre pour faire un peu de shopping aux alentours de l'hôtel de ville.

rues typiques très étroites
magasin de perles
Place en face de l'hôtel de ville

L'excursion guidée se termine ici. Nous prenons congé de notre guide car nous préférons flâner encore un peu dans les parages. Nous prendrons ensuite la navette gratuite pour retourner jusqu'au terminal de croisière.

Long des fortifications
fleurs poussant sur la pierre

Le temps file, nous faisons demi-tour pour faire quelques pas dans la basse ville comme nous l'a conseillé notre guide tout à l'heure.

Les maisons modestes des pêcheurs ont fait place au fil du temps à des boutiques très chiques de marques très connues, ainsi que des galeries d'art.

Nous sommes de retour sur la jetée vers 14h30 pour prendre la navette Costa et aller déjeuner sur la terrasse du bateau.

Nous n'avons rien de prévu avant le dîner de ce soir. Nous en profitons pour prendre le soleil sur la terrasse en compagnie des mouettes du port, très nombreuses et surtout très gourmandes. Nous voyons passer un navire transportant des yachts.

A 17h30, nous quittons Majorque escortés par les mouettes, pour faire route vers Barcelone, dernière étape de notre croisière.

C'est tout vêtus de blanc, que nous nous rendons une nouvelle fois au restaurant club dès 19 heures. Le spectacle de « The Voice of the Sea » étant à horaire unique à 20 heures. Le théâtre fait salle comble ce soir pour applaudir les talents du jour et Clara la gagnante de cette croisière.

The Voice of the Sea
11
mai

Nous nous réveillons vers 7h, aux lueurs matinales du jour sur la mer.

Le bateau n'arrive à Barcelone que vers 9h, ce qui nous laisse du temps pour le petit déjeuner et nous préparer. Aujourd'hui, le soleil brille, la température annoncée est de 22°C. Nous avons beaucoup de chance, car hier il pleuvait des cordes, et c'est également ce qui est prévu pour demain.

Nous accostons dans le Port Vell, un des trois ports de Barcelone avec le Port Olympique et le Port de Sant Adrià pour les petits bateaux privés. C'est le premier port de la Méditerranée et le cinquième dans le monde en nombre de navires de croisière. Ses quais voient passer jusqu'à deux millions de passagers par an.

Nous descendons du navire dès l'autorisation portuaire et retrouvons notre bus au pied du bateau avec notre guide Oriol (c'est le nom catalan d'un petit oiseau). Il nous parle un peu de Barcelone, deuxième ville espagnole avec ses trois millions d'habitants

Le bus nous emmène à cinq minutes à peine du port, près de la tour aux téléphériques. C'est ici que tous les bus s'arrêtent. D'ailleurs, il y a des navettes pour le terminal à 4€ aller-retour alors que les tickets Costa sont en vente au bureau des excursions au prix de 10€. On peut également prendre le taxi, qui d'après notre guide est très peu cher et il y en a autant qu'à New-York !

Nous commençons notre visite par un petit bonus, un coup de cœur du guide : la gare de France. Cette gare ne suffisait plus au trafic de la ville, une autre gare a été construite pour les trains grande vitesse, mais cette gare demeure active pour les RER. Au-dessus des portes, des chouettes nous surveillent.

Gare de France

Nous traversons ensuite le boulevard pour nous diriger vers les anciennes halles, aujourd'hui reconverties en musée. Au passage, nous sommes invectivés par un Catalan très mécontent de l'invasion des touristes dans son pays. C'est chose courante ici, notre guide nous avait prévenus.

Devant les halles, se trouve l'ancienne voie avant la destruction de cette partie de la ville en 1714 pendant la guerre de succession. D'ailleurs devant l'entrée des halles, un mât de 17m14 a été placé avec le drapeau catalan.

anciennes halles

Nous voyons aux fenêtres des immeubles de nombreux petits drapeaux catalans, pour l'indépendance de la Catalogne et des cocardes jaunes pour la libération des politiques catalans.

Nous entrons maintenant dans le quartier gothique de Barcelone. L'Espagne n'ayant pas pris part à le seconde guerre mondiale, elle n'a pas subi de bombardements et les bâtiments actuels sont historiques. D'ailleurs tout est fait par la municipalité pour préserver le patrimoine architectural et commercial de la ville.

Nous arrivons ainsi jusqu'à l'église de Sainte Marie de la mer, originellement appelée Sainte Marie des sables. Sur le côté est, se trouve une demi-arche avec une flamme éternelle en mémoire des Barcelonais tombés en 1714.

mémorial
Eglise Sainte Marie de la Mer

Nous empruntons ensuite des ruelles très étroites, l'étroitesse augmentée par la hauteur des maisons.

Arrivés sur la place de Montcada, notre guide nous explique que nous sommes sur une artère très prisée autrefois par la bourgeoisie qui mettait un point d'honneur à montrer sa richesse sur les façades des maisons. Non loin d'ici, plusieurs palais-musée de Picasso valent le coup d’œil. Mais ce n'est pas à l'ordre du jour.

Nous continuons vers d'autres halles, mais cette fois-ci, il s'agit d'un vrai marché. Il y en a 42 comme celui-ci à Barcelone pour favoriser les petits commerces dans les quartiers.

Marché de Santa Caterina

Quand on parle de Barcelone, on pense automatiquement à Gaudi et à la Sagrada Familia. Mais cet architecte très « spécial » ou « original » a laissé sa marque sur quantité de monuments et maisons dans la ville. D'ailleurs même hier, nous avons vu sa cathédrale de lumière à Palma (sans changer la structure, il a fait entrer la lumière dans la cathédrale).

Le Palais de la Musique dans le quartier El Born est quant à elle l’œuvre d'un autre représentant du modernisme catalan : Lluís Domènech i Montaner .

Palais de la musique
L'Ohla Hotel 

Nous nous dirigeons maintenant vers la Cathédrale. Nous ne pouvons y entrer, il faudrait patienter de très longues minutes pour obtenir le sésame. Nous nous contentons donc de l'extérieur.

La cathédrale basilique métropolitaine de la Sainte-Croix et de Sainte Eulalie de Barcelone 

Oriol nous accorde quinze minutes de temps libre pour une éventuelle pause technique ou des achats à la boutique de souvenirs, qui soit dit en passant sont à des prix très abordables.

Nous reprenons notre marche vers la place des bâtiments gouvernementaux Place Saint Jaume, d'un côté le Parlement, de l'autre le Parti Podemos.

Place Saint jaume 
Casa de la Ciutat, l'Hôtel de ville
Palau de la Generalitat

Après une petite explication sur la requête d'indépendance de la Catalogne (la cinquième) et la « répression » de l'Espagne, nous pouvons reprendre notre route vers l'église Sainte Marie du Pin, un nom très original, expliqué par la présence du pin sur la placette devant l'église. Nous apprenons également qu'à la période de Moyen-Age et jusqu'au XIX°s, la place où nous nous trouvons était en fait un cimetière. Mais avec les maladies trop récurrentes, les cimetières aux abords des églises ont été comblés, créant ainsi des espaces de convivialité un peu partout dans la ville.

Église Sainte-Marie du Pin
Place du Pin

Alors que nous quittons cette place tranquille et sereine, je me rends compte que le sac d'une passagère est ouvert. Elle a été dépouillée en quelques secondes sans s'en rendre compte comme un autre couple quelque minutes auparavant. Les pickpockets sont très nombreux surtout quand il y a une affluence de touristes comme aujourd'hui !

Nous arrivons sur la Rambla près d'un autre marché très connu, le Mercato de la Boqueria. Il est bondé de touristes. Nous préférons nous promener un peu à l'écart comme d'autres d'entre nous, quelque peu refroidis par cet épisode de vol.

Marché de la Boqueria 

La dernière étape de cette excursion est gustative, du moins c'est ce qui est annoncé dans le descriptif. En fait, après avoir descendu la Rambla , nous entrons dans le musée maritime pour une dégustation de tapas car l'excursion s'intitule « A la découverte de Barcelone et de ses saveurs ». En réalité, nous avons droit à une boisson : café, soda ou bière, et une petite assiette avec du pain et un morceau de jambon fumé. Costa aurait pu trouver mieux ! Nous dégustons cet en-cas au soleil avant de repartir vers l'emplacement des navettes où nous saluons notre guide. Nous préférons rester encore un peu pour faire du shopping avant de reprendre une navette pour le terminal de croisière.

Musée maritime et les tapas
les douanes 
Christophe Colomb

Nous rentrons au navire à 14h30, à l'heure de fermeture du buffet. Mais comme les jours précédents, un des quatre buffets reste ouvert pour les retardataires, en plus du burger. Nous pouvons ainsi déjeuner sur la terrasse à l'arrière du bateau et profiter de la vue sur Barcelone.

Nous rentrons déposer nos sacs à la cabine et prendre un rafraîchissement : un café frappé version Costa : un espresso et un grand verre de glaçons !

Puis comme nous allons profiter de notre entrée gratuite au SPA : quelques brasses, bain à remous et sauna. A 18h, le navire quitte le port de Barcelone. Nous apercevons le pilote à la verticale de notre cabine et prenons le large. Demain nous serons de retour à Marseille.

Nous allons une dernière fois dîner au Club Victoria avec nos compagnons de voyage qui en sont déjà à 200 croisières ! Nous avons encore des perspectives.... Ce soir, le menu est concocté par le chef Bruno Barbieri et toujours servi par l'aimable Ronie.

Le dernier spectacle « Fiesta Fantasia » est présenté par les chanteurs et danseurs de la troupe Afro Arimba du navire.

Il nous faut maintenant préparer nos valises qui seront retirées à 1h cette nuit. Nous les retrouverons dans le terminal de Marseille demain matin. Dernière nuit en mer bercés par le bruit des vagues.

12
mai

Le ciel est clair, la mer calme, tandis que nous approchons de Marseille, ultime étape de notre croisière. Le sac à dos sur l'épaule, nous quittons notre cabine et saluons Yayann notre cabinier.

Nous accostons alors que nous nous installons au restaurant. Ce matin, nous avons plus de temps que d'habitude pour notre petit déjeuner, car nous devons attendre que les passagers avec excursion descendent à terre et prennent leurs nombreux bus, puis que nos bagages arrivent dans le terminal de croisière. Nous savourons donc nos fruits et une fois n'est pas coutume de délicieux pancakes. Ronie, le serveur, plaisante avec nous et veut nous servir à profusion pour nous contenter. Il est très sympathique et nous l'en remercions.

Nous patientons un moment dans la bibliothèque, puis l'heure du débarquement sonne avec l'annonce des étiquettes « A rouge ». Nous scannons une dernière fois nos cartes de passager et empruntons la passerelle. A terre, M. Chocolat nous souhaite un bon retour à la maison. Une dernière photo du navire, et nous lui tournons le dos pour aller récupérer nos valises à la bagagerie.

Au dehors, une file de taxis attend les clients, tout ceci géré par les autorités du port. C'est donc très rapidement que nous nous retrouvons en chemin vers la gare Saint Charles de Marseille. Arrivés à « bon port », le chauffeur est désolé, car « la machine a un problème ». Nous réglons donc la course en liquides avec un petit supplément à sa convenance. La course nous revient donc à 20€.

Il est à peine 10h10 et notre TGV est prévu pour dans deux heures, nous flânons donc aux abords de la gare, qui est d 'ailleurs très jolie et offre une vue panoramique sur la ville.

 vue panoramique sur Marseille
la gare Saint Charles

Puis nous allons dans la salle d'attente pour bouquiner un peu. Quand le train est annoncé, il nous faut remonter tout le quai. Je n'ai jamais trouvé aussi long la récitation de l'alphabet à l'envers : de la lettre Z à la lettre T ! A peine, tous les passagers installés, qu'il démarre. Nous arriverons à destination dans 4h45.

Suivi temps réel via le WIFI  gratuit à bord  du TGV
Fin de ce voyage jusqu'à la prochaine fois !