Nous nous réveillons vers 7h, aux lueurs matinales du jour sur la mer.
Le bateau n'arrive à Barcelone que vers 9h, ce qui nous laisse du temps pour le petit déjeuner et nous préparer. Aujourd'hui, le soleil brille, la température annoncée est de 22°C. Nous avons beaucoup de chance, car hier il pleuvait des cordes, et c'est également ce qui est prévu pour demain.
Nous accostons dans le Port Vell, un des trois ports de Barcelone avec le Port Olympique et le Port de Sant Adrià pour les petits bateaux privés. C'est le premier port de la Méditerranée et le cinquième dans le monde en nombre de navires de croisière. Ses quais voient passer jusqu'à deux millions de passagers par an.
Nous descendons du navire dès l'autorisation portuaire et retrouvons notre bus au pied du bateau avec notre guide Oriol (c'est le nom catalan d'un petit oiseau). Il nous parle un peu de Barcelone, deuxième ville espagnole avec ses trois millions d'habitants
Le bus nous emmène à cinq minutes à peine du port, près de la tour aux téléphériques. C'est ici que tous les bus s'arrêtent. D'ailleurs, il y a des navettes pour le terminal à 4€ aller-retour alors que les tickets Costa sont en vente au bureau des excursions au prix de 10€. On peut également prendre le taxi, qui d'après notre guide est très peu cher et il y en a autant qu'à New-York !
Nous commençons notre visite par un petit bonus, un coup de cœur du guide : la gare de France. Cette gare ne suffisait plus au trafic de la ville, une autre gare a été construite pour les trains grande vitesse, mais cette gare demeure active pour les RER. Au-dessus des portes, des chouettes nous surveillent.
Nous traversons ensuite le boulevard pour nous diriger vers les anciennes halles, aujourd'hui reconverties en musée. Au passage, nous sommes invectivés par un Catalan très mécontent de l'invasion des touristes dans son pays. C'est chose courante ici, notre guide nous avait prévenus.
Devant les halles, se trouve l'ancienne voie avant la destruction de cette partie de la ville en 1714 pendant la guerre de succession. D'ailleurs devant l'entrée des halles, un mât de 17m14 a été placé avec le drapeau catalan.
Nous voyons aux fenêtres des immeubles de nombreux petits drapeaux catalans, pour l'indépendance de la Catalogne et des cocardes jaunes pour la libération des politiques catalans.
Nous entrons maintenant dans le quartier gothique de Barcelone. L'Espagne n'ayant pas pris part à le seconde guerre mondiale, elle n'a pas subi de bombardements et les bâtiments actuels sont historiques. D'ailleurs tout est fait par la municipalité pour préserver le patrimoine architectural et commercial de la ville.
Nous arrivons ainsi jusqu'à l'église de Sainte Marie de la mer, originellement appelée Sainte Marie des sables. Sur le côté est, se trouve une demi-arche avec une flamme éternelle en mémoire des Barcelonais tombés en 1714.
Nous empruntons ensuite des ruelles très étroites, l'étroitesse augmentée par la hauteur des maisons.
Arrivés sur la place de Montcada, notre guide nous explique que nous sommes sur une artère très prisée autrefois par la bourgeoisie qui mettait un point d'honneur à montrer sa richesse sur les façades des maisons. Non loin d'ici, plusieurs palais-musée de Picasso valent le coup d’œil. Mais ce n'est pas à l'ordre du jour.
Nous continuons vers d'autres halles, mais cette fois-ci, il s'agit d'un vrai marché. Il y en a 42 comme celui-ci à Barcelone pour favoriser les petits commerces dans les quartiers.
Quand on parle de Barcelone, on pense automatiquement à Gaudi et à la Sagrada Familia. Mais cet architecte très « spécial » ou « original » a laissé sa marque sur quantité de monuments et maisons dans la ville. D'ailleurs même hier, nous avons vu sa cathédrale de lumière à Palma (sans changer la structure, il a fait entrer la lumière dans la cathédrale).
Le Palais de la Musique dans le quartier El Born est quant à elle l’œuvre d'un autre représentant du modernisme catalan : Lluís Domènech i Montaner .
Nous nous dirigeons maintenant vers la Cathédrale. Nous ne pouvons y entrer, il faudrait patienter de très longues minutes pour obtenir le sésame. Nous nous contentons donc de l'extérieur.
Oriol nous accorde quinze minutes de temps libre pour une éventuelle pause technique ou des achats à la boutique de souvenirs, qui soit dit en passant sont à des prix très abordables.
Nous reprenons notre marche vers la place des bâtiments gouvernementaux Place Saint Jaume, d'un côté le Parlement, de l'autre le Parti Podemos.
Après une petite explication sur la requête d'indépendance de la Catalogne (la cinquième) et la « répression » de l'Espagne, nous pouvons reprendre notre route vers l'église Sainte Marie du Pin, un nom très original, expliqué par la présence du pin sur la placette devant l'église. Nous apprenons également qu'à la période de Moyen-Age et jusqu'au XIX°s, la place où nous nous trouvons était en fait un cimetière. Mais avec les maladies trop récurrentes, les cimetières aux abords des églises ont été comblés, créant ainsi des espaces de convivialité un peu partout dans la ville.
Alors que nous quittons cette place tranquille et sereine, je me rends compte que le sac d'une passagère est ouvert. Elle a été dépouillée en quelques secondes sans s'en rendre compte comme un autre couple quelque minutes auparavant. Les pickpockets sont très nombreux surtout quand il y a une affluence de touristes comme aujourd'hui !
Nous arrivons sur la Rambla près d'un autre marché très connu, le Mercato de la Boqueria. Il est bondé de touristes. Nous préférons nous promener un peu à l'écart comme d'autres d'entre nous, quelque peu refroidis par cet épisode de vol.
La dernière étape de cette excursion est gustative, du moins c'est ce qui est annoncé dans le descriptif. En fait, après avoir descendu la Rambla , nous entrons dans le musée maritime pour une dégustation de tapas car l'excursion s'intitule « A la découverte de Barcelone et de ses saveurs ». En réalité, nous avons droit à une boisson : café, soda ou bière, et une petite assiette avec du pain et un morceau de jambon fumé. Costa aurait pu trouver mieux ! Nous dégustons cet en-cas au soleil avant de repartir vers l'emplacement des navettes où nous saluons notre guide. Nous préférons rester encore un peu pour faire du shopping avant de reprendre une navette pour le terminal de croisière.
Nous rentrons au navire à 14h30, à l'heure de fermeture du buffet. Mais comme les jours précédents, un des quatre buffets reste ouvert pour les retardataires, en plus du burger. Nous pouvons ainsi déjeuner sur la terrasse à l'arrière du bateau et profiter de la vue sur Barcelone.
Nous rentrons déposer nos sacs à la cabine et prendre un rafraîchissement : un café frappé version Costa : un espresso et un grand verre de glaçons !
Puis comme nous allons profiter de notre entrée gratuite au SPA : quelques brasses, bain à remous et sauna. A 18h, le navire quitte le port de Barcelone. Nous apercevons le pilote à la verticale de notre cabine et prenons le large. Demain nous serons de retour à Marseille.
Nous allons une dernière fois dîner au Club Victoria avec nos compagnons de voyage qui en sont déjà à 200 croisières ! Nous avons encore des perspectives.... Ce soir, le menu est concocté par le chef Bruno Barbieri et toujours servi par l'aimable Ronie.
Le dernier spectacle « Fiesta Fantasia » est présenté par les chanteurs et danseurs de la troupe Afro Arimba du navire.
Il nous faut maintenant préparer nos valises qui seront retirées à 1h cette nuit. Nous les retrouverons dans le terminal de Marseille demain matin. Dernière nuit en mer bercés par le bruit des vagues.