Croisière de 16 jours sur le Costa Mediterranea pour découvrir l'Angleterre, l'Irlande & l’Écosse
Du 20 avril au 5 mai 2019
16 jours
Partager ce carnet de voyage
20
avr

Nous partons à la découverte du Royaume-Uni en ces temps tumultueux de Brexit à bord du Costa Mediterranea. La croisière part d'Amsterdam vers l'Angleterre, puis l'Irlande, l’Écosse et l'Allemagne.

Itinéraire 

Pour nous rendre à Amsterdam, le point de départ de notre croisière, nous prenons le bus Eurolines, nettement moins onéreux que le train. En plus, nous ne devons pas faire de changement, c’est direct. (Une seule dépose à Rotterdam pour sept personnes). Comme des personnes disciplinées, nous sommes donc à l’heure au rendez-vous de 8h à Lille Europe face au Novotel (avec même quelques minutes d’avance) pour un départ prévu à 9h. Comme tout n’arrive pas toujours comme c’est écrit, le bus ne se présente qu’à 8h44 avec ses deux chauffeurs, mais est très ponctuel pour le départ.

Nous roulons ainsi jusqu’à la périphérie de Rotterdam pour une pause « technique » de 15 minutes sur une aire de repos le temps également de changer de chauffeur.

Pour aller jusqu’à la gare de bus de Rotterdam, nous quittons l’autoroute. Nous voyons ainsi, de nombreux cyclistes en ville, l’architecture des maisons typiquement hollandaises et dans la campagne, les nombreux canaux entre les prés où paissent les moutons, vaches, chevaux…. Nous n’avons pas la chance de voir les champs de fleurs, nous nous contenterons des moulins !

Nous arrivons à l’heure à la station de bus de Duivendrecht.

C’est à l’écart de la ville. Il nous faut prendre le train ou le métro pour rejoindre la gare centrale d’Amsterdam. Nous achetons un ticket de train, un personnel de la gare nous indique le quai et le sens de la marche, et attendons 10 mn en dessous du panneau d’affichage pour Centraal Station.

Nous montons à bord du train, qui est en fait le métro, qui emprunte les mêmes voies de chemin de fer. Cette erreur va nous empêcher de passer les portiques de sortie à l’arrivée, car le métro s’est arrêté juste devant la gare ferroviaire avec des portiques spécifiques. Un brave jeune homme (personnel du métro) nous a donc aidé et nous a même indiqué très gentiment le chemin à prendre dans la gare pour rejoindre les ferrys. Comme nous l’avons déjà fait les années précédentes, nous voilà partis vers le terminal des passagers à 15 minutes de marche. Il fait beau, le soleil brille. Tout va bien.

Sauf qu’arrivés face au terminal, celui-ci est fermé et pas de panneau « Costa », seule une dame assise en face avec un panneau Costa attend les croisiéristes pour les informer que le terminal de croisière est désormais à 40 minutes de route d’ici, à Ijmuiden. C’est ainsi que nous nous retrouvons avec 5 autres personnes dans un taxi. Durant le trajet, nous avons partagé nos aventures passées, nous amusant de nos mésaventures. Le terminal de Ijmuiden est très petit, et nous passons rapidement les contrôles après avoir déposé nos valises.

Nous allons faire un petit tour à la cabine, pour nous informer de la suite du programme. La pause est de courte durée, car 7 coups de sirènes retentissent. C’est l’heure de l’exercice d’évacuation du navire. Nous revêtons nos gilets oranges et rejoignons la foule calme des gilets, non pas pour une manifestation, mais pour une explication en italien et en anglais des mesures à prendre. Çà ne dure pas très longtemps, et une fois débarrassés de nos gilets, nous pouvons aller à la réunion d’information présentée par notre hôtesse Aurélie Faure, tout en nous désaltérant enfin d’un cocktail très coloré.

Le navire quitte le port avec 1h40 de retard, peut-être à cause des croisiéristes qui ont eu la même surprise que nous. Nous profitons du chant de départ "Con te partiro", allongés sur des transats au soleil. Les vacances peuvent commencer !

C’est maintenant l’heure de notre premier spectacle, Variety show, avec les danseurs et chanteurs de la troupe Costa.

Nous cherchons ensuite le restaurant, il y a foule. Nous sommes installés près d’un très grand hublot, près d’une table de Parisiens très sympathiques. Nous faisons connaissance et partageons ce premier repas.

Nous ne voyons pas le temps passer, et à 23h, nous partons à la recherche de la salle de conférence, cachée derrière la chapelle et le squok club pour assister à la messe de la veillée pascale. Il n’y a plus une place assise. Nous écoutons la messe dite entièrement en italien.

Il est maintenant minuit, l’heure de se reposer un peu avant notre grosse journée londonienne. Nous découvrons aux portes des cabines, des décorations de Pâques, mais malheureusement pas de chocolat !

21
avr
21
avr

Cette nuit, nous changeons de fuseau horaire. Nous avons la chance de pouvoir dormir une heure de plus, ce qui est très appréciable. A notre réveil, nous apercevons au loin les côtes anglaises et le port d’Harwich.

Le temps d’émerger, la douche aidant, nous nous rendons au restaurant pour le petit déjeuner. Nous sommes trop rapides, il nous faut patienter encore quelques minutes avant l’ouverture des portes, puis c’est la ruée vers le buffet, à croire que les passagers sont affamés. Bien que le buffet soit très appétissant et tentant par sa diversité et ses viennoiseries qui ne demandent qu’à finir dans notre assiette, nous restons raisonnables : du pain noir comme Costa sait le faire, des fruits frais et du fromage blanc. Peut-être nous laisserons nous tenter un autre jour…

A 8h, nous sommes amarrés et attendons le feu vert des autorités britanniques pour descendre à terre pour notre excursion : « visite panoramique de Londres et croisière sur la Tamise ».

Notre guide Hélianna (concaténation de Hélios, le dieu grec du Soleil et Anna) nous salue dans un très bon français et nous fait partager sa maxime : « tout va très bien madame la marquise », il faut positiver !

Notre chauffeur de car Philipp nous emmène à travers la campagne et le plat pays anglais pendant 2 heures pour rejoindre la capitale, Londres, sous un soleil éclatant.

Hélianna nous conte pendant ce temps l’histoire de l’Angleterre depuis l’époque romaine en 40 après J.-C., ses multiples reconversions religieuses très meurtrières et la succession des rois et reines. Puis en 1666, ce fut la peste noire qui dévasta Londres, « sauvée » par un feu qui la détruisit aux deux tiers en tuant les rats porteurs de la maladie !

Londres était au départ une petite ville, puis vint WestMinster à ses côtés, et au fil des temps et des agrandissements, Londres regroupe 33 ou 34, je ne sais plus, « arrondissements » découpés en plusieurs niveaux, et chaque niveau en Nord,Sud, Est et Ouest. Chacun possède un maire.

Autre anecdote : avant 1970, Londres était une ville noire, par la pollution et la fumée de charbon. Il n’y faisait pas bon respirer et le smog rendait la visibilité nulle dans les rues. Mais en 1970, des lois ont obligé les industries à dépolluer, à "laver" la pollution comme nous le dit notre guide. Les cheminées sont interdites. Les bâtiments sont nettoyés. Et vingt années plus tard, les résultats étaient déjà visibles. Aujourd’hui, les bâtiments ont recouvrés leur teinte claire d’origine, et il fait plus respirable.

En approchant de Londres, nous quittons la campagne et arrivons devant quantités d’immeubles plus hauts les uns que les autres. Londres, et la City en particulier, regorge de banques, et tout ce qui fait de l’argent.

Bien que ce soit Pâques et que certaines rues soient fermées à la circulation, nous pouvons voir les principaux monuments de Londres. Malheureusement, c ‘est une visite en car, ce qui ne facilite pas la prise de photographies, surtout quand les monuments sont de l’autre côté du bus. Il faudra revenir pour parfaire notre album photo !

Nous voyons ainsi Buckingham Palace, la Cathédrale Saint-Paul, de nombreux bâtiments datant de la fin du XIX° et début du XX°s, ce qui m’étonne, car je croyais que Londres avait été entièrement dévastée lors de la seconde guerre mondiale.

Nous faisons une première pause à Covent Garden. Son nom pourrait nous faire croire que nous allons visiter un jardin, et bien non. Il s’agissait effectivement d’un jardin de couvent, mais ce jardin a été grignoté au fil du temps par les constructions pour définitivement disparaître. Seul son nom est resté. C’est ici, le coin des artistes, avec l’Opéra et des théâtres aux alentours.

Nous entrons dans de grandes halles très éclairées par les verrières, de petits commerces sur les côtés vendent des pâtisseries, des confiseries, des jouets, des bijoux…. Et au centre, se trouvent un espace de petits bar-restauration. Au sortir des halles, l’église Saint Paul, église des artistes (Il ne s’agit pas de la célèbre cathédrale Saint Paul). Nous ne pouvons pas y entrer, car l’office vient de débuter.

Nous poursuivons notre promenade dans les rues avoisinantes, car nous avons ici une heure trente de libre avec panier repas en prime.

A 12h25, nous sommes tous de retour dans le car félicités par Hélianna qui apprécie la ponctualité en général.

Nous partons vers le palais de Buckingham Palace, avec ses gardes anglais vêtus de rouge et leur grande coiffe noire. Nous n’avons pas le temps de nous attarder, car nous devons tenir l’horaire pour le bateau sur la Tamise.

Nous repartons donc vers l’abbaye de Westminster et l’école des garçons tout à côté formant des chœurs de toute beauté paraît-il.

Dans le parc, il y a de l’animation, des manifestants se sont installés sur la route et les pelouses, drapant les statues et tout cela dans une ambiance bon enfant, encadrés par des policiers tout sourire.

Nous arrivons devant BigBen, camouflé par une carapace d’échafaudages, seule l’horloge est visible.

Les touristes sont nombreux ici, sur les bords de la Tamise.

Nous montons à bord d’un petit bateau pour nous rendre de Big Ben au Bridge Tower. Sur cette courte distance, nous pouvons voir des bâtiments plus ou moins anciens avec bien entendu la grande roue (30mn pour en faire le tour), la forteresse-prison, la maison de Shakespeare, les gratte-ciels dont le gratte-ciel surnommé smartphone qui a dû être repensé car la chaleur de ses vitres faisait fondre les voitures garées en bas.

L’excursion s’achève ainsi, nous retrouvons notre car et laissons notre guide à Londres. Le trajet du retour est calme, la marche et la chaleur nous ont tous assommés. Nous sommes de retour au navire juste à temps pour la messe de Pâques, au Théâtre cette fois.

Le directeur de croisière nous présente l’équipe de direction et d’animation de la croisière juste avant le spectacle des chanteurs et danseurs de la troupe Costa. C’est très rythmé et coloré, bravo aux danseurs qui enchaînent les différents tableaux en un clin d’œil, changeant de tenue à chaque fois.

A la fin du spectacle, tous les passagers sont attendus au bar central pour l’explosion des œufs géants de Pâques. C’est la mascotte du Squok Club (club pour les enfants) qui s’attelle à la tâche encouragé par toute l’assistance, pas seulement les enfants !

Un petit retour à la cabine, pour recharger les batteries, des appareils cette fois et non nous, de rédiger le compte-rendu de la journée, et nous retrouvons nos voisins de table pour le dîner pascal.

La journée londonienne s’achève avec un magnifique buffet présenté par les chefs. Nous n’y touchons bien sûr pas, car nous sortons de table, mais nous prenons plaisir à admirer leur travail de sculpture sur fruit et glace.

Clou final : la photo avec la famille royale !

22
avr

Ce matin, nous partons pour la ville universitaire de Cambridge. Nous avons la chance de partir les derniers, ce qui nous laisse un peu plus de temps pour émerger de la courte nuit. Janette notre guide francophone et Chris notre chauffeur nous accueillent au pied du navire sous un soleil éclatant. Janette est fière de nous dire qu’il y a autant de jours ensoleillés ici qu’à Rome et qu’il ne faut pas croire qu’il pleuve tous les jours. En tout cas, ça nous arrange, tout est plus agréable sous le soleil !

Nous avons 1h30 de car pour rejoindre Cambridge. Nous empruntons une voie rapide puis l’autoroute à travers la campagne anglaise et ses champs. Les fermes sont nombreuses, les champs de colza ressortent des vertes prairies et des champs. Les agriculteurs cultivent donc le colza pour l’huile alimentaire et le carburant, mais aussi la pomme de terre, les tomates et les fraises & framboises qui n’ont aucun goût selon notre guide.

Durant le trajet, nous avons droit à l’explication de la succession des rois et des mariages arrangés notamment entre la France et l’Angleterre. Nous apprenons ainsi que Mary Tudor épousa à 18 ans Louis XII âgé de 57 ans, devenant ainsi Reine de France. Le roi décédant rapidement, elle resta en France le temps de s’assurer qu’elle n’enfanterai pas d’un successeur au trône français et retourna en Angleterre épouser le Duc de Suffolk. Malheureusement, elle décéda jeune, à l’âge de 37 ans. Son corps est enterré dans l’église St Mary de Bury St Edmunds que nous visiterons cet après-midi.

Quand nous quittons les voies expresses, nous découvrons des villages aux charmantes petites maisons typiques. Les jardins sont fleuris.


Cambridge doit son nom à la rivière « Cam » et au pont « bridge » sur la rivière. Le conté s’appelle Cambridge shire. Avant d’entrer dans la ville proprement dite, nous passons à côté de grandes pelouses et d’un cours d’eau, un peu plus loin, nous sommes sur le pont de la rivière Cam où des étudiants attendent les clients pour une promenade en barque.

La création de l’université de Cambridge date de 800 ans environ suite à une « querelle » entre étudiants français et anglais à la Sorbonne. Les Anglais retournèrent chez eux et créèrent l’université d’Oxford puis de Cambridge. Le Prince Charles fit ses études sur les bancs de Cambridge, et Newton avant lui. Les études y étaient gratuites jusqu’à la décision de Tony Blair de les rendre payantes vu les finances délicates du pays. Les frais de scolarité ont été fixés à 1000 livres par an, depuis ils sont montés à 9000 livres. Les étudiants peuvent faire un prêt à taux très réduit et ne commenceront à rembourser que lorsqu’ils toucheront un salaire décent.

Notre guide nous emmène dans la ville en direction de St John’s College qui, comme pour tout collège, comprend des salles de classe, un internat et une chapelle.

Chapelle de St John's College 

Il y a de très nombreux bâtiments d’époque dans les quelques rues que nous avons parcourues. Nous ne savons plus où donner de la tête, surtout qu’il ne faut pas perdre la guide de vue.

St John's College 

Des étudiants ont subtilisé le sceptre de Henri VIII pour le remplacer par un pied de chaise !

Trinity College 

Notre excursion comprend la visite libre de King’s College pendant un temps libre de deux heures. C’est encore aujourd’hui une université active, d’ailleurs certains bâtiments sont fermés à cette période car les étudiants sont en examen. C’est en 1441, le dimanche des Rameaux que le jeune Henri VI posa la première pierre du « Collège Royal de Notre-Dame et Saint Nicolas de Cambridge ». Avec Eton, King’s College est l’un des deux établissements « royaux et religieux » fondés par Henri VI. Ils devaient tous deux accueillir 70 garçons venant de familles pauvres.

Nous entrons par la chapelle, pour ensuite apercevoir l’internat, les pelouses et les salles de classe.

Nous y restons une bonne demie-heure, il faudrait bien entendu plus de temps, mais nous voulons visiter les alentours avant de quitter la ville.

Nous prenons la direction du petit marché, où on peut trouver de la restauration rapide, des vêtements, des souvenirs, … Nous y faisons quelques emplettes et prenons un « German Sausage » ou « Hot dog » que nous dégustons juste à côté du stand où une table et des chaises sont à disposition des clients.

Nous nous promenons ensuite non loin de là. Il y a de nombreux commerces dont Marks & Spencer. Petite anecdote racontée par notre guide, cette enseigne a débuté avec les sous-vêtements, et le nombre de slips vendus par cette marque constitue l’indice de référence pour la bonne santé de l’économie anglaise !

Nous retrouvons notre guide à l’heure dite devant le King’s College et quittons le centre ville vers le Queen’s College pour reprendre le car.

Nous nous arrêtons un court instant au dessus de la Cam pour admirer le Pont des mathématiques, c’est aujourd’hui un nouveau pont reconstruit presque à l’identique de l’ancien, qui lui fut originellement construit sans clou au XVIII°.

Le Queen’s College clôture notre formidable visite de Cambridge. Nous avons hâte d’y revenir.

Cambridge est une ville à la campagne, où on a l’impression d’être retourné quelques centaines d’années en arrière. Elle est très arborée, c’est un contraste avec Londres que nous avons visité hier avec tous ces grands immeubles récents côtoyant de très très près (à y être pratiquement collés) les anciennes bâtisses et sa notoriété de part ses palais royaux et monuments gouvernementaux. Nous passons à côté du jardin botanique avant de prendre la voie rapide vers une petite ville (selon l’estimation de notre guide), Bury Saint Edmunds.

Saint Edmund est un roi martyr. Il fut tué par les flèches et décapité. Selon la légende, un loup se serait emparé de la tête et je ne sais pas par quel miracle, la tête retrouva le corps et c’est à ce moment là, que le défunt roi devint Saint. Son corps est enterré à Bury St Edmunds sur le site de l’Abbaye Bénédictine (aujourd’hui en ruine). Les pèlerinages s’y sont succédés au fil des ans, enrichissant par la même le clergé, jusqu’à ce que le peuple, pauvre, se rebiffe contre les « impôts » et brûle l’abbaye.

En arrivant dans cette charmante petite ville, connu grâce à Edmund, nous voyons la « vraie Angleterre » de Janette.

C’est ici, que le groupe se disloque un peu, certains préférant aller se désaltérer (il est vrai qu’il fait bien chaud), d’autres comme nous, préférant suivre la guide sur les pas d’Edmund.

Petit écart au programme, mais au combien intéressant (merci Janette) : la visite de l’église Sainte Mary, avec son magnifique plafond de bois et ses anges majestueux au dessus de nos têtes, ses vitraux colorés, sa chapelle du Régiment de Suffolk , les tombes et mémoriaux, notamment la tombe de Mary Tudor, Reine de France et Duchesse de Suffolk.

A côté de l’église se trouve un cimetière très ancien entre l’église et la cathédrale St James.

Notre guide nous emmène derrière la tour normande à la rencontre du Fameux Loup qui conserva précieusement la tête de Saint Edmund.

Nous continuons notre promenade dans les jardins de la cathédrale pour nous rendre sur les ruines de l’Abbaye.

Nous quittons l’Abbaye St Edmund pour un temps libre, au choix : Pub ou Cathédrale. Ce sera Cathédrale pour nous. Certes, elle est moins ouvragée que l’Église, mais néanmoins très belle et fort claire par ses très nombreux vitraux.

Nous retournons maintenant vers la place et l’hôtel où Charles Dickens séjourna.

La rue piétonne est très courte, quelques boutiques, mais surtout des pâtisseries – glaciers et des pubs. Nous en avons vite fait le tour, mais juste avant de remonter dans le car, nous nous octroyons une petite glace.

Le retour vers le navire va prendre un peu plus d’une heure, le temps de se reposer un peu avant la suite du programme.

une des deux compagnies sucrières 

Au terminal passagers, un petit orchestre joue pour nous, juste avant le contrôle des bagages.

Ce soir, nous assistons à un petit concert du ténor Roberto Sinagoga, connu pour sa participation à la comédie musicale Notre Dame de Paris en Italie. Il nous dédie la chanson « le temps de cathédrales », en hommage à Notre Dame de Paris suite à l'incendie de la semaine dernière.



Nous retrouvons nos compagnons de voyage pour le repas, vêtus de noir et blanc, suivant la consigne du Diario di Bordo


D’après le programme, il devait y avoir une présentation de pâtisseries noires et blanches au salon Isabella non loin de notre cabine à 23h. Nous y sommes allés. A part quelques sushis, toasts et mini sandwichs, noirs et blancs certes, nous n’avons rien vu. Le temps d’un cappuccino, et nous retournons nous reposer.

23
avr

Le navire est parti de Harwich hier soir et navigue depuis vers la presqu’île de Portland au Sud de l’Angleterre. Il arrivera au port vers 11 heures, nous octroyant par la même occasion une grasse matinée, et un petit déjeuner tranquille et sans stress horaire. C’est ainsi, que nous sommes attablés au restaurant à 9h tapante en compagnie de passagers italiens et français. Toutefois, ce n’est pas le matin que nous lions conversation, car tout le monde se réveille !

Une fois sustentés, nous pouvons aller à la présentation vidéo du navire et de l’histoire de la compagnie Costa, du transport de l’huile d’olive au transport de passagers et précurseur sur la liaison Gênes – Buenos Aires. Nous y apprenons que Costa a la volonté de diminuer au maximum les déchets alimentaires, le palier fixé est de -50 %, ils sont déjà arrivés à -60 %. Cela va également de pair avec la prise de conscience des passagers de faire attention au gâchis : « Taste, don’t waste » en français : "goûter, pas jeter". Les passagers de cette croisière 100 % British sont Italiens, germaniques (700 allemands) & francophones (319 français), les réserves en alimentation et en boisson sont de ce fait pensées en fonction des nationalités : plus de bière pour les Allemands et plus de vin pour les Français par exemple. Les navires fonctionnent avec des moteurs gasoil, directement reliés à des génératrices pour produire de l’électricité. 2 hélices de propulsion électriques directionnelles, 3 hélices d’étrave de manœuvre. Le Costa Mediterranea a été 10 jours en cale sèche à Marseille fin novembre pour les travaux d’entretien extérieur et intérieur 24h/24. Il y a une hôtesse francophone et 5 Mauriciens dans le personnel, 70 nationalités à bord. Durant la croisière, nous ne croisons que 40 % de l’équipage (16 ponts, dont 12 réservés aux passagers). Contrairement à d’autres navires, chez Costa, il n’y a pas de prison et cellule de dégrisement, mais 2 médecins, un infirmier et une morgue. Le temps de travail est de 11h/jour, 7 jours sur 7. 6, 9 ou 10 mois en CDD renouvelable.

Ceci n’est qu’un aperçu bien sûr de toutes les informations données pendant cette présentation.

En fin de matinée, nous allons au Burger-Grill à la piscine couverte, pour le déjeuner car nous avons rendez-vous pour notre excursion à 12h30.

Une fois récupéré notre numéro de bus, nous descendons à terre, sur le sol de la presqu’île de Portland reliée à l’Angleterre par une langue rocheuse. Autrefois, par mauvais temps, la route était fermée, et Portland devenait une véritable île. D’ailleurs, il y deux prisons sur Portland et quand un prisonnier s’évade, la route est fermée et le prisonnier n’a pas d’autre choix que de se jeter à la mer quelque peu fraîche ! C’est notre guide Andy qui l’a dit !

Dans le port, nous apercevons un grand bloc de béton dans l’eau, il s’agit d’un bloc comme ceux ayant servi lors du débarquement en Normandie. Celui-ci n’est pas parti, mais témoigne du D-day.

Portland a accueilli les sports nautiques des jeux olympiques de 2012 et a donc bénéficié de nouveaux logements pour les athlètes. Lors de la construction des nouvelles infrastructures nécessaires pour l’évènement, des roches très anciennes ont été trouvées, elles ont été « mises en scènes » sur des pilotis près de la voie rapide, elles servent aujourd’hui de nichoir pour les oiseaux. Une quarantaine de corps ont également été découverts, pour la plupart la tête à côté du corps. Il s’agirait de Scandinaves, peut-être des combattants Viking tués par les autochtones protégeant leurs terres.

La pierre de Portland est très réputée, et ce depuis toujours. Elles est calcaire et très facile à travailler, en plus de bien supporter les intempéries. Elle fut utilisée pour les châteaux environnants, les maisons mais aussi la cathédrale Saint Paul de Londres. Il y a donc des carrières de pierre. Et selon Andy, ne vous avisez pas de prononcer le mot « rabbit » devant un habitant de Portland, car vous l’effraieriez. Le mot « lapin » est associé aux catastrophes de carrière. Car ces charmantes petites bêtes à grandes oreilles, surnommées « moutons souterrains », pressentent le danger et sortent de leur terrier juste avant la catastrophe. Donc quand des lapins montrent leur bout du nez, la carrière ferme pour la journée de peur qu’il ne se passe quelque chose.

Nous quittons la presqu’île de Portland en longeant la lagune. Ici les galets de la plage sont gros comme des oranges, alors qu’en remontant, ils deviennent aussi petits que des petits pois.

Il fut un temps où Portland accueillait des contrebandiers, d’où certains Pubs et magasins rappelant le temps des pirates.

Nous passons à coté du port de plaisance, et au loin nous apercevons le grand magasin Debenhams, très connu dans toute l’Angleterre, et aujourd’hui en mauvaise situation financière.

Les oiseaux sont ici protégés, de grands espaces leur sont réservés.

Nous traversons la ville balnéaire de Weymouth où un roi, je ne sais plus lequel, appréciait le climat qui est le plus doux et le moins pluvieux d’Angleterre, et y passait quelques jours de vacances, augmentant ainsi la notoriété de la ville peu connue jusque là.

Quand nous sortons de la ville, nous sommes accompagnés par un grand cheval blanc et son cavalier. Il s’agit du Roi George III.

Allie, notre chauffeur de car, effectue un crochet pour nous montrer de charmantes chaumières, très typiques de la région. Sur certaines maisons, il y a le drapeau blanc et rouge de l’Angleterre pour fêter le Saint Patron Georges, dont c’est la fête aujourd’hui.

Nous sommes dans une région vallonnée, entrecoupée de champs jaunes flamboyants de colza et de verts pâturages où paissent quantité de moutons.

Nous passons à côté de champs de tirs où un tank fait des manœuvres et peu de temps plus tard, nous apercevons les ruines du château de Corfe. Il fut construit au XI° par Guillaume le Conquérant. Demeura château royal jusqu’au règne d’Elisabeth I et fut détruit durant la guerre civile (1642-1651). Les pierres du château ont été réutilisées dans les maisons aux alentours, pour les murs bien sûr, mais aussi les toits !

Pour accéder au site, nous empruntons un petit sentier sur 0,5 miles. Le temps pour notre guide de régler le droit d’accès, et nous avons 2h30 pour visiter les ruines du château et le village. Nous passons sous le porche, tout comme le roi John I° avant nous. Il est considéré comme le plus mauvais roi anglais, on le connaît par l’histoire de Robin des bois. Il aimait le château de Corfe et le fit aménager pour qu’il soit plus confortable. Un autre roi y connut une fin tragique, le roi Edward y disparut lors d’un séjour chez sa tante, certainement assassiné sur ordre de la belle-mère pour des raisons de succession. Son corps fut retrouvé à Wareham en parfait état. Il fut alors déclaré Saint.

De là haut, nous avons une très belle vue sur la plaine.

Après avoir déambulé entre les blocs de pierre et dans les tours du château, nous redescendons vers le village. Les maisons sont très anciennes, dans une petite cour, non loin de l’église, il y a une reproduction du château en miniature. Mais nous n’avons pas suffisamment de temps pour y aller.

Comme c’est la Saint Georges aujourd’hui, un drapeau flotte sur la petite église.

Nous reprenons le chemin forestier pour retrouver notre car. Notre guide nous a dit tout à l’heure que la faune et la flore sont préservées dans cette région de Purbeck, vieille de milliers d’années.

La route du retour est plus calme, la visite nous a tous fatigués. Heureusement, que la météo nous a été clémente. Certes, le ciel n’était plus aussi bleu qu’hier, il a viré au gris durant la nuit, mais il fait encore 21°.

Le navire quitte le port de Portland pour Dublin alors que nous assistons au spectacle des quatre éléments.

La suite du programme : dîner au restaurant puis buffet de minuit dans les cuisines qui se termine par une dégustation dans le restaurant.

24
avr

No stress pour aujourd’hui, pas d’horaire à respecter, nous sommes en navigation. Après un bon petit déjeuner au restaurant, nous allons assister à une « leçon de chocolat ». Il s’agit d’une démonstration du Maître pâtissier Francesco Boccia, champion italien et champion du monde de pâtisserie. Il nous montre pas à pas la réalisation d’un dessert individuel à base de cacahuètes, cacao et caramel.

Après cette leçon culinaire, nous changeons de registre avec la Conférence culturelle « De Stonehenge au Brexit, le Royaume-Uni à travers les châteaux, les reines et les poètes » présentée par Franco Alvisi.

Voici quelques infos sur tout ce que nous a expliqué le conférencier, très bon professeur, avec qui nous ne voyons pas le temps passer.

La Grande Bretagne = Angleterre+Pays de Galle+Écosse ; 63.700.000 habitants

Le Royaume-Uni = Angleterre+Pays de Galle+Écosse+Irlande du Nord ; 65.648.100 habitants

Le Stonehedge remonte à 3100 – 1600 avant JC.

L’Angleterre date donc bien d'avant l’arrivée des Romains avec l’empereur Jules César (55 avt JC) puis Claude (43 avt JC). Il y eut une cohabitation forcée avec le peuple Celte qui s’est retrouvé poussé vers le nord du pays, dans l’Écosse actuelle.

Angleterre = Britannia

Écosse = Caledonia

Irlande = Hibernia

Deux reines ont principalement marqué l’Angleterre : Élisabeth I°, surnommée la reine vierge qui s’est mariée à son pays, fille de Henri VIII, et la reine Victoria. Aujourd’hui, nous avons la reine Élisabeth II qui vient de fêter son 93°anniversaire, elle règne depuis 1952.

Saint Patrick est le Saint évangélisateur pacifique, composant intelligemment avec les croyances en place. La croix celtique se compose de la croix et du cercle du soleil.

La conférence a duré 1h30, sans que l’on s’en aperçoive. Nous allons maintenant nous restaurer au restaurant. Ça tangue un peu, et ça se ressent davantage à l’arrière du navire.

Nous profitons de cette journée de navigation pour nous reposer et visiter le navire.

Nous avons tenté de discuter avec Pepper le petit robot humanoïde, mais ça n’a pas été bien loin, il était désolé d’avoir un souci avec la tablette.

Ce soir, Tina Turner vient nous rendre visite avec le spectacle de Talia Alexis

Dans le hall principal, le maître pâtissier prépare une sculpture de chocolat représentant le Parlement et Big Ben (sans échafaudage!).

La soirée se termine sur des airs de 007 !

25
avr
25
avr

Nous arrivons dans le port de Dublin vers 8h, le ciel est chargé de nuages gris menaçants. Comme nous ne descendons à terre que pour l’excursion de 13h, nous allons prendre notre petit déjeuner tranquillement au restaurant italien à l’arrière du navire. Étant amarrés, pas de problème d’équilibre pour rejoindre notre table avec notre assiette de fruits frais.

Nous allons ensuite dans un coin calme répondre à quelques messages. Internet fonctionne très bien ici, la mise en ligne du blog est très rapide !

Nous allons déjeuner peu avant midi au self – pizzeria pour être à l’heure au rendez-vous avec notre guide pour découvrir le centre de Dublin .

Pour rejoindre le centre-ville, nous empruntons une navette guidés par Niel. Nous sortons du port, longeons les quais et arrivons près d’un parc 30 minutes plus tard.

C’est notre première étape, tous groupés sous un arbre pour écouter les explications du guide, la pluie ne facilitant pas la promenade à pied. Niel nous souhaite en premier lieu "1000 bienvenues" en gaélique avant de poursuivre en français tout en conservant son accent gaélique si typique.

Un peu d’histoire : L’Irlande est une terre très ancienne peuplée par des Celtes. Un berger catholique, venu du Pays de Galle, y est resté 6 ans. Puis il retourne chez lui, mais dans un songe il comprend qu’il faut qu’il retourne en Irlande pour convertir les Irlandais. C’est ainsi qu’il devint Saint Patrick fêté avec ferveur par les Irlandais. Il y eut ensuite quantité de monastères et des pèlerinages amenant beaucoup d’argent à l’Église. Cette richesse va aviver les convoitises et c’est ainsi que les Vikings sont arrivés un jour avec toute une flotte pour dépouiller ce territoire qu’ils vont baptiser Dublin « lac noir », car leurs navires étaient mouillés dans un lac de grande profondeur. Les Vikings partis, ce sont les Anglais qui sont venus s’installer par la force. Les Catholiques furent en quelques sorte bannis, ils ont perdu tous leurs droits au profit des Protestants.

L’Irlande a connu des années très difficiles, la famine aussi en plus des guerres avec l’Angleterre. Elle gagna finalement sa guerre d’indépendance, seul le territoire du Nord resta aux mains des Anglais, les habitants du Nord étant principalement des Protestants qui se retrouvent davantage dans l’Angleterre. En intégrant l’Irlande ils auraient été minoritaires. Après quelques années noires et l’arrestation de la tête de l’IRA, l’Irlande du Nord et l’Irlande du Sud vivent en paix, bien que très récemment la « nouvelle IRA » fasse malheureusement parler d’elle.

Après ce petit briefing historique, nous entrons dans un parc juste à côté de l’arrêt de bus, pour admirer une sculpture représentant Oscar Wilde, réalisée à partir de roches de différents pays. Son homosexualité lui a valu un emprisonnement et les travaux forcés dans des conditions très pénibles. Une face du visage le représente avant son emprisonnement souriant et l’autre face triste après avec une fleur fanée.

Bien qu’homosexuel, il était marié et avait deux enfants. Après sa peine, ils sont partis en Suisse et ont pris le nom de Holland. Une petite statue de son épouse lui fait face.

En sortant du parc, nous passons à côté d’un mémorial de la seconde guerre mondiale. L’Irlande avait fait le choix d’être neutre, mais certains soldats Irlandais y ont perdu la vie. Et l’Irlande a joué également un rôle important en reportant le D-Day d’une journée prévoyant un gros orage au jour prévu du 5 juin qui aurait anéanti les chances des alliés.

Nous poursuivons notre excursion dans le quartier géorgien, du temps du roi Georges, patrimoine architectural de l’époque géorgienne, l’un des mieux conservés des îles britanniques et caractérisé par les hauts édifices en briques rouges construits en rangées et donnant sur des places généralement ornées de jardins qui, à l’époque, étaient réservés aux résidents.

Nous passons devant la galerie d’art, le Parlement, auparavant palais seigneurial majestueux construit en 1745, où siège aujourd’hui le parlement irlandais, et qui représentait, à l’époque, la demeure la plus belle et la plus importante de tout Dublin, et le bureau du Premier Ministre.

la galerie d’art 
le Parlement 
bureau du Premier Ministre 

Niel nous demande d’observer les portes des maisons, elles reflètent la richesse des propriétaires de par la largeur de la porte, les vitres et décorations.

Juste en face du Bureau du Premier Ministre, nous croisons les portiers d’un hôtel cinq étoile, très bien vêtus ! C’est ici qu’est né le premier Duc de Wellington qui, bien que piètre étudiant, vainquit Napoléon à Waterloo.

La porte voisine est un restaurant très côté et donc forcément hors de prix.

Nous poursuivons sous la pluie dans les rues, et passons à côté de pubs et de magasins vendant de la Guinness. Cette bière est mondialement connue. La famille Guinness a beaucoup donné pour la ville, dans la reconstruction de la cathédrale, l’achat de jardins pour en rendre l’accès public (parc Stephen par exemple)…. On connaît également ce nom par le livre des records.

Nous nous arrêtons un instant devant ce qui semble être au premier abord un petit jardin fleuri. Il s’agit en fait du cimetière de la famille Huguenot, célèbre notamment grâce aux œufs de Fabergé en Russie et au tissage.

La pluie a cessé quand nous arrivons devant le Shelbourne hôtel et son drapeau irlandais : Vert pour les Catholiques – Blanc pour la paix entre les Catholiques et les Protestants – Orange pour les Protestants orangistes

Non loin de là, se trouve le mémorial d’un héros national s’étant levé pour la liberté en 1798 et pendu par les Anglais.

Theobald Wolfe Tone 

De l’autre côté, une sculpture représente la période de la famine. De nombreux Irlandais sont morts, expulsés de leurs logements, beaucoup ont voulu prendre le large et partir en Amérique, mais leur état de santé a eu raison d’eux, c’est d’ailleurs pour cela que l’on surnommait les bateaux qui partaient vers l’Amérique des « bateaux-cercueils ».

Nous entrons maintenant dans le Pars de St Stephen, une oasis de verdure de 9ha dans le centre de Dublin, qui existe depuis pas moins de 400 ans et qui est propriété des Guinness pour encore 8750 ans !

A la sortie du parc, nous apercevons les traces des balles échangées pendant la guerre pour l’Indépendance entre Anglais et Irlandais sur l’arche.

Nous nous dirigeons maintenant vers le Trinity College, célèbre établissement universitaire qui fait partie des plus anciens d’Irlande, où ont étudié de nombreux écrivains célèbres dont Samuel Beckett et Oscar Wilde.

Mairie de Dublin & voiture du Maire, 1° voiture immatriculée au premier semestre 2019 

Dans l’Université de Trinity College, toutes les matières peuvent être étudiées. Nous y entrons par un tunnel et ressortons par la grande porte.

Trinity College

La dernière étape, très attendue par certains, est la dégustation d’une Guinness dans un pub. Niel nous y emmène en accélérant le pas, mais tout le monde suit, bizarre…

Pub 

C’est ici que nous quittons le groupe pour nous promener aux alentours et parfaire les photos de ce que nous avions vu tout à l’heure avec le guide.

Anecdote sur la conduite à gauche : cela date du Moyen-Age, car quand un piéton en croisait un autre, ils se serraient la main droite, la gauche étant considérée comme la main du Diable, pour montrer qu’ils n’étaient pas armés. Et Napoléon aurait instauré le contraire car il était gaucher !

Puis nous prenons la navette de bus pour nous retourner au Costa Mediterranea. La circulation est dense et il faut parfois plusieurs cycles de feux de circulation pour pouvoir traverser un carrefour.

Après cette marche dans les rues de Dublin, sous un ciel peu clément, bien qu’il fasse quand même 17°, nous faisons une pause avec un petit goûter.

Le bateau appareille à 18h pour Belfast. La distance entre les deux escales n’est pas grande, nous allons prendre une vitesse de croisière.

Avant le spectacle des acrobates du Duo Legenda, les danseuses et danseurs défilent pour présenter la collection Tommy Hilfinger en vente dans les boutiques du bateau.

Ce soir, nous fêtons Saint Patrick (avec un peu de retard, car c’est en mars). Pour cette occasion, la tenue suggérée est le vert, et le repas reprend des recettes irlandaises.

La soirée irlandaise se poursuit au salon Isolabella. Nous nous attendions à une démonstration de danse, mais c’est plutôt ambiance discothèque. Pour nous, ce sera repos en vue de la prochaine excursion en Irlande du Nord.

26
avr
26
avr

Après notre incursion dans l’Union européenne hier à Dublin, nous voici de retour dans le Royaume-Uni, les cabines téléphoniques repassent du vert au rouge, les panneaux de signalisation ne sont plus écrits en irlandais et en anglais mais seulement en anglais…

Après les visites historiques depuis le début de cette croisière, nous avons choisi de changer de registre en visitant La curiosité naturelle de l’Irlande du Nord qui amène un million de visiteurs chaque année, il s’agit de la Chaussée des Géants. Notre rendez-vous n’étant qu’à 12h30, nous avons la chance de pouvoir nous reposer car les nuits sont courtes avec toutes les activités à bord.

Nous faisons la fermeture du restaurant pour le petit déjeuner, on a l’impression que la moitié des passagers a quitté le navire, ce qui s’explique par le large choix d’excursions proposées.

En attendant, nous parcourons le navire pour admirer la décoration, même dans les escaliers.

Le temps est maussade, la température a bien du mal à atteindre les 15 degrés, c’est le charme de l’Irlande du Nord où nous pouvons avoir les quatre saisons dans la même journée.

A midi, nous allons nous restaurer légèrement au self, pas par faim mais juste un peu avant de partir pour notre excursion qui va durer 6 heures.

Une fois récupéré notre numéro de bus, nous pouvons descendre à terre dans le vent frais. Robert, notre guide, va nous emmener à un peu moins de deux heures de route du port avec le chauffeur Nodlaigh sur le site de la Chaussée des Géants près de Bushmills.

Nous sortons du port en passant à côté d’un « igloo » de sel. Non loin d’ici, il y a une carrière de sel, ce sel est exporté vers les Etats-Unis pour déneiger les routes de New-York.

« Hello & Welcome » pour « Harland & Wolf »
igloo de stockage de sel 

Le port a connu une très forte activité jusqu’à il y a une cinquantaine d’années, aujourd’hui, les entreprises changent et s’adaptent. Le chantier naval a fait place par exemple à une entreprise d’éolienne.

Nous quittons la ville de Belfast, sans vraiment l’avoir vue, par l’un des deux autoroutes d’Irlande du Nord.

visage de Napoléon couché, cette montagne aurait inspiré le voyage de Gulliver.

Robert nous distille les informations au fur et à mesure de ce que nous croisons. Par exemple, une voiture : les jeunes conducteurs sont limités en vitesse, les voitures de plus de trois ans doivent passer le contrôle technique ; une station service : le diesel est plus cher que l’essence ; une ferme : les fermes des protestants sont plus riches et mieux entretenues que celles des catholiques moins fortunés, il y a 55 % de protestants en Irlande du Nord ; un mouton : il y a plus de moutons que d’habitants, la couleur sur leur laine indique l’appartenance à un propriétaire ; un champ : il n’y a pas beaucoup de cultures en Irlande du Nord mais essentiellement des pâtures bordées de petites haies d’acacia ; une mouette : attention les mouettes de Belfast sont méchantes, une mouette a volé un smartphone à une dame qui était en train de téléphoner (réel?) ; un manoir : il est possible de le louer pour un mariage, mais aussi le bâtiment du Parlement puisqu’il n’y a plus de gouvernement pour le moment, les décisions sont prises par les deux principaux syndicats, mais également la prison qui est fermée et visitable ; une maison : le prix d’une maison est d’environ 180 000 €, 2 fois moins cher qu’à Dublin et 4 fois moins cher qu’à Londres ; un train : les trains sont fabriqués en Espagne et en France du fait du même écartement des rails : un golf : les Irlandais sont très friands de ce sport, en juillet il y aura un très grand tournoi.

pâturages
maison
éoliennes
manoir niché dans la montagne

C’est ainsi que nous traversons le conté d’Antrim pour arriver à un point panoramique sur l’Océan Atlantique avec en face l’Écosse. A peine avons nous fait quelques photos des falaises qu’un gros crachin s’est mis à tomber, les faisant disparaître d’un coup. Le pont de cordes de Carrick-a-Rede relie deux blocs rocheux. A ce moment-là, nous sommes contents d’être sur la terre ferme, et non suspendus au dessus de ce précipice sous le vent et la pluie !

Le pont de cordes de Carrick-a-Rede

Nous ne traînons pas dehors, et repartons très vite en car vers Bushmills.

Nous passons à coté des ruines d’un château qui date du VI°s, mais au début du XVII°, une partie du château s’est effondré dans la mer emportant toute la partie cuisine et un domestique. Les propriétaires (McDonald) l’ont alors abandonné. Il ne reste presque plus rien aujourd’hui.

ancienne école, aujourd’hui musée, de style tyrolien

Nous arrivons sur le site de la chaussée des Géants, site à la fois mythologique et légendaire. Notre guide nous laisse près de deux heures pour le découvrir. Nous empruntons la navette, gratuite pour les passagers Costa, pour rejoindre le point le plus spectaculaire. Parés d’un audioguide, nous nous plongeons dans les légendes du lieu et les explications plus scientifiques.

navette

Une des légendes raconte qu’un puissant géant du nom de Finn McCool a construit la chaussée pour traverser la mer. En conflit avec un autre géant venant lui faire la guerre, et sous les conseils de son épouse, il se déguisa en bébé et s’allongea dans le lit. Quand son ennemi vint chez lui, son épouse lui expliqua que son mari était sorti, qu’il pouvait l’attendre à côté du lit où était couché son fils. Voyant le fils si grand, le géant s’imagina la taille que devait avoir le père et prit peur. Il préféra quitter les lieux, mais furieux, il cassa la chaussée en partant.

« Port Noffer » 
« les marches du berger »

La chaussée des géants est classée au patrimoine de l’UNESCO. C’est une merveille géologique formée de plus de 40 000 colonnes de basalte emboîtées les unes dans les autres, suite à une intense activité volcanique et géologique, résultat du refroidissement et de l’érosion de coulées de laves successives. Ce surprenant paysage date de près de 60 millions d’années et se modifie au fil du temps.

« la chaussée des géants » 
« Port Ganny »
chameau, cadeau du géant à son fils (centre de la photo)
« Portnaboe »

Le temps de passer jeter un rapide coup d’œil au musée et il nous faut remonter dans le bus.

Comme nous sommes très disciplinés, Nodlaigh peut repartir à l’heure vers les ruines du château de Dunluce, le manoir le plus romantique et le plus spectaculaire de toute l’Irlande du Nord, niché sur les falaises accidentées de la côte nord, en passant par Bushmills réputée pour sa distillerie de whisky

Bushmills
château de Dunluce

Nous terminons l’excursion avec le soleil : « ici, 2 jours sans pluie, c’est la sécheresse » dixit Robert. Nous sommes juste dans les temps pour arriver à l’heure du « Tous à bord » avant le départ du navire pour Liverpool. Nous reprenons la direction de Belfast et son port.

Nous quittons l’Irlande du Nord sous la pluie. Nous n’assisterons pas à son départ du port depuis les ponts extérieurs. Ce soir, nous allons écouter le chanteur Vick accompagné par les musiciens The Victims pour un petit concert de soul, avec un clin d’œil à « Belle » de la comédie musicale, en français.

Nous allons ensuite jusqu’au restaurant, nous commençons à sentir le mouvement des vagues.

Le bateau tangue, les vagues développées par le mouvement du bateau s’ajoutent à la mer déjà bien formée. Nous avons du mal à marcher droit. Depuis le sabord de la cabine, on peut voir les vagues se former et se briser. C’est plus bruyant que ce que nous avons déjà connu. Le lit vibre. Mais une fois couchés, cela nous berce gentiment.

27
avr

Au réveil, la mer est toujours démontée, enfin pour nous qui n’avons pas connu de véritable tempête ! Étonnés que nous ne soyons pas encore en approche du port à 7h30, nous nous préparons tout de même pour aller au petit déjeuner car notre excursion pour le manoir de Conwy Castle au départ de Liverpool est prévue pour 8h30. Il est difficile, et même impossible, de marcher droit dans les couloirs. Et pour poursuivre, nous sommes installés à une table à l’arrière du navire près d’une grande vitre pour profiter pleinement des vagues.

De retour à notre cabine, nous préparons notre sac à dos quand un message est diffusé dans toutes les langues pour nous annoncer : « Mesdames messieurs, bonjour. En raison des mauvaises conditions climatiques, le commandant a décidé, en accord avec le pilote de Liverpool monté à bord hier soir à Belfast et les autorités maritimes anglaises, que le navire ne pourrait pas accoster dans le port de Liverpool (vent de plus de 60 km/h). En conséquence, nous faisons route vers Greenock où nous arriverons demain à l’heure prévue. » (normalement). Robert nous l’avait annoncé hier, qu’il y aurait une tempête !

Tant pis pour la visite, il vaut mieux éviter les catastrophes. Nous allons donc occuper notre journée, en commençant par la salle de sport à l’avant du navire, face à la mer.

Après quelques exercices, nous faisons, comme tous les autres passagers, nous déambulons dans les différents étages.

Nous choisissons de nous installer dans le salon Isolabella, étrangement vide alors que tous les autres salons sont bondés. Nous pouvons ainsi lire dans le silence.

C’est ainsi que passe le temps, nous allons ensuite au restaurant qui est du fait du bouleversement de programme au complet. Les serveurs ne savent plus où donner de la tête. Mais nous avons tout notre temps. Nous écoutons nos voisins italiens sans rien comprendre. Ils s’en désolent, essaient néanmoins de nous expliquer pourquoi ils rient et n’arrivent pas à s’empêcher de parler. En Sicile, ce sont les femmes qui sont les plus bavardes. C’est le cas de celle d’un des deux autres couples de la table. Tandis que de l’autre, Sicilo-Autrichien, c’est l’homme qui lui fait la conversation.

Durant l’après-midi, le temps s’éclaircit un peu, mais mieux vaut ne pas s’aventurer dehors. Ceux qui s’y aventurent, ont l’air de pantins tantôt retenus par le vent qui les empêche d’avancer comme s’ils se confrontaient à un mur invisible, tantôt propulsés par le vent, ce qui peut s’avérer dangereux.

Nous préférons reprendre notre lecture en attendant la soirée de gala, tout en sirotant les cocktails sans alcool.

Pour cette soirée de gala, les passagers ont revêtu leurs tenues de soirée pour aller écouter le Ténor Vincenzo Lentini au Théâtre.

Nous poursuivons avec le Menu de Gala.

La journée de navigation improvisée se termine. Espérons que demain, nous puissions accoster pour voir les lacs écossais.

28
avr

En jetant un œil par le sabord un peu avant 7 heures ce matin, nous sommes rassurés : la mer est calme et nous apercevons les côtes. Nous allons pouvoir descendre sur le sol écossais.

Nous avons la chance de ne partir qu’à 12h45, nous laissant largement le temps de nous promener sur les ponts après s’être sustentés d’un bon petit déjeuner. La météo est clémente, le vent a disparu et le soleil se force un passage à travers les nuages.

Le navire est accosté au port de Greenock, où les passagers qui le veulent peuvent aller se promener car les premiers commerces et pubs sont à à peine une centaine de mètres du terminal passagers. Greenock, qui veut dire chêne vert, en souvenir des temps où les bateaux s’amarraient aux chênes bordant le port, a lui aussi perdu de son activité. Il y eut jusqu’à 50 chantiers maritimes, aujourd’hui il n’y a en a plus qu’un qui fabrique des ferry pour la Nouvelle Calédonie entre autres (étrange n’est-ce pas ? Je crois plutôt qu’il s’agit d’une mauvaise traduction, en effet les Romains appelaient l’Écosse « Caledonia », il s’agirait plutôt de l’Écosse actuelle que de la Nouvelle Calédonie). Greenock est également connu par James Watt (1736-1819) dont il est originaire et qui est l’inventeur du moteur à vapeur. Depuis les ponts supérieurs, nous avons une belle vue sur la ville et ses nombreux clochers.

Nous allons déjeuner au self avant de nous rendre au salon Piazza Casanova pour retirer notre autocollant et descendons rejoindre le bus correspondant (61) , notre guide française Aurélie et le chauffeur Arthur.

Nous allons parcourir pas moins de 156 km en environ 2h30 de route pour une visite panoramique de quelques lacs écossais, les « Lochs », il y en a environ 30 000 en Écosse. En écossais, prononcez lor avec un ‘r’ « guttural » (« ch » Allemand ou « j » Espagnol).

Nous commençons par suivre la rive du fleuve Clyde où est amarré le Costa Medierranea en passant par la ville de Glasgow, un peu plus connue pour son activité financière mais aussi ses clubs de foot. Le port de Glasgow n’est pas assez profond pour les gros bateaux de croisières et les bateaux de marchandises. De ce fait, les bateaux arrivent au port de Greenock, les containers sont déchargés et rejoignent ensuite Glasgow. Au XIX°, c’était déjà le cas et certaines embarcations plus petites récupéraient la marchandise et repartaient pour Glasgow tirées par des chevaux sur les chemins de hallage. Dans les containers que nous avons vus au port, un certain nombre est rempli de Whisky écossais. Il arrive que des containers soient perdus en mer, comme récemment à cause de la tempête. Outre le whisky, l’Écosse trouve ses ressources dans la laine, le pétrole, la pomme de terre et le tourisme.

Glasgow

Au loin, nous apercevons un château dans un rocher, c’est là que Mary Stuart s’était réfugiée pour se protéger de sa cousine Elisabeth 1° qui l’a finalement fait décapiter pour ne pas risquer de perdre le trône.

Nous empruntons un pont de 1971 pour quitter Glasgow et nous diriger vers le nord. Le paysage change d’un coup. Nous nous retrouvons dans la verdure des pâturages, entourés de petits monts.

Nous faisons une première halte dans le petit village typique de Luss sur les rives du Loch Lomond, le lac le plus grand de Grande-Bretagne à la frontière entre les douces Lowlands et les Highlands plus accidentées. Notre guide nous laisse une demi-heure pour nous y promener, nous conseillant d’aller jusqu’à la petite église et son cimetière, où se trouvent quelques tombes Vicking.

Loch Lomond

Nous poursuivons notre excursion le long de la rive du lac vers le nord jusqu’au belvédère Rest and Be Thankful, pour un arrêt photographique (Nous posons même pour une photo de groupe car la photographe officielle Costa est du voyage).

Dès que nous quittons le Loch Lomond, nous prenons un peu d’altitude, et les petites montagnes « Glen » changent de couleurs. Elles passent du vert au jaune et les arbres laissent la place aux rochers. Des ruisseaux coulent un peu partout et de nombreux filets sont installés près de la route pour empêcher les roches qui se décrochent de percuter les voitures. Croisons les doigts !

C’est dans ce paysage préservé que notre guide nous conte l’histoire du clan MacDonald qui a tardé à prêter allégeance au roi Anglais (3-4 jours) et qui à la demande de ce dernier a été massacré par le Clan Campbell. Les quelques survivants se sont enfuis et nous les retrouvons aujourd’hui dans nos rues avec Ronald MacDonald !

Nous reprenons la route vers le Sud cette fois, vers les lacs mi-lacs, mi-fjords des Loch Fyne, Loch Eck et Holy Loch.

Arthur, notre chauffeur, s’arrête un moment pour que nous puissions voir le château d’Inveraray , fief du clan Campbell, un des plus grands trésors d’Écosse, au bord du Loch Fyne, encore habité par le Duc et la Duchesse d’Argyll. Des épisodes de Down town abbey y ont été tournés.

Loch Fyne

Après cette petite pause non prévue, nous nous dirigeons maintenant vers Hunters Quay pour prendre le ferry, moyen de transport très utilisé par les autochtones. D’ailleurs la guide nous explique qu’elle ne possède pas de voiture, car l’Écosse est très bien desservie par les ferrys, les trains, les métros et les bus.

Le car s’avance sur le ferry et nous pouvons descendre prendre l’air et les embruns du lac durant la traversée du fleuve Clyde qui nous ramène sur la rive de Greenock. Mais attention aux vagues occasionnées par les autres bateaux, certains ont compris pourquoi il n’y avait personne à l’avant. Ils se sont pris une belle vague !

En Écosse comme en Irlande du Nord, nous pouvons connaître les quatre saisons dans la même journée. Nous avons connu le printemps, le vent de l’automne, frôlé l’été (surtout dans le car). Heureusement, l’hiver nous a épargnés !

De retour au port, nous passons par les boutiques pour quelques souvenirs. Nous jetons un penny (nous essayons) sur la cloche pour exaucer un vœu et faire un don au Rotary Club ( de Greenock)

Des musiciens en kilt se préparent dans un salon adjacent pour nous donner un petit concert d’au revoir au départ du navire.

Merci pour ce concert, nous pouvons partir pour Invergordon.

Après les cornemuses, nous allons au spectacle « Jukebox » très animé et coloré avec les danseurs et chanteurs de la troupe Costa.

Nous voyons les dernières côtes écossaises alors que nous retournons à notre cabine rédiger ce journal.

A 21 heures, nous rejoignons le restaurant Argentieri pour un menu spécial créé par le Chef 7 étoiles Bruno Barbieri pour Costa. Il nous fait même l’honneur de venir nous saluer.

Le journée s’achève dans la bonne humeur. Demain, nous serons en navigation pour rejoindre le nord de l’Écosse.

29
avr

Nous naviguons vers le nord de l’Écosse, le « Grand Nord », non pas Bergues dixit Michel Galabru dans « Bienvenue chez les Ch’tis », mais les Highlands. Nous adoptons donc notre vitesse de croisière et commençons par un petit déjeuner tardif au restaurant (9h).

Nous retrouvons ensuite le conférencier Franco Alvizi au théâtre pour parler cette fois des mythes et légendes d’Écosse.

L’Écosse est connue pour ses légendes, ses nombreux châteaux, et ses lacs. Le Lac du Loch Ness étant le plus mystérieux avec son monstre « Nessie », selon une des nombreuses légendes sur ce lieu. Il y a une légende dont je n’avais pas encore entendu parler : en 565, Saint Colomba arrive sur les rives du lac alors qu’un enterrement y est célébré. Il s’agit d’un pêcheur emporté par un monstre vivant dans le lac. A ce moment, le monstre s’invite à la cérémonie et surgit des flots. Saint Colomba lui ordonne alors au nom de Dieu de disparaître. Effrayé, le monstre disparut dans les profondeurs du lac. Ce lac fait 300 km de long, 1,5 de large et 200 m de profondeur.

Dans cette région, les Romains n’ont jamais réussi à s’installer, peut-être qu’ils n ‘y ont rien trouvé d’intéressant, que le climat était trop rigoureux ou tout simplement que les irréductibles Écossais se sont très bien battus, notamment les Pictes qui se peignaient en bleu pour effrayer les soldats romains. Cette couleur a été reprise dans le drapeau écossais. Certains prétendent que le kilt viendrait de la toge romaine, chose étrange puisqu’ils ont été vaincus. On trouve encore aujourd’hui les vestiges des murs de défense au Sud de l’Écosse par Hadrien (122 – 132 ; 117km) et un peu plus au Nord par Antonin (140-142 ; 58km).

L’Écosse représente un tiers de la superficie de l’Angleterre avec 77 783 km². Sa population est de 5 400 000 habitants, contre 60 000 000 pour l’Angleterre.

Passons maintenant aux Rois d’Écosse. Ils étaient couronnés sur la Pierre du destin depuis 843. Cette pierre serait celle que Moïse a frappé pour faire sortir de l’eau. Mais en 1296, le Roi anglais Édouard I a volé la pierre, symbole du pouvoir, pour mettre à mal la puissance des rois écossais. Cette pierre ne leur sera restituée qu’en 1996, elle se trouve aujourd’hui au château d’Édimbourg. Le Parlement Écossais verra le jour en 1999.

Quelques rois : Le Roi Wallace « Braveheart » victorieux à la bataille de Stirling en 1297 fut trahi et torturé de façon ignoble : éviscéré, pendu et décapité en 1305. Le Roi Jacques I° d’Angleterre en 1603 (ou Jacques VI d’Écosse) est le fils de Mary Stuart assassinée par sa cousine Élisabeth I.

L’Écosse connut un grande déception avec son rêve déchu des colonies américaines, en particulier au Panama. Affaiblie, elle fut prise par Guillaume d’Hanovre (Allemagne) et entra dans l’Union Jack en 1707. Certains Écossais ne voulaient pas se résoudre à la puissance anglaise, le Prince « Bonnie » Charles a essayé avec l’aide des Européens catholiques et des chefs de clans des Highlands de s’opposer à l’Angleterre pour défendre l’Indépendance de l’Écosse, en vain.

L’Angleterre a réprimé la culture écossaise, interdisant sous peine de prison, la langue gaélique, la cornemuse, le tartan et le port du kilt. En 1822, le roi anglais Jorge IV fit une visite à Édimbourg. Pour cette occasion, il porta le kilt montrant une volonté de paix entre l’Angleterre et l’Écosse.

Cette conférence était très intéressante, le conférencier nous a fait partagé sa passion pour l’histoire et les légendes. Il est très applaudi.

Nous allons maintenant respirer le grand air et admirer les côtes que nous longeons. L’air est un peu frais, mais la mer est calme et donc la navigation agréable.

Nous rentrons dans le salon Isolabella nous réchauffer tout en écoutant les répétitions pour « The Voice of the Sea » tout en dégustant un cocktail fruité.

A 12h30, est prévu un grand buffet de poisson au pont 9 près de la piscine extérieure. Nous flânons encore un peu à l’extérieur avant de nous y rendre.

Il y a foule. Les passagers se pressent près des tables pour se faire servir par les chefs du navire.

Quant à nous, nous préférons prendre quelques photos, car ça vaut le coup d’œil. Puis nous descendons tranquillement déjeuner au restaurant italien. Nous y faisons la connaissance d’un couple de Français et nous partageons pendant tout le repas nos différentes expériences de voyage.

Le repas terminé, nous retournons profiter de cette navigation entre les côtes écossaises. On ne s’en lasse pas.

Au fur et à mesure de l’après-midi, le fin voile nuageux disparaît laissant place à un soleil éclatant sur un ciel bleu. Nous faisons le plein de Vitamine D tout en sirotant nos fameux Pink Panther.

Ce soir, nous assistons à un spectacle spécial Costa Club d’une troupe de 14 jeunes artistes « Foresight » nous présentant des numéros d’acrobaties et de danse. C’est plaisant et ça change des numéros que nos avions déjà vus.

Quand nous sortons du théâtre, nous assistons pour la première fois de la croisière à un magnifique coucher de soleil.

Ce soir, nous dînons seuls, nos voisins de table sont allés fêter un anniversaire au restaurant « La Medusa ».

Il est temps d’aller nous reposer car demain notre excursion pour le Lac du Loch Ness part tôt.

30
avr

Au petit matin, le temps a littéralement changé par rapport à la veille. Il a plu et le paysage environnant est brumeux. Le ciel bleu a disparu, tout est gris et triste. C’est dans cette morosité et à moitié réveillés que nous allons prendre notre petit déjeuner. Comme nous sommes à l’avance, nous allons marcher un peu sur le pont extérieur. Ce qui nous permet de constater que derrière les entrepôts que nous voyons depuis notre cabine, la ville est toute proche.

Un peu avant 9 heures, nous faisons la connaissance de Donald, âgé de 70 ans, vêtu d’un pantalon écossais très élégant. Il va nous emmener jusqu’au très célèbre et mystérieux lac du Loch Ness avec le chauffeur Gordon et le chef animateur italien qui va l’aider car il ne parle pas beaucoup le français.

Nous sommes dans les Highlands, nous ne voyons que de verts pâturages et des moutons. Les ressources économiques de la région sont le whisky bien sûr, le pétrole et la laine. D’ailleurs quand nous sortons du port maritime, nous passons à côté d’une distillerie de whisky, et Donald nous apprend que son patron a assuré son nez pour plusieurs millions d’euros !

Distillerie de whisky
pâturages 
quelques styles de maisons écossaises

Le soleil arrive à percer au fur et à mesure que nous approchons de notre destination. Les nuages posés sur les monts se dispersent. Tant mieux, car nous sommes quelques peu refroidis par la clim du bus.

Notre guide nous explique que nous allons passer (et non nous arrêter) dans un petit village où des religieux français, de Dijon plus précisément, se sont installés et ont surnommé les lieux « Beau Lieu ». Il ne reste que les ruines d’une église cachées derrière un gros chêne.

Nous passons ensuite dans le village de Dingwall, ancien village viking, d’où est originaire le major MacDonald. D’ailleurs en haut de la colline dominant le village, une tour ressemblant à un château a été érigée comme mémorial.

Nous passons sur un pont d’où l’on voit un pêcheur. C’est l’occasion pour notre guide pour nous expliquer que la pêche est très réglementée. Le permis de pêche est de 200 € la journée ! Et en plus, il faut relâcher le poisson, le saumon en l’occurrence, une fois attrapé.

pêche du saumon

Un peu plus loin sur notre route nous passons encore sur un pont (il y en a beaucoup dans la région!), il s’agit d’un canal qui va jusqu’au Loch Ness.

ce n’est pas le Loch Ness, juste un petit lac comme il y en a beaucoup.

Nous arrivons au bout d’une heure et demie de trajet au château d’Urquhart âprement défendu par les Écossais face aux assauts successifs des Anglais. C’est ici, que fut tourné le film « Braveheart » avec Mel Gibson, sur le bord du lac de Loch Ness, et bien avant cela Saint Columba a baptisé un roi Picte sur son lit de mort alors que les Pictes étaient polythéistes. La visite débute par un petit film d’une dizaine de minutes nous expliquant l’histoire du château dont il ne reste que des ruines aujourd’hui.

Château d’Urquhart
le trébuchet pour détruire les murs du château
Loch Ness et des genêts jaunes qui sentent la noix de coco
Donald
les ruines du château

Du haut de la tour, nous avons une vue imprenable sur le lac Mais bien que Donald se soit arrangé avec le producteur de Nessie pour que nous puissions la voir, la star est restée cachée. Nous reviendrons !

Cette visite quelque peu rapide, car il faut tenir l’horaire imposé par Costa, et le soleil écossais, nous ont quelque peu fatigués mais surtout réchauffés. Nous ne demandons plus d’enlever la clim du bus maintenant.

Nous repartons en longeant le lac pendant un bon moment, pour nous rendre dans la capitale des Highlands : Inverness, qui veut dire textuellement l’embouchure du lac.

Un canal a été creusé pour relier la mer au Loch Ness : le Caledonia.

le canal Caledonia

Nous avons un temps libre de 40 minutes dans Inverness. Notre bus stationne à côté de la cathédrale protestante, le long du fleuve. C’est très verdoyant, et les bâtiments semblent datés de plusieurs centaines d’années. Le château que nous voyons dans les hauteurs ne date par contre de moins de deux cent ans (1847).

le long du fleuve
la cathédrale protestante 
le château d'Inverness

Nous nous promenons dans les alentours proches et en profitons pour faire quelques emplettes dans un magasin qui fabrique également les vêtement en tartan, kilt, costumes, casquettes… Dommage que nous n’ayons pas plus de temps, car il est possible de visiter les ateliers.

Nous quittons Inverness pour rejoindre la ville d’Invergordon où notre navire est amarré. Au loin, nous apercevons des montagnes avec encore de la neige sur les sommets.

Des phoques se baignent dans le lac qui débouche sur le port, l’eau n’est pas trop froide pour eux !

Avant de remonter au bateau, nous avons un petit bonus : le tour de la grand rue d’Invergordon. Certains murs de maisons sont peints.

Il est 14 heures, le restaurant italien est fermé, mais le self reste ouvert jusqu’à 15 heures. Nous ne pouvons pas mourir de faim sur ce navire. Nous allons donc nous servir au self et déjeuner sur la terrasse. Il y fait un peu de vent, mais c’est moins bruyant qu’à l’intérieur. Par contre, je ne tarde pas à manger mon poisson de peur qu’une mouette ne vienne se servir dans l’assiette, elles sont postées sur la rambarde et nous guettent. Nous terminons notre dessert à la piscine intérieure, il y fait plus chaud.

Nous pouvons maintenant vaquer à nos occupations sur le bateau en attendant la soirée italienne : sport, blog et repos.

Peu avant le départ du navire, une ambulance est arrivée pour un rapatriement sanitaire.

Puis la fanfare nous a joué de la musique pour nous saluer et nous souhaiter bon voyage, ce à quoi le Costa Mediterranea a répondu par trois coups de sirène.

Nous passons à proximité des plateformes. Nous profitons de la navigation pendant un bon moment, le temps de sortir de ce bras et rejoindre la mer. Les mouettes nous suivent de près, essayant de récupérer quelques morceaux de pain jetés par les passagers.

Nous quittons le pont pour nous préparer, car ce soir, nous allons assister au spectacle « Sapori d’Italia », puis ce sera la photo souvenir avec le commandant et la soirée aux couleurs de l’Italie : Vert, blanc et rouge.

Durant le dîner, les serveurs font l’animation.

La journée aux couleurs italiennes s’achève, demain nous visiterons Edimbourg.

1
mai

Aujourd’hui, nous sommes au large du petit port de Newhaven. Nous avons réservé une excursion pour la journée entière afin de visiter le fameux château d’Edimbourg, une des places fortes les plus impressionnantes du Royaume-Uni, et le bateau royal Britannia.

Pas de grasse matinée ce matin, car nous nous sommes les premiers à embarquer à 9 h dans un petit bateau qui fait la navette pour les excursions entre le Costa Mediterranea et le port de pêcheurs. Pour les passagers ne prenant pas d’excursion, le transfert se fait en chaloupes.

La traversée ne dure pas longtemps, à peine une dizaine de minutes sur une mer très calme. Nous croisons un phoque qui est venu se reposer sur une bouée.

Arrimés au ponton, nous commençons à descendre à terre. Pendant ce temps là une musicienne écossaise nous joue quelques morceaux de cornemuse.

Nous faisons la connaissance de notre guide Duncan et notre chauffeur Stuwart pour la journée. Duncan nous souhaite la bienvenue,nous Français, car la France a aidé l’Écosse en 1295 dans le conflit avec l’Angleterre.

Ils vont nous conduire dans un premier temps dans les rues de la vieille ville et la nouvelle ville d’Édimbourg dans un tour panoramique qui va pouvoir nous permettre d’avoir une vue d’ensemble.

La vieille ville se situe à 1 mile à la ronde autour du château et date du Moyen-Age. Édimbourg était déjà à l’époque la capitale de l’Écosse. Elle le demeure aujourd’hui, bien qu’elle soit bien moins peuplée que Glasgow : 475 000 habitants contre plus d’un million.

La nouvelle ville est née à la fin du XVIII° par manque de place et de confort. Le concours lancé pour redessiner la ville et l’agrandir a été gagné par un jeune architecte de 26 ans, James Craig, ce qui serait impensable aujourd’hui. La New Town est donc d’époque géorgienne (époque des Rois Georges) avec ses larges rues, ses espaces ouverts et ses maisons individuelles. Certains parcs ne sont accessibles qu’aux propriétaires de résidence donnant sur le parc.

quelques styles de maisons 

Nous faisons une première pause photo dans le bas de la ville, sur les pelouses d’un stade, car d’ici nous avons une belle vue sur la ville et notamment sur le château.

Non loin de là, nous passons devant les grilles d’une école privée très prisée, mais aussi très chère, le « Fettes College » où Tony Blair entre autres a suivi les cours jusqu’à ses 18 ans. Cette école a inspiré J.K.Rollins pour le château Poudlard des aventures d’Harry Potter. Un peu plus tard, nous passerons devant le café où l’écrivain a écrit ses livres au chaud avec sa fille, car à cette époque, elle manquait d’argent et ne pouvait pas se chauffer dans son petit appartement, même avec ce que lui donnait l’œuvre sociale.

Nous voyons un nombre impressionnant de bâtiments anciens. Leur pierre est noircie par le temps.

château d’Édimbourg 

La plupart des magasins à l’approche du château et donc de la rue la plus fréquentée par les touristes proposent des vêtements écossais. L’origine du kilt viendrait d’une couverture servant à se protéger du froid la nuit et portée la journée en voyage. Cette couverture mesurait 4m2. Aujourd’hui, le kilt est taillé et cousu, il s’agit d’une pièce de tissu de 8 m. Il est de coutume d’offrir le costume complet aux garçons quand ils atteignent la majorité. C’est assez coûteux, il faut compter environ 600 livres pour le kilt, la veste en tweed, les chaussettes et le sac. Ils le gardent à vie et le sortent pour les grandes occasions.

La montagne d’Arthur 
le nouveau Parlement depuis 1999 

A la fin des années 1600, la population croissant très rapidement, les maisons devenaient de plus en plus hautes. Gladstone’s est l’une des plus vieilles maisons qui restent de cette période (construite en 1550). Certaines maisons atteignaient neuf étages.

Gladstone’s Land 

C’est dans ce quartier que nous descendons du bus pour monter jusqu’au château. Duncan nous remet notre droit d’entrée et nous fait une petite visite guidée extérieure. Ensuite nous avons quartier libre jusqu’à 15h15, ce qui nous fait environ trois heures pour découvrir cette forteresse et promener un peu dans les rues commerçantes.

Entrée du château
l’esplanade et les canons 

Depuis l’esplanade, nous avons une magnifique vue panoramique sur toute la ville. Mais c’est aussi à cet endroit qu’aux XV° et XVII° siècles, que plus de 300 femmes, accusées de sorcellerie, ont été brûlées vives sur un bûcher.

Dans la cour intérieure, une ancienne église est transformée en mémorial pour tous les soldats disparus pendant les guerres. Nous y trouvons des inscriptions des villes du Nord de la France, (Loos, Valenciennes) et la Belgique (Ypres).

entrée dans la cour intérieure 
le mémorial pour les soldats disparus 

A côté, le palais royal où nous allons voir l’exposition sur les rois et le couronnement pour terminer par les ornements royaux : la pierre de la destinée, la couronne, le sceptre, le collier de pierres précieuses et la ceinture.

le palais royal 
exposition 

C’est dans ce palais que Mary, reine d’Ecosse et de France est venue se réfugier et donner naissance à son fils.

Le dernier bâtiment de la cour est la salle de réception et de décision.


Nous poursuivons par la chapelle Ste Margareth qui fut construite en 1130 après qu’un roi parti à la chasse se retrouva en fâcheuse posture face à un cerf quand il vit une croix entre les bois et s’en sorti indemne. C’est pourquoi, le site s’appelle Holyrood (Croix de bois).

la chapelle Ste Margareth 


 terrasse supérieure
Le puits
cimetière des chiens 

A 13 heures, un soldat tire un coup de canon, historiquement pour que les marins puissent se caler sur l’horaire.

coup de canon de 13h 

Nous nous dirigeons ensuite vers les anciennes prisons de guerre, notamment suite à la guerre pour l’indépendance américaine en 1781. Cette année-là, les caveaux étaient pleins à craquer : près d’un millier de prisonniers y étaient détenus dans l’obscurité et l’humidité. Nous visitons les cellules avec les hamacs où de petites bêtes grises venaient squatter et se servir dans la pitance des prisonniers. On y trouve également des portes en bois où les prisonniers ont gravé leurs noms ou ont illustré la bataille navale. Une vitrine nous montre de très beaux objets réalisés par les prisonniers à partir des os de leur ration alimentaire, de la paille de leur couchage entre autres. Cela leur servait de monnaie d’échange auprès des gardes. Certains même arrivaient à fabriquaient de la fausse monnaie en prévision de leur libération.

Prison du XVIII
prison militaire 1842-1923

Nous poursuivons par les deux musées sur les soldats écossais. Les musées en Écosse sont tous gratuits.

Régiment royal
Carabiniers

Les bâtiments restants sont privés. En effet la forteresse abrite encore un corps militaire.

Il est déjà passé 14h quand nous quittons le site du château.

Nous allons nous promener aux alentours pour ne pas nous perdre.

Nous ne visiterons pas la cathédrale Saint Gilles par manque de temps, le prix est de 5 livres par personnes + 2 livres pour les photos.

Nous passons à côté du Consulat Français.

Dans la rue piétonne, un jeune artiste jongle avec le feu.

Nous ne nous attardons pas, car il nous faut encore nous restaurer car la journée n’est pas terminée. Cet après-midi, nous visiterons le bateau royal, le Britannia. Nous trouvons un petit restaurant et le serveur très sympathique nous a commandé un repas rapide pour que nous ne soyons pas en retard à notre rendez-vous.

Le trajet en bus jusqu’au Britannia est très rapide.Ce qui surprend, c’est que notre guide nous fait entrer dans un centre commercial. Il nous demande de le rejoindre au deuxième étage pour récupérer le ticket d’entrée ! Et en effet, une fois là-haut, nous avons accès avec un audioguide (disponible en 30 langues) au pont supérieur du navire royal. Grâce à l’audioguide, nous parcourons tout le bateau, de pièce en pièce et de pont en pont avec toutes les explications. C’est un très beau navire, qui a arrêté de naviguer en 1997 après la cession de Hongkong par les Britanniques. Nous écourtons la fin de la visite pour respecter l’horaire, Duncan nous attend au pied du bus pour 17h30 car ensuite nous reprenons un bateau-navette pour rejoindre le Costa Mediterranea.

Britannia 
navette de retour

Après cette grosse journée de découverte d’Edimbourg, nous nous reposons un peu avant la finale de « The Voice on the Sea ».

Nous retrouvons nos voisins de table au restaurant tout de blanc vêtu comme suggéré dans la consigne du Diario di Bordo. Nous avons tant de choses à nous dire que nous faisons la fermeture. Notre serveur attitré Erwin ne nous en tient pas rigueur.

Il est temps d’aller récupérer quelques forces avant la prochaine excursion.

2
mai

Alors que le navire navigue dans le chenal vers le Port de Tyne – Newcastle, le soleil brille, tout est calme.

port de Tyne 

Nous partons ce matin visiter le château d’Alnwick un peu plus au Nord. Notre guide Felicita, munichoise expatriée en Angleterre, nous souhaite la bienvenue avec un fort accent allemand. Elle nous explique que la région a connu de nombreux conflits, les premiers étant ceux entre Pictes et Romains, d’où le mur d’Hadrien, puis entre les Écossais et les Anglais. Finalement, ces derniers ont remporté la victoire et nous sommes aujourd’hui en Angleterre.

Nous remontons la côte du Northumberland, passant entre les verts pâturages avec moutons, vaches et chevaux et quelques champs de colza à gauche et la mer à droite. Les plages sont magnifiques et nous voyons de nombreux marcheurs avec leurs chiens en liberté.

longues plages de sable fin 

Le long de la côte, des ruines de châteaux surgissent par endroits montrant l’importance de la région déjà au Moyen-Age et témoigne de son histoire turbulente, terre conquise par les Vikings et théâtre d’interminables batailles avec les Écossais voisins.

Fort de Tynemouth

La région connut une période prospère pendant la révolution industrielle, grâce à ses mines de charbon. Elle en exportait même. Puis ce fut un peu le déclin. Aujourd’hui, nous voyons davantage des maisons secondaires, les villes s’étant transformées en stations balnéaires, comme Whitley Bay dans laquelle nous passons. Au loin, nous apercevons le phare blanc de Sainte Marie.

Phare de Sainte Marie
éoliennes

Nous traversons des petits villages où le temps semble s’être arrêté, et où le stress des grandes villes n’a pas sa place.

La pluie fait son apparition, pourtant la météo du navire ne prévoyait que des nuages. Nous ferons donc la visite du château d’Alnwick sous les fines gouttes froides de l’Angleterre.

Château d’Alnwick

Notre guide nous remet le ticket d’entrée ainsi qu’un billet de réduction pour les boutiques et un plan du site. Nous avons ensuite quartier libre pour visiter à notre rythme, le palais encore habité (les photos y sont interdites), la muraille, les tours avec leurs petits musées.

Cette demeure seigneuriale de la famille Percy, ducs et duchesses du Northumberland, fait partie de l’histoire britannique depuis presque 1000 ans. Elle fut tout d’abord utilisée comme forteresse et garnison militaire pour protéger la frontière de l’Angleterre contre les invasions écossaises. C’est en 1309, qu’elle devient la propriété et la demeure principale de la famille Percy après son acquisition auprès de l’évêque Antony Bek de Durham. La demeure fut constamment aménagée et rénovée jusqu’à aujourd’hui.

Sir Henry Percy

800 000 visiteurs foulent le sol de ce château remarquable chaque année. Cette notoriété est en grande partie due au très célèbre petit sorcier Harry Potter qui apprit les règles du Quidditch dans la cour du château et eut un accident de voiture volante dans le domaine du château (les 2 premiers épisodes). Ce qui explique qu’au cours de notre visite nous rencontrons petits et grands avec un balai entre les jambes essayant de s’envoler au dessus des tours d’Alnwick !

Outre ces films, la série télévisée Downton Abbey a également été filmée en ces lieux (château de Brancaster dans la série) et bien d’autres encore comme Robin des Bois avec Kevin Costner. C’est étrange de penser que tous ces personnages « mythiques » soient passés ici avant nous.

Mieux connu comme le site de la première leçon de balai volant d’Harry Potter, l’Outer Bailey abritaient les écuries médiévales, les précepteurs d’impôts de l’époque des Tudor et les cuisines victoriennes.

Outer Bailey

Les State Room (salons d’apparat) sont la demeure du duc et de la duchesse de Northumberland, propriétaires d’une grande partie de la région. Nous pouvons visiter de nombreuses pièces toutes aussi belles les unes que les autres et encore utilisées quasi-quotidiennement, sans oublier la prison (plus en service!). Nous passons de pièce en pièce sous l’œil vigilant des gardiens des lieux, du Hall d’entrée (XIX°) avec ses armes accrochées au mur, la salle de réception de style Renaissance, la bibliothèque et ses 14 000 ouvrages, le salon de musique, la salle à manger avec la table dressée pouvant accueillir 40 convives, la galerie de porcelaine….

Les State Rooms dans le donjon principal, habitation privée

La visite intérieure terminée, nous nous dirigeons vers la Postern Tower dans l’Inner Bailey. A cet endroit, originellement, il y avait un fournil pour le pain, une brasserie pour la bière et un abattoir pour la viande. Tout ceci a disparu aujourd’hui, mais les remparts ont été préservés tout comme les tours où les soldats arpentaient le chemin de ronde il y a des siècles de cela.

Inner Bailey 

Dans cette tour sont présentés quelques objets des différents voyages archéologiques de la famille Percy au fil des années.

Postern Tower

Dans la tour suivante, la Constable’s Tower, qui servait de défense et d’habitation pour un officier, puis de stockage pour la poudre, nous trouvons une exposition sur les équipements militaires utilisée au fil des années ici ou ailleurs dans le monde.

Constable’s Tower

Du haut du chemin de ronde et de la terrasse « Gun Terrace », nous avons une belle vue sur les pâturages.

Chemin de ronde
Domaine du château
Gun Terrace
Du haut des tours, d’étranges personnages nous surveillent.

Dans la dernière tour que nous visitons, c’est une exposition sur les Fusiliers. Il y a non seulement leurs tenues vestimentaires, les objets de tous les jours, les rations alimentaires, les armes, mais aussi deux mascottes des régiments, deux petits chiens empaillés.

Musée des Fusiliers 
Drummer (1893-1902), guerre du Soudan 1898 & Sammy

Juste avant de quitter ce magnifique château, nous passons furtivement dans le coin des artisans, fréquenté par les enfants qui viennent en sortie de classe. Ils peuvent emprunter un balai pour jouer à Harry Potter, s’habiller en tenue d’époque, jouer à des jeux médiévaux...

cour intérieure des artisans

Notre bus nous attend au pied du château, la pluie s’est calmée et nous retournons au port par l’autoroute.

Nous déjeunons au self, où deux cuisiniers nous servent de la rosette et du parmesan. Nous complétons le repas avec une bonne soupe chaude de poireaux.

Nous n’avons rien de prévu pour l’après-midi, si ce n’est du repos. Ensuite, nous allons au spectacle des « BeatBox », quatre jeunes qui reprennent les chansons des Beatles. Nous finissons tous debout pour un bis.

BeatBox 

La soirée se poursuit au salon Isolabella avec une soirée francophone. L’animatrice tente, tant bien que mal, de faire danser les Français. Pour cela, rien de tel que la compagnie créole et Claude François. Il devait y avoir des tubes d’hier et d’aujourd’hui, nous n’avons pas entendu « aujourd’hui ». C’est maintenant l’heure du second service au restaurant italien où Erwin nous attend avec le sourire.

A l’Atrium, les chefs pâtissiers nous présentent une sculpture de Picsou en sucre.

La journée s’achève ainsi. Demain nous serons en navigation pour Bremerhaven en Allemagne, et nous changeons d’heure durant la nuit. À 2h il sera 3h.

3
mai

Nous nous réveillons sans réveil, ni stress à 9h30 (nos portables ne sont pas passés à l’heure Allemande). La mer est calme, le ciel est bleu, tout va pour le mieux !

Nous allons prendre notre petit déjeuner (tardif) au self et profiter de la navigation. Un petit vent nous oblige à porter une veste polaire, mais le soleil est bien là et c’est très agréable de pouvoir se promener sur le pont. Au loin, nous apercevons des plateformes pétrolières, elles sont nombreuses sur notre trajet.

A 11h45, l’hôtesse francophone Aurélie, nous accueille au théâtre pour la réunion d’information sur le débarquement. Ce n’est pas très passionnant car c’est toujours à peu près pareil. Mais mieux vaut y aller au cas où. Nous savons maintenant, que nous pourrons prendre une navette gratuite à la sortie du bateau pour nous rendre à la gare de Sloterdijk, puis un train jusqu’à la gare routière. L’aventure continue ! La réunion s’achève sur un remerciement de la part de tout l’équipage sans oublier la promotion pour la notation en fin de croisière.

Quand nous sortons de cette réunion, nous passons par le Lido au pont 9 où un buffet international est installé. Il y a déjà beaucoup de passagers faisant la queue pour pouvoir s’y servir. Nous tentons de faire quelques photos entre les assiettes.

Tour cela a l’air bien bon, mais nous préférons aller au restaurant à l’arrière du navire. Nous y faisons la connaissance d’autres Français et le repas se passe agréablement bien loin de la « cohue » sur « une mer de demoiselles » (calme). D’ailleurs, nous (notre table) sommes les derniers à quitter le restaurant.

Aujourd’hui, nous devons surveiller le Diario di Bordo, car nous avons plusieurs rendez-vous durant l’après-midi et la soirée : une photo souvenir (gratuite celle-ci), un cocktail du costa club, une photo avec la reine mère, le dîner, le spectacle et enfin le buffet magnifique. On n’est pas couché !

Durant le cocktail du costa club, le commandant remet les prix (cheminée costa et cloche) aux passagers ayant le plus de nombre de jours de mer ou le plus de points fidélité. Puis, une invitée surprise s’est invitée à la cérémonie, la reine Elizabeth en personne !!! (sosie parfait)

cocktail costa club

Ce soir, c’est menu de Gala du chef Salvatore Luppino avec du Homard !

Nous assistons ensuite (il est déjà 23 heures) au petit concert du chanteur Irlandais Johnny Logan ayant gagné 3 fois l’Eurovision en 1980,1987 et 1992.

Johnny Logan 

A peine sortis du théâtre, où le chanteur a été ovationné, nous allons à l’autre bout du bateau, au restaurant Argentieri pour le buffet magnifique, qui mérite bien cette appellation !

La journée « Spéciale Croisière Costa Club » se termine sur une petite attention : des chocolats et un joli papillon (durant l’après-midi, nous avions déjà reçu la maquette numérotée du bateau).

4
mai

Vers 6 heures du matin, nous apercevons déjà les côtes allemandes au loin. Le temps est clair et la navigation paisible. Nous paressons jusqu’à 8h, à ce moment-là, derrière le rideau du sabord, nous voyons le quai auquel nous sommes amarrés. Nous faisons la connaissance d’un couple de Français de la Vendée au petit déjeuner. Ce qui est bien avec les croisières, ce sont les rencontres et les échanges.

Ce matin, de nombreux passagers débarquent. Il y a foule dans les salons. Ils attendent l’appel de leur couleur de bagages pour descendre dans le terminal du port de Bremerhaven. Nous, nous attendons l’appel de notre excursion pour descendre et passer les contrôles d’immigration car nous sommes de retour dans l’espace Schengen. Nous préparons nos passeports, notre carte Costa et notre billet d’excursion, mais les services d’immigration n’y jettent qu’un rapide coup d’œil.

Nous montons dans notre bus à 2 étages et écoutons les informations de la guide. Bremerhaven est un port récent (XIX°s) essentiellement pour le transport de la marchandise pour l’importation d’agrumes et de bananes, et l’exportation de voitures entre autres.

Port de Bremerhaven 

Bremerhaven se trouve dans le même Land que Brême bien que ces deux villes soient séparées par un autre Land. Car à l’origine, le port principal se situait à Brême, mais suite à son ensablement, peu de bateaux pouvaient encore y pénétrer. Le Burgmaster a donc négocié et acheté des terrains plus près de la mer et construit le port de Bremerhaven. Aujourd’hui, le port de Brême a fait l’objet de travaux et davantage de navires peuvent y accoster, mais pas les bateaux de croisière. La distance entre les deux villes est de 55 km. Nous mettons donc un peu moins d'une heure pour les parcourir par l’autoroute. De nombreuses éoliennes semblent être sorties de terre dans les champs avoisinants.

éoliennes 

Passés les explications économiques sur la région, la guide nous lit le conte des musiciens de Brême écrit par les frères Grimm. Il s’agit d’un âne vieillissant chassé par son maître car il n’était plus bon à la tâche, qui part vers Brême pour y jouer de la musique, ce dont il rêvait depuis longtemps. En chemin il rencontre un vieux chien chassé par sa maîtresse puis un chat plus capable d’attraper une souris pour se nourrir et enfin un coq condamné à passer à la casserole. Tous ces animaux décident de devenir musiciens à Brême. Mais avant d’y arriver, ils cherchent un lieu pour se restaurer et dormir un peu. Ils vont alors chasser des pirates de grands chemins et vécurent leur fin de vie heureux. Ce conte fut inspiré de nombreux contes internationaux parlant d’âne, de chien, …. avec la morale de rejet et de l’aspiration à une vie meilleure avec l’entraide des amis.

Tout ceci pour expliquer que ces musiciens un peu particuliers sont un emblème de la ville de Brême, il y a partout des représentations des ces compères audacieux.

Le trajet semble être plus rapide quand on écoute de jolies histoires. Nous apercevons à l’entrée de la ville qui est très étendue (40 km de long), un moulin très photographié par les touristes.

Moulin de Brême 

Le tour de la ville est très verdoyant, il y a de nombreux parcs et jardins. A l’origine, la ville était fortifiée pour se défendre des envahisseurs potentiels. Mais les murs ne suffisant pas, des douves ont été construites, puis ces douves ne servant plus à rien car le climat était plus à la paix, les douves ont été comblées et les jardins sont nés.

C’est ainsi que nous arrivons tout près du centre de la ville de Brême où nous descendons du bus et nous regroupons en petits groupes avec des guides qui nous attendaient là, dans le froid. Il ne fait que 10° aujourd’hui, heureusement qu’il y a un peu de soleil pour réchauffer les cœurs. Nous suivons notre guide locale, Ursula jusqu’à la grand place.

la grand place de Brême

Afin de pouvoir visiter l’intérieur de la cathédrale avant l’office religieux, nous nous dépêchons d’y entrer. Cette cathédrale Saint Pierre était à l’origine catholique, puis avec les « conflits » religieux, elle devint protestante. En se promenant dans la ville, nous retrouvons le symbole de la clé de Saint Pierre sur les plaques d’égout.

la cathédrale Saint Pierre.
plaque d’égout avec la clé de Brême 

Nous commençons par la crypte et les fonds baptismaux posés sur quatre figures devant repousser le mal. D’ailleurs, en bas d’une porte sur le côté de l’autel principal, on peut également voir une petite souris sensée empêcher le mal d’entrer dans la cathédrale (cette porte était à l’origine une porte d’entrée dans la cathédrale).

la crypte

Les stalles ont disparu (certaines très anciennes sont exposées sur le côté de l’église). Seuls subsistent de petits personnages ayant joué un rôle important dans la bible et l’Église.

anciennes stalles
la porte et la petite souris en bas à gauche

Quand nous sortons de la cathédrale, nous remarquons que le sol est mouillé, nous avons échappé à la pluie et en plus le soleil nous réchauffe plus que ce matin. Nous pouvons donc continuer notre visite à pied vers les fameux musiciens cachés sur le côté de l’hôtel de ville. Il faut toucher les deux pattes de l’âne et faire un vœu, nous ne manquons pas de le faire, au cas où…

les musiciens de Brême
illustrations diverses et variées des musiciens des Brême

Devant la mairie, Roland, le protecteur de Brême, regarde dans la direction de la cathédrale. Selon la légende, et la légende seulement, Roland serait passé à Brême au temps de Charlemagne et les Brêmois l’aurait choisi pour protéger leur ville. Pendant la seconde guerre mondiale, 60 % de la ville a été détruite mais Roland est demeuré debout.

Roland 

L’hôtel de ville d’origine était beaucoup moins imposant, mais sa taille au sol était la même, elle a été définie en fonction du nombre d’habitants. Ils se sont postés sur la place dans un terrain entouré de cordes pour définir la taille idéale du bâtiment qui les représenterait. Il n’y avait que deux étages et un toit plat. Par la suite, il a été agrandi avec des fenêtres et décorations montrant l’importance de la ville portuaire. Saint Pierre, première statue sur le côté gauche de la façade, détient la clé de la ville. L’hôtel de ville possède une cave de plus de 800 bouteilles de vin allemand dont une seule goutte coûterait 200€.

L’hôtel de ville

Sur la place, il y a une façade de style rococo, il s’agit de la plus ancienne de la ville. Elle a été récupérée sur une maison du port qui a été détruite pendant la guerre sauf sa façade.

maisons (la première est la plus en ancienne) 
maison des finances & échanges portuaires
le Parlement

Nous quittons le centre ville pour nous diriger vers le très ancien quartier de Schnoor où les habitants qui y vivaient étaient très pauvres, les maisons y étaient petites et les « rues » très étroites. Il a été « réamménagé » et de nombreuses petites boutiques s’y sont installées. C’est devenu un quartier très connu pour les touristes venant visiter Brême.

la seule église catholique de Brême
rues étroites 
enseignes dans le quartier de Schnoor
très vielles maisons 
la plus petite maison (50m2) ayant accueilli une famille avec 5 enfants
maison de St Jacques, pause pour les Pélerins.

Nous retournons vers notre point de rendez-vous pour le bus. Nous n’avons malheureusement pas de temps libre pour un achat de souvenirs. Le vent devient glacial et quand nous montons dans le bus, le ciel s’assombrit d’un coup et des flocons de neige ou de la grêle se mettent à tomber pendant quelques minutes. Tout est bien minuté !

La neige de mai

Les guides restent à Brême, c’est le chauffeur qui prend le relais pour nous montrer la chocolaterie belge Hachez installée depuis très longtemps à Brême et la brasserie Beck’s réputée de part le monde.

Chocolaterie Hachez & la brasserie Beck’s
retour au port de Bremerhaven

Il a fallu une vingt minutes pour passer les contrôles des sacs au terminal. Et il est déjà 14h30 quand nous montons à bord du navire. Nous allons donc au self nous servir un repas pas trop copieux avant de nous reposer de la visite pédestre.

Le ciel est redevenu d’un bleu éclatant, mais il fait frais, surtout quand le navire repart du port, il n’y a alors plus grand monde sur les ponts extérieurs.

En milieu d’après-midi, le chef Emmanuele Forcone, champion du monde, nous fait une démonstration de structure en sucre tiré et filé. Il nous prépare un magnifique cygne.

Pour le dernier spectacle de la soirée, Costa nous offre une bonne partie de plaisir avec un jongleur et comédien français dans le « Terry Parade, Big Show ». Nous l’avions déjà vu, mais il est à mourir de rire.

Nous retrouvons nos compagnons de voyage pour ce dernier dîner et le clôturons avec un gâteau d’anniversaire avec la complicité de notre serveur Erwin.

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, il nous faut préparer les valises pour les déposer à la porte de la cabine avant 1h00, après cela, elles seront retirées et acheminées vers le terminal de croisière de Ijmuden près d’Amsterdam à notre descente finale.

5
mai

La température a chuté ces derniers jours pour devenir presque hivernale aujourd’hui. Le commandant a accosté au port de IIjmuiden ce matin vers 8 heures alors que nous nous préparions à quitter la cabine, après avoir jeté un dernier coup d’œil pour nous assurer de ne rien laisser derrière nous.

C’est un peu moins enjoués que d’habitude que nous retrouvons notre cher Erwin au restaurant. Lui a toujours le sourire jusqu’aux oreilles, bien qu’il ne reverra sa famille et sa petite fille qu’en janvier l’année prochaine avant de repartir sur un autre bateau. Comme nous ne débarquerons pas avant 9h30, nous prenons le temps de nous commander pour la seule et unique fois de la croisière un petit déjeuner américain (pancakes et bacon) et belge (gaufres au chocolat). C’est purement de la gourmandise !

Nous sommes très peu nombreux sur le pont supérieur pour un dernier tour. Le soleil brille mais le vent est glacial.

 port de Ijmuiden

Nous descendons ensuite patienter au théâtre l’appel de notre couleur d'étiquette de bagages pour pouvoir descendre à terre et récupérer les valises. Nous y croisons nos compagnons de table que nous saluons une dernière fois avant que chacun retourne chez soi. Ce qu’il y a de bien avec les croisières, c’est que c’est l’occasion de belles rencontres et d’échanges. C’est très enrichissant humainement. C’est aussi l’occasion de se déconnecter du quotidien. Comme l’écrivait Guy de Maupassant : « Le voyage est une espèce de porte par où l’on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve. » C’est tout à fait cela. Pendant quinze jours, nous avons découvert de nouveaux territoires, de nouvelles cultures et histoires et rencontré tant de personnes d’horizons différents, en laissant de côté tout le reste. Vivement la prochaine croisière !

théâtre Osiris

En attendant, nous ne sommes pas encore rentrés. Une navette nous attend au pied de la passerelle du navire pour nous emmener jusqu’au terminal à environ 300m. Le trajet est de ce fait très rapide, il s’agit du premier bus de la journée.

terminal passager pour récupérer les valises

Il nous faut retrouver nos bagages, ce qui est assez simple vu qu’ils sont bien rangés par code couleur. Ce qui l’est moins, c’est de trouver la navette gratuite pour rejoindre la gare de Sloterdijk. Aucun panneau, aucun membre Costa pour nous indiquer la direction et le bus à prendre. En traversant le parking, nous croisons une dame du port avec le blouson Costa qui nous explique gentiment en franco-anglais qu'un car vient de partir et que le prochain ne va pas tarder, une dizaine de minutes seulement à patienter. C’est l’occasion d’écouter de nouvelles anecdotes de passagers ayant déjà énormément voyagé, ils ont déjà effectué plusieurs fois le tour du monde.

navette gratuite pour la gare de Sloterdijk. 

Nous descendons juste à côté de l’ascenseur. Car la gare se trouve au premier étage, au-dessus de la route et des parkings. Les panneaux d’information sont très clairs, et nous trouvons facilement le métro pour rejoindre la gare routière de Duivendrecht.

 gare de Sloterdijk

Nous achetons deux tickets de métro à la borne. Nous pouvons bien choisir la langue française, mais nous avons du mal à faire le bon choix de tickets ou plutôt « carte à puce papier ». Puis il faut passer le portique avec les valises et monter l’escalator. Le métro passe très régulièrement, nous ne devons pas attendre longtemps. Le métro est très propre, plus large que chez nous, environ trois mètres avec une rangée de sièges de chaque côté et un espace libre au milieu. Il est possible de remonter toutes les rames de métro sans en sortir. Un affichage lumineux indique les stations, ainsi qu’un petit écran qui affiche le nom et la photo de la station à venir. Des néons s’allument en vert quand on peut sortir de la rame. Et en plus ce n’est pas l’heure d’affluence.

le métro d’Amsterdam

Donc, après la navette du terminal, la navette pour la gare et le métro, nous devons attendre le bus Eurolines pour Lille. Il ne partira qu’à 16 heures, nous avons donc quatre heures à patienter. Nous achetons des sandwichs à la gare du métro de Duivendrecht et allons patienter dans la salle d’attente d’Eurolines.

Le trajet de retour sera plus long qu’à l’aller, car en plus de passer par Rotterdam, nous passerons également par Bruxelles. Ce qui explique les 5h45 de route, en tenant compte des 20 mn d’arrêt à la gare de Rotterdam, les 10 mn d’arrêt sur l’aire d’autoroute non loin de là et les 2 autres arrêts passagers.

Rotterdam 
Bruxelles 

Le soleil est couché depuis un bon moment quand nous arrivons à la gare de Lille Europe où notre fils est venu nous chercher. Le temps de récupérer les valises dans la soute du car et nous voilà repartis, en voiture cette fois, vers notre demeure. Jusqu’à la prochaine fois …