Nous quittons notre appartement dans la Costa Verde pour nous rendre un peu plus au Nord à Bastia, Capitale du Nord de la Corse. C’est à une cinquantaine de kilomètres, soit un peu moins d’une heure, car terminé les routes de montagne, une fois sortis des villages du front de mer, nous roulons sur une voie rapide à 110km/h.
Nous passons à côté du stade d’entraînement du club de foot de Bastia à Furiani juste avant d’arriver au centre ville de Bastia. Il n’y a pas d’embouteillages malgré la saison estivale. Par contre nous préférons nous garer au Parking de la Citadelle, pour ne pas chercher une place et éviter de se retrouver dans un emplacement réservé aux riverains qui s’acquittent eux d’un droit de stationnement. De plus ce parking se trouve dans le centre historique et chose très appréciable en Corse, la voiture est au frais.
Le petit livre sur la Corse à la main, nous voici parés pour partir à la découverte de Bastia. De nombreux panneaux expliquent l’histoire des bâtiments que nous voyons. La plupart du temps, ils n’ont plus leur vocation première. Souvent il s’agit de monuments religieux réquisitionnés par l’Armée lors de la révolution (fin XVIII°), convertis ensuite en prison et aujourd’hui réhabilités en bâtiment public ou privé.
Nous commençons par la Citadelle au cœur de la ville, dans le quartier de Terra Nova. La première bastille (bastiglia, à l’origine du nom de Bastia) fut édifiée en 1378 par Leonello Lomellini, gouverneur génois. L’emprunte de l’occupation est très présente dans la ville. La forteresse se développa à la fin du XV°s et abrita le Palais du Gouverneur et le siège de l’évêché.
Place Vincetti ou place d’Armes : lieu de rendez-vous et passage obligé en 1850, des Charretiers arrivés en ville. Environ 600 charrettes s’y arrêtaient chaque jour. En 1920, la place devient le premier terrain de football de la ville. Elle porte le nom d’un résistant blessé à mort en 1943.
Place Vincetti ou place d’ArmesNous entrons dans l’enceinte par la porte Louis XVI, en face une fontaine avec d’étranges visages crachant de l’eau était destinée aux habitants qui vennaient y chercher de l’eau et laver leur linge.
porte Louis XVIfontaine du Cavallo Rosso (le cavalier rouge, St Georges Patron de la République de Gênes, a disparu)Nous arrivons sur une place très ensoleillée, face au Palais des Gouverneurs génois (achevé en 1530), aujourd’hui le Musée d’Histoire de Bastia. Le Musée est ouvert tous les jours, même le dimanche en saison estivale. Mais nous préférons visiter la ville et déambuler dans les petites rues ombragées (pas toutes malheureusement) car il fait très chaud, il n’y a pas un souffle d’air.
Palais des Gouverneurs génoisFace au Palais, la rue nous mène vers la cathédrale Sainte Marie de l’Assomption (1604). La façade blanche est éclatante. Nous passons la lourde porte en bois sculpté pour entrer dans un écrin de marbres, stucs et peintures en trompe l’œil. Près de l’autel, accrochés en hauteur, sept chapeaux d’évêques sont accrochés, il s’agit des sept évêques décédés à Bastia durant leur épiscopat.
cathédrale Sainte Marie de l’AssomptionCollé à la cathédrale, le couvent Sainte Claire de 1600. Les 60 religieuses se consacraient à l’éducation des jeunes filles de bonne famille, qui n’étaient pas censées en sortir au vue de l’inscription, empruntée à Dante, qui y était gravée : « abandonnez tout espoir, vous qui entrez » ? Sous la Révolution le couvent fut occupé par le Génie militaire pour devenir ensuite une prison en 1818, et ce jusqu’en 1993 !
couvent Sainte ClaireNous sommes arrivés en front de mer, une pancarte nous invite à visiter le musée de la Corse miniature, mais les grilles sont fermées et ne semblent pas prêtes à rouvrir de sitôt.
Musée de la Corse miniatureNous poursuivons vers l’église Sainte Croix. Même sans plan, il est facile de se repérer dans les rues et visiter les principaux édifices. L’entrée très discrète sur le côté de la Cathédrale détonne avec la richesse des ornements intérieurs. Cet oratoire a été construit en 1543, il est le siège de la Confrérie de Sainte Croix, la plus ancienne de Corse, avec une dévotion portée au Christ noir qui se serait échoué en 1428 au large du port.
Oratoire de la confrérie de sainte CroixNous passons à côté de l’ancien Palais épiscopal très délabré, siège de l’ancien évêché en 1570, et d’autres bâtiments que nous ne remarquons que grâce aux panneaux.
Palais épiscopalTour de l’ancien séminaireCouvent des Turquines (aujourd’hui lycée professionnel d’enseignement maritime)Nous empruntons la ruelle du Dragon. Mais pas de panique, pas de dragon en vue, seulement le souffle chaud des climatiseurs des restaurants voisins. La ruelle doit son nom au site du Vieux Port qui abritait à l’origine une marine de pêcheurs appelée « Porto Cardo », protégé par la jetée du Dragon.
Ruelle du DragonEt nous voici revenu près du Palais des gouverneurs avec une vue sur le vieux port et sur le jardin Romieu qui est fermé pour cause de travaux.
vue sur le Vieux PortJardin RomieuNous faisons maintenant une pause pour déjeuner au restaurant Sampiero après ce petit tour d’un kilomètre dans l’enceinte de la Citadelle. Menu à 16€ pour Entrée + Plat + Dessert, le tout généreusement servi. Et en plus, nous nous sommes régalés ! assiette de charcuterie corse ; salade au chèvre chaud ; moules frites ; cannellonis farcis au Brocciu ; crème vanille caramel avec pommes
Restaurant SampieroAprès ce repas copieux, il nous faut éliminer. Nous partons vers le Vieux Port.
le vieux PortL’église Saint Jean-Baptiste du XVII°s domine le Port de ses 70m de hauteur. C’est la plus grande église de Corse. Elle est fermée aujourd’hui.
Église Saint Jean-BaptistePalais Roncajolo 1863La place Saint Nicolas aménagée en 1831 est la plus vaste de l’île avec ses 300m de long. La statue de Napoléon 1° surveille les grands navires qui viennent accoster juste en face.
Place Saint NicolasDerrière l’hôtel de ville, nous découvrons l’église de Notre-Dame de Lourdes et la chapelle de Sainte Bernadette.
Église Notre Dame de LourdesChapelle Sainte BernadetteNotre visite s’achève, nous faisons demi-tour vers le parking de la citadelle. En chemin, nous passons à côté du Sous-marin Casabianca qui a servi pendant la seconde guerre mondiale.
CasabiancaAncien couvent des missionnaires lazaristes (aujourd’hui lycée)Oratoire de la confrérie Saint RochOratoire de l’Immaculée Conceptionrues étroites de BastiaAprès la marche de 3km de l’après-midi, nous reprenons notre voiture préservée de la chaleur, pas comme nous qui nous avons dû nous rafraîchir à une fontaine pour supporter la température élevée.
Nous avons rendez-vous à la réception à 18h, pour le pot d’accueil. Nous sommes ponctuels mais l’animatrice n’a pas pu venir. Le rendez-vous est annulé. Dommage, mais pas tant que ça, nous allons profiter plus longtemps de la piscine et des transats pour clôturer cette journée.