Carnet de voyage

Découverte du Chili

27 étapes
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Découverte du Chili : les glaciers, les volcans, les parcs naturels et le désert. Noël en famille à Santiago.
Du 14 décembre 2019 au 9 janvier 2020
27 jours
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14
déc

En ces temps tumultueux, que ce soit au Chili ou en France, nous voici prêts pour un long voyage au-dessus de l'Atlantique. Notre objectif : découvrir le Chili et passer Noël en famille.

Jour de grève nationale. 24 TGV Lille – CDG normalement prévus pour aujourd’hui. Seuls 2 sont maintenus. Il a fallu avancer notre départ de trois heures, amenant ainsi la durée de notre voyage à 21 heures ! La gare de Lille Europe est pratiquement déserte, seuls quelques passagers pour notre train patientent dans la salle d’attente. Quand le train est annoncé, nous nous levons tous comme un seul homme et nous dirigeons vers les escalators pour descendre sur un quai glacial et sombre. Quelques minutes plus tard, le TGV arrive et nous essayons d’y monter, tous quelque peu handicapés par nos valises encombrantes qu’il est très difficile de caser dans les petits espaces qui leur sont réservés. La liaison vers l’aéroport ne prend pas longtemps (50 minutes), juste le temps de somnoler un peu.

Pas de stress sur le temps de passage de l’enregistrement et des contrôles, car nous avons cinq heures devant nous. Par contre, nous avons la désagréable surprise lorsque nous voulons imprimer nos étiquettes bagages sur la borne interactive, de voir que les sièges que nous avions choisi sur internet ont été remplacés par deux sièges sur des rangées différentes. Nous nous rendons donc au comptoir Air France qui nous invite à aller jusqu’à l’enregistrement des bagages et expliquer notre problème. Une charmante hôtesse nous trouve deux sièges côte à côte dans un « coin tranquille » au fond de l’avion et sans supplément. Le contrôle des bagages à main se passe sans encombre, seulement un test des mains et du bouton du pantalon ! Le salon lounge ne nous est pas accessible car il y a trop de clients business ce soir. Ce sera pour une prochaine fois. Nous allons donc nous dégoter un petit en-cas dans un Relay que nous dégustons face à notre avion qui nous attend patiemment de l’autre coté de la vitre.

Au moment de l’embarquement, nous nous dispatchons en plusieurs « zones » pour faciliter le passage à la lecture automatique de nos billets. Mais les portes de l’avion restent closes, ce qui crée des bouchons. Néanmoins tout le monde garde son calme.

Quand enfin, tous les passagers sont confortablement installés à leur place, l’avion entame une petite marche arrière. Petite car elle ne doit pas excéder une centaine de mètres. Le commandant nous annonce alors que nous retournons au parking car un défaut a été détecté dans la pression d’une roue. Soit il s’agit d’uns fausse alerte, auquel cas nous repartirons dans 5 minutes, sinon il faudra changer la roue et ce sera 40 minutes de retard. Finalement, la décision est prise de changer la roue et nous pouvons décoller rassérénés une heure plus tard.

15
déc

Nous rencontrons quelques turbulences durant le vol plus ou moins intenses. Parfois, nous sommes tellement secoués de gauche à droite et de bas en haut, que nous nous croyons dans un manège à sensations ou même dans un shaker ! Nous regardons quelques films, apprécions le repas qui nous est servi à 2h30 avant un peu de sommeil.

Quelques heures plus tard, les rayons du soleil tentent une incursion sous les stores qui doivent rester fermés pour respecter le sommeil des passagers. Mais au petit-déjeuner, servi en avance sur l’horaire en prévision des turbulences annoncées lors du survol de la Cordillère des Andes, nous pouvons enfin lever les stores et apprécier la vue sur les Pays d’Amérique du Sud. Le summum étant bien sûr la Cordillère des Andes aride, majestueuse et couronnée de neige sur les sommets.

 Brésil
 Costa Rica
la Cordillères de Andes 
 arrivée à l’aéroport de Santiago

Nous atterrissons à l’aéroport de Santiago du Chili avec une heure de retard. Le passage au contrôle d’immigration a pris un peu moins d’une heure avec des contrôleurs très sympathiques et compréhensifs envers ces Français qui ne parlent que la langue de Molière (dont je fais partie) ! Nous récupérons rapidement nos valises. Il faut dire que nous avons parcouru plus d’un kilomètre à pied depuis notre descente de l’avion jusqu’au tapis des bagages qui ont eu largement le temps d’arriver. Puis nous passons au contrôle de douane avec notre déclaration préremplie dans l’avion. « Rien à déclarer » = Pas de fruits, plantes, fromages, produits frais, insectes. Nous passons avec nos valises devant les chiens renifleurs puis aux rayons X, et nous pouvons enfin sortir de l’aéroport. Le transfert vers l’hôtel Manquehue qui se situe à 3 km du terminal est gratuit et très rapide (par contre le retour sera payant). Il s’agit en fait de taxi à qui il faut remettre un voucher.

Nous sommes un peu en avance sur l’horaire pour retirer notre clé de chambre. Nous allons donc déjeuner au restaurant de l’hôtel avant de nous installer dans une chambre avec vue sur les montagnes. Cet après-midi, déjà bien entamé, nous nous reposerons en vue de notre vol de demain matin aux aurores pour nous rendre plus au Sud, à Puerto Rio Tranquillo.

Hôtel Manquehue 

Nous dînons au restaurant de l'hôtel et ne traînons pas à rejoindre Morphée !

16
déc

Il est 5 heures. Santiago se réveille… Enfin, pas vraiment, seuls le réceptionniste et le gardien le sont et nous et nous et nous ! Nous allons prendre un petit déjeuner « early breakfast », une boisson chaude, un jus d’orange, du saucisson, du fromage et de petites pâtisseries. C’est suffisant à cette heure, nous ne sommes pas très réveillés.

A 6 heures, nous sommes assis dans la navette de l’hôtel (3000 pesos par personne), direction l’aéroport de Santiago. Nous cherchons alors la borne ou le « poste » pour nous enregistrer et enregistrer la valise prévue pour cette première semaine en solo en Patagonie chilienne. Un homme nous prend en charge et nous aide à l’enregistrement et nous mène jusqu’aux contrôles. Pas de contrôle d’immigration, ça va plus vite ! Il faut juste attendre que les paniers arrivent pour pouvoir y mettre nos bagages à main (la machine fait des siennes). Ça y est, nous sommes à la porte d’embarquement. Il ne nous reste plus beaucoup de temps avant l’heure officielle d’embarquement, soit 7h00 pour notre vol de 7h45. Mais à 6h50, annonce est faite que la porte est modifiée. Nous faisons un petit tour dans l’aéroport, passons devant les boutiques, mais nous n’avons pas le temps de faire des emplettes, bien que. Nous embarquons plus tard que prévu, nous laissant le temps d’admirer la chaîne de montagne sous un soleil levant.

Le vol à bord de l’A320 pour Balmaceda ne dure que 2h30. Seul film à disposition des passagers : la Cordillaire des Andes. Fameux spectacle ! Montagnes arides, de la neige, des lacs bleus, très peu de végétation et surtout quasiment pas d’habitations. En arrivant à Balmaceda, les montagnes laissent la place à un immense plateau.

vol Santiago – Balmaceda 

L’aéroport de Balmaceda est tout petit. Nous récupérons très vite notre valise. La température s’est rafraîchie. Ici, pas de tee-shirt et bermuda, mais plutôt doudoune et pantalon. Nous louons une voiture au comptoir de l’aéroport pour trois jours.

Nous quittons Balmaceda, toute petite bourgade autour de l’aéroport.

Balmaceda 

Nous sommes frappés par ces grandes étendues autour de nous. Nous suivons la route Australe que nous indique l’application maps.me, direction Puerto Rio Tranquilo.

Nous faisons quelques arrêts photo. Des panneaux nous informent sur le parc et les rencontres fortuites avec les Huemuls. La vitesse est limitée à 60km/h. Nous sommes attentifs, mais nous n’en croisons aucun.

Parc National Cerro Castillo 
Laguna Chiguay 


Quelques panneaux 
 Cours d’eaux fleuris
Pierra el Conde 
Rio Ibanez 
Mirador Cuesta Del Diablo 

Nous nous arrêtons au village de Villa Cerro Castillo pour acheter de quoi pique-niquer : du pain, du saucisson, du fromage et un fruit.

Villa Cerro Castillo 
Lacs 

Jusqu’à présent, nous avons bénéficié des travaux de réaménagement de la voirie pendant une centaine de kilomètres. Mais passé le village de Villa Cerro Castillo, nous nous retrouvons soudainement sur une piste caillouteuse. Il y a tellement de cailloux que la conduite s’apparente à de la conduite sur neige !

Puente Manso 

Il nous reste environ 70 km pour Puerto Rio Tranquilo. Il est 14h40 quand nous devons nous arrêter. La route est fermée de 13h à 17h pour cause de travaux. Impossible de poursuivre ni même de trouver une autre route, il n’y en a qu’une. Nous prenons notre mal en patience, en profitons pour déjeuner (dans la voiture, car il pluvine et fait un peu frais dehors) et relater notre récit du jour. Il n’y a pas grand-chose à faire de toute façon, juste une petite cascade à côté de la barrière. Certains touristes vont y remplir leurs réserves d’eau.

Travaux avec fermeture de la route 

A 17 heures précises, la route est ouverte. Nous suivons la voiture de chantier qui ouvre le convoi. C’est alors dans un nuage de poussière que nous nous élançons tous à sa suite, passant entre les véhicules de chantier, les ouvriers qui continuent de travailler, certains attaquent la montagne avec des marteaux-piqueurs. Pendant 15 km, la route n’est pas très praticable et nécessite un minimum d’adresse.

ouverture de la route en travaux 

Passé les travaux, ça ne s’améliore pas pour autant. Un 4x4 aurait été peut-être plus indiqué. Une question nous traverse l’esprit. Y aurait-il eu le virus de la grippe aviaire ou un avis d’expulsion des volatiles récemment ? En effet, la route est parsemée de nids de poule, tous désertés de leur propriétaires ! La conduite s’apparente à un jeu de Mario, où il faut éviter quantités d’obstacles, et d’individus comme les chèvres, bœufs, chevaux, chiens, ne pas tomber dans les trous, éviter de glisser dans les excavations, et surtout rester sur la route. Et tout cela, sur 87 km !

En approchant du Puerto Rio Tranquilo, les étendues d’eau se multiplient et la végétation est plus verte, sans compter les magnifiques fleurs violettes.

 Lago general carerra

Nous arrivons à Puerto Rio Tranquilo, peu après 19h. C’est un petit village de pêcheurs de 500 âmes. Il est très connu depuis la diversification de son activité et le développement des excursions sur le lac et sur le glacier voisin. Le bureau d’excursion est encore ouvert. Nous passons y déposer nos formulaires d’inscription. Puis nous partons à la recherche de l’auberge de jeunesse Rimaya Hotel.

Puerto Rio Tranquilo 
Nomade Expérience 
Rimaya Hotel 

Nous allons faire quelques courses à la boutique voisine afin de pouvoir nous préparer un petit déjeuner demain matin. Puis nous partons à la recherche d’un restaurant. Malheureusement le Casa Bruja, recommandé par le tenant de l’auberge, est complet. Mais nous nous trouvons un bon petit restau face au lac.

Rues de Puerto Rio Tranquilo 
17
déc

Le chant du coq nous sort doucement de notre sommeil quelques minutes à peine avant notre réveil. Nous prenons un rapide petit déjeuner dans la salle commune et nous rendons à 6h55 précise au bureau de Nomade experience (selon le programme de l’agence). Malheureusement, juste devant l’auberge de jeunesse, un chien nous observe à côté de la carcasse d’un jeune mouton, peut-être celui que nous avons rencontré hier soir !

Initialement, nous avions prévu de suivre la voiture du guide. Mais vu l’état des routes hier, nous hésitons un peu et comme il reste de la place, nous préférons changer nos plans et monter à bord avec les 6 autres excursionnistes. Nous sommes vite rassurés sur notre choix. Ce n’est pas une route goudronnée, la conduite est dangereuse aux dires de notre chauffeur-guide Ricardo et il faut traverser plusieurs ponts de bois très étroits (il y a déjà eu des accidents mortels, même hier une camionnette avec des touristes s’est renversée). Nous allons ainsi parcourir en deux heures 90 km dans la Vallée Exploradores, dans le Parc national Laguna San Rafael.

A la sortie du village de Puerto Tranquilo, nous passons à côté du Lac Tranquilo, puis plus étrange un lac naturel mais artificiel. Il s’agit en fait d’un lac qui s’est formé suite à un éboulement il y a un an et deux mois. Ce qui explique la forêt d’arbres morts plongés dans l’eau et l’immense champ de pierres. Ricardo nous propose de nous rendre directement à l’embarcadère pour profiter d’une mer plus favorable. Nous ferons les arrêts photos au retour. En effet, sur la seule route fluviale/maritime définie pour se rendre au glacier, l’eau de mer va rencontrer l’eau du glacier, plusieurs bras s’y rencontrent et avec l’effet de la marée provoquent une « mer » plus ou moins démontée. Nous espérons tous que la météo et les évènements seront cléments avec nous.

en route vers le glacier San Rafael 

A l’embarcadère, nous attendons que notre capitaine, qui a fait le trajet avec nous, fasse le plein en carburant. La météo a l’air clémente : un ciel gris, mais pas de vent, parfois quelques gouttes et il fait une dizaine de degrés.

embarcadère 

Nous nous installons à l’intérieur du bateau. Pour ceux qui sont frustrés de ne pouvoir aller dehors, leur frustration disparaît très vite dès le début de la navigation quand les vagues frappent de plein fouet le bateau, et encore, cela va s’intensifier, allant crescendo jusqu’aux premiers signes de mal de mer des passagers.

navigation de Bahia exploradores jusqu’au glacier San Rafaël 

Notre guide nous donne quelques explications sur la navigation et nous sert un petit déjeuner : café / thé et un sandwich au poulet. La navigation va durer trois heures. En passant le passage de Paso Quesahuen, les vagues redoublent d’intensité et passent par dessus le bateau. Nous décollons littéralement de nos sièges et l’atterrissage est brutal. Seulement, ce n’est pas un fait isolé, ça se répète encore et encore. Nous prenons notre mal en patience car nous n’avons pas trop envie de faire demi-tour, comme ça arrive quelques fois. Après un peu plus de deux heures, nous apercevons les premiers icebergs d’un bleu azur éclatant dans ce temps grisâtre. Nous sommes tous heureux comme des enfants. Le mal de mer est un peu oublié et nous sommes encore plus impatients d’arriver au glacier. Le capitaine nous permet de sortir faire quelques photos et nous repartons vers l’un des deux plus immenses glaciers patagoniens qui s’étend sur une superficie de 4200km2.

notre premier iceberg 

Le bateau traverse la ceinture de glace. Ricardo nous rassure, sa coque en plastique est solide, beaucoup plus qu’un catamaran en fibre de verre. Il s’approche à un peu moins d’un kilomètre du glacier aux dimensions impressionnantes : 17km x 4km x 45m !

Le capitaine et Ricardo qui pêche des glaçons pour l’apéritif 
icebergs 
ceinture de glace 
glacier 

Nous ne savons plus où donner de la tête, tout est surprenant, magique, magnifique… Les adjectifs ne manquent pas. Après quelques photos depuis l’arrière du bateau, nous montons au dessus de la cabine. Nous sommes des privilégiés, car très peu de navires osent s’aventurer si près derrière la ceinture de glace. Par moment, nous entendons le glacier gronder. Puis soudain, une chute de glace dans le lac. Le glacier fond sous l’effet de l’eau salée qui s’y infiltre.

chutes de glace 

Nous apercevons un phoque qui se baigne près de la glace, puis ce sera un dauphin qui nous suivra un moment.

Nous prenons un déjeuner italien : des lasagnes, arrosées de whisky ou jus de fruit avec des glaçons de la lagune.

déjeuner 

Comme le temps ne s’améliore pas dans la Vallée, notre guide nous laisse davantage de temps ici pour éviter la pluie. Nous en profitons largement.

Puis vient le moment de repartir, nous rentrons à l’intérieur et le capitaine met les gaz ! Nous sommes collés à nos sièges, au moins essayons nous. Car le trajet du retour s’annonce encore plus pénible qu’à l’aller. Pour les adeptes de Zeus et Osiris (les jeux d’attraction j’entends), c’est encore pire et ça va durer deux heures ! A chacun, sa façon d’essayer de tenir le coup, regarder au loin, fermer les yeux, prendre le frais… Au final 3 malades sur 8. Pas trop mal, il est arrivé en février qu’il y ait un score de 10 sur 10.

En fin de parcours, il est possible de sortir un peu, le capitaine adopte une vitesse de croisière avant d’accoster.

Quand nous sommes de retour sur la terre ferme, nous sommes soulagés. Nos cervicales et dorsales ont été mises à rude épreuve. Mais cette navigation extrêmement houleuse sera un souvenir qui s’estompera très vite, par contre les images de ce glacier resteront à jamais dans nos mémoires. Nous pouvons remonter en voiture pour rejoindre Puerto Rio Tranquilo.

Nous nous arrêtons plusieurs fois pour admirer de jolies cascades. Elles se comptent par dizaines, voire davantage. Il y en a partout sur les flancs des montagnes. La pluie de la journée les a considérablement gonflées.

cascades gonflées par la pluie 

Nous passons au dessus du Rio de Exploradores. Il est d’un blanc laiteux car il provient directement du glacier.

Nous rentrons à la tombée de la nuit. Avant de prendre congé, nous réservons notre excursion pour demain matin : les chapelles de marbres sur le lac, quelques courses pour ce soir et la longue journée se termine. La pluie se met à tomber.

18
déc

Après le petit déjeuner, nous préparons sans faire de bruit nos bagages et prenons congé. Nous arrivons dix minutes avant l’heure de notre rendez-vous à l’agence des excursions. Aujourd’hui, nous allons voir la Capilla de Marmol. Il s’agit de formations géologiques dont l’érosion des eaux du lac Carrera depuis des millénaires, donnent aujourd’hui l’aspect de Cathédrale, chapelle et caverne de marbre. Le jeune homme de la permanence nous remet de grandes capes et nous invite à nous rendre en voiture un peu plus loin, à l’embarcadère. Seulement, quand nous arrivons, le bateau vient de partir, le capitaine a pris par erreur deux autres personnes. Nous devons attendre une petite heure le prochain départ.

le lac Carrera 

Nous nous installons dans le petit bateau avec 4 autres personnes. Le capitaine nous demande de remplir les places par le fond du bateau car à l’avant, le bateau se lève et c’est plus instable. Nous obéissons, et une fois les recommandations faites pour la navigation, nous pouvons partir.

Nous longeons un moment Puerto Rio Tranquilo puis après avoir contourné le phare, nous apercevons les premières cavernes. Le bateau entre à l’intérieur, les eaux sont très claires du fait de la faible profondeur. A certains endroits, selon la luminosité et les rayons de soleil, la pierre blanche se met à scintiller sur une eau turquoise. C’est magnifique.

les cavernes 

Bien sûr il faut donner libre court à son imagination pour voir des animaux dans les découpes de ces immenses roches.

Puis nous arrivons au summum de la visite, ce qui est dépeint dans toutes les brochures touristiques : la Capilla de Marmol. La cathédrale doit son appellation à cause de la voûte arrondie. A côté d’elle, un plus petit rocher est nommé chapelle. Selon une légende populaire, si on touche la paroi, on est marié dans l’année.

 la cathédrale
la chapelle 

Il est maintenant l’heure de faire demi-tour et de rentrer au « port ». Une mouche a dû piquer le capitaine qui se prend pour un pilote de course. Il met les gaz et nous propulse dans les vagues. Nous comprenons mieux pourquoi nous avons été équipés de capes. La traversée est beaucoup moins plaisante dans ce sens car le dos est encore une fois mis à rude épreuve en plus d’être trempés jusqu’aux os !

Nous retournons au bureau nous délester des capes et gilets de sauvetage, et allons jusqu’au restaurant La Casa Bruja pour nous restaurer et nous réchauffer, nous sécher plutôt. Nous commandons des Patas, pommes de terre accompagnées de viande en sauce. Du moins, c’est ce que nous croyons, en fait ce sont des frites. Nous n’en aurons jamais autant mangé en peu de jours. L’assiette est trop copieuse, nous n’en arrivons pas au bout.

 Casa Bruja

Nous prenons la route, direction Coyhaique. Nous avons planifié notre retour en fonction l’heure de fermeture de la route : de 13 à 17h à environ 2h de route d’ici. Nous prenons le temps de faire quelques arrêts photos, notamment du lac d’un bleu incroyable, mais aussi de quelques animaux le long de la route.

Nous arrivons sur la zone de travaux à 16h00. Nous pensons avoir une heure pour nous reposer avant de poursuivre. Mais en fait, un quart d’heure plus tard, le garde barrière reçoit le message d’ouvrir la route. Et la file de voiture se met en route derrière la voiture de chantier.

Nous voilà de retour au village de Villa Cerro Castillo. Nous nous y arrêtons un instant pour un petit rafraîchissement : il fait un vent à décorner un bœuf !

Nous repassons par le Parc National Cerro Castillo où la vitesse est limitée à 60 km/h pour éviter de heurter un cerf qui aurait l’idée saugrenue de traverser la route. Nous n’en voyons pas plus qu’à l’aller. Par contre, nous apercevons des lamas.

Avec ce temps changeant, parfois soleil éclatant, parfois pluie, nous nous attendions depuis ce matin à voir un arc-en-ciel. C’est chose faite ce soir, trois fois de suite.

Pour arriver à Coyhaique, il y a également des travaux, mais l’attente est moins longue pour passer. Et nous arrivons en début de soirée dans la capitale de la Patagonie chilienne.

Coyhaique

Nous trouvons sans difficulté l’auberge de jeunesse réservée, la Balmaceda Backpaker. Il n’y a personne, nous y entrons. Seul un chat se repose sur le canapé.

Auberge de jeunesse Balmaceda Backpacker 

Nous tentons d’appeler la propriétaire pour recevoir la clef de la chambre. Et nous apprenons alors, qu’il y a un problème technique avec la chambre qui ne peut pas être louée en l’état. Nous nous rabattons sur un autre hôtel, plus au centre, le El Gaucho. Le réceptionniste est très gentil et nous propose une chambre avec quatre lits, mais nous ne paierons que pour deux. Il y a une petite cuisine au rez-de-chaussée pour réchauffer un plat. Ce sera une soupe japonaise et des crackers avant une bonne nuit.

 Auberge de jeunesse El Gaucho
19
déc

La nuit fut fraîche. Mieux vaut ne pas sortir le bout du nez des 4 couvertures et de la grosse couette. Nous quittons Coyhaique ce matin en passant par le passage obligé de la pompe à essence.

La Patagonie ressemble plus ici à ce que nous nous imaginions : de grands espaces, des montagnes et plateaux immenses et des pâturages. A Puerto Tranquilo, c’était plus accidenté. L’aéroport est à une heure de route, soit une quarantaine de kilomètres. Nous n’avions pas trouvé d’hôtel plus proche de l’aéroport, mais de toute façon il nous fallait venir faire le plein ici avant de rendre la voiture.

Encore quelques photos de la Patagonie avant de partir plus au nord.

 Pont El Salto sur le Rio Pollux

Nous embarquons pour Puerto Montt. Décollage 12h25 ; Atterrissage 13h30. Nous volons pratiquement tout le temps au dessus d’une couche de nuages blancs.

En survolant Puerto Montt, le paysage est très différent de ce que nous avons vu jusqu’à présent. C’est le plat pays, avec de grandes étendues d’eau.

 Puerto Montt

Nous récupérons notre valise et allons au comptoir de l’agence de location de voiture pour notre petit séjour de trois jours dans cette région. Les décorations de Noël commencent à fleurir un peu partout.

Depuis Puerto Montt, nous prenons la direction de Castro sur l’île de Chiloé, la plus grande île de l’archipel qui en compte une trentaine. C’est aussi la seconde plus grande île de l’Amérique du Sud après la Terre de Feu. Elle est aussi très réputée pour ses anciennes églises de bois. Nous n’attendons pas d’y arriver pour nous arrêter auprès d’une église, malheureusement fermée.

Notre Dame de Lourdes 

Avant de prendre le ferry à Pargua, nous nous arrêtons à un supermarché pour acheter de quoi déjeuner. Puis nous prenons la direction du port. Nous n’avons pas à attendre, nous montons directement à bord juste avant que les portes ne se ferment. Une demi-heure plus tard, nous sommes de l’autre côté sur l’île de Chiloé.

ferry 

Nous prenons la route « 5 », la route Panaméricaine qui traverse tout le continent depuis Anchorage (Alaska) jusqu’à Quellon.

Nous n’allons pas directement à notre destination finale de la journée, à savoir Castro, mais préférons faire un petit détour par Ancud qui fut convoitée en son temps par les Espagnols du fait de son emplacement stratégique sur la route du Cap Horn. Restent les ruines du Fort San Antonio (1770) pour en témoigner.

Ancud 
Fort San Antonio 

Nous quittons Ancud et partons vers la réserve des pingouins de Punihuil. Nous nous arrêtons sur la plage de Pinguinland, mais ils ne nous ont pas attendus. Mais grâce au zoom de l’appareil photo, nous pouvons les apercevoir sur le Mémorial….

La mer monte, nous nous dépêchons de retourner à la voiture. Puis nous repassons par Ancud pour rejoindre la route « 5 », pour cette fois-ci nous rendre à Castro à 80 km plus au Sud. Nous y arrivons un peu avant 21 heures. Diego nous accueille et nous fait visiter l’auberge de jeunesse et notre toute petite chambre.


Auberge de jeunesse 

Nous laissons nos affaires dans la chambre et allons faire un tour dans les alentours. Nous avions repéré la grand place et son magnifique sapin de Noël

Grand place de Castro 
Église San Francisco 

Nous cherchions un supermarché, mais à cette heure c’est compliqué. Nous trouvons par contre une pizzeria qui fait parfaitement l’affaire pour terminer cette journée.

20
déc

Quand nous descendons dans la salle commune, le petit déjeuner est servi. Nous nous installons à table avec d’autres touristes venus découvrir le Chili. Au menu : thé/café, fromage blanc aux céréales, petits pains chauds, marmelade, miel et jambon/fromage. Après ce moment convivial, nous partons visiter les abords de Castro. En fait, nous allons descendre au Sud de l’île, puis faire une petite virée sur la côte ouest pour enfin faire le tour de l’île de Quinchao réputée pour ses églises. Cela va faire environ 400 km et 8h de conduite !

Les maisons sur pilotis : les Palafitos de Gamboa (vue depuis Castro) 

Les églises de Chiloé sont classées au Patrimoine de l’Humanité. Elles ont été construites au XIX° avec des essences de bois locales selon la tradition chilote héritée des missionnaires Jésuites. Dès que nous en apercevons une, nous essayons de nous arrêter pour la prendre en photo. Elles sont toutes du même style, mais à la fois différentes.

Nous commençons par l’église de Nercon. Nous y sommes accueillis par des chiens tout énervés. Ils s’en prennent aux voitures. C’est un jeu pour eux, ils aiment d’ailleurs faire la course quand la voiture démarre. Ils nous laissent néanmoins aller dans le jardin de l’église et faire nos photos.

église de Nercon et son cimetière coloré 
les chiens joueurs et un peu fous 

En descendant vers Quellon, sur la route « 5 », nous longeons de grandes étendues d’eau, le golfe de Corcovado. Dans certaines, nous apercevons des élevages de saumons.

Nous arrivons à Quellon, dernière grande ville chilota (ancien peuple), où se termine la route Panaméricaine. Son activité est tournée vers la pêche, la transformation des produits de la mer et la pisciculture (saumons). Nous nous promenons dans cette ville très animée en cette fin de matinée.

Quellon 

Quand nous entendons la sirène retentir, nous nous demandons s’il ne s’agit pas d’une alerte au Tsunami. Mais personne ne panique autour de nous, il s’agit seulement de la sirène de 12h !

de nombreuses fresques murales 

Étape suivante : Yaldad à une dizaine de kilomètres. Nous y entendons chanter Zaz !

Yaldad 

Nous remontons vers Cucao sur la côte ouest de l’île, face à l’Océan Pacifique, dans le Parc national de Chiloé.

Cucao 

Nous nous arrêtons près de la plage. Nous sommes seuls au monde, à part deux vaches, un cheval et des oiseaux.

Après ce bol d’air frais et iodé, nous repartons vers Chonchi, surnommée « la ville aux trois étages », un étage pour le port, un second pour les infrastructures urbaines et un troisième pour l’église sur la place principale. Nous avons de la chance cette fois-ci, l’église est ouverte et elle est superbe avec ses piliers et sa voûte en bois.

Chonchi 

Dernière étape et pas de moindres, l’île de Quinchao. Pour cela, nous devons prendre la bac à Dalcahue. La traversée dure moins de dix minutes.

 île de Quinchao

L’île n’est pas très grande. Nous décidons de nous rendre tout au bout, à Quinchao, pour remonter l’île en visitant les églises.

parc à saumon 
Quinchao 


Achao 
Palqui 
Curaco de Vélez 


Huyar 
San Javier 

La visite de l’île de Quinchao est terminée. Nous reprenons le bac.

Dalcahue 

Nous rentrons à l’auberge sur le coup des 22h15. Le temps de se faire un petit repas et de rédiger ce blog, et nous nous couchons car demain nous avons également prévu une liste de villes à parcourir en remontant vers Puerto Varas.

21
déc

Aujourd’hui, nous allons visiter encore quelques églises de Chiloé classées au Patrimoine de l’Humanité avant de remonter sur le Continent.

Nous descendons prendre notre petit-déjeuner dans la salle commune. La maisonnée est silencieuse, nous sommes semble-t-il les premiers debout.

Nous prenons congé et partons vers San Juan au nord de Dalcahue. Nous n’avons jamais photographié autant d’églises en si peu de temps !


sur la route de Dalcahue 

A San Juan, village de pêcheurs, nous sommes accueillis par le chant des oies. Heureusement pour nous, elles sont dociles et se poussent à notre passage.

San Juan 

Nous poursuivons vers les cascades de Tocoihue. Nous montons au mirador pour avoir une vue d’ensemble avant d’aller profiter de la bruine au pied de la cascade.

Cascade de Tocoihue 

Étape suivante : Tenaun et son église bleue de 1877 au bord de l’eau

Tenaun 

Un peu plus loin, nous faisons halte dans le hameau de Colo pour voir l’église San Antonio.

Colo 

Puis, nous allons jusqu’à l’île de Aucar que nous rejoignons par un pont piéton. Il y a un food-truck sur le parking. Les petits rapaces y attendent les restes des touristes. Ils ne sont pas du tout craintifs, ils se posent même sur les voitures pour mieux observer.

Aucar 

Et nous voici à Quemchi, dernière ville de notre tour à Chiloé. Cette ville portuaire est la ville où naquit Francisco Coloane Cardenas, l’un des plus grands écrivains chiliens. Nous faisons un petit tour dans la ville, puis nous prenons la direction d’Ancud et Chacao pour le ferry.

Quemchi 
Chacao 

Nous montons à bord du ferry qui nous attendait. La traversée est rapide, l’accostage un peu compliqué. Le capitaine a dû manœuvrer en deux fois.

ferry Chacao – Pragua 

Direction Puerto Montt. Sur l’autoroute, nous apercevons les montagnes enneigées et le célèbre volcan Osorno. Dans un premier temps, nous avions l’intention de visiter la ville. Cependant, nous sommes samedi soir et la circulation est difficile, sans compter qu’il est impossible de se garer. Nous poursuivons donc notre route vers Puerto Varas.

vers Puerto Montt 

Nous prenons possession de notre clef d’hôtel et allons nous promener aux alentours.

Hôtel Gran Germania à Puerto Varas 
Puerto Varas 
 Vue sur le volcan et la chaîne montagneuse depuis le port de Puerto Varas
marché de Noël 

Nous terminons notre journée par une pizzeria cotée, nous y dégustons un risotto de la mer et un risotto papavero délicieux.

Mesa Tropera 
22
déc

Après une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner copieux au buffet de l’hôtel, nous sommes fin prêts pour nous rendre dans une petite ville allemande sous un soleil radieux. Nous n’oublions pas la crème solaire aujourd’hui !

En fait, Frutillar est une ville créée par des immigrants Allemands en 1856. Les maisons sont quelque peu différentes de ce que nous avons déjà vu. Nous retrouvons un peu de l’architecture allemande. Nous arrivons tout d’abord à Frutillar Alto, où se concentrent les commerces. Nous faisons une courte pause pour aller voir la crèche et reprenons la voiture pour descendre auprès du lac Llanquihue à Frutillar Bajo.

La ville est calme, nous nous promenons le long du lac accompagnés du chant plus ou moins mélodieux des oiseaux. Et ce ne sont pas forcément les plus grands les plus bruyants ! Au fil de notre ballade, nous voyons des sculptures ou ornements en rapport avec la musique. Car en février, il y a ici une très grande fête réputée.

A loin, nous apercevons le volcan Osorno. Véritable décor de carte postale ! Les appareils photo ne chôment pas. Un chien nous ouvre le chemin pendant un bon moment, s’arrêtant quand nous faisons un pause photo, et reprenant sa promenade avec nous.

plage 
maisons 
église luthérienne 
théâtre  del Lago : salle de spectacle
ponton 
musique 
oiseaux « Bandurria » 

Nous quittons cette charmante ville pour aller jusqu’aux cascades de Petrohue. Pour cela, il faut redescendre sur Puerto Varas et remonter de l’autre côté du lac, en tout 84km pour 1h30 de route.

 Lac Llanquihue

Petrohue se trouve dans le Parc national Vincente Perez, qui s'étend sur 2530 km2. Au Chili, il y a de très nombreux parcs nationaux permettant la protection de la faune et de la flore. Nous nous acquittons du droit d’entrée et partons pour un mini-trekking vers les cascades et les rivières. Aujourd’hui, le fanion est au vert, pas de crainte d’éruption volcanique (sur la route, les panneaux d’alerte au Tsunami ont fait place aux panneaux de repères en cas d’éruption du Volcan). A côté de la roche noire du volcan, la couleur de l’eau est d’un bleu turquoise surprenant et la vitesse de l’eau vertigineuse (370 m3 à la seconde) !

Parc national Vincente Perez et les cascades de Petrohue 

Nous avions prévu de ne faire que le premier sentier vers les cascades. Mais au vu de la facilité de la marche et du temps que nous avons sur place, nous empruntons tous les sentiers de découverte.

Cet épisode rafraîchissant (du moins est-ce seulement un sentiment car il fait très chaud), nous reprenons la route vers l’aéroport de Puerto Montt, pour notre vol vers Santiago où nous allons passer les fêtes de Noël « Navidad » en famille.

vers l’aéroport de Puerto Montt 
 Petite restauration locale : sandwich toasté au saumon

A l'aéroport, nous sommes accueillis par la famille que nous n'avions pas revu depuis un an. Le temps de sortir du parking en rénovation, le soleil se couche (plus tôt que dans le Sud). Nous nous retrouvons autour d'une table bien garnie pour un moment convivial avec un Loulou très affectueux.

23
déc
23
déc

Happy Birthday et grasse matinée, suivie d’un petit déjeuner avec un jus de melon frais délicieux.

 Merci les sœurs !

Ce matin, il fait déjà très chaud et la température va encore monter. Difficile de croire que nous sommes en décembre à la veille de Noël. Nous quittons Independencia pour un village artisanal à une cinquantaine de kilomètres. Le street art est présent à chaque coin de rue, que ce soit sous forme de messages ou de personnages.

Street art 

La rue principale de Pomaire est emplie de petites échoppes de poterie artisanale. La plus typique étant le petit cochon « chanchitos de glaise ». Nous y trouvons également des symboles des peuples originaires du Chili et de nombreuses crèches.

Pomaire 
Poterie de Pomaire 
les chanchitos de glaise 
runes 
crèches
murs décorés de Pomaire 

Nous allons ensuite nous restaurer au restaurant San Antonio et goûter des spécialités chiliennes : chiri moya & framboise : jus de fruit, pastel de choclo : parmentier de maïs, viande hachée et poulet sous une croûte sucrée, empanada géante (1kg) : chausson avec de la viande hachée, cazuela de vacuno : viande de bœuf sur un lit de légumes

restaurant San Antonio
mote con huesillos : blé avec de la grenadine et une pêche

A la sortie de la ville, nous nous arrêtons un instant chez un potier céramiste fier de nous expliquer son métier.

Nous reprenons le chemin du retour. Sur les collines à côté de l’autoroute, nous apercevons des cultures d’avocats chiliens réservés à l’exportation.

avocats 

La journée se termine par un « Once » sur la terrasse : thé/café + gâteau d’anniversaire.


24
déc
24
déc

Ce matin, après un copieux petit déjeuner et un smoothie à la banane, nous partons prendre le métro récemment construit à deux pas de la maison. Petites précautions avant notre déambulation dans les rues de Santiago : bouteille d’eau et garder les sacs bien fermés (les pickpockets sont aussi présents ici comme ailleurs).

ligne 3 du métro de Santiago 

A peine sortis du métro, nous entendons des bruits de tambour, des sifflets et entrevoyons des gerbes d’eau au loin, ainsi que de nombreux policiers. Des manifestants montrent leur mécontentement envers la politique de gouvernement.

manifestations 

Nous nous promenons dans les rues alentours où se côtoient bâtiments anciens et récents.

université 
chocolaterie & café 
police de Santiago 
centre culturel 

Un peu partout, des étals de marchands proposent des produits de Noël. C’est jour de fête, des musiciens donnent un petit concert avec une chorégraphie sportive dans la rue piétonne. Au loin nous rencontrons deux géants. Puis nous arrivons sur la grande place avec la Cathédrale, la poste, la mairie et le point zéro pour toutes les distances indiquées sur les panneaux directionnels du pays.

la grande place 
la poste 
la mairie 
la cathédrale 

Nous quittons la grande place, direction le grand marché central où on trouve toutes sortes de fruits et légumes, ainsi qu’un peu de viande et poisson.

pâtisserie 


grand marché 

Les 10 000 pas recommandés sont depuis longtemps dépassés quand nous reprenons le chemin du retour pour un peu de repos avant le réveillon. La préparation du repas occupe toute l’après-midi dans une ambiance familiale et conviviale.


A minuit, le Père Noël est passé sans que l’on s’en aperçoive et a déposé une quantité impressionnante de cadeaux. Les lutins assurent la distribution sous la musique partagée des terrasses environnantes.



.

25
déc

En ce matin de Noël très ensoleillé, nous prenons congé de la famille de Santiago après un dernier repas et le verre de café « Cola de mono » préparé selon la recette traditionnelle par la grand-mère. Pour rejoindre la Serena, nous empruntons l’autoroute (à péages) sur 400 km. La végétation devient de plus en plus aride au fur et à mesure que nous montons au Nord du Chili. Les stations service sont peu nombreuses, mieux vaut prendre ses précautions.

  station service (très très propre)

Sur le bord de la route, de petits commerçants appellent le client en battant l’air

commerçants sur l’autoroute 

Nous longeons des plages très réputées pour les surfeurs, car les vagues peuvent atteindre 13 mètres ! Quant à nous, nous faisons une petite pause rafraîchissante sur la plage de Chigualoco en début de soirée, juste avant que le soleil ne se couche.

Plage de Chigualoco  

Après cette parenthèse revigorante par le vent, nous repartons pour encore 200km.

Nous arrivons à la Serena pour une bonne nuit de sommeil. Demain, nous partons dans le désert !

26
déc

Ce matin, nous faisons appel à un Uber pour nous conduire au petit aéroport de la Serena. Nous avons ainsi un aperçu de la ville que nous visiterons plus tard à notre retour de notre escapade dans le désert. Les rues sont très larges et aérées, la plage immense. Les paillotes s’installent pour la saison.

La Serena 

Nous passons rapidement les contrôles, car nous n’avons pris que nos sacs à dos pour quelques jours.

aéroport de la Serena 

Durant le vol, nous avons l’impression de survoler une autre planète. Ça ne ressemble en rien à ce que l’on a déjà vu. De plus, nous n’apercevons aucune trace de l’activité humaine à part des éoliennes à notre arrivée sur Calama. Durant le vol, chacun vaque à ses occupations, certains se reposent tandis que d’autres se repaissent du spectacle à travers les hublots.

survol de la Serena (300 000 habitants) 
quelle est donc cette planète ? 
repos incognito 

Nous récupérons la voiture et partons pour une centaine de kilomètres vers San Pedro de Atacama. A Calama, nous sommes à une altitude de 2000m environ. Nous allons monter jusqu’à 3000m. Attention aux coups de fatigue. Le paysage va changer sans cesse, il va passer de sec et aride à un peu de broussaille, puis quelques arbres, puis un paysage lunaire (d’où le nom vallée de la lune), etc. Nous circulons entre la Cordillère de la côte et la Cordillère des Andes.

route vers San Pedro 

Nous voulions dans un permier temps visiter la vallée de la lune, mais l’après-midi, c’est réservé aux groupes. Nous reviendrons demain. Pour le moment, nous allons jusqu’aux lagunes d’eau salée pour prendre un « bain flottant ».

montagnes blanchies par le sel 
avenue des dinosaures 
derrière ce volcan : la Bolivie 
Laguna Cejar 

Après ce bain salée et une douche de 3mn maxi conseillée pour préserver l’eau , nous partons un peu plus loin pour voir le coucher de soleil sur une autre lagune salée. Les couleurs sont magnifiques, on croirait voir une banquise.

laguna Tebenquiche 

Le soleil est couché, nous allons chercher notre hôtel à San Pedro dans une petite rue non loin du centre ville où nous allons terminer cette journée bien remplie sous un ciel aux milles étoiles.

hôtel  Algarrobos
san pedro de atacama 
27
déc

L’hôtel met à disposition une petite cuisine pour ses clients. Ce qui permet de nous préparer un petit déjeuner et les pic-niques à venir. Pour ce matin, nous prenons un peu de force avec un petit déjeuner salé qu’un petit chien est venu volontiers partager avec nous sur la terrasse commune. Ici, les chiens sont rois, les laisses sont remisées pour les laisser libres.

petit déjeuner acheté au supermercado du coin 

Nous partons ensuite pour la Vallées de la Lune à un saut de puce de San Pedro de Atacama. Une fois l’entrée réglée et les formalités renseignées, nous pouvons accéder en voiture au site. Il s’agit d’un lieu surnaturel avec des montagnes marron et blanches tout autour de nous. Une théorie explique cette présence de sel par l’assèchement d’un lac souterrain de la Cordillère de la côte qui daterait de l’époque des dinosaures !

entrée du site de la Valle de la Luna 

Nous nous garons au premier parking pour une marche dans le sable, tout en restant dans le sentier, vers un panorama à couper le souffle (et pas parce qu’il fait chaud, ni que nous sommes en altitude)

croûte de sel 
Duna Mayor 
Vue sur la chaîne de volcans 

A côté de la dune de sable, nous avons une vue sur une montagne, surnommée l’amphithéâtre. A ses pieds, il y a une superbe dune de sable fin de couleur brune. Le sable est tellement chaud, qu’il y a un effet de mirage.

Amphithéâtre 
dune de sable fin de couleur brune 

Nous redescendons vers la voiture pour nous rendre au point de vue suivant. La descente est plus rapide, mais gare aux chutes.

Nous arrivons ainsi devant les Trois Maries. Il n’y a personne en cette fin de matinée. Nous avons la chance de passer avant les groupes. Ici, tout est blanc. Nous avons l’impression d’un paysage de neige alors que tout n’est que sel.

Les trois Maries 

Étape suivante : la Mine Victoria. C’est une mine de sel abandonnée. Les roches ressemblent à des stalactites.

Mine Victoria 
site de récolte du sel 

Les touristes peuvent accéder à la Vallée de la lune en voiture, comme nous, ou en vélo pour les plus courageux, ou à cheval. Mais pour les cyclistes, il faut qu’ils soient très prudents. D’ailleurs ils sont obligés de mettre un gilet jaune et de porter un casque. Mais cela n’empêche pas les accidents. A la fin de notre exploration lunaire, nous avons porté assistance à un cycliste italien qui avait chuté pour éviter un chien. Grâce au 4x4, nous avons pu mettre son vélo à l’arrière et le ramener jusqu’à la ville pour qu’il s’y fasse soigner.

De retour à San Pedro, nous nous trouvons un petit restau sympa avec un menu à 6500 pesos (entrée + plat + dessert).

Une petite marche nous fait du bien, et nous amène devant l’église qui est ouverte à cette heure de la journée. Nous pouvons ainsi y admirer une jolie crèche presque grandeur nature avec des lamas aux côtés des traditionnels moutons.

 église de San Pedro de Atacama
Volcan Licancabur

Nous nous dirigeons maintenant vers le site de Catarpe à une quinzaine de minutes de San Pedro. La choix du 4x4 s’avère judicieux pour passer les passages à guet et parcourir le sentier accidenté.

Fort la Pukara de Quitor 
Oasis de San Pedro 
École rurale 
Renforcement de la digue suite à la sortie de son lit du fleuve qui a emporté plusieurs maisons l’année dernière 
en route vers Catarpe 

Nous nous promenons au milieu de ces gigantesques montagnes pendant une bonne heure avant de faire demi-tour.

Nous poursuivons en voiture vers la chapelle San Isidoro Nous suivons le lit du fleuve pratiquement à sec en laissant passer vaches et moutons.

chapelle de San Isidoro 
Chaniard 

Voilà, les excursions de la journée sont terminées, nous retournons en ville faire quelques achats de souvenirs dans les nombreuses échoppes de souvenirs artisanaux avant un repas convivial dans la cuisine de l’hôtel.

28
déc

Le temps est gris et nuageux ce matin, le soleil n’a pas encore percé quand nous nous levons. Il a même peut-être neigé sur le volcan que nous voyons depuis la terrasse. Le petit chien des propriétaires vient nous saluer et partager notre petit déjeuner.

Aujourd’hui, nous allons faire beaucoup de kilomètres pour aller voir plusieurs lagunes. Nous commençons ce matin par la lagune de Chaxas. Au sortir de la ville de San Pedro, nous croisons un troupeau de lamas qui suit leur berger au trot. Puis sur la route, ce sont des ânes sauvages (ils se promènent en liberté). D’ailleurs au fil de notre parcours, nous rencontrons de nombreux panneaux pour nous avertir de faire attention aux animaux pouvant traverser la route : des ânes, des lamas, des chèvres, des renards, ...

route vers la lagune de Chaxas 

Arrivés à la lagune, nous nous acquittons du droit d’entrée et partons sur les sentiers entre les croûtes de sel qui remonte à la surface à chaque grosse pluie. On dirait de la neige !

Laguna Chaxas 
croûtes de sel pouvant atteindre 60 cm d’épaisseur 
chaîne des volcans 

Puis nous poursuivons vers le plan d’eau et les flamands roses que nous ne nous lassons pas de photographier. Il y a trois sortes de flamands roses : flamand andino , flamand chilien et flamand james. Nous ne verrons que les deux premiers.

la lagune 
petites crevettes (repas des flamands roses) 
petits oiseaux de la lagune 
petit reptile de la lagune 
flamands roses 

Après ce fabuleux spectacle de la nature, nous partons vers une autre lagune à une centaine de kilomètres : lagune de Aguas calientes. Elle se trouve à 4300m d’altitude. Comme nous démarrons à 2500m, il va nous falloir faire quelques pauses comme des paliers pour ne pas subir le mal des montagnes.

Les routes sont longues. Nous longeons la chaîne des volcans d’un côté et le désert de sel de l’autre. Nous n’avons pas l’impression d’avancer et pourtant, le paysage change en permanence que ce soit en couleur, en végétation, en roches.

route vers la lagune de Aguas calientes 

Nous passons le Tropique du Capricorne. Les touristes s’y arrêtent pour immortaliser le moment.

Tropique du Capricorne 

Nous nous arrêtons donc au village de Socaire, un petit oasis dans ce désert immense, où la culture par palier et l’irrigation permettent au village de vivre de son agriculture. Des fraises en plein désert, difficile d’y croire !

Socaire 

Nous apercevons des petits lamas de montagne, des Vicunas.

Vicunas 

L’air commence à se rafraîchir quand nous arrivons à la lagune de Talar. L’accès à la lagune est fermé, mais nous pouvons toutefois l’approcher et l’observer depuis un mirador

Laguna y salar de Talar 

Nous repartons pour les lagunes de Miscanti et Miniques à près de 4300 m d’altitude. Elles sont séparées par un petit mont mais reliées en souterrain. Ici, mieux vaut se vêtir plus chaudement. Nous trouvons un petit coin tranquille pour pique-niquer. C’est autorisé à condition de ne rien laisser sur place et de ne pas nourrir les oiseaux.

Lagunes de Miscanti et Miniques 
Lagune de Miniques 
Lagune de Miscanti 

Nous sommes un peu fatigués, l’altitude aidant un peu. Nous prenons le chemin du retour.

roches volcaniques 

Nous faisons une pause à l’oasis de Toconao pour y déguster des glaces artisanales aux parfums peu communs pour nous : à la graine de cactus, à l’algaroba et au chanar.

oasis de Toconao 
glaces à la graine de cactus, à l’algaroba, au chanar 

De retour à San Pedro, nous allons faire quelques courses pour le repas du soir. Demain, nous nous lèverons tôt pour aller aux geysers.

29
déc

4h30, le réveil sonne. Encore ensommeillés, nous fermons nos sacs à dos. La ville est endormie, à part quelques touristes un peu fous comme nous qui se lèvent aux aurores pour aller admirer un lever de soleil et qui attendent leur van de tourisme. C’est donc sous une nuit noire et étoilée que nous empruntons la route « non bitumée » pour El Tatio (« Le Vieux »). Nous n’y voyons rien, il n’y a pas d’éclairage public, nous nous basons sur les feux des autres véhicules qui prennent la même direction que nous.

90 km plus tard et une heure quarante plus tard, nous arrivons sur le site. Nous nous déclarons à l’entrée, puis nous pouvons aller nous stationner au plus près des geysers. Les volcans alentours sont enneigés, le calme règne, nous sommes une nouvelle fois dans un monde inconnu et gigantesque. Il fait 3°C, nous sommes couverts comme pour les sports d’hiver.

Site de El Tatio 

En attendant que le soleil se lève derrière les volcans, nous faisons le tour des geysers. Pour éviter tout accident, ils sont matérialisés avec des pierres rouges. Il y a peu, une touriste a voulu faire un selfie, elle est passée au dessus des pierres, a glissé et a chuté dans l’eau à 85°C ! Nous préférons rester prudents, d’autant plus que leur activité change de seconde en seconde, ils peuvent être très calmes et d’un seul coup une gerbe d’eau puissante et brûlante est expulsée du cratère.

les geysers 

Un essai de récupération de la chaleur géothermique n’a pas été concluant. Des recherches sont en cours, car cela permettrait de fournir de l’électricité à une bonne partie de la population chilienne. Il reste un peu de matériel sur place pour en témoigner.

lever du soleil 

A cette heure-ci, les geysers ont une plus forte activité que le restant de la journée. Maintenant que le soleil est levé, nous retournons sur nos pas jusqu’à la voiture pour le petit déjeuner. Nous nous réchauffons un peu en passant dans les fumées d’évaporation de l’eau bouillante.

petit déjeuner sous l’œil attentif des mouettes 

L’activité touristique du site est le bain d’eau chaude. Après quelques hésitations, vu la température extérieure, nous nous laissons néanmoins tenter. Le soleil est heureusement présent, ce qui nous encourage à nous dévêtir pour plonger dans l’eau qui nous paraît dans un premier temps tiède, mais au fur et à mesure que l’on se rapproche de la source d’eau chaude, elle devient carrément brûlante. La sortie de l’eau est moins agréable, car nous ressentons l’air frais. Nous sommes vite rhabillés et terminons notre promenade en ralentissant le pas car toute activité physique à 4300 m d’altitude fatigue très vite, la tête se met à tourner. Bien qu’il y ait des bonbonnes d’oxygène en cas de besoin, nous préférons être raisonnables.

Piscine d’eau chaude 

Nous quittons le site sous l’œil vigilant des condors ! La prochaine étape prévue est le village de Machuca pour une dégustation de brochette de lama. Nous intercalons de nombreux arrêts photo, notamment les fameux Vicunas.

Vicunas 
Bofedal, plan d’eau avec constitution d’un nid en forme de volcan par les Tagas 
flamands roses 
les ânes sauvages 
Volcan Putana 

Quand nous arrivons au village Machuca occupé par les Mapuches, ancien peuple indigène originaire du Chili, nous achetons les trois dernières brochettes de lama, que nous accompagnons d’une empanada au chèvre (Les Mapuches élèvent des lamas à la sortie du village).

Ancien et nouveau village Machuca 
déjeuner Mapuche 
lamas 

Nous poursuivons vers les canyons au fond desquels il y a une forêt de palmiers !

canyons 

Les cactus commencent à fleurir sur le bord de la route. Ce sera notre dernière pause de la journée : les cactus de Guatin. Nous y faisons une petite promenade le long de l’eau, histoire de nous rafraîchir un peu.

les cactus de Guatin 

De retour à San Pedro, nous faisons une courte sieste pour récupérer de cette journée qui a commencé très tôt. Ce soir, nous allons dîner dans un restaurant indigène gastronomique avec un plat du jour unique qui change tous les jours. Nous commençons par un cocktail à base de fruits locaux.

fresque murale à San Pedro 
Restaurant Baltinache 

La nuit est tombée pendant le repas que nous avons partagé avec une touriste canadienne de Vancouver.

30
déc

Ce matin, nous allons prendre un petit déjeuner français. En effet, un boulanger français s’est installé à San Pedro. Il vend des baguettes et des croissants ! Il y a même un espace arboré pour prendre le petit déjeuner sur place.

Franchuteria 

Notre vol pour la Serena est prévu à Calama à 16 heures. Ce qui nous laisse le temps de faire un dernier petit tour et des emplettes dans San Pedro de Atacama. Il fait chaud, le ciel est bleu. Les seuls nuages présents se trouvent sur les volcans.

tour de San Pedro de Atacama 
 fresque contre l’exploitation du lithium qui consomme énormément d’eau 
personnage avec une main sur l’œil en rapport avec les manifestants blessés 

En début d’après-midi, nous prenons la route pour l’aéroport de Calama, à 90 km, traversant le désert d’Atacama.

Nous passons à côté d’un champ de panneaux voltaïques en plein désert, puis des éoliennes juste avant d’arriver à Calama.

panneaux voltaïques
éoliennes
Calama

Nous rendons la voiture de location, passons les contrôles des sacs à dos et embarquons dans la foulée.

survol du désert 
arrivée sur la Serena 

Nous prenons un Collectivo pour rejoindre l’appartement. Il s’agit d’une voiture qui dessert une ligne et qui prend 4 passagers maximum pour un tarif défini en fonction de la distance, de l’heure et du jour. Nous passons par la rue principale qui a souffert du mouvement social, les fenêtres du ministère de l’éducation en portent encore les traces, tout comme les banques et grands magasins. Nous posons nos sacs et allons faire quelques courses au supermarché du coin.

La soirée est moins agréable, nous subissons les troubles intestinaux certainement dus à notre passage dans la piscine des geysers. C’est un mauvais moment à passer. Demain, ça ira mieux...

31
déc

Cette journée sera calme, entre sieste et prise de médicaments qu’il a fallu aller chercher à la pharmacie pour en finir au plus vite avec ces désagréments et profiter du réveillon de la Saint Sylvestre.

Désolés, il n’y aura donc pas de photo de beaux paysages chiliens aujourd’hui.

Par contre, voici quelques photos du repas de réveillon un peu plus allégé que prévu. Avec cuisson de la viande au barbecue sur le balcon.

Après ce repas festif, nous allons nous promener dans les rues de la Serena, jusqu’à la plage.

Nous rentrons à l’appartement vers 3h du matin après cette petite marche digestive de 4km environ.

1
janv

Meilleurs vœux à tous !

La Serena nous souhaite une bonne et heureuse année avec un petit frémissement pendant notre petit déjeuner – déjeuner. C’est le premier tremblement de terre de l'année pour la Serena : 5,1 sur l’échelle de Richter à une quarantaine de kilomètres d’ici, à 10km au sud-ouest de Tongoy (mais ce n‘est pas le premier pour le Chili, où les tremblements de terre sont quotidiens). Ça n’a duré que quelque secondes , le temps de s’en rendre compte et c’était déjà terminé.

vue sur la Cordillère depuis l’appartement 

Hier nous avons vu la plage au clair de lune, aujourd’hui nous y retournons en plein jour. Il y a plus de monde en ce jour férié non renonciable, d’autant plus que ce sont également les grandes vacances scolaires. Les mouettes nous offrent un petit spectacle : elles attendent la vague qui amène des coquillages, elles les attrapent, s’envolent pour les lâcher sur le sol afin qu’ils s’ouvrent et récupèrent l’intérieur à moins qu’une de leurs congénères ne leur subtilise.

route de la plage 
la plage de la Serena 

A côté de la plage, quelques Urubus à tête rouge prennent un bain de pattes dans l’étang du marais.

Urubu à tête rouge 
le marais 

Le temps que nous prenions nos photos, un petit chien vient nous quémander quelques caresses, que nous ne lui refusons pas. Les chiens sont très affectueux ici.

Un peu plus loin, nous trouvons un amas d’algues de plus de deux mètres de long. Cette algue est utilisée pour les jeunes enfants pour qu’ils fassent leurs dents. Nous, nous allons nous amuser à y inscrire 2020 pour marquer l’évènement.

Bonne année ! 
Bouée échouée sur la plage 

Nous continuons vers le phare, monument emblématique de la Serena. Une partie a été rénovée cette année. Il y a de plus en plus de familles sur la plage et de marchands de sucreries et de fruits. Nous nous offrons un petit goûter : des chourros fourrés au manjar (confiture de lait sucré).

Phare de la Serena 
vendeurs de sucreries 

Devinez ce que c’est.

(réponse : l’empreinte de notre pause goûter) 

Après ce moment détente en plein air, nous reprenons la route du retour par une autre avenue tout aussi large avec des palmiers majestueux.

fresques murales 

De retour à l’appartement, nous prenons le repas du soir.

2
janv

Aujourd’hui, nous allons visiter la côte au sud de la Serena. Pour cela, nous prenons quelques forces avec un jus de fruits frais à base de poire, pêche et melon vert. Un pur délice !

Nous quittons la Serena en tout début d’après-midi. Le ciel paraît couvert, mais c’est la brise qui est retenue par la cordillère. Il fait néanmoins une vingtaine de degrés et cela va vite changer au fur et à mesure de la journée (les coups de soleil vont fleurir malgré la crème solaire!).

sortie de la Serena & fresques du mouvement social 

Nous commençons par la ville portuaire de Coquimbo, ville créée par un pirate anglais. D’ailleurs sur le port, nous pouvons voir de nombreuses fresques et cafés inspirés de cette période. Au loin, nous voyons même passer un bateau pirate ! Sur les hauteurs de Coquimbo, la croix du troisième millénaire, la « Cruz del milenio », domine la ville. Elle symbolise les 2000 ans du Christ (2000 marches pour y accéder), et l’entrée des mortels dans un nouveau millénaire.

Coquimbo 

Nous nous arrêtons au Fort Lambert, l’entrée est gratuite. Nous avons l’impression de nous retrouver en plein western américain avec les grandes roches ocres et les cactus. Il n’y a plus grand chose à visiter sur le fort à proprement parler, mais nous y avons une vue imprenable sur la baie de Coquimbo. Nous avons même la chance d’apercevoir des phoques et lions de mer.

 Le Fort Lambert ou Fort Coquimbo XIX°s
bateau pirate dans la baie de Coquimbo 
roches et cactus du Fort Lambert 
oiseaux 
phoques et lions de mer 

Nous continuons à longer la côte jusqu’à la plage de Totoralillo. Les vagues y attirent les surfeurs. Les plagistes sont nombreux en cette période de vacances estivales, mais il y a de petits endroits plus calmes pour apprécier cette eau turquoise.

plage de Totoralillo 
San Pedro patron des pêcheurs 

Nous dégustons des fruits de mer : Almeja, Piure et Reineta

Après ce petit brunch de découverte, nous reprenons la route pour la petite station balnéaire de Guanaqueros. Nous nous garons non loin du marché au poisson. Les étals sont presque vides à cette heure. Les pêcheurs jettent à la mer les têtes des poissons préparés pour les clients, attirant ainsi les pélicans et lions de mer.

Guanaqueros 
Pélicans 
Lions de mer 

Nous marchons un moment sur la plage Guanaqueros avant de nous poser à une terrasse pour déguster une empanada au fromage & crabe et au fromage & Macha

cœur des amoureux et pierre en hommage aux manifestants ayant perdu un œil 
Plage de Guanaqueros 
déjeuner 

Avant de quitter la ville pour notre prochaine étape, nous montons jusqu’au mirador pour avoir une vue sur la baie. La montée est très raide, mais ça vaut le coup d’œil.

vue sur Guanaqueros 

Repus et ravis d’avoir vus des pélicans et lions de mer en liberté et non dans des parcs animaliers, nous repartons pour la ville de Tongoy dont nous avons entendu parler hier avec notre premier tremblement de terre chilien. C’est très calme aujourd’hui. Il n’y a pas grand monde sur la plage. Nous passons par l’allée des restaurants déclinant les invitations des serveurs et par le marché aux poissons.

Tongoy 
Marché aux poisson de Tongoy 
petit port de Tongoy 

Nous reprenons la voiture pour monter sur les hauteurs jusqu’à la Vierge.

Mirador de la Vierge 

Voilà, nous avons bouclé notre itinéraire, nous pouvons rentrer à la Serena.

3
janv

Ce matin, nous partons un peu avant 9 heures, car nous avons un long trajet avant d’arriver au port de Choros pour aller rencontrer les pingouins de Humboldt (environ 120km avec une grande partie sur autoroute). Le ciel est chargé et ne semble pas vouloir s’éclaircir aujourd’hui. Les nuages sont accrochés aux sommets des montagnes, ce n’est pas pour autant qu’il y a de la végétation. La terre est aride, il n’y a que de petits arbustes secs et des cactus. Parfois, nous rencontrons des petits lopins verts, il s’agit de champs d’oliviers.

Au bout d’une heure de route, nous faisons la pause petit déjeuner avec l’espoir d’apercevoir des Guanacos. Ce ne sera pas pour cette fois. Mais gardons espoir, la journée n’est pas terminée !

petit déjeuner sur la route de Punta de Choros 

Nous repartons, suivis ou devancés par moment par des vans qui organisent le même tour que nous. Il va y avoir des clients pour les pingouins. Quand un véhicule s’arrête sur le bord de la route, les autres le copient, car c’est qu’il y a sûrement quelque animal à voir. C’est comme cela que nous avons pu voir les Guanacos et les petits renards « Zorro de Chila ».

Guanacos 
Zorros de Chila 

Nous arrivons ainsi au village de Los Chorros. Nous nous y arrêterons au retour, car nous ne voulons pas louper le bateau, point d’intérêt de la journée.

village de Los Choros 

Le port de Los Choros est à une dizaine de kilomètres. Nous nous garons près des bateaux de pêches et d’excursion, prenons nos tickets pour la traversée en mer et pour la promenade sur l’île de Choros, la seule encore ouverte aux touristes sous conditions pour ne pas perturber la faune et la flore.

Nous montons à bord du Carla Andréa, un petit bateau à moteur avec un capitaine, un guide et un jeune apprenti d’une dizaine d’années qui se plaît à observer la mer, qui est toutefois bien calme en comparaison avec notre navigation vers le glacier dans le Sud du Chili. Nous allons voir des Cormorans noirs, noir et blanc, des dauphins, des pingouins de Humboldt, des Pélicans, des phoques, des mouettes et bien d’autres volatiles.

notre guide 
Pélicans 
Dauphins 
Lile 
Pingüino de Humboldt 
Cormorans noirs 
vol de Cormorans 
Cormoran noir et blanc 
Piquero 
Loups de mer 
étoiles de mer 
île de Damas 

Sur l’île de Damas, nous montons jusqu’au Mirador en faisant attention à ne pas approcher de trop près les mouettes en train de couver, sinon gare aux coups de becs !

Urubus 
petits oiseaux 
mouettes 

Après cette petite heure passée sur l’île, nous rembarquons pour Los Choros. Avant d’arriver au port, des centaines de Pélicans se disputent le banc de sardines, une véritable cohue marine.

Pélicans s’attaquant à un banc de sardines 

De retour au port, nous allons nous restaurer à un petit restaurant : sandwich et empanada au poisson.

port de Los Choros  
Restaurant El Chavo 
Phare dominant le port 

Après ce moment de partage avec la nature, nous reprenons la voiture pour quelques arrêts le long de la route de retour vers la Serena. Tout d’abord, une plage à côté de celle de Apolillado. Il fait trop frais à cause du vent pour que nous ayons envie de nous baigner.

Plage à côté de celle de Apolillado 

Nous poursuivons dans cette région d’Atacama, du même nom que le désert de San Pedro, car nous sommes ici dans le début de ce désert.

Caleta Carrizalillo 

Nous quittons la grande route pour une route côtière jusqu’à Caleta Chañaral de Aceituno. Des campeurs ne craignant pas le tsunami se sont installés dans les dunes le long de l’eau.

Nous nous arrêtons comme promis au village de Los Choros et avons juste le temps de visiter deux maisons-musées ouvertes jusque 17h ayant entrée gratuite. La première est une exposition de la faune, la flore, les coutumes et les animaux préhistoriques de Los Choros. La seconde est une exposition sur la culture africaine.

Village de Los Choros 
Casa de la Esquina 
Casa Barrio Alegre 

Nous rentrons à la Serena. Les nuages tentent de passer les montagnes, ce qui donne un effet de neige.

Retour à la Serena 

Dernière pause non prévue : Caleta Los Hornos

Caleta Los Hornos 

Petit bonus pour finir cette journée bien remplie : la visite du lycée français Frédéric Mistral dans le Golf de la Serena, tout nouveau de 2019. Il accueille les enfants de la maternelle à la 6° et bientôt jusqu’à la terminale.

Lycée français Frédéric Mistral 
Completo (hotdog chilien avec de l’avocat de la tomate et de l’oignon) 
4
janv

Ce matin, nous allons visiter le centre-ville de la Serena qui se trouve de l’autre côté de l’autoroute. Pour nous y rendre, rien de plus simple, il suffit de passer par la galerie marchande du magasin d’à côté, qui donne sur une passerelle qui surplombe l’autoroute et nous permet d’arriver directement au centre-ville. Nous y voyons de nombreuses églises et bâtiments coloniaux.

centre commercial et la passerelle 
parc avant le centre-ville 
église St Bartolomé 1673 

Nous passons par la Place d’Armes. Il y a un vide grenier dans les rues avoisinantes et des petits marchands artisanaux.

Place d’Armes
Cathédrale 

Pour le déjeuner, nous allons à la Caleta de San Pedro. Le restaurant a une vue imprenable sur la plage et l’océan Pacifique. Il s’agit en fait de plusieurs restaurants dans un seul endroit. Quand nous nous asseyons à une table, c’est le restaurant qui nous choisit et non l’inverse comme nous en avons l’habitude. Le repas est très copieux, et nous nous régalons.

Après ce festin, une promenade sur la plage est nécessaire.

la plage 
une maison à la décoration « un peu » chargée 

Nous rentrons nous reposer en fin d’après-midi.

Nous concluons la journée par une soirée Gad Elmaleh en français et en anglais histoire de travailler un peu les langues en dégustant deux gâteaux.

5
janv


Nous partons en week-end dans la vallée del Elqui, à une soixantaine de kilomètres à l’Est de la Serena, à la frontière avec l’Argentine. Après un bon petit déjeuner, nous préparons donc nos sacs à dos avec le nécessaire pour une nuit.

petit déjeuner avec un jus de melon-banane 

La végétation est plus verte dans cette région, il y a des arbres fruitiers et surtout de la vigne. Nous faisons une pause sur le trajet pour acheter du jus de papaye et des fruits.

 route vers la Vallée del Elqui

Le ciel est très gris aujourd’hui, ce qui ne présage pourtant pas de la pluie. Il ne pleut jamais ici. Mais au fur et à mesure que nous arrivons à la Vallée, le ciel s’éclaircit pour devenir bleu. C’est flagrant quand nous nous arrêtons au réservoir de la Obra. D’un côté, les montagnes sont tristes dans les nuages sombres, de l’autre elles sont lumineuses dans le ciel ensoleillé. Par contre, il y a beaucoup de vent.

Réservoir de la Obra créé en 1996 
 musique produite naturellement par le vent

Passé le tunnel, les montagnes sont arides alors que la vallée est de plus en plus verte et cultivée.

vignes 
stop jus de papaye
 Vallée del Elqui

Nous arrivons en début d’après-midi à l’Hostal Casona Distante dans le petit hameau d’Alcohuaz, à 1700 m d’altitude. Cette fois-ci, nous ne sentons pas les effets de l’altitude bien que nous soyons montés de près de 2000m. Nous prenons possession de nos chambres et allons sans tarder nous rafraîchir à la piscine au pied de la cordillère des Andes !

Casona Distante 

Nous apprécions ce moment de détente au calme. Et nous sommes bientôt rejoints par un chat, puis deux, puis trois, …. tous très câlins.

nos amis les chats 

Nous allons nous promener aux alentours de l’hôtel avant le repas. Il n’y a pas grand-chose, à part une petite église en bois et un restaurant fermé. Nous trouvons néanmoins un joli coin près de l’Elqui qui court le long de la Cordillère. Des chiens nous montrent le chemin, ils traversent l’eau et montent dans la montagne. Nous ne les suivons pas et préférons faire demi-tour afin de ne pas arriver en retard au restaurant de l’hôtel, où nous dégustons un succulent repas.

promenade dans le hameau d’Alcohuaz 
 nos amis les chiens
école Gabriela Mistral
dîner à la Casa Diamante

Dans cette région, les observatoires sont très nombreux car nous pouvons facilement observer les étoiles sans pollution lumineuse. Après ce dîner copieux, nous allons nous installer sur les transats près de la piscine pour observer les étoiles.

observatoires