Carnet de voyage

Les Chtis à Cancun

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JP le gringo, Dum et Le Jis se retrouvent dans la péninsule du Yucatan. Mais l’idylle tourne court et les relations deviennent vite orageuses. Parviendront-ils à se réconcilier autour d’un bon tacos ?
Mars 2024
19 jours
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24h après mon départ d’Asnières, me voici enfin dans l’appartement d’Alexis et son colocataire Adam.


C’est donc parti pour trois semaines d’aventure et à Monterrey, le dépaysement commence fort: autoroute urbaine reléguant les piétons au rôle de punching-ball, des supérettes américanisées vendant uniquement des sucreries à tous les coins de rue, et des bus dont la régularité mais aussi le trajet sont aléatoires.


Mais Monterrey, c’est aussi et surtout une équipe de foot, les Tigres. C’est également une ville surplombée par le Cerro de la Silla, que j’ai grimpé. Enfin, c’est la Ville de mes deux hôtes qui se sont évertués à me la présenter telle qu’ils la vivent.


Après trois nuits et deux jours à MTY, direction le Yucatan, via sa fameuse porte d’entrée de Cancun, et une nuit ce soir à Puerto Morelos. Mes deux compères me rejoindront samedi, délestés du poids de leurs rendus académiques.



Le Volcàn à gauche // Une copie des Volcans d’Auvergne à droite 
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Je savais que mon dos souffrirait du fait qu’il est difficile de se tartiner de la crème dans le dos. Je croyais pourtant avoir tant bien que mal couvert la plupart. Que nenni. Me voilà bigarré de tâches rouges et blanches dans le dos, scarifié par ce soleil de plomb.


Mais le pire reste mon éternelle négligence à protéger mes jambes, pourtant mon outil de travail (par rapport au fait que je serai bientôt footballeur pro). La suite se passe de commentaires, la preuve par l’image.


Bienvenue à Puerto Morelos donc, premier lieu de villégiature que j’ai mis la journée à atteindre hier, entre l’avion pour Cancun et les deux bus qui ont suivi, avec leurs temps d’attente respectifs. Pour célébrer mon arrivée, j’ai enchaîné tacos hier soir, tortilla ce matin et farniente toute la journée. Il semblerait que j’ai enfin atterri dans un endroit plus tranquille, bien que touristique.


Étant seul, il faut se réinventer une routine de voyage, apprécier le petit déjeuner gargantuesque en lisant So Foot, accepter des conversations banales mais divertissantes, notamment à l’auberge de jeunesse, ou encore s’émerveiller devant les poses toujours plus loufoques des touristes. Même si c’est pas toujours facile et que le temps peut sembler plus long. Quel intérêt d’être dans un tel endroit si on ne peut pas partager sa joie ? Joie de voir un iguane ou un pélican par exemple.


Malgré le vent et les coups de soleil, je peux dire que c’était la journée parfaite que j’avais imaginée. J’espère juste ne pas avoir trop lu et que je ne finirai pas mes livres trop vite… Voilà mes vrais problèmes.

Cadre idyllique il est vrai 


Plutôt glace à la fraise ou 32g de pomme ? 
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« Bonjour je m’appelle Julien, je suis franco-mexicain et je me suis installé au Yucatan depuis 22 ans, en provenance d’Asnières. »


Et oui, désolé les travailleurs du lundi matin, mais pendant le week-end JP le gringo est devenu mexicain. Son fait d’arme pour l’obtention rapide de ce passeport: héler au chauffeur de colectivo (minibus) quand je veux descendre, tout en glissant les 10 peso mexicains dans la paume de sa main (phrase devenue le titre de cette publication). Et voilà, le tour est joué.

Lesdits colectivos, théâtre de ma transformation identitaire 

Car des colectivos, il y en eut un paquet ces deux derniers jours. D’abord de Puerto Morelos à Leona Vicario, où j’ai dégusté une empanada en bord de route sur des tables et chaises en plastique rouge Coca-Cola. Puis jusqu’à Tulum, avec un arrêt par la fantastique plage de Paamul où j’ai dû consommer un jus d’orange pour me baigner. Foutu capitalisme.


Un samedi après-midi comme un autre  


Le colectivo, il en fut question aujourd’hui également à Tulum, ville qui a vu tous les acteurs de cette télé-réalité être réunie. Adam, Alexis et moi-même, puisque c’est de nous dont il s’agit, sommes partis ce matin la fleur au fusil en direction du site archéologique de Tulum. Mais les colectivos n’en avaient pas décidé ainsi. De même au retour, où il nous a fallu nous armer de patience après avoir essuyé de nombreux refus de bus ne s’arrêtant pas car trop pleins.

Je vous épargne les coups de soleil évidemment  

Heureusement que nous avions encore des étoiles dans les yeux du site archéologique et de la plage qui s’ensuivit. Malheureusement nous avions faim: car en plus d’être devenu mexicains, avec Alexis nous avons expérimenté un jeun intermittent entre 8:30 et 19h30, notre Ramadan à nous, qui fait cependant pâle figure à côté du (vrai) Ramadan d’Adam (ça rime mais seulement à l’écrit).


L’équipe réunie et souriante. Jusqu’à quand ? La présentation des protagonistes suivra dans les prochains jours… 
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Nous avons donc quitté Tulum et sa nightlife sauvage (non). Ce qui était réellement sauvage c’est le serpent que nous avons croisé au cours de notre expédition aux relents Indiana Jonesque. En effet, après des échecs de colectivos (bus pour les non initiés), nous sommes arrivés à la réserve Sian Kaan, où nous avons pu sillonner entre des pyramides mayas surgissant d’entre la végétation, admiré un point de vue sur la jungle mais également voguer sur une lagune turquoise. En point d’orgue, notre guide nous a emmené entre deux rangées de mangroves, où nous avons enfilé nos gilets de sauvetage façon couche Pampers et avons dérivé 1h30 durant dans le lagon turquoise. Paradisiaque, mais non documenté: vous ne saurez jamais si on s’invente une vie. Et donc au retour un serpent, qui semblait avoir bien mangé…


Un sanglier ? 

Finalement nous atterrissons à Bacalar, bien plus tardivement que prévu. Accueilli par les chiens errants, au grand bonheur d’Alexis, mais clairement pas par les restaurateurs, tous partis pioncer. Notre peur de ne pas manger s’est finalement transformée en gueuleton resplendissant qui nous a rempli la panse jusqu’au lendemain 15:30.


Bacalar c’est une lagune. Et c’est très bien ainsi. Et si Alexis n’est peut-être pas expert canin, il peut néanmoins se prévaloir d’une expertise autrement plus utile ici: il sait que la couleur de la lagune sera la plus resplendissante en fin de journée. Et malgré nos quolibets, il persiste et signe: c’est donc à 17h, après une matinée tranquilla au bord de la lagune (la luminosité n’était pas encore optimale) que nous prenons nos kayaks direction le canal des pirates pour une excursion de 2h tout bonnement inoubliable et seuls au monde. Encore une fois, aucune photo n’a filtré… comme par hasard. C’est en tout cas pas le téléphone d’Adam qui aurait pu nous y aider, étant donné qu’il n’a pas apprécié d’être trempé dans l’eau à Tulum…

La lagune aux 7 couleurs (8 en comptant le rouge de nos coups de soleil) 

En revanche, des sirènes ont été aperçues sur le port, et cette fois-ci les paparazzis étaient présents. Il se dit même que des portraits individuels des protagonistes vont circuler dans les prochains jours… à suivre.


Kylian Mbappé aime ça.  
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Publié le 21 mars 2024

Alors que tout nous prédestinait à quitter Bacalar vers d’autres cieux, nous avons prolongé le plaisir, défiant ainsi le temps et l’agenda. Les chantres de l’organisation minutée en PLS, nous avons reconquis notre liberté. Les jaguars de la réserve de Calakmul attendront…


Et c’est donc une deuxième journée au bord de la lagune, avec au programme notre premier cenote. Les cenotes n’existent qu’au Mexique, et sont des puits naturels très profonds, fermés et parfois entourés de roches de calcaires (c’est à peu près ça, mes connaissances scientifiques et géologiques sont parcellaires). Ici, 90m de profondeur; autant vous dire que pour faire des bombes on était tranquilles.

La lagune // Le cenote

Pour cette dernière journée sur la côte avant de s’enfoncer dans les terres, nous avons voulu nous la jouer mexicains. Nous avons trinqué avec un cocktail au mezcal, partagé un guacamole mais également goûté la pseudo-fameuse Marquesita, une crêpe fourrée au fromage et au Nutella. C’est étonnant mais un bon en-cas à 15:30 en guise de déjeuner. Et si Alexis a fait sensation en étrennant son maillot des Tigres de Monterrey, le serveur ce soir, initialement très enjoué, a vite déchanté quand il a découvert qu’on lui avait laissé seulement 10% de pourboire, pourtant notre plus grande générosité depuis une semaine…


Que pasa loco 

Bombazo : Alexis Picard livre ses premières impressions!


Identité : Alexis Marc Picard.

Surnom: Dumouch, le Dum, Picardinho

Âge: 317 ans calendrier Maya.

Profession: VRP de Corning, société éponyme de son lieu de naissance.

Rôle dans le voyage:

-Retardataire dans le Tricount.

-Expert météorologue.

-DJ

-Apnéiste professionnel: il a presque touché le fond du cenote.

-Achever le téléphone d’Adam en le refaisant tomber dans la lagune.


Punchlines:


On dit que le temps c’est de l’argent. Mais pour moi, le sommeil c’est de l’argent. Pendant la nuit, j’ai plein d’appels de gens qui veulent me prendre en stage. »


Money never sleeps Alexis. Bientôt le nouveau loup de Wall Street.

Ça sent le soufre »


Non, Bacalar ne sent pas l’œuf pourri mais le soufre. Merci Alexis pour les bons tuyaux.

« Oh non, j’ai encore oublié mes lunettes de piscine et mes chaussures d’eau. »


Le record du monde en apnée attendra encore. Dommage Alexis.

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Publié le 23 mars 2024

Quelle épopée les amis, mais nous voilà à Campeche.

Loin de la dolce vita habituellement promise aux stars de télé-réalité, vos Chtis préférés ont éprouvé de tout leur être la géographie mexicaine.

D’abord 1h de bus. Puis 3h dans un nouveau bus. Ensuite 1h d’attente pour un stop de 6km avant 20 minutes de marche pour arriver à un camping où Don Carlos nous avait préparés deux lits doubles dans la tente.

Réveil le lendemain matin à 4:45 pour partir direction la réserve de Calakmul, au bout d’un chemin de pierre tortueux de 60km. Le stop à 5h du matin était une première pour nous. 2h en stop à l’aller, même durée au retour avant finalement 5 nouvelles heures de stop l’après-midi pour arriver à Campeche lessivés après être restés assis serrés à 3 à l’arrière d’une berline.

Nous avons vécu dans ces bus. Alexis a répondu à des mails pour des stages, à cuisiné, a mangé, a lu, a dormi. Dans ces stops, nous avons chacun raconter nos vies à chaque fois avec les mêmes mots en anglais et français. Mais au moins nous sommes arrivés, enfin surtout Adam, qui a pu donner des nouvelles à sa famille inquiète de son absence des réseaux, malgré une douanière réticente à le laisser passer lors d’un contrôle à proximité de la frontière avec le Bélize.


Ce trajet renforce l’idée que le trajet d’une destination à l’autre fait partie intégrante du voyage. Ces petites histoires nourrissent la grande Histoire.

Du bus au pick-up, on avance.

La grande Histoire c’est cette réserve qui se laisse difficilement approcher: une route en piteux état et reculée, des sites archéologiques perdus au milieu de la jungle et pas tous découverts, une faune très riche. Dès le camping nous avons été accueilli par une famille de singes hurleurs et par des scorpions qui rôdaient autour de la tente. Et ce matin, des singes araignées et des dindons sauvages nous ont escorté. Cependant, toujours pas de jaguars à l’horizon.


La vue surplombante sur la jungle nous a coupé le souffle surtout car nous ne nous y attendions pas. La difficulté à parvenir jusqu’à ce lieu a également décuplé notre bonheur d’assister à ce spectacle et les galères éprouvées à l’aller mais surtout au retour, lorsque le bus sur lequel reposaient tous nos espoirs a refusé de s’arrêter, ne sont finalement que des pacotilles.

Les pyramides // Notre tente 

Ce soir à Campeche nous avons gobé notre burger, brossé nos dents, allumé la Clim et enfilé nos pyjamas prêts à aller dormir.


Alerte enlèvement: Adam Jismy recherché par tout le royaume du Maroc.

Jismy, n.m. Vient de l’Arabe. Signifie l’être absent, celui qui ne donne pas de nouvelles.

Exemple: « C’est vraiment un Jismy lui, il prévient jamais quand il n’a plus de réseau. »

Après un dernier message envoyé à ses paternels dans la matinée, Adam a failli être arrêté et détenu par la police mexicaine avant de sombrer dans une zone blanche. Las, son mutisme a suscité les inquiétudes. Si vous avez reçu un appel +212 hier, c’est rien, c’est son pote d’enfance qui cherchait à vous joindre pour savoir où il était.

Pourtant, Adam n’a jamais cessé d’être lui-même et de nous distiller ses pépites, fidèle à lui-même.

Rôle dans le voyage:

-Guide, depuis qu’un mexicain l’a pris comme l’un des leurs.

-Snappeur fou, depuis le téléphone d’Alexis (rappelons que son téléphone est sur courant alternatif).

-Le bon compagnon, toujours content des décisions que nous prenons pour lui.

-Le bon niais aussi, quand il met son gilet de sauvetage à l’envers, donne un pourboire de 2%, ou se fait arnaquer pour une serviette de plage.


Enlevé ou pas, Adam restera à la postérité pour ses quelques morceaux de bravoure:

Si la police mexicaine m’arrête, ils vont m’offrir en sacrifice aux dieux mayas et me jeter depuis le sommet d’une pyramide ».


Attends Chichen Itza pour être sacrifié Adam, ça aura plus de gueule.

Oh non, mon téléphone est encore en train de faire des appels d’urgence tout seul »


Tu m’étonnes après que toute ta famille et même le roi Mohamed VI s’inquiètent pour toi.

Moi j’ai remarqué que j’étais un observateur. J’observe tout. Tu vois par exemple le couple là-bas, et bien ils sont passés il y a dix minutes tout à l’heure. »


Bravo Adam d’avoir l’œil aussi avisé.

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Publié le 25 mars 2024

Je ne connais toujours pas son nom exact, mais je sais en revanche qu’il a un grand cœur. Lui, c’est Sergio, notre sugar daddy de Merida, et ami de longue date d’une fabuleuse collègue de l’Hôtel de Ville. Il a 75 ans, habite une jolie demeure dans une résidence privée du nord de Merida et nous a pris sous son aile. Voilà notre deuxième et dernière nuit chez lui. Mexicain qui parle espagnol avec un accent américain, il nous a fait étalage de toute sa générosité: petit dej royal, lessive, invitation au restaurant, piscine de nuit, mais également transport autour de Merida. La qualité de son accueil n’a d’égal que la largeur du lit king size dans lequel nous avons dormi.

Bed&Breakfast: 1 noche en Villa Cholul.

Après avoir visité Campeche, mignonne petite bourgade au style colonial qui tranche avec les villes que nous traversées précédemment, nous avons pris un bus pour Merida, où la Mazda rouge de Sergio nous attendait.

A la Campeche aux moules et aux empanadas 

Merida est donc dans la continuité de Campêche, et plus globalement de l’ensemble des villages du coin. On reconnaît ici une architecture coloniale plus européenne, avec des villes organisées autour de la place centrale et de la cathédrale, et de nombreux édifices institutionnels. Nous y avons flâné l’après-midi, dans une chaleur accablante certes, mais dans une ambiance animée, qui plus est pour un dimanche après-midi.

Petite pause méridienne 

Le matin, nous étions à Uxmal, superbe site archéologique maya, qui se déploie dans un paysage vallonné verdoyant. A la beauté des lieux s’est ajoutée la compréhension de l’histoire et des traditions mayas grâce à l’inénarrable Alexis, qui connaît tout sur le bout des doigts. Bluffant.

J’ai enfin pu avoir accès au fameux calendrier maya 

Évidemment c’est Sergio qui nous a emmené, nonobstant une erreur de parcours qui a doublé le temps de trajet, 2h au total. Et sur le retour, alors que notre bus ne passait pas, nous avons croisé un groupe de françaises pour la 4e fois en trois jours, et que l’on croise dès qu’on a une galère de transports. Chat noir. Plus globalement, depuis l’épisode Calakmul, nous tombons, dans chaque ville et sur chaque site, sur l’ensemble des groupes avec qui nous avons parlé ou stoppé. Le Yucatan est à nous.


Demain, nous quittons Merida direction Celestun normalement. Je vous laisse deviner comment nous serons acheminés là-bas… Et mercé Sergio.

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De notre envoyé spécial, Alejandro Picard, journaliste free-lance à Celestun - Nouvelle journée, nouvelle épopée, nouvelle étape sur MyAtlas. Après 2 jours de confort total grâce à la bonté de notre hôte Sergio, il était temps de lever les voiles, remettre la crème solaire et revenir à la vraie vie de galériens que l’on connaît. Des galères il y en a eu aujourd’hui alors même que la journée commençait sur des chapeaux de roue : un entretien de stage à 7h pour Alexis, une offre de stage acceptée par Adam, un petit-déjeuner composé de chilaquiles offert par Sergio.

Après 1 heure de voiture, il était temps de faire les adieux à Sergio et de le remercier pour son accueil grandiose a Merida. Les larmes de crocodiles furent vite séchées par la chaleur étouffante de Celestun (35 degrés ressenti 83,4). Malgré cette température qui en aurait fait vaciller plus d’un, nous étions bien décidés à découvrir la spécialité locale : les flamants roses.

A la recherche de flamants roses  

Quelques discussions avec des locaux plus tard, nous avions déchanté : la colonie de flamants roses promise était fortement réduite en ce mois de Mars. Ceci n’était pas de nature à nous décourager et nous nous sommes attelés à une marche de 30 minutes pour aller à l’embarcadère et faire un tour de bateau.

Arrivés à l’embarcadère , notre mission était simple : trouver des touristes avec qui partager notre bateau pour payer moins cher. Mission presque réussie lorsqu’un couple nous a abordé pour partager le bateau. Croyant alors avoir le luxe de choisir, nous avons décliné l’offre alléchante pour profiter du charmant paysage.

Confiants que nous allions faire un tour en bateau  

Quelle erreur ce fut : 1h30 plus tard nous repartions la queue entre les jambes à la plage, sans avoir fait le tour de bateau promis. Ce fut la goutte de trop pour Adam qui jeta l’éponge et se ressourça à l’hôtel tandis que JP et Alexis décidèrent de trouver du réconfort dans une baignade et une marquesita (crèpe nutella-fromage râpé). Il va sans dire qu’une baignade plus tard tous nos petits tracas de la journée étaient oubliés : nous nous étions réconciliés avec la vie.

Réconciliés avec la vie et la vue  

Nous avons profité du coucher de soleil sympathique avant d’aller manger a 18h20 (nouveau record). Il était temps parce que la cuisine fermait : à 19h nous étions déjà virés du restaurant (bon au demeurant) ce qui nous a poussé, à notre plus grand bonheur de radins, de ne pas mettre de pourboire. Demain nous avons pour objectif de finalement réaliser ce tour en bateau et ensuite aller découvrir Valladolid la timide.

Même si l’écrivain a tendance à dramatiser les différents événements, ce dernier aimerait souligner que les différents protagonistes du voyage ont véritablement apprécié Celestun. Celestun est un petit village mexicain typique, pas touristique avec des paysages qui valent le détour.


PORTRAIT DE JP27 Flaco


Suite à la réception de nombreux courriers de lecteurs mécontents (« REMBOURSÉ !! OU EST LE PORTRAIT DE JP FLACO 27? » pour ne citer qu’un extrait), il est temps de dresser le portrait de l’instigateur principal de ce blog. Un fidèle sherpa a donc décidé de se prêter au jeu pour décrire le plus glorieusement possible notre JP national (à prononcer « Jipé » et non pas « Jay-Pi » comme le voudrait certaines idées progressistes et wokistes).

Tentative de whiteface… pourquoi personne ne crie au scandale ?

Rôle dans le voyage :


  • grand frère : il est toujours utile d’être accompagné par plus costaud, plus charismatique et meilleur négociateur que soi. A son actif : des négociations de prix non réussies au souk, une demande de changement de chambre non acceptée et des réactions étonnées lorsqu’il dévoile son âge aux gens que l’on croise.


  • Pigiste à Myatlas/chtisacancun.fr : après avoir su briller en tant que journaliste sportif de renom à Calciomio et au Stade de Reims, après avoir bouleversé le monde de la politique avec Le Réverbère, JP a su se réinventer et quelle déflagration ce fut dans les milieux spécialisés (plus de 180 vues sur le blog à l’heure où j’écris)


  • Homard : Premier à tout jamais. A l’heure de la génération zapping il est tentant de glorifier les derniers exploits UVesiens de la star montante Alexis. Cependant il faut bien remettre à JP ce qui appartient à JP : un corps brûlé dès le premier jour par le soleil du Mexique, des coups de soleil non uniformisés sur l’ensemble du territoire corporelle, l’achat d’une crème à 15€ pour soutenir les douleurs. Non clairement cette performance appartient à l’histoire : arrêtons de comparer JP et Alexis et profitons des deux monstres.


Mentions honorables et actions non mémorables :

  • refuser un taxi à 15 pesos pour ensuite prendre un magnum à 60 pesos
  • Retirer de l’argent en se prenant 10€ de frais
  • Achat d’une pastèque au marché pour ensuite la jeter non finie… les politiques déconnectés de la réalité du peuple


Fuis-moi je te suis du regard 

Citations :

J’ai le seum je ne vais pas revenir bronzé à Paris


Ce n’est pas en mettant de la crème 50 que tu vas revenir mexicain Julien…

J’ai trop la flemme d’écrire sur MyAtlas ce soir mais si je ne le fais pas maintenant je ne vais jamais le faire


Pas aussi fluide que cela paraît.. Julien se tue à la tâche pour satisfaire les papilles de ses auditeurs.

Franchement je pense que j’ai perdu 5kg depuis que je suis arrivé


Julien qui découvre qu’on n’est pas obligé de grignoter entre les repas pour survivre. Qui a dit que la cuisine mexicaine n’était pas healthy?

Fais-moi la bise à la Fabrice Pancrate 
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Publié le 28 mars 2024

Après m’être laissé voler la vedette par Dum qui a éclipsé mes performances, je reprends la main sur ce blog, n’en déplaise aux détracteurs.

Nous vous avions laissé sur un échec à la réserve de Celestun. Échec qui a failli se renouveler le lendemain matin. 1h45 d’attente pour que des gens viennent compléter notre barque. D’abord, sur la plage ; puis, changement de spot et retour au lieu de la veille. Notre obstination a payé.


A la découverte de contrées jamais explorées 

Tout à notre joie, nous faisions peu de cas sur la faune et la flore qui nous serait donné d’admirer. Et heureusement, car ce sont 6 vulgaires flamants roses que nous avons pu apercevoir. Les paysages et les oiseaux étaient eux au rendez-vous. Surtout, en guise de récompense, nous avons fini par voir un crocodile, et nous baigner à quelques mètres de lui, tout en gardant l’œil rivé sur le moindre de ses déplacements.

Un reptile, deux reptiliens 


La vie de colon c’est donc fendre la réserve sur une pirogue, vêtu d’une chemise en lin. C’est aussi revenir à Merida, où Sergio nous attendait avec des chemisettes traditionnelles en guise de cadeau, comme s’il ne nous avait pas assez gâté. Et vous apprendrez par la suite que ce n’est pas fini… (je fais du teasing).

Vrai reconnaît vrais

C’est également poursuivre notre tournée des villes coloniales. Après Campeche et Merida, nous voici à Valladolid. Pourtant, afin de tromper notre destinée, nous nous sommes rendus à un petit site méconnu considéré comme une Merveille du monde, Chichen Itza. Notre côté maya est ressorti, surtout celui d’Alexis, qui, fort de ses expériences passées sur place au Xe siècle, a pu nous réciter tout un pan de l’histoire du lieu et nous expliquer le rapport si particulier de la civilisation au soleil et aux équinoxes. Pendant que d’autres payent des guides, nous nous avons Alexis. Après ça, il a pu s’adonner à une sieste dans le bus du retour, comme à chaque fois que nous prenons la route. Le dormeur du car, l’appelle-t-on par ici.


Merveille du monde no4 ✅ : trop facile

La vie de maya c’est aussi se baigner dans un cenote, un vrai, à quelques encablures du site de Chichen Itza. Un site impressionnant bien que touristique. Nous avons dîné ensuite des tacos al pastor spécialité locale, non sans avoir essuyé quelques gouttes de pluie et admiré de loin la foudre tomber sur la jungle.


Alexis avait encore oublié ses chaussures d’eau 

Mais puisque le naturel revient toujours au galop, nous avons fini entre européens (des potes de l’université mexicaine d’Alexis et Adam croisés au débotté) dans un pub irlandais. On ne se refait pas.


Alors, quelle version de nous préférez-nous ? Merci de répondre en commentaire. Alexis fera ensuite une data-analyse de vos réponses.

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Publié le 31 mars 2024

Ce jeudi, sur les coups de 15h, nos trois aventuriers embarquent dans un ferry depuis Cancun pour Isla Mujeres, l’Ile aux femmes en français. Dès lors, les scènes narrées ci-dessus ne vous surprendront pas:

Sitôt le pied posé sur cette île, c’est l’émeute. Toutes s’arrachent les trois nouveaux venus qui, Ramadan oblige, déclineront les avances. Trois beaux gosses sur l’île des femmes: pouvait-il en être autrement ?

Photos censurées à Cancun depuis les émeutes 

En réalité, ce sont plutôt les bourrasques de vent et une mer agitée qui nous ont accueilli sur ce petit coin de paradis, terminus de notre escapade dans la péninsule du Yucatan. Sable fin et blanc, palmiers, mer turquoise, le décor idyllique de carte postale pour terminer. En prime, une séance photos, un fantastique dîner local et une glace au turón dont se souviendra Adam (pas pour les bonnes raisons).

Femmes, je vous aime. 
Deux excellentes expériences gustatives 


Qui dit détour par Isla Mujeres, dit nuit à Cancun. Mais loin du strass et des paillettes dont se pare habituellement la ville préférée des influenceurs en quad, nous avons vu l’envers du décor. W9 devrait venir faire un reportage pour ses enquêtes exclusives: « Hôtels miteux, saleté et mendicité, la face cachée de Cancun. » Ils pourraient également parler du racisme dont Adam a subi les frais dans le colectivo, un mexicain un peu éméché sentant qu’il était pertinent d’imiter un cochon une fois qu’il a appris qu’Adam était musulman.


Une fin en apothéose dans le Yucatan, mais pas au Mexique, vu que c’est la capitale, CDMX, qui a vu débarquer nos trois loustics le vendredi après-midi.

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Publié le 31 mars 2024

« J’ai la haine comme à Mexico

J’marche comme à Mexico

La dégaine à la Mexico

Dans la tête c’est Mexico

Tous les jours c’est la guerre

Nous on doit l’faire à la Mexico

Toujours le doigt en l’air

Arriba, arriba Mexico »


C’est la tête embuée de ces paroles peu flatteuses d’un groupe de musique urbaine que nous débarquons à la Ciudad de Mexico (CDMX). Pourtant, c’est une image bien plus reluisante de la ville qui nous a été donnée d’observer pendant 36 heures.


Sergio, toujours lui, y est pour quelque chose encore une fois. Après sa sœur, qui m’avait accueilli lors de mon escale ici même à l’aller, me faisant déguster alors mes premiers tacos, lui nous a dégoté un hôtel fort bien placé dans le centre, nous payant même une nuit avec deux suites. Le luxe.


Se sont alors ouvertes à nous des rues charmantes et plaisantes, où se bousculent restaurants chics, parcs tranquilles et terrasses occidentales. Le week-end pascal étant synonyme de vacances pour les mexicains, il y avait foule partout, une ambiance familiale et festive qui a embrasé tous les lieux traversés. Rebelote aujourd’hui samedi lors de notre visite du centre historique. La cohue n’était pas touristique mais plutôt constituée de locaux venant garnir les rues piétonnes et les places et s’agglutinant autour des diverses échoppes commerciales et alimentaires. Après être rentrés dans une multitude d’églises, toutes parées de dômes plus grandioses les uns que les autres, nous avons contemplé le panorama interminable de cette ville tentaculaire depuis une tour haute de 150m.

Mexico sous toutes ses coutures 

Nos dernières expériences culinaires se sont en prime révélées gargantuesques et succulentes, dans la plus pure tradition mexicaine qui plus est.

Enchiladas bizarres et tacos de rue 

Finalement, après 17 km dans la ville, nous sommes revenus à notre hôtel, avons partagé un dernier repas, avant que le taxi ne m’emmène vers l’aéroport, sonnant le glas des vacances. Je rentre comblé, la tête pleine de souvenirs, aussi bien de paysages somptueux que de moments suspendus, de rires ou de galères vite surmontées. Il n’y a pas dire, les voyages forment la jeunesse comme dirait l’autre.

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Publié le 31 mars 2024

« Les Chtis à Cancun »

Réalisateurs: Le Jis, Dum et JP.

Acteurs principaux : Adam, Alexis et Julien.

Acteurs secondaires:

-Sergio

-Les bus ADO qui nous ont transporté partout et dans lesquels sont projetés des films comme lors des voyages scolaires (Xmen, Avatar).

-Le soleil, aussi bien pour ses brûlures infligées que pour son coucher quotidien permettant à Adam de s’alimenter et s’abreuver.

-Les Mayas, pour leurs pyramides et sites archéologiques aux mystères jamais entièrement dévoilés.

-Aux Mexicains qui regardent toutes leurs vidéos sans écouteurs.


Mentions honorables:

-La douanière qui a confisqué le passeport d’Adam 5 minutes qui ont paru 3 heures.

-Les jaguars qui ont alimenté nos fantasmes les plus fous malgré leur absence totale.

-Les bons samaritains qui nous ont pris en stop lorsque nous étions au comble du désespoir.


Bande originale:

Sur un banc du quartier - Bekar

You & me - Disclosure


Des remerciements appuyés à tous nos lecteurs, des plus assidus et plus réactifs aux cancres (230 vues tout de même). Merci à certains de nos fans qui nous permis de rehausser nos exigences. Merci d’avoir cru en nous notamment cette lectrice qui nous disait: « Quels exploits. Il y a de quoi en faire un livre. Tu pourras mettre tout ça sur papier. »


Mes remerciements les plus chaleureux vont aux acteurs de ce voyage. Les formidables moments que nous avons vécus sont difficiles à retranscrire par écrit et nous n’avons pu vous en révéler qu’un fragment incomplet et parcellaire. Hâte de vous raconter tout ça de vive voix !


Bonus: Petit méli-mélo de photos restées secrètes jusque-là